Activités étrangères en Bergrun
Posté le : 26 mars 2024 à 22:19:03
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Posté le : 06 nov. 2024 à 18:10:00
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La route jusqu'à l'endroit du repos de Don Feruccio était escarpée. "L’ambassadeur délégué de Velsna pour la République monastique de Bergrun" avait été escorté jusqu'au plus important des monastères de ces "vieux garçons" dont les bâtissent gardaient le sommet des collines et des montagnes de la région depuis des siècles. La voiture qu'on lui avait allouée était aussi simple et utilitaire que le train de vie de ces ermites. Feruccio, lui qui était habitué aux lumières de la ville et de la civilisation, se retrouvait quelque peu contre sa volonté dans cet endroit qui ne lui était pas vraiment chaleureux.
La présentation avec le prieur du Monastère fut des plus concises, une froide politesse et quelques maladresses de langage de sa part, mais Don Feruccio ne pensait pas avoir commis trop de bourdes. On commença l'échange en détaillant auprès de l'ambassadeur délégué l'élément le plus important de l'existence de ces moines: un emploi du temps extrêmement stricte, et il convenait de ne pas déranger les frères dans leurs activités. Le prieur et l'abbé allaient être pour Feruccio, les deux êtres humains avec qui ce velsnien allait devoir échanger ce prochains mois. Cette affectation ressemblait à une punition, plus encore lorsque Ferruccio découvrit à quoi ressemblait sa couche. Une simple chambre dans une cellule commune à tous les moines, avec toutefois quelques conforts associés au statut de l’ambassadeur. Le lit était rigide, le matelas était dur, et l'isolation était ce qu'elle était. Ferrucio réfléchit dans le creux de son lit, la nui: pourquoi ne pas repartir et prétexter une maladie auprès de l’ambassadeur des pays gris ? L'homme finit par se retourner dans son lit et abandonner cette idée, malgré un certain temps de réflexion.
Le réveil était à 4h du matin, l'heure de la prière des mâtines: les laudes. Bien entendu, Feruccio n'était pas obligé d'y assister, mais voulut faire acte de bonne foi auprès des vieux garçons. Le repas se fait en silence, sous les commentaires que le prieur fait de la règle du monastère. Ferruccio regarde autour de lui: outre les assiettes de collations des plus simples qui ferait rechigner un cheval à leur vue, on y mange une sorte de bouillon de céréales où des grumeaux paraissent s'être noyés et flottant tels des cadavres dans le grand canal de Velsna. Le pain qui l'accompagne, toutefois, est fort bon, et l’ambassadeur délégué a cru comprendre qu'on le leur livrait depuis les villes sous administration des monastères de Bergrun. Mais le plus frappant dans cette scène spartiate était la boisson qui accompagnait tout cela: une liqueur aux saveurs étranges, fortement alcoolisée, qui faisait penser au velsnien qu'il s'agissait d'une manière d'oublier l'endroit où l'on se trouvait. La Pflanzenlikor, qu'on l'appelait. L'émissaire ignorait quel était le degré d'alcool de cette chose, mais elle était imbuvable pour un velsnien qui avait l'habitude des vins coupés à l'eau.
Toute la journée, l'ambassadeur a été bien incapable de réussir à avoir une conversation avec l’abbé ou le prieur, ceux-ci prétextant leurs devoirs monastiques. En effet, la lecture des règles des matines fut suivie de la messe de 9h, puis la messe de 9h fut suivie de séances de travaux auxquelles les moines se consacraient afin d’entretenir l’établissement : jardinage du cloître, écriture d’ouvrages et débats théologiques. Puis il y eu une autre prière, celle des nonnes. Toujours l’abbé semblait éviter à tout prix d’entamer le dialogue avec le velsnien, car celui-ci avait ses raisons d’être venu à lui. Il s’agissait de le rassurer quant à la venue de ses compatriotes dans la région, et de lui assurer sa bonne volonté…mais les moines étaient plus entêtés qu’il ne l’aurait pensée. Peine perdue, car après les nonnes, il y eu de nouveau du travail, puis le travail fuut suivi par une nouvelle prière, celle des vêpres.
