08/02/2018
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Activités étrangères en Bergrun

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Activités étrangères à Bergrun

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants à Bergrun. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Bergrun, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Les moines et le pèlerin



La route jusqu'à l'endroit du repos de Don Feruccio était escarpée. "L’ambassadeur délégué de Velsna pour la République monastique de Bergrun" avait été escorté jusqu'au plus important des monastères de ces "vieux garçons" dont les bâtissent gardaient le sommet des collines et des montagnes de la région depuis des siècles. La voiture qu'on lui avait allouée était aussi simple et utilitaire que le train de vie de ces ermites. Feruccio, lui qui était habitué aux lumières de la ville et de la civilisation, se retrouvait quelque peu contre sa volonté dans cet endroit qui ne lui était pas vraiment chaleureux.

La présentation avec le prieur du Monastère fut des plus concises, une froide politesse et quelques maladresses de langage de sa part, mais Don Feruccio ne pensait pas avoir commis trop de bourdes. On commença l'échange en détaillant auprès de l'ambassadeur délégué l'élément le plus important de l'existence de ces moines: un emploi du temps extrêmement stricte, et il convenait de ne pas déranger les frères dans leurs activités. Le prieur et l'abbé allaient être pour Feruccio, les deux êtres humains avec qui ce velsnien allait devoir échanger ce prochains mois. Cette affectation ressemblait à une punition, plus encore lorsque Ferruccio découvrit à quoi ressemblait sa couche. Une simple chambre dans une cellule commune à tous les moines, avec toutefois quelques conforts associés au statut de l’ambassadeur. Le lit était rigide, le matelas était dur, et l'isolation était ce qu'elle était. Ferrucio réfléchit dans le creux de son lit, la nui: pourquoi ne pas repartir et prétexter une maladie auprès de l’ambassadeur des pays gris ? L'homme finit par se retourner dans son lit et abandonner cette idée, malgré un certain temps de réflexion.


Le réveil était à 4h du matin, l'heure de la prière des mâtines: les laudes. Bien entendu, Feruccio n'était pas obligé d'y assister, mais voulut faire acte de bonne foi auprès des vieux garçons. Le repas se fait en silence, sous les commentaires que le prieur fait de la règle du monastère. Ferruccio regarde autour de lui: outre les assiettes de collations des plus simples qui ferait rechigner un cheval à leur vue, on y mange une sorte de bouillon de céréales où des grumeaux paraissent s'être noyés et flottant tels des cadavres dans le grand canal de Velsna. Le pain qui l'accompagne, toutefois, est fort bon, et l’ambassadeur délégué a cru comprendre qu'on le leur livrait depuis les villes sous administration des monastères de Bergrun. Mais le plus frappant dans cette scène spartiate était la boisson qui accompagnait tout cela: une liqueur aux saveurs étranges, fortement alcoolisée, qui faisait penser au velsnien qu'il s'agissait d'une manière d'oublier l'endroit où l'on se trouvait. La Pflanzenlikor, qu'on l'appelait. L'émissaire ignorait quel était le degré d'alcool de cette chose, mais elle était imbuvable pour un velsnien qui avait l'habitude des vins coupés à l'eau.

Toute la journée, l'ambassadeur a été bien incapable de réussir à avoir une conversation avec l’abbé ou le prieur, ceux-ci prétextant leurs devoirs monastiques. En effet, la lecture des règles des matines fut suivie de la messe de 9h, puis la messe de 9h fut suivie de séances de travaux auxquelles les moines se consacraient afin d’entretenir l’établissement : jardinage du cloître, écriture d’ouvrages et débats théologiques. Puis il y eu une autre prière, celle des nonnes. Toujours l’abbé semblait éviter à tout prix d’entamer le dialogue avec le velsnien, car celui-ci avait ses raisons d’être venu à lui. Il s’agissait de le rassurer quant à la venue de ses compatriotes dans la région, et de lui assurer sa bonne volonté…mais les moines étaient plus entêtés qu’il ne l’aurait pensée. Peine perdue, car après les nonnes, il y eu de nouveau du travail, puis le travail fuut suivi par une nouvelle prière, celle des vêpres.
A 19h, enfin, l’emploi du temps des moines évoquait un « temps libre » d’à peine une heure. C’était l’aubaine, sans quoi il faudrait attendre encore une journée entière avant d’espérer de nouveau parler à l’abbé ou au prieur. Ainsi, le velsnien se présenta à lui devant son bureau, en exprimant toutes ses salutations au nom du gouvernement velsnien, lui apportant un cadeau siplomatique, une série d’ouvrages enluminés dont il ignora quelle fut la réaction de l’abbé tant celui-ci semblait cacher celle-ci. L’abbé se méfiait de lui, encore et toujours, était-ce parce qu’il était un étranger ? Il n’y avait pas que cela. Les moines se méfiaient des velsniens d’une façon plus générale. L’irruption soudaine sur la scène régionale de la part des gens des canaux passait mal, mais cela, Feruccio ne pouvait rien y changer, et continuer d’accomplir sa tâche malgré cette difficulté supplémentaire. Il resterait ici aussi longtemps que nécessaire afin de s’assurer de la bienveillance de ces acteurs politiques, qui bien que porteurs d’une autorité symbolique, paraissaient être considérés par les autres krestchènes.

