26/02/2015
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Activités étrangères à Westalia

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Activités étrangères à Westalia

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants à Westalia. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Westalia, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Projet: Conférence de Velcal
Pour la formation d'une ligue de défense de nos intérêts communs


"A toutes les forces de bonne volonté en ce continent et du reste de ce monde, j'en appelle à toutes les nations libres et désireuses de le rester, du danger que représente ces choses qui composent notre paysage politique eurysien actuel. Ces organisations supra-nationales qui défigurent le sens du mot "souveraineté" et qui se servent de tout leur poids pour interférer dans l'existence de ceux ne désirant que la tranquillité d'âme, d'esprit, et dont l'unique volonté est d'exister dans la paix de leur foyer, sans que l'on ait à les invectiver de vivre d'une mauvaise manière. Que ces Hommes soient libres de vivre selon leurs valeurs et conscience propre, c'est là mon seul désir. La Grande République de Velsna sera toujours l'ennemie de toutes les volontés d'hégémonie d'un petit groupe de nations, quelle que soit les valeurs dont ces dernières se targuent ou les convictions politiques qu'elles brandissent. Cela n'a toujours et éternellement que la même finalité: une hégémonie politique, économique, culturelle ou les trois à la fois. Je suis de ces hommes qui estime que c'est la seule volonté d'un peuple qui est légitime à la direction qu'il prendra: si celui-ci désire la démocratie, que l'on ait pas à lui imposer par les armes, et il en va de même avec le communisme et tous les régimes ne mettant pas en péril le droit de leurs voisins à faire de même. OND, Liberaltern, ONC...ce sont là des appellations différentes pour une même méthode de terreur et de pression politique sur les petits, les faibles et les nations isolées. Le seul horizon politique auquel ces nations ont le droit est le suivant: quand est-ce que notre tour sera venu d'être la cible d'une intervention criminelle d'une armée qui causera bien davantage de mal que de bien à notre patrie ? Alors que le sens de l'Histoire devrait être dédié aux particularismes et à l'exception que représente chacun d'entre nous, nous nous complaisons à éterniser un monde ne nous laissons d'autre choix que la conformité. La conformité ou la disparition, tels sont les deux seuls choix de ces nations.

C'est pourquoi, en vertu de l'état politique désastreux d'un monde partagé entre des organisations au but noble, mais dont la finalité est mortifère, que nous annonçons le présent projet validé par le Sénat des Mille de la Grande République de Velsna: à savoir la mise en place d'une Ligue d’États souverains et indépendants, dont le seul et unique but sera la préservation de leur indépendance à tout prix. Notre organisation ne sera pas une union économique, ni même une union politique ou culturelle artificielle et dont les contraintes seraient bien trop nombreuses à notre goût. Il ne s'agira pas là non plus de nous affilier à raison d'une idéologie commune, car nous n'avons que faire que de la manière dont vous concevez votre monde. Il ne s'agira en réalité là que de deux choses: un pacte défensif commun, et uniquement dans ce cas de figure, et la mise en place d'un marché de l'armement interne à tarifs préférentiels. Ni plus, ni moins, car nous pensons qu'il n'y a guère meilleure organisation supra-nationale que celle que l'on voit le moins souvent.

En vertu de ces principes que l'on pourrait qualifier à juste titre de minimaliste, nous n’exigerons des futurs intéressés que deux choses:
- De ne faire partie d'aucune des trois organisations suivantes: ONC, OND ou Internationale Libertaire.
- De respecter votre engagement vis à vis de ce pacte de défense, qui mettra en jeu nos paroles et notre dignité."



- Matteo DiGrassi, Sénateur des Mille de la Grande République de Velsna, Maître du Bureau de l'Arsenal, vainqueur des achosiens et des landrins, restituteur du Sénat




Si vous êtes intéressés par ce projet, veuillez remplir ce formulaire dans l'éventualité d'une conférence qui se tiendra en la cité de Velcal, en Grande République de Velsna (topic dédié, appels d'offre):

[b]Entité participante (nom complet du pays):[/b]
[b]Nom du représentant ou de la représentante:[/b]
[b]Observations personnelles et attendus de cette future organisation:[/b]
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Actualité non médiatisé
presque inutilisable en RP sans ma permission.
Destint, 25.07.2014, capitale

(Ceci à eu lieu avant la libération des trois détenus Occidalien)
Des manifestations ont eu lieu dans la capitale pour demander la libération des trois prisonniers occidaliens . Cette manifestation a été organisée par des libéraux et des touristes en provenance d'Aleucie. Ils ont bloqué la rue du Dahamir, renversé des poubelles et proféré des propos racistes envers les Anteriens et leur couleur de peau. La milice à était envoyé sur place et ont utilisé la force pour dispersé les manifestations. Ils ont envoyé une centaine de grenades lacrymogènes et foncé sur la foule avec des véhicules de l'armée prévus à cet effet. Seize personnes ont été tuées, dont un touriste westalien, et 456 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles 234 touristes aleuciens, ce qui représente la totalité des Aleuciens ayant manifesté pour la libération des trois prisonniers. Le touriste tué a été officiellement porté disparu, et les 234 touristes ont été longuement interrogés et menacés pour les dissuader de parler de ce qu'ils ont vécu, il ont aussi était classifié comme fous avant d'être relâcher mais garder sous haute surveillance constante.
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03/08/2014

Le Draim



La presse Westalienne ment

La presse westalienne se voit obligée de mentir pour se rendre intéressante. Selon elle, une certaine manifestation aurait eu lieu contre un "régime", mais c'est totalement faux. La manifestation illégale avait pour but de demander la libération des prisonniers occidaliens. Ils prétendent également que les manifestations dans notre pays seraient totalement interdites, ce qui est encore une fois faux. Les manifestations doivent simplement être autorisées par le maire de la ville. Ils accusent la milice nationale d'avoir réprimé les manifestants de façon brutale, alors que, pour la troisième fois, c'est faux. La milice a simplement utilisé des bombes lacrymogènes et des véhicules prévus pour disperser la foule. Il n'y a eu aucun mort ni blessé grave, et les blessés mineurs ont été rapidement pris en charge. Des vidéos circulant sur le web en témoignent. Ils parlent de centaines de personnes arrêtées, mais cela est également faux et ne repose sur aucune preuve. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées après 9 heures, malgré les propos racistes qu'elles ont tenus. La soi-disant victime n'est qu'une invention de la presse et du gouvernement westalien pour discréditer notre pays, par pur racisme et besoin de supériorité. L'accusation de torture est ridicule, car notre pays n'autorise pas de telles pratiques, ce qui va à l'encontre des principes de notre ethnie. Personne n'a été torturé, et selon les familles des personnes arrêtées, elles sont en très bonne santé. Quant à l'affirmation selon laquelle notre milice aurait retenu les manifestants pendant un mois, c'est également faux. Ils ont été libérés au bout de 9 heures, et la milice a fourni des preuves à ce sujet.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères de Westalia a ensuite fait un discours raciste, rempli de mensonges et de préjugés raciste envers nos frères. Notre honorable chef suprême a décidé de réagir aux sanctions de Westalia en interdisant toutes les exportations de pétrole vers ce pays et en menaçant de rompre toutes relations diplomatiques avec cette nation raciste et islamophobe. Quant à la plainte déposée, celle-ci, comme par hasard, ne présente aucune preuve de la soi-disant torture.

