05/05/2016
15:49:48
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Activités étrangères à Hvítneslånd

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Activités étrangères à Hvítneslånd

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants à Hvítneslånd. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Hvítneslånd, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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"Et paix sur la terre aux hommes qu'il aime"



Depuis déjà plusieurs mois, le pays indépendant du Hvítneslånd s'est séparé du Valkoïnenland. La région indépendante à décidée de son sort en provoquant une guerre civile quia ravagé le pays et notamment la région. Entre les forces armées du Valkoïnenland et les différentes milices de la région, rien n'allait plus. Tantôt, on découvrait un visage du Valkoïnenland meurtri par des divisions et un nationalisme profond qui montait. Cependant, on découvrait aussi plus tard que ce même nationalisme est en fait le nationalisme de certaines régions fières (voir même trop fière) de leurs racines et de leurs traditions. Dans la région du Hvítneslånd, quoi qu'on en dise, la vie ne reprend pas son cour. Vouloir l'indépendance est une chose, l'assumer en est une autre. Le gouvernement de la région indépendante est devenu muet. Enfin, le "gouvernement". Toujours rongée par la guerre civile qu'elle a causée, il fallu maintenant provoquer les conséquences de cette révolution qui n'est pas vraiment terminée. La région indépendante est coincée entre deux puissances qui ne veulent pas d'elle. Le Valkoïnenland a reconnu l'indépendance de la région mais y a été forcé puisqu'il a perdu la guerre civile. Le Kölisburg, lui, a affirmé dans un communiqué qu'il soutiendrait toujours le gouvernement du Valkoïnenland qu'il juge comme étant le seul gouvernement légitime. Pendant ce temps, les grandes puissances eurysienne se taise face à un état qui ne se prononce que par un nationalisme extrêmement fort. Sauf que, pour tout le monde, le nationalisme n'est pas bon. Les seules puissances fascistes du monde qui se sont affirmées n'ont pas prit connaissance de la situation et les puissances libérales ont fait de l'humanitaire pour tenter de venir au secours des civils. Les puissances plus socialistes et communistes quant-à-elle refuse elle aussi de s'exprimer sur le sujet de la région indépendante (probablement car il se doute qu'ils n'ont aucune chance). Ainsi, personne ne prend parti sur la question de la région indépendante et tout le monde s'en fiche un peu. Pendant que la région souffre, Kölisburg et les associations humanitaires kolisiennes ont continuées de sauver les civils de la guerre qui voulait à tout prix fuir en Listonie. Dans le même temps, l'OND a organisé un blocus humanitaire qui a, depuis, été levé. Maintenant, les regards sont tournés vers la Loduarie et la République de Translavya qui se lancent tous les deux dans une guerre pendant qu'en Velsna, la guerre des triumvirs continue de gronder et de diviser les territoires velsniens. Et le Hvítneslånd dans tout ça? Il n'est pas inclut dans tout ça. Les entreprises étrangère se sont enfuies dès lors que la guerre a éclatée et les entreprises du Valkoïnenland ont été prises pour cible par les miliciens. Le nationalisme au sein du Hvítneslånd est fort, très fort...Trop fort. C'est un cocktail explosif qui laisse envisager la possibilité de conflit fort avec la population. Entre miliciens extrémistes, nationalistes et civils fatigués d'une guerre d'indépendance dont ils viennent tout juste de sortir, la vie entière est à repenser dans ce territoire désormais isolé du monde et pourtant si proche du nombril de celui-ci.
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Note du Chef de la Diplomatie de Kölisburg a un correspondant au Hvítneslånd

Cher correspondant,

Je suis au courant de la situation dans la nouvelle région qui se revendique désormais indépendante du Valkoïnenland le Hvítneslånd. Je me tiens informé de l'évolution de la situation et surtout du constat critique des nationalistes qui tentent de s'organiser et qui échoue sans cesse. Le gouvernement du Hvítneslånd n'est même pas formé et les milices fascistes continuent de proliférer à vitesse grand V. Je comprends l'inquiétude que tout ceci peut générer. Cependant, rassurez-vous, Kölisburg va se pencher sur le sujet et les élites aussi. Les gouverneurs commencent déjà à se renseigner mais en ce moment la situation est complexe en Kölisburg et nous n'avons pas eu tant de temps. Pour autant, c'est fait, le gouverneur de Prismurgue va se pencher sur la situation puisqu'il est frontalier avec la région. Si jamais vous ressenti le besoin de voir une garde rapprochée vous êtes attribué, n'hésitez pas car la confédération mettra tout en place pour que vous et vos comparses puissiez être protégés. Concernant le Valkoïnenland, nous considérons toujours que la guerre civile n'est pas terminé et qu'elle continue à leur actuel puisque de toute façon, dans cette région qui est soi-disant indépendante, rien ne va plus et ceux qui sont encore en prouver qu'ils ne sont pas en mesure de pouvoir fonder une nation sur des bases démocratiques et saines. Ainsi, nous prévoyons des choses pour le Hvítneslånd et pour lutter contre la prolifération des idées fascistes que les milices veulent faire connaître à la population. Nous commençons déjà à penser à maintenir des idées monarchistes et surtout libérales pour le Hvítneslånd et nous allons bientôt considérer enclencher un grand plan opérationnel pour le territoire entier. Nous verrons en temps et en heures.

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___Dans les rues du Hvítneslånd, le climat de tension et de guerre civile persiste. Les milices d'ultra-droite et ultra-nationalistes continuent de semer la terreur parmi la population du nouveau territoire indépendant. Bien que le Hvítneslånd ne soit reconnu par aucun autre pays, ses habitants vivent sous le joug de la violence incessante. Les institutions sont en ruines, et la formation d'un gouvernement stable, pouvant représenter le territoire nouvellement formé, semble être une tâche impossible. Le moral et la faim qui s'installent lentement commencent à ronger les habitants, tandis que les milices se battent entre elles pour le contrôle d'un bâtiment en ruine ou d'un quartier de ville.

___Marko, un ancien enseignant, a transformé sa maison en centre de distribution d'aide humanitaire. Chez lui, les orphelins, les femmes, les hommes et les enfants victimes de cette guerre qui dure viennent chercher des vivres et des médicaments dans le seul espoir de trouver un peu de réconfort et d'humanité dans une région en proie à la guerre et à la faim. Les enfants, parfois orphelins, cherchent en lui une figure paternelle et quelqu'un chez qui se confier. Un jour, la guerre a failli venir frapper à sa porte lorsque deux milices se sont battues pour le contrôle d'une école en ruine. Mais, bien qu'il risquait sa vie, son courage l'a guidé et il a continué sa distribution de vivres. Les cris, les pleurs, les explosions, les tirs, pour tous les citoyens de cette région, c'est un quotidien sans fin et un combat qui n'en finit pas. Les miliciens, à la nuit tombée, se retirent généralement dans leurs bastions et leurs camps de guerre, laissant un peu de répit aux habitants pour pouvoir sortir, discuter et échanger. Certains viennent même se réapprovisionner en vivres auprès d'associations humanitaires comme EPPELCOT, une association humanitaire kolisienne.