Pourquoi donc les velsniens tenaient tant à s’en assurer les bonnes grâces ? Même Ferruccio semblait incertain à ce propos. Il n’était qu’un ambassadeur délégué, aussi, le secret n’appartenait qu’à supérieur siégeant en Hotsaline, quelques sénateurs et à DiGrassi lui-même. La connaissance de telles choses n’était pas le travail de ce pauvre Feruccio qui n’était que le vaisseau d’une volonté plus puissante que lui. Les prochains mois allaient être décisifs pour sa carrière, et c’est tout ce qui lui importait.



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le patriote

03/11/2016

Bergrun, une politique écologique décidé autour d’un tonneau de bière

Dernièrement, le petit État de la confédération de Kresetchnie répondant au nom de Bergrun s’est fait connaître pour sa politique “écologique”, critiquant par la même occasion celle menée par Rasken, la qualifiant de polluante avec un vernis d’écologie. Si effectivement Rasken est un pays ayant de vastes émissions de CO2, cela à cause de son vaste complexe industriel, il est curieux de constater qu’un pays dont la seule production significative est l’alcool critique un pays comme Rasken essayant de conserver les acquis de la révolution industrielle tout en les rendant plus vertueux. Car à ce compte-là, si la politique menée par Rasken n’a qu’un vernis d’écologie, celle menée par Bergrun ne s’est même pas embêtée à ouvrir le pot de vernis.
Bergrun accuse la politique menée par notre pays de n’être qu’une couche de vernis. Mais qu’est donc véritablement reproché à Rasken sur le plan écologique ?

Premièrement, il y a le fait que notre pays se soit lancé dans ce que l’on appelle la CSC pour Capture et Séquestration de Carbone. Cette technologie consiste, dans les grandes lignes, à capturer les émissions de CO2 lors de l’émission sur des sites polluants, avec en priorité l’industrie et l’énergie. Et cette technologie, Rasken mise beaucoup dessus, c’est d’ailleurs pour ça que le pays est à la pointe dans le domaine. Ce que reproche Bergrun, ce n’est pas le fait de séquestrer le CO2, mais que cela permettra de continuer à brûler toujours plus d’énergie fossile tout en pouvant dire que l’on est respectueux de l’environnement. Sauf que ce que semblent oublier ou ne pas comprendre les “journalistes” de Bergrun, c’est que, contrairement à ce qu’ils affirment et comme nous l’avons mentionné plus haut, la CSC ne sera pas à destination des voitures mais bien de l’industrie et de l’énergie, car il est impossible de mettre en place cette technologie sur des voitures. Or, dans le cas de l’industrie, il y a des fois où il n’existe pas de méthode pour réduire les émissions. On pense notamment au ciment, dont la fabrication repose sur une réaction chimique qui libère de grandes quantités de CO2. Il y a également l’acier, un pilier de notre industrie, qui libère de grandes quantités de CO2, mais, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, l’acier raskenois est parmi les moins polluants de la planète grâce à l’utilisation de procédés au gaz naturel.

En réalité, nombre de procédés industriels libèrent de grandes quantités de CO2 et, souvent, ceux-ci ne disposent pas d’alternative viable ou du moins pas mature à l’heure actuelle, mais cela ne doit pas être compréhensible pour un pays désindustrialisé comme Bergrun. Capter les émissions est donc une solution pour réduire les émissions tout de suite sans devoir attendre l’arrivée de nouvelles technologies/procédés.

Deuxièmement, le petit État de l’est reproche à nos marques automobiles, avec Steiner en tête, de vouloir optimiser les moteurs. Pour eux, un moteur optimisé veut dire un moteur plus gros, car s’il consomme moins de base, on peut lui faire développer plus de puissance. De même, si le moteur consomme moins, alors les usagers voudront parcourir plus de distance, car moins de consommation égale plus de distance parcourable avec la même somme d’argent. Cependant, ce que semble oublier le club des alcooliques anonymes bergrosish, c’est qu’une petite citadine faite pour amener les enfants à l’école n’a pas besoin de faire 500 chevaux. De même, sur la question de l’allongement des trajets, cela ne prend aucunement en compte la réalité raskenoise qui, de par ses prix de l’essence/gasoil très bas, fait que le budget carburant ne fait même pas partie du top 5 voire 10 pour un ménage. De manière générale, moins de 30 Sleks (60 euros) sont dépensés chaque mois dans un ménage de 4 personnes.

