Posté le : 13 jui. 2025 à 17:09:38
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22 octobre 2016
**Non utilisable en RP**
Le centre des services de renseignement Stérusien reçoit des informations sur une opération clandestine de catégorie « divinum iudicium », autrement dit seules trois personnes sont au courant du contenu de ce dossier (le Consul, le Magistrat des armées, le Chef des services de renseignement). Il n’est consultable que par voie d’identification de classe « eximia », ce qui signifie que seul le Consul détient la capacité de déclassifier ou d’autoriser la consultation de ce dossier.
L’ordre est donné, émanant directement du Consul. L’agent chargé du dossier devient la quatrième et unique personne à être autorisée à toucher aux informations du dossier. Conformément au code d’honneur, elle n’est pas censée en regarder le contenu, simplement modifier les informations (elle est dans l’obligation de consulter les informations qu’elle modifie, cela va de soi).
L’agent a 24 h pour faire exécuter, sans donner d’informations et sans établir de lien entre chaque ordre, les différentes opérations suivantes :
- Supprimer l’ensemble des logs de la mission sur l’ensemble des serveurs.
- Falsifier les journaux de vol de l’ensemble des appareils utilisés (ils ont volé 30 km les 10 derniers jours).
- Falsifier toutes les données émises par les radars stérusiens et les AWACS.
- Toute mention de décollage d’avions, de missions, de préparations d’avions, de missiles produits, de soldats en déploiement en rapport avec cette opération est immédiatement supprimée de toutes les bases de données.
- Tout document du même type, sous format papier ou physique, est totalement détruit.
- Le personnel stérusien mobilisé pour cette opération s’engage à signer un rapport de confidentialité totale.
- Surveillance totale de l’ensemble des soldats ayant participé à l’opération, allant de l’endroit où ils font leur jogging jusqu’aux messages coquins qu’ils envoient à leur maîtresse le soir.
- Une équipe d’exécution des services de renseignement stérusien est déployée en toute confidentialité au sein de la base stérusienne de Transernikse, où sont stationnés les soldats. L’équipe d’exécution est en cellule dormante et ne connaît pas les raisons de son déploiement. Si un soldat parle de l’opération, même à sa femme, l’ordre est clair : exécution pour la sûreté de l’État dans l’heure qui suit.
En parallèle, un document jumeau de celui-ci, portant le même nom, le même code, daté de la même seconde, heure et date que le principal, est créé. Il remplit les informations perçues par les Stérusiens et les Transks, et les falsifie. Selon ce document, un équipage aérien complet a bien décollé de Transernikse ce jour-là, mais n’a pas dépassé les eaux territoriales. De même, il renseigne que des avions radars AWACS stérusiens, qui patrouillaient en eaux internationales, ont capté des explosions et des SOS lancés par des bâtiments étrangers à plusieurs milles marins. Ils décident de rentrer à la base en raison du manque de réponse satellitaire pour avertir d’une situation de détresse en mer.
Deux heures trente plus tard, ils parviennent à entrer en communication avec les opérateurs au sol stérusiens et à avertir d’un problème en mer. Parallèlement, trois destroyers en exercice à 1 000 km sont avertis du danger. Ils ne se déplacent pas, mais attendent de recevoir une réponse satellite (toujours non opérationnelle).
En simultané, cinq avions de chasse stérusiens non armés reçoivent l’ordre de décoller pour se rendre sur zone et rendre compte de la situation. Un avion ravitailleur décollera plusieurs heures plus tard pour les appuyer en cas de nécessité.
La situation sur place est décrite dans le dossier. Ce dossier jumeau prend officiellement la place de l’ancien, que ce soit au niveau militaire, des services de renseignement ou même géopolitique. Ce dossier est le seul qui est transmis aux chefs d’états-majors et aux conseillers militaires.
Le document est uniquement numérique et placé sur une base de données sécurisée et non reliée à l’extérieur, dans des locaux des services de renseignement extérieur. Il est stocké sur un centre de contrôle relié à une intelligence artificielle. Stocké sur des serveurs strictement cryptés, il ne peut être consulté que via un terminal contrôlé.
L’IA, uniquement réservée à ce document, est chargée d’intervenir dessus toutes les trois minutes. À chaque intervalle, elle modifie quelques micro-éléments du dossier. Elle ne répète jamais le même changement et parvient ainsi à faire en sorte que chaque dossier, même s’il n’est modifié que toutes les trois minutes, ne ressemble qu’à 99,9 % aux autres.
Le document étant classé « eximia », son accès est uniquement possible via un code confidentiel, connu seulement du Consul lui-même. À compter du moment où le document est ouvert, téléchargé, consulté ou transféré, l’IA stoppe immédiatement les changements réguliers et envoie à l’ensemble des serveurs de renseignement stérusiens la dernière version du dossier, avec l’heure exacte de l’arrêt de l’IA.
Le dernier et unique dossier retraçant la véracité des événements est envoyé au Palais Consulaire et placé dans le bunker du palais, avec les autres dossiers d’État de classe « eximia ».