11/05/2017
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[Velsna - Valinor] La démocratie par dessus tout

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Le Comte Nartho attendait à l’aéroport de Pregor. Cet homme grand et fin avec de court cheveux gris patientait pour l’arrivée d’un allié providentiel. Le Triumvir Vinola se battait pour les mêmes causes que lui de l’autre côté de la Manche Blanche.

La démocratie devait, dans les deux cas, prendre le pas sur des siècles de traditions rendues archaïques par la spectaculaire avancée sociétale de cette Terre. Un homme vint le voir :

« L’Empereur a décliné l’invitation, Votre Excellence, il est occupé à son honteux projet de rapprochement de avec la prochaine Internationale Socialiste dit on. En revanche, il envoie S. E. l’Archiduc Vayri. Il sera présent pour le banquet de ce soir. »

« Merci, mon brave. »

Le Président de la Commission était satisfait, il savait que l’Empereur ne viendrait probablement pas. Et dans ce cas, c’est le numéro deux de l’Etat qu’il mandaterait. C’était profitable, S. E. Vayri était plus centriste que son souverain.

Soudain, les hauts parleurs le titrèrent de ses pensées, l’on annonçait l’arrivée de l’avion du Triumvir.
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Le voyage fut court. Valinor n'est qu'à quelques centaines de kilomètres de Velsna à vol d'oiseau, mais cet endroit semblait déjà comme un autre monde. C'était le premier voyage de Vittorio Vinola en tant que Triumvir: ce costume était difficile à porter, peut-être trop grand pour ce sénateur n'ayant pas encore atteint la quarantaine d'années. Triumvir...c'était une magistrature à la fois puissante et frustrante. Avoir en théorie les pleins pouvoirs législatifs sur la République...mais à condition qu'au moins un autre triumvir daigne donner son soutien à un projet de loi. Il était bien plus difficile à digérer de se voir refuser un projet de réforme par un seul Homme que par un Sénat entier. Et à chaque projet de réforme avorté, la tension montait entre les trois hommes. Qui sait jusqu'où elle pouvait aller ?

Vittorio n'était pas en position de force parmi les trois compères et il en avait conscience. Il n'avait ni l’expérience de DiGrassi, ni l'opulence de Scaela. Mais il était jeune, était bon vendeur et il le savait très bien. Valinor, pays longtemps négligé par Velsna, allait être son premier terrain à conquérir. Ce n'était pas une guerre des armes qui s'engageait, il fallait faire la conquête des âmes et des consciences. Il était donc temps pour Vinola de prendre les devants, quitte à commencer à tracter à l'étranger.

Vinola arriva à Valinor dans un avion banalisé, ne portant pas les marques diplomatiques de la République de Velsna. C'était un triumvir sans délégation qui sortait de l'avion, uniquement accompagné de ses licteurs (les gardes du corps des magistrats de la République), qui arboraient leurs tenues de cérémonie traditionnelles et leurs fameuses facea, des haches devenues objets d’apparat.

Ce dernier s'élança vers le comte Nartho qu'il salua selon les convenances, toujours avec un sourire charmeur et affable qui le caractérisait:
- Excellence, c'est un plaisir de faire enfin votre rencontre, nulle doute que nous aurons beaucoup de choses à nous dire aujourd'hui. C'est ma première fois à Valinor, n'hésitez pas à me signaler tout écart de conduite de ma part.
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Le Président observa Vittorio descendre de l’avions accompagné de sa garde. Il apprécia la sincérité d’être de cet homme.

Mes salutations Votre Excellence, je suis heureux de pouvoir vous accueillir à Valinor. Vous êtes le premier personnage étranger d’importance à en fouler le sol. Aussi, mes concitoyens vous pardonneront aisément tout écart dû à votre méconnaissance du lieu et de ses us. Sachez seulement que le comportement des Valinoréens est souvent assimilé à celui d’une gente du siècle dernier ou de celui d’avant. Mais maintenant, quittons ce bruyant aéroport pour un endroit plus tranquille, suivez-moi.