Mais au-delà de ça, c’est la mentalité bergrosish qu’il faut questionner. Refuser l’innovation et l’amélioration des technologies actuelles, c’est la marque de fabrique des peuples qui restent coincés dans le passé… comme l’Altrecht par exemple, quoique eux seraient sans doute pour les innovations technologiques.

En parlant de rester coincé dans le passé, parlons maintenant de la politique “écologique” menée par les moines dont la quantité d’alcool dépasse celle du sang dans leurs veines. Ceux-ci se vantent du développement et du déploiement progressif de biocarburants dans leurs voitures afin de réduire leurs émissions de CO2. C’est formidable, vous ne trouvez pas ? C’est effectivement le cas, du moins en apparence, car n’importe quelle personne avec un minimum de connaissances du milieu mécanique vous affirmera l’inverse. Bergrun, dans sa longue tradition “écologique”, recycle/répare ses voitures plutôt que d’en acheter de nouvelles, ce qui fait que la majorité des voitures bergrosish ont plus de cinquante ans. C’est une bonne nouvelle, me diriez-vous, le recyclage c’est bien et vous auriez raison de me dire ça. Seulement, en 50 ans, les technologies ont évolué, passant de la fonctionnelle mais inefficace carburation à la très efficace injection. Cette réalité fait que les moteurs des véhicules bergrosish ont un rendement très faible, autour de 15 %, là où une voiture moderne tourne autour de 35 % pour l’essence et 41 % pour le diesel, voire 51 % pour le moteur diesel 6 temps de première génération de Steiner. Cela fait que, sur 2 voitures similaires, celle de Steiner, avec l’implantation de ses innovations, consommera près de 3,4 fois moins sur un même trajet. En fait non, le moteur bergrosish ne va pas juste consommer 3,4 fois plus, cela serait le cas si on utilisait le même carburant. Or Bergrun veut se diriger vers des moteurs à l’éthanol, le problème étant que ce carburant contient moins d’énergie que l’essence à volume équivalent. En vérité, c’est plus de 5 fois plus (5,4) de carburant qui sera consommé à trajet équivalent.

Mais le pire, ce n’est pas cela, mais l’écologie, la sainte écologie tant adorée par les bergrosish. Les voitures bergrosish vont consommer 5 fois plus de carburant et donc libérer plus de polluants, et même si l’éthanol est un carburant plus propre que l’essence, l’utilisation de carburateurs va décupler les émissions de NOx, monoxyde de carbone et hydrocarbures imbrûlés. En effet, l’utilisation de carburateurs fait que l’on ne contrôle pas aussi bien la combustion que dans un moteur à injection, ce qui oblige à avoir un mélange plus riche que nécessaire pour s’assurer que la combustion se fasse. De même, contrairement à l’injection, on ne peut pas moduler l’arrivée de carburant en fonction des informations que l’on obtient dans les gaz d’échappement comme on le ferait avec les sondes lambda sur un moteur moderne. Ainsi, même en partant de la pire situation possible pour un moteur moderne (sans 6 temps Steiner) et la meilleure situation pour le moteur bergrosish, les émissions de monoxyde de carbone seraient 3,75 fois plus élevées, les hydrocarbures imbrûlés 3 fois et le NOx 2 fois, et cela serait à multiplier avec la consommation bien plus élevée du moteur bergrosish. En comparaison, le moteur 6 temps de Steiner réduit les émissions de polluants à presque zéro.

Pour conclure, là où les Raskenois innovent avec de nouvelles technologies afin de réduire la pollution, les bergrosish, eux, de leur côté, tentent d’innover avec des carburants plus propres tout en restant coincés dans le passé avec des technologies dépassées, polluantes et inefficaces. À ce compte-là, c’est plutôt la politique bergrosish qui utilise une couche de vernis “d’écologie” pour consommer toujours plus de carburant et polluer toujours plus.
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Réponse du capitaine Fiongue à l'interpellation de l'Armada bergrosiche


La radio toussote. La nuit est claire et froide, mais le sang chaud du vicomte de Fiongue bat dans ses veines.

Allo Poisson-chat, ici Big Bertha, ici Big Bertha. Naviguons en eaux libres. Vous venez d'où comme ça ? Pas de Krezetchenille non non. Veuillez décliner votre mandat. Ici pêche au crabe et ensemencement des eaux. Pacifique mais attention attention. Je représente la tradition navale messaliote cela vous dit peut être quelque chose. J'ai à mon bord les instruments de ma souveraineté. Veuillez vous préparer à abordage de ma part en cas de besoin. Sommes en mission pour quelque chose de plus grand. Vous êtes la marine bergrosiche ? Ne vous interposez pas entre adversaire et nous. Grand risque pour vous, grand risque. Pas d'interposition. Patrouillons en mer blanche pour la sécurité. Sécurité souveraineté également. Sommes patriotes eurysiens. Patriote de race. Blancs de toutes les races unissez-vous. Unissez-vous à moi. Unissons-nous. Unissons-nous vite. Préparez vous à abordage. Terminé.
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La situation dégénère en Mer Blanche !


