14/09/2016
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La Segreda - Service de renseignement de la Grande République - Dame Fortune protège la cité

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Drapeau

Depuis 1402, la Grande République confie sa sécurité intérieure et la sûreté de l’État à l'institution de la Segreda, une chancellerie officiellement placée sous le contrôle conjoint du Conseil Communal de Velsna par le biais du Maître de la Garde, et du doyen du Sénat (plus vieux membre du Sénat par le nombre de mandats). Aucun membre du Conseil Communal n'a la charge exclusive de La Segreda. Ces derniers ont la tâche de nommer dix magistrats et membres du Sénat dont l'identité est tenue secrète par les membre du Conseil. Le "Conseil des Dix" forme alors l'organe exécutif d'un véritable pouvoir souterrain dont les informations ne sont consultables que par trois des membres du Conseil Communal (Le Maître du Grand commerce, le Maître de la Garde et le Maître de l'Arsenal), ou les trois triumvirs dans l'éventualité d'une période de Triumvirat.

En dehors de sa fonction de renseignement intérieur et extérieur, la Segrada est en possibilité de demander la destitution et le jugement de n'importe quel magistrat de la République dont la culpabilité de trahison ou conspiration contre la cité a été prouvée, hors période de Triumvirat.
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Compte rendu, 23 janvier 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, adressons à vous, son excellence Carlos Pasqual, Maître de la Garde de la Grande République, les documents suivants, dont il est impératif que vous les étudiez en mains propres, et dont les faits doivent être exposés impérativement à la prochaine réunion du Conseil Communal de la Grande République. Nous vous serions gré de bien vouloir restreindre les informations suivantes aux maîtres de bureau dont la concertation et la participation aux débats sous-jacents paraissent d'une absolue nécessité, Dame Fortune n'aimant point les oreilles indiscrètes.

En premier lieu, il est nécessaire de revenir sur l'origine de la crise secouant actuellement le défunt Empire de Valinor, et les conséquences directes que cela pose sur les autres acteurs de la région. Il est, je pense, également nécessaire de faire le point sur les raisons pour lesquelles nos services ont été incapables de prévoir les évènements de ces dernières semaines.

A commencer par cet élément, il semblerait, au vu de la réaction générale, que les services de la Segreda n'ont pas été seuls concernés par cette surprise, et que cette panique qui est en train de s'installer dans une bonne part des chancelleries d'Eurysie occidentale constitue un bon indice allant dans ce sens. Le premier élément à retenir de nos connaissances sur la situation politique valinoréenne à la veille de cette crise résidait dans le fait, alors indéniable, que cet État ait un rôle quelconque à jouer dans la politique eurysienne. En rien Valinor ne constituait une priorité dans notre rôle de surveillance du voisinage jusqu'il y a peu. D'une part, le pays est une puissance locale dont la capacité de nuisance a toujours été estimée comme négligeable, et nous pensons que la plupart de nos voisins, exceptés Tanska, dont la presse nationale n'a jamais tarie d'inquiétudes vis à vis de Valinor, n'attendaient rien des conséquences d'un changement politique affectant ce pays. Les importations d'armes en provenance de l'Empire raskneois, puissance alliée au demeurant, n'étaient à notre sens, pas susceptibles de changer cette donne, d'autant que nous estimions que ces dernières allaient solidifier les liens entre Valinor et le reste de l'UEE, voire donner à Valinor un statut d'Etat-client de Rasken. Cette hypothèse eut été la plus souhaitable pour nous, mais il n'en fut rien, comme nous avons pu le constater par la suite.

Sur le plan de la politique interne, Valinor, malgré certains exotismes dans son mode de fonctionnement interne et son statut de nation barbare, présentait une certaine stabilité jusqu'aux dernières élections ayant été le déclencheur d'un effondrement rapide du régime. Il semblerait toutefois que nous ayons dangereusement sous-estimé deux facteurs majeurs que nous aurions dû notifier: d'une part l'influence grandissante des différents mouvements eurycommunistes, communalistes et autres sectes socialistes, qui depuis l'adhésion de Valinor à l'UICS. Celles ci n'avaient fait que gagner en popularité parmi la population, et l'entrisme dans les institutions impériales, permis par un pouvoir particulièrement perméable à ces influences en a été d'autant plus facile. La paix sociale était garantie par un empereur se décrivant comme "au dessus de la mêlée" dans un système semi-démocratique, et qui dans le même temps, ouvrait la porte à une gestion socialiste de l’État valinoréen. A ce titre, le Man-khratisme, doctrine se rapprochant de la social-démocratie, était part intégrante de la philosophie politique valinorenne depuis plusieurs décennies. Son discours constituait une norme, et a permis l'institution d'un État-providence aux compétences larges. L'erreur de nos services en ce domaine, aura été de penser que le concept d’État-providence aurait pu permettre d'assagir les revendications sociales et populaires, comme cela a été le cas à Tanska. Nous estimions que ce n'était qu'une question de temps pour que Valinor rentre dans le rang des pays de l'UEE, l'inverse s'est produit. Les causes de l'appui populaire qui a permis le bond spectaculaire des deux formations politiques d'extrême gauche du pays sont multiples, encore une fois. Mais il nous est permis de constater que les eurycommunistes possèdent une compréhension des médias accrue comparée aux années précédentes, et ont su se saisir des grandes problématiques posées par les élections. Un vif sentiment anti-tanskien, et par conséquent anti-onédien a pu constituer une base solide de mécontentement, alimentée par des tensions latentes entre les deux gouvernements, bien que cordiales jusqu'au coup d'état. Les eurycommunistes se sont ainsi jetés dans un appel d'air, qui de notre avis, a été entretenu à la fois par le gouvernement valinoréen, et par les peurs de la population.

Concernant une éventuelle intervention depuis l'étranger pour accélérer cette tendance, nous n'en avons pas décelé, mais il n'est pas impossible que cette tendance a pu être encouragée par la Loduarie communiste et le mouvement eurycommuniste international, surtout au vu de la réaction immédiate des troupes loduariennes. Les possibilités d'un financement en aval des élections ne sont pas à exclure. Nous n'avons en revanche aucun moyen de le prouver.

De cet argumentaire, nous pouvons tirer un premier constat. Il va sans dire, en tant que nation, que nous devrions, à l'aune de ce changement brutal de régime, nous poser de réelles questions sur la capacité qu'auraient les eurycommunistes velsniens à reproduire l'exemple valinoréen en Grande République. C'est ainsi le premier enseignement que j'entends livrer à son excellence Carlos Pasqual: à défaut d'éliminer politiquement ou physiquement les eurycommunistes comme nous avons pu le faire avec succès avec les libertariens, au risque de mettre dos à dos le Sénat avec une part importante de la population, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir afin d'empêcher les sénateurs eurycommunistes d'accéder à des magistratures sénatoriales et des fonctions décisionnelles, qu'importe l'échelle, que cela soit dans les cités libres ou dans la cité velsnienne. Les eurycommunistes représentent déjà pour certains velsniens un moyen de contestation du pouvoir, ce qui explique en partie cette forte adhésion. Aussi je réitère auprès de son excellence Sénateur Pasqual, que si les eurycommunistes font désormais partie du paysage politique de notre cité, la mise en place systématique d'un cordon sanitaire réduisant leur influence doit devenir la norme. Le gouvernement communal ne doit épargner aucune dépense allant dans ce sens, et le moindre prétexte doit être prit afin de diminuer leur influence en interne.


Outre cette raison première, couplée au statut de nain économique et militaire de l'Empire valinoréen, et qui paradoxalement, lui permettait de suivre une évolution sans grande interférence de qui que ce soit, il existe toutefois des facteurs qui auraient dû susciter notre attention, voire notre inquiétude. En cause, l'Empire valinoréen suscitait déjà au sein de l'UEE, des préoccupations quant à son double statut de membre de l'UEE et de l'UICS, et qui rendait cette issue prévisible. En ce sens, il nous paraît indispensable de pouvoir prévoir les prochains mouvements diplomatiques des différents pays de l'UEE, certains d'entre eux étant des partenaires commerciaux de longue date de la Grande République. Le traité d’alliance signé avec l'Empire raskenois il y a quelques semaines doit également être prit en compte. J'arborderai donc à partir de là, les réactions possibles des différents acteurs de cette crise, et la façon dont nous devons traiter cette situation.


Union économique eurysienne:

Nous avions déjà conscience depuis un certain temps de l'état de déliquescence avancée de l'organisation de l'Union économique eurysienne. La crise de Valinor laisse donc paraître cet effondrement au grand jour, même si des signes avants-coureurs étaient visibles par tous. L'incapacité de l'UEE à trouver des solutions aux problématiques posées par ses membres est chronique depuis sa fondation. La guerre civile du Vaikonenland a été le premier symptôme d'une longue série justifiant cette situation. Le fait que son gouvernement ait pu laisser une poignée de quelques milliers de barbares prendre si facilement le contrôle de la moitié sud du pays aura été le premier de ces affronts, cette humiliation étant rendue complète par l'intervention des nations onédiennes ayant écrasé la rébellion, sans même en avoir fait la demande à son gouvernement ou à l'UEE. Les troubles à la frontière raskenoise ont été un autre de ces symptômes, qui a obligé notre gouvernement à intervenir lui-même dans l'optique de la préservation des avoirs financiers de ces excellences sénateurs vis à vis d'Apex. Enfin, le fait que les valinoréens aient porté au pouvoir un bloc d'extrême gauche doit également nous interpeller sur le manque de signification et d'appartenance de cette population à l'UEE, et son impopularité chronique. Le fait que l'UICS soit perçue comme une alternative politique plus crédible que l'UEE pour un grand nombre d'électeurs doit être pris en considération.

