« L’Etat, selon mes idées, est une société d’hommes instituée dans la seule vue de l’établissement, de la conservation et de l’avancement de leurs intérêts civils »
SOMMAIRE
Introduction
1. L’organisation du territoire jashurien : une mosaïque de territoire le long du Grand Canal
2. Les Grandes Régions : des territoires contrastés
3. Les provinces : une volonté de mutualiser les efforts
4. Les districts : l’unité administrative de référence
5. Les cantons : la recherche du lien local
Introduction
La Troisième République du Jashuria est organisé depuis 2001 selon le système NUTS (Nomenclature des Unités Territoriales Statistiques) mise en place depuis maintenant plusieurs dizaines d’années. Ceci facilite le classement à l’échelle internationale des différents indicateurs des différents échelons territoriaux et rend claire la partition territoriale du Jashuria pour les observateurs étrangers. Le pays disposant d'une administration efficace et opérationnelle, les informations concernant les performances des différentes provinces et les bilans humains, matériels et écologiques sont disponibles sur des bases de données internet en libre accès. Malgré le caractère difficile de la langue jashurienne, les efforts de l'administration ont permis de rendre accessibles de grandes quantités d'informations au nom de la transparence et de la clarté des affaires publiques du pays.
1. L’organisation du territoire jashurien : une mosaïque de territoires le long du Grand Canal
Organiser un territoire implanté le long d’un immense canal et faisant le lien entre deux océans n’est pas chose aisée. En effet, le Jashuria est un territoire dont le centre est une région composée de grands lacs et de forêts vierges difficilement exploitables sans de grands aménagements. La connexion entre les deux océans n’est donc pas si évidente de prime abord et l’organisation du découpage administratif montre bien cette dichotomie entre le nord, le sud … et le centre du Jashuria. Il est historiquement pertinent de considérer que le nord et le sud du Jashuria se sont pendant longtemps développés indépendamment. En effet, ce n’est pas parce qu’un canal traverse votre pays qu’automatiquement, la culture et les enjeux politiques vont s’harmoniser. Toutefois, après des siècles de mélanges et de construction nationale commune, les Jashuriens sont parvenus à effacer en grande partie la méfiance et l’animosité entre le nord, le sud et l’amont du territoire pour pouvoir développer leur contrée en bonne intelligence.
L’organisation du territoire de la République du Jashuria est représentative de cette histoire et de cette géographie particulière. La Constitution du Nouveau Millénaire a quelque peu modifié les maillages territoriaux et revu quelque peu l’organisation administrative, mais l’ensemble montre depuis plus d’une cinquantaine d’années une certaine stabilité. La Constitution et les méthodes de fonctionnement du Cercle Extérieur sont conçues pour permettre une certaine flexibilité si la situation l’exige, mais depuis 2001, seuls quelques divisions cantonales ont été revues, de même que le rattachement de quelques provinces à d’autres régions.
La division territoriale du Jashuria est un système de quatre échelons administratifs de références : les Etats, les Provinces, les Districts et les Cantons. Elle est issue à la fois d’une mise en conformité avec les besoins internationaux en matière de lisibilité des échelons géographiques et les besoins du pays en matière d’organisation de son administration territoriale. L’administration du Jashuria ayant en sainte horreur l’inefficacité et le gaspillage de l’argent public, les échelons sont pensés pour être les plus opérationnels possibles et s’inscrire dans une réalité territoriale existante (notamment les déplacements journaliers de populations).
Le Jashuria est actuellement constitué de 16 Etats répartis sur trois grandes régions qui constituent un échelon informel, qui tient plus de la géographie que du maillage administratif. Les Etats, quant à eux, ont une réalité administrative et démographique bien réelle et constituent l’assise du pays. Chaque Etat dispose d’un certain nombre de provinces et l’on compte aujourd’hui 60 provinces réparties dans tout le Jashuria. Ces Etats ne disposent que d’une autonomie limitée, qui a été longtemps grignotée par l’Etat central, qui s’est occupé d’harmoniser le fonctionnement interne de ces Etats pour qu’ils participent pleinement à l’essor économique du pays. S’il existe aujourd’hui quelques disparités, les Etats apparaissent aujourd’hui plus comme des régions dotées de pouvoirs spécifiques et d’une représentation limitée dans ses compétences que d’Etats autonomes.
