27/03/2015
07:14:03
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Activités étrangères en Kaulthie des Altars

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Activités étrangères en Kaulthie des Altars

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Kaulthie des Altars. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Kaulthie des Altars, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Le 20 juillet était un jour d’été comme un autre dans la petite ville de Kaulthie des Altars. Il faisait chaud, et les gens sortaient pour profiter du soleil. Mais il y avait une personne dont le moral n’était pas au plus haut. Cette personne, c’était l’ancien Prince d'Altarie, Ron-Gustav, lui qui avait combattu en première ligne l’organisation terroriste des Raches, se voyait forcé d’abdiquer sans que le dirigeant Kresetchnien de l’époque ne lève le petit doigt pour cet homme qui l’avait servi avec loyauté pendant tant d’années.

Cette situation était connue d'un pays voisin, Rasken, car dans son histoire, le pays avait vécu une situation similaire avec l'instauration de la République de Brod Flor. Le dernier roi du royaume précédant la République avait abdiqué volontairement, du moins officiellement. Les années qui suivirent cette abdication furent marquées par une véritable guerre menée contre tout ce que représentait l’ancien royaume pour l’effacer au plus vite. L’anciennne Principauté d'Altarie en était à ce niveau-là : propagande pro républicaine et anti royaliste, partie royaliste en déclin. Ne subsistaient dans les mémoires que les actions héroïques du prince d'Altarie Ron-Gustav contre les Raches. Ce fut d’ailleurs une chance pour lui, car grâce à ses actes, il empêcha dans un premier temps la nouvelle république d’effacer une personne alors considérée comme un héros national. Mais ce statu quo ne pouvait durer qu’un temps, les souvenirs ne sont pas immuables, ils peuvent être altérés, ce que la propagande républicaine tentait de faire.

Depuis maintenant quelques années, l’empire Raskenois voisin compatissait avec son altesse Ron-Gustav, et plus particulièrement le nouvel empereur de Rasken, Stanislav Schützenberger, qui, en bon passionné d’histoire, voyait en sa situation ce que Rasken avait lui-même subi il y a plus de deux siècles de cela. Et depuis maintenant 4 ans, Son Altesse Ron-Gustav recevait des cadeaux pour son anniversaire de la part de Rasken, et son anniversaire, c’est le 20 juillet.




Drapeau

À Son Altesse Ron-Gustav, seul dirigeant légitime de la Principauté d'Altarie.
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Des racines celtiques du peuple altarien, une solution locale à l'impératif anti-germanique kresetchnien

Drapeau du Royaume de Kleterc
Une représentation probable des étendards de l'ancien royaume celte de Kleterc, reconstruit par les historiens d'après des descriptions issues de sources écrites

Depuis l'avènement de l'État de Réclamation Nationale et de sa ligne idéologique libérale-identitaire, la mise en avant d'une rhétorique anti-germanique assumée était de plus en plus perçue comme un impératif incontournable en Hotsaline. Pour le Conseil, tous les moyens étaient bons pour favoriser les conditions de la réintégration des territoires occupés par l'Empire Raskenois, y compris l'exaltation des passions les plus viles, si cela était nécessaire. Elles n'étaient d'ailleurs pas perçues comme telles par la majorité des partis du gouvernement, qui avaient parfaitement intégré cette nouvelle approche ethno-raciale des problématiques sociales, historiques ou politiques, et dont la distinction claire qu'elle permettait entre l'Autre et le Nous se prêtait tout particulièrement à la poursuite des objectifs du Conseil en terme de réappropriation de sa souveraineté territoriale. En effet, la reconquête des terres occupées, qu'elle puisse se faire par des moyens politiques et diplomatiques, ou qu'elle nécessite un malheureux emprunt de la voie des armes, devait inévitablement passer par la mobilisation des masses populaires, dont un défaut d'adhésion à un projet aussi engageant ne pouvait avoir comme unique conséquence qu'un inexorable échec.

Si l'exaltation des racines ethniques slaves de la nation hotsalienne était un axe quasi-axiomatique de la ligne politique du Conseil de Réclamation Nationale, autant par conviction sincère de ses membres que par pragmatisme, il n'était pas forcément aisé de l'articuler avec le contexte confédéral dans lequel évoluait l'Hotsaline. La Confédération de Kresetchnie était, certes, majoritairement peuplée de Slaves, qui occupaient largement la République de Karbovotskie en plus du territoire hotsalien. Mais il n'en demeurait pas moins que l'inclusion du reste de ses États membres, francophones et germanophones, dans un narratif commun construit autour de la seul slavité s'annonçait difficile. D'autant que, dans le contexte de l'occupation du massif de Stina par l'Administration Militaire de Gradenbourg, le nouveau gouvernement hotsalien se faisait un point d'honneur à orienter le récit national autour d'une opposition atavique entre Slaves et Germains. La tâche était plutôt aisée à l'échelle nationale, dans un pays dont les mythes fondateurs érigeaient déjà les Hotsaliens en protecteur de l'Eurysie orientale slave face aux hordes germaniques occidentales, ensemencés sur ces terres par les dieux pour garder la muraille naturelle que constituait le massif de Stina. Sa reconquête des mains de Rasken devenait alors un devoir spirituel et moral qui incombait fatalement au peuple hotsalien.

