11/05/2017
22:41:00
Index du forum Continents Eurysie Velsna Gouvernement communal

Bureau du Maître des Universités : demandes d'ordre religieuse, culturelle et scientifique

Drapeau

"Étranger, tu vois ce palais somptueux ? C'est le Palais Dante. Il a l'air de flotter sur l'eau n'est-ce pas ? Comme tout ici. C'était une basilique auparavant mais l'Eglise de Catholagne en a fait don à la cité il y a près de trois siècles. Depuis c'est ici qu'est le bureau du Maître des universités. Si tu as des demandes spécifiques concernant la liberté de culte de tes ressortissants (comme faire la demande d'un permis de culte en leur nom), si tu as des demandes d'échange étudiant à formuler ou des requêtes de collaboration scientifique ou culturelle, c'est ici. En ce moment, le propriétaire des lieux est Cino Aversao. Fais attention, il est quelque peu pédant et arrogant. Un velsnien quoi. Il va bien entendu sans dire qu'il te faudra d'abord avoir établi un contact avec le Maître de l'Arsenal avant de pouvoir bénéficier de ses attentions"
Bureau du Maître des Universités


Drapeau

Rapport des Universités de juillet 2012: Groupes problématiques

Je tiens à faire part dans ce rapport qui vous est destiné de mes inquiétudes concernant un certain nombre de phénomènes dont l’enseignement supérieur en notre République est l’objet, et ce sans distinction d’établissement scolaire ou de branche d’étude. Il a été nécessaire selon moi de compiler ces données dans le rapport ci-joint qui j’espère, se retrouvera en haute position dans le prochain ordre du jour de notre Sénat.

En effet, depuis un certain temps, et malgré notre tradition de non-intervention dans les affaires éducatives, il a été constaté de voir au Bureau des Universités une hausse notable du nombre d’activités étudiantes que nous pourrions qualifier de non conventionnelles, voire de problématique pour le bon fonctionnement et la stabilité de notre cité. Le Bureau des Universités réclame ainsi un certain nombre de mesures à l’encontre de certains de ces groupes étudiants.

Au cours de l’année 2011 et en ce début d’année 2012, nous avons constaté ainsi une hausse notable de l’activité de ces groupes dont ce document entend faire une énumération non-exhaustive de ses éléments les plus importants :

- Les Fils de la Liberté : Un groupe particulièrement actif dans l’enceinte de l’Ecole de Philosophie de Velsna et dans le domaine des Sciences politiques. Ces derniers soutiennent un certain nombre de revendications problématiques qui rejoignent celles d’autres groupes de la société civile velsnienne comme les Classe X, prônant l’abolition du vote censitaire par classe. Sociologiquement, ces derniers se distinguent par un très haut niveau de capital social et proviennent bien souvent de couches supérieures de la société, ce qui peut paraître inquiétant compte tenu du fait que ces catégories sociales ne sont pas particulièrement sensibles à ce type de cause en règle générale. Leur effectif est estimé à 22 000. A prendre en compte que ces chiffres peuvent être objet à débat car cette « confrérie » n’a pas de système d’adhésion au sens propre mais fonctionne davantage en réseau de sympathie décentralisée. Le nombre de sympathisants passifs ne peut être estimé avec certitude non plus.

- Les Amis de Paltoterra : Issu d’une mouvance beaucoup plus radicale que les Fils de la Liberté, ce groupe se réclame d’un socialisme révolutionnaire propre aux régimes communistes actuellement en place en Paltoterra comme celui de Communaterra. Leurs revendications et leur radicalisme, y compris sur le terrain, va bien au-delà du précédent groupe. Des accès de violence civile ont déjà été constatés par le passé. Leurs revendications également, sont d’ordre plus radicales avec l’abolition pure et simple de la Grande République au-delà de son système de vote et la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire. Si leurs effectifs sont faibles, de l’ordre de 3 000 militants actifs, force est de constater que leur visibilité a augmenté de manière exponentielle ces derniers mois.

