21/02/2015
21:22:09
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Activités étrangères en Vélèsie

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Activités étrangères en Vélèsie

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Vélèsie. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Vélèsie, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
Protection des personnages :
- Patriarche Omelyan Dmytrovych Shvets
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Affiche de Résistance
Tracts et affiches pour une Résitance en Vélèsie, le tout distribué dans la province #42002.
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L'initiative de ce message a été approuvée par le joueur de la Vélèsie

La Vélèsie est sous l'empire d'un régime totalitaire. En effet, de sa création jusqu'à nos jours, elle contrôle faits et gestes de ses habitants, dans l'espoir d'empêcher toute rébellion. De quelle manière le régime de Vélèsie se montre-t-il totalitaire et quelles mesures sont prises par celui-ci afin d'empêcher son renversement ?

La Vélèsie cumule l'ensemble des caractéristiques d'un régime totalitaire. En effet, ses habitants vouent un culte de la personnalité au Patriarche, grande figure politique et religieuse. Si dans chaque maison est censée se trouver un portait du dirigeant, les commerces eux, servent notamment de lieu d'aliénation patriotique de la population et de propagande extrêmiste. Au delà de ses deux aspects, on peut noter que l'expression des libertés collective est extrênement réduite, voire inexistante. Le pluralisme politique, par exemple, cède sa place à un parti unique à la tête du pouvoir, et dont le chef concentre l'ensemble des pouvoirs. Car l'ensemble pouvoir de la nation réside en un seul être, on peut nommer ce régime totalitaire, en accord avec l'étymologie et l'origine du mot.

Consciente de ne pas oeuvrer dans l'intérêt des citoyens, le pouvoir en place tente de faire taire les opposants politiques afin d'éviter la révolution. Cette notion peut, par exemple, être illustré par les actes sur la province #42002, dans un coin habituellement tranquille d'une petite ville, où le calme ordinaire d'un fragment de la rue avait été altéré par trois jeunes, sans aucun doute désireux d'une liberté imaginaire et impossible. Devant le théâtre "Le Grand Marowit", ces présupposés fous avaient brandi, ainsi que des fusils pour le régime, des bandroles protestataires. Bien entendu, la Vélèsie étant la Vélèsie, des forces de l'ordre ont rapidement été envoyées sur place, et les trois manifestants remis aux mains de la justice, sans doute avec un parti-pris déjà encré. Cela nous montre bien que la liberté d'expression et de manifestation fait peur au régime et que son souhait demeure, encore et toujours, de les restreindre au maximum.

Enfin, la Vélèsie est un pays complexe, dirigé par une unique autorité politique et religieuse qui concentre tous les pouvoirs. C'est cet aspect de son identité nationale, associée à l'inexistence des libertés individuelles et collectives du peuple qui permet de juger son régime de totalitaire.
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Les diplomates de la Poëtoscovie organise une Résistance, via des réceptions sécurisées à l’intérieur même du service d’ambassade. L’ambassadeur, ayant l’habitude de traiter avec des intellectuels, apprend à ces gens à transmettre leurs idées dans l’ombre. Il envoie également des agent infiltrer les coins les plus reculés du pays.

Dès le lendemain matin, on peut retrouver écrit sur des murs de certaines villes les inscriptions suivantes :
On criait dans les rues une rage sans nom,
On voyait Vélèsie plus ainsi qu’un démon
Qu’un lieu où tantôt on mourrait de la faim,
Tantôt on succombait aux lois du bon aryen.

On disait que jusqu’au palais le Président
S’étonnait qu’un pays agisse de la sorte,
Et puis compara, de fait, son dirigeant,
À un fou au cerveau bâti comme un cloporte.
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Non-loin des côtes de Vélèsie, comme acte de propagande pour la démocratie : un bâteau au drapeau de la Poëtoscovie qui incite la population à rejoindre la Résistance par mégaphone.

"Hommes et femmes ! Sages et adolescents ! Rejoinez en masse la Résistance ! À mort le Patriarche ! Rejoingnez le mouvement ! Soulevez-vous ! Soyez maîtres de votre destin !"

Bateau aux couleurs de la Poëtoscovie
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Récit de l’agent qui permis de mettre en relation la principale cellule résistante de Vélèsie avec les Services de Renseignement de Poëtoscovie.