A 19h, enfin, l’emploi du temps des moines évoquait un « temps libre » d’à peine une heure. C’était l’aubaine, sans quoi il faudrait attendre encore une journée entière avant d’espérer de nouveau parler à l’abbé ou au prieur. Ainsi, le velsnien se présenta à lui devant son bureau, en exprimant toutes ses salutations au nom du gouvernement velsnien, lui apportant un cadeau siplomatique, une série d’ouvrages enluminés dont il ignora quelle fut la réaction de l’abbé tant celui-ci semblait cacher celle-ci. L’abbé se méfiait de lui, encore et toujours, était-ce parce qu’il était un étranger ? Il n’y avait pas que cela. Les moines se méfiaient des velsniens d’une façon plus générale. L’irruption soudaine sur la scène régionale de la part des gens des canaux passait mal, mais cela, Feruccio ne pouvait rien y changer, et continuer d’accomplir sa tâche malgré cette difficulté supplémentaire. Il resterait ici aussi longtemps que nécessaire afin de s’assurer de la bienveillance de ces acteurs politiques, qui bien que porteurs d’une autorité symbolique, paraissaient être considérés par les autres krestchènes.
Pourquoi donc les velsniens tenaient tant à s’en assurer les bonnes grâces ? Même Ferruccio semblait incertain à ce propos. Il n’était qu’un ambassadeur délégué, aussi, le secret n’appartenait qu’à supérieur siégeant en Hotsaline, quelques sénateurs et à DiGrassi lui-même. La connaissance de telles choses n’était pas le travail de ce pauvre Feruccio qui n’était que le vaisseau d’une volonté plus puissante que lui. Les prochains mois allaient être décisifs pour sa carrière, et c’est tout ce qui lui importait.
Posté le : 11 août 2025 à 17:15:11
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03/11/2016
Dernièrement, le petit État de la confédération de Kresetchnie répondant au nom de Bergrun s’est fait connaître pour sa politique “écologique”, critiquant par la même occasion celle menée par Rasken, la qualifiant de polluante avec un vernis d’écologie. Si effectivement Rasken est un pays ayant de vastes émissions de CO2, cela à cause de son vaste complexe industriel, il est curieux de constater qu’un pays dont la seule production significative est l’alcool critique un pays comme Rasken essayant de conserver les acquis de la révolution industrielle tout en les rendant plus vertueux. Car à ce compte-là, si la politique menée par Rasken n’a qu’un vernis d’écologie, celle menée par Bergrun ne s’est même pas embêtée à ouvrir le pot de vernis.
Bergrun accuse la politique menée par notre pays de n’être qu’une couche de vernis. Mais qu’est donc véritablement reproché à Rasken sur le plan écologique ?
Premièrement, il y a le fait que notre pays se soit lancé dans ce que l’on appelle la CSC pour Capture et Séquestration de Carbone. Cette technologie consiste, dans les grandes lignes, à capturer les émissions de CO2 lors de l’émission sur des sites polluants, avec en priorité l’industrie et l’énergie. Et cette technologie, Rasken mise beaucoup dessus, c’est d’ailleurs pour ça que le pays est à la pointe dans le domaine. Ce que reproche Bergrun, ce n’est pas le fait de séquestrer le CO2, mais que cela permettra de continuer à brûler toujours plus d’énergie fossile tout en pouvant dire que l’on est respectueux de l’environnement. Sauf que ce que semblent oublier ou ne pas comprendre les “journalistes” de Bergrun, c’est que, contrairement à ce qu’ils affirment et comme nous l’avons mentionné plus haut, la CSC ne sera pas à destination des voitures mais bien de l’industrie et de l’énergie, car il est impossible de mettre en place cette technologie sur des voitures. Or, dans le cas de l’industrie, il y a des fois où il n’existe pas de méthode pour réduire les émissions. On pense notamment au ciment, dont la fabrication repose sur une réaction chimique qui libère de grandes quantités de CO2. Il y a également l’acier, un pilier de notre industrie, qui libère de grandes quantités de CO2, mais, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, l’acier raskenois est parmi les moins polluants de la planète grâce à l’utilisation de procédés au gaz naturel.
En réalité, nombre de procédés industriels libèrent de grandes quantités de CO2 et, souvent, ceux-ci ne disposent pas d’alternative viable ou du moins pas mature à l’heure actuelle, mais cela ne doit pas être compréhensible pour un pays désindustrialisé comme Bergrun. Capter les émissions est donc une solution pour réduire les émissions tout de suite sans devoir attendre l’arrivée de nouvelles technologies/procédés.