Nous avons récemment appris la disparition de John Alkent, un Westalien qui passait ses vacances seul dans notre pays. Selon les informations fournies par la milice, il aurait été vu quittant son appartement avant que sa voiture ne soit aperçue par une caméra sur l'autoroute A1, en direction de New Maï. "Il est impossible qu'il ait participé à la manifestation, car sa voiture a été vue deux heures après", aurait déclaré le procureur de la police municipale de Destint.
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*Secret d'état*
Il est donc interdit de reprendre le document en RP

De : ***
A : ***


*Toute diffusion de ce document à un individu non autorisé sans accord de déclassification sera passible de la peine de mort.*


John Alkent, un Westalien ayant participé à la manifestation pour la libération des trois Occidaliens, portait un masque en tissu pour ne pas être reconnu tout en hurlant des propos racistes en secret. Cependant, ce masque aurait aussi causé sa mort, car il aurait suffoqué par manque d'oxygène après que la milice a lancé des bombes lacrymogènes sur les manifestants. Il s'est effondré avant d'être récupéré par la milice. Il était impossible de l'identifier, ce qui représentait une véritable aubaine pour la milice, d'autant plus que sa suffocation ne laissait aucune preuve claire de la cause de son décès. L'équipe de la milice l'a habillé en tenue de randonneur, avec un sac à dos, avant de placer le corps dans le coffre de sa propre voiture. Après plusieurs heures de route et de marche, ils ont finalement atteint la vallée sèche de Kamchaka, où ils ont mis du sable et de la poussière dans sa bouche et son nez avant de jeter le corps dans une faille pour simuler un accident.

Ce document à était rédigé le 03/08/2014, toute diffusion de ce document à un individu non autorisé sans accord de déclassification sera passible de la peine de mort.
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P-News

OUVERTURE DE LA PREMIÈRE AGENCE DE LA SMI À L'ÉTRANGER

La société du marché d'influence a décidé ce mardi une agence dans le Central Business District de la capitale du Westalia. Ainsi, premier siège du cabinet de conseil international, la SMI expert augmenter considérablement son chiffre d'affaires concernant ses activités à l'étranger durant les 2 ans à venir.

Société Poëtoscovienne, la société du marché d'influence est déjà reconnu dans le monde comme cabinet de conseil ayant les meilleurs résultats à l'échelle nationale. Ayant entrepris de se livrer à des activités internationales depuis peu , il n'est pas à douter que cela fera ta croître le soft power de la Poëtoscovie.

Si la SMI a pris pour décision, en conseil d'administration, de baser sa première agence internationale dans le pays concerné, c'est que celui-ci se trouve tête l'une des puissances émergentes dont les rapports notamment économiques et diplomatiques seront déterminants pour l'avenir du monde entier. De plus, l'éloignement géographique entre le siège principal et l'agence à l'étranger permettent de couvrir plus facilement un vaste territoire international. Par ailleurs, les récents rapprochement entre le pays d'origine de la SMI et celui ou celle-ci a décidé de baser son agence étrangère pourrait permettre à l'avenir de consolider les différents partenariats qui pourraient potentiellement avoir lieu entre les deux nations.

Il est important de noter que depuis l'annonce officielle d'un site basé à l'étranger, les investissements sur la SMI on pratiquement été décuplés. De plus, son engagement aux côtés de l'Union Internationale du communisme et du socialisme ainsi que des différentes firmes transnationales Poëtoscoviennes, comme Gaspacho del Poeto, permettent de caractériser de manière très nette et très clair l'essor de l'entreprise.

D'un point de vue militaire maintenant, il est à ne pas sous-estimer les implications de la société du marché d'influence. Ayant déjà était au cœur de menaces faites à l'état du Diambée, et étant de très près liée aux activités politiques de la Poëtoscovie, être dans les bonnes grâces de la nation littéraire serait alors un atout certain, comme la d'ailleurs démontré la gratuité des services pour l'ensemble des membres de l'UICS.
Enfin, n'étant ni État ni une entreprise de service public, il ne saurait être reproché à la Poëtoscovie des actions de la société lorsque celles-ci seraient prises unilatéralement.
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Premier constat après l'installation de l'agence internationale en Westalia
Société du Marché d'Influence.