Il sentit une faible vibration au niveau la poche où se trouvait le minuscule appareil qui lui avait été confié lorsqu’il avait quitté les services d’ambassade. Sachant être seul, il le sortis, et pu lire distinctement « Le poëte n’est plus dans son jardin. Ses amis n’y sont plus tout court. La plume doit rester hors de l’encrier, nous nous chargerons de trouver comme la faire marcher à nouveau. » C’était idiot, ils utilisaient un réseau de communication qui leur était propre, les machines effaçaient leur mémoires en s’éloignant à deux mètres des agents, mais pourtant ils utilisaient toujours des noms de codes, comme au bon vieux temps. Le poëte, c’était l’ambassadeur, et le jardin tout ce que la Poëtoscovie connaissait. La plume, c’est lui, que le SRP (Service de Renseignement de Poëtoscovie) ne semble pas avoir très envie de venir chercher dès maintenant. En même temps, les « amis » sont sans doute les personnels de l’ambassade. Il en connaissait certains, mais il avait été formé pour cela, pour ne pas éprouver de tristesse. Alors il continua simplement d’avancer, tout droit, jusqu’à la prochaine ville, jusqu’au prochain point de Résistance, où son petit appareil pourrait connecter le seul camps de Résistance véritablement établi en Vélèsie avec le gouvernement de Poëtoscovie, permettant de coordonner les actions de l’armée régulière et celle citoyenne. Il avait vaguement connaissance de la localisation de là où il devait se rendre, et sans savoir comment faire pour trouver de l’aide. Ils étaient une dizaine à être partis ainsi, dans l’espoir qu’un seul d’entre eux puisse rallier la zone alliée. L’unique indication : les montagne à l’ouest de la province. D’après des locaux, une cellule de rebelles y existait depuis bien longtemps, cassant les portes de quelques entrepôts de métal ou écrivant sur les murs de quelques faubourgs ; mais rien jusque là n’avait attiré l’attention du régime totalitaire. En revanche, lorsque la Poëtoscovie fit passer son bateau, des personnes opposées au régime durent relayer l’information car au loin, perdue dans les montagnes, un laser pointé sur le bateau leur indiqua : « .-.. .- / .-. ..-.. ... .. ... - .- -. -.-. . / . ... - / .. -.-. .. », information qui ne passa pas inaperçues pour la caméra embarquée, retransmettant toutes les informations en direct au QG du SRP. Bien que l’embarcation fusse détruite et que les moitié de ses occupants fussent morts, les signaux furent bien vite analysés depuis Hernani-centre : « La Résistance est ici ». Ce sont ces mêmes mots qui parvinrent sur le téléphone de l’agent, avec une direction approximative à suivre. Maintenant qu’il était seul, il comprenait pourquoi il avait été formé aussi longtemps, aussi durement, et pourquoi on ne riait plus dès l’entrée dans le bâtiment de la SRP, dans la capitale. Il avait du mal à se dire qu’on pensait, au pays, être menacés réellement par une simple alerte attentat, alors qu’ici c’était un climat de guerre qui régnait sans merci sur l’esprit fatigué des agents de la Poëtoscovie.

À l’aurore, par chance, il tomba sur une ville qui comportait une auberge. Il y loua une chambre et commanda un repas. Ce dernier fût fort bon, sûrement parce qu’il n’avait pas mangé depuis plus d’un jour et demi, puis il parti se coucher, décidé à ne prendre la route plus que la nuit. Durant son repos il rêva, il rêva de la mort, si douce en Vélèsie lorsqu’elle était comparée à la vie. Il revoyait cette femme qui lui apportait son café, chaque matin à l’ambassade, et qui était sans doute mort, sans funérailles ni rien qui puisse le consoler. Toute la journée, il entendit des gens entrer et sortir de l’enseigne, et non pas par stress mais plutôt par ennui, il s’amusait à faire tourner son arme de poing sur son index ainsi que le faisaient les cow-boy dans les westerns. Même s’il faut réveillé bien avant, car notre homme n’avait pas grand besoin de sommeil : il était conçu pour les expéditions qu’il menait, et ne trouvait de toute manière pas le sommeil. Il descendit finalement vers 19 heures, et commanda un ragoût de lapin, lequel, encore une fois, fût exquis et lui donna la force de persévérer dans son aventure.