Malgré tous ces éléments, il ne doit cependant pas être mis de côté les puissances constituant encore ce bloc dans la crise actuelle, car nous pensons qu'il est encore possible que l'UEE ait un rôle à jouer dans la grande géopolitique internationale. L'UEE ne doit pas tant être considéré comme un ensemble de valeurs unissant un bloc cohérent que comme un outil politique et un relais, à l'instar de la Ligue de Velcal, permettant à la Grande République de s'investir d'un rôle qui devrait être le sien en Manche Blanche et en Eurysie. Une voix de raison et de médiation entre une OND hégémonique et une Loduarie acculée, dont le but serait de réinstaurer un équilibre sain entre les composantes d'Eurysie occidentale. En ce sens, un rapprochement avec l'UEE, voire une adhésion, permettrait de rendre durable les liens entretenus avec l'allié raskenois, dont l'approvisionnement en pétrole à la Grande République est un enjeu vital de notre indépendance en tant que cité et corps civique. Cet affaiblissement de l'UEE pourrait même se constituer en opportunité nous permettant de réformer cette institution, et de la rendre perenne, de la modeler selon un modèle correspondant davantage à nos attentes.

Il est également indéniable que l'UEE possède des cartes dans cette affaire, bien que n'étant pas capable de les jouer pour le moment. Il est probable, au vu des anciennes relations entre Rasken et Valinor, que si des cadres de l'ancien régime ont pu trouver refuge et refusent leur nouvelle allégeance, ceux ci se réfugient logiquement chez l'allié le plus proche, à savoir Rasken. En ce sens, nous devrions nous quérir auprès de ces derniers du nombre de transfuges et de hauts fonctionnaires valinoréens qu'ils pourraient avoir, et qui pourraient peut-être incarner les débuts d'un gouvernement en exil légitime dans l'éventualité où le nouvel État d'Illirée se trouverait devenir un bourbier sans nom. Ce qui est une probabilité sérieuse.


UICS et Loduarie:

Il est difficile, je pense, d'estimer la capacité de réaction d'une organisation aussi hétéroclite que l'UICS. Nous avons déjà eu à noter une réaction du Grand Kah, certes, mais qui nous le pensons, ne dépassera pas le stade de la dénonciation et de la profession de foi. Le Grand Kah n'a pas d’intérêt dans l'effondrement de la Loduarie, et cela compliquerait la perspective d'équilibre dans laquelle son personnel politique a l'air de se placer, qui jusque là nous convient puisqu'elle s'aligne avec nos intérêts propres. Aussi, nous pensons qu'à l'heure actuelle, personne n'est en mesure de sauver la Loduarie communiste de l'anéantissement en cas d’escalade militaire. L'importance du Grand Kah pourrait néanmoins se faire sentir sur le plan médiatique et diplomatique, et qui aurait bon dos de récupérer tout incident pour dénoncer l'un ou l'autre des blocs communistes ou onédiens. Il faut se rappeler, toujours, que la quête d'hégémonie en interne au sein du mouvement socialiste international est une priorité pour ces barbares. Faire valoir le sacrifice de la Loduarie peut constituer un lot de consolation bienvenue pour ces derniers.

Pour revenir à la Loduarie, nous devons garder à l'esprit quelques faits. En premier lieu, comme dit précédemment, toute escalade militaire se ferait à son détriment le plus complet, et nous pensons qu'un conflit serait une affaire réglée très rapidement au vu de l'écart de puissance entre les deux blocs. Cette situation n'est pas sans constituer une gêne pour le Gouvernement communal autant que les kah tanais. Pour cause, la Loduarie a toujours constituer un épouvantail efficace et un para-tonnerre permettant de divertir l'attention des onédiens. Il est en rien étonnant que les teylais aient donc pris la décision la plus dure, quitte à frapper un mouvement de troupe en déplacement sur terrain neutre. Aussi barbares puissent être les loduariens, l'effondrement du régime se ferait toutefois indirectement à notre détriment, puisque nous resterions seuls et incapables de nous constituer en alternative politique face à un bloc homogène, à la prise de décision centralisée et ultra disciplinée qui n'aurait de cesse de pratiquer une forme de prédation sur tout modèle concurrent.

Dans ce cadre, nous ne devons compter que sur une solution diplomatique afin de compenser la situation actuellement catastrophique dans laquelle est le régime loduarien. Il est bien connu que ce régime, bien que proxy utile, n'est aucunement fiable en ce domaine, et que les onédiens en ont également conscience. Le secrétaire général de la Loduarie est un personnage intrinsèquement sensible à toute forme de provocation, et dont la témérité a par maintes fois été prouvée. Il est admis par la totalité du personnel militaire de la Grande République que la manœuvre intentée par les loduariens a été d'une audace beaucoup trop grande, à proximité des frontières d'un État qui lui est hostile, alors même que d'autres itinéraires fussent possibles et beaucoup plus conseillés. De même, nous estimons que l'entrée de troupes loduariennes sur le territoire valinoréen dessert grandement leur propre cause, puisque les résultats de l'élection laissaient paraître une adhésion large à un bloc de gauche dure. Cette intervention n'était en rien nécessaire et souligne une certaine incompétence de la politique eurycommuniste. Si l'OND eut été l'ONC, cette manœuvre aurait certainement trouvée une justification, mais nous savons d’expérience que les méthodes onédiennes revêtent d'un caractère différent, et force est de constater que le secrétaire loduarien ignore comment traiter les deux entités différemment.

Il est donc indispensable d'adopter la posture suivante afin d'éviter à la Loduarie un anéantissement complet de ses forces de projection, aussi maigre soit ce contre-pouvoir en Eurysie occidentale. Entrer en contact avec la Loduarie est d'une nécessité absolue, afin de faire sortir son secrétaire par la porte lui offrant le moins de honte possible, car nous estimons qu'il ne le fera pas de lui-même. Il faut en effet se souvenir du caractère du personnage, en particulier son orgueil qui lui a déjà permis par le passé, d'encaisser des pertes humaines importantes sans remise en question notable. Nous savons déjà que ce dernier n'accepte pas les compensations en capitaux et argent, ou les cadeaux quelque soit leur forme. Aussi, seul des dons en nature doivent être mis sur la table. En aucun cas la fierté de ce dernier ne doit être écornée dans le processus de négociation, et l'idéal serait qu'il se pense finalement vainqueur de cette impasse, même si nous savons pertinemment que ce n'est pas le cas.


OND:

Sans conteste, le comportement du bloc onédien sera déterminant dans le dénouement de cette affaire, étant donné l'hégémonie que nous considérons désormais totale dans les affaires eurysiennes, voire mondiales, exception faite de l'hémisphère sud. En effet, nous pensons à l'heure actuelle qu'aucun contre-pouvoir n'est plus capable de créer une alternative politique crédible, ou du moins, de présenter des capacités de projection similaires. l'UICS n'est pas une force politique en soi, l'ONC serait de toute manière dans le camp de l'OND en ce qui concerne une affaire impliquant la Loduarie. Enfin, le Liberlintern est trop faible pour que l'on pense en faire une alternative, ce qui explique largement l'attitude attentiste, voire défaitiste du Kah, et sa propension à avoir recours à des solutions alternatives afin de garantir ses intérêts. Dans une certaine mesure, notre gouvernement se trouve dans une situation similaire, car c'est là à notre sens la seule perspective qui n'implique pas une issue malheureuse. Il est de notre devoir d'état de le faire ainsi valoir. L'attitude à adopter vis à vis de ces derniers se doit donc d'être subtile afin de tirer des avantages à court terme, et s'inscrire dans une forme de neutralité "active" à leur égard. En effet, la neutralité dite "passive", telle que celle pratiquée par la Gallouèse est à notre sens inefficace. Si cet État bénéficie d'une parole respectée sur la scène internationale de par des prises de positions notables, ce n'est là qu'un simple palliatif à un statut de nain politique relativement impuissant et isolé. Dans les faits, rarement cette parole gallouèsante a été respectée par les nations onédiennes, preuve en est de l'alignement désormais quasi systématique de la République translave sur les intérêts onédiens, et l'importance nulle de la Gallouèse dans la politique interne de cette nation. Les reproches gallouèsants restent la plupart du temps, sans réponse tangible.

A contrario, le principe de la neutralité active vise à faire respecter un semblant d'équilibre politique sur le continent eurysien, quitte à pencher alternativement du côté communiste ou du côté onédien en fonction des rapports de force se présentant à nous et des intérêts de la survie de notre corps civique, qu'importe qui serait dans son bon droit ou non, et ce dans le cadre d'une réponse allant au delà de la simple profession de foi gallouèsante. Cette affaire se doit ainsi d'être traitée: il n'est aucunement de notre intérêt de souligner les fautes de l'un ou de l'autre partie, mais plutôt de présenter des solutions gagnantes à chacun d'entre eux. La problématique étant que les onédiens ont la main haute dans le cadre de la crise valinoréenne, et qu'ils en ont désormais conscience. Il sera donc très difficile de tirer la Loduarie de ce mauvais pas sans y laisser des plumes, voire l'Illirée elle même. Cette montée en puissance dont les onédiens ont bénéficié a radicalement transformé en l'espace de quelques années, la façon dont ces derniers gèrent les obstacles auxquels leurs membres font face. La crise de Valinor de 2016 doit faire parallèle avec la crise de l'Okaristan de 2012 afin de se rendre compte de ces changements. L'Okaristan avait trouvé sa résolution dans un accord diplomatique, qui a ensuite été rompu par la négligence de la Loduarie. Valinor est une toute autre affaire, et d'entrée de jeu, les onédiens ont affiché une grande fermeté, étant quasiment hermétique à toute forme de compromis. Le plus notable étant que ce soit le gouvernement teylais qui soit à l'origine de la manœuvre, alors même que nous pensions qu'il s'agissait de l'un des membres faisant partie de la tendance la plus consensuelle et diplomate de l'OND.

