07/02/2018
06:15:30
Index du forum Continents Nazum Empire des Ushongs Moritonie

Activités étrangères en Moritonie

Voir fiche pays Voir sur la carte
514
Activités étrangères en Moritonie

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Moritonie. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Moritonie, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
- Tsarine Anastasiya
- Miroslava Rhemianov
- Viktoriya Rhemianov
0



a


Compte rendu, 3 février 2016

Confidentiel défense



Nous, qui sommes les dépositaires de l'autorité de la Grande République par votre biais, Conseil des dix de la Grande République, détenteurs de l'autorité qui vous est confiée par le Sénat, le Conseil Communal et Dame Fortune, adressons à vous les documents suivants, indiquant une marche à suivre et des recommandations concernant les sujets suivants:
- Crise Ramchoure.
- Situation générale du Nazum

Il convient de dire que ces dossiers sont relativement peu prioritaires, aussi ces préconisations d'opérations ne sont à considérer que dans l'éventualité du développement des moyens alloués à la Segreda.


Ramchourie:

Depuis deux ans, ce pays du Nazum oriental est empêtré dans une querelle de factions sans fin, opposant des dizaines de factions, clans et autres gouvernements locaux. Les tenants et les aboutissants de cette situation ne sont pas intégralement appréhendés, et nous identifions là un bourbier potentiel pour qui voudrait s'y mêler. Au vu de la pauvreté relative du pays, du manque de potentiel économique que celui-ci constitue et de sa situation géographique relativement peu problématique, nous préconisons de nous intéresser à cette affaire que celle-ci devient un impératif à l'avenir. Nous n'avons en effet que peu à y gagner quelque soit la faction sortant gagnante de cette guerre civile.

CEPENDANT. Il convient de dire que nous avons prit note de diverses activités de puissances étrangères qui entendent établir en un régime fantoche un relais d'autorité régionale. En premier lieu, et de manière surprenante, le Zinjan y aurait développé des intérêts vis à vis de l'un de ces micros-états. Nul doute qu'au vu des intérêts que le Zinjan y entretient, cela pourrait constituer un obstacle à plus ou moins long terme en cas de confrontation. Aussi, nous devons considérer des options crédibles dans le cas où ces projets barbares se concrétiseraient.

Nous n'avons que peu d'options crédibles, il est vrai: la Ramchourie est peuplée de seigneurs de guerre dont le règne est potentiellement très court, et il y a peu de fondations bien bâties dans leurs régimes. Pourtant, nous devons également nous abstenir de toute intervention pour les raisons évoquées plus tôt. Les chances de se retrouver bloquer dans un embarras militaire ou diplomatique sont réelles, et bien trop grandes au vu du peu de gain potentiel. Ce faisant, il nous faut nous tourner vers le partenaire local étant le plus susceptible de s'avérer fiable. Nous pouvons affirmer que nous ne disposons pas d'un choix très garni, ou même qualitatif, à l'exception d'un exemple vers lequel j'entends diriger ces excellences du Sénat. En effet, outre la Jashuria, qui est une grande puissance peu malléable, nous avons à disposition la puissance des Xin, qui demeure endormie pour le moment, mais qui pourrait constituer une cible d’intérêt dans la création d'un bloc d'influence au nazum central..

Les Xin incarnent le client parfait: il s'agit d'une puissance locale dont l'ancrage est historique, et l'influence reconnue par une grande partie des nazumi. Le gouvernement y est profondément conservateur et stable, malgré la jeunesse de sa tête de proue (nous supposons que l'empereur est de toute manière "aimablement" guidé par des conseillers y exerçant le pouvoir réel), le pays est directement frontalier de la Ramchourie et partage avec celui-ci une frontière commune permettant de facilement projeter une force importante. Ces derniers sont également guidés par un désir d'autonomie stratégique qui nous est salutaire dans ce contexte. Le concours des Xin serait lui aussi d'une grande aide dans la mesure où cette capacité de projection pourrait dispenser la Grande République d'intervenir directement dans ce que nous pouvons nommer justement un "fatras monumental". En effet, il est nullement dans notre intérêt, au vu du peu d'importance stratégique de la Ramchourie, d'y consacrer des ressources importantes. Aussi, nous prions à nos agents sur place d'improviser avec leurs propres moyens. Ce plan "Xin " contient aussi un avantage majeur de n'impliquer à aucun moment une présence réelle velsnienne dans l'opération, ce qui évitera sans nul doute un refroidissement de relations avec le Jashuria. En aucun cas il n'est envisageable de porter atteinte à la prédominance que la Jashuria s'applique à lui-même dans les affaires nazumi: les nazumi se doivent de régler leurs problèmes entre eux avec l'interférence la moins visible possible de notre part. Tout mouvement de troupe, qu'il soit naval ou terrestre nous impliquant pourrait potentiellement être vu comme un affront. Aussi, si les Xin sont à la manœuvre, et si nous parvenons à activer notre réseau diplomatique auprès du Jashuria dans le même temps, peut-être pourront nous tirer de cette crise ramchoure un bilan inespéré au vu de nos faibles moyens d'action dans la région.

Pour le moment, nous disposons déjà de deux agents à la cour des Xin, ce qui augure un partenariat durable, puisque l'un de ces agents s'est déjà hissé au rang de conseillère de l'empereur, une parmi tant d'autres certes, mais qui nous assure de notre présence dans ce pays. Notre objectif est simple: pousser l'empereur des Xin à l'intervention, et si cette proposition est acceptée, rendre aux Xin une aide stratégique et matérielle, dans la mesure de nos possibilités (voir la nécessité de mener une opération avec des moyens limités plus haut). Si la Ramchourie devenait une "marche" Xin comme elle l'a pu l'être par le passé (cette justification historique a renforcé notre opinion), nous pourrions ultérieurement bénéficier de leur part d'avantages commerciaux non négligeables, et qui plus est exclusifs à notre nation.

Bien entendu, il faut prendre compte du fait que la population ramchoure n'acceptera pas facilement une suzeraineté xin directe au vu du passif entre ces deux populations. Il est donc nécessaire de conserver l'existence d'un pouvoir ramchoure distinct et en théorie indépendant. La liste est courte, mais nous pouvons dégager des tendances d'après les critères recherchés:
- Un dirigeant déjà rompu à l'exercice du pouvoir et habitué aux affaires de l'administration.
- Un dirigeant malléable et dénué de la moindre ambition.
- Un dirigeant de tendance conservatrice.

Ces trois critères réduisent nos possibilités à une seule personne actuellement en activité en Ramchourie: l'eunuque Beifon (que nos agents sur place identifient sous le nom de code "Bouffon"). Sa faiblesse de caractère pourrait nous être dans une grande utilité dans l'acceptation de son statut de vassal des Xin. Bémol: ce dernier a réussi l'exploit de subir un exil de sa propre cour de la part de ses généraux. Aussi, la première chose à faire en cas d'intervention des Xin serait d'écraser ces derniers et de restaurer une forme d'autorité au sein de cette faction avant de préparer la réunification du pays. Beifon ne serait à partir de là qu'un prête nom et l'autorité réelle sur le dispositif de campagne reviendrait aux généraux xin et moritoniens. Dans le cas de la mort prématurée de Beifon, nous pourrions également nous rabattre sur un autre de ses généraux rétifs, mais il semblerait que ces personnages aient un caractère beaucoup moins docile. Une alternative à l'écrasement des seigneurs de guerre rebelles pourrait résider dans l’appât du gain et la corruption, qui nous permettrait de les garder sous le coude en guise de secours.