Le Comte le mena a l’écart vers une voiture noire et d’aspect neuf, même si le modèle était a n’en point douter une voiture de service du milieu XXe. À côté, il y avait quelques autre voiture plus petites.

Montez avec moi à l’arrière de la grande, l’un de vos licteurs peut venir également si besoin est. Pour les autres, ils devront monter avec les agents du VSB, le Valinorem Securitas Basal.

Devant la question muette de son interlocuteur il traduisit

La Fondation Valinoréenne de Sécurité, elle regroupe le contre espionnage, la police et les services de sécurité. Mais montons, je vous résume le programme, avec vous des questions au préalable ?
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La présence de membres de la sécurité intérieure de Valinor interpella le triumvir, qui accepta de bon cœur de se séparer de son contingent de gardes du corps. Essayant de garder son charme, il répondit à son interlocuteur:
- A vrai dire, je préférerais garder mes questions pour la fin de votre exposé. Hormis quelques détails révélés dans votre courrier, j'ignore encore ce que vous attendez de cette rencontre. Et pour être honnête, c'est avant tout la curiosité qui m'a fait accepté cette offre de rencontre. Sur cet état de faits, je vous en prie excellence, parlez donc.
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Le Président fit signe à son invité de monter. Celui-ci s’exécuta avec élégance. Nartho monta à sa suite et referma la porte.

Puisque vous le désirez, je parlerai d’abord. Nous sommes ici à Pregor, deuxième ville du pays par sa taille et son importance. C’est également le bastion démocrate de Valinor. Le siège de mon parti est à quelque kilomètres au nord d’ici, au bord de la mer.
Pour le déroulé, rien de bien extravagant n’est prévu avant ce soir. J’ai pour intention de vous faire visiter nos locaux et notre grande bibliothèque en parlant de ce qu’il vous plaira.
C’est donc pour le souper que les huiles diplomatiques de mon pays vont se présenter à vous dans un banquet à la mairie de la ville. Vous y rencontrerez évidemment monsieur le maire et d’autres. L’on m’a d’ailleurs informé que Son Excellence l’Archiduc Vayri sera présent. C’est le ministre de l’intérieur et le plus ferme soutien de l’Empereur. Son poste coïnciderait à celui d’un premier ministre selon les standards internationaux.
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Vinola restant dans le silence et le respect durant la visite. Lorsque celle-ci fut terminée et que vient l’heure des négociations, le trimvir reprit enfin la parole, initiant ainsi cet échange dont il ne savait encore rien et dont on ne savait ce qu’il espérait. Il salua l’archiduc et tout le personnel diplomatique dont il eut connaissance.
- Vous m’accueillez dans un cadre somptueux, il va sans dire excellence. Je tiens à vous remercier également de cette invitation. Cette bibliothèque me rappelle celle qui se trouve au Bureau de l'Arsenal à Velsna. Peut-être un jour aurez vous l'occasion de visiter notre cité. Il m'est curieux qu'une rencontre n'ait pas déjà été faite au vu de la proximité de nos deux pays.
Sur ce, nous pouvons passer à ce qui nous intéresse. J’aimerais savoir ce qui vous empresse à ce point de m’inviter en votre somptueuse patrie, excellence président et archiduc. Sommes-nous là pour négocier des accords bilatéraux entre nos deux pays, ou sommes-nous là pour négocier des avantages plus personnels ? D’emblée, Velsna peut se montrer intéressée à l’idée d’accords de libre échange et d’arrangements de droits de douane, si cela vous sied. De manière générale, les premiers accords avec notre République se résument en général à des traités commerciaux, mais nous pouvons également trouver des arrangements pour des exercices navals pour nos marines respectives. Je pose ça là, mais j’attends ce que vous avez à proposer.
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