Cette attitude augure donc à quoi ressemblera certainement une négociation entre l'OND et la Loduarie dans la configuration actuelle: la retraite ou la mort. Au vu des courriers échangés avec le gouvernement tanskien il y a peu, là encore, il n'y a que peu de place à une issue diplomatique qui ne serait pas totalement au détriment de Valinor. Aucun doute que Caratrad et Sylva emboîteront le pas, étant donné que ces deux membres ont toujours été les plus ouverts aux solutions les plus extrêmes (voir le dossier d'enquête de l'incident de 2015 au large de Caratrad). Les membres de l'OND, et les états y étant associés se montrent de plus en plus téméraires de manière générale. Il est en effet très vite apparu à nos services que l'OND présente cet avantage de constituer un paratonnerre pour tout membre en faisant partie, voire, en y étant associé, permettant de manœuvrer sans la moindre conséquence en cas de faux pas ou de revers diplomatique grave. Les insultes diplomatiques sylvoises envers l'ancien ambassadeur velsnien du Kah Riccardo Pedretti l'attestent, tout comme l'affaire du "naufrage" du sous marin loduarien au large de Caratrad, tout comme la relative acceptation par l'opinion générale des déportations de masse au sein de l'Empire de Karty désormais associé de l'OND, nous permettent de pencher en ce sens.

Les positions respectives des différents pays onédiens sont relativement prévisibles, et se devront d'êtres IMPÉRATIVEMENT satisfaites, sans quoi la Loduarie risquerait bien davantage que la destruction d'une force aérienne, et l'Illirée risquerait probablement de payer les pots cassés de cette opération catastrophique des hommes du pays rouge.
- Tanska sera intraitable sur la présence militaire loduarienne à Valinor. Aussi, il nous faut convaincre les loduariens de faire repli, sans quoi l'invasion de l'Illirée deviendrait un scénario probable, et la destruction de la capacité de projection loduarienne actée.
- Caratrad poussera certainement à la guerre, et il sera absolument nécessaire pour les rouges de ne céder à aucune forme de provocation.
- La position teylaise, au vu des récentes actions de sa force aérienne, risque d'être beaucoup plus dure qu'à l'accoutumée.
- Au vu du déséquilibre prévu dans les négociations, il est très possible que les onédiens interpréteront le moindre faux pas des loduariens ou des illréens comme un prétexte au combat.

Face à cette situation, les positions suivantes peuvent permettre, à notre sens, de désamorcer la situation:
- L'acceptation totale ou partielle des demandes tanskiennes concernant le déplacement militaire loduarien. Nul doute que le secrétaire général tentera de nier sa situation, et nous devrons alors lui faire comprendre la gravité de sa position.
- La proposition de garantie territoriale de l'intégrité illiréenne par tous les acteurs impliqués, qui se doit d'être au centre de notre proposition. C'est en ce sens la seule manière à court terme de garantir la sécurité de l'ancien territoire valinoréen.
- Le secrétaire général de la Loduarie n'acceptera pas une concession en l'état, ce qui implique donc de lui fournir des avantages en nature afin de compenser une défaite à l'international.
- L'établissement d'une zone démilitarisée et interdite de survol par onédiens et loduariens entre Teyla et la Loduarie, dont l'emprise serait à définir suivant les intérêts de chaque partie, et afin qu'un tel incident ne se reproduise pas.

Optionnellement:
- Dans le cas où le gouvernement illiréen serait "décevant", garder contact avec les raskenois concernant l'arrivée de transfuges de l'ancien gouvernement valinoréen, permettant d'exercer une forme de pression à leur égard. En aucun cas laisser la main à quiconque dessus.
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Compte rendu, 1er février 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Approche de la situation translave.
- Situation générale du Détroit du Pays gris.
- Rapports et relations kah tanaises.
Ces cas de figure étudiés ne sont en rien des positions définitives et sont susceptibles d'évoluer avec le contexte géopolitique.

Translavye:

Comme nous le savons déjà, la patrie barbare des translaves est d'une importance somme toute très secondaire, voire négligeable de l'avis de la majorité de notre personnel, au bon déroulé de l'agenda politique de Dame Fortune, qui veille sur notre commerce et nos profits. Nous n'y entretenons aucune forme d’intérêt politique ou économique, et nous n'y avons par ailleurs aucun ambassadeur. Nous considérons, je pense à juste titre, qu'aucun de ces régimes ne constitue un interlocuteur notable, ou du moins qui est en capacité de prendre des décisions en dehors du rapport de vassalité entretenu à l'égard respectif de la Loduarie Communiste et de l'OND. Sur le point des opportunités commerciales, nous émettons toutefois un avis plus nuancé, avec peut-être la possibilité de nouer des liens d'ordre économie avec la République translave, et de profiter ainsi de son embellie économique. Toutefois, nous pensons que les marchés de la RT sont tant saturés de leurs partenaires onédiens qu'il serait difficile d'envisager d'implantation durable d'activités importantes. La question ne se pose pas en DCT pour des raisons évidentes.

Si nous tenons à nous attarder sur le cas translave, ce n'est pas tant de par les opportunités politico-économiques que cette région offre que sa capacité de nuisance à tous les acteurs qui y sont impliqués de près ou de loin. La Translavye est à notre sens un guêpier potentiel qui nous arrange fortement pour bien des raisons, et cette situation de patrie divisée est tout à notre avantage. Nous devons donc faire en sorte participer à la continuité de cette situation quoiqu'il en coûte. En premier lieu, la Translavye est un terrain idéal pour loduariens et onédiens afin de se livrer rivalité loin de nos contrées. De ce fait, cela participe grandement à l'étalement de leurs forces, qui du reste, sont par conséquent moins concentrées dans l'ouest, là où une diplomatie parcimonieuse et les engagements militaires de notre cité se limitant à des théâtres locaux assure une capacité de concentration rapide des troupes républicaines dans le cadre d'une escalade militaire. Que les tensions militaires augmentent en Translavye sont donc tout à notre avantage, puisque ce sont là autant de troupes qui ne serviront guère dans le cadre d'autres interventions qui pourraient affecter nos profits. Cependant, cet avantage ne vaut que si les loduariens ne brisent pas cet équilibre de la terreur par une maladresse diplomatique, une imprudence ou une audace. Nous ne pensons pas à l'heure actuelle que de guerre il y aura en Translavye nonobstant dans la configuration actuelle, à moins que les négociations à venir entre onédiens et loduariens ne tournent au fiasco.

Afin de garantir cet équilibre, nous pourrions être amenés à déployer des moyens sur place afin de maintenir l'attention sur la patrie des translaves, en exploitant les failles et défaillances des régimes en place, qui du reste demeurent des gouvernements récents dont la légitimité est encore discutable pour certains. Pour commencer, je me dois d'évaluer l'approche que nous avons eu jusqu'à présent, et qui à mon sens aurait pu être perfectible et mieux exécutée. La reconnaissance des deux États de Translavye est à notre sens une erreur que le Sénat n'aurait pas dû faire, et qui est le résultat d'un certain laisser aller de la part de notre gouvernement communal, qui a probablement prit à la légère l'importance de cette position. Il eut été bien plus préférable de nous aligner sur la position gallouèsante de l'absence de reconnaissance des deux états plutôt que la reconnaissance des deux, de loin. En effet, loin de jeter un doute sur leur légitimité, chaque déclaration de reconnaissance constitue un socle de crédibilité renforcé qu'importe si nous traitons les deux Translavye avec équité. Nous ne pouvons malheureusement pas revenir sur cette position à moins de faire diminuer la crédibilité du gouvernement communal, et d'affecter le capital politique de notre cité, qui je le rappelle est une donnée importante dans le cadre des décisions politiques que nous prenons à l'international. En tant que nation prônant une forme de neutralité, nous ne pouvons nous reposer que sur nous-même et n'avons pas véritablement d'alliés pour prendre notre défense en cas de faute politique. Nous recommandons donc que chaque parole à l'international soit désormais réfléchie en amont au sein du gouvernement communal. Qu'il n'y ait plus de voix dissonante au sein de ce conseil, afin que notre parole porte puissamment, et que les francs tireurs soient rappelés systématiquement à l'ordre. A ce titre, c'était là une bonne idée, nous pensons, de maintenir les libéraux hors du Conseil Communal.

Concernant les dits moyens afin de rappeler aux acteurs impliqués de la fragilité de la Translavye, nous n'avons que l'embarras du choix. L'immigration de masse en République Translave, que l'on pourrait désormais presque assimiler à une forme de colonisation mettant de côté les populations indigènes au profit de catégories sociales teylaises aux moyens bien supérieurs, est un bon angle d'attaque contre la RT. Nous pouvons désormais affirmer que le tiers de la population translave onédienne est désormais constituée d'immigrés récents, ce qui pourrait potentiellement générer de fortes tensions sur bien des plans: économiques comme nous l'avons souligné, avec des prix partant à l'envolée au vu des écarts de niveau de vie entre cette population très éduquée, et à contrario des translaves encore pénalisés par des années de négligence de l'ancien régime. Mais nous pourrions également provoquer l’excitation de tensions appelant à des instincts plus primitifs, sur le plan culturel et ethnique. La République translave, derrière son image de vitrine économique, pourrait donc très bien se transformer en une patate chaude difficile pour les onédiens à tenir dans leurs mains, et nous pensons pouvoir le faire relativement aisément. Nous ne recommandons toutefois d'utiliser ces méthodes uniquement dans les cas où les différentes nations de l'OND se montreraient plus hostiles à l'égard de la Grande République, ou si ces derniers avaient à l'idée de nous livrer concurrence dans les lieux où notre implantation commerciale, politique et militaire est importante. Je ne recommande cependant pas d'exciter les tensions entre la RT et la DCT, puisque nous perdrions là un épouvantail bien commode.