Mais quid des nations germaniques qui faisaient partie intégrante de la confédération ? Les Gradenbourgeois n'étaient pas un problème en soi, dans la mesure où la plupart d'entre eux étaient de toute façon citoyens malgré eux de l'Administration Militaire de Gradenbourg. Le gouvernement gradenbourgeois en exil, pour sa part, n'était déjà plus qu'un pantin maintenu sous assistance respiratoire par l'Hotsaline, et ce depuis les premières années de son existence. Toutefois, la Kaulthie des Altars représentait un écueil plus épineux. Majoritairement germanophone, et convoité par la Kaulthie voisine, ce pays risquait d'avoir du mal à accueillir un nouveau narratif tourné contre les Germains, dont il partageait la langue. Cependant, ce n'était là qu'affaire de culture. Mais concernant l'aspect biologique - celui qui intéressait plus précisément les Hotsaliens - qu'en était-il de l'origine génétique des Altariens ?

La recherche historique récente fournissait des pistes très intéressantes à mettre en avant pour les relais de propagande hotsaliens dans la région. En effet, il était établi que les premières tribus à avoir peuplé le territoire de l'actuelle Altarie étaient tombées sous le coup des invasions de peuples celtes venues du sud, qui avaient mis un terme à l'expression de la culture d'origine, dite « Olyenne-Altarienne », pour laisser place à celle de la Tène, bien plus largement répandue sur le continent. L'installation et le développement des Celtes sur place avait permis l'émergence du Royaume de Kleterc, royaume celtique qui chuta à la suite de conflits internes qui prirent fin avec les invasions germaniques en provenance de Kaulthie. C'est cet épisode qui marque la prise de contrôle du territoire les Germains.

Toutefois, deux éléments délivrés par l'historiographie récente méritaient d'être soulignés. Premièrement, les premières invasions celtiques qui avaient conduit au remplacement des populations olyennes-altariennes par les Celtes avaient vraisemblablement constitué un phénomène migratoire violent qui avait provoqué une forte mortalité au sein de la population masculine autochtone, favorisant la substitution du patrimoine génétique d'origine par celui des envahisseurs celtes. Cette thèse était en partie corroborée par l'étude de la répartition des haplogroupes paternels dans la population altarienne d'aujourd'hui, mise en perspective avec les données génétiques issues de territoires où la prédominance celte était avérée. Par ailleurs, il apparaissait que les invasions qui avaient suivi avaient, certes, conduit à une prise de contrôle du pouvoir politique, et, dans une moindre mesure, économique par de nouvelles populations d'origine germanique, mais que ce phénomène résultait avant tout d'un remplacement des élites locales par les nouvelles. Il n'y avait donc pas eu de remplacement de population à proprement parler, et le métissage entre Celtes autochtones et envahisseurs germaniques ne s'était déroulé qu'à la marge. Là aussi, l'étude des différents clusters génétiques eurysiens venait appuyer cette hypothèse, les populations altariennes pouvant être affiliées à un cluster distinct de celui des populations kaulthes, qui se trouvait par ailleurs davantage corrélé à ceux d'autres populations dont l'origine celtique était avérée.

Ces thèses nouvelles concernant l'histoire du peuple altarien, bien que soutenues par la recherche génétique hotsalienne, en étaient encore au stade de la théorie, et n'étaient pas unanimement reconnues par la communauté scientifique kresetchnienne. Toutefois, elles avaient séduit le monde universitaire hotsalien, non pas seulement parce qu'elles en étaient originaires, mais aussi parce que ce qu'elles impliquaient était particulièrement commode pour la promotion locale du nouveau narratif ethno-centré des élites de Troïtsiv. Si les Altariens n'étaient non plus des Germains, mais des Celtes, l'anti-germanisme que le Conseil de Réclamation Nationale cherchait à faire valoir en Kresetchnie pouvait tout aussi bien gagner la Kaulthie des Altars, qui désormais ne faisait plus partie de cette menace germanique face à laquelle Slaves étaient censés protéger le monde de manière atavique. Les Altariens devenaient au contraire des victimes historiques de cette même menace, en tant que peuple celte auquel les Germains avaient imposé la culture, la langue, et surtout la domination politique. Il ne restait plus qu'aux relais de la propagande hotsalienne de s'emparer de ce narratif, que le ministère hotsalien des Sciences et de la Recherche s'efforçait pour sa part de faire renforcer par de nouveaux éléments historiques. L'essence celtique du peuple altarien expliquait jusqu'à la volonté naturelle d'indépendance vis-à-vis de la Kaulthie voisine : ils n'étaient tout simplement, dans leurs gènes, pas comme eux. Toute leur place était alors en Kresetchnie, la confédération des peuples celtes avourgeois et altariens, et des peuples slaves hotsaliens et karbovotskes, qui luttent pour leur survie dans une région cernée par des Germains agressifs et dominateurs.

