09/07/2016
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Activités étrangères en Iveri

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Activités étrangères en Iveri

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Iveri. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de l'Iveri, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Projet: Conférence de Velcal
Pour la formation d'une ligue de défense de nos intérêts communs


"A toutes les forces de bonne volonté en ce continent et du reste de ce monde, j'en appelle à toutes les nations libres et désireuses de le rester, du danger que représente ces choses qui composent notre paysage politique eurysien actuel. Ces organisations supra-nationales qui défigurent le sens du mot "souveraineté" et qui se servent de tout leur poids pour interférer dans l'existence de ceux ne désirant que la tranquillité d'âme, d'esprit, et dont l'unique volonté est d'exister dans la paix de leur foyer, sans que l'on ait à les invectiver de vivre d'une mauvaise manière. Que ces Hommes soient libres de vivre selon leurs valeurs et conscience propre, c'est là mon seul désir. La Grande République de Velsna sera toujours l'ennemie de toutes les volontés d'hégémonie d'un petit groupe de nations, quelle que soit les valeurs dont ces dernières se targuent ou les convictions politiques qu'elles brandissent. Cela n'a toujours et éternellement que la même finalité: une hégémonie politique, économique, culturelle ou les trois à la fois. Je suis de ces hommes qui estime que c'est la seule volonté d'un peuple qui est légitime à la direction qu'il prendra: si celui-ci désire la démocratie, que l'on ait pas à lui imposer par les armes, et il en va de même avec le communisme et tous les régimes ne mettant pas en péril le droit de leurs voisins à faire de même. OND, Liberaltern, ONC...ce sont là des appellations différentes pour une même méthode de terreur et de pression politique sur les petits, les faibles et les nations isolées. Le seul horizon politique auquel ces nations ont le droit est le suivant: quand est-ce que notre tour sera venu d'être la cible d'une intervention criminelle d'une armée qui causera bien davantage de mal que de bien à notre patrie ? Alors que le sens de l'Histoire devrait être dédié aux particularismes et à l'exception que représente chacun d'entre nous, nous nous complaisons à éterniser un monde ne nous laissons d'autre choix que la conformité. La conformité ou la disparition, tels sont les deux seuls choix de ces nations.

C'est pourquoi, en vertu de l'état politique désastreux d'un monde partagé entre des organisations au but noble, mais dont la finalité est mortifère, que nous annonçons le présent projet validé par le Sénat des Mille de la Grande République de Velsna: à savoir la mise en place d'une Ligue d’États souverains et indépendants, dont le seul et unique but sera la préservation de leur indépendance à tout prix. Notre organisation ne sera pas une union économique, ni même une union politique ou culturelle artificielle et dont les contraintes seraient bien trop nombreuses à notre goût. Il ne s'agira pas là non plus de nous affilier à raison d'une idéologie commune, car nous n'avons que faire que de la manière dont vous concevez votre monde. Il ne s'agira en réalité là que de deux choses: un pacte défensif commun, et uniquement dans ce cas de figure, et la mise en place d'un marché de l'armement interne à tarifs préférentiels. Ni plus, ni moins, car nous pensons qu'il n'y a guère meilleure organisation supra-nationale que celle que l'on voit le moins souvent.

En vertu de ces principes que l'on pourrait qualifier à juste titre de minimaliste, nous n’exigerons des futurs intéressés que deux choses:
- De ne faire partie d'aucune des trois organisations suivantes: ONC, OND ou Internationale Libertaire.
- De respecter votre engagement vis à vis de ce pacte de défense, qui mettra en jeu nos paroles et notre dignité."



- Matteo DiGrassi, Sénateur des Mille de la Grande République de Velsna, Maître du Bureau de l'Arsenal, vainqueur des achosiens et des landrins, restituteur du Sénat




Si vous êtes intéressés par ce projet, veuillez remplir ce formulaire dans l'éventualité d'une conférence qui se tiendra en la cité de Velcal, en Grande République de Velsna. Envoi de préférence dans le topic consacré dans les appels d'offre:

[b]Entité participante (nom complet du pays):[/b]
[b]Nom du représentant ou de la représentante:[/b]
[b]Observations personnelles et attendus de cette future organisation:[/b]
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La Némédie


La Némédie nous est ici présentée comme un pays neutre qui, par choix, a décidé de ne plus s’engager dans les conflits internationaux. Elle a toujours été soucieuse de maintenir la stabilité de ses relations internationales dans le respect du principe de non-ingérence. Aussi, elle s’efforce de garder des relations diplomatiques équilibrées avec tous les pays, sans trop faire attention aux rivalités ou alliances militaires qui pourraient opposer les États. En choisissant cette voie de la neutralité, la Némédie entend concentrer ses efforts en priorité sur son développement interne, ce qui lui permet de préserver son indépendance, son intégrité et la souveraineté de l’État Némédien.

