Création de pays : Jurade de Sent-Julian
Généralités :
Nom officiel : Jurade de Sent-Julian (en français, Jurade de Saint-Julian)
Nom courant : (en français, Jurade de Saint-Julian)
Gentilé : Saint-julianais, saint julianaise
Inspirations culturelles : Jurades gasconnes (pour la partie historique, culturelle et géographique), Principauté de Monaco et Grand-Duché de Luxembourg (pour la partie économique et fiscale).
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Gascon
Drapeau :
Devise officielle : “Virtus sudore paratur”
Hymne officiel :
Monnaie nationale : Pas de monnaie nationale. Le métrita milouxitan est utilisé, bien que d’autres devises étrangères à forte valeur soient acceptées.
Capitale : Sent-Julian (800 habitants)
Population : 595 000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
Toutefois, c’est vers la fin du IXe siècle que cette terre alors nommée Barant pendant très longtemps évolue pour se diriger lentement mais sûrement en la nation que nous connaissons aujourd’hui. A cette époque, un intendant nommé Julian de la ville de Rouilhan, en Milouxitanie actuelle, aurait entendu des voix divines lui dictant de trouver une terre où se dédier corps et âme à Dieu. Convaincu de sa mission divine, il partit ainsi en quête d’une telle terre à travers tout l’Empire régnant dans ce qui sera aujourd’hui la Milouxitanie. La fatigue l’obligea cependant à s’arrêter dans un monastère bénédictin, non loin du futur Saint-Julian, où il exerça comme boulanger. Il quitta cependant le monastère au bout d’une saison, poursuivant son idée de vivre dans la plus profonde solitude afin de se dédier à la foi. Il creusa ainsi un ermitage troglodyte dans une falaise de l’intérieur des terres, dans ce qui deviendra plus tard l'église de Saint-Julian. Mais désormais célèbre pour sa charité, Julian eut du succès ; ainsi se battirent quelques masures autour de son ermitage.
Le temps passa et l’ermitage devint un hameau, à quelques kilomètres d’un bourg seigneurial. La viticulture continua à se développer en parallèle, et l’essor du vin, ainsi que de la réputation de Julian, grandit à toute vitesse ; aussi bien que cela attira l’attention de pillards nordiques commettant des raids sur la côte. Grâce aux registres datés du monastère bénédictin qui accueillit Julian, la véracité de ces faits est certaine. Toutefois, la suite ne l’est pas autant. Les registres décrivent un raid survenu à la fin des vendanges de 896 qui aurait ravagé les environs, et brûlé de nombreux pieds de vignes. Ne sachant que faire, le seigneur local aurait demandé l’assistance de Julian qui, selon les registres, aurait fait appel à la Sainte-Marie. Celle-ci serait apparue, et aurait transformé les eaux de la rivière à proximité en vin, puis provoqué d’immenses vagues détruisant les embarcations pillardes, et leur ôtant la vie. Naturellement, ces faits sont contestables, et rien ne peut les prouver la véracité de cette eau devenue vin.
Les années passèrent et l’ermitage devint un bourg. Julian, désormais âgé, avait passé les 15 années suivant le miracle des eaux à évangéliser la population, y compris les populations locales. A sa mort, le bourg prit son nom et devint un haut lieu de pèlerinage. Les seigneurs locaux, et même l’empereur, donnèrent au fil du temps au bourg de Saint-Julian des privilèges, notamment en matière d’exportation des vins, mais également en matière juridique. Le bourg désormais fortifié se dota rapidement d’un droit lui étant propre, à l’instar d’autres villes de la région. Ces bénéfices étaient essentiellement grâce à l’essor économique que provoquaient les exportations en vin.
