Activités étrangères au Gradenbourg
Posté le : 26 mars 2024 à 22:20:39
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Posté le : 25 août 2024 à 18:21:37
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04/06/24, Rasken:
Sur le tarmac de la base aérienne de Münchberg, on observe un certain tumulte depuis plusieurs heures. Le personnel va et vient, et on a prit soin de dégager la piste principale, pour y laisser la place à de grands avions tactiques. On y déverse en discontinu hommes et matériel pendant plusieurs heures. Les étendards de régiments célèbres de la Guerre civile velsnienne s'y succèdent: les "Promeneurs d'achosiens", les "Chevaliers de la liberté d'entreprendre", les "Les charmants artilleurs d'Umbra"...les velsniens ont emmené avec eux leur matériel importé de haute technologie certes, mais aussi leur folklore militaire et leurs doctrines pour le moins...peu orthodoxes. Il y a ainsi là des vétérans de la guerre civile et de ses tourments, le traditionnel mélange velsnien d'un noyau de soldats professionnels et de gardes civiques levés pour l'occasion sur les deniers des cités libres.
Ce jour est historique, non seulement pour l'alliance historique entre Rasken et Velsna, mais aussi pour le Sénat qui envoyait là son premier contingent à l'étranger depuis des décennies, signe de la vitalité retrouvée d'un pays en quête d'unité. Chaque régiment avait fait l'objet d'une bataille acharnée des sénateurs pour en prendre la tête. Ainsi, il y avait à Rasken neuf d'entre eux, à la tête de 9 000 hommes et femmes. Parfois professionnels, mais la plupart du temps des appelés ayant déjà effectué le service militaire obligatoire de deux ans. A la tête des compagnies se pressaient les élites notables des cités libres en quête de prestige et de "l'argent d'Apex": des avocats, des notaires, sénateurs locaux de leur contrée. Journée historique ou non, il fallait toutefois garder les pieds sur terre. Ce n'était là qu'une simple opération de défense d'objectifs répartis sur le territoire raskenois, et le Gradenbourg était un sujet habilement évité par l'état major pour le moment.
Cet état-major, parlons-en, car il y avait là des membres membres éminents de l'élite politique velsnienne, à commencer par le gagnant de la guerre civile, l'ex-triumvir redevenu Maître du Bureau de l'Arsenal et à qui le Sénat confia le rôle de "Stratège" de l'armée républicaine, Matteo DiGrassi. Avec lui, neuf sénateurs sélectionnés pour assumer les neuf commandements de régiments:
- Domenico Fiaschi (régiment de chasseurs de Strombolaine)
- Cola Badoer (régiment de chasseurs de Strombolaine)
- Duccio Abiate (régiment de la Garde velsnienne)
- Benedetto da Molin (régiment de Garde civique)
- Ormanno de Abbrixio (régiment de Garde civique)
- Bernaba Albirio (régiment de Garde civique)
- Agnolino de Abondiolis (régiment de Garde civique)
- Lisa Baldovinetti (régiment de Garde civique)
-Veroncia Calvane (régiment de génie civique)
- Anastasia Corner (régiment de génie civique)
Il ne restait plus qu'à compter sur l'égo démesuré de chacun d'entre eux qui, il est sûr, les encouragerait dans une mentalité typiquement velsnienne, à prendre des initiatives audacieuses sur le terrain dans le cadre d'une opération qui s'apparente à une démonstration de force.
Causes de l'opération:
- De loin la raison la plus évidente évoquée: l'interdépendance économique entre Rasken et Velsna. Les revers diplomatiques et politiques à répétition que Rasken connait depuis peu ont suscité une inquiétude de plus en plus grande de la part des sénateurs velsniens, dont beaucoup ont des capitaux engagés auprès d'Apex Energie. La perspective d'une guerre avec l'Hotsaline et la Mahrénie constitue une raison suffisante pour qu'un vote en faveur d'une intervention ait eu lieu au Sénat.
- Velsna souhaite ménager et rassurer Rasken au vu des concessions que la République s’apprête à faire à Fortuna sur le dossier Apex (cession possible des plateformes offshore d'Apex dans les eaux territoriales velsniennes à des entreprises fortunéennes). Ce faisant, une intervention aurait le mérite de faire montre aux partenaires raskenois d'une bonne volonté affichée. Un signal que l'alliance raskeno-velsnienne n'est pas terminée malgré ce contretemps à venir.
