11/05/2017
16:05:39
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Médiation entre Tanska et Miridian par Sylva au Bourg des Mahoganys. [TERMINE]

C'était une journée très ensoleillée en Sylva après une nuit pluvieuse. L'air était conséquemment lourd, mais l'architecture de l'Ambassade des Mahoganys était bien pensée pour ce climat tropical. Pierre et bois stabilisait la température, l'air circulait librement pour rafraîchir l'intérieur, et l'isolation empêchait la chaleur du soleil de rentrer.
Le Duché avait accepté d'assurer la médiation entre Tanska et Miridian suite au désaccord concernant les ZEE du Golfe de l'Espoir. Ledit désaccord avait au début amusé la Duchesse Alexandra, jusqu'à ce qu'il n'escalade en un rappel d'ambassadeur. Il s'agissait là de deux partenaires avec qui elle comptait entretenir des échanges plus étroits à l'avenir. Le Miridian était l'un des premiers partenaires du Duché, avec qui plusieurs collaborations étaient effectuées dans le domaine spatial et militaire, et bientôt logistique. Il était également prévu de mener des coopérations importantes avec Tanska, notamment via l'OND et tout le bloc de pays qui en découlait. Dès lors, il valait mieux que cette petite échauffourée soit résolue pour éviter à la Duchesse de se retrouver le cul entre deux chaises.
Elle s'adressa à ses interlocuteurs présents une fois les politesses coutumières faites.

-Je vous remercie pour la confiance que vous m'accorder dans cette position délicate de médiateur, et vous félicite pour votre volonté de résoudre sereinement ce malentendu. J'insiste sur le terme de malentendu puisqu'il s'agit selon moi davantage d'une mécompréhension de vos intérêts mutuels que d'une véritable crise. C'est dans ce sens que je suggère à chaque parti d'exprimer dans un premier temps ses intérêts, de façon claire et sans détour.
Après les différents retours qui m'ont été faits, j'ai pu les identifier ainsi.

La dirigeante regarda ses notes dans un petit carnet de cuir et de cuivre, avant de reprendre, tandis que son secrétaire affichait sur un diaporama la dernière carte des revendications miridiennes.

Revendication miridienne

-Le Miridian, déjà, souhaite impérativement maintenir sa Zone d'Exclusivité Économique telle quelle, s'étendant par endroit au-delà des deux cent nautiques reconnues par Tanska. Concernant Tanska justement...

Le secrétaire afficha une seconde carte en parallèle.

revendication tanskienne

-Elle revendique trois archipels plus à l'est, ainsi que les ZEE qui en découlent, et surtout, réclament le droit pour ses pêcheurs de pouvoir opérer dans certaines zones revendiquées comme étant dans la ZEE miridienne.
C'est à partir de là que nous pouvons observer le sujet du désaccord. Tanska ne reconnait pas l'intégralité de la ZEE revendiquée par le Miridian, tient à ce que soit reconnu les Archipels comme territoire tanskien, et que les pêcheurs puissent pratiquer librement leur activité dans les zones déjà précisées lors de vos correspondances.

En se tournant vers ses invités elle poursuivit.

-Déjà, pouvez vous me confirmer, et rectifier ou compléter si nécessaire, l'exposé que j'ai fait au sujet de vos intérêts ?
La délégation tanskienne, dépêchée en urgence, ne comprenait pas le ministre des Affaires étrangères et des Droits humains du fait de sa présence à la conférence de Manticore. Cependant, on pouvait y comprendre le vice-secrétaire général à la mer, le président de la fédération tanskienne de pêche et surtout, à la tête de la délégation, la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, numéro deux de l'institution, madame Adeline Nordin.

Adeline Nordin a écrit :Il y a quelques petites imprécisions mais ce sujet vous étant étranger nous n'en tiendront nullement rigueur. Les cartes que vous présentez sont effectivement déjà le fruit d'âpres négociations face à une situation initiale qui, bien heureusement, n'existe aujourd'hui plus.