Heureusement pour nous, les Xin ne sont pas la seule force sur laquelle nous pourrons peut-être nous reposer. En effet l'Empire Xin s'appuyait autrefois sur un réseau dont les liens féodaux vassaliques étaient particulièrement fort. Il se trouve que celui-ci est encore existant dans certains pays dont les positions sont même concordantes avec celles de notre cité sur la scène internationale, parmi lesquels nous pourrons nous reposer sur le Khanat de Moritonie. En effet, en cas de guerre entre les Xin et un ennemi extérieur, ceux-ci pourraient être potentiellement tenu par les liens de la vassalité, en tant qu'ancienne marche de l'Empire des Xin. Le problème étant toutefois qu'il s'agira de transporter ces troupes éventuelles sur le théâtre des opérations. Après consultation de divers gradés de la Marineria et de la Garde de Velsna, nous sommes arrivés à la conclusion que la voie maritime est à exclure. En effet, notre objectif est de minimiser au maximum toute implication directe de la Grande République au Nazum. Aussi, le déplacement de toute une flotte n'est pas chose aisée à dissimuler pour la totalité des acteurs locaux, et il ne faut pas oublier que le Wanmiri entretient une flotte notable dans la mer des perles, que nous pourrions en théorie détruire relativement aisément en cas d'oposition, mais qui provoquerait un tollé international, et une réprobation catégorique, à la fois du Grand Kah et de l'OND. Qui plus est, nous n'avons en aucun cas le désir d'une confrontation avec une nation supplémentaire, qui mettrait en danger d'autres relations et intérêts de Velsna. La voie aérienne semble donc la plus probable et la moins dommageable à nos intérêts, le moyen qui rendrait notre implication la moins appuyée et acceptable de la part du Jashuria. Un couloir aérien se devra d'être sécurisé au cœur du contient nazumi entre la Moritonie et le territoire ramchoure, et l'établissement de la tête de Pont se devra d'être des plus rapides. Il est déconseillé de faire parvenir directement l'armée ramchoure sur le territoire xin, puisque cela soulèverait trois problèmes: survoler l'espace aérien ramchoure d'ouest en est, violer l'espace aérien d'un pays tiers et devoir se rapprocher du Jashuria qui possède une emprise indéniable sur la partie orientale du continent, que nous supposons plus ténue dans les régions du détroit et du nord-Nazum.

Nous ignorons à l'heure actuelle les chances réel de succès de cette opération potentielle, mais après avoir comparer toutes les possibilités, nous sommes venu à la conclusion qu'il s'agissait là de la seule manière de tirer un profit de la guerre civile ramchoure, ou du moins de le maximiser. Il convient toute fois de rappeler que les professions de foi de ce type seront sans effet sans prendre compte des forces existantes de nos alliés potentiels. Il va sans dire que nous aurons à nous reposer, en absence de nos forces propres, sur une armée relativement hétéroclite et au matériel à la qualité bien en deçà que ce à quoi nous sommes habitués en Eurysie. D'entrée de jeu, nous pouvons affirmer que l'armée Xin est logistiquement incapable d'organiser une offensive à grande échelle rapide. Nous estimons que l'armée xin, passée les quelques dizaines de kilomètres en territoire ramchoure, progressera de plus en plus péniblement, et que malgré une supériorité numérique écrasante, la soumission du territoire sera couteuse. L'armée est lente, mal équipée et non motorisée. Elle nécessitera donc les conseils avisés d'experts militaires dont nous devrons assurer la présence auprès de l'empereur, afin de limiter la casse. Nous estimons que l'armée Xin est en capacité d'équiper un peu moins de 200 000 hommes, mais il est probable que l'offensive en nécessitera moins. Pour ce qui est de l'entretien, inutile de dire que l'armée Xin est probablement incapable de subvenir à ses besoins propres. Dans l'idéal, des dons de capitaux pourraient atténuer ce phénomène par la construction rapide d'un complexe militaro industriel, mais cette tâche pourrait être couteuse en temps. Cette option est donc très conditionnelle.

Pour suppléer le manque de mobilité flagrant des xin, nous devrons nous reposer presque entièrement sur les éléments moritoniens de cette potentielle coalition, mais dont l'équipement est tout aussi rudimentaire. Nous pensons toutefois que la vue d'une charge de cavaliers pourrait avoir des effets sur le moral des locaux. Nous pensons que ces unités pourraient potentiellement servir dans des tâches subalternes d'éclaireurs, et de contrôle du territoire une fois celui-ci sécurisé. Mais au vu des besoins de l'armée Xin, il est probable que nous devrons également les employer au combat.



Situation générale au Nazum:

Afin de maximiser les chances de réussite d'une telle opération, il est nécessaire de prendre en compte l'intégralité du contexte nazumi. Aucune hypothèse ne doit être laissée de côté, aucun acteur politique de la région ne doit être sous-estimé. Pour ce faire, nous pensons que la subversion et la diplomatie sera notre outil le plus important dans la perturbation à toute force pouvant potentiellement s'opposer à la mise en place de ce plan. Nous pensons qu'il est tout à fait possible de rallier le Jashuria par la diplomatie, si nous prenons en compte leurs objectifs actuels, bien entendu. Récemment, il paraît évidemment que l'influence du Jashuria sur la scène régionale semble être de plus en plus contestée par des acteurs externes au Nazum, et nous sommes par ailleurs étonnés de leur relative passivité, malgré quelques prises de parole allant dans ce sens, au Wanmiri notamment. Le Wanmiri, qui était jusqu'à présent étroitement associé à sa politique étrangère, paraît s'en affranchir de plus en plus, en témoigne les rapprochements successifs avec le Grand Kah et l'OND. En dehors du Wanmiri, nous devrons également considérer les relations entretenues avec le Sud-Kazum, qui nous sont cordiales au jugé. Un rapprochement avec les pays turciques du Nazum occidental est tout autant recommandé. Enfin, le concours de Fortuna, très présente dans la région et allié du Jashuria, pourrait nous être utile.

Dans le même temps, le plus grand adversaire auquel nous devrons faire face seront certainement les renseignements du Zinjian, dont nous ignorons toutefois pour le moment les capacités réelles. Ceux ci, dans tous les cas, devront être neutralisés d'une manière ou d'une autre dans le cadre de leur action en Ramchourie. Dans la situation actuelle, nous bénéficions d'un certain nombre de cartes que nous pourrions jouer au moment opportun. Plutôt qu'entrer dans une logique de confrontation directe et peu fructueuse en Ramchourie avec leurs services, nous avons à notre sens, les moyens nécessaires de détourner l'attention de ces services en nous appuyant sur les réseaux déjà en place dans le nreste du Nazum, comme au Wanmiri. Semer l'agitation dans d'autres pays du Nazum nous praît relativement aisé au vu de la situation sociale explosive de beaucoup de ces pays. De plus, dans le cadre de l'accord nous liant au Kah concernant le partage d'informations des renseignements au Nazum, nous pourrions bénéficier d'un soutien supplémentaire qui ne sera pas de trop.