La Démocratie communiste translave elle aussi, pourrait potentiellement devenir une poudrière, là aussi dans le cas où la Loduarie changerait son attitude à notre égard, là aussi relativement aisément malgré une plus grande homogénéité de sa population. Ici, ce ne sont pas les tensions ethniques que nous pourrions mettre à notre profit, mais les tensions entre factions. En effet, le régime translave n'a pas l'air de faire dans la dentelle avec les oppositions qui ne figurent pas dans les tendances de l'UICS. Aussi, c'est dans l'opposition politique légale à mon sens, que nous devrions tirer notre épingle du jeu. Soutenir alternativement communalistes, anarchistes et eurycommunistes, attiser une défiance de plus en plus grande entre chacun de ces groupes paraît une voix à suivre. Nous pourrions même bénéficier de la complicité du gouvernement estalien dans l'éventualité où nous aurions besoin d'un partenaire de circonstance plus fiable que les loduariens. Prudence de mise cependant, en raison des ambitions manifestes de l'Estalie sur la région. Il ne nous est d'aucun intérêt de troquer une inoffensive Loduarie contre une Estalie en plein boom économique.



Détroit du pays gris:

Il est récemment apparu que la région du détroit a attiré l'attention du monde à l'occasion du sommet de Russalka. Pour cause, nous étions inquiets des ambitions régionales des états qui s'y trouvent afin de contrôler le trafic maritime local, qui je le rappelle passe par un point vital du grand commerce velsnien à destination du Nazum. A ce titre, il était en tout points intolérable que quiconque fasse restriction du trafic, ou y exerce un contrôle. Tout texte portant sur une législation stricte sur lequel notre Sénat n'aurait pas la main constituerait à notre opinion, une menace sérieuse quant à notre indépendance économique et politique. Cela légitimerait en théorie les signataire aux yeux de la communauté internationale. Ce bilan, il semblerait bien que nous n'étions pas les seuls à le tirer, puisque nous avons pu observer durant de longues semaines un forcing de la part des nations onédiennes afin d'être inclus dans tout accord potentiel.

Face au peu de crédibilité des parties engagés dans ce projet, et aux multiples revirements politiques de ces derniers quant à son organisation et les réticences de ces derniers à appliquer nos demandes dans ce cadre, notre objectif était ni plus ni moins que d'empêcher dans la mesure du possible tout accord sur la question, idéalement sans opposition frontale qui aurait pu nous mettre à dos les nations neutres participant à ce sommet. Si ce n'était pas possible, nous aurions pu nous contenter d'un traité peu restrictif qui n'affecte pas nos activités. Force est de constater que pour l'instant, nous sommes en bonne voie d'obtenir la meilleure des issues, et que les probabilités qu'une quelconque organisation ne perturbe nos profits deviennent plus faibles chaque jour qui passe. Nous tenons donc à féliciter les représentants de la Grande République dans la région sur cette affaire: les sénateurs Mattia Mascola et Sofia Pedretti .

Nous pensons, grâce à l'action conjointe de ces deux grands serviteurs de l'état, que nos intérêts dans le détroit sont assurés, et que notre implantation est devenue solide. Faire de Drovolski un partenaire a sans doute été la meilleure décision que pouvait prendre notre Sénat, puisque le pays constitue désormais une tête de pont et une zone de transit économique, d'autant que la famille impériale de Drovolski entretient désormais des liens matrimoniaux avec des membres de l'aristocratie sénatoriale de notre cité. CEPENDANT...la solidité de cette alliance repose sur des bases qui peuvent être fragilisées.

En premier lieu, ces liens reposent indéniablement sur l'accord tacite avec Drovolski, lié à sa situation interne pour le moins catastrophique, et la loi du silence que nous devons y imposer. Jamais, et en aucun cas ma moindre information doit sortir du pays, car un affaiblissement de la position diplomatique de Drovolski se conclurait sans doute par un affaiblissement de nos propres positions. Sur ce point, c'est donc une très bonne nouvelle, paradoxalement, que le Royaume de Teyla se soit engagé dans une politique tout aussi volontariste que la notre avec ce gouvernement, pour des raisons dont nous pourrions faire l'hypothèse: à commencer par un possible désir de nuire à nos intérêts. En effet, en se rapprochant de Drovolski, ces derniers s'engagent aux mêmes risques que notre gouvernement en cas de divulgation de la situation réelle du pays, et cette nécessité commune de rétention d'information fait désormais de nos deux états des complices. Les teylais, et dans une moindre mesure les sylvois sont sur le même bateau que nous autres, et nous chuterions tous probablement si celui-ci venait à couler. En cas de rupture brutale et de trahison de nos accords par les mesolvardiens, ce qui est peu probable, la consigne nous paraît claire: si nous quittons le navire, celui-ci coulera avec nous. La divulgation de l'intégration des informations que nous avons sur les conditions dans lesquelles évoluent la population de Drovolski suffirait amplement à ruiner la crédibilité de l'OND pour plusieurs existences, quitte à saboter la notre dans le processus. Pour le moment cependant, les drovolskiens paraissent être des partenaires indispensables et très fiables, et une telle mesure, à avoir recours dans la dernière des extrémités, ne nous paraît pas nécessaire. C'est là une solution de dernier recours.



Reste donc dans cette région du détroit le cas de la Polkême qui est des plus intéressants, et qui constitue la possibilité de reproduire le précédent observé. De nos premiers accords, nous pouvons déjà tirer les premières conclusions de la conception que le gouvernement polk a de sa propre autorité, et des limites que ces derniers se fixent en matière d'ingérence étrangère. Bizn qu'étant des barbares, nous en avons conclu qu'il s'agissait là de partenaires extrêmement fiables, à notre opinion, sur le long terme. Nous pourrions même sous entendre que la conception polk de la géopolitique se raccorde presque parfaitement avec nos vues. En effet, les négociations entre le sénateur Mattia Mascola et ce gouvernement on laissé apparaître un pays soucieux de sa propre souveraineté et autonomie. Bien qu'il y ait des forces internes luttant pour avoir le monopole du pouvoir; en l'occurrence un courant progressiste et ouvert opposé à un courant conservateur, nous estimons que son emprise est suffisemment profonde pour incarner une autorité stable et surtout, dont les décisions politiques sont prévisibles, ce qui est le facteur le plus important de nos relations. Si ces derniers accordent plus d'importance aux mesolvardiens sur la préservation dans la mesure du possible, de leurs problématiques internes, l'obtention d'un droit de mouillage et d'une halte maritime pour la Marineria constitue un gage de confiance de leur part, teinté d'un opportunisme probable de leur part.

En effet, les polks font face à leurs propres problématiques, et nous devrions nous efforcer de nous raccorder à leurs visions si nous entendons perpétuer le marché ayant été signé entre nous. Il apparaît évident que ces derniers s'inquiètent de l'irruption sur la scène régionale de l'UICS et de l'OND, qui semblent être pour eux des sujets de préoccupation équivalents, et ce gouvernement a sans doute vu la présence navale velsnienne sur leur côte comme un éventuel contrepoids dans l'éventualité où les relations avec l'un de ces blocs tournerait court. Cela représente pour la sécurité de notre trafic maritime une opportunité de plus. Nous devons tâcher de maintenir cette relation en l'état.

En dehors de Drovolski et de la Polkême, nous n'avons guère identifié d'autres partenaires fiables ou dignes de confiance dans le détroit. Toutefois, je recommanderai au Conseil communal de se pencher sur le cas des populations turciques et leurs gouvernements, qui nous paraissent des alternatives potentielles de discussion. Affaire à suivre.


Relations kah tanaises:

La région du détroit est indéniablement en train de devenir le centre de l'attention des puissances eurysiennes. A ce jeu ci, la Grande République, malgré des positions solidifiées, demeure vulnérable aux aléas de la confrontation entre Loduarie et OND. Aussi, il nous importe, comme sur tous les théâtres, de compenser notre choix d'autonomie stratégique par la mise en place d'équilibres multi-polaires, qui n'impliquent pas seulement la Loduarie. Ainsi, nous avons prit la liberté de mettre la Polkême en contacte avec le Grand Kah afin que ce poids lourd puisse représenter à long terme un obstacle supplémentaire à toute tentative hégémoniste qui mettrait en péril nos activités. Il faut toutefois garder à l'esprit que le Grand Kah est une arme à double tranchant, qui obéit à son propre agenda idéologique qui a terme, pourrait devenir conflictuel avec le nôtre. Dans l'éventualité où les rapports de forces OND-Liberalintern/UICS devaient se renverser sur le long terme, nous devrions alors revoir notre attitude vis à vis de cette puissance, et lui imposer un rapport de force similaire, en nous appuyant cette fois-ci sur l'OND.

A Velsna, il paraît indéniable que le Grand Kah, comme partout ailleurs, tentera d'influer progressivement sur la politique de la cité. Par chance, le communalisme est encore peu développé et subit la concurrence d'un eurycommunisme bien commode, puisque dénué de soutien à l'international en dehors de la Loduarie. Dans la perspective d'une montée des tensions avec le Kah, purger le parti communaliste du Sénat paraîtrait donc bien plus aisé que de se débarrasser du PEV. Là encore, nous recommandons cette action en cas de force majeure, puisque cela impacterait durablement nos relations avec le Kah. En attendant, toutes les mesures doivent être prises afin de limiter les influences du Kah dans tous les domaines, en particulier dans les activités économiques de la République, et dans la culture. Les communalistes possèdent une compréhension poussée des mécanismes sociaux économiques régissant notre cité, et toute action offensive de leur part dans ce domaine devra trouver une réponse forte.



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Compte rendu, 3 février 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Crise Ramchoure.
- Situation générale du Nazum

Il convient de dire que ces dossiers sont relativement peu prioritaires, aussi ces préconisations d'opérations ne sont à considérer que dans l'éventualité du développement des moyens alloués à la Segreda.