___Malheureusement, les quelques heures de la nuit ne suffisent pas à faire oublier que le lendemain, et celui après, et celui qui suit, les combats vont continuer et persister jusqu'à la fin. Tout ceci ne laisse qu'un goût amer en bouche : celui de la guerre qui a été causée par une minorité qui a réussi à s'emparer du pouvoir.

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Affiche de propagande placardée sur un poteau électrique
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"Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix."

Nous nous trouvons en direct de la frontière entre l'état souverain de Prismurgue et le Hvítneslånd et ce qu'on peut dire c'est que ces dernières heures la tension est montée d'un cran. À seulement une journée du réveillon de Noël, les gardes frontaliers déjà retenu pendant ces fêtes de fin d'année pour assurer la sécurité de la frontière ont été mobilisés. Derrière les barbelés il y a évidemment le territoire rebelle du Hvítneslånd et juste avant, nous avons des lignes de soldats qui sont d'ailleurs armés. Il y a quelques heures une note de l'état-major de Prismurgue est tombée aux mains des colonels ordonnant la mobilisation exceptionnelle de ces gardes mais, pour le moment, aucune autre information ne leur est parvenue. Que se passe-t-il exactement? Et bien ce qu'on sait c'est que le gouverneur de Prismurgue Paul Keinemeier a contacté peu avant cette note son état-major. On parle d'une lettre reçu par le gouverneur qui proviendrait soit du Valkoïnenland ou du Hvítneslånd mais, pour le moment, nous ne savons pas si l'information est exacte. Ainsi, nous continuons de suivre la situation de très près.

Frontière du Hvítneslånd, Prismurgue. 23/12/2013. 11h21.


Capitaine Körk : Oui, les chars vous me les placez ici. J'en veux deux juste là à environ 100 mètres. Ici il me faut une dizaine d'hommes. Vous, vous venez avec moi.

Lieutenant Brecht : Mon capitaine.

Capitaine Körk : Ah, mon Lieutenant ! J'avais besoin de toi. Je ne sais pas à quoi nous devons nous attendre mais le Colonel n'est pas fini aujourd'hui et je pense qu'il n'est pas très content de ne pas avoir pu passer ces futures fêtes avec son épouse.

Lieutenant Brecht : Les hommes parlent. Sa famille n'est pas contente du tout.

Capitaine Körk : Et c'est précisément pour ça que nous devons nous activer pour éviter de se prendre un tir de la part de l'État-Major. Avons-nous eu la cargaison?

Lieutenant Brecht : Oui mon Capitaine. Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

Capitaine Körk : Très bien, très bien. Je veux que le groupe Alpha s'occupe d'Hotel et Lima. Il faut qu'ils soient parés dans le cas où nous devrions repousser les rebelles. Ils sont peut-être désorganisés mais ils pourraient vite s'organiser avec une menace commune.

Lieutenant Brecht : Si je peux me permettre mon Capitaine, il y a très peu de chances que cela aboutisse.

Capitaine Körk : Pourquoi?

Lieutenant Brecht : Connaissant le terrain et ayant étudié la situation, les rebelles sont dispersés et n'auront jamais le temps de se regrouper, trouver un accord, s'organiser et faire front commun. Et, même, dans le cas où ils s'organiseraient pour faire un front commun, ils ne prendront pas le risque dès qu'ils nous verront à la frontière de nous attaquer. Nous n'avons encore rien fait et, bien que ce soit des rebelles, ils savent que s'ils nous attaquent c'est toute l'Union Économique Eurysienne qui va leur tomber dessus.

Capitaine Körk : Hm. J'y penserai. Combien de forces nous avons en présence actuellement?

Lieutenant Brecht : Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

Capitaine Körk : Ah! Pour une fois qu'on me donne assez de moyens! C'est pas dommage! On verra vers quoi ça abouti.
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Avant 45, il y a eu 39.

FEU.

Ça y est. On y était. Ce qui allait probablement devenir la première guerre mondiale était déclarée. L'organisation des Nations Démocratiques venait officiellement de lancer des troupes en direction du Hvítnesland. Ainsi, comme cela avait été préparé, les troupes de Prismurgue sous mandat confédéral ont décidées d'officiellement rentrer au Hvítnesland. Pire encore, le premier missile en direction de Leeuwenberg était parti. Sur les positions militaire des rebelles installées, on ne savait pas encore à quel point le missile ferait des dégâts mais on savait déjà qu'ils allaient perdre beaucoup.

Lieutenant Brecht : Alors ça y est. C'est la guerre.

Capitaine Körk : Il paraît. Le premier missile vient de partir. Faites envoyer les chars.

Lieutenant Brecht : À vos ordres mon Capitaine.

À tous les blindés, vous avez ordre de traverser la frontière. Un appuie aérien sera avec vous dans quelques minutes.

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L'opération au Valkoïnenland, ou comment voler un combat honorable pour son propre profit.

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Des véhicules blindés Tanskiens en opération sur le territoire Tanskien, image d'illustration.

Un tel coup était prévisible, venant de la part de pays membres de l'OND. Après tout, ne se prétendent-ils pas les défenseurs du camp "démocratique" et "libre" ? Comment ces valeurs là, ô combien incarnés par 3 pays, ne pourraient pas justifier une invasion d'un pays tiers ?
Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?
Et oui, un relent d'impérialisme pur nous arrive au nez. Le même que lors des précédentes interventions de l'OND, au Prodnov comme au Kronos, qui ont eu des conséquences finalement dramatiques et vaines, pour rappel. À savoir, une guerre fratricide au Prodnov, et une catastrophe humanitaire sans précédent au Kronos.
Mais pourquoi donc des pays membres de l'OND, en l'occurrence notre voisin direct Teylais, notre opposant international auto-proclamé Tanskien et le timide Royaume de Caratrad, ont initié une opération d'invasion de la région du Hvítneslånd du Valkoïnenland ?
Voici donc un peu de contexte : il y a un peu moins de deux ans, le Valkoïnenland tombe dans une guerre civile, et le Hvítneslånd, contrôlé par des milices facistes, déclarent son indépendance, non reconnue par le Valkoïnenland, ce qui fait, légalement, du Hvítneslånd un territoire toujours sous souveraineté du Valkoïnenland.
Le temps passe jusqu'au premier janvier, ou les 3 états de l'OND, cités au dessus, décident d'envahir le Hvítneslånd pour résoudre ce problème de facisme, sans demander l'avis à personne, agissant de leur propre fait et négligeant totalement la souveraineté du Valkoïnenland, pourtant possesseur légitime du Hvítneslånd.
Si il est certain que le combat contre le facisme est une bonne chose, et qu'il ne doit pas s'arrêter, il y a des règles tacites. Car l'opinion publique et notre pays ne reproche pas à l'OND ce combat là, mais bien l'impérialisme qui en découle.
Car pénétrer militairement un territoire souverain sans son autorisation, c'est une invasion, et également un acte d'impérialisme. Et que récupérer le combat des autres pour son profit personnel, c'est également un acte d'impérialisme. Car ne nous méprenons pas. Que les pays ayant attaqué le Hvítneslånd combattent le facisme chez eux, ou chez leur allié, cela sera une bonne chose. Mais qu'ils le fassent à la place de ceux qui ont une légitimité à le faire, et ça devient de la récupération.
Soyons lucides. Teyla, Tanska et Caratrad n'attaquent pas par bonté d'âme, ils ont un projet plus grand derrière cette action. À savoir renforcer leur puissance, leur hégémonie, et leur gloire. Le facisme au Hvítneslånd n'est qu'une excuse pour ces pays là, ne nous méprenons pas.
En attaquant le Hvítneslånd, ces pays révèlent au grand jour leur impérialisme, menacent la stabilité de la région, et se servent de leurs voisins pour leur profit personnel. Soit, en résumé, exactement les arguments qui furent utilisés à tord et à travers à l'encontre de notre pays lors de nos interventions militaires à travers le monde, comme en Okaristan ou en Translavya. En agissant au Hvítneslånd, ces pays révèlent un visage que notre pays n'a cessé de décrire, et font preuve en même temps d'une hypocrisie des plus grandes.
Une chose est sûre : l'OND n'est plus aussi inoffensive qu'on le pensait auparavant.
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AVANCÉE DES TROUPES KOLISIENNES.