Résumé des opérations préconisées:

Pour le besoin de cette mission, nous avons pris la liberté de proposer un découpage de nos actions en trois opérations distinctes, chacune étant sous la responsabilité d'une équipe autonome. Il est indispensable de compartimenter l'information afin que toute fuite ne soit pas considérée comme mettant en danger ou en échec le reste du réseau. Nous diviserons ainsi nos agents dans ces trois secteurs, et nous assurerons d'être leurs seuls intermédiaires, et que ces derniers ne soient pas au fait des activités de leurs compères. L'organisation en cours de construction se répartit comme suit:

- Opération "loutre cendrée" (missions de préparation):
. Mise en relation avec la cour des Xin et pressing diplomatique appelant à une intervention de leur part en Ramchourie par le biais de nos agents déjà sur place à la cour impériale.
. Mise en relation avec le Khanat de Moritonie, idem.
. Mise en relation avec Beifon 'nom de code: "Bouffon".
. Proposition de modernisation et "velsnianisation" de l'armée xin, avec la venue d'experts militaires velsniens (livraison de matériel optionnelle et réduite dans la mesure du possible, peu de moyens disponibles).

- Opération "loutre de rivière" (missions de soutien):
. Mise en relation avec le Jashuria. Tentative de ralliement ou de corruption en échange d'avantages.
. Opérations d'agitation au Zinjian et en Ramchourie
. Missions de contre espionnage à prévoir en cas de soutien extérieur.

- Opération "loutre géante" (missions d’exécution)
. Transport aérien des troupes moritoniennes en Ramchourie et établissement d'une tête de pont.
. Missions de soutien à l'armée Xin, et neutralisation des ennemis internes après invasion.


NB: Nous aurons certainement besoin de couvertures diverses et variées, et d'agents déjà sur place, de préférence acteurs de l'économie ou de la vie publique locale. Le Wanmiri attirant par exemple un certain nombre d'investisseurs depuis peu par le biais de plusieurs plans de subvention et d'aide extérieure, ce serait là un bon début de couverture. Il se trouve que nous avons déjà l'homme de la situation pour cette partie de la mission, en la personne d'un homme d'affaires excentrique originaire de Fujiwa, et dont son exil du régime en place constitue une bonne couverture. Rush vidéo ci-joint (trouvée sur les réseaux sociaux):



0

Bureau de l'Arsenal



Drapeau

Rapport: Stratégie ramchoure, moyens d'action mis à la disposition de sa majesté impériale
Rédigé et dirigé par le Maître de l'Arsenal Matteo DiGrassi
SECRET DEFENSE


Ce rapport adressé à ces excellences sénateurs (de confiance uniquement) constitue une réponse aux analyses soumises par les renseignements de la Segreda au gouvernement communal de la Grande République. Ce faisant, nous espérons bien que notre armée sera correctement pourvu dans l’optique d’assurer la pérennité de ce plan. Il conviendra dans ce dit texte, d’évoquer les perspectives militaires à notre disposition dans l'aide de nos alliés nazumi au rétablissement de l'ordre en Ramchourie, et les attitudes à adopter sur nos différentes prises de position sur le plan politique. Nous espérons que ces excellences sénateurs se montreront à l’écoute et à la hauteur de la tâche qui leur incombe.

Ce rapport est également à joindre à nos alliés nazumi du Xin, sur qui retombera la majorité du succès de cette opération et qui y déploie la majorité des moyens.


Une situation interne très défavorable:

En premier lieu, la planification militaire doit être précédée par un état des forces en présence, que nous ne devons pas nous cacher, par pessimisme ou optimisme déplacé. Notre situation est ce qu'elle est, et nous ne pouvons pas la changer, ou faire comme si elle n'existait pas. Notre principal problème dans le cadre ramchoure, est que le temps joue contre nous en cas d'inaction. En effet, nous ne sommes pas les premiers à revendiquer dans ce pays des intérêts, et à faire en sorte de faire pencher la balance, et notre engagement est des plus tardifs, peut-être trop. Il faudrait être naïf pour ne pas attribuer aux succès récents de la faction constitutionnelle ramchoure une influence étrangère, bien qu'elle provienne du Zinjang, un pays que nous avions ignoré jusque là. Le constat est donc le suivant: si nous ne faisons rien, la guerre civile s'achèvera en faveur de ce camp, et l'Empire des Xin se retrouvera avec un État occidentalisé à sa frontière, et sur lequel il ne pourra exercer la moindre influence. C'est là un constat négatif, mais il s'agit de la réalité, et nous partons donc perdants. Cela peut avoir toutefois ses avantages de démarrer la partie dans la position de ceux qui n'ont rien à perdre, et nous n'en sommes pas étrangers nous même.

Nous pouvons noter une première complication par rapport aux dernières évaluations des services de renseignement: les dernières semaines ont été marquées par les défaites successives de tous les partenaires potentiels sur lesquels l'Empire Xin pourrait se reposer. L'Empire Ramchoure est tombé, de même que la capitale, tandis que les communistes fortifient leurs positions, et surtout, que la faction constitutionnelle a reçu l'alliance et la soumissions de plusieurs factions notables, dont les restes de la Seigneurie élective ramchoure que nous entendons restaurer dans ses droits. En interne, il n'y a donc, à l'exception du chef de guerre Dong Ban, plus aucune force militaire fiable sur laquelle reposer nos attentes. Il nous faut donc partir du principe que les forces en présence à notre revue seront les seules sur lesquelles nous pourront compter.

En interne, nous estimons que les renseignements de la Segreda sont les seules sources fiables dont nous pouvons bénéficier à l'heure actuelle, et son importance sera capitale dans la préparation de nos opérations, en absence d'intermédiaire ramchoure fiable. Nous actons ainsi devant le Sénat et le peuple de Velsna une demande de rallonge budgétaire allouée à la situation ramchoure, débloquée dans l'urgence, et dont j'assume toute la responsabilité politique.

Les préparatifs diplomatiques, c'est là l'avantage de notre situation, ne seront pas très longs à effectuer. La mise en contact avec le chef de guerre Dong Ban constitue notre seule priorité, et la seule force militaire susceptible de se rallier à nous. Il est probable que ce dernier ne soit plus qu'en possession d'une armée dans un état de déroute relatif, sous-équipée et mal nourrie.

Nous estimons que la réussite de la présente opération repose sur la capacité de réaction rapide de nos partenaires Xin, ce qui devrait déterminer l'issue de cet engagement. En effet, chaque minute passant permet à la faction constitutionnelle de se renforcer, par le biais de l'aide militaire extérieure, des levées militaires dans les territoires nouvellement conquis et la capture de matériel ennemi. Les forces en présence qui seraient potentiellement hostiles au rétablissement de Bei Fon sont difficiles à estimer au vu de la situation interne, où chaque faction possède son autonomie stratégique propre. Nous estimons pour notre part, au vu de la dynamique actuelle, qu'une majorité de l'ancienne armée centrale ramchoure répondra hostilement au retour de l'intéressé. Cela serait optimiste si nous devions nous retrouver face à un dispositif de 50 000 soldats. Cela dépendra grandement, à notre sens, du temps de réaction de nos partenaires Xin. Mais il doit être tout fait pour prévoir un affrontement impliquant au moins 60 000 hommes, voire davantage, et qui bénéficieront en partie d'un matériel de qualité supérieure à nos alliés xin et moritoniens, à moins de fournitures de notre part.