- Troisième Voie : Petit groupuscule d’orientation fasciste actif depuis 2010, Samara est constitué d’un petit noyau estimé à 300 membres. Comparé aux deux autres groupes recensés, il s’agit d’un groupement marginal mais force est de constater que sa visibilité a augmenté au point d’inquiéter le recteur de l’Ecole d’Arts Nobles de Velsna. Ces derniers prônent également la fin de notre République, exigeant un régime centralisé par un homme fort qui tient d’une version extrême de césarisme. L’organisation de l’économie en corporations telle qu’elle existait il y a plusieurs centaines d’années à Velsna est également évoqué. Ce groupe a été mis en cause dans un certain nombre d’attaques envers des étudiants étrangers à Velsna, principalement des passages à tabac et certains membres sont connu pour entretenir des contacts à l’étranger, en particulier à Samara, en Euruysie de l’est. Ils sont régulièrement responsables d’affrontements avec les deux autres groupes mentionnés précédemment.


Ainsi, j’enjoins le Sénat de décréter des actions fortes afin de tuer ces mouvements dans l’œuf, que l’on pourrait qualifier de très dangereux et portants atteinte au bon déroulement de l’enseignement dans les établissements de notre République.

Je demeure le serviteur du Sénat et c’est avec humilité que j’accepte votre confiance,
Tina Salieri.
Bureau du Maître des Universités


Drapeau

Rapport d'activité religieuse de juillet 2012: l’Église de Volignon

J’adresse ce rapport au Sénat avec à des fins informatives sur les récents phénomènes affectant la vie spirituelle de nos compatriotes au sein de notre République. En effet, cet exercice n’ayant pas été effectué depuis un certain temps, il est du devoir impliquant ma fonction de vous dresser le tableau de dynamiques pouvant déstabiliser notre République.

Lors du dernier recensement de la population de la République en juillet 2010, 92% de nos concitoyens s’étaient signalés comme étant de confession catholane. 6% se revendiquaient athées tandis qu’une part marginale pratiquait d’autres cultes. Depuis toujours, l’Eglise catholane a toujours exercé une influence non-négligeable sur la vie politique et culturelle malgré la rupture effectuée dans les années 1970 entre la République et l’Eglise. Néanmoins, ce n’est pas de l’Eglise de Catholagne dont il sera le plus question dans ce rapport.

En effet, je tenais à pointer la résurgence grandissante du mouvement minoritaire des vieux-catholans, issu du schisme de l’Eglise catholane velsnienne qui a eu lieu à partir de la grande rupture. Si en 2010, 33% de la population se réclamait de la papauté de Volignon, ce pourcentage est passé à 35% cette année. Les mécanismes d’une telle expansion ne sont pas encore tous appréhendés mais ils sont indéniables. D’autre part, cette augmentation démographique s’accompagne d’une visibilité accrue dans les rues de notre capitale. Les actes de prosélytisme ont explosé depuis quelques années, de même que les organes de charité des vieux-catholans ont vu leur nombre d’adhérents et donateurs se multiplier de manière exponentielle. Les conséquences de cette augmentation sont encore difficilement mesurables mais je tiens à émettre mon appréhension quant à ces dernières.

En effet, les vieux-catholans sont un mouvement fondamentaliste et intégriste, dont les membres se retrouvent aux mains de relais de communication vitaux dans la vie politique de notre cité. Leur action ne se limité pas à un simple prosélytisme : les actes de violence religieuse se sont eux aussi multiplier, souvent à leur initiative, il faut le noter. Les vieux catholans n’ont jamais accepter la rupture entre la République et les institutions religieuses et n’ont depuis 50 pas vu une évolution notable de leurs positions. C’est sur ce point que mon inquiétude se précise. Dans l’éventualité où les vieux catholans devenaient de plus en plus présents au sein de nos institutions, un risque sérieux de retour sur la loi de séparation se posera alors. En ce moment même, sur les 1000 parlementaires que compte notre Sénat, 87 sont membres de l’Eglise de Volignon, un chiffre qui depuis 1970 a été multiplié par 5.

J’enjoins ainsi le Sénat de la République et le Conseil Communal à se pencher sur cette question qui relève à mon sens d’une grande gravité.


Je demeure le serviteur du Sénat et c’est avec humilité que j’accepte votre confiance,
Tina Salieri.
Bureau du Maître des Universités


Drapeau

Recensement linguistique et d'appartenance culturelle sur le territoire de la Grande République.