Son lourd sac de randonneur sur le dos, il continu a arpenter le milieu rural, les champs et les forêts glacées de la Vélèsie, tout en se lamentant que de si belles terres puissent appartenir à un homme aussi cruel. Dans son avancée à travers le bois, il crut, à un moment, entendre un craquement derrière lui, un bruit presque imperceptible, tant qu’il ne savait plus s’il l’avait imaginé. Seul, la nuit, dans une forêt inconnue, le seul son de ses pas se perdait à sa frayeur légitime. Plus il s’avançait, plus le terrain paraissait en pente, et il comprit bien vite être sur la colline où se trouvait ceux avec qui il devait entrer en contact. Mille questions tournaient dans sa tête : Combien seront-ils ? L’accepteront-il ? S’agissait-il d’un piège ? Les trouvera-t-il ? Épuisé par un marche toujours plus rapide à mesure qu’il ne souhaitait se retourner, il fit une pose ne serait-ce que pour boire un verre d’eau et manger le morceau de pain qu’il avait pris dans l’établissement où il avait passé à la journée. Alors qu’il allait reprendre la marche, les muscles encore engourdis d’une marche si diligente, il aperçu un bâtiment éclairé, vers lequel, sans hésité, il se dirigea. Certains, lors de la sélection aux services, auraient été bien plus aptes à faire ce travail que lui : ils étaient baraqués, parfois champions de lutte, de boxe ou de quelque autre sport dont il aurait été incapable de pratiqué même pour une séance. Cependant, eux, n’avaient pas été retenus, car le métier d’officier traitant, ce pour quoi il avait été engagé à la base en tout cas, se voulait plus intellectuel que physique, et ne relevait pas du service-action.

Lorsqu’il arriva devant l’édifice rustique, fait intégralement de pierre sauf pour le toit qui était en bois, il ne pu s’empêcher de retenir son souffle en frappant à la porte. Certes, il était inscrit sur un petit panneau planté par un clou « Entrez ! », mais cela ne lui inspirait pas confiance le moins du monde. Un homme d’un certain âge vint alors lui ouvrir.

- Ne restez pas dehors, mon brave jeune homme, vous risqueriez d’attraper froid.
- Je cherche un endroit où je pourrais passer la nuit, pourriez-vous m’indiquer un endroit ? Tout, même une écurie me conviendrait.
- Restez donc ! Si même un esculape ne fait plus preuve d’hospitalité !

L’homme invita alors l’agent auprès du feu, et lui proposa à manger, ce qu’il refusa. Les deux engagèrent alors une conversation :

- Que faisiez-vous à tenir ouvert un pareil établissement à cette heure, l’interrogea le membre de la SRP.
- J’attendais des amis, qui ne devraient plus tarder.
- Et pourquoi diable vous voir aussi tard ?
- Oh Monsieur, je vois que vous n’êtes pas d’ici depuis bien longtemps. Jamais nous n’usons d’un vocabulaire à connotation religieuse aussi terrible !
- Je… Je vous prie de m’excuser.
- Ne vous inquiéter pas ; si mes amis viennent me voir si tard, c’est que nous aimons parler de choses qui, comme vous le faites, ne se disent pas. Vous prendrez bien au moins une tasse de thé, pour vous faire pardonner ?
- Euh… Oui, volontiers.

Le vieillard s’éclipsa, et notre homme ne savait plus quoi faire. Devait-il fuir pendant que le médecin ne le regardait pas ? Devait-il rester et faire mine de rien ? Devait-il tout lui avouer ? Tandis qu’il allait remettre son manteau, l’homme âgé revint avec deux tasse et en tendit une à l’agent. Ce fut tout ce-dont il se souvint.

À son réveil, il lui semblait avoir dormi des heures. Il était allongé sur le canapé du docteur pendant que des inconnus discutaient avec lui sur des fauteuils. L’un deux fit remarquer à l’assemblée que notre homme était réveillé, et celui-ci fut bassiné de question : « Pourquoi les inscriptions sur ta machine se sont-elles effacées ? Tu es bien un agent de la Poëtoscovie ? On ne trouve pas d’arme comme la tienne chez nous. L’agent du SRP ne dit rien. Le vieillard lui expliqua alors que les hommes présents dans la pièce étaient des membres de la Résistance, et qu’il avait été obligé de l’anesthésier pour le fouiller et vérifier qu’il était bel et bien celui qu’il pensait qu’il était. Ainsi, l’agent comme le vieillard rassurés et certains d’être avec la bonne personnes, apprirent chacun à l’autre ce qu’il savait et c’est ainsi que furent misent en relation la principale cellule de la Résistance de Vélèsie avec les Services de Renseignement de Poëtoscovie.