Nous observons deux raisons principales aux blocages de cette affaire. La première, pour nou,s concerne la reconnaissance mutuelle des îles qui, du fait d'erreurs partagées de cartographies, n'ont jamais été claires quant à celles situées et revendiquées dans le Golfe de l'Esperanto. La République de Miridian et la République Fédérale de Tanska se basant sur des cartes différentes, qui ont toutes pour origines une production miriandienne, les reconnaissances qui en découlent varient. Et de ce fait, c'est aussi la reconnaissance d'une Zone Economique Exclusive mirianidenne qui varie grandement. De ce blocage est né le récent évènement de rétropédalage sur la reconnaissance de nos trois archipels qui a amené au rappel de notre ambassadeur pour consultation.

Le second blocage remonte quant à lui à la définition initiale qui ne comprenait aucunement de consultation, ni avec nous, ni avec la Principauté de Grisolia. Face à cela, nous avons du réagir et en a découler cette crise. Nous notons toutefois que les discussions ont amenées à de nombreuses évolutions de part et d'autres qui sont favorable.

La résolution de la question de la définition des îles miriandiennes pourrait amener à la résolution des autres questions. Mais il me semble tout de même que connaitre la position de la principauté de Grisolia pourrait aussi importer. Surtout si celle-ci venait, légitimement, à revendiquer une zone économique exclusive dans la région.
Le Kaiser était fatigué, les voyages diplomatiques à répétions, comme le sommet spatial trilatéral et la rencontre avec l'Empire du Nord, en était la cause. Son avions survolait, les grandes forets vertes tropicales de Sylva, un spectacle impressionnant, qui réveil en lui un désir d'aventures. Le Kaiser pensa: Ernhof von Wolkenheim adorerait cet endroit il faudrait que je l'amène ici, lorsqu’il rentrera de Padure. Il poussa un soupir, la situation avec Tanska était tendu, et les heures qui suivent cruciales. Un désaccord à la fin du sommet risquait de rompre totalement les relations avec Tanska, voir même déclencher une guerre. Si il était là c'était pour l’empêcher, fort de cette résolution, il ouvrit une fois encore le rapport que lui avait fait Hans Golben sur la situation. Une heure avait passée, le Kaiser était maintenant assis à une table regroupant, la duchesse Alexandra Boisderose, une personne qu'il connaissait bien au vue des nombreuse coopérations entre Sylva et Mirdian, et des officiels de Tanska, il ne les connaissait pas mais ils avaient tous l'air sérieux, ce qui était nécessaire au vu de leur poste. Après l'introduction de la Duchesse et le discours d'Adeline Nordin, le Kaiser prit la parole:

Chère duchesse, chère madame Adeline Nordin, et mes chers autres représentants,
Pour commencer je souhaite remercier le Duché de Sylva, pour son louable but de jouer un rôle de médiateur afin de parvenir à une résolution du problème.

Comme l'a dit Mme Adeline Nordin, des erreurs répétés de cartographie, de mésinterprétations et de quiproquos ont grandement menées au différent actuel. Au nom de la nation miridienne je souhaite m'excuser pour ce regrettable accident. En revanche il n'y a eut nul rétropédalage de notre part, la reconnaissance des iles de Sansha, Nansha, et Svlasø, n'était pour Miridan qu'une concession accordée à Tanska, en cas de reconnaissance de celle-ci de la zone exclusive miridienne.

Mme Nordin, il est faut de dire que Miridian n'a pas consulté, Tanska et Grisolia. La première étape lorsqu'on revendique un territoire c'est de le définir, or c'est ce que nous avons fait. Ensuite une fois cela fait, nous avons immédiatement contacté Grisolia et Tanska et entamé des pourparlers.

Mme Nordin, pour les besoins futures de nos négociations, j'aimerais s'il vous plait connaitre le nombre de pêcheurs, dans la région de Etelämanner?
Posant son carnet devant elle, sa majesté Boisderose interrogea alors.