Alors que la société du marché d'influence s'était installée il y a un petit moment dans la capitale, les affaires internationales de la société n'avaient jamais été aussi fructifiantes. La firme transnationale était enfin lancée, et dans son élan presque magique, dans son élan d'une complexité folle mais qui ramenait à la Poëtoscovie des profits par milliers, elle pouvait alors se vanter d'être le plus grand cabinet de conseil au monde. En vérité, choisir Westalia comme premier pays à implanter une agence internationale avait intrigué quelqu'un , car la nation étrangère ne s'était jamais montré particulièrement attractive ni en matière d'économie, ni en matière de tourisme, ni même en matière de diplomatie. Cela était presque le contraire, car les deux seules fois où la Poëtoscovie et Westalia s'était rencontrées, il s'agissait de la rencontre internationale à la suite des hostilités proférées par Sterus à la nation littéraire. Toutefois, ce choix avait fait ses preuves, il faut dire qu'il avait été longuement réfléchi en amont. Si les plus grandes puissances comme Alguarena avaient été désigné pour y déclarer l'agence, cela aurait été complètement incohérent, car les services rendus n'étaient pas à destination de ceux dans la capacité de se défendre ou d'attaquer seuls. A contrario, placer l'agence dans un pays sous-développé n'aurait rimé à rien, car au-delà d'imposer un rythme de vie infernal en tout point aux salariés parti de la métropole pour s'y installer, l'entreprise n'aurait eu d'autres clients que ceux à l'échelle nationale qu'elle avait déjà , les pays étant trop pauvre pour requérir des services tels que ceux proposés par la société.
Enfin bref, Westalia était un bon choix, et le président directeur général, tu es originairement n'était pas très emballé à l'idée d'y installer sa première agence internationale, je suis forcé de constater que celle-ci avait mieux fonctionné que dans toutes les estimations qui avaient été faites. L'entreprise s'attendait donc à entrer en bourse à Hernani-centre dès l'année prochaine et, qui sait, peut-être permettrait-elle à la capitale de la nation littéraire de se hisser au rang de métropole ascendante. Quoi qu'il en soit, il semble que les bienfaits sur les deux villes auraient déjà commencé. En effet, aussitôt que fut annoncé la création de l'agence. Les deux gouvernements se sont mis d'accord et ont établi une liaison aérienne directe entre les capitales de la Poëtoscovie et de Westalia. Ainsi, les habitants profitent déjà d'un cadre de vie légèrement amélioré, et si cela n'est pour le moment que marginal, ces aménagements urbains ne serait que s'étendre avec le temps et à mesure que la SMI prend de l'importance.
En outre, le directeur président général de la société aurait évoqué la possibilité de payer des impôts pour son agence Westalia, afin de se conformer à la législation en vigueur. Bien que cela ne saurait excéder un million d'euros [1000pts], le scénario n'est pas exclu et ne semble pas déranger plus que cela l'entreprise, qui se félicite de ses bénéfices sans se laisser décourager par les obligations administratives qui, évidemment, et savent exister que dans un souci comment d'un partage équitable des richesses.
Au niveau international, nous pouvons noter qu'avec l'émergence de la SMI, le fait pour les états de se doter d'engins capable d'influencer les masses extérieures devient de plus en plus inutile compte tenu des rares fois où ceci sont obligés de les utiliser. Ainsi, l'influence n'étant pas un secteur rentable si elle est utilisée que très peu, les états ont meilleur compte à devenir client de la SMI plutôt que de s'en affranchir et de s'imposer le déploiement de fonds indispensables à d'autres milieux bien plus omniprésents, comme la recherche ou le militaire, alors même que le secteur de l'influence ne saurait être rentabilisé qu'en production dans des échelles dépassant largement celle d'une nation.
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*Secret d'état*
Il est donc interdit de reprendre le document en RP

De : LU0001
A : ***


*Toute diffusion de ce document à un individu non autorisé sans accord de déclassification sera passible de la peine de mort.*


(Contexte: La Fédération centrale démocratique d'Antegrad, après que la grande République de Westalia a récupéré de nombreuses informations sur John Aklent, disparu il y a plus d'un mois, a décidé de passer commande à la société SMI pour créer un réseau d'infiltration vers la grande République. Des agents d'origine aleucienne ont alors été envoyés, avec pour objectif de détruire le plus de preuves possible.)

Agents envoyé: Au total, quatre agents ont été envoyés : trois femmes et un homme. L'homme, nommé Jack Karim, prendra le nom de Jack Camala. Annah Dahal deviendra Anna Beatty, Julie Sanara sera désormais Julie Climford, et Clara Isdam prendra le nom de Clair Climford.

Ils ne communiquent pas directement avec la Fédération, mais passent par des réseaux clandestins pour envoyer les rapports en toute discrétion. Les agents envoyés utilisent des noms de code dans leurs rapports afin de ne pas être identifiés en cas d'interception, bien que cela soit presque impossible.

Nom de code:
Le nom de code est basé sur le nom de la mission, la mission Lune.
-Jack Camala: LU0001
-Anna Beatty: LU0010
-Julie Climford: LU0100
-Clair Climford: LU1000

Matériel: Passeport et carte d'identité York, carte bancaire, appareils photo, carte locale, téléphone et un ordinateur.

Rapport du départ: Les quatre agents sous couverture prennent le premier avion en direction de Yorshing, se faisant passer pour des citoyens en vacances dans la Fédération centrale d'Antegrad. Arrivés à Yorshing, ils prennent un second avion vers Columbia, la capitale de la République de Westalia.

Rapport d'arrivé: Une fois arrivés à Columbia, les agents retirent une somme d'argent en liquide afin de tout payer sans être traçables. LU0001 et LU0010 ont pris une réservation dans un hôtel du coin, se faisant passer pour un couple en vacances. LU0100 et LU1000 ont réservé plusieurs nuits dans une maison près de l'hôtel, se faisant passer pour des sœurs en vacances.

Bilan: La mission Lune débute avec succès, aucun problème n'a été signalé. Personne ne s'est posé de questions sur leur arrivée, et les fouilles à l'aéroport ont été passées avec succès. Les rapports des jours suivants arriveront bientôt.

Rapport écrit par LU0001.
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21/11/2014

Le Draim



Des espions se sont infiltré Destint

Dans la soirée du 20/11/2014, dans un bâtiment sécurisé, deux hommes déguisés en agents d'entretien s'infiltrent. D'après les caméras de surveillance, ils auraient été vus pénétrant dans une pièce contenant des documents hautement sécurisés, puis en ressortant. Un informaticien entre ensuite et remarque qu'une clé USB est branchée à un ordinateur en train de copier des données. L'alarme est donnée, mais lorsque les agents d'entretien sont arrêtés par un agent de sécurité, les espions paniquent et abandonnent leurs chariots avant de prendre la fuite. L'un des deux est arrêté par les autorités, tandis que l'autre parvient à s'échapper. L'ordre est alors donné de boucler toute la partie ouest de Destint en imposant des fouilles systématiques de tous les véhicules, maisons et lieux susceptibles de cacher un homme.
L'homme arrêté, après un long interrogatoire, a avoué plusieurs informations. Il s'appelle Mehmet et serait venu pour voler des informations. Il ferait partie d'une agence de renseignement étrangère, que la Fédération centrale démocratique d'Antegrad soupçonne à 80 % d'être la Federal Intelligence Coordination Agency, en abrégé la FICA, une agence de renseignement de la République de Westalia. Les conséquences ont été lourdes : Mehmet est détenu dans un lieu secret en attendant son jugement, la sécurité des lieux contenant des informations sensibles a été considérablement renforcée, et une partie de la capitale, Destint, est surveillée temporairement. Le chef suprême Ismael Idi Amar accuse ouvertement le gouvernement westalien et a déclaré que la FICA est "une agence ridicule qui prétend être secrète".
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Note interne de la Brigade d'Action "Fraternité" - Section Aleucienne

Objet : Guide tactique pour la radicalisation, le soutien aux communautés marginalisées et l’entrisme auprès de l’Alliance Sociale et Démocratique en Westalia
Classification : ███████████

Objectif Général

Les opérations de la Brigade d’Action "Fraternité" en Westalia visent à stimuler un processus de conscientisation et de radicalisation au sein des populations rurales, lourdement impactées par les politiques de mondialisation et l’économie libérale de marché, incarnées depuis peu par l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne (ASEA). Nous devons agir avec efficacité afin d'obtenir des résultats perceptibles à temps pour les élections de 2015. Par ailleurs, une attention particulière doit être portée aux discriminations structurelles et aux violences subies par les communautés hamajak (peuples autochtones du Westalia), marginalisées et exploitées sous le modèle capitaliste dans une logique néo-coloniale latente dans l'ensemble des pays d'Aleucie blanche. Ce guide présente des stratégies pour intensifier la lutte de ces populations et développer des bases solides de résistance locale tout en favorisant l’entrisme et le soutien au sein de l’Alliance Sociale et Démocratique (ASD) récemment constituée. Notre objectif est, comme d'habitude, de créer une opposition anti-système, cohérente et communaliste, enracinée dans le tissu social westalien.