1) Liste des langues parlées et situations respectives.

A) Langues d'usage

- Velsnien:
. Statut actuel: aucune préoccupation, langue d'usage et de gouvernement.
. Nombre de locuteurs sur le territoire: Plus de 8 millions.
. Famille: langue romane (rameau fortuno-landrin).
. Observations récentes: Depuis quelques années, et plus encore depuis la fin de la guerre civile, il semblerait que le velsnien standard ne soit plus simplement le principal outil d'échange dans les usages de la population, mais il semblerait que les élites politiques commencent à délaisser les langues de distinction sociale à son profit dans le cadre des activités gouvernementales. En effet, il convient de signaler que pendant très longtemps, le Sénat et le Gouvernement communal avaient l'usage exclusif du landrin et du fortunéen en guise de langue de gouvernement, mais cette tendance semble s'inverser depuis quelques décennies. Le phénomène s'est accéléré avec l'accès au Sénat de factions politiques plus représentatives de la population velsnienne (socialistes, communistes, libéraux...). La langue velsnienne constitue de manière indéniable l'un des principaux outils nécessaires à une ascension sociale dans le pays.

- Achosien:
. Statut actuel: préoccupation mineure, langue d'usage minoritaire de sa région d'origine.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: moins de 70 000 (entre 27 et 30% de la population totale de la Strombolaine.
. Famille: langue celtique insulaire (rameau menkelto-achosien).
. Observations récentes: La langue achosienne a toujours été traitée par le gouvernement velsnien comme un outil d'ingérence extérieure utilisé par la République d'Achos à l'encontre des cités libres de Strombolaine. Ce faisant, aucun effort de préservation de la langue, dénuée du moindre capital social qui permettrait sa diffusion, n'a été fait jusque dans la seconde moitié du XXème siècle. En effet, avec la défaite de l'AIAN en 1997, plusieurs édits de protection ont été signés par le gouvernement communal, garantissant un certain nombre de services élémentaires en langue achosienne à la population achosophone, et il existe désormais quelques médias dans cette langue en Strombolaine. Toutefois, cela ne suffit pas à enrayer le déclin progressif de son usage, en vertu de son capital social faible. En 2016, ce ne sont plus que 28% de la population d'Achosie du nord qui sont capables d'échanger dans cette langue. L'avenir de l'achosien en Strombolaine sera probablement conditionné au futur des relations entre Velsna et Achos.

- Hishu de Tavaani:
. Statut actuel: préoccupation mineure, langue d'usage majoritaire de sa région d'origine.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Environ 20 000 (entre 60 et 70% de la population de Tavaani).
. Famille: langue malaise.
. Observations récentes: Le hiushu de Tavaani est un cas particulier, puisqu'il s'agit d'une langue relativement dynamique, et utilisée de concert au sein de l'administration aux côtés du velsnien. Son usage semble donc pertinent sur le long terme et la langue présente à ses locuteurs l'assurance d'un capital social. La langue a déjà fait l'objet de plusieurs initiatives de valorisation, et est considérée par la cité libre de Tavaani comme l'une des deux langues officielles.

- Alguon:
. Statut actuel: danger critique d'extinction, langue d'usage minoritaire de sa région d'origine.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Quelques centaines dans la région de Nowa-Velsna.
. Famille: langue algonquienne.
. Observations récentes: Langue indigène caractéristique de l'île de Saint Marquise. Semble vouée à disparaître ces prochaines années, sauf entreprise de revalorisation importante de la part de la cité libre de Nowa Velsna.

- Husavik:
. Statut actuel: danger critique d'extinction, langue d'usage minoritaire de sa région d'origine.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Quelques centaines dans la région de Tercera, peut-être moins.
. Famille: langue same.
. Observations récentes: Idem. On suppute sa disparition prochaine, si ce n'est pas déjà le cas. En effet, la cité de Tercera ne semble pas faire grand cas de ce dialecte.