Avec ou sans résistance, c'est un fait : les troupes kolisiennes avancent sur le territoire du Hvitnesland. Sur ordre direct du gouverneur de Prismurgue, les réfugiés massés à la frontière avec Prismurgue ont été autorisés à passer la frontière pour pouvoir se réfugier dans des "camps spéciaux d'accueil", leur permettant de recevoir des soins et d'être logés. Ces réfugiés ont été avertis qu'une fois la guerre terminée, ils devront retourner chez eux, mais pour certains, pas question. Certains ont déjà demandé la nationalité prismurguienne. De l'autre côté de la frontière, les troupes kolisiennes continuent d'avancer en diffusant des messages via des mégaphones avertissant de l'opération en cours. Avec un appui aérien, des tracts sont largués, avertissant de possibles bombardements. Dans les premiers villages, on peut constater peu de résistance et des camps de troupes vides. En effet, en raison de l'attaque de l'Organisation des Nations Démocratiques vers la capitale régionale, de nombreux groupes armés, toujours désorganisés, ont préféré unir leurs forces contre l'attaquant. Ainsi, des camps de troupes et des logements paramilitaires restent vides et inoccupés, laissant des populations qui ne demandent qu'à être libérées.

En voyant les drapeaux kolisiens et du Valkoïnenland sur les chars passant par les villages, les citoyens du Valkoïnenland comprennent vite que l'heure est venue pour eux d'être libres. Ainsi, les troupes kolisiennes avancent. Cependant, bien que de nombreux groupes fascistes semblent s'organiser pour une union contre l'Organisation des Nations Démocratiques, d'autres petits groupes fascistes et de pillards restent. Ainsi, des tracts sont largués invitant les civils à se réfugier vers Prismurgue et les informant de la décision d'accueil du gouverneur avant de réels bombardements. On peut ainsi voir de nouvelles lignes de civils cherchant à se réfugier vers Prismurgue, croisant les lignes de soldats et de chars.

Cependant, l'avancée kolisienne, qui ne rencontrait jusqu'à présent que des villages, se trouve désormais ralentie face à certains groupes fascistes. Bien que cette avancée soit toujours forte et plutôt rapide, un nouveau front s'est ouvert : le front de mer. Heureusement, le gouverneur avait déjà prévu la situation et a ordonné à ses armées d'interdire la navigation près des côtes avec un renfort maritime pour faire respecter cet ordre.


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Markus se réveilla en sursaut, remplit de sueur. Sa tête tanguait encore mais le calme plat reignat autour de lui. Il ouvrit rapidement sa tente, récupéra son arme et sorti. Quelques lampes allumées ci-et-là éclairaient faiblement l'allée du campement. A quelques mètres, plusieurs hommes discutaient, une clope à la bouche pour l'un. L'autre jouait quelques notes avec une guimbarde de mauvaise qualité. Markus n'avait toujours pas fait ses lacets, ses main tremblaient, les deux hommes ne l'avaient pas aperçus.

Markus : C'est toujours calme ?

Un des deux marines : Toujours Markus. Tu n'arrives pas encore à dormir ? L'autre poursuivait ses quelques notes, perdues dans son esprit, sans doute ailleurs.

Markus : Non toujours pas. C'est trop calme pour que je puisse dormir. Rien ne tangue, rien ne bouge, rien ne tire. Je n'ai même pas froid alors que nous sommes en janvier. Et je n'ai toujours pas tiré un seul coup.

Marines 1 : Il viendra Markus, il viendra. Personne dans la compagnie n'a encore tiré un seul coup de feu.

Marines 2 : On raconte que des mecs du 59e ont eu la chance de tirer eux. Ils ont même eu le droit à un peu de réplique. Il reprit à jouer.

Markus : Et alors ? Dit-il en s'excitant, ils ont connu le feu ? Ils ont tirés ? Tu sais si il y a eu des blessés ? Tu as eu des retours ? C'était loin d'ici ?

Marines 2 : J'en ai aucune idée mec. Je sais juste qu'ils ont tirés. Et ils n'ont eu aucun blessé. Enfin je crois qu'un capo s'est fait une cheville, mais c'était en sortant de son Viper.

Dépité, Markus fit à la discussion puis entama sa marche. Il faisait parti de la 4e compagnie d'infanterie du 60e bataillon mécanisée de la 46e brigade motorisée. Il avait prit part à la 2e vague du débarquement sur les côtes. Il avait eu lieu hier, et ils progressaient désormais en tant que second échelon. Il avait entendu plusieurs histoires provenant du 59e bataillon mais aussi des quelques officiers de liaisons caratradais qu'ils avaient pu rencontrer. Il se disait que partout on avançait rapidement et sans une grande résistance. Plusieurs "gars", peut être du 1af Llanciau Penfro ou du Catrawd y Mers, on ne savait pas, étaient morts et blessés. Les seules pertes du côté du débarquement. Markus avait excité en apprenant la nouvelle, cela voulait dire que d'autres avaient connus le feu. Enfin cela il n'en savait rien. Peut-être étaient-ils morts par accident, par l'explosion du mines ou pire, par un tir ami.

Des semaines durant, sa compagnie et son bataillon s'étaient entraînés dans des conditions drastiques dans le nord halvien. Dans le froid, la neige, dans les forêts et dans les fjords, les hommes et femmes de l'unité avaient subit le pire. A plusieurs reprises, Markus et son groupe, une dizaine d'hommes tout au plus, avaient du faire de longues marches dans la nuit, s'abriter de quelques vents glacés, faire des feux de fortunes pour tenter de surprendre au petit matin des campements ennemis imaginaires. L'un d'eux avait eu des gelures, il n'avait pas quitté Tanska. Des semaines durant on les avait préparés mentalement aussi. A quoi ? Ils ne l'avaient su qu'en embarquant. Mais on leur avait demandé de préparer des lettres pour leur famille, "principe de prévention", leur formation aux gestes de premiers secours avait été renforcée, en dépit de la présence des médecins dans chaque unité. On avait revu les principes de bon traitement des prisonniers, de respect des civils. Quelques bases de Caratradais et de Sylvois indiquaient une partie de la coalition. L'entrainement dans le froid indiquait que l'on affronterait pas la Loduarie ou d'autres pays plus méridionaux s'était dit Markus, et à raison. Puis vint le temps de l'embarquement et de l'annonce. Un affrontement contre le fascisme. On avait prévenu. Si les adversaires le sont, la population civile est elle prise au piège. Il ne faut pas la traiter comme telle. Et quand bien même certains adhèreraient aux idées des séparatistes fascistes, ils devraient être traités comme des civils et les soldats comme des prisonniers.