— Belle-Rose ? Qué Belle-Rose ?

Le capitaine Fiongues s'empare désormais d'un haut-parleur, étant arrivé à hauteur de l'Armada bergroziche. Les paroles péremptoires de son mégaphone résonnent dans la nuit glaciale.

— Armada Bergroziche, nous venons en paix ! Je -

Une rafale tirée par l'Armada bergroziche fait fuser des projectiles très près de Big Bertha, manquant de peu de créer des avaries mineures sur le navire. Les détonations furieuses qui fracassent le silence de la mer nocturne, les flammes subites gueulées par le prunier, frappent comme une enclume la conscience du vicomte de Fiongues.

Il réfléchit à toute allure, et son coeur et ses intestins se mettent à parler, diffusant de curieuses mélodies dans la chanson inquiète qui emplit son cerveau. Mort ? Boumboum ? Grandeur patriotique ? Ses mains et ses jambes tremblent et il s'entend faire prout. Contrairement aux forces krestechiennes, il ne fait pas caca cependant, car c'est déjà fait. Honoré du prix nobel de l'humour et du courage martial, il se redresse alors, empoigne son haut-parleur et sa voix d'airain se propulse comme une flèche d'Icare en direction des étoiles.


— Assassins !

Son cri de détresse est plus solitaire et poignant que celui d'Albert Camus décrivant la mélancolie de l'Algérie française.

— Nous sommes en eaux internationales ! Je suis un citoyen messaliote ! Nous sommes frères et soeurs de l'Humanité dorée d'Hyperborée ! N'avez-vous pas honte de votre vilenie ? Je vous le dis, mes frères : l'heure est venue de faire s'écrouler les géants aveugles ! L'heure est à une nouvelle aube !

Il se déploie à l'extérieur de la cabine. Le froid saisit ses épaules et ses flancs malgré la polaire légère qu'il porte. La coquille de noix bergroziche qui se prend pour un destroyeur lance-missiles braque un projecteur sur sa tête anguleuse savamment salée d'une barbe de quelques jours.

— Tel Pythéas rompant les glaces du nord à la recherche du passage vers les îles du matin,
Je suis dans ces eaux lointaines un étranger.
Bien loin de ma cité,
Par les vagues et l'aventure de mes proches éloigné,
Je vogue ma barque dans vos eaux claires
Pour y pêcher le crabe des neiges.
J'y suis l'ultime représentant de ma race
Celle des marins, des aventuriers
Des explorateurs, des savants, des philosophes
De ceux qui par l'aube aux doigts de rose,
Par les pierres majestueuses du Parthénon,
Ont fondé la gloire de notre race
Je suis votre frère, mes frères
Mes soeurs en Hellénie.
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Conférence de Presse du 3 octobre 2017 du Royaume de Teyla
Pierre Lore - Ministre des Affaires Étrangères.

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Teylais, Teylaises, Chers journalistes venus en ces lieux,

Je souhaite m'adresser au nom de la nation teylaise et du Gouvernement de Sa Majesté, avec l'accord entier d'Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté et de Sa Majesté Catherine III, afin de clarifier les intentions du Royaume de Teyla, répondre aux accusations gravissimes de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses alliés et dire la totale fermeté de la nation entière envers la Fédération des Peuples d'Estalie et de l'Illirée suite à la prise d'otage de citoyens teylais et/ou de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Bien que certains discours, venus des adversaires, cherchent à faire dire au Royaume de Teyla qu'il s'est engagé dans le conflit en Eurysie Centrale à des fins d'impérialisme, le Gouvernement de Sa Majesté souhaite mettre fin immédiatement à ce discours qui ne se repose sur aucune réalité, outre une volonté mensongère à des fins de propagande. La participation du Royaume de Teyla à la défense de la Confédération de Kresetchnie est la concrétisation de notre engagement indéfectible envers nos alliés et le respect de nos traités défensifs. L'honneur quant au fait de respecter les traités ratifiés par le Royaume de Teyla est le pilier de la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla, quel que soit le contexte, respectera ses traités, quelle que soit la nature de la menace. Toutefois, le Royaume de Teyla ne pourra participer à la défense d'une nation qui a agressé impunément une nation ou toute autre entité sans raison légitime.

Le Royaume de Teyla a eu des discussions formelles avec ses partenaires de la République d'Hotsaline, avant les premières frappes à l'encontre de l'Altrech, et nous avons notifié aux autorités de la République d'Hotsaline notre position, tendant plutôt à décourager des initiatives qui pourraient déstabiliser la région sans garantie de résolution durable. Le Royaume de Teyla a accepté l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie et la République d'Hotsaline face à la non-proportionnalité de la réponse des nations engagées dans des combats en ce moment même contre le Royaume de Teyla et la République d'Hotsaline. Nous tenons à rappeler que jusqu'au dernier moment nous avons tenté de prendre contact avec la Fédération des Peuples d'Estalie, ne laissant aucun doute quant aux réels objectifs des nations communalistes.