Forces en présence à notre disposition:

Là aussi sur ce point, j'estime qu'il nous faut être réalistes sur les forces dont nous disposons, en particulier sur la qualité de l'équipement qui leur est fournit, à commencer par l'armée Xin. Le constat général est que les forces Xin sont inadaptées aux enjeux de la guerre moderne et aux affrontements de haute intensité. Point par point, il convient en premier lieu d'aborder la lacune absolue de motorisation, qui rendra toute manœuvre offensive longue et pénible, et qui laissera tout le temps à une armée adverse beaucoup plus souple d’organiser contre-attaques et batailles d'arrêt. Il nous faut être réalistes: nous ne pouvons pas avec les moyens à notre disposition, reproduire les schémas tactiques habituels de l'armée velsnienne, qui se reposent sur une rapidité d'action et une offensive permanente. Nous ne disposerons tout simplement pas des chaînes d'approvisionnement qui sont nécessaires à ce type d'opération. Néanmoins, je me permets de souligner des domaines où la perfectibilité est possible, et qui pourraient pallier à ces lacunes criantes. En premier lieu, nous n'auront pas d'autre choix que de nous servir chez l'habitant une fois l'offensive engagée, au vu du manque criant de camions et autres véhicules de ravitaillement. Cela occasionnera sans doute des mécontentements au sein de la population, mais c'est là une nécessité malheureuse.

En second lieu, nous nous devons d'aborder la problématique du soutien de cette armée par un tissu industriel cohérent et important. Là encore, l'armée Xin est dans une situation, qui à mon jugé, n'est pas bonne. Nous pensons que le fils du ciel est actuellement dans l'incapacité de pourvoir à son entretien, et la taille apparente de l'armée n'est à mon sens qu'un trompe l'oeil permit par l'accumulation de matériel obsolète dont l’utilisation ne s'est jamais faite ressentir, du moins pas depuis des années. En théorie, nous pourrions régler ce problème...mais dans les faits, nous n'en avons pas le temps, et l'investissement nécessaire à la remise à niveau du complexe militaro industriel nous paraît bien trop onéreuse et chronophage pour constituer une option viable dans cette situation précise, où nous aurions besoin de l'armée Xin dans les mois suivants, voire des semaines selon l'évolution de la situation. Au vu de cette réalité, je propose ainsi de ne pallier que partiellement à ce problème, car nous n'avons de toute manière pas assez de temps. Je recommande donc à l'armée impériale de cesser toute formation inutile de nouveau personnel, qui constitue un trou béant d'entretien pour des capacités réelles très limitées. Dans la mesure du possible, et si les Xin disposent d'alliés, je recommande également un remplacement rapide du matériel, qui est hors d'âge.

Ce problème de la sur-utilisation des capacités militaires réelles de l'Empire est à mettre en parallèle avec une situation ubuesque dont j'ai pu faire le constat à mon arrivée sur le terrain. Le fils du ciel se vante d'une armée d'un demi-million d'hommes. Cette affirmation est fausse, et j'estime que dans la réalité des faits, l'armée impériale ne pourra pas équiper plus de 150 000 hommes. Quant à les disposer de manière utile sur le terrain, je pense que les capacités du commandement actuel Xin ne le permettent pas. Dans cette configuration, nous bénéficierions donc d'une supériorité numérique, mais qui ne doit pas cacher le fait que cette force, à l'offensive, sous-équipée et sous-motorisée, serait probablement mise en déroute dans le scénario d'une forte opposition des factions ramchoures. En cas de confrontation Xin avec une armée ramchoure unifiée, la partie est perdue, d'autant plus que nous pensons que nous estimons les forces ramchoures plus aguerries de manière générale. Face à cette situation, l'armée Xin ne pourrait vaincre que dans le cadre d'une assistance extérieure que leurs alliés moritoniens pourraient leur fournir, ainsi que notre concours, que nous avons bien l'intention de fournir.

La seule chance de succès opérationnel de l'armée xin résidera certainement dans sa capacité à s'inscrire dans un dispositif plus large de coalition, avec leurs vassaux moritoniens et le concours de notre aviation. L'armée Xin est incapable de se mouvoir rapidement, aussi, sa progression lente devra être soutenue par une multitude de contrefeux et mesures. En premier lieu, nous devons absolument, dans la mesure de notre possible, fournir à cette armée un appui aérien conséquent qui permettra d'éviter son isolement, encerclement et sa destruction rapide. L'armée xin doit être considérée comme enclume, immobile et fixe. Aussi, il nous faut trouver un marteau afin de lui donner son utilité stratégique, qui à mon sens peut trouver son incarnation par un déploiement aéroporté des forces moritoniennes en soutien de leur allié.

L'armée moritonienne est restreinte et limitée, mais nous pensons que ses lacunes, à la fois en nom et en force de frappe, sont largement compensées par une grande mobilité, ce qui pourrait d'elle une pièce maîtresse dans l'acquisition de notre succès. Nous disposons en tout et pour tout de 7 000 moritoniens en capacité, selon nous, d'avoir une utilité tactique sur le terrain, dont 4 500 cavaliers aguerris. Ce qui peut sembler de prime abord comme une force d'un autre temps peut avoir son utilité afin d'empêcher le débordement des forces xin par les armées adverses, autant que pour effectuer des raids éclairs et des opérations coup de poing. Son transfert sur le théâtre d'opération constitue donc une priorité absolue, dont les Xin auront besoin afin de remporter un succès tactique.

Enfin, nous pouvons faire une digression sur le dernier élément sur lequel nous pourrons faire reposer nos forces, et qui sera capital dans le succès de cette opération: la maîtrise de l'air, et qui est indispensable dans le cadre du transfert des armées moritoniennes que nous entendons effectuer. Sur ce point là, je ne saurais souligner devant le Sénat l'importance de cet élément dans le cadre de cette opération, que j'encourage à me donner les moyens de son action. Nous pensons également que la mise à disposition de notre usage de moyens balistiques servira notre cause, et que cela doit figurer le plus prestement possible dans l'arsenal que nous aurons à disposition.

Reste l'option de l'intervention directe de notre part, qui demeure un véritable point de débat au Conseil Communal. Il convient d'affirmer que toute action directe sera à double tranchant, et devra avoir fait l'objet en amont d'un consensus auprès des acteurs politiques du Nazum. Je pense que cela est possible à titre personnel, mais que cette action devrait être à la fois encadrée et restreinte. Toutefois, je ne conseille de ne l'utiliser qu'en dernier recours, au vu de la dépense de capital politique que cela représente.



Moyens d’action, conclusion et recommandations personnelles:

Comme vous pourrez le constater, le cadre de notre opération n'est pas idéal, et se repose avant tout sur la fiabilité de nos partenaires locaux. Si il n'est pas à craindre de manque de fiabilité venant de nos partenaires de longue date moritoniens, la volonté des Xin pourrait très bien s'avérer chancelante au dernier moment, et faire avorter l'intégralité de cette opération. Nous espérons donc de ces derniers qu'ils aient la volonté politique nécessaire à l'accomplissement de cette entreprise, que nous savons risquée.

Pour ma part, je pense qu'il est nécessaire que le gouvernement velsnien fasse montre de son engagement envers nos alliés, en multipliant les actions d'éclat, en nous montrant présents, disponibles, à leur écoute, et surtout...transparents vis à vis de nos intérêts à venir à leur aide. C'est pourquoi je soumets officiellement la demande au Sénat et au Conseil communal d'organiser séance tenante un transfert des experts militaires que j'ai au préalable sélectionné, et qui soutiendront les Xin dans la modernisation et la mise à niveau tactique de leur force, dans la mesure du possible. Je demande également à ces excellences du Sénat d'accepter mon action directe et en personne sur ce théâtre d'opération, en guise de supervision de ce groupe. Le contact direct entre la cour des Xin et le Sénat de notre cité ne sera qu'un meilleur message qui leur est adressé, et qui trahira notre volonté de ne les laisser tomber en aucune circonstance.