Trois jour plus tard, un autre agent les rejoins puis ce fut tout. Personne n'eut plus aucune trace des autres : ni les Services de Renseignement de Poëtoscovie, ni les agents sur le terrain. Cela ne fait plus de doute, ils sont sûrement morts en trajets, soit de froid, soit de faim, soit exécutés par les bourreaux à la tête de la Vélèsie.
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Au large des côtes de la Vélèsie, un nouveau navire fait son apparition. Comme le dernier, il sa voile affiche les couleurs du drapeau de Poëtoscovie.
Cette fois cependant, c’est une musique qui est diffusée, à un volume sonore bien plus important (et insupportable) que la dernière fois.

Les gens aux alentours, bien qu’illettrés, comprennent quelques paroles de la chanson : « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines… », ou encore « Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne… ».

Bateau aux couleurs de la Poëtoscovie

SpoilerLe navire en question est commandé à distance et ne possède aucun équipage, seulement des appareils photos et des hauts-parleurs.
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Récit d'un agent des services de renseignements de Poëtoscovie rejoignant la base de la Résistance en #42002

Il avait dans son sac à dos une dizaine d'appareils et d'instruments dont il ignorait toute l'utilité. Il n’avait qu’à marcher tout droit et dans le sens qui lui avait été indiqué. C’était vrai, tout le monde y était indifférent. Il marchait, un chimérique silence résonnant au creux de son oreille. Il marchait dans cet endroit que le QG appelait les terres sans vie. L’herbe y était claire, humide et couvrait le sol à perte de vue, mais effectivement, il n'y avait nulle trace d’une quelconque vie, comme si les insectes et autres animaux n’avaient pas connaissance de ce lieu. Ainsi pendant plusieurs heures, il arpenta le sol vert de la flore monochrome. Il pensait à sa fille, si magnifique, si gentille, si intelligente, si drôle. Elle lui manquait énormément, beaucoup plus qu’il ne l'avait l’imaginé. Son sourire lui manquait, ses mains lui manquaient, tout chez elle lui manquait. Il se remémorait leur rencontre au bord d’un lac puis de leur nuit à contempler les étoiles sur la colline derrière.

Aujourd’hui il était triste, épuisé et dans une grande incompréhension. Il cueillit des baies dans des buisson, car il n'avait dans son sac qu'uniquement de quoi se nourrir deux semaines tout au plus, alors il savait qu’il devrait trouver de la nourriture s’il voulait avoir assez de nourriture pour l’aller puis le retour à trois. L’ordre de la mission était très clair : « Partir, espérer être vivant, puis revenir avec les deux autres agents cachés sur le territoire. » Plusieurs bateaux étaient cachés sur les rives de la province. Les services de renseignements avaient d’ailleurs fait attention d’ajouter un transmetteur qui, une fois détruit, cessait donc l’envoyer du signal et donnait signe de renvoyer des embarcations sur place.

Pendant ce temps-là, dans la base de la Résistance, les opposants aux régimes réfléchissaient à mille manières de troubler l’ordre dans la province, car bien que leur ambition fût grande, ils étaient conscients de la petitesse de leurs moyens, surtout comparé ceux de la Vélèsie. Pour l’instant, bien que certains parmi la quinzaine de maquisards présents à la première réunion officielle voulurent saboter quelques entrepôts de poudre de l’armée, la tendance était plutôt à la sensibilisation des populations alentours. Par un vote remporté à la majorité, tout le petit monde réuni autour de la table jura de donner jusqu’à son dernier souffle pour permettre aux objectifs de la présente assemblée de se réaliser.