La traversée fut rapide, parfois spectaculaire. Quelques journées à peine. Il avait pu apercevoir le porte-avions, plusieurs navires caratradais mais aucun sylvois. Les nouvelles frégates et même voir un sous-marin émerger. Il était heureux. A l'annonce du débarquement, Markus fut emprunt d'une grande déception. Animé par les semaines s'étant écoulé, il voulait de l'action, mais il serait en seconde vague. Il débarquerait quelques heures après la première, à bord de leurs blindés amphibies bien sur. Il évitait les chalands, il était heureux, mais cela lui ôtait le souvenir de son grand père, débarquant quelque part en Aleucie en 1942. Le sien serait moins héroïque vraisemblablement.

Son bataillon débarqua donc le 2 janvier, à 9h. 5 heures après le premier bataillon. Et pour Markus, il ne se passa rien. A leur arrivée sur le sol, ils ne mirent même pas le pied au sol. La plage était vidée de tout opposant depuis 4h15. Son groupe demanda à sortir et les 7 hommes à l'intérieur s'installèrent sur le toit du blindé. La route commença. A la sortie de la plage, ils croisèrent un officier tanskien discutant avec un officier caratradais. Une plume sur le casque, il portait un panneau routier "Kønstantinopolis 35km". Il souriait, l'officier de correspondance aussi. Markus avait jeté un regard en arrière, sur la plage. Aucun blindé détruit, aucun corps, rien. Des traces de chenilles et de roues et un balais de véhicules et de navires. A croire qu'aucun adversaire ne leur faisait face. La journée se poursuivit ainsi, avançant lentement. Au campement du premier soir, rien n'avait eu lieu. Quelques "contacts" à la radio émit par les éclaireurs du 74e bataillon mécanisés progressant en amont des autres unités. Des rapports de drones de reconnaissance et d'autres unités qu'un officier supérieur du bataillon voulait bien partager pour dire que tout se passait bien. Les réponses à toutes ses questions furent "OK". Le plus grand moment de sa journée fut d'observer une douzaine de miliciens fait prisonniers en train de monter à bord d'un bus civil réquisitionné. Cela était synonyme que si, vraisemblablement, il existait bien un adversaire quelque part. La nuit tomba quand ils arrivèrent dans un campement en bordure d'un village. Quelques-uns dormaient dans un hôtel aux frais du contribuable tanskien, les autres dans les tentes et autres complexes logistiques. Le tout sous haute surveillance de patrouilles et de gardes constantes. L'avancée semblait simple, mais l'on était jamais trop sur. Le campement, tout compte-fait, était petit, quelques dizaines de soldats tout au plus y dormait.

Markus termina sa ballade, repensa à sa journée, l'ennui le gagna, et le sommeil aussi.
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Il n'est que 5 heures du matin lorsque la porte d'une maison de ce petit village de la campagne hvitenslandaise est ouverte. Un coup de bélier vient d'enfoncer la frêle porte en bois qui s'effondre plus qu'elle ne s'ouvre. En une poignée de secondes, une douzaines d'hommes indistinguables rentrent dans l'appartement. Des mots inaudibles, il ne parle sans doute pas la parole de son seul occupant. Sorti d'un rêve, il tombe dans un cauchemar. Presque nu, il est mis à genoux puis à terre, menotté et relevé. Les genoux encore douloureux, la tête à moitié endormi, l'homme d'une quarantaine d'années, un peu maigre, presque faible, paraît en faire soixante. Presque traîné dehors il n'a le temps de prendre aucune affaire. Il est embarqué dans une voiture garée devant, elle démarre en trombe direction la sortie du village. A son bord, un officiel du villageois et deux tanskiens. Le calme revient. Avant de partir, deux hommes tagent une simple croix rouge sur la porte remise à sa place bien que ne tenant presque plus debout.

En l'espace de quelques jours sinon de quelques heures, une série d'arrestation de ce genre ont eu lieu dans presque tous les villages libérés par les forces tanskiennes. Déserteurs dénoncés, officiels fascistes ou sympathisants, tous arrêtés au petit matin voir en journée, parfois même dans la rue. Leur destination est une camp de détention à quelques kilomètres d'une plage de débarquement. Une fois déposé dedans, plus aucun soldat tanskien n'est présent, l'appareil militaire n'a plus rien à faire ici. Aucun officiel politique tanskien n'a le droit d'entrer non plus. Passer un petit grillage de contrôle, l'armée cesse d'exister, le temple de l'administration judiciaire prend place. Si les arrestations, quelques dizaines sans doute, sont expéditives, aucune condamnation ne l'est. Après déjà 3 jours de libération, même les maires fascistes ne sont toujours pas passé devant un juge. Dans les villages libérés, 'est une autre chanson qui commence, une lente et douce chanson. Aux points de distribution des aides alimentaires les civils y trouvent de l'eau, des couvertures, de la nourriture, des médicaments, mais aussi une petite table et deux personnes assisent derrière. Dans chaque village, la même chose. Un membre du ministère de la Justice et un traducteur. Dans chaque village, la même chanson, celle des civils venus raconter, attester, donner des témoignages. Qui ment ? Qui dénonce un voisin qui suscite la jalousie ? Qui dit la vérité. Les administrateurs enquêteurs n'en savent rien, mais chaque témoignage est enregistré, traduit, soigneusement rangé et transmit à l'administration centrale des zones libérées. Quelques jours seulement de libération mais déjà suffisamment de papier griffonné pour déraciner des pans entiers de forêts locales.