-Bien, là j'ai déjà deux questions pour vous. La première est, quelles seraient les raisons pour que vous connaissiez ou non les îles revendiquées par chacun ? S'agit il juste d'une question de se mettre d'accord préalablement ou est ce qu'il y a des raisons formelles à ces objections ?
Secondement, la question des deux cent nautiques semble aussi porter à mésentente. Quelles sont là encore les raisons de fixer cette limite pour l'étendue d'une ZEE par rapport aux côtés, ou inversement les raisons d'étendre la ZEE au-delà ?

Elle tapota brièvement son carnet de ses ongles, avant de finalement enchaîner avec une troisième question.

-Alors, je pose cette question en toute sincérité pour éviter les confusions, et je tiens à ce que les choses soient dites même si je me doute de la réponse, mais est ce que des craintes autre que la question de la pêche découlent de la reconnaissance de ces îles ? Par exemple, de la méfiance face à d'éventuels cloisonnements ou avant postes militaires ?

Elle était quelque peu hésitante. L'affaire lui semblait en soit assez simple à résoudre avec un peu de discussion. Mais il y avait potentiellement des nuances qu'elle ne saisissait pas et desquelles pouvaient découler ce désaccord. Elle ne connaissait aucune autre source de tension entre Miridian et Tanska et trouvait sa question en soit idiote. Mais, elle tenait à entendre ses interlocuteurs confirmer ses pensées, et même clairement l'exprimer.
Adeline Nordin a écrit :Madame la Duchesse, si vous le voulez bien, je vais dans un premier temps répondre à Monsieur.

La pêche tanskienne dans la province d'Etelämanner emploie environ sept milles personnes sur la chaîne de production. Parmi ceux-là, les deux tiers environ sont inclus aussi de la flotte de pêche régionale, le reste à l'industrie qui y est lié. Peuvent s'y ajouter, selon les saisons, quelque centaines voir jusqu'à trois milles saisonniers.

Elle se tourna vers la Duchesse,

Adeline Nordin a écrit :La raison formelle au refus de notre part de reconnaître les deux îles les plus orientales relèvent de problèmes répétés de cartographie. Dans ce contexte, il nous est difficile de connaitre une position définitive. L'accord initial entre la République de Miridian et la Fédération de Zélandia n'indiquait même aucune île ! Pire, le couloir maritime neutre accordé à Zélandia ignorait l'existence même d'une île miriandianne. Comprenez, qu'en dépit de tout l'honnêteté que nous accordons à la position de Miridian, nous sommes dans un permanent état de confusion.

Nous ne sommes pas pour autant revenu en arrière sur la reconnaissance de la souveraineté de Miridian sur les îles occidentales du Golfe après leur retour en arrière.

Sur la question des deux cents nautiques. Celle-ci relève avant tout du droit tanskien, nous l'avons reconnu à Miridian a plusieurs reprises. Néanmoins, nous estimons que cette limite permet de poser une base saine pour la discussion. Si une limite supérieure venait à être appliquée dans des revendications nationales, nous appliquerons évidemment la même par réciprocité pour éviter un désavantage considérable pour notre pêche. Cela vise simplement à garantir une égalité entre les états.

Nous n'avons, à ce jour, aucune crainte à avoir sur ce que le gouvernement de Miridian fait des îles que nous lui reconnaissons. Et nous n'avons pas, de notre côté, de projet de militarisation de ces atolls qui servent avant tout d'abris quotidiens à nos pêcheurs pour parler plus franchement.
Mme Nordin je vous remercie pour votre réponse.
La limite de 200 nautiques est une condition acceptée par Mirdian, ce qui a amené à une révision de la zone revendiquée(carte qui respecte les 200 nautiques). Ainsi nous sommes d'accord sur ce point.
La République de Mirdian, ne construira, tout comme Tanska pas de bases militaires sur ces iles. Nous avons entièrement confiance en Tanska sur le respect de ce point. Je propose qu'au moment de la signature du future traité, car je suis certain que nous parviendrons à un accord, cette close soit intégrée.
Comme je l'ai dit plus tôt, il y a eu de nombreuses mésententes sur la cartographie en général, mais là n'est pas le sujet. Il me semble qu'à ce jour, la position de notre zone et de nos iles revendiquées, est parfaitement claire.
Voici donc une première proposition:
Mirdian reconnait la souveraineté de Tanska sur les ilots de Sansha, Nansha, et Svlasø.
En échange Tanska reconnait la souveraineté de Miridian sur les iles revendiquées par Miridian.
Par ailleurs les deux pays reconnaissent mutuellement la zone économique revendiquée par l'autre.
Pour compenser la perte d'une zone de pêche importante pour les habitants de la région d'Etelämanner, Mirdian accordera 750 permis de pêche, à certains des pêcheurs tanskiens.
Qu'en pensez vous?
-Bien, nous pouvons déjà nous féliciter de constater que les discussions avancent. Si la cartographie était un sujet de confusion, alors pouvons-nous à présent statuer de façon définitive sur les îles présentes et revendiquées par chacun ? Sommes nous d'accord que les dernières cartes émises sont considérées comme approuvées par les deux partis comme "complètes" et pourront servir à définir par la suite les ZEE revendiquées ?