Stratégies de Radicalisation des Populations Rurales
Les populations rurales du Westalia, laissées pour compte par les institutions économiques et politiques dominantes, constituent un terreau fertile pour le développement d’une alternative communaliste et anti-capitaliste. La stratégie de radicalisation se décline en plusieurs actions visant à inspirer la population, à diffuser une éducation populaire, et à promouvoir l’entraide.

Actions d’Éducation Populaire

  • Campagnes d'information en langues locales : Les agents kah-ranais mobiliseront des ressources et des supports en japonais et italien, adaptés aux langues et cultures locales. La diffusion se fera via les réseaux sociaux, chaînes d’information indépendantes, et plateformes locales. L’objectif est d’accoutumer progressivement les populations aux notions d’autogestion et de résistance collective.
  • Recyclage de contenus anti-capitalistes et autonomistes : En s’appuyant sur des contenus kah-tanais, tels que des vidéos, articles, et témoignages d’initiatives locales au Grand Kah, nous inciterons les westaliens à repenser leur rapport aux institutions dominantes. Les agents sont invités à adapter ces contenus en les localisant pour les rendre plus parlants aux réalités rurales.
  • Ateliers de formation à l’entraide et à l’autogestion : L'auto-organisation des communautés est essentielle pour détacher les westaliens de leur dépendance aux infrastructures étatiques. Ces ateliers peuvent prendre diverses formes (séminaires, réunions de village, groupes d’entraide) et inclure des savoir-faire pratiques (agriculture, sécurité alimentaire, coopératives de production) ainsi que des notions d’autonomie politique.

Structuration des Réseaux d’Entraide Locale
La création de réseaux d’entraide permet de répondre aux besoins essentiels de manière autonome et représente une puissante stratégie de contre-pouvoir.

  • Soutien matériel et logistique : Les agents doivent établir des réseaux logistiques pour fournir de l’équipement, des ressources médicales, des semences, et du matériel éducatif, renforçant ainsi la capacité des communautés rurales à se détacher de l’État et des entreprises privées pour leurs besoins fondamentaux (eau, nourriture, éducation, santé, voir document annexe 2)
  • Promotion d’une économie parallèle d’échanges : Encouragez les échanges de biens et services en dehors du circuit monétaire classique, permettant aux communautés de renforcer leur autonomie économique et de résister aux fluctuations de marché et à l’exploitation des entreprises.

Formation à la Défense Communautaire

Dans des zones à forte répression, il est essentiel de former des groupes de défense et de protection locale. Cette formation doit inclure des méthodes non-violentes de désobéissance civile, mais également des techniques de protection physique en cas de violences.

Soutien et Entrisme auprès de l’Alliance Sociale et Démocratique (ASD)
La récente création de l’ASD en Westalia représente une opportunité d’accroître notre influence dans les structures de résistance locales. L’ASD partage certaines orientations anti-système qui peuvent s’avérer alignées avec les objectifs kah-tanais. Notre stratégie d’entrisme se concentre sur l’appui aux militants de l’ASD tout en maintenant notre influence à l’intérieur de l’alliance.

Infiltration et Implantation de Cellules Autonomes au sein de l’ASD

  • Création de cellules autonomes : Des agents formés doivent intégrer l’ASD en restant discrets et en favorisant les idées d’autonomie radicale et d’alternatives aux institutions traditionnelles. L’objectif est d’orienter les débats et décisions de l’ASD vers une remise en question plus profonde des structures de pouvoir.
  • Influence idéologique : En s’appuyant sur le modèle communalistes kah-ranais et l'aide mutuelle, les agents doivent introduire des concepts d’autogestion, de mutualisation des ressources, et de refus de la tutelle des organisations supranationales comme l’ASEA. Il est essentiel de nourrir l’ASD d’idées anti-système tout en évitant d’apparaître comme des éléments perturbateurs extérieurs.

Soutien Matériel et Informationnel

  • Logistique et formation : Mettez à disposition des ressources matérielles et techniques (communication cryptée, formations logistiques, diffusion de propagande autonome) pour soutenir la structuration de l’ASD. Les agents peuvent également offrir des formations sur la sécurité opérationnelle et la protection contre la surveillance.
  • Renforcement de la communication numérique : Grâce à nos agents, l’ASD doit pouvoir accéder à des plateformes indépendantes et anti-censure. L’influence numérique est cruciale pour que les voix de l’ASD atteignent les populations rurales tout en contournant la propagande des médias d’État et de l’ASEA.

Lien avec les Communautés Hamajak
L’intégration des hamajak dans la lutte de l’ASD est essentielle pour former une alliance populaire unifiée et décoloniale.

  • Promotion de la culture et de l’identité hamajak : Utilisez des supports artistiques, musicaux et culturels pour valoriser les traditions autochtones. L’objectif est de faire de la résistance culturelle une composante de la lutte politique en Westalia.
  • Formation de coalitions locales : Les agents doivent faciliter la formation de coalitions entre les hamajak et les militants de l’ASD. Une alliance forte entre autochtones et militants anti-système est un rempart solide contre les répressions des structures de pouvoir.

Déstabilisation et Contre-Propagande contre l’ASEA
Le rejet des politiques de l’ASEA représente un point de ralliement majeur pour mobiliser l’ensemble des westaliens contre l’oppression économique tout en évitant les accusations d'anti-patriotisme.

Exposition et Dénonciation des Pratiques de l’ASEA

  • Analyses et enquêtes publiques : En diffusant des enquêtes et rapports sur l’impact destructeur de l’ASEA, les agents peuvent accentuer la défiance populaire vis-à-vis des politiques supranationales. Démontrez l’exploitation et la spoliation économique infligée par ces institutions pour attiser la colère légitime des westaliens.
  • Contre-Propagande Digitale et Locale : Les agents kah-tanais, en coordination avec les militants ASD, doivent se concentrer sur la diffusion de messages anti-ASEA sur les réseaux sociaux, forums locaux, et tout support accessible. Révélations chiffrées, témoignages de communautés touchées, et exemples de résistances inspirées du Grand Kah doivent nourrir la prise de conscience.