Ramchourie:

Depuis deux ans, ce pays du Nazum oriental est empêtré dans une querelle de factions sans fin, opposant des dizaines de factions, clans et autres gouvernements locaux. Les tenants et les aboutissants de cette situation ne sont pas intégralement appréhendés, et nous identifions là un bourbier potentiel pour qui voudrait s'y mêler. Au vu de la pauvreté relative du pays, du manque de potentiel économique que celui-ci constitue et de sa situation géographique relativement peu problématique, nous préconisons de nous intéresser à cette affaire que celle-ci devient un impératif à l'avenir. Nous n'avons en effet que peu à y gagner quelque soit la faction sortant gagnante de cette guerre civile.

CEPENDANT. Il convient de dire que nous avons prit note de diverses activités de puissances étrangères qui entendent établir en un régime fantoche un relais d'autorité régionale. En premier lieu, et de manière surprenante, le Wanmiri y aurait développé des intérêts vis à vis de l'un de ces micros-états. Nul doute qu'au vu des intérêts que le Wanmiri y entretient, cela pourrait constituer un obstacle à plus ou moins long terme en cas de confrontation. Aussi, nous devons considérer des options crédibles dans le cas où ces projets barbares se concrétiseraient.

Nous n'avons que peu d'options crédibles, il est vrai: la Ramchourie est peuplée de seigneurs de guerre dont le règne est potentiellement très court, et il y a peu de fondations bien bâties dans leurs régimes. Pourtant, nous devons également nous abstenir de toute intervention pour les raisons évoquées plus tôt. Les chances de se retrouver bloquer dans un embarras militaire ou diplomatique sont réelles, et bien trop grandes au vu du peu de gain potentiel. Ce faisant, il nous faut nous tourner vers le partenaire local étant le plus susceptible de s'avérer fiable. Nous pouvons affirmer que nous ne disposons pas d'un choix très garni, ou même qualitatif, à l'exception d'un exemple vers lequel j'entends diriger ces excellences du Sénat. En effet, outre la Jashuria, qui est une grande puissance peu malléable, nous avons à disposition la puissance des Xin, qui demeure endormie pour le moment, mais qui pourrait constituer une cible d’intérêt dans la création d'un bloc d'influence au nazum central..

Les Xin incarnent le client parfait: il s'agit d'une puissance locale dont l'ancrage est historique, et l'influence reconnue par une grande partie des nazumi. Le gouvernement y est profondément conservateur et stable, malgré la jeunesse de sa tête de proue (nous supposons que l'empereur est de toute manière "aimablement" guidé par des conseillers y exerçant le pouvoir réel), le pays est directement frontalier de la Ramchourie et partage avec celui-ci une frontière commune permettant de facilement projeter une force importante. Ces derniers sont également guidés par un désir d'autonomie stratégique qui nous est salutaire dans ce contexte. Le concours des Xin serait lui aussi d'une grande aide dans la mesure où cette capacité de projection pourrait dispenser la Grande République d'intervenir directement dans ce que nous pouvons nommer justement un "fatras monumental". En effet, il est nullement dans notre intérêt, au vu du peu d'importance stratégique de la Ramchourie, d'y consacrer des ressources importantes. Aussi, nous prions à nos agents sur place d'improviser avec leurs propres moyens. Ce plan "Xin " contient aussi un avantage majeur de n'impliquer à aucun moment une présence réelle velsnienne dans l'opération, ce qui évitera sans nul doute un refroidissement de relations avec le Jashuria. En aucun cas il n'est envisageable de porter atteinte à la prédominance que la Jashuria s'applique à lui-même dans les affaires nazumi: les nazumi se doivent de régler leurs problèmes entre eux avec l'interférence la moins visible possible de notre part. Tout mouvement de troupe, qu'il soit naval ou terrestre nous impliquant pourrait potentiellement être vu comme un affront. Aussi, si les Xin sont à la manœuvre, et si nous parvenons à activer notre réseau diplomatique auprès du Jashuria dans le même temps, peut-être pourront nous tirer de cette crise ramchoure un bilan inespéré au vu de nos faibles moyens d'action dans la région.

Pour le moment, nous disposons déjà de deux agents à la cour des Xin, ce qui augure un partenariat durable, puisque l'un de ces agents s'est déjà hissé au rang de conseillère de l'empereur, une parmi tant d'autres certes, mais qui nous assure de notre présence dans ce pays. Notre objectif est simple: pousser l'empereur des Xin à l'intervention, et si cette proposition est acceptée, rendre aux Xin une aide stratégique et matérielle, dans la mesure de nos possibilités (voir la nécessité de mener une opération avec des moyens limités plus haut). Si la Ramchourie devenait une "marche" Xin comme elle l'a pu l'être par le passé (cette justification historique a renforcé notre opinion), nous pourrions ultérieurement bénéficier de leur part d'avantages commerciaux non négligeables, et qui plus est exclusifs à notre nation.

Bien entendu, il faut prendre compte du fait que la population ramchoure n'acceptera pas facilement une suzeraineté xin directe au vu du passif entre ces deux populations. Il est donc nécessaire de conserver l'existence d'un pouvoir ramchoure distinct et en théorie indépendant. La liste est courte, mais nous pouvons dégager des tendances d'après les critères recherchés:
- Un dirigeant déjà rompu à l'exercice du pouvoir et habitué aux affaires de l'administration.
- Un dirigeant malléable et dénué de la moindre ambition.
- Un dirigeant de tendance conservatrice.

Ces trois critères réduisent nos possibilités à une seule personne actuellement en activité en Ramchourie: l'eunuque Beifon (que nos agents sur place identifient sous le nom de code "Bouffon"). Sa faiblesse de caractère pourrait nous être dans une grande utilité dans l'acceptation de son statut de vassal des Xin. Bémol: ce dernier a réussi l'exploit de subir un exil de sa propre cour de la part de ses généraux. Aussi, la première chose à faire en cas d'intervention des Xin serait d'écraser ces derniers et de restaurer une forme d'autorité au sein de cette faction avant de préparer la réunification du pays. Beifon ne serait à partir de là qu'un prête nom et l'autorité réelle sur le dispositif de campagne reviendrait aux généraux xin et moritoniens. Dans le cas de la mort prématurée de Beifon, nous pourrions également nous rabattre sur un autre de ses généraux rétifs, mais il semblerait que ces personnages aient un caractère beaucoup moins docile. Une alternative à l'écrasement des seigneurs de guerre rebelles pourrait résider dans l’appât du gain et la corruption, qui nous permettrait de les garder sous le coude en guise de secours.

Heureusement pour nous, les Xin ne sont pas la seule force sur laquelle nous pourrons peut-être nous reposer. En effet l'Empire Xin se reposait autrefois sur un réseau dont les liens féodaux vassaliques étaient particulièrement fort. Il se trouve que celui-ci est encore existant dans certains pays dont les positions sont même concordantes avec celles de notre cité sur la scène internationale, parmi lesquels nous pourrons nous reposer sur le Khanat de Moritonie. En effet, en cas de guerre entre les Xin et un ennemi extérieur, ceux-ci pourraient être potentiellement tenu par les liens de la vassalité, en tant qu'ancienne marche de l'Empire des Xin. Le problème étant toutefois qu'il s'agira de transporter ces troupes éventuelles sur le théâtre des opérations. Après consultation de divers gradés de la Marineria et de la Garde de Velsna, nous sommes arrivés à la conclusion que la voie maritime est à exclure. En effet, notre objectif est de minimiser au maximum toute implication directe de la Grande République au Nazum. Aussi, le déplacement de toute une flotte n'est pas chose aisée à dissimuler pour la totalité des acteurs locaux, et il ne faut pas oublier que le Wanmiri entretient une flotte notable dans la mer des perles, que nous pourrions en théorie détruire relativement aisément, mais qui provoquerait un tollé international, et une réprobation catégorique, à la fois du Grand Kah et de l'OND. Qui plus est, nous n'avons en aucun cas le désir d'une confrontation avec une nation supplémentaire, qui mettrait en danger d'autres relations et intérêts de Velsna. La voie aérienne semble donc la plus probable et la moins dommageable à nos intérêts, le moyen qui rendrait notre implication la moins appuyée et acceptable de la part du Jashuria. Un couloir aérien se devra d'être sécurisé au cœur du contient nazumi entre la Moritonie et le territoire ramchoure, et l'établissement de la tête de Pont se devra d'être des plus rapides. Il est déconseillé de faire parvenir directement l'armée ramchoure sur le territoire xin, puisque cela soulèverait trois problèmes: survoler l'espace aérien ramchoure d'ouest en est, violer l'espace aérien d'un pays tiers et devoir se rapprocher du Jashuria qui possède une emprise indéniable sur la partie orientale du continent, que nous supposons plus ténue dans les régions du détroit et du nord-Nazum.

Nous ignorons à l'heure actuelle les chances réelles de succès de cette opération potentielle, mais après avoir évaluer toutes les possibilités, nous sommes venu à la conclusion qu'il s'agissait là de la seule manière de tirer un profit de la guerre civile ramchoure, ou du moins de le maximiser. Il convient toute fois de rappeler que les professions de foi de ce type seront sans effet sans prendre compte des forces existantes de nos alliés potentiels. Il va sans dire que nous aurons à nous reposer, en absence de nos forces propres, sur une armée relativement hétéroclite et au matériel à la qualité bien en deçà que ce à quoi nous sommes habitués en Eurysie. D'entrée de jeu, nous pouvons affirmer que l'armée Xin est logistiquement incapable d'organiser une offensive à grande échelle rapide. Nous estimons que l'armée xin, passée les quelques dizaines de kilomètres en territoire ramchoure, progressera de plus en plus péniblement, et que malgré une supériorité numérique écrasante, la soumission du territoire sera couteuse. L'armée est lente, mal équipée et non motorisée. Elle nécessitera donc les conseils avisés d'experts militaires dont nous devrons assurer la présence auprès de l'empereur, afin de limiter la casse. Nous estimons que l'armée Xin est en capacité d'équiper un peu moins de 200 000 hommes, mais il est probable que l'offensive en nécessitera moins. Pour ce qui est de l'entretien, inutile de dire que l'armée Xin est probablement incapable de subvenir à ses besoins propres. Dans l'idéal, des dons de capitaux pourraient atténuer ce phénomène par la construction rapide d'un complexe militaro industriel, mais cette tâche pourrait être couteuse en temps. Cette option est donc très conditionnelle.