2. Les Grandes Régions : des territoires contrastés
Les Grandes Régions sont le cœur structurant du pays. Basées sur le découpage historique du pays, les Grandes Régions sont au nombre de trois : la région des perles, la région de l’azur et la région des lacs. Les trois régions sont traversées par le Grand Canal, qui reste le vecteur d’unité entre elles. Le centre administratif de chaque région est situé dans la plus grande métropole de la région.
La Région des Perles : Cette région est la porte du Jashuria sur le monde. Economiquement prospère et particulièrement développée, la région des Perles est aujourd’hui la région la plus active du Jashuria. Située à l’extrême sud du Grand Canal, cette région a été longuement aménagée au cours des siècles passés pour gérer à la fois les risques d’inondation et créer des canaux d’irrigation à même de gérer les rizières et d’assécher ou alimenter correctement les sols. Si l’agriculture s’est aujourd’hui déployée dans l’arrière-pays, où elle est plus utile, la région des perles s’est concentrée sur ce qu’elle sait faire de mieux : commercer. La région accueille aujourd’hui les principaux centres administratifs du pays ainsi que le pouvoir exécutif à Agartha, la capitale du pays. La grande mégalopole d'Agartha est une véritable ville-monde, qui s'étend à perte de vue le long des côtes.
La région des perles étant l’un des cœurs économiques du Nazum, elle donne directement sur l’Afarée et l’Eurysie, ce qui a contribué à faire de la région un secteur où l’on trouve le plus d’Afaréens et d’Eurysiens. Ses paysages sont marqués par une hydrographie importante qui fait du territoire une zone fertile et propice aux installations humaines. L’urbanisation massive de la région a été pensée avec soin, les autorités jashuriennes veillant à ce que les anciens ghettos soient rasés et que les nouveaux quartiers se développent avec la prise en compte du paysage si particulier du pays, notamment ses immenses forêts vierges.
La Région des Lacs : La région des Lacs est la région la plus préservée du Jashuria, mais aussi la plus rurale. Profitant de la présence du Grand Canal et de nombreux lacs naturels, la région est certes fertile, mais aussi encore très sauvage. Les travaux de défrichement ont donné naissance à de grandes villes, mais une partie de la population, notamment paysanne et forestière, vit encore dans de petites communautés loin du canal. La région des Lacs constitue le cœur du pays fournissant les matières premières nécessaires à l’économie grandissante du Jashuria, quand bien même ces exploitations sont freinées par la forêt vierge. Si le centre de la région est plutôt plat, ses frontières sont vallonnées et jalonnées de lacs et de montagnes. Historiquement, la région des Lacs accueille le Cercle Supérieur à Ankévran, dans un bâtiment dédié. La région des Lacs dispose de nombreux petits temples bouddhistes et même d'anciens sanctuaires shintôs issus de l'ancienne influence du Nikawa. La région accueille une bonne partie du complexe militaro-industriel du pays, les Jashuriens n'aimant pas que leurs voisins regardent de trop près ce qu'ils fabriquent dans leurs usines d'armements.
La Région de l’Azur : L’Azur est la région accueillant le centre historique du pays. Concentrée autour de la baie de l’Azur, cette région accueille la chambre des représentants à Azul. La région d’Azur est particulièrement active en matière de manufactures et d’usines. Si la région des Perles occupe la scène économique et des hautes technologies dans le pays, c’est bien autour d’Azul que s’organise l’essentiel de la production industrielle du pays. Ouverte sur l’océan des nations de Nikawa et de Lavyria, la région de l’Azur est traditionnellement investie de la mission de préserver le capital symbolique de la culture jashurienne. Véritable centre du bouddhisme jashurien, il s'agit de la région qui a le moins souffert de la disparition des temples dues au communisme au début du siècle dernier. Il en résulte que les plus beaux temples bouddhistes et les écoles religieuses sont encore présentes dans la région de l'Azur et attirent les touristes du monde entier. La région d’Azur présente la caractéristique d’être très proche du Negara Strana et du Fujiwa, ce qui a grandement influencé son développement et sa culture au fil des années. Les Jashuriens d’Azur sont d’ethnies assez différentes de celles de la région des lacs et de la région des perles. Il n’en reste pas moins que ces ethnies font parties du paysage culturel et social jashurien