Le message passé indirectement est clair, il y aura une justice, mais elle ne sera pas expéditive. Elle sera...tanskienne. Du moins dans l'idée, chez les habitants cela peut être tout autre. Dénoncer un voisin ou venir soit même le réveiller au lever du soleil, chacun sa méthode. Pour les administrateurs enquêteurs, le sentiment est différent. Il est empreint d'une forme de discipline et de satisfaction. La discipline est naturelle. Elle est celle de l'administration, des dossiers bien alignés sur le coin d'un bureau, des formulaires parfaitement remplis, de la procédure respectée à la lettre. Le moindre vice pourrait entraîner la libération d'individus, l'attention est clé. La satisfaction est tout autre, elle est celle du devoir en train de s'accomplir, de celui de la mission à faire et et en cours. Elle est simple mais elle est bonne, celle de la justice respectée, de la défense des accusés en bonne et due forme. Pour eux, elle est le dénouement de la pièce qui se joue ici. Ce n'est pas un drame mais un miracle en 5 actes. Celui de la supériorité mentale et civilisationnelle des tanskiens sur les autres. Pour les soldats, cela ne veut rien dire. Ils sont là pour les civils, pour la liberté. Pas pour les administrateurs, pas pour eux. Leur quête est juste parce que c'est la seule quête valable. Elle guide l'humanité sur une route meilleure, et celle-ci commence par la plus petite des étapes : écouter tout un chacun raconter son récit avant que justice ne se fasse. Ce qui se joue ici n'est pas qu'une simple justice, elle n'est pas que la démonstration de l'égalité devant la loi, et de l'égalité entre les hommes. Ce qui se joue chez ces hommes et ces femmes de l'administration judiciaire est ancré plus profond en eux. Leurs années de formation sont tournées autour de cette même idée que parce qu'ils sont juristes et tanskiens, ils ont un devoir que beaucoup de nations bafouent à travers le monde. Ils salissent la justice, ils jugent sans défense, ils enferment sans raison, ils pendent, ils fusillent. Ils ne sont que des barbares qui souillent une bonne idée de leurs mains malformés et d'un esprit pervertis par des idéaux politiques. Des années de formation à cette justice, d'endoctrinement à ces idéaux font de ces administrateurs enquêteurs des individus à part dans la société tanskienne. Ils sont, par moment, des tanskiens presque illuminés par cette quête civilisationnelle dont la justice se fait l'archange. Et ces petits villages vont désormais en savourer quelques versants.

La division sur la perception de la tâche à faire est sans doute difficile à bien cerner pour ces civils. Mais les acteurs restent bien différent. Le soldat n'est régulièrement que de passage. Du haut de son blindé il salut en entrant dans les villages, pour la plupart encore intacts ou presque. Il peut être le héros d'un instant ou d'un enfant, un inconnu souriant assis confortablement à l'arrière d'un véhicule. Rarement cependant on peut lui parler. L'administrateur enquêteur lui est tout autre. Il arrive plus tardivement, bien que cela ne puisse être que quelques heures après le soldat. Il vient en voiture, rarement à pieds. Il se pose sur la place, à côté des distributions de nourriture et d'eau et ne dit rien, ne décroche pas un mot, pas un regard, pas un sourire tant que l'on ne vient pas lui parler. Des heures durant il peut rester là, presque immobile devant son bureau de fortune à relire, corriger, peaufiner les précédents dossiers. Là à attendre le témoignage, à attendre la justice, à attendre sa quête. Il peut ne rien faire mais pourtant, pour lui, il fait déjà l'essentiel : il est ici.
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Au Hvítneslånd l'administration teylaise comble les manquements et les failles.


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Le Globe Diplomatique, publié le 14/01/2014, écrit par Mathilde Punot.

Image d'illustration



L'opération humanitaire au Hvítneslånd, initiée par le gouvernement de Sa Majesté, impose aux administrations civiles et militaires de revoir leurs doctrines et de se réformer en profondeur. Bien que le conflit militaire soit de faible intensité. Il soulève des questions auxquelles ni le gouvernement et ni le Parlement n'ont anticipé lors du lancement de l'opération Clean House. Au regard de ces défis posés par le terrain et la réalité politique visiblement complexe, les administrations sont forcées d'adapter les méthodes, les moyens engagés tout ça en coopération avec les partenaires engagés dans l'opération humanitaire. Voici un tour d'horizon.


L'opération militaire en cours au Hvítneslånd, menée par une coalition anti-fasciste, soulève de nombreuses questions selon les domaines et selon les communications officielles du gouvernement. Alors que ces derniers jours, des sources proches du gouvernement ont assuré à la presse que chaque aspect soulevé par l'opération est soigneusement examiné, et que les réponses seront apportées en temps voulu par les autorités, tout en évitant toute précipitation, l'opposition évite de remettre en cause l'opération Clean House, au Parlement teylais, les récents débats montrent un intérêt particulier sur la question de la continuité des opérations et de la politique à mener. Tout d'abord, l'opposition soulève, bien que les propos soient mesurés, la question de la continuité des opérations et les moyens engagés. Toutefois, là où l'opposition est plus active et brutale dans sa critique et ses questionnements concerne la question de la continuité du pouvoir politique et judiciaire qui doivent être remplacés, face à un système inégalitaire, le temps de l'occupation et de la rétrocession des territoires. Les oppositions veulent s'assurer du bon traitement des populations libérées pour éviter qu'elles tombent ou retombent dans un processus de pensée anti-système.

Le gouvernement mené par Angel Rojas n'a pas attendu les débats au Parlement pour agir. En effet, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour s'assurer de la continuité des opérations militaires. Le ministère de la Défense et des Armées a communiqué récemment sur la constitution et la formation d'une force d'occupation de deux mille à quatre mille hommes en fonction des besoins. Dans son communiqué, afin de rassurer la population locale, le ministère affirme que la force est constituée "dans l'unique but de protéger les populations locales d'actes de malveillance de la part de mouvances extrémistes, la protection d'infrastructures vitales à la vie en communauté et la livraison régulière de biens vitaux à la vie humaine tels que la nourriture et l'eau potable." Lors du troisième jour de campagne, nous avons pu observer le premier voyage d'un avion tactique partant du Royaume de Teyla jusqu'au Hvítneslånd. Cette observation fut confirmée par le Premier ministre en personne lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale. Angel Rojas a ajouté dans sa réponse qu'il s'agissait d'un premier transfert d'une aide humanitaire pour les populations locales libérées.

Les autorités teylaise affirment qu'il y a actuellement cinq points de distribution pour l'aide humanitaire qui fonctionnent chaque jour dans la zone occupée par le Royaume de Teyla. L'objectif du gouvernement est soumis à la progression des forces militaires teylaise au sein du territoire et à la répartition de l'occupation entre les pays participants à l'opération Clean House. Cependant, les différents documents officiels et gouvernementaux parlent d'un objectif de vingt points de distribution, dont au moins douze dans la capitale et ses banlieues. Par ailleurs, sans préciser les moyens qui seront engagés, le gouvernement affirme que l'aide humanitaire sera exponentielle durant la durée de l'opération Clean House. La mise en place de l'aide humanitaire est faite afin de répondre aux besoins urgents de la population, qui manquait et manque de nombreux biens nécessaires à la survie, tels que les médicaments ou autres produits. Toutefois, pour l'instant, à cause des stocks non reconstituées pleinement après l'opération humanitaire à Port-hafen, l'aide humanitaire teylaise ne peut répondre à tous les besoins.