Pour suppléer le manque de mobilité flagrant des xin, nous devrons nous reposer presque entièrement sur les éléments moritoniens de cette potentielle coalition, mais dont l'équipement est tout aussi rudimentaire. Nous pensons toutefois que la vue d'une charge de cavaliers pourrait avoir des effets sur le moral des locaux. Nous pensons que ces unités pourraient potentiellement servir dans des tâches subalternes d'éclaireurs, et de contrôle du territoire une fois celui-ci sécurisé. Mais au vu des besoins de l'armée Xin, il est probable que nous devrons également les employer au combat.



Situation générale au Nazum:

Afin de maximiser les chances de réussite d'une telle opération, il est nécessaire de prendre en compte l'intégralité du contexte nazumi. Aucune hypothèse ne doit être laissée de côté, aucun acteur politique de la région ne doit être sous-estimé. Pour ce faire, nous pensons que la subversion et la diplomatie sera notre outil le plus important dans la perturbation à toute force pouvant potentiellement s'opposer à la mise en place de ce plan. Nous pensons qu'il est tout à fait possible de rallier le Jashuria par la diplomatie, si nous prenons en compte leurs objectifs actuels, bien entendu. Récemment, il paraît évidemment que l'influence du Jashuria sur la scène régionale semble être de plus en plus contestée par des acteurs externes au Nazum, et nous sommes par ailleurs étonnés de leur relative passivité, malgré quelques prises de parole allant dans ce sens, au Wanmiri notamment, qui je le rappelle serait le pays ayant le plus à perdre de notre intervention sous couvert en Ramchourie. Le Wanmiri, qui était jusqu'à présent étroitement associé à sa politique étrangère, paraît s'en affranchir de plus en plus, en témoigne les rapprochements successifs avec le Grand Kah et l'OND.

Dans le même temps, le plus grand adversaire auquel nous devrons faire face seront certainement les renseignements wanmiriens, dont nous ignorons toutefois pour le moment les capacités réelles. Ceux ci, dans tous les cas, devront être neutralisés d'une manière ou d'une autre dans le cadre de leur action en Ramchourie. Dans la situation actuelle, nous bénéficions d'un certain nombre de cartes que nous pourrions jouer au moment opportun. Plutôt qu'entrer dans une logique de confrontation directe et peu fructueuse en Ramchourie avec leurs services, nous avons à notre sens, les moyens nécessaires de détourner l'attention de ces services en nous appuyant sur les réseaux déjà en place au Wanmiri, ou ceux que nous aurons constituer. Le Wanmiri est une poudrière sociale dont nous estimons qu'elle est aisément inflammable. De plus, dans le cadre de l'accord nous liant au Kah concernant le partage d'informations des renseignements au Nazum, nous pourrions bénéficier d'un soutien supplémentaire qui ne sera pas de trop.


Résumé des opérations préconisées:

Pour le besoin de cette mission, nous avons pris la liberté de proposer un découpage de nos actions en trois opérations distinctes, chacune étant sous la responsabilité d'une équipe autonome. Il est indispensable de compartimenter l'information afin que toute fuite ne soit pas considérée comme mettant en danger ou en échec le reste du réseau. Nous diviserons ainsi nos agents dans ces trois secteurs, et nous assurerons d'être leurs seuls intermédiaires, et que ces derniers ne soient pas au fait des activités de leurs compères. L'organisation en cours de construction se répartit comme suit:

- Opération "loutre cendrée" (missions de préparation):
. Mise en relation avec la cour des Xin et pressing diplomatique appelant à une intervention de leur part en Ramchourie par le biais de nos agents déjà sur place à la cour impériale.
. Mise en relation avec le Khanat de Moritonie, idem.
. Mise en relation avec Beifon 'nom de code: "Bouffon".
. Proposition de modernisation et "velsnianisation" de l'armée xin, avec la venue d'experts militaires velsniens (livraison de matériel optionnelle et réduite dans la mesure du possible, peu de moyens disponibles).

- Opération "loutre de rivière" (missions de soutien):
. Mise en relation avec le Jashuria. Tentative de ralliement ou de corruption en échange d'avantages.
. Opérations d'agitation au Wanmiri et en Ramchourie
. Missions de contre espionnage à prévoir en cas de soutien extérieur.

- Opération "loutre géante" (missions d’exécution)
. Transport aérien des troupes moritoniennes en Ramchourie et étblissement d'une tête de pont.
. Missions de soutien à l'armée Xin, et neutralisation des ennemis internes après invasion.


NB: Nous aurons certainement besoin de couvertures diverses et variées, et d'agents déjà sur place, de préférence acteurs de l'économie ou de la vie publique locale. Le Wanmiri attirant par exemple un certain nombre d'investisseurs depuis peu par le biais de plusieurs plans de subvention et d'aide extérieure, ce serait là un bon début de couverture. Il se trouve que nous avons déjà l'homme de la situation pour cette partie de la mission, en la personne d'un homme d'affaires excentrique originaire de Fujiwa, et dont son exil du régime en place constitue une bonne couverture. Rush vidéo ci-joint (trouvée sur les réseaux sociaux):



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Compte rendu, 11 mars 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Évolution des structures économiques de Tanska, et ses rapports avec l'OND (Analyse par pays, étude comparée et recommandations)
Ces cas de figure étudiés ne sont en rien des positions définitives et sont susceptibles d'évoluer avec le contexte géopolitique et socio-économiques des espaces concernés.


Un pays évoluant dans un ensemble hétéroclite:

En premier lieu, il convient de définir les relations qui conditionnent les rapports d'économie à économie des différents membres de l'Organisation des nations démocratiques. L'OND a la particularité, à contrario d'autres blocs de puissance très homogènes (ONC, Liberlintern...), de présenter une fgrande variété de situations: la Grande République est par exemple plus compatible sur bien des points au Royaume de Teyla que ce dernier ne l'est du Duché de Sylva dans ce domaine, par exemple. Le Royaume de Teyla est la tête de proue des tendances les plus libérales de ce bloc, tandis que Tanska incarne volontiers un modèle d’État-providence tout à fait classique et que désormais, il y a parmi leurs membres des nations ouvertement communalistes tirant vers le socialisme libertaire. Aussi, il évident, mais c'est à affirmer et répéter à nos agents, que l'OND n'est pas une structure économique solide, mais relève davantage d'une union politique et militaire. Or, cet aspect de cette relation inter-étatique qu'est le contexte socio-économique de ces états n'a jamais été pris en compte par nos agents jusqu'ici, et a été négligé de façon imprudente, voire amateure. Nous nous devons donc de faire le point sur cet aspect des nations onédiennes qui est fondamental: la dissonance permanente des économies qui la compose, et comment nous pourrions tirer profit de cette situation.

Nous devons toutefois pondérer: l'OND ne possède pas de monnaie commune, ne réglemente pas les barrières douanières, ou ne prédispose pas à une liberté de circulation, à la fois des flux humains, financiers ou matériels, certes. Mais à bien des égards, les membres de l'organisation, dont les structures sont si différentes, vivent paradoxalement dans un "contexte commun". En premier lieu, de par ses membres, elle est étroitement liée à une autre association, celle-là davantage d'ordre économique qu'est l'Espace Noordcroen, dont les clauses sur la liberté de circulation des individus constitue une première forme de partage d'un espace économique. En effet, nous pouvons supposer que cela facilité grandement les déplacements de type professionnel, et crée des flux journaliers de travailleurs. Ensuite, si l'OND n'implique pas forcément le libre-échange comme règle, la plupart de ces États sont liés par des traités économiques bilatéraux qui resserrent leurs liens et vont vers l’accroissement d'une certaine co-dépendance. La concurrence est ainsi de mise entre ses pays sur un grand nombre de biens, dans plusieurs secteurs. Teyla et Tanksa, par exemple, se livrent un compétition relativement soutenue dans le marché des semi-conducteurs, de même que Tanska est de plus en plus réticente à l'application de tarifs préférentiels sur le sucre sylvois, une affaire qui fait grand bruit de l'autre côté de la mer depuis un certain temps, et qui a crée une crispation entre les deux puissances.

Trois tendances en matière d'orientation économique semblent se détacher à cet instant, et qui témoignent d'une différence importante dans la manière dont l'espace géopolitique commun de l'OND est conçu par ses membres.
- La tendance libérale, incarnée en premier lieu par Teyla, qui depuis les années 1980 s'est engagé dans une série de réformes économiques draconiennes, diminuant considérablement le rôle de l'Etat dans les rapports de production et d'échange. Le libéralisme, dans l'une de ses formes les plus abouties, semble faire l'objet d'un consensus général au sein de sa classe politique, et même la principale formation de centre-gauche au pouvoir ne semble pas être en désaccord avec ses principes, ayant accepté de facto ce nouveau rapport de l'état à l'économie. Depuis la fin du XXème siècle, les seules divergences entre les deux partis composant l'alternance se résument aux positions politiques internationales, et là encore, l'adhésion à l'OND ne semble pas non plus, faire l'objet d'une remise en question quelconque de la part de ces deux formations. Nous pourrions ajouter Caratrad à cette tendance libérale assumée, même si c'est dans une moindre mesure. Les lois sur le travail sont également à Teyla, peut-être celles parmi les plus favorables aux employeurs en Eurysie, surpassant même l'ouverture économique dont notre gouvernement communal peut faire preuve.
- La tendance protectionniste, incarnée par Tanska et Sylva. Plus que n'importe quel autre État de l'OND, Tanska et sa classe politique semblent faire preuve d'un attachement particulier au modèle social en vigueur sur son territoire. Le contraste entre Tanska et l'OND sur les lois professionnelles est relativement frappant, notamment le volume horaire hebdomadaire, qui à Teyla est le plus important d'Eurysie occidentale (47 heures) tandis que le voisin tanskien reste depuis plusieurs décennies sur le modèle des 35 heures et d'une sécurité sociale intégrale. Le Duché de Sylva, de son côté, connait une tendance similaire, avec une évolution plus nette vers une plus forte participation de l'Etat depuis quelques années, consécutive à un recentrage progressif à gauche. Le secteur de l'énergie et de l’extraction est nationalisé, ce qui permet à l'état de financer un modèle social avec ses excédents budgétaires. Nous avons tendance à penser, et nous le reverrons plus bas, que cette tendance est en train de s'affaiblir, ou du moins, que les pays qui en font la promotion sont en phase de stagnation ou de déclin économique relatif.
- La tendance communaliste: Récente et minoritaire, ses états à l'instar de la Zélandia ne figurent pas dans le Conseil militaire de l'OND, et tout porte à croire que ses autres membres considèrent cette tendance avec une grande méfiance. On suppose en effet que ces derniers sont conscients des risques d'entrisme économique du Kah, qui s'est précisé avec les mois. Ainsi, ces derniers pays auxquels on peut désormais compter la Mahrénie sont systématiquement tenus à l'écart, nous supposons, des grands débats et décisions importantes de l'organisation.