Notre agent, lui, ne trouvait pas le sommeil. Il se demandait sans cesse si sa fille allait bien, s’il la reverrait un jour. C’était idiot car sa fille était en lieu sûr mais tout pour lui était incertain et il ne pouvait se reposer avec une conscience pareille. Il était allongé dans une petite tente qu’il avait emmené sur son dos. Elle appartenait jadis à son père, ce qui expliquait le fait qu’elle fût tant mitée. Son père était conteur autrefois. Il paraissait qu’il était devenu fou et avait sauté dans un puits, mais rien n’était certain, ce n’était que ce que les gens disaient. À force de ressasser le passé, il trouva le sommeil et bien que depuis fort tard, il dormi profondément. Il se réveilla le lendemain matin, lorsque les premiers rayons du Soleil atteignirent ses yeux. Il entreprit alors de reprendre la route qu’il avait commencé la veille. Plus il avançait et plus une énigmatique fine brume se faisait sentir. Au bout d’un certain moment elle était tellement présente que l’on ne distinguait presque plus les couleurs de l’aube. Cet épais brouillard ne le ralentit tout de même pas, il avançait sans prendre gare à où se trouvaient ses pieds avec une seule chose en tête : il voulait retrouver ses collègues non pas perdus, mais presque sans espoir de survie d’après les informations qu’il avait recueillies au QG. Ce qui parut un long moment plus tard, l’agent arriva vers une petite rivière. L’eau y était limpide et lui permit de retrouver des forces. Peu à peu la couche de brume s’en alla, le laissant seul. L’atmosphère était étrange. Tout semblait vide. Quelques poissons traversaient le ruisseau tels des étoiles filantes dans un soir d’été. Derrière celui-ci se trouvait une forêt. Une forêt très dense, mais il s’y aventura. Après quelques minutes déjà à se frayer un chemin entre les arbres, il se rendit compte qu’il ne savait pas d’où il était venu. Techniquement il aurait pu le savoir en regardant l’opposé de l’aiguille mais il ne le fit pas. Il se fichait de savoir d’où il venait car il voulait juste avancer. Il n’avait peur de rien, il était armé. La présence du poignard dissimulé sous sa veste et de son arme à feu le rassurait. Il ne voyait pas le Soleil de là où il était car uniquement certains de ses rayons traversaient l’immense et haute canopée des arbres centenaires. Les feuilles craquaient sous ses pas. Parfois il arrivait qu’il croise un petit coin d’eau, une grande flaque. Son contour était souvent constitué de mousse. Il ne devait pas boire cette eau, elle devait sûrement être présente depuis bien trop longtemps et il savait pertinemment que succomber à de l’eau ayant stagné était un gros risque et qui pouvait, dans des cas extrêmes, l’empêcher de mener à bien sa mission. Cette forêt était étrange comme si chaque arbre avait une histoire. Comme si l’air dansait, les branches parlaient et les buissons bougeaient. En effet il arrivait quelques fois qu’un bruit se fasse entendre derrière lui mais jamais il ne se laissa envahir par la peur, il continua son chemin coûte que coûte, arpentant la forêt dans le sens désigné par l’aiguille.

En Poëtoscovie, les Ministères des Relations Internationales et de la Défense étaient sur le pied de guerre. Conscients que les 10 000 militaires, les 6 avions de chasse et les 2 patrouilleurs ne pourraient rien pour l’ambassadeur, ils avaient décidés de tout miser sur l’influence de la Poëtoscovie sur la province en question. En effet, leur seul atout étaient les 30 % que représentait la nation pour l’économie et les réseaux clandestins de la province #42002. Jouant tout dans la transparence, le Président de la République quant à lui, décida de tenir informer la population de Poëtoscovie avant que la Vélèsie tente de le faire, ce qui aurait été un coup de maître.