L'aide humanitaire n'est pas la seule question posée par l'opération Clean House, particulièrement avec le siège de la capitale du Hvítneslånd, Leeuwenberg. Les autorités s'inquiètent d'un probable problème humanitaire, tandis que les autorités militaires sur place s'inquiètent d'un problème civil pour les opérations militaires au sein de la capitale. Afin de résoudre cette question, les autorités militaires sur place ont annoncé la création de deux couloirs humanitaires. Ces couloirs seront ouverts sans condition à tous les civils, à l'exception de l'abandon des armes, pour garantir leur utilisation sécurisée. Les couloirs humanitaires seront gardés par les militaires teylais, sans plus de précisions données par les autorités militaires communiquant sur place. L'objectif de cette politique est de s'assurer qu'aucun civil ne soit pris au piège dans la ville, bien que les renseignements teylais soupçonnent les milices fascistes de tenir en otage les civils pour retarder la décision d'un assaut de la part des forces teylaise. Toutefois, la décision de ne pas vérifier les identités des personnes utilisant le couloir fait grincer des dents plusieurs membres du gouvernement en privé, qui estiment que certains officiels fascistes utiliseront le couloir pour s'enfuir d'une situation compliquée et intenable. En public le gouvernement communique sur la nécessité de cette décision pour que les populations civiles ne soient pas prises en otage par un gouvernement fasciste aux abois et s'assurer que les personnes pouvant se reprocher des crimes mineurs n'aient pas peur de l'aide humanitaire et de l'évacuation teylaise.

Les autorités teylaise civiles comme militaires ne pensent pas qu'aux sujets humanitaires et militaires. L'une des autres priorités des autorités du Royaume est le remplacement temporaire de la justice civile de l'ancien gouvernement fasciste par une justice "juste" selon le modèle teylais. À ce titre, le gouvernement a légiféré via décret pour créer des zones judiciaires répondant au modèle teylais avec l'envoi d'un personnel compétent. Le gouvernement a nommé le juge Eric Martel à la tête d'une mission "nécessaire" qui a pour but de monter un dossier juridique contre les officiels du régime fasciste et les crimes qu'ils ont éventuellement pu commettre. Selon plusieurs diplomates, le gouvernement a mis en place cette mission pour forcer la prochaine administration, sous-entendu le Valkoinenland, à continuer ce geste, qui est vu comme une nécessité pour apaiser les tensions sur place, selon le gouvernement de Sa Majesté.
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THE TANSKIAN TIMES

Norja, 05/01/2014


JUSTICE / Hvitnesland

Le Procureur délégué aux territoires libérés annonce la suppression de la peine de mort




L'annonce risque de faire grand bruit au sein du Congrès Fédéral tanskien et dans les parlements de plusieurs pays de la région. Le Procureur délégué aux territoires libérés, haut-administrateur du ministère de la Justice en lien avec le ministère des Affaires étrangères et des Droits humains a annoncé ce matin dans un bref communiqué la suppression avec effet immédiat de la peine de mort dans les zones administrées par les forces tanskiennes. Nommé par les autorités politiques tanskiennes dans le cadre de la campagne de défascisation des territoires, cette modification de la législation nationale locale avait été vivement encouragé par les députés socialistes du Congrès Fédéral en appelant "au devoir d'Humanité que représente l'abolition de la peine de mort". Le mariage homosexuel et le changement de sexe pour les personnes majeures devraient aussi être autorisés prochainement.

Dans une note interne consultée par The Tanskian Times et diffusée parmi les administrateurs enquêteurs recueillant les témoignages dans les zones libérées, le Procureur délégué note que :

Les autorités temporaires de libération, dans les multiples localités libérées, ainsi que les commandants d'unités militaires, ont l'autorisation de Monsieur le Procureur délégué de répandre autant que faire se peut l'information de l'abolition de la peine de mort dans les zones libérées et le développement d'une justice plus respectueuse des Droits humains fondamentaux. La pratique de la torture a aussi été suspendue avec effet immédiat.

Les autorités temporaires de libération se verront aussi attribuer l'autorisation de confirmer les mariages homosexuels dans les territoires libérés dans les jours à venir. La possibilité de demander un changement de sexe à l'Etat civil temporaire de libération pour les personnes majeurs sera aussi approuvé prochainement par le Procureur délégué.

Il est rappelé auxdites autorités que ces évolutions se font dans le cadre de l'apport d'une meilleure justice et d'un plus grand respect des Droits humains fondamentaux dans les zones libérées.

Le Gouvernement fédéral n'a pour le moment aucunement communiqué sur les récentes évolutions apportées ou sur le point d'être apportées à la législation locale quelques jours seulement après le débarquement des forces tripartites. Le Procureur délégué a aussi annoncé que toutes les personnes actuellement condamnée à mort dans les régions libérées verront leur condamnation annulée et une réévaluation de leur condamnation effectuée dans les plus brefs délais entraînant ainsi une rétroactivité de cette suppression de la peine de mort.
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Débats à l'Alþingi (12 janvier 2014)



Débats suivant l'article 3.d du Code Humanitaire sur la présentation, par le Gouvernement, du déclenchement d'une assistance humanitaire. Les débats ont alors cours depuis plus de deux heures. Comme le veut la législation, le Gouvernement a d'abord présenté les raisons, le dispositif et les objectifs annoncés de l'intervention humanitaire au Hvitensland nommée "Opération Clean House". Elle fut déclenchée le 1er janvier 2014. Le vote qui doit avoir lieu est non contraignant pour le Gouvernement mais il peut avoir d'importantes conséquences politiques comme le dépôt d'une motion de censure.


Aili KINNUNEN : Mesdames et Messieurs les députés fédéraux, veuillez vous rasseoir s'il vous plait. La parole est désormais à Monsieur Ásþór TOASON.


Ásþór TOASON : Mesdames et, Messieurs les députés,

Avant de m'étendre ici pour justifier mes propos, je vais résumer la position de mon parti, et je l'espère de mon groupe. Le front socialiste soutient l'action du gouvernement fédéral dans l'assistance qu'il porte aux populations civiles de Kønstantinopolis et de ces alentours.

Voyez vous chers députés, je m'étais déjà exprimé devant vous à propos du fameux impérialisme qui serait nôtre. Aujourd'hui encore, certains, à l'extérieur des démocraties et j'oserai parfois dire du monde développé nous traitent d'impérialistes, de colonisateurs, de fauteurs de troubles et de tout autre qualificatif que leur faible interlecte ne leur permet pas de comprendre. Ils auraient eu raison si nous parlions ici en 1914. Ils auraient eu parfaitement raison, mais aujourd'hui ils se trompent, aveuglés par leur ignorance et leur haine de la vérité et de la justice. L'action de Tanska et de nosalliés Teylais et Caratradais, et non pas onédien comme nous l'avons entendu à l'étranger mais aussi ici chez certains de nos collègues, n'est nullement guidée par l'impérialisme. Elle ne l'est pas non plus par l'attrait de quelques territoires étrangers, de soifs de conquêtes dépassées ou de domination quelconque. A l'inverse de certains Etats, nous ne cherchons ni l'extension, ni la domination. Non, cette intervention est motivée par l'Humanité qui nous porte et nous transcende mais aussi par cette communauté de destin dont je vous avait parlé ici même.