En haussant légèrement un sourcil, elle se tourna vers le Kaiser; dont elle ignorait toujours le nom et l'interpella conséquemment par un sobre" monsieur".

-Vos propositions sont intéressantes et je laisse à la délégation tanskienne le soin de les approuver ou exprimer les points litigieux. Toutefois deux points me viennent déjà à l'esprit. Le premier est, est ce qu'il y a une raison pour n'accorder qu'à un dixième des pêcheurs tanskiens énumérés un permis de pêche ? Il est évident que cela provoquera un désaccord et risque de bloquer le dialogue.
Le second moins évident au sujet de la reconnaissance des ZEE revendiquées par chacun, quid des zones communément revendiquées par les deux partis ? Une limite égale en fonction des distances sera tracée ?
Par ailleurs je me permet déjà de faire une proposition dans le sujet, libre à vous de l'approuver, en demander des ajustements, ou simplement la refuser. Serait il envisageable de s'accorder sur un statu particulier des zones frontalières de vos ZEE, avec des dispositions requises pour que ces régions en particulier sujettes à litiges puisse répondre aux attentes de chacun ? Les permis de pêche iraient dans ce sens, en accordant aux concernés d'opérer dans les zones désirées. Il s'agirait là de s'entendre sur des réglementations convenant à chacun, comme un quota sur la pêche évitant que l'un ne pille la région au détriment de l'autre. C'est là un exemple, je laisserais plus particulièrement les experts dans le sujet exprimer les points clés à formaliser.
Adeline Nordin a écrit :Si j'ai indiqué que nous n'avons pas de projet de militarisation d'un atoll, je me dois de préciser que je n'ai pas d'accréditation à engager la République Fédérale de Tanska sur cette question là. Cela devra passer par le Congrès Fédéral.

Nous pouvons effectivement reconnaître la souveraineté pleine et entière de Miridian sur les îles revendiquées en échange d'une reconnaissance, par votre gouvernement, des ilots de Sansha, Nansha et Svalsø. Toutefois, à nouveau, la reconnaissance d'une zone mutuelle dépend de la taille de celle-ci. Vous avez indiqué une limite de deux cents nautiques, nous l'accepterons. A condition, bien évidemment, qu'en cas d'une distance inférieure à quatre cents nautiques entre deux territoires, la division se fasse au milieu.

Nous rejoignons les propos de la duchesse sur la question du mandat de pêche et aimerions en savoir plus à ce sujet. Pourquoi sept cents cinquante, et pourquoi certains ce qui pourrait impliquer une sélection, mais sur quelles bases ?

Madame, sur votre proposition de limite égale, je pense que j'y ai répondu pour ma part.