De l’autre côté de la mer, l’agent était en train de traverser la forêt. Il le faisait peut-être plus vite que jamais un n’importe quel homme ne l’avait fait jusqu’alors. Il courrait tout en faisant attention à ne pas glisser sur la mousse ni rentrer dans un arbre. Toutes les demi-heures environ, il prenait un court instant pour récupérer et c’était comme si chaque seconde de plus, il était davantage angoissé par l’atmosphère pesante qui régnait autour de lui. Il voulait les retrouver et était prêt à tous les sacrifices pour y arriver. Il courrait, très vite et toujours très habillement. Il courrait et même s’il n’y avait aucun vent dans la forêt il le sentait contre son visage, effleurer la joue. Il avait finalement trouvé un petit coin derrière une grosse pierre et y avait diligemment monté sa tente. Il avait tenté de se trouver le sommeil mais sans succès, des loups hurlaient et leurs échos avaient de quoi terrifié même l’homme le plus vaillant qui soit. Tétanisé, il restait agripper à son poignard comme pour se réconforter mais rien n’en résultait. Au bout d’un moment assez conséquent, comme par miracle, les animaux se turent et la forêt redevint silencieuse. Peu à peu ses paupières se fermèrent, laissant place à une autre réalité, le rêve. Le rêve d’une vie normale, où il serait avec sa fille, il la serrerait dans ses bras et lui dirait combien il l’aime. Il rêvait d’une autre vie sans savoir qu’elle n’existerait sûrement jamais. Peu avant que le Soleil ne se lève, il sorti de son sommeil pour immerger dans la réalité. Il pensa un peu, avant de plier ses bagages et de repartir, suivant l’aiguille de la machine confiée par le service des ressources techniques. Il marcha, longtemps, très longtemps. Durant son errance dans les bois, le Soleil avait eu le temps d’apparaître, de monter dans le ciel et d’y atteindre son zénith. De là-haut il dominait le monde, du moins le haut du monde. Les branches et leurs feuillent couvraient les éclats jaunes et l’azur du ciel. Entre les arbres régnait une sombre lueur qui apaisait et intriguait le voyageur sylvestre. Tout à coup l’espacement entre les arbres se fit plus faible, ces derniers étaient moins hauts et il déboucha sur une clairière, une immense clairière. L’agent entrepris d’en faire le tour, puis continua son périple à travers la forêt. À mesure qu’il avançait les arbres redevaient minces et leur cime de plus en plus haute. Peu longtemps après, il se retrouva dans une forêt semblable à celle qu’il avait quitté juste avant. Le Soleil descendait peu à peu dans le ciel, Peter avait marché toute la journée. Il poursuivit néanmoins son trajet avec toujours autant de détermination mais, très honnêtement, beaucoup moins d’espoir qu’à son départ. Il ne savait où cette forêt se terminerait, il ne savait ce qu’il lui restait à traverser pour trouver les deux autres agent. Étrangement, pour une fois il sut lui aussi trouver le sommeil rapidement, et s’endormit, se sentant en sécurité dans sa tente. Les loups n’avaient pas hurlé comme ils l’avaient fait la veille, sûrement n’était-ce plus la pleine lune. Sur ces pensées, épuisé et fatigué, le repos prit place jusqu’au matin. Le Soleil était déjà levé mais depuis peu longtemps lorsqu’il se réveilla. Il sorti de son sac à manger et prit un bon petit-déjeuner afin d’avoir des forces pour la journée. Il avait bien mangé chaque jour mais là il était vraiment généreux avec lui-même. Il marchait seulement, et n’avait donc pas besoin de grand-chose mais peut-être était-ce plus pour la tête que le reste du corps qu’il accepta de succomber à la tentation que constituait cette nourriture. Il reprit son trajet et en milieu d’après-midi, alors qu’il ne s’était pas arrêté une seconde depuis son élancée matinale, il vit pour la première fois dans cette forêt des arbres s’écarter, rapetisser puis disparaître. Il l’avait quitté pour arriver sur une petite prairie. Pendant près de trois heures il marcha avant de trouver une petite route creusée dans la terre. Enfin, après plusieurs journées d’expédition, il trouva la maison que lui indiquait le petit instrument à aiguille. Il toqua, entendit que quelqu’un était derrière la porte, sûrement à regarder par le judas. Après trois longues secondes, un ami et collègue à lui ouvrit la porte et l’invita à entrer. Il y était ! Rassuré, il passa une nuit en bonne compagnie, pensant qu’il repartirait le lendemain main, mais le QG en avait décidé autrement.
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« On rapporte que dans les vieux faubourgs un économie souterraine serait en marche. Il ne s’agit là que de rumeurs, mais cela n’étonnerait personne. On dit aussi que les forces de l’ordre seraient corrompues… Je ne sais trop quoi en penser. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a bien une force à l’œuvre, quelque chose qui dépasse chaque Vélèsie. On commence à dire que la Poëtoscovie aurait envoyée des agents chez nous. Le gouvernement les dits meurtriers, la Résistance dit que la Vélèsie est seul assassin. Moi, pauvre paysan, je dois faire écrire mes mots par mon fils car mon pays n’a pas su m’instruire comme je l’aurais souhaité. J’ai alors pris l’initiative d’envoyer mon unique enfant à l’Académie de la Résistance, où il apprend ce que personne d’autre ne lui aurait appris. Désormais, il manie mieux le fusil que moi et serait capable de faire sauter n’importe quel bâtiment dès que l’envie lui prendrait. Cela est rassurant d’avoir de tels proches. On se sent davantage en sécurité, en sachant qu’on peut se défendre et par les idées et par les armes face à notre propre patrie. »
Page du journal intime d’un paysan retrouvé dans une taverne de la province #42002
Révéler la véritéEn réalité, ceci est un leurre qui provient de la Résistance elle-même pour recruter le peu de gens sachant lire afin de monter une Académie de la Résistance, dans les montagnes.
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Rapport de la Résistance du 26/05/2013