Stratégie de Défense contre la Répression

  • Réseaux de protection et de sécurité : Dans les zones où la répression est particulièrement forte, mettez en place des refuges et des systèmes de communication sécurisés pour protéger les militants. Les hamajak et les agents ASD doivent avoir accès à des techniques d’auto-défense, tant physiques que numériques.
  • Mécanismes de contournement et résistance passive : En diffusant des connaissances sur la désobéissance civile, la non-collaboration et les techniques de résistance passive, nos agents peuvent encourager les populations à refuser les diktats de l’ASEA de manière décentralisée et difficilement réprimable.

Synthèse

En consolidant les réseaux d’entraide, en soutenant les populations opprimées comme les hamajak et les populations rurales westaliennes, et en menant une action de ralliement stratégique auprès de l’ASD, nous pouvons transformer le westalia en un foyer de pensée anti-capitaliste Aleucien. Si cet objectif doit être pensé sur le temps long, les élections à venir offrent une opportunité de sensiblement déplacer la fenêtre du politiquement audible sur la durée. La convergence des luttes est la clef : ruraux dépossédés, hamajak discriminés, militants anti-système doivent former un front unifié face aux politiques d’exploitation.

En avant, camarade. Pour un Westalia libre et solidaire.
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Le pays gris


C’était incroyable.

Depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvenait, on lui avait toujours présenté l’arrière-pays westalien comme l’un des greniers du monde. Une réserve de grain, dont les couleurs changeaient avec les saisons, passant du l’or du blé ou du maïs au vert de leurs tiges, puis au brun riche et généreux d’une terre meuble qui ne demandait qu’à être saisi, exploitée, retournée pour nourrir un pays entier. Elle avait grandi dans ce pays, pourtant. Et on ne lui avait jamais parlé des champs et de la campagne que sous ce prisme lointain et idyllique. Pour une habitante de la ville c’était dur à imaginer. Il fallait faire le trajet, au fond ce n’était pas si loin en voiture, ou même en train. Mais personne ne le faisait : à quoi bon, après tout ? On le savait bien, ce qu’il y avait, là-bas. La campagne. Les champs. Des images de carte postales. Un certain ennui que l’on reproduisait à l’envi dans les films et série d’époque, passés sous le filtre d’une certaine nostalgie. La terre ne ment pas, pas plus que ses habitants. On prêtait des qualités particulières aux agriculteurs, à leur tempérament prétendument franc, direct, « simple et honnête ». Qualités chrétiennes. On leur prêtait de grandes qualités.

Maintenant elle savait que la principale qualité de ces westaliens lointains était qu’ils ne votaient pas, et qu’ils se gardaient bien de parler de leurs conditions de vie. Et des nombreuses couleurs qu’elle s’imaginait dans son enfance ne restait rien, sinon un gris indistinct dont on s’imaginait mal comment il pouvait changer d’une saison sur l’autre. La vie, ici, était grise. Rien à voir avec les villes peuplées et riches. Mais leurs couleurs la dégoûtaient. Elle avait vendu son droit au bonheur contre une éducation, et maintenant tout la rendait amère.

C’est que peu de westaliens avaient quittés le pays pour finir leurs études ailleurs, faute d’accords transnationaux, de plus le voyage coûtait cher. Et parmi ces rares, on en comptait peu qui avaient décidé de se rendre au Grand Kah. C’était par goût du défi et curiosité politique qu’elle avait fait ce choix. Elle voulait étudier en personne l’antithèse économique de son pays et avait terminée dans l’une des villes les plus riches et actives de la planète. Chan-Chimu avait beau ne pas être le lieu le plus habité de l’Union, elle avait attiré son attention lors du festival de cinéma international s’y étant déroulé. Les lieux semblaient jolis, et ils l’étaient effectivement. La vie y semblait douce, et elle l’était. Les kah-tanais étaient éduqués, mangeaient bien, avaient chauds, accès au soin et au temps libre. C’était un peuple qui parlait couramment le japonais, comme elle, et qui aimait faire la fête, comme elle. C’était aussi un peuple qui posait de nombreuse question. « Tu viens de Westalie ? » « Comment c’est, de vivre là-bas ? » « D’y travailler ? » « Payer pour sa nourriture, ça ne te paraît pas surprenant ? » Elle venait étudier l’étrangeté de ce pays mais se faisant, s’était elle-même exposée en tant qu’étrangères. Trois années plus tôt elle avait une maîtrise en ingénierie structurelle (spécialisée dans la construction de ponts et de routes et l’éco-responsabilité), et une vision profondément chamboulée du monde. Elle ne serait certes jamais de la race des révolutionnaires, mais elle avait vu ce que pouvait être un pays sans misère. Elle n’avait jamais cru devenir riche, alors un pays sans fortunes ne la dérangeait pas, s’il n’avait pas non-plus de pauvres.

Elle était rentrée chez elle, et y avait travaillé. Puis on l’avait contacté, en prévision des élections à venir.

« Mademoiselle Saint-James ? Nous sommes désolés de vous déranger, avez vous une seconde pour parler de notre seigneur et maître Jésus Christ ?
– Vous êtes les kah-tanais ?
– C’est notre accent qui nous trahit, je suppose ?
– C'est drôle, ça. Vous êtes un peu en avance.
– Désolé.
– Ce n’est rien, entrez ! »

Ils l’avaient contacté par mail peu après l’adoption par le sénat de la Safety & Security Act III, contre lequel elle avait un peu milité. Charmants, d’une politesse remarquable et n’essayant pas de lui mentir : ils étaient kah-tanais, et ils espéraient voir la pensée de gauche prospérer. Pour ça ils avaient des plans et toute une méthodologie qu’ils étaient disposés à transmettre à des personnalités locales afin de les assister sans ingérer dans leurs objectifs électoraux.

Elle savait très bien ce que ça voulait dire et ne se faisait aucune illusion sur le sens profond de leur demande. Elle allait se compromettre en travaillant avec eux. Pour eux. Mais travailler pour eux voulait dire travailler pour les pauvres, les victimes du système économique et du gouvernement. Pour l’humanité toute entière. Elle ne se vivait pas vraiment comme une traîtresse.

Alors elle avait convenu d’un rendez-vous et les avait accueillis chez elle. Des types charmants. Un grand type et une jolie jeune femme, bien sapés, qui avaient tranquillement discuté politique avant de lui expliquer l’existence d’un réseau, encore embryonnaire, de militant altermondialiste dans son genre. Le but c’était la convergence de luttes. On allait pas gagner, en 2015, avait expliqué très doctement la femme. Mais on peut initier un mouvement. L’homme avait acquiescé l’air grave. Parfois il suffit d’un mouvement pour changer le destin d’un pays. Et ce mouvement viendrait du monde rural.