Nous avons recherché jusqu'aux derniers instants la paix et nous la recherchons toujours. Je peux confirmer et affirmer devant la presse nationale et internationale réunie en ce lieu symbolique, là où fut signé le traité de paix mettant fin à la guerre civile teylaise et déployant un espoir dans la nation teylaise avec la Déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme. Nous faisons toujours cet appel aux acteurs du conflit afin que cessent dans les plus brefs délais les hostilités. La continuité des hostilités n'est bénéfique pour aucune des nations d'Eurysie centrale.

Toutefois, le Royaume de Teyla observe des actes et des déclarations inacceptables qui démontrent que des nations telles que la Fédération des Peuples d'Estalie ne se prononcent pas en faveur d'un cessez-le-feu général et dans les plus brefs délais. Nous condamnons la prise d'otage de citoyens teylais et des membres de l'Organisation des Nations Démocratique en Illirée, mais nous ne procéderons pas plus, afin d'éviter de mettre en péril les échanges diplomatiques qui ont lieu en cours. Le Royaume de Teyla tient à remercier l'ensemble des acteurs diplomatiques qui font tout pour obtenir la fin d'une situation inacceptable en Illirée. Le Royaume de Teyla observe, avec étonnement et écœurement, la prise en otage de diplomates teylais sur le sol estalienne, une violation flagrante et intolérable de la bienséance diplomatique. Ces actions, perpétrées contre des représentants de notre nation qui jouissent d'une immunité diplomatique, sont non seulement inacceptables, mais elles compromettent gravement toute possibilité de désescalade et de dialogue constructif.

Le Gouvernement de Sa Majesté, à travers ma voix, exige la libération immédiate et inconditionnelle des diplomates teylais retenus en otage par la Fédération des Peuples Estaliens. Le Gouvernement de Sa Majesté rappelle que le Royaume de Teyla n'a jamais transigé avec la bienséance diplomatique et qu'il a toujours respecté ce qu'il croit être, non pas une bienséance, mais des droits. Le droit à la liberté en territoire étranger, afin de permettre l'exercice serein et indépendant des missions diplomatiques essentielles à la communication entre nations, et à la prévention des conflits. Cette action, rompant toute confiance entre le Royaume de Teyla et la Fédération des Peuples Estaliens, est réalisée dans l'unique but d'enterrer, de la part des autorités estalienne, tous espoirs de paix et de cessez-le-feu.

Nous appelons tous les acteurs, y compris la Grande République de Velsna, qui s'est proposée en tant que médiateur, à refuser le refus de la paix et du dialogue par la Fédération des Peuples d'Estalie. Il est impératif que la communauté internationale s'unisse pour condamner des actions qui ne font que rompre la confiance nécessaire à la diplomatie entre des nations et des acteurs. En agissant ainsi, la Fédération des Peuples d'Estalie non seulement isole ses propres actions, mais elle sape également les fondements de la coopération internationale et de la résolution pacifique des différends. Tous les acteurs doivent exiger les conditions nécessaires à la désescalade et la Fédération des Peuples d'Estalie ne doit pas échapper à cela, sous peine que la neutralité nécessaire à toute médiation sera considérée comme "non acquise" par le Royaume de Teyla.

En l'absence de signaux clairs et d'actions concrètes de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie pour désamorcer cette crise, le Gouvernement de Sa Majesté se verra contraint de réévaluer les modalités de sa participation à toute initiative diplomatique. Nous ne saurions cautionner une approche qui ignore délibérément la dignité humaine.

Certains dénoncent "l'impérialisme" teylais. Ce ne sont que des fabulations pour complaire à une propagande d'État. En outre, le Royaume de Teyla n'est pas la nation qui a envahi, sans raison légitime, la Kartlévie. L'imposition d'un changement de régime par les armes n'est pas dans la nature des Teylais ni dans celle de nos partenaires. Notre présence au sein de la Confédération de Kresetchnie est strictement défensive et parfaitement consentie par les autorités de la Confédération et de ses peuples, et de ses nations. Le Royaume de Teyla n'envisage pas sa présence autrement et il en sera toujours ainsi.

Le Gouvernement de Sa Majesté s'inquiète quant aux réels objectifs de la Fédération des Peuples, qui n'est pour l'instant pas suivie par les autres alliés de cette nation, dans le conflit. En outre, demander un changement de régime en Hotsaline relève ici d'une demande purement illégitime et visant à étendre l'idéologie "Anarchiste" au pouvoir au sein de la Fédération des Peuples et tend à démontrer que la Fédération des Peuples d'Estalie a des buts d'expansion aux dépens de la souveraineté et de l'indépendance de la République d'Hotsaline. Cet objectif poursuivi par la Fédération des Peuples d'Estalie n'est pas un objectif qui est tolérable et le Royaume de Teyla réaffirme sa pleine et entière volonté de défendre la Confédération de Kresetchnie.