La possibilité de définition de zone de pêche relevant de quota peut être envisageable.
Pour répondre à votre première question Mme la duchesse, oui les dernières cartes émises sont considérées comme approuvées par Miridian.
Il semble que sur les iles nous soyons parvenus à un accord, pareil pour les 200 nautiques. Bien évidemment comme vous l'avez relevé, en cas d'une distance inférieure à quatre cents nautiques entre deux territoires, la division se fera au milieu.
Il est vrai que Miridian n'a proposé que 750 permis de pêche, je vous en explique donc la raison. En revendiquant cette zone économique exclusive, Miridian a certes privée, les pêcheurs tanskiens d'une de leurs zone de pêche, mais elle leurs laisse tout de même, un assez grand territoire. Ainsi nous avons essayé de proposer un nombres de permis de pêche proportionnel au nombre de territoire perdu par les pêcheurs tanskiens. Nous avons donc estimé(libre à vous de le contester et de faire une autre proposition) que le territoire retiré au pêcheurs tanskiens était d'environ 1/7ème de leurs territoire de pêche total. Dons nous avons pris 1/7ème(tout en revoyant le nombre à la baisse), du nombre total de pêcheurs, et avons proposé 750 permis de pêche. Toutefois, j'ai décidé de revoir le nombre à la normale et donc je propose que Miridian accorde 1000 permis de pêche.
Pour ce qui est de leur distribution, nous laissons(en cas d'accord) les autorités administratives tanskiennes en décidé, car nous considérons qu'elles connaissent mieux les habitants que nous.
Pour les autres pêcheurs, et bien ils pourront toujours se rendre dans leurs autres terrains de pêche habituel où ils rencontreront le même nombre de poissons, qu’auparavant étant donné qu'il n'y aura pas plus de pêcheurs dans la zone.
La question des quotas est pertinente, mais je doute de son importance si notre proposition est accepté(1000 pêcheurs ne vont pas pêcher assez de poisson pour qu'il n'y en ait plus pour ceux miridians.
Sur la question de la militarisation des iles, Mme Nordin es ce que vous souhaitez que cette clause soit dans le traité? Si oui et bien vous pourrez demandez un vote à votre Congrès Fédéral et en cas de réponse négative de sa part la clause ne sera pas rajoutée. En revanche si vous ne souhaitez pas rajoutez cette clause(où que vous êtes sure que le Congrès votera contre, je ne connais pas la situation politique tanskienne) et bien elle ne sera pas rajoutée, et nous l'accepterons sans problèmes.
La Duchesse tapota son carnet de notes du bout des doigts. L'affaire n'était pas foncièrement difficile à résoudre et les concernés mettaient de la bonne volonté à la résoudre, mais quelques points persistaient et demandaient de la patience. Elle se dit que cela lui ferait une bonne expérience de médiation pour des cas de figures plus délicats et tendus. D'une voix déterminée, elle prit la parole.

-Bien, déjà nous pouvons formaliser le premier point d'accord : chacun reconnaît les îles revendiquées par l'autre, et s'entend sur une ZEE de 200 nautiques ajustées équitablement dans les zones où elles empiètent.

Elle prit une inspiration.

-Maintenant un point insoupçonné qui est délicat concerne la quantité de pêcheur autorisé. J'aimerais là relever un point : se baser sur la quantité de pêcheur détourne l'attention sur ce qui est selon moi une question d'importance, à savoir la quantité de poissons pêchés. Un millier de pêcheurs à bord de chalutiers modernes avec des sonars peuvent être surprenamment redoutables pour vider une région entière de ses ressources sur le long terme. Celà ne serait pas visible immédiatement mais l'éventualité est là : Autoriser mille pêcheurs sans plus de précisions laisserait libre court à des abus, là où autoriser suffisamment de permis de pêche mais avec des quotas et normes clairement définis permettrait à la fois de contenter tous les pécheurs et d'éviter ce que le Miridian craint et tient probablement à prévenir, le dépérissement des ressources halieutiques.

Une petite pause encore, durant laquelle elle se pencha en arrière pour s'adosser contre son siège, scrutant tour à tour les deux représentants avant de se redresser bien sur ses appuis.

-Petite question, la pêche par les tanskiens dans la zone concernée ne date pas d'hier. Est ce qu'il y a déjà eu des litiges auparavant sur la question et sur lesquels il faudrait se pencher ? Si ce n'est pas le cas, alors ce serait un argument pour faire confiance aux pêcheurs tanskiens au sujet du bon respect des zones de pêche avec toutes les notions de préservation et cordialité impliquées.