Deuxièmement, le petit État de l’est reproche à nos marques automobiles, avec Steiner en tête, de vouloir optimiser les moteurs. Pour eux, un moteur optimisé veut dire un moteur plus gros, car s’il consomme moins de base, on peut lui faire développer plus de puissance. De même, si le moteur consomme moins, alors les usagers voudront parcourir plus de distance, car moins de consommation égale plus de distance parcourable avec la même somme d’argent. Cependant, ce que semble oublier le club des alcooliques anonymes bergrosish, c’est qu’une petite citadine faite pour amener les enfants à l’école n’a pas besoin de faire 500 chevaux. De même, sur la question de l’allongement des trajets, cela ne prend aucunement en compte la réalité raskenoise qui, de par ses prix de l’essence/gasoil très bas, fait que le budget carburant ne fait même pas partie du top 5 voire 10 pour un ménage. De manière générale, moins de 30 Sleks (60 euros) sont dépensés chaque mois dans un ménage de 4 personnes.
Mais au-delà de ça, c’est la mentalité bergrosish qu’il faut questionner. Refuser l’innovation et l’amélioration des technologies actuelles, c’est la marque de fabrique des peuples qui restent coincés dans le passé… comme l’Altrecht par exemple, quoique eux seraient sans doute pour les innovations technologiques.
En parlant de rester coincé dans le passé, parlons maintenant de la politique “écologique” menée par les moines dont la quantité d’alcool dépasse celle du sang dans leurs veines. Ceux-ci se vantent du développement et du déploiement progressif de biocarburants dans leurs voitures afin de réduire leurs émissions de CO2. C’est formidable, vous ne trouvez pas ? C’est effectivement le cas, du moins en apparence, car n’importe quelle personne avec un minimum de connaissances du milieu mécanique vous affirmera l’inverse. Bergrun, dans sa longue tradition “écologique”, recycle/répare ses voitures plutôt que d’en acheter de nouvelles, ce qui fait que la majorité des voitures bergrosish ont plus de cinquante ans. C’est une bonne nouvelle, me diriez-vous, le recyclage c’est bien et vous auriez raison de me dire ça. Seulement, en 50 ans, les technologies ont évolué, passant de la fonctionnelle mais inefficace carburation à la très efficace injection. Cette réalité fait que les moteurs des véhicules bergrosish ont un rendement très faible, autour de 15 %, là où une voiture moderne tourne autour de 35 % pour l’essence et 41 % pour le diesel, voire 51 % pour le moteur diesel 6 temps de première génération de Steiner. Cela fait que, sur 2 voitures similaires, celle de Steiner, avec l’implantation de ses innovations, consommera près de 3,4 fois moins sur un même trajet. En fait non, le moteur bergrosish ne va pas juste consommer 3,4 fois plus, cela serait le cas si on utilisait le même carburant. Or Bergrun veut se diriger vers des moteurs à l’éthanol, le problème étant que ce carburant contient moins d’énergie que l’essence à volume équivalent. En vérité, c’est plus de 5 fois plus (5,4) de carburant qui sera consommé à trajet équivalent.
Mais le pire, ce n’est pas cela, mais l’écologie, la sainte écologie tant adorée par les bergrosish. Les voitures bergrosish vont consommer 5 fois plus de carburant et donc libérer plus de polluants, et même si l’éthanol est un carburant plus propre que l’essence, l’utilisation de carburateurs va décupler les émissions de NOx, monoxyde de carbone et hydrocarbures imbrûlés. En effet, l’utilisation de carburateurs fait que l’on ne contrôle pas aussi bien la combustion que dans un moteur à injection, ce qui oblige à avoir un mélange plus riche que nécessaire pour s’assurer que la combustion se fasse. De même, contrairement à l’injection, on ne peut pas moduler l’arrivée de carburant en fonction des informations que l’on obtient dans les gaz d’échappement comme on le ferait avec les sondes lambda sur un moteur moderne. Ainsi, même en partant de la pire situation possible pour un moteur moderne (sans 6 temps Steiner) et la meilleure situation pour le moteur bergrosish, les émissions de monoxyde de carbone seraient 3,75 fois plus élevées, les hydrocarbures imbrûlés 3 fois et le NOx 2 fois, et cela serait à multiplier avec la consommation bien plus élevée du moteur bergrosish. En comparaison, le moteur 6 temps de Steiner réduit les émissions de polluants à presque zéro.
Pour conclure, là où les Raskenois innovent avec de nouvelles technologies afin de réduire la pollution, les bergrosish, eux, de leur côté, tentent d’innover avec des carburants plus propres tout en restant coincés dans le passé avec des technologies dépassées, polluantes et inefficaces. À ce compte-là, c’est plutôt la politique bergrosish qui utilise une couche de vernis “d’écologie” pour consommer toujours plus de carburant et polluer toujours plus.