3. Les Etats du Jashuria : un compromis pour structurer le pays.
Les Etats du Jashuria constituent la base sur laquelle repose la nation jashurienne. Les Etats constituent des entités à l’autonomie limitée, dont la fédération au sein du Jashuria permet de créer une nation unitaire. Les Etats, chacun tributaire d’une part de l’histoire jashurienne sont constitués de plusieurs provinces, chacune divisées en districts et cantons. Ils constituent à ce titre l’unité de référence de la structuration du territoire jashurien. Les Etats disposent d’une autonomie limitée en matière de législation, mais disposent de larges marges de manœuvres en ce qui concernent l’organisation de leur territoire et leur développement. Ils disposent de leur propre système de représentation et de leurs propres élus, qui opèrent en théorie dans la continuité du système national jashurien.
Le Jashuria est divisé en 16 Etats dont les noms sont les suivants :
REGION D’AZUR :
- Etat d'Azur
- Etat de Majulia
- Etat de Medhannala
- Etat de Vijaya
- Etat de Siriwadena
REGION DES LACS :
- Etat d'Ankévran
- Etat de Lankasara
- Etat de Panomyong
- Etat de Semapani
- Etat de Ninrati
REGION DES PERLES :
- Etat d’Agartha
- Etat de Nanakarni
- Etat de Khumai
- Etat de Wipulasin
- Etat de Jagath
- Etat de Pantaseeha
3. Les provinces : une volonté de mutualiser les efforts
Les provinces constituent l’échelon inférieur des seize Etats. Articulées autour d’un centre provincial, généralement la ville la plus peuplée, la plus proche du Grand Canal ou la plus prospère économiquement, les provinces sont découpées pour correspondre à la géographie du territoire et donner aux citoyens un repère clair du centre du pouvoir local. La coopération entre les provinces est encouragée, notamment par les Etats, qui développent des programmes et des politiques communes. Les provinces sont au nombre de 60 dans le pays et dépendent toutes d’un Etat en particulier. Les coopérations se font généralement entre elles et le pouvoir central fait en sorte de faciliter les coopérations entre les provinces voisines issues d’un autre Etat, généralement en jouant les médiateurs. Les provinces du Jashuria se fondent principalement sur des divisions territoriales historiques, qui ont été consolidées et parfois remaniées au sein des Etats. L’équilibre territorial du Jashuria fait que chaque Etat possède entre 3 et 5 provinces maximum, mais en théorie, rien n’empêche la création de nouvelles provinces au sein des Etats, par la mise en place d’un processus de création au sein de l’Etat, qui sera par la suite porté au niveau national.
Le Jashuria est divisé en 60 provinces dont les noms sont les suivants :
Etat d’Azur :
- Province dAzur
- Province d’Amrasani
- Province de Vidisha
Etat de Majulia :
- Province de Majulia
- Province de Kalihar
- Province de Danijpur
- Province de Bankura
Etat de Medhannala :
- Province de Medhannala
- Province de Monywan
- Province de Pyapon
- Province de Pannaya
Etat de Vijaya :
- Province de Vijaya
- Province de Ko Laqyia
- Province de Prakyan
Etat de Siriwadena :
- Province de Siriwadena
- Province de Narathiwani
- Province de Sungai
- Province de Kuanthan
Etat d’Ankévran :
- Province d’Ankévran
- Province de Thanjavur
- Province de Ramanrawan
- Province de Tirunelveli
Etat de Lankasara :
- Province de Lankasara
- Province de Madikeri
- Province de Murshani
- Province de Satara
- Province de Palwal
Etat de Panomyong :
- Province de Panomyong
- Province de Shandol
- Province de Nainpur
- Province de Baihar
Etat de Semapani :
- Province de Semapani
- Province de Mungeli
- Province de Mahasanund
- Province de Dhamtari
Etat de Ninrati :
- Province de Ninrati
- Province de Lakshmipur
- Province de Brahmanjapar
Etat de Nanakarni :
- Province de Nanakarni
- Province de Anwara
- Province de Kyugangon
- Province de Minbyin
Etat de Khumai :
- Province de Khumai
- Province de Sansaran
- Province de Susipitayong
Etat d’Agartha:
- Province d’Agartha
- Province de Katchakan
- Province de Phya Natini
Etat de Wipulasin :
- Province de Wipulasin
- Province de Prastavani
- Province de Tangwoni