Elle se tourna en particulier vers le Kaiser, le plus à même de faire part d'éventuelles plaintes de miridians qui aurait justifiée cette soudaine exclusion des pêcheurs tanskiens.
Mme la duchesse pour répondre à votre question, il n'y pas eu de litige auparavant. Et cela est une preuve de la bonne volonté des pêcheurs tanskiens. Toutefois cela ne signifie pas qu'on doive lâcher la bride et espérer que tout ce passe bien.
Vous avez raison, il faudrait qu'un quota de poisson maximum, par pêcheur soit défini. Cela signifie donc qu'en plus des contrôles de permis de pêche, les gardes cotes miridians effectueront aussi des contrôles du nombres de poissons pécher. Le dépérissement des ressources. Je propose donc un quota de 13kilos de poissons par navire de pêche. Mme Adeline Nordin cela vous semble il raisonnable? Les pêcheurs pourront ils survivre grâce à ce quota?
Par ailleurs tout nouvelle législation, amène la question des sanctions en cas de non-respect de celle-ci. Je propose donc une amende de 150 mirs(environ 320$) en cas pêche sans permis, une amende de 450 mirs(environ 930$) en cas de récidive, et une amende de 1000 mirs(environ 2200$) pour chaque non respect suivant. En cas de non respect du quota, de 1kilo, un simple avertissement verbal, en cas d’excédent de plus de 1kilo, 50 mirs(environ 102 $) d'amende, en cas de récidive 120 mirs(244 $ environ) d'amende, et pour toutes les infraction suivantes 300 mirs d'amende(622 $ environ). Qu'en pensez vous? Cela vous semble il juste?
Adeline Nordin écouta la discussion d'une oreille, les mots d'un conseiller politique de l'autre avant de reprendre la parole.

Adeline Nordin a écrit :Il me semble, si vous me permettez Monsieur, qu'inclure la militarisation dans un accord bilatéral à part serait plus avantageux. De cette façon, nous pourrons distinguer les questions purement économiques et relatives aux ressources halieutiques de questions hautement plus politiques et ayant attrait à nos souverainetés respectives. Cela permettra aussi à notre Congrès Fédéral d'aborder les deux questions séparément et de ne pas retarder, si la ratification d'une non-militarisation venait à prendre du temps ce que je n'espère pas, la validation de nos Zones Economiques Exclusives. Qu'en dites vous ? J'aimerais aussi par ailleurs, excusez mon ignorance, savoir par quels procédés de tels accords, économiques ou politiques, seraient signés et ratifiés chez vous. Autant en apprendre plus sur nos procédés politiques respectifs.
Elle s'arrêta quelques instants.

Adeline Nordin a écrit :Je vous remercie madame la Duchesse d'avoir questionné l'existence ou non d'altercations impliquants des pêcheurs tanskiens. Je vous confirme, comme monsieur le Kaiser l'a indiqué, qu'aucune altercation n'a eu lieu, nos pêcheurs ne faisant que leur métier.

Le quota de treize kilogrammes par navire de pêche..... Je ne veux pas paraître irrespectueuse mais treize kilogrammes ça n'est absolument rien. Pêcher n'aurait plus aucune rentabilité imaginable. Un seul thon peut peser jusqu'à vingt fois plus ! Ce serait une mesure parfaitement inacceptable aussi bien pour moi, pour les pêcheurs tanskiens et pour le Congrès Fédéral. Absolument aucune survie de la pêche tanskienne ne peut être imaginable avec un tel quota.

Sans manquer de votre respect à votre personne, si vous proposiez demain une telle limitation devant le Parlement Provincial de Järvi vous seriez jeté par dessus bord dans la seconde telle une vulgaire mauvaise prise dans un filet.