- Velsnien strombolain:
. Statut actuel: Aucune préoccupation, langue d'usage et de gouvernement majoritaire de sa région d'origine.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: 70% de la Strombolaine.
. Famille: langue romane (rameau fortuno-velsnien).
. Observations récentes: Le velsnien strombolain est dans une situation paradoxale. Il est certes considéré comme la langue d'usage des élites locales dans la région de Strombolaine, mais dans le même temps, sa présence dans les débats parlementaires locaux semble progressivement s'affaiblir au profit du velsnien standard. Son existence est loi d'être en danger, mais il se pourrait bien que les années prochaines voient la réleguation du strombolain, d'une m=langue de promotion sociale et de distinction, à une langue d'usage commune détachée de tout enjeu politique.


B) Langues de distinction, fonction:

- Ancien rhémien:
. Statut actuel: Éteinte (vernaculaire), langue d’usage administratif, religieux et des milieux savants.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Inconnu, mais l'enseignement du rhémien semble avoir décliné, et il n'est pratiquement plus utilisé dans les administrations, utilisation très rare au Sénat.
. Famille: langue romane.
. Observations récentes: Depuis la fondation de la cité, l'ancien rhémien, comme partout en Eurysie occidentale, a tenu lieu de lingua franca des savoirs, de la religion et d'une certaine élite. Toutefois, à partir du XVIIIème siècle, son usage s'est progressivement restreint au domaine religieux partout...sauf à Velsna, où le rhémien a été maintenu plus longtemps par les élites politiques locales. Toutefois, le XXème siècle a vu l'effondrement de son usage, de par la complexité de son apprentissage, la raréfaction des enseignements de qualité, et par l'attrait plus conséquent des landrin et fortunéen en tant que langue des élites, qui elles sont encore bien vivantes ailleurs sur le globe. De ce fait, si le rhémien peut toujours être utilisé au Sénat et au sein des administrations velsniennes, son usage n'est plus que théorique. Sur mille sénateurs velsniens lors de la dernière législature, seuls sept ont déjà tenu des discours ou des interventions en rhémien.

- Fortunéen:
. Statut actuel: Vivante (vernaculaire), langue d’usage administratif et des milieux savants.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Inconnu mais probablement langue de distinction sociale la plus usitée, en déclin dans les administrations et au Sénat.
. Famille: langue romane (rameau fortuno-velsnien)
. Observations récentes: De loin la langue de distinction la plus couramment utilisée et la plus valorisée au sein des élites, le fortunéen est langue d'échange diplomatique au sein de la Dodécapole, ainsi que langue du commerce et des affaires. Toutefois, il faut noter que la nouvelle législature a vu la baisse notable du nombre d'interventions dans cette langue au Sénat velsnien, en vertu de la proximité d'une certaine élite politique fortunophile avec l'usurpateur Dino Scaela. Néanmoins, il s'agit de loin de la langue étrangère la plus valorisée à Velsna, encore aujourd'hui, et elle n'est pas considérée comme en danger malgré la diminution de son usage dans les administrations.

- Landrin:
. Statut actuel: Vivante (vernaculaire), langue d’usage administratif et des milieux savants.
. Nombre de locuteurs actuel sur le territoire: Inconnu, mais profond déclin de l'usage depuis la guerre des triumvirs, essentiellement usité dans la ville de Velsna, parfois encore utilisée dans les administrations, mais souvent en retrait par rapport au fortunéen.
. Famille: langue romane (rameau fortuno-velsnien).
. Observations récentes: Langue de prédilection des élites politiques d'origine landrine dans la cité, le landrin a longtemps concurrencer le fortunéen dans le cadre d'un usage dédié au Sénat, et il est à noter qu'il s'agit de la langue utilisée pour l'écriture de la plus grande part de la littérature velsnienne jusqu'au XVIIIème siècle, date à laquelle la langue profane velsnienne, dont elle est en partie issue, ne devienne hégémonique dans ce domaine. Si avant la guerre civile, son usage était encore assuré au Sénat par les composantes les plus réactionnaires de celui-ci, la guerre civile a profondément bouleversé son statut: d'une langue de distinction à celle des tyrans scaeliens, et a perdu en un temps fulgurant le capital social qu'elle conférait à ses locuteurs. Seuls huit sénateurs lors de la dernière législature ont tenu des interventions en landrin, et on considère désormais cet idiome comme étant en danger d'extinction ces prochaines années si la tendance ne s'inverse pas.

Haut de page