Ce nouveau paradigme celtique ouvrait également des perspectives intéressantes quant à l'exportation du modèle identitaire néo-païen hotsalien aux autres États membres de la confédération. C'était un sujet qui trottait de plus en plus dans la tête des élites hotsaliennes, car si la montée en puissance de la rodnovérie causait des tensions à l'échelle nationale entre les nouvelles communautés païennes et les conservateurs chrétiens, il n'y avait pas de raison qu'il n'en soit pas de même à
l'échelle de la Kresetchnie. Le développement du néo-paganisme hotsalien au détriment de l'orthodoxie locale pouvait risquer de faire émerger des tensions religieuses au sein de la confédération, et Troïtsiv espérait pouvoir y remédier en exportant son modèle chez ses voisins, avec le lot de conflits internes que le développement d'une nouvelle religion peut engendrer. Il y avait peu de chance que les kresetchniens viennent s'en prendre à la rodnovérie hotsalienne s'ils avaient déjà leurs propres communautés néo-païennes à gérer parmi les leurs. Toutefois, la promotion d'un paganisme germanique de reconstruction en Altarie aurait pu poser des problèmes. Au-delà du rapprochement culturel et spirituel que le phénomène aurait pu susciter avec les Raskenois, ce qui devait être évité à tout prix, la mythologie germanique telle qu'elle était connue aujourd'hui, par la matière scandinave, ne collait pas vraiment à la situation géographique des Altariens. Mais s'il s'avérait qu'ils étaient en réalité celtes, ces écueils s'envolaient et la situation changeait du tout au tout.

Encourager une reconstruction du paganisme celtique en Altarie représentait certes un défi important, mais cela avait l'avantage de ne plus relever du non-sens historique et géographique, ni de représenter un risque politique. Promouvoir une variante locale du néodruidisme était une option envisageable, et envisagée. D'autant que la prévalence de la culture celtique, bien plus tardive en Altarie qu'en Eurysie occidentale, fournissait des sources historiques et archéologiques locales dont ne pouvaient pas se vanter de disposer les celtologues et les reconstructionnistes occidentaux, dont la tâche était fortement compliquée par l'importante rhêmisation de leur région, et l'extermination de la classe druidique qu'elle avait engendrée. En Altarie, le projet hotsalien de reconstruction n'en était encore qu'au stade de la conception théorique. Mais le Ministère des Relations Confédérales entendait bien, dans un avenir proche, reprendre en main le sujet pour lui donner des applications plus pratiques.
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« Les Altariens seraient des Celtes ? D'accord... et alors ? »

Le carnyx, symbole de la culture celtique de la Tène
Le carnyx, symbole de la culture celtique de la Tène

Si les sources qui permettent aux historiens d'étudier la civilisation celtique antique sont de nature relativement diverse, leur travail s'appuie principalement sur trois piliers. Le premier est bien évidemment l'archéologie, qui permet de faire en partie la lumière sur les modalités de la vie quotidienne des Celtes anciens, bien que la périssabilité de leur matériau de construction principal, le bois, limite grandement l'étendue des connaissances qu'il est possible d'acquérir en la matière. Le second réside dans les écrits des Anciens, lesquels vont des évocations lointaines du peuple des Keltoï par les auteurs hellènes aux récits de conquête des généraux rhémiens, et donnent lieu d'entrevoir l'organisation de la société celte telle qu'elle était perçue par ses contemporains. Enfin, le troisième est l'étude philologique des sources vernaculaires médiévales, qui offrent un aperçu de ce que pouvait être la mythologie des Celtes anciens, une fois la part des choses faite entre les ajouts et corrections effectués par les auteurs chrétiens de l'époque pour conformer leurs textes au dogme de la religion nouvelle, et les éléments mythologiques natifs que l'analyse comparée permet de rattacher effectivement à l'origine indo-eurysienne de la civilisation celtique.

S'il est en revanche un domaine que les historiens de la civilisation celtique se sont explicitement refusés à intégrer dans leur champ d'étude, il s'agit de l'anthropologie. Se bornant à réduire l'identité des Celtes à leur seule langue, certains auteurs jugent en effet que le critère racial serait trop « hasardeux », plusieurs populations de races différentes étant en mesure de parler la même langue. On passera sur les arguments les moins pertinents (pour ne pas dire les plus loufoques) avancés par ceux qui prennent en exemple le fait que des populations extra-eurysiennes aient pu être amenées à se faire enseigner des langues celtiques dans le cadre de la colonisation. La raison principale demeure que l'étude des restes humains postérieurs au néolithique eurysien donnerait lieu à de trop grandes confusions de détails, dans la mesure où, si la civilisation celtique a pour origine les migrations indo-eurysiennes, il est fort possible que les populations néolithiques aient elles aussi été en partie celtisées. Toutefois, qu'importe si les Celtes sont le produit du mélange entre les envahisseurs indo-eurysiens et les peuples néolithiques autochtones ? L'union composite des civilisations mégalithiques et des fondateurs de la culture de Hallstatt peut tout à fait être considérée comme la base organique de la civilisation celtique. Quel problème cela poserait-il ? Encore faudrait-il seulement fournir l'effort de recherche nécessaire pour le démontrer ou l'infirmer.