En espérant que ce rapport soit digne de la confiance que le Sénat des Mille de la Grande République me porte.

Ainsi a été fait ce rapport à la date du 13 février 2016 par le Maître de l'Arsenal
Matteo DiGrassi, sénateur, "vainqueur des achosiens et des landrins", "restituteur du Sénat".



Effets: Matteo Di Grassi entame un périple chez les Xin en compagnie d'un état major restreint
0
Initiative de la grande migration, s'expatrier à Velsna: pensez-y

Perspectives professionnelles, économiques et familiales



a
Cela pourrait être vous...(pas le chien hein)

Économie dynamique, vie culturelle bouillonnante, perspectives sans fin...notre cité s’enorgueillit de sa superbe et de son développement...mais à quoi bon profiter de la richesse si ce n'est pas pour la partager, et en faire profiter le reste de l'univers. C'est dans cette optique qu'a été créer "l'initiative de la grande migration", dont le nom fait écho aux différents grands mouvements d'installation leucytalienne dont notre cité a été marquée durant toute son Histoire. Conformément à sa tradition d’accueil, notre cité se fait donc la chantre d'une nouvelle "grande migration", avec tous les avantages offerts par le Gouvernement communal, et les perspectives que cela apporte.

Notre cité peine à suivre le rythme de son succès, et a un grand besoin de tout le génie que l'humanité est prête à lui offrir afin de relever les nouveaux grands défis du siècle à venir. Il n'y a pas de profils privilégiés, et chaque expérience, chaque nom, chaque histoire sera une richesse de plus à ajouter au grand livre de la cité.

Parmi les avantages mis en avant par cette initiative, les petits plats ont été mis dans les grands, que ce soit par nos partenaires publics ou privés, qui se sont assurés par une bonne concorde de toutes ces choses qui pourraient vous manquer dans votre patrie d'origine:
- Une sécurité de l'emploi et un chômage quasi inexistant.
- Une procédure d'immigration et un trajet entièrement réglé par nos partenaires publics et privés.
- Un accès à la citoyenneté facilité, avec un examen possiblement accessible un an à peine après votre arrivée (sous réserve de casier judiciaire vierge).
- La possibilité de choisir votre future cité de résidence parmi celles qui se sont joint à cette initiative.
- Une allocation consacrée à chaque nouvel arrivant pour une durée de trois mois, afin d'établir les fondation d'un projet familial et professionnel en toute sérénité.
- Un accès à la propriété facilité par un corpus de lois permissives concernant le parc immobilier velsnien.

Si vous êtes prêts à vous embarquer dans une grande aventure à nos côtés, vous pouvez dés à présent remplir ce court formulaire, afin que nous puissions traiter votre demande au plus vite. (à livrer à l'adresse suivante)


[center]Formulaire d'inscription de la Grande Migration [/center]

[b]Pays de résidence actuel:[/b]
[b]Nombre d'individus impliqués dans "la Grande Migration":[/b]
[b]Niveau de revenu estimé (choisir entre une fourchette basse, moyenne ou haute):[/b]
[b]Niveau de qualification estimé (choisir entre capital professionnel faible (aucun diplôme), moyen (niveau bac) ou élevé (Bac +3 ou plus):[/b]
[b]Cités de résidence sélectionnées (HRP, regardez la carte):[/b]
[b]Vos citoyens ont-ils déjà une maîtrise du velsnien standard/fortunéen ou une autre langue italophone:[/b] OUI/NON
0
Allocution du Premier Ministre Vlad Makarov,
Faite le 8 septembre 2017 à 19h30


— Citoyens du Nazum Septentrional, ces derniers temps, les actualités se sont résumées à de multiples conflits, querelles ou désaccords entre le Tsarat parlementaire du Khardaz et la Confédération socialiste du Nazum. Il est vrai aussi que nous n'avons pas fait grand-chose pour atténuer ces tensions, nous l'avouons. Cependant, imaginez une chose : vous êtes une nation sortant de guerre civile et près de 5 nations vous tombent dessus avec de nombreuses menaces et contraires. Ils veulent vous montrer que vous êtes faible et seul face à l'immensité de cette confédération. Vous faites alors une simple démonstration militaire avec un chasseur-bombardier récemment acheté à la compagnie d'armement de l'Alguarena et puis quelques jours après vous voyez des navires de guerre, des sous-marins et des avions militaires à seulement quelques kilomètres de vos côtes. Vous avez donné 10, on vous en rend 100.

Imaginez maintenant une enchère. Vous faites une petite offre de 1000 unités d'échanges internationales pour une dizaine d'avions de chasse de première génération. Et quelques heures après, vous voyez une offre huit fois supérieure à la vôtre, soit de 8000 unités d'échanges internationales qui a été émise juste après votre offre. Vous avez donné 10, on vous en rend 100. Vous n'avez rien pu faire car vous êtes seul face à une confédération de 5 nations membres. Vous réfléchissez un peu et oui, seul, vous êtes faible.
[i]Il commença à monter petit à petit le ton de son discours. Nations du Nord-Ouest nazuméen, que vous soyez turciques comme le Grand Beylicat Aykhanide, refermés comme le Grand-Duché de Transblêmie ouverts comme l'État du Mandat Divin Vélèsien, restreints comme la Double-Monarchie Moryako-Moriton ou même de quelque autre caractéristique, la Confédération socialiste du Nazum vous impactera par ses politiques expansionnistes et impérialistes. Seul, personne ne tiendra face à la maladie rouge ! Nous tomberons tous un par un dans les griffes des dictatures communistes du Nord. Cependant, ensemble nous pouvons faire face ! Ensemble nous pourrons faire bloc à l'expansion et à la menace rouge ! Ensemble nous sauverons le sanctuaire sacré qu'est le Nazum Septentrional ! Ensemble nous pourrons changer l'histoire ! Nation du Nord ! Rassemblons-nous sous le nom de la liberté ! Faisons bloc contre l'impérialisme dangereux qu'est la CSN ! Nous devons sauver le Nazum, il s'agit là d'un devoir existentiel. Si nos différences idéologiques et politiques ne peuvent nous rassembler, alors nous tomberons tous. C'est pour cela que, malgré nos différences, nous devons nous rassembler ! Sauvons le saint continent du Nazum !
392
Sur Echo International :

👨🏻‍💼Piotr Vassia
@piotr_vassia· 01/12/2017


En tant que Ministre des Relations Internationales de la Poëtoscovie, j'ai demandé à la Moritonie de ne pas livrer d'armes à la Vélèsie.

Les Poëtoscovien·nes n'oublieront pas que vous avez exécuté le personnel diplomatique sur votre territoire, même après quelques années !

J'espère que la Moritonie entendra notre appel.

#onnoublierapas #hontesurlavelesie #peace #pasdarmespourlesfachos

1.9🔁 · 1.3k❤️ · 180💬
111

Ursulin Folcanon


Ursulin Folcanon


La Principauté de Carnavale se déclare très attentive aux livraisons d'armes à la Vélèsie.