- Faire peser la voix de Rasken dans le cadre des négociations que cette dernière a engagé avec la Mahrénie au sujet de l'occupation raskenoise au Gredenbourg. En effet, la classe politique velsnienne craint qu'une déroute complète de Rasken dans le cadre de cette médiation ne provoque un affolement des marchés raskenois, provoquant un effet domino en bourse de Velsna.
- Les manœuvres belliqueuses de l'Hotsaline contre la Râche, si elles ne concernent pas directement Rasken, se doivent d'avoir une réponse franche de la part de cette dernière afin de ne pas paraître en situation de faiblesse dans le cadre d'éventuelles négociations. Hors, le gouvernement velsnien n'est pas pleinement convaincu de la capacité de dissuasion de son allié raskenois.
- Le gouvernement velsnien, dans un effort de réconciliation nationale après la guerre civile, est en recherche d'un sujet permettant d'afficher l'unité des anciens combattants, vainqueurs comme vaincus du conflit. La crise raskenoise constitue ainsi une aubaine pour la communication gouvernementale, et pour afficher cette union retrouvée des cités libres et de Velsna.
- Le système politique velsnien reposant sur des rivalités inter-personnelles et une quête de prestige permanent de la part des sénateurs en vue de leur réélection, ce n'est pas sans provoquer des tensions en interne, qui se doivent d'être évacuées d'une manière ou d'une autre. Une expédition militaire à l'étranger est une solution pratique afin de détourner ces égos d'autres questions importantes que le gouvernement entend se réserver.
- Dans l'imaginaire velsnien, Rasken apparaît comme une contrée lointaine et exotique de laquelle vient des mercenaires, qui depuis des siècles fournissent à la cité l'un de ses contingents les plus fameux, entièrement dédié à la protection de l'élite de cette dernière en la personne des sénateurs: la Garde raskenoise. Les liens historiques et économiques sont multiples, et ce n'est là que le rapprochement le plus caricatural que l'on pourrait faire entre Rasken et Velsna.
Objectifs stratégiques actuels de l'opération:
- Patrouilles aériennes sur le territoire raskenois (le territoire de Gradenbourg est à exclure pour le moment)
- Garnison en base de Münchberg
- Défense et garnison à proximité des sites importants propriétés d'Apex Energie
- Patrouilles et faction à la frontière du Gradenbourg (le territoire de Gradenbourg est à exclure pour le moment)
Le départ des troupes velsniennes est à prévoir lorsque la médiation entre Rasken et la Mahrénie arrivera à terme, et que le Sénat velsnien sera rassuré quant à ses placements financiers au sein d'Apex. Néanmoins, le Sénat se réserve le droit de procéder à l'envoi d'effectifs supplémentaires dans l’éventualité d'une escalade pouvant alerter les marchés boursiers velsniens.
Infanterie :
9 000 armes légères d'infanterie de niveau 10
1000 mitrailleuses lourdes de niveau 8
900 mortiers légers de niveau 6
1000 lance-roquettes de niveau 7
300 lance-missiles antichar de niveau 6
500 lance-missiles antichar de niveau 5
Transport et combat d'infanterie :
90 transports de troupe de niveau 9
100 véhicules de combat d'infanterie de niveau 9
Artillerie :
30 canons automoteurs de niveau 7
Logistique :
50 camions citernes de niveau 3
Génie :
1 pont-mobile de niveau 1
Commandement :
15 véhicules radar de niveau 10
Hélicoptères :
40 hélicoptères de transport moyen de niveau 3
25 hélicoptères polyvalents de niveau 4
Avions et transport aérien :
15 avions de chasse de niveau 4
5 transports tactiques de niveau 3
5 avions ravitailleurs de niveau 3
Posté le : 29 août 2024 à 01:21:29
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Carte de l'appartenance originelle des territoires de l'Administration Militaire de Gradenbourg
L'ADMINISTRATION MILITAIRE DE GRADENBOURG : AUTOPSIE D'UNE INVENTION QUI N'A DE GRADENBOURGEOIS QUE LE NOM
On aurait alors légitimement pu s'attendre, si tant est que l'on accorde le moindre crédit aux motivations officielles avancées par Rasken, que les troupes de l'Empire quittent les lieux une fois les fautifs présumés capturés. Pourtant, s'en est suivie une occupation militaire prolongée des territoires hotsaliens, gradenbourgeois et avourgeois conquis par Rasken au cours du conflit, au motif cette fois de la nécessité de l'établissement d'une zone tampon pour protéger le territoire national des incursions des Raches, qui venaient d'établir leurs positions en Hotsaline et en Altarie du fait de l'affaiblissement des défenses locales, justement causé par... l'invasion raskenoise. Des circonstances commodes, qui ont permis à Rasken de justifier, certes très maigrement, mais justifier tout de même, l'occupation des terres kresetchniennes sous l'égide de l'Administration Militaire de Gradenbourg, une autorité d'occupation militaire qui s'étend sur l'ensemble des territoires krestechniens ainsi placés sous le joug d'Eberstadt.