Cette nuit, entre 2h et 3h du matin, des avions militaires de la Poëtoscovie ont survolé l’Océan du Nord, larguant 21 de caisses en bois près de la province #42002, et dont l’intérieur a été soigneusement emballé de manière étanche. À l’intérieur, les bateaux de pêches réquisitionnés par Résistance auprès des marins s’étant joints à la lutte ont trouvé divers objets. Tout premièrement, des radios avec géolocalisation et permettant de mettre toute la Résistance en contact, la géolocalisation étant uniquement pour la Poëtoscovie et étant désactivable sur l’appareil. Ensuite, il y avait le matériel nécessaire pour faire imprimer des tracts et des affiches (imprimantes, batteries, encre, ordinateurs, papier). Enfin, dans la plupart grandes caisses en bois, diverses pièces détachées et armes avaient vocation à développer la piraterie dans la zone, afin de la déstabiliser dans ses échanges avec la Vélèsie métropolitaine. Ainsi des armes de guerre, des harpons, des gilets par-balles, des boucliers par-balles et des bateaux arrivèrent et cela annonça le commencement d’une nouvelle ère pour nous : l’arrivée d’une guerre sur l’eau.
***
Après analyse des pièces envoyées par la Poëtoscovie, celles-ci ne permettaient pas de construire un navire, quel qu’il soit. Nous les avons donc revenues au plus offrant, permettant de faire rentrer de l’argent dans les caisses de la Résistance. Nous avons donc décider d’user des bateaux normaux pour attaquer les convois maritimes passant d’une île à l’autre. Le reste du matériel envoyé par la Poëtoscovie, en revanche, fonctionne tout à fait et sera un véritable atout face à l’armée de Vélèsie.
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Accord entre la Poëtoscovie et la Vélèsie en vue d’une désescalade de la violence


I. Contrat de la Vélèsie

1° La Vélèsie s’engage à dédommager les familles des victimes lors de l’exécution du personnel d’ambassade.

2° La Vélèsie s’engage à rendre vivants l’ambassadeur ainsi que sa famille, jusqu’alors en otage en Vélèsie, auprès des autorités de la Poëtoscovie.

3° La Vélèsie s’engage à permettre l’exfiltration des agents de renseignement en Vélèsie par la Poëtoscovie.

4° La Vélèsie s’engage à permettre l’exfiltration des membres de la Résistance en Vélèsie par la Poëtoscovie.

5° La Vélèsie s'engage à rembourser les frais de construction de l'ambassade de Poëtoscovie en Vélèsie.

II. Contrat de la Poëtoscovie

1° La Poëtoscovie s’engage à exfiltrer l’ensemble de ses agents sur le territoiree de la Vélèsie.

2° La Poëtoscovie s’engage à ne plus soutenir financièrement, militairement ou de quelque manière que ce soit la Résistance de Vélèsie.

III. Mise en application du présent accord

1° Le présent accord est considéré comme rompu dès lors que l’une de ses deux composantes viole le territoire de l’autre.

2° Le présent accord ne doit avoir d’autre dessein que la paix et la désescalade de la violence entre les deux nations.

3° Le présent accord demeurera valable pour la durée minimum de dix ans, sauf violation.