La ville d’Epidion, qui est sa capitale, fait la gloire de ses forums antiques que viennent fréquenter marchands et philosophes sous les ombres des colonnes de marbre. Son monument le plus fameux est son Grand Temple d’Hélios, sanctuaire monumental du dieu solaire, dont le fronton orné de sculptures et les fresques de ses murs intérieurs racontent la mythologie et l’histoire du royaume. Tout près, le Palais Royal d’architecture classique et médiévale surplombe la ville depuis son promontoire rocheux et permet d’admirer le paysage.

À l’extérieur de la capitale, les remparts gigantesque d’Amphissia, faits de blocs de pierre de taille titanesque, sont les vestiges des anciennes cités-États guerrières. Plus au Nord, la ville portuaire de Thermikon, dotée d’un des plus grands théâtres antiques de tout le pays, n’en finit pas d’accueillir des tragédies ou concours oratoires. Le gradin superbement sculpté dans la colline peut contenir plusieurs milliers de spectateurs, et son acoustique, unique, en fait un superbe chef d’œuvre d’ingéniosité. Mais encore, situé dans les montagnes centrales au bord d'une falaise, le Monastère de Xanthéon qui a plus de mille ans, était à la fois un lieu de culte pour les rois némédiens, mais aujourd'hui ses fresques, restaurées, sont considérées comme un des trésors de l’art orthodoxe.

Plus à l'ouest, Pellisos est une ville abandonnée par la suite du tremblement de terre du moyen âge, maintenant lieu de fouilles archéologiques. La ville propose encore d'admirer ses ruines de marbre, les restes de thermes en ruine et de mosaïques enfouies dans la terre, l’archéologie aide à faire résonner au fond de notre esprit des souvenirs d’une vie d’autrefois. Tous les ans, des historiens et des archéologues mettent à jour la richesse du patrimoine archéologique du pays, activant ici la mémoire du bon roi, le glorieux royaume.

Enfin, la route des Rois qui a été le chemin ancien pavé qui relie Epidion aux grandes cités du royaume reste bordée des statues colossales des rois némédiens, certains intactes, d'autre dégradé.

Cependant derrière ces splendides patrimoines et cette beauté millénaire se cache la plus triste des réalités, car environ 7% de la population vit sous le seuil de pauvreté, beaucoup plus dans certaines régions rurales du sud (comme Olythos) et encore. On peut même dire que ce déséquilibre social est l’un des plus grands enjeux du roi et de l’Assemblée des cités, qui veulent redorer l’image du pays, non seulement par l’aspect des monuments, mais aussi par celle des hommes.
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La Némédie face au défi de la surpopulation



Avec une population qui a atteint le chiffre de 110 872 386 habitants, la Basse Némédie entre dans une phase critique de son développement. Le pays, connu pour ses paysages diversifiés et sa culture plurimillénaire, fait désormais face à une pression démographique exceptionnelle. Sa capitale Épidion loge à elle seule plus de 21 millions d’habitants, concentrant ainsi un grand nombre d’acteurs de l’économie et de l’activité de la vie sociale du pays.

D’un côté, depuis la décennie 90, la Némédie est connue pour sa probable démographie croissante qui résulte d’un taux de natalité important ainsi que du progrès de la médecine, boostant l’espérance de vie. D’un autre, cette dynamique porteuse de vitalité et de dynamisme du pays, pose des problèmes d’organisation et d’aménagement des territoires, ce qui peut sembler inquiétant.

Épidion est révélatrice de cette dynamique : la capitale s’étend de plus en plus loin, des connexions et quartiers surgissent comme des champignons, les voies de communication comme les transports de surface et de fond sont sans cesse étendus pour satisfaire les besoins de la demande. D’autres grandes villes comme Myrida et Phaidonia suivent le même chemin.

