11/05/2017
22:43:45
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Rencontre Clovanien-Cananeen

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Posts précédant l'ouverture du RP


Premier Post : Arrivé du Juste

Second Post : Réponse Clovanienne


SUITE DU RP


Saint Aignant tomba au sol de fatigue, mais l'on pouvait heureusement prendre ce geste pour un acte de dévotion et de respect envers son impériale majesté. Il rampa deux trois fois pour retrouver son équilibre sans y parvenir, et par hasard, sa main effleura une des chaussures du monarque. Par quelques miracles de sa vieille mémoire, il se souvenait des leçons d'histoires concernant les origines de la colonisation de la Nouvelle-Canaan: jadis, des pèlerins mécontents du manque de foi de certaines Nations les avaient quitté pour rechercher un Éden Terrestre. Les Nations attestées d'avoir jadis accueilli ces Justes étaient entre autre la Gallouèse, la Clovanie et Prima. Ce qui faisait de facto de l'Empereur de la Clovanie un descendant des premiers chefs des colons qui avaient choisis de rester sur son domaine plutôt que de partir en pèlerinage. Ainsi, Aignant opta pour lui témoigner un respect nobiliaire.

- Ave, Imperator. Que ceux qui marchent dans l'ombre du Seigneur te saluent. Je suis Saint Aignant, de la Nouvelle-Canaan, et je viens à toi chargé d'un lourd avertissement. Sache que ta vie est en péril. Dans les Ombres, des ennemis fomentent contre toi. Ils viendront à ta droite, porteur de dagues, pour attenter à ta personne. Dieu m'a instruit en rêve de venir à ton secours, car Jadis tu faisais parti de notre Peuple.

Le Pèlerin leva enfin la tête pour regarder l'Empereur. Si la crasse venait lui donner l'air d'un fou, l'intensité de son regard était porteur d'autre genre... d'une sorte de ferveur que seuls les Prophètes de l'Ancien Testament portait jadis en eux.

Aignant
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L'Empereur de Clovanie considéra étrangement l'homme qui se tenait à l'entrée de son cabinet de travail. Ses guenilles l'interpellèrent premièrement, mais il reconsidéra son préjugé, frappé par la lueur qui persistait dans le regard du visiteur inopportun. Les deux gardes qui le tenaient de chaque côté semblaient se demander quel était le motif de ce changement de considération dans les yeux de leur souverain, lui qui avait toujours prôné la loi du mérite, du devoir et de la beauté des convenances. Aujourd'hui, il regardait un pauvre homme qui semblait jamais de sa vie n'avoir eu le courage de s'adonner à une tâche lucrative, avec plus d'attention qu'eux-mêmes, qui avaient servi toute leur vie la sécurité de l'Empire et de l'Empereur. En effet, les haillons du mendiant contrastaient brusquement avec les uniformes impeccables des gardes du Palais de la Gloire, repassés quotidiennement par des femmes payées uniquement pour assurer le respect de la bienséance aux yeux des passants. On eût pu craindre, lorsqu'une mouche s'évada des chiffons qui composaient la tunique de l'étranger pour s'aventurer vers les moustaches des gardes, que la saleté du barbare ne se transmette à son environnement par Dieu sait quel procédé mystique uniquement connu des voyantes nomades et des baratineurs de boulevard.
Ayant écouté la sinistre prophétie du visiteur, et en la neuve connaissance de sa provenance, le souverain de Clovanie s'adressa ainsi à ce dernier :
"Humble Cananéen, Nous sommes effrayé de ton morbide présage et regrettons que les premiers contact établis sous Notre règne avec ta patrie ne s'établissent dans des conditions aussi macabres. Certains souverain, par trop imbus de leur statut et ayant omis de leur conscience la conviction pourtant essentielle selon laquelle l'Empereur demeure la synthèse du peuple qu'il gouverne et que sa miséricorde doit s'étendre au plus petit de tous les gueux, auraient considéré ta personne comme trop indigne de fouler le sol de ce somptueux Palais, construit il y a quinze siècles par le premier souverain de toute la Clovanie. D'autres auraient prétexté un manque de temps et auraient par là dédaigné ton courage, pensant qu'un brave homme comme toi n'a parcouru tout ce chemin, dans l'ascétisme et la continence, dans le seul but de l'invectiver de boniment et de charlatanerie. Mais il apparaît que tu ne demandes guère rétribution de ta sanglante réplique, ce qui Nous pousse à te respecter et à t'accorder par là la grâce de Notre attention.
Ainsi, Nous Nous souviendrons de ton avertissement, et Nous prendrons garde aux traitres et aux ennemis de l'unité Impériale, gardant toujours Notre œil souverain ouvert, dans la bienveillante recherche des fils de la Patrie, mais aussi dans la traque impitoyable de ceux qui voudraient y faire obstacle. Accepte Notre profonde gratitude pour ton message et va dire à tes frères que Son Excellence Impériale Pétroléon V est leur bienveillant ami. Ta nation Nous semble digne d'intérêt et de préoccupation, et dans tes yeux brille le feu d'une impétueuse volonté de Puissance. Alors, poursuis ton chemin, muni de Notre grâce et de Notre bénédiction, sachant que tu peux trouver frères et amis dévoués en Notre peuple.
Va."

Saint Aignant fut reconduit d'une main moins ferme que naguère aux portes du Palais de la Gloire, desquelles il put s'en retourner en son pays.
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Le Temps de la Rencontre


C'était la première fois que le Hiérophante Yohanan quittait sa terre natale. Il n'en avait guère eu l'envie mais il le fallait pour honorer la famille impériale de la Nation-Soeur de Clovanie. Devant les portes de la salle du trône impériale, juste avant de se faire introduire, il sentit la petite main de sa cousine ainée Samara venir se glisser dans la sienne. Ce n'était ni une main moite, ni une main tremblante. L'Ambition de Samara venait lui ôter toute peur et toute appréhension. La veille, elle avait fait un rêve. Celui de mettre au monde un enfant qui tout de suite avait su monter à cheval. Elle y voyait le signe d'enfanter un conquérant. Un Alexandre. Tout cela ne plaisait guère à Yohanan. L'idéaliste Hiérophante abhorrait la conquête, la guerre, le conflit. Il avait depuis longtemps fuit ses responsabilité en les confiant à sa soeur, bien plus dure de caractère.

- As-tu bien la relique, Samara ?; demande doucement Yohanan.

- Me prends-tu pour une oie stupide pour la perdre ? Cesse-donc de me rabâcher cette question...

La relique en question était L'un des trésors national de la Nouvelle-Canaan. Une écharde de la Vraie Croix. La Tradition voulait que Christ revenu sur Terre l'ôta de sa main droite pour la confier au premier Hiérophante. Le Temple avait poussé des hauts cris en apprenant que Yohanan voulait offrir cette sainte relique... mais il avait bataillé durement. La Clovanie devait se sentir honorée.

- Modère tes propos et sois douce en toute chose, cousine. Je t'en implore.

- Les hommes n'aiment pas les femmes modérées; sourit Samara. Ils aiment les séductrices.

Sur ces mots, les portes donnant sur la salle du trône s'ouvrirent...

Samara
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