Conseil des Anciens (comité de conseil)

Conseil des Anciens


Le Conseil des Anciens est une sorte de cabinet de conseillers, n'ayant qu'un rôle consultatif et officieusement d'élections d'un nouveau leader quand l'actuel meurt. Elle est composée de 30 Archevêques Primats qui ont tous des fonctions politiques, se réunissant une fois par semaine ou sur convocation du Patriarche. Précision : il y a donc un archevêque primat par province. La Salle de l'Assemblée est secrète du grand public. Elle se trouve dans une crypte sous le palais patriarcal. Cette crypte est celle du fondateur du royaume de Vélèsie, le terrible Yaroslav Myroslavovych Tereshchenko dont la dépouille se trouve dans une immense dalle de pierre taillée qui sert de table aux conseils. La légende, et peut-être la tradition, veuille que chaque patriarche, lors de son accession au pouvoir, doit manger un morceau de la chaire putréfiée du Fondateur. Des méthodes mystiques et un procédé complexe de momification maintiennent le corps pour qu'il ne se décompose pas.

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Une voie vieillissante, rauque et caverneuse retenti alors que les archevêques primats distinguaient une silhouette inquiétante dans l'ombre.

- Mes amis. Mes très chers amis. J'aimerais me porter à un exercice de réflexion avec vous. Bien que vous soyez des incompétents finis en matière militaires pour la plupart, votre avis religieux m'importe dans l'objectif de croisade vers le nord. M'importe en général dans ma nouvelle politique de contrôle et régulation des ethnies impures. Donc mes questions sont les suivantes. Quels sont nos objectifs religieux. Quelles sont les solutions religieuses à long terme.

- Je pense que...

- Ai-je dit avoir fini sombre idiot !

- Toutes mes excuses, patriarche. Je ne suis qu'un faible d'esprit, pardonnez-moi.

- La ferme et laisse-moi finir. Je disais donc quelles sont nos solutions religieuses à long terme afin de faire disparaitre les races inférieures du nord et les fidéliser. Vous pouvez parler.

Un archevêque leva la main pour demander la parole et d'une voix mielleuse le patriarche lui répondit un "ouiii" à glacer le sang. Un oui qui signifiait que si l'idée était mauvaise, cela lui couterait cher. Chaque parole qui sortait de sa bouche n'était que menace. Le patriarche était un homme froid, cruel et sadique, mais très charismatique et d'une grande intelligence. Calculateur, on ne savait pas souvent se qu'il ressentait et n'exprimait que très rarement des émotions en dehors de la haine.

- Je ne suis pas sûr que la solution guerrière soit la plus efficace sur le long terme. La conversion progressive serait peut-être plus efficace.

- Dois-je répondre à cette proposition ou connais-tu déjà ma réponse ?

- Il me semble la connaitre. Mes excuses.

- Je ne vous demande pas de prendre des initiatives, mais de répondre à mes questions.

Un autre archevêque demande la parole et d'un geste de la main le patriarche qui n'était toujours qu'une silhouette dans l'ombre, tournant autours de la table en frappant de son sceptre le sol de manière régulière, lui accorda la parole.

- Il me parait que le nettoyage ethnique à grande échelle est la solution la plus viable. Durant la reconquête, nous devrons tuer une partie des populations locales, enfermer la majorité et en laisser certains pour avoir une base de population. À partir de là, nous aurons deux choix, ou le métissage, ou le remplacement. Personnellement, j'utiliserai le métissage dans les îles annexes de l'ordre et je remplacerai les populations du nord vélèsien. Nous pourrons parquer les restes dans des villages spécifiques, ou bien les disperser dans les nouvelles villes que l'on peuplera de populations supérieures, mais interdire formellement les couples mixtes. De cette façon, ils disparaitront d'eux-mêmes après avoir usé leurs patrimoines génétiques à force de consanguinité.

- Excellent ! Excellent ! L'épuration ethnique est une très bonne solution. Pourquoi s'embêter à les convertir quand on peut les faire disparaitre ? Le principe même d'une race inférieure et que même si celle-ci se convertit, elle aura toujours ses tares raciales. Autant abréger directement leurs existantes. Messieurs, nous avons notre solution ! Il nous reste cependant les objectifs religieux. Nous avons déjà l'épuration raciale. Ensuite, des lieux saints ? Des artéfacts ? Des prisonniers ? Oui là-bas.

Il désigna un archevêque demandant la parole du bout de son sceptre.

- Des prisonniers hérétiques et la chasse aux sorcières et sorciers peuvent être des objectifs. Je pense également que la pointe nord avec l'Église Mystique. Et pourquoi pas la recherche d'un drakkar antique. De manière générale des recherches théologiques et archéologiques.

-Ça me parait bien. Alors parfait. Je ne prends pas la peine de vous poser des questions économiques ou militaires, je verrais cela avec les secrétariats compétents. Vous pouvez disposer.

Ils se levèrent de manière synchronisée et en silence. Ils formèrent deux colonnes pour marcher vers la sortie, une de chaque côté de la table. Ils passèrent de chaque côté du patriarche, toujours invisible dans l'obscurité. Pensif, on ne distinguait qu'une lueur malsaine dans ses yeux. Il faisait tourner son sceptre d'or sur le sol et s'avança vers la table-cercueil quand les archevêques furent sortis. Il déplaça la dalle avec un mécanisme dont il était le seul connaisseur vivant sur cette terre, et observa le cadavre du Fondateur. Il passa lentement sa main sur le visage déformé puis s'agenouilla et pria.