372
👨🏻‍💼Piotr Vassia
@piotr_vassia· 10/12/2017


La Moritonie ne semble pas enclin à tout bonnement annuler la livraison de matériel militaire à la Vélèsie.

Nous espérons toujours que la Raison leur permettra de revenir sur le droit chemin, et leur empêchera de collaborer.

Pour notre la part, la Poëtoscovie fera tout son nécessaire pour préserver la stabilité du Nazum !

#onnoublierapas #hontesurlavelesie #peace #pasdarmespourlesfachos

1.9🔁 · 1.3k❤️ · 180💬
4167
Opération Mercure - La Quatrième Flotte de la Marine Poëtosovie envoie un détachement entre la Vélèsie et la Moritonie
Un dispositif au nom de la stabilité nazumie

Source : Ministère de la Défense - Informations confidentielles

Tandis que la Poëtoscovie s'affirmait comme une nation nouvelle après les épisodes de colonisation dont elle fut la victime, les tensions l'opposant au régime vélèsien ont conduit cette dictature à prendre en otage l'ambassadeur de la Poëtoscovie présente en Vélèsie et à exécuter l'ensemble du personnel diplomatique présent sur place. Si le conflit a pu prendre fin grace à un accord bilatéral permettant le rapatriment des résistants vélèsiens contre l'assurance qu'il n'y ait plus d'ingérences poëtoscoviennes sur le sol de la Vélèsie, les rapports entre les deux États ont été réduits à néant, et la Poëtoscovie garde en mémoire les exactions commises par ancien ennemi.

Tandis que la Moritonie conclut un accord avec le régime dictatorial de Vélèsie, la Poëtoscovie lui demande de ne pas livrer le matériel militaire comme prévu. La Moritonie suspend donc la livraison, mais demande un lourd dédommagement et n'entend pas annuler l'accord initialement prévu avec le régime dictatorial de Vélèsie.

Afin de résoudre diplomatiquement la crise, la Poëtoscovie a fait appel à d'autres puissances avec lesquelles elle entretient des rapports neutres, dans l'espoir que les valeurs communes qui habitent ces États et la Nation littéraire permettent la résolution de ce qui semble se présenter comme une crise. La diplomatie de Velsna a affirmé auprès du ministère des Relations internationales avoir fait pression en ce sens. La diplomatie du Jashuria a également été communiquée.

Afin de prévenir toute volonté de l'État de Moritonie visant à poursuivre la livraison du matériel de guerre vers la Vélèsie, soit rompant la suspension jusqu'à présent décidée, la Poëtoscovie doit être en capacité de répondre de manière immédiate. Un détachement comprenant notamment un porte-avions et trois autres navires de guerre a donc décidé de se constituer et de se positionner dans les eaux internationales entre la Vélèsie et la Moritonie de manière à pouvoir intercepter les navires livrés si jamais ils devaient l'être.

Le groupe aéronaval ainsi constitué a reçu pour ordre d'arraisonner les navires concernés à destination de la Vélèsie en ne recourant qu'à la force du moment où celle-ci s'avère nécessaire et proportionnée. Il sera privilégié, toujours, le dialogue entre les navires menant à une immobilisation en plaçant les navires de guerre sur la route de ceux devant être livrés.

Il est cependant à rappeler que le reste de la Quatrième Flotte de la Marine Poëtoscovie n'est pas loin, et que les aéronefs pourront se rendre sur place en très peu de temps si un soutien aérien plus important s'avère indispensable. De même, la Poëtoscovie n'est pas un État dont le territoire est très éloigné, et l'envoi de forces supplémentaires est tout à fait possible. Par ailleurs, s'il pourra s'agir de manière immédiate d'aéronefs, sur le plus long terme ce pourraient être des navires qui rejoindraient le groupe aéronaval.

Dans l'hypothèse où les interceptions échoueraient et où la livraison suivrait son cours, il est demandé au navire amiral, le porte-avions, de prévenir les équipages adverses que les navires seront détruits dans dix minutes exactement par voie aérienne. Les dix minutes écoulées, des bombardiers seront effectivement ammenés à détruire par tous les moyens les navires de guerre composant la livraison, sous escouade des avions de chasse poëtoscoviens.

Si tant de solutions pour empêcher la livraison d'armes sont envisagées, il reste important de considérer que la Poëtoscovie le fait au nom de la stabilité internationale, sinon directement régionale, et qu'elle sera toujours soucieuse de privilégier le recours au dialogue. Par ailleurs, tout emploi de la force dans les manoeuvres militaires prévues, devra faire l'objet d'un sommation de façon à ce que les équipages soient en capacité d'éviter le pire, du moins que leur mort ne soit pas imputable aux forces poëtoscoviennes.

Dans le cadre du dispositif mis en place par la création de ce détachement aéronaval, les airs seront également au cœur des différentes préoccupations stratégiques. Un contrôle assidu y sera opéré afin que tout mouvement suspect fasse l'objet d'une réaction proportionnée en conséquence.

En outre, il faut bien garder à l'esprit que ces opérations militaires n'ont pas pour objectif de déboucher sur une guerre, ni avec la Vélèsie, ni avec Moritonie - quoique ce soit ce que semble espérer son régime du fait d'une diplomatie tout à fait insultante venant presque à nier les exactions de la Vélèsie et que la Vélèsie elle-même reconnait, comparant les preuves apportées à des "listes de courses".

Image
3013

Déclaration officielle
***
INITIATIVE INTERNATIONALE :
Lien entre le peuple carnavalais et le reste de la communauté internationale
Livraison d'armes à la Vélèsie par la Moritonie


Cette déclaration officielle est donnée, dans sa version écrite, aux autorités étrangères concernées et demeure publiquement consultable en ligne, sur le site internet du Ministère des Relations Internationales de la République de Poëtoscovie.


Retrouvez ci-dessous la déclaration prononcée par Monsieur le Ministre des Relations Internationales, Piotr Vassia.


Mesdames, Messieurs,

Estimés homologues monitoniens,

Estimés responsables diplomatiques de tous les États,


Il est à bien considérer le positionnement de la République de Poëtoscovie au sein de crises majeures qui traversent le monde contemporain, laquelle s'est toujours illustrée en faveur de la stabilité et de la paix à toutes les échelles : internationales comme régionales.

Je souhaite donc ici réaffirmer les principales qui animent notre diplomatie, notamment par le soutien indéfectible que nous vouons à tous les peuples du monde. L'un d'entre eux nous préoccupe tout particulièrement ces temps-ci, car si nous entendons beaucoup parler de l'État qui l'administre, le peuple carnavalais semble tout à fait transparent au regard des différentes prises de décisions récentes sur lesquelles j'ai pu me pencher.

La diplomatie poëtoscovienne condamne en outre le deux poids deux mesures opéré par certaines puissances qui, si elles assument un harcèlement auprès d'État comme celui de Carnavale, se sont toujours bien gardées de dénoncer les exactions commises par la Vélèsie, que ce soit sur son propre peuple comme celles perpétrées à l'encontre du personnel diplomatique poëtoscovien il y a de delà quelques années. En effet, s'il est aujourd'hui effectué une véritable guerre sans fin à Carnavale, qui peut donc se targuer d'avoir adopté une posture aussi claire vis-à-vis du régime dictatorial de Vélèsie ?