- Jean-Paul Plu, journaliste pour la Chaîne Nationale Avourgeoise (CNA), chaîne de télévision d'actualité de l'Avène : Croyez-vous en la résolution du conflit par la diplomatie et la désescalade ? Pensez-vous qu'il soit possible que le conflit dégénère ? L'Avène doit-elle craindre des frappes de la part du Liberalintern, ou d'essuyer des dommages collatéraux ?

- Ça fait beaucoup de questions, mais je vais répondre à chacune des questions que vous avez posées. Tout d'abord, concernant l'Avène et des craintes de frappes sur son territoire. Je crois que les nations communalistes et l'Illirée engagées dans le conflit, toutes belliqueuses soient-elles, ne veulent pas engager des frappes contre des nations de la Confédération qui n'engagent aucune force militaire. Quoi qu'il arrive, au regard de ses traités avec la Confédération de Kresetchnie, le Royaume de Teyla participera à la défense de l'Avène. Nous serons intransigeants envers toute attaque contre des membres de la Confédération comme nous l'avons été lors de l'attaque ayant eu lieu en Hotsaline. Si le conflit dégénère, cela ne sera aucunement dû à une action du Royaume de Teyla ou de l'Hotsaline. Nos deux nations sont très claires sur cela. Nous ne ferons rien qui puisse escalader le conflit et nous proposerons toujours l'apaisement.

Comme je l'ai dit, précédemment, nous ne voyons pas le même comportement au sein de la Fédération des Peuples d'Estalie alors nous ne pouvons vous garantir que le conflit n'escaladera pas. Il faut dorénavant poser la question à des officiels estaliens pour que vous ayez une réponse. Le Gouvernement de Sa Majesté souhaite-t-il une résolution du conflit par la paix ? Nous le disons à tous ici et y compris à la Grande République de Velsna, nous pourrons nous asseoir à la table dès demain, voire dès aujourd'hui, dès lors que des garanties concernant la sécurité des citoyens et diplomates teylais seront données. Nous serons très clairs dans nos communications avec la Grande République de Velsna à ce sujet. Comment pouvons-nous prétendre que les résultats d'une médiation soient suivis par l'entièreté des parties quand l'une des parties est mise sous pression à travers des prises d'otages ? Ceux qui prétendent le contraire mentent éhontément à leurs populations.


- Agatha Belmon, journaliste pour la chaîne de télévision westalienne WNN, spécialisée dans l'information en continue : Avec sa participation dans ce conflit, le gouvernement teylais a-t-il des inquiétudes concernant son image à l'internationale ? Notamment son image au sein de la Grande République de Westalia ? Le 17 juin, sur Notizia TV, Simeon Belagri a qualifié l'Hotsaline de "franc-tireur aux tendances fascisantes" et a appelé Teyla à "faire un bon ménage dans ses relations problématiques", avant qu'un communiqué ne vienne rapidement corriger le franc parler du chef de l'Etat. Souhaitez-vous commenter cette séquence virale en Westalia ? De par sa participation dans ce conflit, est-ce que la crédibilité de Teyla, en tant que médiateur dans la crise aleucienne, peut-elle être menacée ? Tout particulièrement dans un contexte où la scène politique westalienne semble se montrer critique envers Teyla, dont l'opposition de droite libérale, favorite pour les élections de septembre. Est-ce que Teyla souhaite s'exprimer sur la mort d'un westalien en Mährenie, à la suite d'un bombardement hostalo-teylais sur un aéroport civil ? Le gouvernement a-t-il prévu de s'excuser auprès des victimes et familles de victimes ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté suit de très près l'image internationale du Royaume de Teyla. Vous dire l'inverse serait un mensonge à bien des égards. Nous constatons une baisse de notre image dans les pays communalistes et dans des pays comme l'Empire Raskenois. Mais quant aux premiers, cela relève d'une propagande d'État, pour le second, ce n'est guère surprenant étant donné que le Gouvernement de Sa Majesté, mené par Angel Rojas, s'est toujours opposé à la politique impérialiste et d'occupation des territoires légitimes de la Confédération par l'Empire Raskenois. L'actuelle évolution de notre image n'est que la suite logique de cette opposition qui était légitime et même le sens et l'honneur de l'histoire.

Concernant la Grande République de Westalia, la situation est différente. Nous avons toujours entretenu d'excellentes relations avec la Westalia, et nous comprenons que le contexte politique actuel puisse créer des tensions. Nous respectons la liberté d'expression de tous les acteurs politiques, y compris celle de Monsieur Belagri, et nous prenons note de ses déclarations. En outre, je tiens à rappeler que l'Hotsaline n'est pas un régime fasciste. J'en veux pour preuve que l'actuel régime politique est celui d'un régime parlementaire avec des élections totalement libres et la sincérité du scrutin n'est pas à remettre en cause. La présidence, qui fait tant parler, est pour rappel tournante. Chaque année, la présidence change de main et de personne. Une preuve de plus qui démontre que le régime n'est pas un régime fasciste à bien des égards, mais une démocratie libérale.