Si la situation demeure maîtrisée en 2016, certaines populations d’experts alertent sur les risques sur le long terme, la très forte concentration de la population dans quelques grandes métropoles et l’absence d’un équilibre des politiques d’aménagement entre des régions déjà en retard de développement comme le sud némédien et leurs grands centres urbains pourrait créer des inégalités dans l’évolution de ces territoires, mais aussi une pression sur les ressources naturelles, l’eau notamment, qui commence à attirer l’attention des pouvoirs publics.

Dans le cadre de ces enjeux, le Gouvernement royal et l’Assemblée des Cités ont donc été conduits à réfléchir à une stratégie d’ampleur permettant de concilier cette croissance au préalable non seulement choisie mais voulue tout autant nationale. Ainsi s’avère nécessaire l’élaboration d’un vaste Plan d’Équilibre Démographique :

Plan d’Équilibre Démographique

Favoriser le développement de villes secondaires pour une répartition plus équilibrée de la population ;

Moderniser les infrastructures existantes en milieu urbain ou rural ;

Protéger les ressources naturelles notamment à travers la gestion de l’eau et des sols ;

Développer l’économie locale des territoires les moins développés pour endiguer l’exode rural.

La difficulté est grande car il s’agit de maintenir l’âme de la Némédie cette subtile harmonie entre urbanité et tradition, modernité et respect du territoire tout en satisfaisant aux exigences du présent,

Quant au niveau de la population, la prise de conscience est encore tardive. Beaucoup voient dans la croissance démographique un gage de prospérité, et la promesse d’un meilleur avenir. Mais les autorités, conscientes des risques d’un déséquilibre permanent, veulent agir avec prudence et prémonition.

L’essor démographique particulièrement rapide de la Basse Némédie doit être considéré comme un facteur favorable, en premier lieu à deux niveaux. L’économique d’abord ; population forte et jeune, c’est tout un potentiel de travail susceptible de soutenir la production manufacturière, d’alimenter une consommation intérieure, donc de donner corps à un marché se révélant ainsi relativement dynamique. C’est bien de cela qu’attendent les entreprises locales ou étrangères avec la Némédie un pôle d’attractivité qui peut s’appuyer sur un vivier de travailleurs associés au public que leur offre en effet un marché local ambitieux, en dépit du caractère traditionnel et rural, de nombreuses bourgades, rendant nulle l’impression de stagnation au profit d’une animation qu’en revanche on pourrait récuser au bénéfice de l’ordre de solidité qui fait également du territoire un marché plus familier. C’est là un atout à l’équilibre financier de l’économie némédienne amenée à savoir rester tout en se développant dans la phase des années 2000, donc privilégiée au sein des pays ayant pu assurer un taux de croissance positif, de quoi conserver une position en tête de liste de ce qui deviendra ensuite considéré comme les puissances montantes d’Afarée. La jeunesse également constituerait l’urgence dans laquelle s’inventent de nouvelles instances culturelles et où s’affirment des idées neuves, le renouvellement d’initiatives d’entreprises répondant positivement à ce défi de changements sociaux contraignant à l’artiste, et encore rêveur dans cette voie de la surprise, à se tenir aussi sur la voie du non aboutissement des occasions perdues, de la promesse de découvrir Épidion ou d’être séduit par d’autres cités oniriques.

La tendance à l’urbanisation a aussi permis de doter le pays en infrastructures améliorées, en routes toujours plus nombreuses, en transports publics renouvelés, en hôpitaux et écoles construits par milliers pour répondre à la demande. Ce foisonnement d’initiatives a produit de nouvelles banlieues, de nombreux nouveaux pôles universitaires, voire des véritables « cités nouvelles » surgies de terre là où étaient installés des espaces et des vies rurales.

Cependant, ces avantages créent parfois les propres contradictions de leurs bénéfices.
La densité urbaine extrême d’Epidion commence à atteindre des limites, avec embouteillages récurrents, logements toujours plus onéreux, et pollution de l’air croissante. Certaines zones pourtant à la pointe de la modernité peinent à offrir à chacun des conditions matérielles de vie satisfaisantes, en matière de logement ou de services publics.