Je ne le répèterai jamais assez mais oui, il existe bien une communauté de destin entre certains peuples. Un lien profond entre des populations qui dépasse les gouvernements, les langues et les politiques mais qui les lies par une histoire intrinsèquement liée, parfois issue de domination passée il est vraie et ne les nions pas. Ces peuples sont aussi liés, il s'accoude sur le bord du Perchoir, par ce que j'appellerais dans le fond un destin commun. Nous sommes nombreux ii à penser fermement que la démocratie et la liberté, que les droits humains, trouveront leur salut ici et au-delà. Que notre pays n'est finalement que le porteur non pas d'un message mais d'une idée, aussi imperceptible qu'elle puisse être aux autres ou à nous parfois. Et nous sommes aussi intimement convaincus que cette idée et d'ores et déjà partagée par d'autres populations qui nous l'ont fait comprendre. Sans m'étendre sur cette communauté de destin, je tiens aussi à mentionner que nombreux parmi nous sont ceux qui estiment que nous sommes liés à des pays aussi lointain qu'ils puissent être. Il est bien question de l'amitié et oui, Monsieur Mälïkä, je vous vos déjà vous réjouir, mais je pense ici à vous. Sylva, Caratrad et tant d'autres nations sont portées dans leurs cœurs par nombre de compatriotes par cette amitié profonde qui est ressentie. L'Humanité, nous la ressentons alors. Néanmoins, la communauté de destin ne s'arrête pas aux frontières de l'amitié, aussi étendues qu'elles puissent être. Non, il s'agit de quelque chose d'encore plus grand, de plus profond.

Voyez vous, chers députés, Tanska est un jardin et une partie du monde dont nous avons su faire des alliés sont aussi des jardins. Oui, Tanska est un jardin, un jardin que nous avons construit ensemble des régions centrales aux terres d'Etelämanner jusqu'aux fondation de Ny-Norja. Tout, ou presque, fonctionne. Pas parfaitement, évidemment, et mon groupe s'est fait le défenseur des améliorations depuis de longue décennie déjà. Mais ce jardin reste la meilleure combinaison de liberté politique, de cohésion sociale et géographique, de prospérité, de savoir vivre que nous avons pu bâtir en ce bas monde. A côté de cela, et en dehors des quelques rares autres jardins qui peuvent exister, le reste du monde n'est pas tout à fait un jardin. Certains ont su commencer à tracer les grandes lignes du leur, à en définir les angles et les allées voir, déjà à y tailler les premiers arbustes et déjà y fleurissent des libertés individuelles, des élections libres, des droits humains. Mais là est l'exception. La plus grande partie du monde est une jungle. La jungle, comme d'autres biomes invasifs, s'étend et elle pourrait gagner notre jardin comme elle a su en gagner d'autres. Nous nous devons, constamment, de nous occuper de ce jardin. Chaque législation, chaque norme que nous passons qui garanti davantage les libertés et les droits humains de notre République sont autant de fleurs et d'arbres fruitiers qui viennent garnir notre jardin. Mais un jardin ne peut pas s'emmurer. Il n'est pas question d'un château fort, d'une muraille. Celles-ci sont attaquables, brisables et sans doute dépassées. Non, les jardiniers que nous sommes doivent aller dans la jungle et c'est là l'action que mène ce gouvernement.

Il va dans la jungle, non pas pour tailler un jardin mondial à l'effigie du nôtre, absolument pas. Non, il va pour protéger le sien et garantir la sécurité nécessaire à celles et ceux qui, souverainement et naturellement entament la construction de leur propre jardin. Il s'agit la sans doute de l'un des plus grands défis de notre temps. Et il est d'autant plus important lorsqu'il affecte des peuples amis ou ceux de notre communauté de destin. En intervenant en assistance aux populations civiles de Kønstantinopolis et de ces alentours, Tanska, Caratrad et Teyla ne font que protéger et rendre les droits humains, les libertés et la justice à plusieurs millions d'âmes privées de tout cela par des fascistes, par la définition même de ce qu'est la jungle.

Il y a de ça bientôt 70 ans, lors de la fondation de notre Fédération, un grand homme à dit que nous, députés fédéraux, devront être guidés par trois principes : l'égalité fédérale, les droits humains et la justice. Je pense que Reidar Waag ne pourrait qu'être en accord avec cette intervention tant elle correspond à l'application de ces trois principes. Pourquoi ? Parce que ceux ci ne peuvent pas que se comprendre en nos frontières, en notre unique jardin.

Il nous faut sortir, encore et toujours, de l'atrophie qui avait gagné la réussite de notre système comme elle avait gagnée celle de nos proches. La jungle s'étend et les jardins se réduisent. Soyons de bons jardiniers.

Il boit quelques lentes gorgées,

Nous défendons un système basé sur des règles simples et juste qui comprennent l'intérêt fondamental des Etats mais aussi la sauvegarde des populations civiles. La et le rôle même de l'Organisation des Nations Démocratiques et de notre Charte. Nous avons défendu les populations civiles de Kønstantinopolis par le passé, nous avons aidé le Kolcovo a recouvrir son indépendance volée par la Loduarie Communiste, nous avons aidé les populations civiles de Port-Hafen frappée par la barbarie Listonienne. Aujourd'hui, nous aidons à nouveau les populations civiles de Kønstantinopolis frappée par le fascisme. Nous avons jusqu'à présent tenus nos engagements chaque fois que nous sommes intervenus. Certes, le cas actuel est différent parce qu'il n'implique pas l'accord du gouvernement du Valkoinenland. Mais qu'attendre, chers députés, d'un gouvernement faillit incapable en plusieurs années de venir à bout de quelques miliciens ? Qu'espérer de la lutte contre le fascisme d'un Parlement au sein duquel sont représentés des fascistes ? Rien, strictement rien. C'est pourquoi l'action menée par la coalition tripartie est saluée par notre groupe. Non seulement l'intervention humanitaire de libération mais aussi les premières actions de l'administration temporaire que le gouvernement vient aujourd'hui de présenter.

Oui, l'abolition de la peine de mort est une réussite. Oui, le rétablissement d'une véritable justice est une chance pour les populations civiles. Oui, l'établissement du mariage homosexuel et la fin de la torture sont des avancées pour les droits humains. Dès lors, oui l'action tripartite et gouvernementale est une action à soutenir. Oui, nous protégeons ici des populations civiles face à la barbarie, nous les aidons à rétablir leur jardin quand certains se complaisent dans la jungle. Oui, la démocratie à un prix, mais elle est l'objectif.
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THE TANSKIAN TIMES


MILITAIRE / Hvitnesland (RETRO 2014)

Dans Kønstantinopolis, de jeunes soldats découvrent l'horreur de la guerre urbaine




KONSTANTINOPOLIS, Hvítneslånd, 18 Jan.- Quatorze jours après l'entrée en colonne des Tanskiens dans la ville, une paire de soldats s'est frayé un chemin dans les sombres entrailles d'un cloché d'église percé par plusieurs trous d'obus.

Alors qu'ils montent, une rafale de coups de feu retentit, tirée par un fasciste caché dans le dernier étage d'un immeuble voisin. Les balles touchent le premier tanskien de la colonne au torse, le sang éclabousse son camarade qui tombe à la renverse sur la cage d'escalier. Le groupe recule dans la cage d'escalier laissant le Lieutenant Kail, 23 ans, tente de combler sa blessure mortelle en silence.