C’est justement à cette époque que, sur ordre impérial, les jurades furent créées, pas seulement pour les terres de Saint-Julian, mais également pour d’autres villes du coin, comme Vinascole (Vinascola), soit dit en passant la plus grande ville du pays, Brageirac, Salveterre (Salveterra), Linorve (Linorva), Monts de Barant (Los Monts de Barant) ou encore Sainte-Croix (Senta-Crotz). Les jurades sont des assemblées de notables élus parmi les bourgeois locaux pour gérer les affaires municipales, fiscales, et judiciaires, qui n’ont depuis leur mise en place en 1101 que peu évolué dans leur mission fondamentale. Leur création peut sembler paradoxale, car les ouxitans, dont faisaient parti les habitants du Barant, n’étaient pas un peuple aimé par l’Empereur. Cependant, les recettes qu’apportaient les terres viticoles du Barant le menèrent à revoir sa décision. Cela a notamment suscité le mécontentement des bourgeois de Milos et d’Aldovers qui jalousèrent pendant longtemps les jurats du Barant.
Lorsque le Milois obtint son indépendance, le Barant, qui en faisait parti, suivit le régime de Milos. Toutefois, les jurades furent rapidement abolies, ce qui provoqua des révoltes généralisées dans le Barant. Les jurades furent ainsi de nouveau mises en place, avec les mêmes avantages et la même autonomie qu’auparavant. En 1642, à l’ouverture des élections pour tous, le Barant se dota d’un Code Civil partiellement différent de celui faisant effet dans le reste du Milois. L'exécutif milosien, alors de plus en plus laxiste, approuva cette décision, tandis que la haute magistrature de la capitale, avide de pouvoir et d’influence, manifesta en vain son mécontentement. Enfin, en 1789, toutes les jurades du Barant s’unissent en une seule, autour de la Jurade de Saint-Julian, la plus estimée de tous. Dans les faits, bien qu’il n’y ait plus qu’une seule jurade qui régisse et administre tout le Barant, d’autres jurades renommées assemblées s’occupent de l’administration territoriale, et notamment celle de Vinascole, la plus grande ville du pays forte de ses 220 000 habitants, étant de loin la plus peuplée du Barant.
C’est sur cette lancée que la nouvelle Jurade de Saint-Julian (Sent-Julian) traverse ensuite le 19e siècle et la Révolution Industrielle. La démocratisation du bateau à vapeur vient temporairement bouleverser les exportations du vin par bateaux à voile venus des ports, tandis que le train arrive pour la première fois à Saint-Julian, le reliant désormais à Rouilhan. D’autres crises mineures viennent altérer temporairement l’économie de la Jurade, qui s’en remettra aussitôt. Seule une crise vient bouleverser l’économie saint-julianaise : la crise de 1976. A l’instar du Milois, la Jurade subit de plein fouet la crise financière, et une large partie de sa population fuit pour l’Ouxitanie, passant de près de 1 600 000 habitants à juste 370 000. Bon nombre de châteaux à vin font faillite, en même temps que les négociants et les transporteurs. Le territoire revient pour la première fois depuis longtemps dans une misère généralisée, tandis que beaucoup pleuraient le confort d’antan. Mais c’est également le vin qui va relancer l’économie, une fois de plus. Les marchés s’envolent, et les exportations repartent à la hausse 2 ans après la crise. Les classes supérieures du monde entier se lancent désormais dans une bataille acharnée pour la commande des plus grands millésimes. Dans cet élan de croissance, les jurats adoptent à l’unanimité de nouvelles lois fiscales extrêmement avantageuses pour les entreprises et les particuliers fortunés, tout en essayant de développer le tourisme international. Grâce à des emprunts, la Jurade se dote d’un aéroport, et rénove les routes, puis cesse tout projet sur 10 ans, afin de rembourser ses dettes. Ce pari gagnant bénéficiera dans une moindre mesure au reste du Milois. La Jurade ne baigne cependant pas dans l’opulence, mais atteint un niveau largement acceptable en ce qui concerne la richesse du territoire, se classant dans la moyenne continentale rapportée au revenu par habitant.