Ce refus de se livrer à une étude anthropologique des Celtes par les historiens de la seconde moitié du XXe siècle relève bien moins de son inopportunité scientifique supposée ou de son infaisabilité technique que d'un choix motivé par des contraintes qui sont, en partie, politiques. Nul besoin de rappeler que certaines idéologies reposant sur des disciplines désuètes telles que la raciologie ont pu laisser une mauvaise empreinte au cours de cette période, amenant certains chercheurs à faire preuve d'une certaine prudence. Cette prise de distance est même toute explicite dans les écrits de certains historiens qui ne peuvent s'empêcher d'y faire directement référence, au cours de mises en garde qui parfois confèrent momentanément à leur travail des allures de plaidoyer politique. Par ailleurs, on ne peut ne pas mentionner le caractère totalement obsolète de la raciologie d'alors, laquelle reposait encore sur des critères purement phénotypiques. On voit d'ailleurs encore cette influence dans les travaux d'historiens qui assimilent une étude anthropologique des Celtes à celle des restes humains. Les concepts théoriques sur lesquels s'appuie cette discipline sont, d'ailleurs, tout aussi passés de date, pour ne pas dire qu'ils ont été totalement réfutés. C'est notamment le cas du polygénisme, qui avait encore voix au chapitre jusqu'au milieu du siècle dernier, arguant que les différentes races humaines étaient issues de souches biologiques distinctes et géographiquement séparées. Dans un pareil contexte, la langue celtique, et la religion qu'elle véhiculait, apparaissent alors comme l'unique critère pertinent pour la qualification de la « nationalité celtique » et la délimitation de son champ d'étude.

Toutefois, les récents progrès de la science viennent remettre en question ce paradigme. L'avènement de la fructueuse union de la génétique et de l'analyse statistique, donnant naissance à la clusterisation génétique, ouvre de tous nouveaux horizons. Cette nouvelle discipline permet des avancées spectaculaires dans la compréhension de l'histoire des populations et des migrations qui ont contribué à forger le substrat anthropologique sur lequel reposent les civilisations d'aujourd'hui. C'est d'ailleurs cette science nouvelle qui a permis de montrer que le peuple altarien a bien moins en commun, sur le plan génétique, avec ses envahisseurs germaniques qu'avec les populations celtiques endogènes.

Mais quelle est l'importance de toute cela, nous demanderont certains, sur le plan de la politique altarienne ? Ne sommes-nous pas définis par ce que nous sommes maintenant, davantage que par ce que nos ancêtres ont été ? La langue que nous parlons, la manière dont nous vivons, ne sont-ils pas de meilleurs témoins de notre essence que des gènes invisibles qui remontent à des générations ? En somme, les Altariens, bien que d'origine celte, ne sont-ils pas devenus, par la force des choses, des Germains ? On peut s'interroger sur les conséquences d'un tel raisonnement, qui pourrait nous permettre de nous revendiquer de n'importe quelle substance, dès lors que nous faisons en sorte d'en revêtir la forme. Un chat qui aboie deviendrait-il donc un chien ? Mais surtout, là encore, la recherche scientifique récente n'achève pas de démontrer le contraire. À seul titre d'exemple, on ne compte guère plus les études menées sur les enfants placés en famille d'accueil qui, bien qu'évoluant dans un milieu social radicalement différent de celui de leurs parents biologiques, continuent malgré tout de partager davantage en commun avec ces derniers qu'avec leur famille d'intention sur des aspects phénotypiques déterminants dans la définition du comportement, comme la capacité d'abstraction.

Par ailleurs, nous avons pu sembler valider, quelques paragraphes plus haut, la caducité du critère phénotypique dans la définition de l'identité des population. Mais cette obsolescence n'est, justement, que scientifique (au sens des sciences naturelles, évidemment). Pour ce qui est de l'aspect politique et culturel, il conserve, aujourd'hui encore, toute sa pertinence. Que voyons-nous lorsque nous sommes confrontés à l'altérité anthropologique ? Une morphologie, une couleur... ou un caryotype ? La réponse est évidente, et c'est elle qui détermine ce que tout un chacun définira naturellement comme appartenant aux siens, ou constituant l'Autre. Certaines pseudo-sciences contemporaines voudraient instiller l'idée que les conflits ethniques qui ravagent aujourd'hui encore l'Afarée sont des produits d'importation coloniaux, construits sur les bases de concepts eurysiens obsolètes, comme la raciologie ou la craniométrie. Rien n'est plus faux. Les Anciens en leur temps traçaient déjà sans difficulté la ligne de démarcation entre le « métèque » et le citoyen. Par ailleurs, là encore, les progrès de la génétique et l'avènement de la clusterisation viennent nous montrer que, même si les êtres humains conservent une importante base génétique commune, on n'en peut pas moins identifier des ensembles statistiques très nettement distincts. Et quand bien même, s'il dispose encore de l'usage de ses yeux et d'un minimum de bon sens, l'Altarien moyen verra rapidement que lui et les siens ont davantage en commun avec les populations celtiques de l'ouest eurysien qu'avec les peuplades germaniques aux cheveux blonds qui cheminent le long de la côte nord de Rasken et dans les forêts de Rimaurie.

L'état de l'art ne fait encore que gratter la surface de tout ce qu'il reste à découvrir concernant la celtitude anthropologique des Altariens. Mais il apparaît, à la lumière de tous les arguments précédents, que le narratif promu par Troïtsiv auprès de ses voisins méridionaux est voué à un avenir prometteur. L'édification d'une nouvelle identité altarienne fondée sur sa filiation celtique et la reconstruction d'un paganisme druidique contemporain sont loin d'être absurdes, et peuvent trouver un écho particulier auprès de toute une partie de la population de la Kaulthie des Altars, en perte de repères suite aux chamboulements politiques successifs qu'a pu connaître le pays, par ailleurs en proie à un morcellement géographique difficilement qualifiable. On pourra mentionner aussi le manque patent d'élites culturelles et politiques dans le pays, qui rend celui-ci particulièrement perméable aux produits d'importation intellectuels de ses voisins. Dans un tel contexte, les élites hotsaliennes affichent un optimisme légitime quant aux perspectives d'exportation de leur modèle culturel et politique. Les efforts de reconstruction sont avant tout orientés vers la réalisation d'une synthèse entre la doctrine des mouvements néo-druidiques qui peuvent déjà préexister en Eurysie occidentale, et les connaissances actuelles, bien que parcellaires, de la mythologie celtique achosienne, adaptées aux particularités locales et aux sources vernaculaires d'Altarie.
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L'Appel des Arbres Sacrés