Le Gouvernement de Sa Majesté ne voit pas en quoi sa participation à la défense d'une nation souveraine, indépendante et faisant face à une attaque disproportionnée le délégitime concernant l'affaire stérusienne. Toutefois, ce n'est pas au Royaume de Teyla d'émettre un avis, mais bien aux nations et aux acteurs participant de leur plein gré à la médiation exercée par le Royaume de Teyla. Quoi qu'il arrive, Madame Belmon, le Royaume de Teyla respectera la décision de toutes ces entités. Si les parties font toujours confiance au Royaume de Teyla, nous sommes toujours déterminés à poursuivre nos efforts pour trouver une solution durable à la crise aléucienne.

Enfin, je tiens à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles des victimes du bombardement en Mährenie. Nous regrettons profondément la mort de ce citoyen westalien. Le Royaume de Teyla n'a visé aucune infrastructure civile et a visé des structures spécifiquement militaires. Nous devons contacter la famille de la victime, mais le Gouvernement de Sa Majesté envisage de prendre en charge les funérailles de la victime westalienne. Nous n'engagerons pas cette initiative sans en parler à la famille et si la famille de la victime souhaite rencontrer le Gouvernement de Sa Majesté ou Sa Majesté, nous l'accepterons.


- Afsa Jellal pour Al-Urwâ al-Wûthqâ (Azur) : Pourquoi avoir visé des aéroports civils comme en Mährenie ?

- Le Royaume de Teyla n'a visé aucune structure civile. Le ministère des Armées et de la Défense nationale fournira les preuves publiquement très prochainement à l'ensemble des rédactions journalistiques mondiales. Bien évidemment, le Royaume de Teyla est ouvert à ce qu'une enquête soit conduite au niveau international pour montrer que le Royaume de Teyla continue sa politique de ne viser aucun civil. À ce titre, la frappe de missiles, contrairement à ce que disent les autorités estalienne, est proportionnelle en puissance face aux nombreux avions de la coalition des communalistes et des opportunistes. Ces frappes visent à l'arrêt des échanges de tirs aériens afin que le conflit s'arrête immédiatement et n'escalade pas. En détruisant les infrastructures comme les aéroports, nous avons pour objectif que les avions restent cloués au sol pour une période importante, ce qui permettra des discussions sereines. Le Royaume de Teyla le redit, n'a visé uniquement que des infrastructures militaires et continuera autant que nécessaire, si les combats ne cessent. Mais comme le démontrent les actions de la Fédération des Peuples d'Estalie (otages, etc.), le pays et ses autorités souhaitent tout faire pour maintenir la conduite de la guerre. Ce que nous ne souhaitons pas bien évidemment car nous pensons que la paix et la stabilité sont une nécessité.

- Bertrano de Aùs pour Messalie Matin : quels sont les objectifs et les conditions de Teyla dans cette guerre ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté est ouvert à la négociation et à la paix. Pour cela, on ne peut pas fixer d'objectifs comme le fait la Fédération des Peuples d'Estalie ou encore des conditions. En fixer revient à contraindre les chances de réussite de réunir les conditions nécessaires à un cessez-le-feu général suivi d'une médiation. Nous réaffirmons cependant que l'unique condition émise par le Royaume de Teyla pour que des négociations démarrent avec la présence du Royaume de Teyla est la mise en sécurité des citoyens et diplomates teylais dans les pays qui ont attaqué la République d'Hotsaline.

- Fécôme Transiflette pour La Cloche Fêlée : Jusqu'à quand la justice teylaise fermera-t-elle les yeux sur les crimes de guerre de Teyla ?

- Quels crimes de guerre parlez-vous ? Comme le démontre le Royaume de Teyla, il vise uniquement des infrastructures militaires et ses actions défensives sont strictement réalisées dans l'esprit du traité de défense qui lie la Confédération de Kresetchnie au Royaume de Teyla. Mais toutefois, la justice est indépendante du pouvoir politique et législatif du Royaume de Teyla. C'est à elle de juger si des enquêtes doivent être ouvertes. Elle a toute l'indépendance nécessaire pour le faire.

- Quelle est la réaction teylaise concernant la déclaration officielle westalienne du 17 juin dernier ? Le Royaume s'est présenté jusqu'à présent comme un partisan de la paix et de la défense légitime dans ses discours. Quel est le programme teylais, pour les jours ou semaines à venir, afin de rétablir la paix dans la région ? Est-ce que les échanges diplomatiques avec le Liberalintern tendent vers une fin des hostilités à court terme ? Ou est-ce qu'il y a des difficultés dans le dialogue ?