Alors elle était partie, dans la voiture de son mec du moment. Il n’était pas très politisé, mais il lui passait tout. Il n’en avait pas besoin et, au pire, il prendrait celle de son frère. C’était un type bien, elle ne désespérait pas de l’éduquer un peu – les réseaux sociaux faisaient déjà un travail admirable sur a conscience de classe et il commençait à vaguement s’intéresser à l’écologie, comme tout jeune de classe moyenne se respectant.

Alors Mokoto Saint-James avait fait des kilomètres de route, quittée la ville et les petites villes pour le pays profond, et pénétré le monde gris et froid à en pleurer de la campagne.

Gris, gris, gris. Cette masse inerte et grise d’humanité abandonnée là, entre les taudis défoncés et les vieilles exploitations datant de l’esclavage. Elle s’aidait d’une carte à l’ancienne pour se repérer. On lui avait fait un cours express de prudence militante et l’atmosphère du pays aidant elle était devenue complètement parano’. Le gouvernement ne fliquait pas les organisations caritatives, pas vrai ? Difficile à dire ; Peut-être qu’il le faisait si celles-là espéraient animer la masse porte et rurale, lui donner une ambition politique, la ramener au vote. Le vote n’était pas une fin en soi, évidemment, mais c’était la seule que le gouvernement comprenait. Elle était aussi essentielle pour changer les choses sans briser le pays en deux. Cependant la fin était plus spirituelle : il fallait ranimer l’âme des campagnes et lui donner une voix. Une voix rouge, sociale et éduquée aux questions d’économie et de classe.

Elle s’arrêta vers midi dans un restaurant routier où elle mangea quelque-chose qui s’apparentait à de la viande et vérifia sur sa carte où elle devait se rendre. Au serveur qui se montra curieux – mais pas intrusif – elle expliqua qu’elle venait expertiser le réseau électrique et internet d’une petite ville plus au nord, ce qui était la stricte vérité. Elle reprit rapidement la route et quelques heures plus tard elle y était. Le bled en question avait des allures de zombi : clairement cette ville aurait dû être abandonnée depuis des décennies, mais pour une raison obscure ça n’avait pas été fait, et elle refusait ainsi de mourir. C’était dégueulasse, mais c’était tout à son avantage. Quelques camarades s’y trouvaient déjà. Ils avaient établi un petit campement de mobile-homes sur un emplacement dédié et rassemblés les habitats pour discuter des problèmes de la ville et des villes voisines. Il y avait des soucis d’argent, évidemment, et tous les autres découlaient de ça. On pourrait sans doute mettre tous ces gens à l’aide mutuelle une fois qu’on aurait organisé une liste complète de leurs besoins et de leurs compétences, mais cela prendrait du temps. Pas qu’ils refusaient de parler, loin s’en faut, mais il y avait une ambiance morne, dans le coin. Comme si tout le monde n’avait l’énergie que pour penser à soi. Et soi, s’il en était ainsi il faudrait que penser à soi devienne penser aux autres, que l’attente de rétribution que l’on attendait d’un système capitaliste devienne une attente de retour d’ascenseur. Tu m’en donnes un peu, voisin, et je t’en donne un peu. En attendant il faudrait faire ce pourquoi on était venu : réparer ce que le gouvernement ne réparait pas, ou ce qui était trop cher à réparer pour le particulier. Réseau électrique, tuyauterie, machine outil, tracteur, ainsi de suite. Des milliers de milliers de petites villes avaient des milliers de milliers de besoin. On pouvait y répondre, dans une certaine mesure, et en profiter pour sonder l’âme du pays.

Ensuite, il faudrait lui parler. Ce n’était pour l’heure qu’un examen, du profilage. Mokoto y trouvait déjà un certain plaisir. En un sens, elle aimait bien l’action directe.
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Faire évoluer la parole publique


Le problème c’est que financer un homme pour qu’il continue à dire ce qu’il dit déjà le corrompt, par essence, en limitant le spectre de ses prochains propos à ce qu’il considère que l’on veut le voir dire. C’est un fait bien connu, tout homme financé devient un agent étranger, et toute pensée assistée par un mécénat trop généreux évolue pour devenir parodie d’elle-même, passant généralement d’outils pédagogique pertinent à pur objet de propagande. En somme, on ne pouvait récompenser la liberté de ton de quelques-uns sans la tuer. Il fallait l’admirer en paix et chercher des moyens détournés de provoquer son succès. C’était en tout cas le constat qu’avaient faits les services secrets kah-tanais lorsqu’il avait été question des méthodes de propagande à mettre en place dans l’espace virtuel.

Comme dans tout autre service de renseignement, ceux de l’Union étaient pleins d’un sentiment se rapprochant du cynisme le plus pur. Cette quintessence d’utilitarisme amoral s’y confrontait cependant à l’idéal révolutionnaire, lequel avait la faiblesse de croire qu’il fallait de vrais croyants pour bâtir le monde de demain, et qu’on ne pouvait mener les chantiers nécessaires à la fondation de ce paradigme à venir avec des ouvriers payés à l’heure. Arrosez d’argent un arnaqueur, un menteur, un raté volubile, et il dira ce que vous voulez. Le fascisme peut supporter cet opportunisme. Le socialiste, lui ?

Donc il fallait trouver des vrais croyants. Il était toujours possible de susciter des vocations mais dans l’esprit des kah-tanais ça ne pouvait pas aller beaucoup plus loin : il fallait provoquer le destin mais pas pousser la chance. Ensuite, il fallait réfléchir à un moyen de changer ces vrais croyants en prophètes, et en prophètes crédibles. La force de ceux-là tenait au fait qu’ils entendaient la voix d’un Dieu dont on ne pouvait les détourner et dont on ne pouvait prouver ni l’existence ni l’inexistence. Payer un tel homme revenait à créer une trace. Aujourd’hui on l’écouterait peut-être, demain son visage ferait la une des journaux, lorsque la nature de la transaction serait connue. Elle finissait toujours pas l’être. Les kah-tanais le savaient ; ils avaient passé des années à rendre publique tout les petits actes de corruption anodins qui ponctuaient la vie des hommes politiques de la droite Eurysienne.

Il fallait croire qu’on valait mieux qu’eux. Alors le soutien se faisait sans les prévenir. Provoquer le destin, au fond, c’était simple. Untel disait ce que l’on souhaitait entendre, alors des centaines, des milliers de comptes dédiés faisaient tourner sa parole sur de nouveaux réseaux. On trompait les algorithmes en créant l’illusion d’un hasard, d’une foule soudainement intéressée par ses propos. D’autres étaient exposés aux propos, l’engagement se générait effectivement. Les nombres toujours plus important de visionnages lui donnait une crédibilité qui lui manquait initiellement. Soudain, il était une référence et ses idées se répandent.