Le secteur comprend, au total, 250 000 tonnes issues des filières de la pêche et de l'aquaculture. Une partie est issue de la culture d'huître ou de moule et n'est donc nullement concernée par nos discussions actuelles. Mais la pêche du thon ou du maquereau totalisent à eux deux près de 75 000 tonnes. Une telle limite tuerait toute pêche tanskienne dans la province de Järvi.
-Bien, vous êtes en passe de vous accorder sur la masse de pêche à tolérer. Quelques petites précisions tout de même madame Nordin, il s'agit de 75 000 tonnes de poisson par jour ou par semaine ? De plus il s'agit là de la pêche totale ou restreinte à la zone d'intersection ?
Quoi qu'il en soit, vous pourrez donc fixer une limite précise une fois ce point clarifié. Des experts écologiques et maritimes sauront affiner ces normes de façon à assurer la perpétuation des ressources. Il n'est pas impossible que cette valeur soit à revoir à la hausse si les écologues estiment que cela puisse se faire sans impact négatif, et inversement à la baisse s'il s'avère que la faune est en réalité en dépérissement depuis un certain temps.
Logiquement, cette valeur totale sera à diviser par le nombre de permis de pêche distribuer, maintenant les permis seront ils donnés en quantité illimité ou se baseront ils sur une limite basée sur la quantité actuelle de pêcheur ? De plus, il serait juste que cette réglementation s'applique aux deux partis. Après tout, il ne faudrait pas que les pêcheurs tanskiens soient bridés quand ceux qui Miridian ont libre court à leur activité.
Il vous faudra aussi être prêt à ce que cette valeur varie et soit ajustable à la demande de chaque partie. Les populations de poissons seront peut être amenées à évoluer au fil du temps pour de quelconques raisons. Peut-être devriez vous déjà clarifier les conditions pour négocier ce quota, en avançant par exemple sur des analyses de la santé marine et de l'état des ressources halieutiques ?

Elle fit une petite pause pour boire une gorgée d'eau. "Quelle affaire pour des poissons !" pensa-t-elle. Elle gardera cette affaire en tête, notamment ses tenants et aboutissants. Après tout, des iles de Yuhanaca et Fortuna bordaient ses côtés et il n'était pas impossible qu'un incident apparemment anodin se manifeste sur la question. Trêve de rêverie, elle reprit.

-Concernant la question de la militarisation, j'estime qu'il serait en effet plus pertinent de le traiter dans un accord distinct pour de multiples raisons déjà évoquées. Toutefois réglons d'abord le sujet des pêcheurs autrement nous nous disperserons de trop.
Le Kaiser était satisfait les discussions avançaient bien, et un accord semblait imminent. Il ne restait à régler que quelques détails, mais l'essentiel, c'est à dire la reconnaissance mutuelle des zones revendiquées, était déjà régler. Il pensa: la Duchesse joue bien son coup, d'un coté elle réconcilie deux de ses alliés et de l'autre elle gagne en soft power et s'impose comme une nation de la diplomatie. Il prit la parole:

Mme Adeline Nordin,
je suis d'accord avec vous, nous inclurons la militarisation dans un accord bilatéral à part, je propose donc une rencontre plus tard dans l'année pour en discuter. La date du 02/12/2011, vous convient elle? Miridian se propose d'ailleurs d'accueillir ce futur sommet sur son territoire, à Elysium. Êtes-vous d'accord? De plus il n'y a aucun mal à ce que vous ne connaissiez pas les procédés de ratification qui ont lieu, pour Miridian, je ne connaissais avant ce sommet pas non plus ceux de Tanska. Le gouvernement peut gérer la politique étrangère comme il l'entend, pour ratifier un traité un vote à la mirid(assemblé nationale) n'est pas nécessaire, en revanche les mirids(députés) peuvent demander un examen approfondit du traité au conseil des sages(conseil constitutionnel), afin de déterminer si le traité est bien constitutionnel, si il ne l'est pas le traité est caduque.
Pour ce qui est de la question du quota sur les poissons, veuillez excuser mon ignorance sur la question. Grace aux chiffres que vous m'avez transmis je vais pouvoir vous formuler une proposition plus réaliste. Cependant je juge que vous êtes les mieux à mène de formuler une proposition réaliste et juste. Cela en raison du fait que je n'ai qu'une vague idée des chiffres et du cout de la vie dans la province d'Etelämanner. Quel est donc pour vous le quota journalier par navire de pêche qui doit être instauré?
Il est vrai que comme la duchesse l'a dit, les populations de poissons seront peut être amenées à évoluer au fil du temps. Actuellement selon l'institut miridian à la faune et à la flore marine, la santé marine et l'état des ressources halieutiques est jugé bon, mais en léger dépérissement sur le long terme. Je propose donc qu'en cas d'amélioration ou de dégradation de la santé marine et de l'état des ressources halieutiques, qu'un nouveau sommet soit organisé.
De plus j'aimerais avoir votre avis sur mes propositions précédentes concernant les sanctions à appliquées en cas d'infraction. Qu'en pensez vous? Cela vous semble il juste?
Par ailleurs Mme la Duchesse, les pêcheurs miridians sont déjà soumis à une réglementation de leur activité, par le code naval.
Je vous laisse poursuivre.