Rythme accéléré des constructions urbaines, tension sur le matériel mis à disposition. L’eau potable, l’électricité, les systèmes de traitement des déchets doivent constamment être agrandis, avec le poids d’investissements colossaux. Les collectivités locales sont souvent lésées et dépassées par la poussée démographique.

Plus préoccupant encore, le dilemme territorial. Tandis qu’Épidion, Myrida et Phaidonia croissent à toute vitesse, certaines régions méridionales et de l’intérieur némédien, le cas de la province d’Olythos en étant le meilleur exemple, échappent totalement à cette dynamique, déclenchant des frustrations et un exode rural massif vers les grandes agglomérations. En effet, cette migration interne tarifaire déséquilibre le tissu social et économique de diverses provinces au bénéfice de la métropole, laissant derrière elle des territoires sous-peuplés et affaiblis économiquement.

À long terme, des universitaires de l’Université Royale d’Épidion, se mettent en garde contre l’éventualité d’une bombe sociale, à savoir une jeunesse plus nombreuse dans les métropoles, confrontée à un manque d’opportunités économiques et à un avenir sombre.

La pression liée à l’écologie monte constamment et le solde de l’exploitation des ressources naturelles et de leur renouvellement est de plus en plus fragile. Les nappes phréatiques alimentant Épidion présentent déjà des signes de tension, les terres agricoles en périphérie des grandes villes sont progressivement grignotées par l’urbanisation, et les forêts, riches en biodiversité, font face à la pression croissante des besoins d’une urbanisation expansive et de la demande en bois de construction.

Culturellement et historiquement attachée à l'actualité de l’écriture de l’histoire, mais consciente que cette histoire dépend des choix d’aujourd’hui, la Némédie est face à un moment de vérité. Le défi consiste à faire en sorte que cette force démographique chanceuse ne se transforme pas en sinistre crise. Il ne s’agit plus de se contenter de croître, mais de croître de façon intelligente, en répartissant équitablement les richesses, en préservant l’environnement-vital et en renouvelant les formes de gouvernance-urbaine.

La tâche est immense, mais l’histoire némédienne a fourni moult exemples de résilience et d’imagination.. Déjà des projets pilotes émergent : création de villes écologiques en province, mise en réseaux à travers des lignes de TGV les liens entre villes et campagnes, politiques d’incitation au retour à la terre en milieu rural pour les jeunes diplômés…
Si ces initiatives se poursuivent, cette Némédie pourrait devenir, au XXIe siècle, le premier exemple d’un pays devenu un modèle d’adaptation et de croissance durable, fidèle à son double héritage de conquête moderne mais aussi de respect des traditions.

La Némédie se classe aujourd’hui au deuxième rang des pays les plus peuplés d’Afarée, juste derrière l’Empire de Churaynn, mais surtout au sixième rang de la population mondiale. Avec ses 110 872 386 habitants occupant 895 992 km², le pays présente une densité de 124 habitants par km², chiffre qui, bien loin de représenter une saturation, existe pourtant dans un état de soulèvement particulièrement obsédant, notamment dans les centres urbains à forte poussée démographique.
Cette impressionnant état de peuplement en lui-même bien qu’intéressant pour la recherche, surtout sur le très long terme, n’existe pas dans une dimension neutre tant il est le révélateur de l’irrésistible montée en puissance d’une nation qui ne le cachons pas, était jusque là subtilement ignorée et éclipsée par de plus anciennes puissances du continent afaréen. Mais en quelques décennies, la Némédie est devenue un des cœurs démographiques et économiques de l’Afarée, imposant son propre rythme à la fois en région, mais aussi à l’échelle du monde. Toutefois, la dynamique interne entraîne le pays dans un effet boomerang que les institutions, souvent simplement administratives, de ce pays doivent dès lors apprendre à gouverner.

Parmi ces différents effets, l’émigration némédienne vers les pays voisins est en pleine croissance. D’une façon plus spontanée et surtout plus dynamique, jeunes et familles, qui viennent souvent de territoires ruraux en état d’abandon ou de périphéries urbaines trop congestionnées, mettent leurs espoirs d’avenir au-delà des frontières nationales. L’Ivéri tout d’abord, pays frontalier à l'ouest, voit ainsi son tissu social lentement modifié par l’implantation némédienne croissante dans ses provinces frontières. Les migrants s’y sentent favorisés par la promesse de terres agricoles encore disponibles, d’un coût de la vie moins onéreux et d’un mode de vie rural à conserver, loin des tensions des grandes villes némédiennes.