En 1990, à la signature du Pacte d’Unification avec l’Ouxitanie, la Jurade fait signe de son mécontentement auprès du gouvernement du Milois. Après un référendum tenu au sein des circonscriptions de l’ancien Barant, la population de Saint-Julian soutient en majorité l’indépendance du territoire, atteignant un score favorable de près de 81% des voix. Ainsi, la Jurade ne ratifie pas le Pacte d’Unification conclu entre l’Ouxitanie et le Milois, qui contrôlait alors le territoire, et accède pleinement à son indépendance en 1992, en même temps que la création de la Milouxitanie.
Les années suivantes, l’économie du pays croît de manière continue, attirant d’une part les investisseurs intéressés par la fiscalité très avantageuse (grâce à des lois mises en place dès l’accession à l’indépendance) et d’autres part les touristes fortunés qui s’installent sur la côte. Cette dernière, alors peu peuplée, est peu à peu aménagée en stations balnéaires, et de nombreuses résidences secondaires sortent de terre. Des casinos, des marinas, et autres discothèques sont également bâties, afin d’attirer une nouvelle clientèle fortunée, prête à dépenser sa fortune dans l’alcool et les jeux d’argent. La Jurade est ainsi, dans un même petit territoire, le théâtre d’une opulence étrangère venue se divertir et des locaux qui font perdurer leurs traditions ancestrales.
Mentalité de la population :
La population initiale de Saint-Julian est aujourd’hui plutôt conservatrice en ce qui concerne la société, mais également très libérale d’un point de vue économique. Elle a toutefois du mal à se faire une place au milieu des étrangers qui viennent chaque été dans leurs résidences secondaires, et qui font passer la population du pays de 590 000 habitants à près de 1 800 000. Cette même population étrangère est quant à elle très hétéroclite. Les jeunes fortunés sont très festifs, voire trop, ce qui cause régulièrement des problèmes avec la population locale. Les plus âgés, quant à eux, sont bien plus calmes, mais également plus distants et méprisants. Ce sont donc trois mentalités qui cohabitent la moitié de l’année, et causent assez fréquemment des “conflits” très localisés.
Place de la religion dans l'État et la société :
Politique et institutions :
Institutions politiques :
En premier lieu, les jurats. Au nombre de 50, ils assurent les pouvoirs exécutif et judiciaire au sein du pays. A noter que la détention du pouvoir judiciaire est essentiellement symbolique et historique, car la multiplication des délits au fil des siècles empêchait régulièrement les jurats d’exercer leur rôle d’institution exécutive.
En deuxième lieu, le Conseil des Trente. Il fait office de Chambre Haute au sein du pays. Comme son nom l’indique, il est composé de 30 conseillers. 15 sont élus par cooptation et 15 autres sont élus par les jurats, les autres conseillers, les maires. Son rôle est essentiellement législatif.
En troisième lieu, le Conseil des Trois-Cents. Il fait office de Chambre Basse au sein du pays. Comme son nom l’indique, il est composé de 300 personnes, appelées tricentenaires. Auparavant élus sur le même schéma que le Conseil des Trente, l’élection des tricentenaires a été ouverte en 1994 à tous les citoyens majeurs de Saint-Julian, dans une volonté de démocratisation du pays (démocratisation ici entendue comme au sein d’une démocratie occidentale).
Ce même système existe à des échelles plus locales, comme à Linorve, Monts de Barant, Sainte-Croix, et assurent l’administration des collectivités à l’échelle locale. Pour éviter la confusion, il est à chaque fois précisé la juridiction de la jurade, à savoir à titre d’exemple Jurade de Sainte-Croix. A noter que la c’est la même jurade qui gère à la fois le pays, et la juridiction de la ville de Sent-Julian.
Principaux personnages :
Jurats délégués aux affaires intérieures : Guilhem Castéra et Jòrdi Castang
Jurats délégués aux affaires internationales : Pèire Durand et Luchian Bèrgèr
Jurats délégués à l’économie : Matèu Delmas et Margalida Noguès
Jurats délégués à la Justice nationale : Bèrnat Bouisson et Léonard Vidal
Président du Conseil des Trente (ne fait que présider, n’est pas lui-même un conseiller) : Bastian Ramon
Président du Conseil des Trois-Cents (identique au cas du CdT) : Antoni Pujol
Politique internationale :