- J'ai déjà répondu à la plupart des questions. Nous ne ferons aucune déclaration sur les discussions diplomatiques en cours afin de ne pas gêner le bon déroulement des discussions.
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Extrait du journal officiel Tiramen Diesam daté du 3 Mars 2017
Estrayo ur diesam pravem Tiramen Diesam dateg ur III ket Arna 2017


Un article de l'édition d'avant-hier rapportant les paroles du Premier ministre sur la situation a Carnavale a semblé provoquer la bronca du quotidien bergrosish Le Petit Moineau qui a, dans un article accusateur, dénoncer un deux poids deux mesures dans le discours du gouvernement illiréen ; en plus de piques gratuites sur une situation tiers-mondiste fantasmée de notre économie. Les journalistes du Tiramen Diesam ne pouvant se prononcer à la place de M. Veychter, nous avons pris la décision de mettre cet article sous la forme d'une interview accordée par le chef de l'Etat.

Question : "Que répondez-vous aux accusations d'hypocrisie portée par Le Petit Moineau à l'encontre de votre politique ?"

Réponse : "C'est en effet une question grave qui se pose le lendemain de la parution de ce pamphlet anti-liberalIntern. Je tiens tout d'abord à vous remercier pour cette interview que votre rédaction m'a proposé ; en Illirée, les dirigeants rendent des comptes à leurs concitoyens. Je crois qu'ils sont aujourd'hui trop nombreux à oublier la responsabilité échue aux responsables politiques : ils sont les serviteurs du peuple souverain ; ça, et rien d'autre. Il ne peut pas y avoir de démocratie réelle sans que les élus soient soumis à des contre-pouvoirs permanents, et la presse en fait partie.

Mais maintenant je vais commencer ma réponse par le commencement ; parce qu'il se trouve que j'ai lu cet article ; ou devrais-je dire ce torchon. Oui, de ces quelques minutes que j'ai investi dans cette lecture, je n'en ai tiré que les propos extravagants et polémiques d'un journalisme d'opinion assumé. Quand l'on nous accuse de faire plus pour Carnavale que pour les victimes d'Estham, je répond franchement que ce n'est pas une problématique de moyens aloués, et encore moins d'un simple manque d'intérêt pour la chose. Ce qui nous pousse aujourd'hui à soutenir les besoins humanitaires des populations civiles de Carnavale alors que nous n'avons pas fait de même pour Estham, eh bien se sont les lois de l'arithmétique. En pis des distances géographiques incomparables entre ces deux lieux, nous savions très bien que les alliés de l'Empire du Nord allaient dûment soulager les besoins en humanitaire. Mais il n'en est pas de même pour Carnavale, qui se trouve être une nation isolée — et à juste titre, ne figure-t-elle pas comme nation terroriste dans notre juridiction ? — mais ses civils ne sont pas ses dirigeants, et ils ont les mêmes droits que les deux millions de Nordiens survivants de la boucherie d'Estham.

Et pour parer aux nouveaux mensonges de l'oiseau-parleur, nous avons pleuré Estham — et nous le pleurons encore. C'est la lourde conscience de ces deux millions de phantômes qui nous enjoint aujourd'hui de faire cesser ces tragédies carnavalaises. Faire de ces Hommes des martyrs est bien naturel ; mais la décence commande de ne pas leur prêter les paroles belliqueuses que l'on entend en les couloirs feutrés de Manticore ou de Norja. Il y a des instants où l'on dit que les morts écoutent, croyez-vous qu'ils écoutent ça ? Croyez-vous qu'ils regardent leurs nations s'arc-bouter contre la roue du temps, s'acharner pour faire révolutionner le cycle jusqu'à une nouvelle boucherie ? Je ne leur souhaite pas. Il y a aujourd'hui un autre terme dans cette alternative : désarmer Carnavale par la diplomatie et les inspection, comme le Kah a déjà commencer de faire dans les Marquises. Laisser penser qu'une guerre à mort serait la seule solution reflète l'intellect criminel des aristocraties onédiennes, toutes prêtes à envoyer leurs pauvres mourir aux portes de la Cité Noire.

J'en appelle aujourd'hui aux citoyens libres de l'OND : cette décision ne revient pas à quelque élite bourgeoise, mais à l'intégralité des populations impliquées. Vos dirigeants ne peuvent pas vous imposer cette guerre, vous seuls avez tout pouvoir sur votre vie. J'en appelle aujourd'hui à ce que chaque nations de l'OND impliquée dans cette affaire mette en place un référendum sur sa participation à cette guerre. Si les opinions se révèlent alors défavorables à sacrifier ses fils dans une sinecure, alors elles sauront que leurs dirigeants les ont trahi. Et alors, j'ose espérer qu'elles sauront prendre les décisions qui s'imposeront."


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