Tout l’objectif était de créer un écosystème existant indépendamment de l’action kah-tanaise. Un environnement d’individus s’exprimant, disant ce qu’il fallait dire, éveillant les consciences de leurs semblables avec des discours fleuves ou brefs, pointant du doigt, critiquant, déconstruisant la réalité du capitalisme tardif et de ses gouvernements imbéciles.

Pour ceux de ces hommes et femmes qui ne parlaient pas en ligne mais avaient, plutôt, un profil de leader d’opinion, on les approchait dans l’espace réel. Le meatspace, pour reprendre le terme étranger employé par les informaticiens de l’Union. On les entourait via les associations d’entre-aide et les clubs mutualistes qu’on essayait de faire pousser à travers le pays. On les poussait à parler. On les écoutait. Leur confiance grandissait ainsi que leur public. Bientôt, ils seraient près pour la scène régionale. Peut-être, un jour, nationale.

Tout ça était encore très facile. La première façon de sortir un peuple de l’apathie était de le mette en colère, or le sentiment lui-même semblait inaccessible pour des pans entiers de la population du pays gris. On avait abandonné la colère avec tout le reste, et pour de mauvaises raisons, avec ça. Alors on pointait du doigt ce qui était devenu leur norme : la faillite continuelle de leur espace d’existence, du gouvernement, aussi, qui avait bien dit, une fois, qu’il réglerait ces problèmes. Puis on comparait ça au reste. La ville, déjà, mais parce qu’il n’était pas ici question d’agiter le conflit rural / urbain, la campagne. Celle d’autres pays cependant. Là où la ruralité n’était pas honteuse où oublier. Puis on cherchait à mettre en valeur les différences concrètes entre ici et là-bas. La réponse était politique, et pouvait généralement se résumer à une poignée de ligne s’achevant sur la présence de meilleurs droits sociaux, régulations économiques, investissements structurels.

En fait les problèmes ruraux ne pouvaient pas se régler simplement sans changer radicalement la réalité du système économique à l’œuvre dans le pays. Mais on ne pouvait pas prendre un peuple mort et lui promettre sans préparation la nécessité de la révolution. Alors il fallait avancer par étape, et on le faisait avec l’habitude rapide des professionnels. Peut-être faudrait-il casser les monopoles des grossistes et sociétés achetant le grain et la viande ; Peut-être qu’il faudrait que tout le monde s’accorde sur le prix de vente des denrées. Peut-être que la santé était trop chère, que ce n’était pas normal d’avoir le droit entre s’endetter à vie et ne plus pouvoir travailler à cause d’une blessure ou d’une maladie. Peut-être que ces impôts devaient servir à réparer les routes, les voies piétonnes, les câbles électriques. Peut-être que tout était à refaire car tout avait trop prodigieusement foiré.

En fait tout le monde en avait sans doute un peu gros, et il y avait un tas de chose que l’on rêvait de dire sans oser l’admettre. Des choses que la bonne société réprouvait. Des mots qui faisaient peur, éveillaient la crainte du qu’en-dira-t-on ? Alors il fallait dire les mots, encore et encore. Dédramatiser, désacraliser, faire réaliser à chacun qu’on pouvait parler services publics et droits du travailleur sans prendre spontanément feu, sans provoquer un désastre, sans se faire frapper, aussi. Normaliser le discours social devait aussi permettre d’anormaliser le discours anti-social. Créer une situation et pointer tout ce qui semblait absurde ou imbécile dans son cadre. Beaucoup de choses semblaient stupides ou imbéciles dans le cadre conçu par les kah-tanais. Ils y avaient veillé.

Maintenant il suffisait simplement de dire les choses, et de s’assurer qu’on le répète. Une nébuleuse d’influenceur attendait les ordres, bien inconsciente de son rôle.
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L’Aleucie : quelle place pour la gauche ?

Depuis sa construction coloniale jusqu’à sa modernisation sous la bannière de l’ASEA, l’Aleucie s’est forgée autour d’un libéralisme omniprésent. Le modèle dominant repose sur l’individu, l’entreprise, et la compétition économique, reléguant souvent les voix dissidentes aux marges de la société politique. Pourtant, à l’ombre de ce bastion du marché libre, des voix altermondialistes, autonomistes, et socialistes tentent de se faire entendre.

Avec un passé marqué par une guerre frontale contre le communisme, notamment au travers de la lutte contre la "Dawn Proclamation" de 1963 qui a tenté de bâtir une République Populaire d’Aleucie avant d'être écrasée, les idéologies socialistes sont restées mal perçues, quand elles ne sont pas carrément criminalisées. Mais face aux crises contemporaines – inégalités économiques, crise écologique, révoltes sociales – la gauche altermondialiste s’inscrit dans un contre-courant. Son influence est certes limitée, mais elle propose des alternatives qui pourraient, à terme, redéfinir l’espace politique aleucien.


Depuis ses premiers jours en tant que terre coloniale, l’Aleucie s’est construite sur des principes d’individualisme et de liberté économique. Le mythe de "l’homme bâtissant seul" est ancré dans les récits fondateurs de nombreux États aleuciens, qui valorisent la résilience individuelle et le succès personnel. Ce contexte a nourri une méfiance tenace envers le socialisme et toute forme d’interventionnisme économique.

Au fil des décennies, ce libéralisme a été institutionnalisé. Les premières organisations continentales, comme l’Organisation des Nations Commerçantes (ONC), ont consolidé cette idéologie en œuvrant pour un commerce dérégulé. Aujourd’hui, c’est l’ASEA (Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne) qui maintient et renforce ce cap économique. La charte de l’ASEA promeut un libre-échange inconditionnel et la liberté d’implantation des entreprises sur tout le continent, sans barrières douanières ni protection sociale contraignante. Or ce modèle économique pousse les États membres à se conformer à des règles de compétition strictes, souvent au détriment des droits sociaux et des normes écologiques. Ainsi, le dumping social et la dérégulation deviennent des pratiques de compétitivité légitime. Ce cadre institutionnel semble exclure toute alternative altermondialiste, ou toute tentative d’organiser l’économie autour de la justice sociale et de l’entraide.

La charte économique et scientifique de l’ASEA, organisation influente dans les affaires continentales, met en place un système qui laisse peu de place à des politiques de gauche.

Article 1 : Tarifs douaniers à 0 %
Cet article impose une abolition des droits de douane entre les États membres. Bien que bénéfique pour le commerce interne, ce tarif de 0 % empêche les États de protéger leur industrie nationale ou leurs travailleurs contre la concurrence étrangère. Les produits circulent librement sans considération pour les impacts sociaux ou environnementaux, ce qui va directement à l’encontre des intérêts de la population, laquelle aurait besoin de régulations visant à limiter le nivellement vers le bas du marché.