Ainsi, si l'OND n'est pas une organisation à portée économique, elle est un espace géopolitique où la concurrence idéologique dans ce domaine existe, et semble s'être accrue ces derniers mois. Sur ce sujet, il me semble que la Grande République peut tirer avantage de ces positions divergentes, et se retrouver dans une position favorable par rapport à ce bloc de puissance, que ce soit dans le cadre de négociations diplomatiques, de concurrence économique et d'entrisme politique.


Ces divergences sont ainsi des points de frustration constants, qui ont déjà donné lieu à un certain nombre de débats sur la place portée à l'édconomie dans les textes constitutifs de l'OND.


Tanska: homme malade de l'OND

La République de Tanska est certainement l’État pour lequel cette étude semblait la plus pertinente. En effet, il s'agit de l'un des étars fondateurs de l'OND, et le sentiment d'attachement à l'organisation qui règne parmi sa classe politique peut être considéré comme supérieur encore au consensus teylais. Pourtant, nous sommes là dans une situation paradoxale: cela fait désormais plus de deux ans que Tanska, fer de lance de l'organisation dans le domaine maritime et militaire, se trouve dans une situation de décrochage économique par rapport à leurs partenaires les plus notables: à savoir Teyla et Sylva. Le Royaume de Caratrad est également dans cette situation dans une moindre mesure, mais Tanska est un cas que nous avons jugé plus pertinent, de par son degré d'engagement dans l'OND, et qui dans le même temps, se retrouve en porte à faux complet avec son partenaire historique teylais sur ce plan.

La situation économique actuelle de Tanska est de loin celle qui suscite le plus de débats, et qui ouvre la porte à des opportunités importantes. Les raisons du décrochage sont multiples: en premier lieu le dynamisme galopant de l'économie teylaise ne doit as nous induire en erreur et nous faire penser que Tanska est dans une situation catastrophique, ce n'est pas le cas. Le système et le cours monétaire y sont stables, mais sa relative stagnation risque à long terme, de faire radicalement évoluer son statut au sein de l'organisation. Cette situation, il nous faut d'abord en trouver les raisons, que nous pensons multiples. Les régulations excessives d'un régime fortement bureaucratisé peuvent jouer, dans un espace géopolitique à deux vitesses dans lequel la plupart des partenaires de Tanska pratiques des formes de prédation économique plus appuyées. De même, le niveau d'imposition y est probablement plus important, et la compétitivité des entreprises dans un tel contexte, doit s'en ressentir tout naturellement. De manière générale, nous pensons que l'environnement économique teylais est prompt à repousser les investissements étrangers sur lesquels pèse une contrainte importante en comparaison de leurs partenaires teylais. L'économie tanskienne est stable certes, mais les entraves à la liberté d'entreprise paraissent telles qu'elles rendent caduque cet avantage. Dans un contexte géopolitique où ce pays n'évoluerait pas dans un même espace géographique et économique aux côtés de gouvernements comme celui de Teyla, nous pensons que cela n'aurait pas une incidence notable. Mais dans le contexte actuel d'une union supra-nationale assortie d'accords économiques bilatéraux avec des nations refusant le principe du droit de douane, c'est là un facteur qui peut expliquer une telle situation où les rapports tansko-teylais sont de plus en plus déséquilibrés.

Le gouvernement tanskien s'appuie sur quelques secteurs phares particulièrement à la pointe de leur domaine, en particulier les domaines de l'industrie spatiale, de la haute technologie et de l'armement. Mais cette apparente bonne santé ne doit pas cacher le fait que la plupart de ces secteurs reposent sur des productions à faible valeur ajoutée sur court et moyen terme. Entretenir un programme spatial est bien souvent plus onéreux que rentable: les retombées économiques et les évolutions technologiques qu'il provoquerai potentiellement sont incertaines, et mettent du temps à se manifester dans les autres secteurs de l'économie. Ces investissements sont risqués, dans un secteur où l'état tanskien est omniprésent. Aussi, l'industrie spatiale constitue davantage un élément de communication/propagande visant à concurrencer les programmes spatiaux sylvois et loduariens qu'un véritable argument témoignant d'un dynamisme économique quelconque.

Pour ce qui est de l'armement, en théorie, Tanska dispose d'une industrie particulièrement avancée, que ce soit dans le domaine de la détection radar, de la construction navale, de l'armement léger et lourd, plus développée que les Arsenaux de Velsna dans certains secteurs. Mais cet avantage est en grande partie frustré par la politique commerciale du gouvernement tanskien, qui le condamne à rester exclusif aux pays de l'OND dans le cadre d'un marché restreint. A l'inverse, les teylais ont depuis bien longtemps dépassé ce cadre restrictif, devenant l'un des principaux exportateurs d'armes au monde. Le gouvernement tanskien sabre ainsi ses propres forces productives, au profit de questionnements idéologiques.

La volonté tanskienne de protectionnisme nous paraît ainsi, dans la situation actuelle, condamnée à se confronter de plus en plus frontalement avec ses partenaires sur cette question. La concurrence sucrière avec Sylva en est le dernier exemple, et la mise en place d'un droit de douane punitif semble avoir mis les deux gouvernements à dos. Toujours dans cette dynamique, il nous semble que la prochaine étape de la collaboration inter-étatique des nations onédiennes soit justement dans le domaine de la question économique et sociale. Tout porte à croire que le gouvernement teylais sera certainement des plus offensifs dans la défense de ses intérêts, profondément opposés à ceux de Tanska. La question du droit au logement, à ma santé, à un salaire décent sera certainement le lieu de disputes. Mais nous estimons qu'à moins que les tanskiens trouvent un soutien de poids en interne, ils seront incapables de s'opposer efficacement à leurs partenaires.

Tous ces éléments nous laissent avec un constat des plus sévères: si le gouvernement tanskien est toujours aussi énergique dans la défense des intérêts de l'OND, et qu'il fait honneur à sa réputation, la mauvaise forme de l'économie tanskienne pourrait avoir des conséquences importantes si cette tendance devait se poursuivre. A l'heure où les nations eurysiennes sont engagées dans une course à l'armement de plus en plus agressive, la bureaucratisation à outrance et la lourdeur de l'état tanskien, conjugué manque d'initiative entrepreneuriale et la stagnation économique qu'elles provoquent risquent d'affecter la position du pays au sein du concert des nations. Tanska, qui jusqu'en 2013 pouvait encore tenir la cadence du dynamisme teylais, pourrait bien à terme, être dépossédée de son influence et inféodée à cette dernière. Dans le contexte de l'existence de l'OND, cette conséquence pourrait être atténuée vis à vis des menaces extérieures. Mais dans le même temps, cela rendrait le gouvernement tanskien encore plus dépendant des décisions supra-nationales onédiennes qu'il ne l'était jusqu'à présent, et mettre en danger les équilibres internes de l'organisation qui jouent contre ce pays. La vassalisation de facto par le Royaume de Teyla n'est pas un cas de figure à écarter, si cet écart devait se creuser davantage. Pour finir, le complexe militaro-industriel tanskien risque de se retrouver sollicité de plus en plus souvent compte tenu des aspirations interventionnistes du régime, lorsque dans le même temps, celui-ci arriverait à saturation de ses capacités réelles de production.

Nous estimons qu'à terme, le gouvernement tanskien perdra de façon irrémédiable le bras de fer engagé contre les producteurs de sucre sylvois si le gouvernement du duché devait y impliquer ses autres partenaires de l'OND, c'est là une certitude de nos agents. En effet, si le gouvernement tanskien est très engagé dans l'OND, nous pensons que le Duché de Sylva dispose de leviers de pression économique dont la République tanskienne n'est pas pourvue. Le Duché de Sylva représente un poids de plus en plus important de l'organisation, malgré son dynamisme économique tout relatif. Au delà de l'aspect économique, Sylva dispose d'un réseau diplomatique plus dense et bien mieux entretenu que son homologue, peut-être l'un des meilleurs du monde avec Teyla, le Grand Kah et Velsna, là où Tanska n'existe sur la scène internationale qu'au travers des actions de l'OND. Cela transparaît dans les ambitions politiques des deux gouvernements: le Duché de Sylva possède des ambitions propres et un agenda qui dépasse les priorités de l'OND, d'où un engagement économique de plus en plus poussé avec des nations à la réputation des plus discutables, comme l'Antegrad ou Drovolski. Sylva n'est pas le seul pays dont le comportement est affecté par l'affaiblissement progressif de la position tanskienne dans l'organisation. En effet, il apparaît de plus en plus, de par nos observations, que le respect des droits humains qui constitue l'élement de communication central de la politique étrangère de Tanska, est de moins en moins respecté par ses pairs, en témoigne les relations entamées par Teyla avec des dictatures notoires, ou des régimes autoritaires (Karty, Hotsaline, Drovolski). De plus, la dimension idéologique de cette question des droits de douane poussera probablement Teyla à se positionner en faveur de Sylva si celle-ci était sollicitée dans un arbitrage de cette affaire.