Vestiges mégalithiques


Opération d'influence visant la Principauté d'Altarie

Pays infiltrant : République d'Hotsaline
Pays infiltré : Principauté d'Altarie
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 18/06/2014
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 30/08/2024
Type d’opération : Propagande idéologique / Exacerbation de tensions religieuses (10 000 points d'influence)

Province cible : #29416


RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :

La Kaulthie des Altars est l'un des États membres de la Confédération de Kresetchnie, une confédération dominée économiquement, démographiquement et politiquement par la République d'Hotsaline, dont la capitale accueille le siège du gouvernement confédéral. Toutefois, l'Altarie constitue un peu un électron libre de la confédération, où les partis indépendantistes bénéficient d'un soutien significatif de la part de l'opinion publique. Par ailleurs, certains développements récents n'ont pas été sans attirer l'attention de Troïtsiv, s'agissant notamment de la chute de la République d'Altarie au profit d'une restauration de la principauté. Le Prince Ron-Gustav II de Shäkalsbourg ne semble pas dissimuler une certaine proximité avec Rasken, l'ennemi mortel de l'Hotsaline, avec qui il a ouvert le dialogue peu après sa réintronisation, et qui soutenait déjà vivement son retour aux affaires avant même que l'Assemblée Nationale altarienne ne vote la restauration de la principauté.

L'Hotsaline, pour sa part, a amorcé un revirement politique majeur depuis la chute du régime d'état d'urgence kravchukien. La nouvelle coalition de droite identitaire promeut activement un modèle ethno-nationaliste faisant la part belle au développement du néo-paganisme slave et à l'exacerbation d'un affrontement atavique entre peuples slaves et germaniques sur le sol de Kresetchnie, en vue de faire valoir un narratif justifiant une entreprise de reconquête des territoires occupés par l'Empire Raskenois. Alors que le Gradenbourg est intégralement sous occupation raskenoise, le seul État de culture germanique demeurant au sein de la Confédération de Kresetchnie est l'Altarie, par ailleurs aujourd'hui dirigée par une famille aristocratique d'origine, elle aussi, germanique. Troïtsiv redoute donc un éloignement de la Kaulthie des Altars vis-à-vis du pouvoir kresetchnien et, plus encore, un rapprochement avec Rasken. Elle espère donc pouvoir faire usage de son influence pour éloigner les Altariens de la tentation de renouer avec leurs cousins germaniques, tout en faisant valoir auprès d'eux son modèle politique et religieux afin de les replacer sous le giron confédéral.

Cette opération repose sur plusieurs forces et éléments concrets :
  • L'Altarie vient d'initier une transition politique majeure, passant d'un régime républicain à la restauration de la monarchie princière. Couplés au morcellement ethnico-politique extrême du pays, ces évènements récents ont pu laisser une population en perte de repères, s'interrogeant sur sa propre identité.
  • L'Hotsaline bénéficie d'une production intellectuelle et universitaire relativement importante (dix unités culturelles), là où la production culturelle altarienne est extrêmement pauvre. En tant que cœur économique et culturel de la Kresetchnie, on peut supposer que l'Hotsaline bénéficie d'une influence culturelle historique important sur les autres États de la Confédération, dont elle contribue grandement à former les élites.
  • Avec l'avènement de l'État de Réclamation Nationale, l'Hotsaline a réformé en profondeur son administration pour la réorganiser en faveur des objectifs fixés par le gouvernement quant à l'influence à exercer sur son voisinage. Le Ministère des Relations Confédérales a justement été créé pour organiser ce type d'opération, et dispose d'un budget et de moyens dédiés (voir topic afférent).
  • Le gouvernement hotsalien oriente indirectement la recherche universitaire et la production culturelle afin de servir ses objectifs politiques et idéologiques. Il s'est doté d'un ministère dédié au soutien, au financement et à l'initiation des tableaux de recherche qui vont dans le sens du narratif porté par le Conseil.
  • L'historiographie altarienne offre une vision relativement précise du passé du pays dans la période intérieure aux invasions kaulthes qui ont causé la germanisation de sa culture. Le narratif porté par les relais d'influence hotsaliens repose donc sur des notions déjà connues de la plupart des Altariens, dans les grandes lignes.
  • Compte tenu du contexte historique et culturel de la région, les élites hotsaliennes devraient bénéficier d'une bonne affinité avec la culture kaulthe, facilitant la communication de leur message.
  • La rhétorique hotsalienne s'appuie sur une lecture purement ethnique de l'histoire et de l'identité, qui trouvera un écho certain dans cette partie de l'Eurysie au vu du contexte régional.

Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir en Altarie.