Si l'Administration Militaire reprend à son compte le nom de la République de Gradenbourg, presque entièrement occupée, elle n'en a justement que le nom. Si l'on s'intéresse en effet de plus près à l'origine des territoires ainsi placés sous l'autorité de l'AMG, on constate (voir la carte ci-dessus) que le Gradenbourg n'en constitue que la moitié. Une portion montagneuse justificative, au nord, est une propriété légale de la République de l'Avène Libre, tandis que toute la moitié sud du territoire de l'Administration Militaire de Gradenbourg appartient en vérité à la République d'Hotsaline. Par ailleurs, si l'on se livre à une analyse de la composition démographique et ethnique des populations locales, le résultat est sans appel. Car si l'invasion raskenoise de 1994 a effectivement donné lieu à d'importants déplacements de population, et notamment un exode massif de réfugiés hotsaliens depuis le massif de Stina, aujourd'hui occupé par Rasken, vers les plaines de Posiv, il n'en demeure pas moins qu'il reste plusieurs centaines de milliers d'Hotsaliens au sud de l'AMG, qui continuent de subir l'occupation ennemie. Le terme d'ennemi n'est pas choisi à la légère ici, car bien que les combats entre Rasken et la Kresetchnie aient effectivement cessé en 1995, aucun traité de paix n'a jamais été signé entre les deux parties, encore moins concédant la souveraineté des territoires occupés aux autorités raskenoises. Cette occupation demeure donc, encore à ce jour, totalement illégale, tandis que les forces raskenoises déployées en Kresetchnie sont toujours considérées comme hostile par les gouvernements kresetchnien, avourgeois et hotsalien.
La situation est d'autant plus grave que le narratif raskenois a encore évolué depuis vingt ans pour justifier la pérennité de l'Administration Militaire de Gradenbourg. Toutes les considérations sécuritaires sont aujourd'hui passées à la trappe pour revendiquer une appartenance prétendument légitime du Gradenbourg à la nation raskenoise, sur la base d'arguments ethniques et culturels absolument fallacieux. Si les prétendus rapports historiques et généalogiques entre Rasken et le Gradenbourg sont évidemment une fable, et que le surnom de « petite Rasken » inventé par les cabinets de propagande raskenois les plus obscurs pour qualifier le Gradenbourg ne correspond à aucune forme de réalité idiomatique ou historique, les revendications territoriales de l'Empire Raskenois ne concernent plus aujourd'hui la seule République de Gradenbourg, mais les terres de l'AMG tout entière, territoires hotsaliens et avourgeois compris. De quoi tordre définitivement le cou au mythe larmoyant édifié de façon grotesque par Rasken autour de prétendues retrouvailles familiales entre fratries gradenbourgeoises et altariennes. Car si ces sornettes pour bonnes femmes suffisent peut-être à arracher quelques larmes dans les chaumières d'Altarie, n'importe quel analyste sérieux ne verra dans la propagande raskenoise que poudre aux yeux visant à satisfaire des ambitions impériales, qui se résument à la conquête du territoire le plus vaste possible, au mépris de toute considération culturelle, historique, et surtout démocratique. Les Hotsaliens du massif de Stina et les Avourgeois occupés par l'AMG désirent-ils devenir raskenois ? Permettez-nous d'en douter.