Le Kaiser se tut.
Adeline Nordin a écrit :Bien. très bien.

Je propose, avant toute réunion future, que des projets d'accords soient déjà préparés par nos chancelleries. Il me parait inutile de se réunir sans texte préalable sur lequel discuter. Notre rencontre actuelle étant différente dans sa nature. Nous pourrons effectivement venir en votre capitale si les avancées ont été suffisantes pour le 2 décembre de cette année. Nous l'espérons.

Je vais bien évidemment apporter des précisions attendues madame la Duchesse et monsieur le Kaiser. Les 75 000 tonnes ne représentent que la pêche du thon et du maquereau, pas l'intégralité de la pêche tanskienne dans la région qui tourne autour des 200 000 tonnes selon les années. Les 50 000 tonnes restantes étant relatives à la filière de l'aquaculture. Ces valeurs sont évidemment annuelles.

Un suivi annuel de l'état des ressources halieutiques est évidemment impératif pour réévaluer les quota selon les évolutions des populations. Cela va de soit. Si je puis me permettre, parler en quota journalier, et en quota par navire ne fait pas de sens. Les navires sont tous différents en taille et en capacité de pêche, et passent tous plus ou moins de temps en mer. C'est la raison pour laquelle il nous semblait élémentaire d'annualiser la pêche pour les quota et de généraliser ce dernier. Un quota ne peut être le même selon qu'il concerne un chalutier d'un navire plus imposant. Si celui-ci est généralisé à la flotte tanskienne, ou plutôt au nombre de mandats de pêche attribué, il revient aux pêcheurs de se répartir entre eux leurs propres valeurs de pêche.

De cette façon, cela évitera aussi à votre marine de devoir évaluer, quotidiennement, chaque pêche effectué par chaque navire tanskien. Je doute que la marine miriandienne soit en capacité de fouiller quelques six ou septs cents navires quotidiennement sur une vaste zone. Les mesures de contrôle doivent être effectuées à l'arrivée. Nous transmettrons, en toute transparence, les quantités pêchées par les navires immatriculés lorsqu'ils opèrent dans votre zone. Et en cas de dépassement annuel, des mesures s'imposeront. C'est pour cela que nous estimons que les infractions me semblent inapplicable en l'état quand elles touchent à des infractions relatives à la quantité pêchée de façon journalière.

Le quota en lui-même, sur la pêche dans son ensemble, nous l'espérons autour de 70 000 tonnes pour cette première année. Evidemment, cela concerne la totalité et nos instituts nationaux se chargeront de la définition des sous catégories au sein de ce quota annuel. De cette façon, nous n'attendrions pas aux ressources dans leur ensemble, un suivi annuel s'en chargera. Et nous n'attendrions pas non plus à la survivabilité de la pêche tanskienne en sauvegardant une partie de leur activité actuelle. Evidemment, cela représente moins que la pêche actuellement faite dans la région mais nous subventionnerons et inciterons les pêcheurs à se détourner en partie plus à l'est de leurs zones habituelles.
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