OBJECTIFS DE L’OPERATION

Se basant sur des recherches récentes concernant le passé génétique des Altariens, l'Hotsaline cherche à faire valoir une reconstruction de l'identité altarienne autour de la celtitude plutôt que de la germanité. Il apparaît en effet que, bien que le pays ait été culturellement germanisé par les invasions kaulthes, sa base anthropologique et génétique demeure relativement inchangée depuis les temps qui la précèdent. En clair, les Altariens auraient, génétiquement, davantage en commun avec les autres peuples celtes qu'avec les Germains. Partant de cela, et usant d'une rhétorique essentialiste et biologiste, les Hotsaliens cherchent à faire valoir ce narratif au sein de la population pour faire émerger de nouveaux courants sur un modèle politique semblable à celui qui détient aujourd'hui le pouvoir en Hotsaline. L'objectif est d'inviter les Altariens à se réapproprier leur héritage celtique et à l'exalter en reconstruisant un paganisme druidique et en revendiquant politiquement cette ascendance. Troïtsiv espère ainsi pouvoir faire émerger en Altarie des communautés politico-religieuses susceptibles de peser dans le rapport de force politique du pays, et tempérer les ardeurs raskenophiles de l'aristocratie germanique qui a repris le pouvoir depuis la restauration princière.
Pour davantage de détails concernant le fond de la rhétorique hotsalienne, voir les deux articles ci-dessus.


Réussite majeure :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens rencontre un large écho au sein de l'opinion publique altarienne. Des communautés néo-druidiques émergent et se dotent d'une base suffisante pour peser significativement dans la politique locale. Revendiquant par ailleurs leur filiation idéologique avec le modèle libéral-identitaire hotsalien, elles sont favorables à un rapprochement avec le pouvoir central kresetchnien.

Réussite mineure :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens a un succès certain, et permet l'émergence de communautés néo-druidiques susceptibles de peser dans la politique altarienne. Elles ne revendiquent toutefois pas de filiation avec le modèle hotsalien et peuvent prendre des formes diverses. Leurs revendications se limitent à un anti-germanisme critique du renforcement des relations avec Rasken, sans réclamer de rapprochement avec l'Hotsaline et la Kresetchnie.

Echec mineur :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens ne parvient guère à convaincre davantage qu'une poignée de marginaux. L'opération n'a aucun impact significatif sur l'évolution de la société altarienne.

Echec majeur :
Les Altariens rejettent la propagande hotsalienne, et les tentatives d'ingérence de Troïtsiv à travers ses réseaux d'influence indignent fortement l'opinion publique.


LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • Si l'Altarie a bien des origines celtiques, il n'en demeure aujourd'hui plus beaucoup de traces dans la culture du pays, qui a été très largement germanisé au cours des invasions kaulthes. Aucun Altarien ne parle aujourd'hui de langue celtique.
  • Le culte impérial kaulthe et l'orthodoxie sont déjà implantés en Altarie. Une tentative de retour du paganisme peut être perçue comme un retour en arrière, et condamnée par les institutions religieuses.
  • La rhétorique à promouvoir sera principalement diffusée par des relais de propagande hotsaliens assez clairement identifiés. Il sera facile pour les Altariens de voir d'où vient le message.
  • Les service hotsaliens pourraient mal interpréter les conséquences de la récente restauration princière sur la mentalité de la population. Ce renouveau pourrait enthousiasmer la population davantage qu'il ne l'inquiète quant à son avenir.

Moyens engagés :
  • Un secteur universitaire hotsalien orienté vers une production intellectuelle conforme aux objectifs politiques du gouvernement
  • Une administration hotsalienne dédiée à la réalisation de ce type d'opérations (nouveaux ministères)
  • Les budgets du Ministère des Sciences et de la Recherche et du Ministère des Relations Confédérales
  • Les relais d'influence classiques de l'Hotsaline dans les pays membres de la confédération, à savoir élites intellectuelles locales et ses organes de presse (usines culturelles)
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01/06/2014 Rasken part en guerre


La guerre, la guerre était de retour en Altarie. En 20 ans, la république n'a pas daigné envisager la reconquête de ses territoires perdus après 1994. Cependant, tout cela est désormais du passé, car il a suffi de deux événements pour que cette possibilité revienne sur le devant de la scène.

Tout d’abord, le coup d’État démocratique en Hotsaline, visant à renverser le gouvernement de Leonid Kravchuk, au pouvoir depuis plus de 20 ans. Ce nouveau gouvernement ne cache pas ses intentions : il veut reconquérir ses territoires actuellement occupés par les terroristes de la Rache. Le deuxième événement est le changement de régime en Altarie, où la république a été remplacée par la Principauté de Kaulthie des Altars, avec à sa tête Ron Gustav II, considéré comme un héros national pour sa résistance contre l’invasion de la Rache de 1994 à 1998. Cependant, Ron Gustav II se distingue des autres membres de la confédération de Kresetchnie. Là où les autres sont hostiles à Rasken, lui, grâce au soutien apporté par le gouvernement Raskenois après avoir été forcé d'abdiquer, est très amical envers notre pays. Sa Majesté Stanislav Schützenberger et le prince d’Altarie sont même de très bons amis, malgré la grande différence d’âge entre les deux.