Aujourd'hui, certains États se prêtent même volontiers à la collaboration avec la Vélèsie. En effet, la Moritonie a suspendu, et nous l'en remercions, une livraison importante de matériel militaire vers la Vélèsie. Cependant, il ne s'agit là que d'une suspension, et aucune annulation définitive n'a été prononcée, la Moritonie attendant vraisemblablement une compensation financière. Nous tenons à rappeler ici de la manière la plus ferme possible qu'il est hors de question de prendre ainsi la stabilité régionale en otage et d'en demander une rançon.

La Poëtoscovie, sur la scène continentale, s'est montrée exemplaire. Elle a aujourd'hui retiré ses troupes du Chandekolza comme le demandait d'Empire Xin, deux alliés de la Moritonie. Nous attendons comme contrepartie que nos demandes légitimes soient entendues et que la Moritonie accède à nos requêtes, et non se permette de remettre en cause les exactions que même la Vélèsie reconnait, et en compare les preuves apportées à des "listes de courses".

Toutes les Nations du monde sont appelées à se prononcer en ce sens, et nous les implorons d'entendre notre appel. La Raison veut que ces livraisons cessent, non par une implication financière de notre part, mais bien parce qu'il est naturel de ne pas encourager les exactions perpétrées par le régime dictatorial de Vélèsie.


Recevez, estimés homologues, l'expression de toute la considération de la Nation Littéraire.
Monsieur Piotr Vassia,
Ministre des Relations Internationales,
République de Poëtoscovie.


À Hernani-centre, le 10 décembre 2017.
0
Réponse à l'Opération Mercure

Mobilisation de la Classis II "Sus Scrofa" et levée de la Grande Tribune Militaire de Tercera


Trop bien la nouvelle musique de la map de GK

L'humeur est à l'agitation dans les mers du Nord-Nazum. Depuis plus d'une semaine, il a été permis au commandement local velsnien la situation s'envenimer entre les gouvernements moritoniens et poetoscoviens. Ce qui était présenté au départ comme une banale opération de démonstration militaire du "pays des poètes" à l'encontre de la Confédération Socialiste du Nazum, et dont l'action en elle-même a paru dés le départ relativement suspecte au vu du fait de l'absence quasi-totale de forces navales de la Confédération (deux navires en tout et pour tout), s'est transformée au fil des jours en une opération de police dont les objectifs réels de la Poetoscovie se sont dévoilés d'eux mêmes: à savoir l’arraisonnement et l'interception d'une flotte marchande moritonienne dont la destination manifeste est la Vélésie, État ennemi de la Poetoscovie, considéré comme État voyou par une part importante de la communauté internationale. Si la cité velsnienne n'a jamais entretenu le moindre contact avec la Vélésie, et qu'en soi, le devenir de la cargaison proprement dite indiffère grandement Velsna, c'est bien la menace affichée envers des ressortissants du Tsarat de Moritonie, alors en pacte défensif avec la Grande République, qui a provoqué l'ire des sénateurs. La pression par le biais de la coercition armée représente pour le Gouvernement communal une limite à ne pas franchir.

D'emblée, l'évènement a constitué par la faction des "achosiens", composante de la majorité sénatoriale la plus proche des interêts de l'armée et de la marine, un motif pour faire, à l'image de la Poetoscovie, usage d'une démonstration de force dans la région du Nord-Nazum. Très rapidement, il est apparu que cette réponse musclée du gouvernement communal revêtait de plusieurs interêts au delà même de faire respecter les interêts de l'allié moritonien:
- Satisfaire l'interêt de la faction des "achosiens" porté à la défense de la cité de Tercera, la majorité des sénateurs de la dite faction étant issus de la notabilité provinciale particulièrement puissante dans les rangs de l'armée, et dont Tercera constitue l'un des bastions électoraux. Dans le contexte des prochaines élections sénatoriales qui auront lieu en Avril 2018, ce motif est d'autant plus décuplé.
- Opérer une démonstration de force, non seulement à l'endroit de la Poetoscovie, mais également rassurer les alliés moritoniens, ushong et jashuriens dans la région du Nazum au sujet de la fiabilité des forces velsniennes dans la région à l'heure de l'essor du bloc de la Confédération socialiste du Nazum, qui si elle n'est pas encore considérée comme un acteur politique majeur dans la région, ne tardera pas à le devenir dans un avenir proche. Si les relations entre Velsna et la Barvynie sont perçues comme relativement cordiales, les actions récentes d'un autre membre de cette union, le Morzanov en l'occurence, ont été perçues avec suffisamment d'inquiétude pour constituer un motif supplémentaire quant à l'organisation de cette action. L'accumulation d'annonces d'exercices militaires, la rivalité locale entre Khardaz et Morzanov, et surtout, la revendication maritime récemment publiée de la CSN, ont été pris en compte.
- La Moritonie étant perçue comme un territoire capital dans l'entretien d'une base aérienne velsnienne destinée à la prjection de force en pays ushong et ramchoure, cette démonstration a été considérée comme relevant de l'interêt général de la cité.


Préparatifs et déploiements:


Au vu du caractère relativement secondaire de ce théâtre d'opération à l'accoutumée, il est nécessaire de prélever des forces navales et terrestres d'autres théâtres, et de procéder à une nouvelle levée militaire, ce qui portera le nombre de levées à trois rien que l'année 2017, un record dans l'Histoire récente velsnienne. Le processus de levée militaire et de déploiement terrestre dans une région aussi isolée que Tercera est complexe, d'autant que le système de levée a déjà été mis à l'épreuve cette année, et est estimée à deux semaines selon les estimations les plus optimistes. Quant à la Classis III "Fortuna Patres" qui en temps normal est responsable de ce secteur maritime, celle-ci est actuellement déployée au Chandekolza, ce qui ne lui permet pas d'intervenir dans la situaton présente. C'est donc la Classis II "Sus Scrofa", dévolue au secteur de la Manche Blanche occidentale, et dont le quartier général de base est situé en Achosie du Nord qui sera responsable du volet naval de l'opération.

Pour le moment, ordre a été simplement donné à la flotte et à la Grande Tribune Militaire de stationner en île de Tercera dans l'attente de nouveaux ordres, et si la situation évolue défavorablement pour les moritoniens. Dans le cas où action coercitive il y a l'encontre de sa flotte marchande, il sera alors ordonné un déploiement naval en mer, qui fera face au groupe aéronaval poetoscovien. Dans la situation présente toutefois, le commandement militaire ne perd pas espoir d'une solution pacifique...

Le déploiement se compose comme suit:

Classis II "Sus Scrofa":

Commandement: Amirraglio-Sénateur Luigi Serrantino aka "Beko"
Personnel spécial: Cinq légats sénatoriaux chargés d'être de la correspondance avec les forces locales moritoniennes, vélésiennes et poetoscoviennes, et une dizaine de greffiers sénatoriaux.

  • Un porte avion lvl 1 avec 35 chasseurs lvl 10 + un AWAC lvl 7 + 5 avions ravitailleurs lvl 9 + 1 avion de guerre électronique lvl 8 + 5 drones lvl 5
  • Deux sous marin d'attaque lvl 10 + un lvl 6
  • Un destroyer lvl 7 + un lvl 5
  • Un remorqueur lvl 8
  • 2 pétroliers ravitailleurs lvl 9
  • 6 corvettes lvl 9 + 2 lvl 2
  • 5 frégates lvl 8
  • 1 patrouilleur lvl 10 + 2 lvl 8 + 1 lvl 3
  • 1 dragueur de mines lvl 1

NB RP: Le personnel de la Classis II "Sus Scrofa" est considéré comme le mieux formé et le mieux doté de la Marineria velsnienne, étant donné sa tâche de surveillance capitale des activités de l'île celtique.