ATTENTION TEXTE GORE

- Dieux du ciel, dieux tout-puissants qui m'accordent votre confiance pour mener ce monde à bien. Montrez-moi que vous me soutenez toujours. La reconquête du nord est essentielle et les projets encore vastes. Je veux marquer l'Ordre de mon empreinte et que mon œuvre, votre œuvre soit éternelle. Accordez-moi votre grâce, votre puissance et votre sagesse. Je suis votre épée, aidez-moi à faire couler le sang des races inférieures.

Il se releva, alla chercher quelque chose dans un bocal. Sa forme ressemblait à un fœtus. Il l'égorgea, pris deux coupes et versa son sang dans les deux. Puis arracha la tête du corps de cette chose plus ou moins humanoïde et retourna au-dessus du cercueil. Il versa une coupe de sang dans la bouche du cadavre du Fondateur et posa la tête décapitée sur son buste. Il but l'autre coupe de sang, referma la dalle et s'enfonça dans un escalier dérobé.

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Les archevêques primats étaient réunis autours de la table. Le silence de mort fut rompu par l'ouverture des portes de la salle et l'entrée du Patriarche. Il s'installa sur son siège et parcourt du regard les hommes qui étaient autours de la table. Ses mains tremblaient sur son sceptre. Elles ne tremblaient pas de peur, mais d'une sorte de démence omniprésente qui l'habitait.

Omelyan Dmytrovych Shvets - Messieurs, j'ai réfléchi. J'ai besoin de mettre en scène mon pouvoir. J'ai besoin de mettre en scène la grandeur de notre nation, en formant une Assemblée symbolique. Un congrès des représentants religieux des villages de l'Ordre. Je veux pouvoir faire croire à un semblant de démocratie, et obtenir des images marquantes pour le peuple. J'ai donc pris la décision de former le Konhres qui devra réunir un prêtre sur cinq par dans les villages de l'Ordre, pour un total de 600 titulaires. Vous serez chargez d'en réunir donc 20 dans chacune de vos provinces. Cette information donnée, je vais maintenant aborder un sujet hautement important. Notre nation est insulaire, et nous avons en conséquent besoin d'une flotte puissante. Nous avons vu que la Poëtscovie avait par le passé violé notre espace maritime, désormais un autre défi, encore plus proche, est le Zedeniansk. Cette nation communiste dispose de territoires à moins de 200 kilomètres de notre Notre industrie militaire n'est pas assez grande pour couvrir nos besoins. Quitte à délaisser l'industrie civile, nous allons concentrer l'ensemble de nos efforts vers le projet d'une armée puissante. Nous avons eu connaissance récemment d'une offre d'une nation communiste appelée Translavya. Elle représente ce que nous détestons le plus, cependant, elle a proposé la vente de 2 patrouilleurs pour un somme de 18 millions de MD. Nos deux nations sont radicalement opposées, mais le pragmatisme nous pousse à accepter. Je veux donc que vous débloquiez 18 millions de MD afin de payer cette immondice qu'est la Translavya. Je veux à présent un rapport sur l'état de nos productions militaires. Vous, Vyacheslav Stefanovych Kysil, parlez !

Vyacheslav Stefanovych Kysil - Bien votre Sainteté. En l'état actuel de chose, l'Ordre dispose de six sites de production militaire, cependant l'armée et le matériel que nous avons déjà en occupe trois afin de les entretenir. Le Sainte-Ordre dispose donc de trois sites de productions militaires. Dans exactement deux jours, nous auront fini notre dernier hélicoptère léger polyvalent de la série que nous avons produite. Nous disposerons donc de dix hélicoptères. Dont deux, et bientôt quatre puisque nous allons recevoir deux nous patrouilleurs, seront affiliés aux navires. Nous avons prévu ensuite des productions diversifiées comme une dizaine de lance-missiles, des véhicules radars et des véhicules radio, des canons antiaériens et des véhicules de logistiques comme des transporteurs de troupes et des véhicules tout-terrain, entre autres. Après cette série de productions qui devraient renforcer considérablement nos forces terrestres, nous souhaiterions nous lancer dans la production d'une vingtaine d'avions de chasses, et de nouveaux navires, notamment trois corvettes. Cela est-il à la hauteur de vos attentes, votre Sainteté ?

Omelyan Dmytrovych Shvets - Parfait, aurons-nous plus de sites disponibles prochainement Vyacheslav ?

Vyacheslav Stefanovych Kysil - Pour le moment, nous ne savons pas votre Grandeur. L'achat de navires est coûteux et il se peut que cet achat retarde sensiblement nos prévisions. Nos objectifs d'ici à la fin de l'année sont de disposer d'un total compris entre dix et quinze sites de productions militaires, entre cinq et dix centres de recherches et environ cinq sites de réflexions à l'ingérence. En choisissant de se contenter de l'industrie civile déjà existante et de laisser les biens de consommations à l'artisanat local, nous misons sur un développement conséquent de nos moyens militaires et d'influence afin de monter rapidement en puissance dans la région.