Recommandations de nos agents, et conclusion:

La situation tanskienne est paradoxale: le pays est l'un des pivots historiques de l'OND, l'un des états qui y contribue le plus d'un point de vue politique et militaire. Et pourtant, il s'agit du pays qui, apparemment, tire le moins de profits réels de cette situation. Le gouvernement tanskien paraît engagé dans un cercle vicieux d'effacement, de par l'incapacité à reconnaître le caractère incompatible de son système économique d'avec les traités de libre échanges bilatéraux qu'entretiennent la plupart des membres de l'OND, et qui à défaut, n'a pas l'intention à l'avenir de le réformer afin de profiter de la manne de capitaux que l'espace onédien produit, et qui est captée de plus en plus par la seule nation de Teyla. Si nous pensons que la balance commerciale du pays est positive, le volume de capitaux engagés doit probablement être inférieur dans une large mesure à celui de Teyla, Sylva et de l'Empire du Nord. Aussi longtemps que cette situation, où Tanska s'obstine à conserver sa conception de l'économie dans un contexte supra-national qui se s'y prête pas par nature, le pays sera condamné à notre sens, à subir une mise sous le joug de plus en plus prononcé de ses partenaires, qui eux, profitent pleinement de tous les avantages que propose l'OND en terme d'opportunités économiques.


Moyens d'actions en cas, uniquement, d'hostilité affichée du gouvernement tanskien à l'endroit de la Grande République:


Cette constatation renforce le fait que, malgré le fait que le gouvernement tanskien soit l'un des gouvernements onédiens les plus engagés dans l'organisation, ce pays disposerait potentiellement de la base populaire onédosceptique la plus prometteuse. Nous pourrions ainsi exploiter les frustrations liées à la stagnation de l'économie à des fins productives et bénéfiques pour nos intérêts. Les moyens d'action à notre disposition afin d'entretenir cette dynamique seraient les suivants:
- Utilisation soutenue des médias et des réseaux sociaux dans la diffusion de cet état de fait.
- Création et financements de groupes, clubs et associations onédosceptiques.

Recommandations de l'attitude velsnienne à l'égard de Tanska sur la scène internationale:
- "Tendre l'autre joue" en permanence.
- Promotion du multilatéralisme.
- Afficher une volonté de dialogue et de concorde.

Recommandation de l'attitude velsnienne vis à vis de l'OND:
- Favoriser les partenariats commerciaux avec les pays les plus libéraux de l'organisation.
- Favoriser la marginalisation des éléments les plus étatistes de l'OND.
- De manière générale, pousser le bloc vers un modèle ultra-libéral afin de nous assurer d'une meilleure entente avec l'ensemble.
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Compte rendu, 17 mars 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Approche du milieu criminel organisé des coraggiosi velsniens.
Ces cas de figure étudiés ne sont en rien des positions définitives et sont susceptibles d'évoluer avec le contexte géopolitique des espaces concernés.


Contexte: des sociétés secrètes nées des lacunes de l’État:

Dans le milieu du renseignement, il convient à nos agents de toujours exprimer des réserves sur ce sujet pointilleux du crime organisé et de l'utilisation que nous pouvons en faire. En effet, moralement et politiquement, il est évident que ce n'est guère facile d'accepter de traiter avec de telles organisations, qui ont grandit en parallèle du cadre de la cité et de l'état. C'est justement, à certaines périodes de notre Histoire, de notre incapacité à appliquer la loi que certains citoyens se sont tournés vers ces réseaux de clientèle clandestines qui résolvait pour eux les problèmes que personne d'autre ne pouvait assumer. On suppose que la plupart de ces "familles" de coraggiosi remontent leurs origines, la plupart du temps, au XIXème siècle, et ces derniers disposent d'un Histoire et d'une complexité qui a tendance à désarçonner les néophytes du fait du grand banditisme organisé. Les corragiosi, nous le disons souvent, sont des variables qui peuvent se révéler tantôt être des outils utiles, tantôt des sources de problèmes de sécurité intérieure. Nous considérons ces groupes comme une lame à double tranchant à chaque sollicitation, et il ne doit pas en être autrement.

Ce qui nous intéresse dans ces groupes réside dans cet faculté de parasitage permanent de la vie civile des espaces qu'ils occupent, et la façon dont ils finissent par occuper une niche que les pouvoirs légaux n'arrivent pas à combler. Au fil des années, ces mafias ont réussi à se constituer en réseaux internationaux, échangeant et commerçant avec d'autres réseaux de mafias étrangères: en Leucytalée, en Paltoterra, et jusqu'en Aleucie.

La méthode d'implantation d'une filière de corragiosi est on ne peut plus simple!: ces derniers ont tendance à apparaître partout où la population velsnienne immigre. Les corragiosi, comme le reste de la société de notre cité, se forment par un principe de clientélisme dans un contexte de repli et d'entre soi dans un pays étranger, où personne ne parle velsnien. Il arrive même que des filières d'immigrations soient directement financées par les corraggiosi, les immigrants velsniens étant dés lors dépendants de leurs réseaus, parfois même sans s'en rendre compte, et en le comprenant bien trop tard. Une méthode parallèle consiste également à se lier pour ces sociétés, à des entreprises commerciales légales, qui partent ensuite s'implanter dans un pays tiers, et qui leur permet de s'enrichir indirectement par des méthodes diverses de blanchiment d'argent, pour ensuite créer un réseau de clientèle, non pas constitué de velsniens, mais de locaux en lien avec ces entreprises. A partir de là, les corragiosi peuvent commencer à parasiter les activités économique d'un pays, et finir par en affecter le monde politique.


Méthode d'utilisation des réseaux de coraggiosi et recommandations aux agents:

Réseaux criminels à manier avec précaution, leur concours est toutefois indispensable dans des pays où une communauté velsnienne est implantée, et où la Segreda n'a pas les moyens d'agir directement. Toutefois, il faut se souvenir, lorsque l'on est amené à traiter avec ces sociétés, que celles ci sont mues par des intérêts propres qui ne s'alignent pas systématiquement avec les nôtres, et qui peuvent parfois être opposés, dans certaines circonstances. Ainsi, nous avons dû par le passé, faire systématiquement en sorte que les sociétés de coraggiosi ne s'investissent pas en trop grand mesure au monde politique de la cité velsnienne, et il nous a été donné de démanteler plusieurs de ces opérations au nom de la sécurité du gouvernement communal de la Grande République. Établir une barrière stricte entre le monde du crime organisé et le monde politique est un prérequis absolue à toute interaction entre les renseignements de la Segreda et ce milieu. De même, il convient de se rappeler que ces réseaux sont à traiter comme des individus étrangers à notre organisation, et ne doivent pas dépasser le cadre strict de l'atout de terrain: les cadeaux et les échanges courtois sont de mise, mais en aucun cas les coraggiosi doivent commencer à se mêler des affaires internes à la Segreda. Dans une éventualité comme celle-ci, il est recommandé la corruption ou l'élimination des éléments gênants de ces organisations, au profit de personnalités plus malléables ou promptes à la courtoisie à notre égard.


Liste des pays où une activité des Corraggiosi a été rapportée:
- Sylva: Probablement le pays de l'OND où l'activité de ces groupes a été la plus soutenue ces derniers mois, et où nous avons le plus de remontées. En effet, nous avons noté depuis quelues temps l'enrichissement rapide des réseaux qui s'y trouvent, en grande partie due à de probables accords passés entre ces familles et le milieu organisé caribeno, extrêmement actif à Sylva. Il est probable qu'une alliance entre ces mouvement soit imminente. Le but étant à terme, d'ouvrir une route vers l'Eurysie afin d'y reverser les produits de la drogue caribeno, qui semble être l'enjeu de cette relation fructueuse entre les deux acteurs. En cas d'activité hostile du Duché de Sylva à notre encontre, activer ces réseaux pourrait être une solution alternative au déploiement d'agents sur place, et servir à la destabilisation du pays.
- Grand Kah et Mahrénie: de manière étonnante, nous avons rapporté un activité résiduelle de petits groupes de coraggiosi, le plus souvent fruit d'une initiative isolée impliquant indirectement ces pays. Il est ainsi arrivé à notre connaissance que plusieurs clans de corragiosi auraient fait transiter des capitaux importants en Mahrénie, qui leur servirait de caisse noire à l'abri d'éventuelles saisies. Dans le même temps, des membres avérés de clans corragiosi ont été aperçus au Grand Kah. Nous avons déjà eu recours à ces derniers, dans le cadre d'échanges de faveurs informel avec le gouvernement kah tanais. Les corragiosi pourraient ainsi potentiellement jouer le rôle d'intermédiaires de choix dans le cadre d'une volonté d'approche mutuelle de nos gouvernements. En cas d'action hostile du Grand Kah, nous recommandons le gel des échanges de capitaux avec la Mahrénie, qui pourrait dissuader ces groupes de nous faire faux bond.
- Teyla: Nous n'avons pour le moment que peu de rapports sur l'activité des groupes teylais des sociétés de Corragiosi, mais nous pensons qu'ils existent au vu de la diaspora installée là bas. Le seul problème étant que ces flux d'immigrations sont en partie issues d'exils politiques scaeliens. Prudence recommandée au contact.
- Karty: Lieu d'opération en cours pour le compte du Grand Kah, avec l'appui du gouvernement communal.

Il est probable qu'il existe d'autres groupes là où des diasporas existent, mais il est difficile, en pays étranger, d'estimer l'intensité de leurs activités.
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