Article 2 : Liberté d’établissement des entreprises
Cette liberté totale permet aux entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, de s’implanter où bon leur semble en Aleucie, sans restrictions. En pratique, cette politique facilite le dumping social, puisque des entreprises peuvent s’installer là où les salaires et les protections sociales sont les plus bas, créant une spirale de nivellement vers le bas. Cette disposition est un obstacle majeur pour les gouvernements qui souhaiteraient appliquer des politiques de gauche plus protectrices envers les travailleurs.

Article 3 : Coopération scientifique et industrielle
L’obligation de coopérer dans des secteurs stratégiques comme le nucléaire ou le spatial est une mesure destinée à assurer la compétitivité technologique de l’Aleucie. Cependant, le fait que les États ne puissent pas développer ces secteurs de manière indépendante sans risquer d’être sanctionnés affaiblit leur souveraineté. Une politique favorisant la recherche publique et indépendante, se trouve ici en contradiction avec les objectifs de l’ASEA.

Les États fondateurs de l’ASEA, comme la Fédération de Stérus et la Grande République de Westalia, ont aussi une longue histoire de politiques anti-socialistes, où l’expression de mouvements de gauche est surveillée, voire réprimée. Cela renforce l’établissement d’un espace hostile aux alternatives de gauche, les reléguant à des idéologies marginales et "anti-système".

C’est que depuis l’affaissement des grands mouvements ouvriers, les partis de gauche en Aleucie n’ont que rarement été intégrés aux débats économiques nationaux. Ils se cantonnent souvent à des questions de justice sociale (droits des femmes, reconnaissance des minorités, réformes judiciaires), laissant les politiques économiques aux mains des libéraux. Ce compromis tacite, où les libéraux dominent l’économie et les conservateurs contrôlent l’ordre social, confine les partis de gauche aux marges de la vie politique.

Cependant, des mouvements socialistes émergent dans les interstices de ce paysage politique. La montée des inégalités, accentuée par les politiques de l’ASEA, et les crises environnementales forcent certains citoyens à envisager des alternatives radicales. Ces mouvements autonomistes prônent des modèles d’entraide et de coopération communautaire, souvent inspirés par le modèle anarcho-communiste du Grand Kah, qui a intégré la République Populaire d’Aleucie et propose un système de gestion locale et d’auto-organisation.

Ces courants font cependant face à des défis importants. La forte emprise de l’ASEA sur les politiques économiques limite considérablement la capacité des gouvernements nationaux à instaurer des mesures de justice sociale. La crainte de représailles économiques dissuade les dirigeants de s’engager dans des réformes radicales. De plus, la méfiance historique envers le communisme et les idéologies collectivistes complique la tâche des militants.

Cependant, des événements récents – crises économiques, problèmes d’accès au logement, discriminations structurelles – montrent les failles du modèle libéral, et génèrent une désillusion croissante parmi les jeunes et les travailleurs précaires. Ces groupes deviennent plus réceptifs aux idées communalistes : leur recherche des solutions pourraient aboutir à un renouvellement de la parole politique socialiste. Les survivances du mouvement ouvrier et les alternatives socialistes pourraient ainsi tirer parti de cette situation pour structurer des alternatives locales et autonomes, notamment en développant des réseaux d’entraide, des coopératives, et des systèmes de solidarité intercommunautaire. En contournant les structures de l’ASEA, ces initiatives existant déjà à une échelle embryonnaire visent à proposer un modèle alternatif, plus centré sur l’humain que sur le profit.

En capitalisant sur le mécontentement croissant et en prônant des solutions concrètes aux problèmes sociaux et économiques, elle peut espérer marquer l’imaginaire politique aleucien.

À long terme, si les contradictions internes au modèle économique de l’ASEA se révèlent trop importantes, cette gauche marginalisée pourrait devenir un acteur incontournable du changement en Aleucie. Mais pour y parvenir, elle devra réussir à construire une véritable alternative, enracinée dans les réalités locales et capable de transcender les divisions sociales et idéologiques du continent.
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Opale

Tension avec Westalia

Westalia, cette nation fasciste viens d'ouvertement menacé la république. Cela est inacceptable, le gouvernement à alors décidé d'enfermé l'ambassadeur Westalien en attente d'excuse de leur par. "nous nous laisserons pas faure" à dit le desormé président de la république d'Osno, le générale Seleno. Il à également dit que "si la présence d'un seul navire Westalien dans les eaux de la république se remarque il seras immédiatement coulé et de lourde représailles serons alors effectué ". La république à également confisqué les terres détenus par les immigrés Westaliens afin de les donnés aux Osnien, sa à était la même chose pour les logement et les biens privées.
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*Secret d'état*
Il est donc interdit de reprendre le document en RP

De : ***
A : LU0001


*Toute diffusion de ce document à un individu non autorisé sans accord de déclassification sera passible de la peine de mort.*


(Contexte: La Fédération centrale démocratique d'Antegrad, après que la grande République de Westalia a récupéré de nombreuses informations sur John Aklent, disparu il y a plus d'un mois, a décidé de passer commande à la société SMI pour créer un réseau d'infiltration vers la grande République. Des agents d'origine aleucienne ont alors été envoyés, avec pour objectif de détruire le plus de preuves possible.)

Agents envoyé: Au total, quatre agents ont été envoyés : trois femmes et un homme. L'homme, nommé Jack Karim, prendra le nom de Jack Camala. Annah Dahal deviendra Anna Beatty, Julie Sanara sera désormais Julie Climford, et Clara Isdam prendra le nom de Clair Climford.

Ils ne communiquent pas directement avec la Fédération, mais passent par des réseaux clandestins pour envoyer les rapports en toute discrétion. Les agents envoyés utilisent des noms de code dans leurs rapports afin de ne pas être identifiés en cas d'interception, bien que cela soit presque impossible.

Nom de code:
Le nom de code est basé sur le nom de la mission, la mission Lune.
-Jack Camala: LU0001
-Anna Beatty: LU0010
-Julie Climford: LU0100
-Clair Climford: LU1000

Message: La mission Lune est annulée. Nous n'avons plus aucun intérêt à réaliser cette mission. Je vous demande de rentrer dans la nation afin de rédiger un rapport complet des événements. De plus, des espions, probablement westaliens, viennent d'être découverts sur le sol de la fédération. Prenez le premier avion en direction de Yorkshing, puis un autre vers la Côte d'Assad avant de rentrer au pays. Si vous êtes repérés, utilisez l'une des pastilles placées dans la coque de votre téléphone. Fin des instructions.

Rapport écrit par ***.
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