Plus soutenue encore est la veine migratoire vers l’Empire de Churaynn, immense voisin orienté, pays le plus peuplé du monde. Avec sa population déjà qualifiée de titanesque, le Churaynn est en effet paradoxalement ménageant pour quelques Némédiens des ouvertures dans les zones encore peu urbanisées ou aujourd’hui en voie d’industrialisation expéditive. Les autorités churaynnaises, qui n’ont pas d’emblée été favorables, commencent à concevoir des politiques d’intégration locales de cette main d’œuvre étrangère, appréciée pour son niveau scolaire, son sens de l’effort et son goût pour la collaboration.

Cet épisode migratoire concrétise un phénomène historique pour cet État, puisque jusqu’à présent, la Némédie n’avait été qu’une destination pour quelques flux migratoires, en particulier artistiques et économiques, elle devient désormais elle-même terre d’émigration. Ce phénomène transforme profondément la composition sociale du pays, ses priorités diplomatiques et sa politique intérieure, le gouvernement royal, conscient de cet état de fait, s’appliquant à la fois à freiner l’exode des jeunes talents mais aussi à organiser des coopérations bilatérales avec les pays d’accueil, dans une approche dorénavant gagnant-gagnant.
Mais à ce pas amer, se cachent aussi de véritables drames personnels et familiaux. Partir, quitter la Némédie n’est pas un acte anodin. Il s’agit bien souvent de renoncer, douloureusement, à une terre au plus vif attachement, à une culture millénaire portée par les souvenirs olfactifs de cités anciennes, de temples, de montagnes et de mers sacrées, nombre de migrants gardant espoir d’un jour revenir, témoins vivants d’une Némédie, même lointaine, continuant de hanter les âmes de ses enfants.

En même temps, sur le territoire national, devraient être mises en œuvre les procédures de politique d’adaptation et de politique de redistribution démographique. Le Plan d’Équilibre démographique, dont les grands principes ont été établis, est mis en œuvre activement : incitations fiscales pour les implantations rurales, aménagement de « villes-jardins », subventions pour les entreprises s’implantant hors des grandes métropoles, extension du réseau ferré à grande vitesse pour désenclaver les provinces.

Dans plusieurs provinces autrefois « marginées », comme l’Astérida, la région de Telmora ou la vallée de Sarmenos, s’effectuent des tentatives de renaissance. Des projets pilotes y propulsent : cités universitaires implantées en milieu naturel, programmes d’agroécologie alliant agriculture durable et développement économique, écovillages destinés à une jeunesse diplômée et motivée. Si de telles expériences fonctionnent, elles constituent peut-être les débuts d’un nouvel âge d’or rural.

Tenant compte d’un autre aspect, la question écologique ne peut être posée et posée autrement que comme un défi omniprésent. La Némédie ne peut pas se réduire à répartir des hommes, il lui faut changer son rapport aux ressources naturelles. Déjà, des tensions sévères émergent dans la gestion de l’eau. À Épidion, la surexploitation des nappes phréatiques commence à entraîner la salinisation des sols côtiers alors que la pollution des milieux urbains menace plusieurs des cours d’eau les plus importants. Les forêts anciennes du Nord et du Centre, parmi les plus riches d’Afarée en matière de biodiversité, sont grignotées par les pressions foncières et une coupe illégale des arbres.

Il s’agira donc pour la Némédie non pas seulement de croître mais de se réinventer sans se perdre, de se construire une société capable d’allier la dynamique de sa jeunesse, l’élan de sa croissance et la sagesse de ses traditions millénaires. Ce carrefour des héritages et des ambitions n’a jamais été si présent à lui-même : un peuple jeune, ardent, exalté par l’avenir, et pourtant lourd d’un monde à préserver.

Si elle remporte ce défi audacieux, non seulement elle sera l’un des pays dont la population est la plus nombreuse du monde : elle sera l’un des rares exemples d’une transition réussie entre un passé glorieux et un avenir responsable, un phare, un exemple pour Afarée et peut-être pour l’ensemble du monde.


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