- Province de Seesrali
- Province de Nethamana
Etat de Jagath :
- Province de Jagath
- Province de Koi Lanyonh
- Province de Kamsiwiluk
Etat de Pantaseeha :
- Province de Pantaseeha
- Province de Palipanin
- Province de Sitakunda
- Province de Rajbiran
4. Les districts (Zilâ) : l’unité administrative de référence
Les districts forment l’unité intermédiaire avant le canton. Les districts sont dotés de centre de districts, généralement la ville la plus importante. Ils gèrent tout ce qui a trait à la politique intermédiaire et se veulent les relais entre les centres provinciaux et les cantons. Chaque district possède son administration, qui en réfère directement à la province. Il est à noter que les capitales régionales, à savoir Agartha, Ankévran et Azul, forment des districts en elles-mêmes. Les districts ont beau avoir leurs compétences, l'Etat veille au grain pour éviter que les districts ne fassent n'importe quoi et ne mettent en place des politiques incohérentes par rapport à ce qui est décidé au plus haut sommet de l'Etat. La Troisième République du Jashuria préfère que les décisions locales collent au plus près possible de la réalité du terrain et évite de trop interférer dans le travail des districts, mais n'hésite pas à calmer le jeu si un district dévie trop de la ligne générale. Les districts sont nommés en Jashurien des "Zilâ". Ils sont représentés par leurs propres institutions à leur propre niveau.
Les districts sont créés à l’initiative des Etats et validés par le pouvoir central et par les autorités compétentes à l’intérieur de l’Etat fédéré. La création d’un nouveau district ne s’est pas encore vue sous la Troisième République, mais il est historiquement connu que sous la Seconde République, l’augmentation de la population et l’urbanisation rapide des villes a rendu nécessaire la recomposition de nombreux districts. Si la création d’un nouveau district ne s’est pas encore vue, la modification des frontières des districts est plus commune, dans la mesure où il existe régulièrement des négociations entre les organisations et les institutions des districts pour accompagner l’urbanisation du pays. Les recompositions des frontières et des limites administratives sont courantes, mais à l’échelle des districts, leur nombre n’a pas encore varié.
4. Les cantons (Tehsil) : la recherche du lien local
Si le district reste l’unité administrative de référence et dirigent la politique locale, les cantons restent la première unité administrative avec laquelle les citoyens ont affaire. Les cantons peuvent regrouper une ou plusieurs localités. Au vu des mouvements de la population jashurienne, ils sont amenés à évoluer plus rapidement que les districts qui disposent d’une certaine stabilité. Les cantons sont organisés de telle sorte à ce que les citoyens puissent avoir accès aux services publics de base et puissent répondre aux problèmes de la population, sous l’égide des districts. Dans les métropoles du Jashuria, les cantons sont nommés des arrondissements et peuvent regrouper plusieurs quartiers informels.
La grande présence de la nature à l’état sauvage au Jashuria a longtemps été un problème pour la délimitation des emprises de cantons. En effet, les zones naturelles étaient jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle particulièrement compliquées à délimiter et à cartographier. L’arrivée de l’aviation et des techniques cadastrales modernes a conduit à élaborer de nouvelles cartographies pour délimiter les territoires des cantons. Le souci, c’est que les délimitations des cantons ont été pendant longtemps été édictées par l’Etat et ne tenaient pas en compte de la réalité des déplacements pendulaires de la population. En laissant aux autorités locales le soin de préciser au fur et à mesure leurs emprises et même de fusionner les unes avec les autres, le Jashuria s’est petit à petit doté d’un maillage territorial cohérent par rapport à la topographie, à la géographie et à la société qui arpente le territoire national.
Au Jashuria, les cantons sont nommés les Tehsil, ou suivant les régions, des Tahsil, Taluka, ou Tahasil.