Après quelques instants, le groupe se ressaisit et tente d'atteindre leur camarade. Après trois tentatives, les soldats parviennent un à un à atteindre la cage puis à extraire leur camarade. Le temps d'arriver en bas, Kail est mort. Il est le 3e soldat tanskien tué au combat dans les rues de Kønstantinopolis sur cette seule journée du 17 janvier.

"J'ai essayé d'être vigilant, mais j'ai tout fait pour le sortir de là, vous voyez ce que je veux dire ?" nous expliqua le soldat deuxième classe Jónbjörn, 21 ans sur un campement installé en bordure de la ville.

Cela fait maintenant quatorze jours que les soldats de la 46e Brigade Territoriale combattent dans les rues de Konstantinopolis. La plus longue période de guerre urbaine que des soldats tanskiens ont endurés depuis la guerre de la Fédéralisation, depuis bientôt 70 ans. Une proximité dans les rues qui termine régulièrement en affrontement d'appartements où les soldats sont assez proches pour observer ou entendre directement leurs ennemis, retranchés dans des logements civils, des écoles, des églises, des hôpitaux.

A l'opposé des résumés des premiers jours de l'opération, dans les plages et plaines de l'arrière pays où aucun Tanskien n'est tombé au combat, les affrontements de Kønstantinopolis se résument à un saut dans l'inconnu, un saut dans l'enfer.

Dès premiers tirs d'artilleries aux frappes aériennes en passant par le tir soutenu des véhicules blindés, le son, l'odeur et les visions de cette bataille ont marqués les esprits dès les premiers instants où des soldats tanskiens sont entrés dans la ville. Plus au nord, dans la capitale insurgée de Leeuwenberg, les soldats Teylais rapportent les même scènes d'horreur, les même utilisations de civils pour se protéger. Les soldats Caratradais ne sont pas non plus épargnés. L'intimité de ce combat, la plongée dans la guerre urbaine est nouvelle pour cette génération de soldats tanskiens. Mais la génération précédente ne l'a pas connue non plus : une lente progression dans une lutte acharnée pour mettre fin aux insurgés dans la ville. Une nouvelle expression de la guerre que rare sont les tanskiens à avoir appréhendé avant d'entrer.

Déjà, le commandement le reconnait : l'affrontement ne se passe pas comme prévu. Le prix en vie parle de lui même : déjà 29 morts et 200 blessés, un nombre bien supérieur à tous les autres affrontements de la guerre. Seuls les rapports teylais font état de pertes humaines similaires sinon plus importantes. Un officier le reconnaît à demi-mot: "On a moins de pertes humaines parce qu'on a plus de matériels que les teylais. On a sauvé des vies et perdus plus de blindés, c'est le principal, un tanskien vaut plus qu'un char, infiniment plus."

Les 172 soldats que j'ai pu suivre de la 11e compagnie du 105e régiment du 60e bataillon motorisé combattent dès le premier jour. Ils sont rentrés dans la ville pour la plupart à pied derrière leur blindé. En quatorze jours de combat, la compagnie a subit 41 pertes comprenant 7 morts ce qui signifie que chaque homme de cette unité a eu une chance sur quatre d'être tué ou blessé en seulement deux semaines de combat.
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Cinq heures du matin. Il fait froid. Dans le camp d'aviation de Kønstantinpolis, les officiers de l'escadrille m'offrent une tasse de café. Elle est encore tiède, cela me ravi. On me fait signer un papier où je déclare ma bonne arrivée. Malgré mon rang sur ces terres, rien ne se soustrait à quelques paperasses nécessaires. Cinq minutes après, un hélicoptère m'emmène à quelques dizaines de kilomètres au nord de là. Nous survolons une campagne encore endormie bien que les premiers rayons ne tardent pas à nous atteindre. Le long de la route survolée qui mène à la capitale de la zone, nous croisons régulièrement des postes de contrôle. Quelques lumières les éclaire et un blindé est régulièrement présent. Il y en a tous les quelques kilomètres, à chaque sortie de village en général.

A notre arrivée à Leeuwenberg, je suis accueillit par un autre officier tanskien accompagné d'un caratradais et d'un teylais. Si Kønstantinopolis est sous administration tanskienne, la capitale est elle sous administration tripartite. Ma présence aujourd'hui est nécessaire. Les négociations avec les autorités du Valkoïnenland pataugent. Les autorités commencent à s'en lasser et souhaitent marquer le coup. Un petit talon dans une fourmilière inactive dirons nous. L'on m'accueille dans l'ancien Palais qu'occupait les autorités fascistes. Il fut le théâtre d'une des rares séquences de justice de l'histoire nationale. Quelques dizaines de hauts placés furent ici jugés et sont désormais emprisonnés à quelques encablures d'ici, à la Prison de la liberté. Nom ironique s'il en est. Sur l'entrée du palais, au sommet de la porte trône une série de drapeaux. Celui du Valkoïnenland, fièrement au milieu et à ses côtés, de taille plus petites, le drapeau des pays libérateurs. Une échelle est installée à côté et quelques soldats en tenue de cérémonie semblent s'afférer à la tâche. La cérémonie doit bientôt débuter.

Pendant plus d'une demi-heure, je le crois, je discute avec plusieurs officiels dans un salon confortable. Nous avons tous sorti notre tenue de cérémonie pour l'occasion. Je suis presque jaloux de celle du Caratradais mais je me félicite d'avoir plus de médaille que lui à l'agrafe. Un jeu de regard mutuel nous confirmes nos envies mutuelles. Les discussions vont bon trains. Elles sont banales mais nécessaire, quelques journalistes sont présent avec nous et nous obligent à une discrétion de circonstances. Eux ne savent pas encore la raison de leur venue, cela ne durera que quelques minutes tout au plus. L'ensemble des militaires ici présent avait été de l'opération. Quelques-uns parmi nous ont connu le feu et plusieurs noms reviennent régulièrement pour citer une rue connue ou un village particulièrement dur à reprendre. En quelques semaines, plusieurs milliers d'hommes et de femmes avaient acquis un solide capital pour régner en mettre sur les histoires de cheminée. Aujourd'hui, nous obtiendrons une nouvelle anecdote à raconter. Il adviendrait la même chose à Erland plus au nord et à Kønstantinopolis. Partout à 6h00. Quand l'heure arriva, on nous fit signe de sortir et devant l'entrée du palais, plusieurs soldats de chaque nationalité formaient une haie courte. On nous plaça devant la grande porte qui gardait encore, à qui sait bien voir, les stigmates de sa libération que l'on avait soigneusement oublié de rénover. Trois hommes en tenue, un caratradais, un tanskien et un teylais gravirent l'échelle qui les porta à quelques mètres au dessus de nous, au dessus de la porte. Et machinalement, sans décrocher un mot, à six heures du matin, ils retirèrent le plus gros des quatre drapeaux, le plièrent soigneusement et respectueusement puis descendirent. La cérémonie s'achevait et saluant chaleureusement mes compères j'entama mon retour vers mes quartiers. Au-dessus de la porte flottait désormais au vent trois drapeaux de taille identique aux côtés d'un emplacement vide.
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