Grande Tribune militaire de Tercera

Commandement: Sénateur-Stratège Luigi Adriano
Personnel spécial: Un ordonnateur du Sénat chargé de mettre le Sénat au contact de la force d'intervention, Cinq légats sénatoriaux chargés d'être au contact des puissances locales moritonienne, vélésiennes et poetoscoviennes, et une dizaine de greffiers sénatoriaux.

La Grande Tribune est transortée par la voie des airs sur l'île de Tercera en attendant d'autres ordres.



    Transport aérien:
  • 30 avions de transport tactique lvl 9 + 30 lvl 8


  • Matériel infanterie:
  • 5000 gardes civiques professionnels avec ali 11
  • Mitrailleuses lourdes: 500 x Niveau 10
  • Mortiers légers: 500 x Niveau 8
  • Lances roquettes: 500 x Niveau 8
  • Lances missiles anti-chars: 500 x Niveau 7

  • Artillerie:
  • Canons automoteurs : 6 × Niveau 8
  • Lance-roquettes multiples : 6 × Niveau 7
  • Canons d’artillerie tractés : 10 × Niveau 10
  • Mortiers tractés : 12 × Niveau 10

  • Manœuvre:
  • Chars d’assaut : 10 × Niveau 8
  • Chars légers : 12 × Niveau 8
  • Véhicules de combat d’infanterie : 25 × Niveau 10
  • Transports blindés de troupes : 25 × Niveau 10
  • Véhicules blindés légers : 25 × Niveau 10

  • Logistique et appui:
  • Véhicules radar : 6 × Niveau 10
  • Véhicules transmissions radio : 12 × Niveau 10
  • Bulldozers : 5 × Niveau 2
  • Véhicules de déminage : 5 × Niveau 1
  • Chars de dépannage : 5 × Niveau 4
  • Camions de transport : 200 × Niveau 7
  • Camions-citernes : 120 × Niveau 10
  • Véhicules légers tout-terrain : 35 × Niveau 4

  • Anti-Air:
  • 25 canons anti aérien lvl 10
  • 25 lances missiles anti aériens mobiles

Note RP: La Grande Tribune est constituée des gardes civiques des cités suivantes:
- 3 000 locaux de Tercera
- 1 000 gardes civiques velsniens
- 1 000 gardes civiques de Tarquina
4061
Opération Psoglav
[EXT] Envoi d'une tête de cheval à la Tsar de Moritonie

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

C'était un cheval relativement normal. Assez bien proportionné, mais trop peu sportif pour servir véritablement dans des courses. En somme, c'était l'un de ces animaux basiques qui font plaisir aux petites filles, mais que les parents peinent à entretenir et qui finissent un jour ou l'autre dans les mains d'individus pour lesquels le bien-être vivant n'était pas une priorité absolue, ni même possédait d'intérêt quelconque.

On l'appelait "Zora" dans son petit village d'origine, et toutes et tous entretenaient avec lui un lien d'affection relativement particulier. Au sortir des écoles, il n'était pas rare que des assemblées entières de gamins tout émerveillés se précipitent dans les champs environnants dans le but d'y caresser l'animal presque devenu mythique. Son regard luisant dans la nuit, pareil aux étoiles que le ciel carnavalesque laissait entrevoir, tout comme son pelage d'un blanc éclatant, lui conféraient des allures proprement divines. Si les propriétaires n'avaient plus aujourd'hui ni le temps, ni l'énergie, ni l'argent de l'entretenir, les riches agriculteurs et propriétaires terriens s'occuperaient seuls de tout le nécessaire pour sa survie. De la crinière aux sabots, il était chouchouté comme nulle bête sur cette terre ne le fut jamais – sauf, et à tort, les sénateurs velsiniens. Au fond, après avoir vu ce cheval, on ne retenait presque que sa beauté légendaire, laquelle tendait même à se rapprocher de celle des femmes icamiennes.

Mais un jour, la conjoncture politico-militaire mit fin à ces réalités d'enfance, et la guerre dans laquelle semblait s'embourber le régime de Carnavale devint synonyme de lourds efforts pour le peuple de la principauté. Tous, dans ce village, ressentent le prix jusque dans leur chair, et l'intérêt de Zora cessa d'être au cœur de toutes les préoccupations. S'il fallait résumer la situation en peu de mots : le cheval devait être vendu. Sans davantage de détails – il faut dire que l'administration carnavalesque était peu regardante –, un riche homme d'affaires vint acheter l'animal pour une poignée de pain. Depuis, on ne le revit plus jamais.

On accepte alors volontiers le récit qui visait à dire que Zora connaissait dès à présent des jours meilleurs, sans doute dans l'une de ces fermes eurysiennes où se retirent du monde économique tous les hommes qui y ont fait fortune. On pensait ainsi que le bien-être du cheval serait préservé, et on raconta à tous les petits enfants qu'ils recevraient sous peu des photos de la mascotte vivante du village. Cependant, les jours passèrent, et aucune image ne parvint jamais à leurs regards innocents. Sans doute cela fut-il pour le mieux…

Dès le premier jour où le cheval fut emporté, on le mit à l'écart, dans un petit box personnel où il reçut juste assez de nourriture pour demeurer en vie. Une semaine passa ainsi, puis l'ordre tomba.

On fit venir l'animal, toujours en vie, attaché par de multiples sangles, dans une pièce noire dans laquelle seuls quelques projecteurs braqués sur lui permettaient de guider les coups des hommes. À la machette, ainsi que dans un règlement de compte afaréens, on tappa sur le cheval effrayé et hurlant de douleur. À chaque impact de la lame sur sa peau, il gémissait tandis que des flots ininterrompus de sang s'écoulaient de ses plaies. Partout, tout n'était plus que rouge, et on sentait la chaleur de ses entrailles à travers toute la pièce. Jusqu'à la saveur salée de son corps vermeil inondait la senteur générale que dégageait la scène. Entre deux hurlements déchirant la nuit, on pouvait t'entendre malgré tout les acclamations d'un public absolument hilare. Carnavale avait ceci d'ouvert sur le monde : l'humour n'avait pas de limite.

Le mécène de ces jeux avait demandé pour seul salaire de recevoir la tête de l'animal intacte, et son souhait fut respecté à la lettre. Certes la déchirure au niveau de son cou n'était pas d'une perfection absolue, mais qui donc aime la perfection lorsque l'odeur de la chair est à portée de main ?

Fort malheureusement, un tel trophée ne devait pas rester entre ses mains trop longtemps, et quoique les vers nécrophages ne l'auraient pas tellement dérangé plus que cela, il fallait dire qu'il craignait tout de même que l'odeur que dégageait cette chose ne repoussât ses invités futurs. Sur demande de la Sécurité d'État de Poëtoscovie, services secrets de la Nation littéraire, ô combien reconnus pour leur supériorité dans les domaines des opérations clandestines, il fit expédier, dans un carton renforcé et étanchéisé pour l'occasion, la tête de la bête chez Madame la tsarine de Moritanie. Il était bien connu qu'elle adorait les chevaux, et on pouvait espérer qu'elle apprécie ce présent anonyme 🐎( ou plutôt seulement 🐴).

Image
Haut de page