En effet, Stanislav Schützenberger a été l’un des premiers à féliciter Ron Gustav pour la récupération du trône. Juste après cela, les deux hommes se sont rencontrés dans la capitale Raskenoise, non pas en amis, mais cette fois-ci en tant que chefs d’État. Nous ne savons pas en détail ce qu’ils se sont dit, mais ce qui se passe actuellement laisse penser que Rasken apporte désormais un soutien militaire à la Principauté. Quelle ne fut pas la surprise des habitants lorsqu'ils virent passer plusieurs trains en direction de la ligne de front contre la Rache, transportant du matériel militaire Raskenois, avec les canons automoteurs super lourds Alastor et leurs obus destructeurs de 220 mm en tête d’affiche. Mais ce n’est pas tout : les habitants ont également pu voir des avions Raskenois, comprenant des chasseurs, des avions d’attaque au sol, et d'autres appareils.

À cela, le gouvernement a publié un communiqué pour expliquer la situation.
Gouvernement Raskenois a écrit :
À compter du 31 mai, nos forces aériennes, ainsi qu’un bataillon d’artillerie de la division d’infanterie DasReich, seront engagés dans le conflit pour reconquérir les territoires de l’Altarie occupés par les terroristes de la Rache. L’opération, baptisée Sturmbrecher, aura pour but de soutenir les troupes au sol de la Principauté afin de faciliter leur avancée sur le territoire occupé par les terroristes. Le premier bataillon d’artillerie de la division DasReich, composé de 50 CASL (canons automoteurs super lourds) Alastor, est actuellement positionné au niveau du couloir de Raslavie. Cependant, avec l'approbation des autorités Altariennes, il avancera progressivement sur le territoire Altarien afin de continuer à apporter un soutien aux troupes de la Principauté. Au total, un peu moins de 2 000 de nos soldats participeront à l’opération Sturmbrecher. En plus des troupes au sol, une partie de notre armée de l’air procédera à des frappes au sol ainsi qu’à des missions de reconnaissance par drones. Les informations récoltées depuis des mois, ainsi que celles que nous collecterons à l’avenir, seront partagées avec les troupes de la Principauté pour frapper avec précision les terroristes de la Rache.
Reconnaissance drones Raskenois


Effectifs engagés : a écrit :
Armes personnelle :
1 530 armes légères d'infanterie de niveau 2

Artillerie :
50 Canon automoteur niv 5
10 Lance-roquettes multiple niv 4

Logistique :
20 camions citernes de niveau 3
100 Camion de transport niv 2

Commandement :
5 véhicules de transmission radio de niveau 6
5 véhicules radar de niveau 5

Force aérienne :
5 Avion d'attaque au sol niv 5
3 Avion d'attaque au sol niv 7
5 Avions de chasse niv 1
1 Bombardier Gunship niv 1
2 Avions de Transport tactique niv 5
3 Drones de reconnaissance niv 3

Divers :
5000 Mines antichar niv 6 (représentant 5 grosse bombe style MOAB, oui c’est le bombardier stratégique du pauvre faite pas chier)
1982
L'Appel des Arbres Sacrés

Rituel druidique
Rituel druidique traditionnel

La température montait à mi-juin alors qu'on entrait en plein été et les journées se rallongeaient. C'était là l'occasion parfaite pour de petites communautés de cultistes de célébrer leurs croyances. Il s'agissait de quelque chose de relativement nouveau dans le paysage culturel de la région, marquant la prise d'inertie bien assurée d'un véritable petit mouvement religieux. Prenaient ainsi en importance des groupes religieux qui devenaient choses courantes, de véritables acteurs à prendre en compte sur la scène sociale du pays, avec une présence observable sur la scène politique.


Détail de l'action

Réussite majeure :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens rencontre un large écho au sein de l'opinion publique altarienne. Des communautés néo-druidiques émergent et se dotent d'une base suffisante pour peser significativement dans la politique locale. Revendiquant par ailleurs leur filiation idéologique avec le modèle libéral-identitaire hotsalien, elles sont favorables à un rapprochement avec le pouvoir central kresetchnien.



Réussite mineure :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens a un succès certain, et permet l'émergence de communautés néo-druidiques susceptibles de peser dans la politique altarienne. Elles ne revendiquent toutefois pas de filiation avec le modèle hotsalien et peuvent prendre des formes diverses. Leurs revendications se limitent à un anti-germanisme critique du renforcement des relations avec Rasken, sans réclamer de rapprochement avec l'Hotsaline et la Kresetchnie.

Echec mineur :
La rhétorique portée par les relais d'influence hotsaliens ne parvient guère à convaincre davantage qu'une poignée de marginaux. L'opération n'a aucun impact significatif sur l'évolution de la société altarienne.

Échec majeur :
Les Altariens rejettent la propagande hotsalienne, et les tentatives d'ingérence de Troïtsiv à travers ses réseaux d'influence indignent fortement l'opinion publique.

détails des calculs :Premier d100 pour déterminer la réussite.
Deuxième d2 pour déterminer si on est sur un barème classique (1) ou inversé (2)
Barème inversé :
0-21 = Réussite critique
22-42 = Réussite mineure
43-71 = Échec mineur
72-100 = Échec majeur
4757
Quelque part dans le Wassemberg du Nord...

L'appel des Communes

Quelque part dans le Wassemberg du Nord, des hommes pensent... En effet, maintenant que la guerre était terminée, il fallait passer au changement. Cependant, pourquoi en faire un ? Parce que le régime est néfaste pour le peuple. Cela était la pensée du groupe de femmes et d'hommes qui circulaient dans les forêts montagneuses de l'Altar Kaulthes, entre l'Altarie et sa sœur ennemie de Kaulthie. Ce rassemblement de personne en direction d'un pays souvent rejeté par les kaulthes du nord, n'était pas le fruit du hasard. En effet, si ces personnes avançaient vers l'Union des fédérations de Communes, c'était pour rencontrer des personnes qui les aideraient dans leur projet...