4° Le présent accord ne relève pas d’une règle inviolable mais d’un compromis entre ses deux composantes.

5° Le présent accord reconnaît comme signataire les deux composantes.
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La Poëtoscovie remplie sa part de l'accord

Il était difficile pour tout le monde de se préparer à ce changement radical. Les uns pensaient qu’il s’agissait d’une défaite tandis que d’autres parlaient de victoire. Sur tous les canaux de discussion, on pouvait lire « Préparez tous vos affaires. Exfiltration générale de la Résistance. » suivi du cachet du Palais Présidentiel.
Deux heures plus tard, la nuit était tombée lorsque deux patrouilleurs de la Poëtoscovie firent retentir le lourd bruit de leurs sirènes. Des soldats descendirent alors, plus que quiconque aurait pu le penser, et l’ensemble des résistants furent embarqués pour la Poëtoscovie. Au dessus, dans le ciel, des avions de chasse scrutaient la nuit afin de s’assurer de al sécurité des embarcations. Trois quarts d’heures après l’arrivée des navires militaires, les bateaux prirent le large et partirent vers le territoire qu’ils étaient destinés à rejoindre.
Quelle fut la surprise des agents des Services de Renseignement de la Poëtoscovie lorsque ceux-ci retrouvèrent l’Ambassadeur de la Poëtoscovie en Vélèsie à l’infirmerie du second patrouilleur, ainsi que toute sa famille. Leur mission était donc terminée, et ceux-ci repartaient triomphant. Soit c’était la diplomatie qui était venue à bout de l’affaire, mais l’objectif qu’ils s’étaient fixés était tout de même atteint grâce à leur contribution. Nul n’en doutait d’ailleurs, car ce fut bien la Résistance qui permis de faire pression pour l’accord entre la Poëtoscovie et la Vélèsie.
Heureux du dénouement d’une telle crise, les combattants de la libertés repartirent soulagés vers les terres des droits humains, quittant (nous l’espérons tous) l’enfer à jamais.
1930
Des patrouilleurs aperçus sur l'Océan du Nord, près de la Vélèsie

Durant la nuits, plusieurs patrouilleurs ont pu être aperçus, accompagnés d'avions de nature non-identifiée. Malgré le tout nouvel accord conclu entre la Vélèsie et la Poëtoscovie, cette dernière s'est en effet permise de s'approcher TRÈS près des côtes de la Vélèsie, mais sans ne jamais entrer sur le territoire national de son ennemie. D'après les informations récoltées, un patrouilleur aurait même arrêté un bâteau de pêche afin de le contrôler sur la mer.

Interrogé sur ces pratiques, le gouvernement, représenté par sa porte-parole, a annoncé qu'il s'agissait d'une "mission de sécurisation de la zone, visant à récupérer les caisses en bois envoyée plus tôt mais n'ayant pas été réccupérée par la Résistance". Ces déclarations n'ont encore, jusqu'ici, pas fait réagir les autorités de la Vélèsie. Interrogée à nouveau sur l'accord entre les deux nations, celle-ci précise que "en naviguant sur les eaux internationales, même à proximité de la Vélèsie, la Poëtoscovie reste dans ses droits et respecte sa part du marché". De plus, il est à noter le territoire le plus proche, la province #42002, est encore fortement influencée par la Poëtoscovie. Celle-ci contrôlerait plus d'un quart des évènements politico-culturels, aurait infiltrée 41,2% des réseaux clandestins et enfin, par la revente des matériaux électionniques de la Résistance, serait présente ou responsable de près de la moitié des actes économiques de la province.

Enfin, concernant le bateau de pêche interpellé par les autorités de la Poëtoscovie, un mail du Ministère de la Défense nous expliquera que l'interpellation armée des suspects et le contrôle de leur embarquation n'avait pour but que de vérifier qu'ils n'avaient pas repêcher des armes, "dans un soucis également de la sécurité en Vélèsie".

À l'heure qu'il est, les bateaux sont bien revenus en Poëtoscovie et ont déchargé leur cargaison dans un lieu tenu secret. D'après le Ministère de la Défense, toutes les caisses ont été récupérées par les navires sauf une, remplie de pièces détachées, et qui ne constituait pas une menace quelconque ni pour la Vélèsie, ni pour la Poëtoscovie.
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