Après avoir marché longuement dans un froid d'hiver à la limite du soutenable, le petit groupe d'une dizaine d'individu s'arrêta au point de rendez-vous. Le lieu était un vieux cabanon oublié par tous, à la frontière entre deux nations qui semblaient que se haïr. C'était une vielle bâtisse de bois, troué par endroit, à se demander par quel sortilège le bâtiment avait tenu ces années seul. Autour de la petite baraque se trouvait un feu de camp éteint, que le groupe s'empressa d'allumer. Les buches, alors servirent de bancs pour les individus présents autour du cabanon.

Finalement, un bruit dans les bois attira l'attention de tous, avant d'apercevoir un individu masqué, dans un costume du XXe siècle, avec le symbole très connu de la flamme, symbolisant le communalisme. Cet homme, à en voir sa physiologie, s'arrêta devant le feu de camp, avant de parler d'une voix perçant la tempête de neige qui venait de s'abattre sur la montagne :

"Mes chers camarades", commença t'il, "quelle joie vous me faites d'avoir accepter cette rencontre dans un lieu si isolé de toutes formes de civilisations ! En bref, un endroit idéal pour parlementer sans avoir à guetter une indiscrétion malvenue. Mais bref, soyons franc, vous m'avez mandaté, que souhaitez vous ?"

C'est alors qu'un homme se dressa de toute sa hauteur. Il était grand, avec une musculature développée, laissant là l'impression d'un être fort et puissant. Cependant son visage trahissait sa fatigue et son épuisement, laissant là parfois visible des cernes et une mine ne demandant qu'à dormir. Cependant, il observa le visage toujours masqué de l'interlocuteur et répondit à son interrogation d'une voix forte, tentant de se faire autant entendre dans cette tempête qui obscurcissait les voix :

"Si nous vous avons fait venir, c'est pour vous parler d'un projet. Cependant, avant de commencer toute chose, si je peux me le permettre, vous ne vous êtes pas présentez, alors qui êtes vous ?"

L'interlocuteur en face semblait amusé, et répondit enfin d'une voix presque enjouée :

"Ah oui, j'oubliais. Bon après, ce n'est qu'un point de détail, rien ne nous empêche de collaborer sans pour autant savoir nos noms... Mon nom est Aska, envoyé par le Comité de la Volonté Publique à Warenburg pour vous tenir compagnie dans ce froid quelque peu... désagréable...
Mais donc, quel est votre projet, il me tarde de l'entendre et de pouvoir m'exprimer au nom du gouvernement de la Kaulthie"


L'homme qui s'était dressé, regarda ses camarades, chacun autour d'un endroit chaud pour se revigorer un peu, le temps de la négociation. Puis, il se tourna de nouveau vers le prénommé Aska, et dit :

"Moi, Andron, chef de mon groupe de camarade, souhaitons vous demandez si le Comité de la Volonté Publique peux nous fournir des fonds ou bien n'importe quelle aide possible pour pouvoir soutenir notre cause qui vise à rendre populaire le communalisme en Altarie"

Aska regarda l'homme, posa sa main sur son menton, réfléchissant à la réponse qu'il pourrait donner. Andron, de son côté, commençait à regretter d'avoir prit ce lieu de rendez-vous, il faisait trop froid pour rester trop longtemps ici, surtout en hiver. Et Dieu sait que cette saison est dure dans les Altars Kaulthes...
Finalement, Aska regarda le commandant du groupe et dit alors d'une voix soudainement bien plus sérieuse en comparaison de tout à l'heure :

"Vous contez vous révolter contre votre... attendez... petit prince Ron-Gusmachin ou quelque chose comme ça ? Je ne m'attendais pas à autant de pensées révolutionnaires de la sorte, vous m'en voyez surpris"

"Non... nous ne souhaitons pas exécuter notre prince", répondit Andron sur un ton sévère, "Tout ce que nous voulons, c'est que vous nous soutenez dans nos manifestations, grèves et, peut être, révolution, pour créer un système profondément mixte entre monarchisme et communalisme"

Aska se mit alors à rire. Un rire, cependant caché. Un mixte entre monarchie et communalisme ? Il n'avait jamais entendu pareille chose. Pour revenir plus sérieusement, l'envoyé de Warenburg savait que soutenir officiellement ne serait jamais tolérable pour le pays, cependant soutenir quelque manifestations ne feraient pas de mal. Mais, il savait aussi qu'il ne fallait pas rire avec les kresetchniens, car s'ils apprenaient que la Kaulthie s'engage dans un processus de soutien qui rendrait instable le pouvoir en Altarie, alors la force militaire Kaulthe serait le dernier rempart, et il savait, en tant qu'ami d'un grand général de Kaulthie, qu'une guerre serait inévitablement en défaveur des Kaulthes. De ce fait, mieux valait jouer discrètement, quitte à abandonner le mouvement en cas critique. Ainsi, il leva la main en direction d'Andron, et, voulant conclure la rencontre, dit :

"Entendu, nous vous soutiendrons avec les moyens que nous avons. Soyez heureux, le communalisme s'étendra, qu'importe les formes qu'il prendra !"

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