Histoire (condensée)1. AntiquitéOn situe les premières traces des sitades vers 1200 avant notre ère, époque à laquelle les sitades s'installent dans la vallée qui deviendra la Sitadie. Les sitades sont alors un peuple celte, issu des cultures celtes d'Eurysie centrale, desquels il gardera toujours l'héritage culturel et linguistique. Très vite, les sitades vont submerger les populations locales, qui seront soit chassées, soit remplacées selon les sources archéologiques.
La population sitade est alors très mince, mais parvient à survivre aux mouvements migratoires de l'âge du bronze et du fer, et ce principalement grâce aux barrières naturelles que constituent les montagnes entourant la vallée. Les flux commerciaux entre la Sitadie et les peuples voisins seront moindres, malgré l'existence des fleuves qui connectent la Sitadie à la Leucytalée.
La Sitadie connaîtra de premiers bouleversements avec la conquête de la vallée par l'Empire rémien, qui y fonde la cité de Visurges. Si les Rémiens ont du mal à créer des infrastructures en Sitadie, ils apporteront toutefois de nombreux progrès techniques et agricoles qui permettront à la Sitadie de connaître sa première véritable expansion géographique. Si la langue sitade a été influencée par les langues romanes et helléniques, elle a toutefois gardé une grammaire et un lexique principalement celte.
Au cours des siècles, la Sitadie est progressivement devenue une partie réellement intégrée à l'Empire rémien, notamment avec la conversion de sa population au christianisme.
2. Moyen-Âge et époque moderneAvec les invasions germaniques et slaves, la Sitadie a été coupée de l'Empire rémien. Tout le long du Haut Moyen-Âge, la Sitadie a été intégrée à divers royaumes slaves et germaniques. Cependant, la population sitade est parvenue à garder sa culture, sa langue et sa religion, et aucun autre peuple n'a réussi à durablement s'installer dans la vallée sitade.
On peut toutefois noter une exception notable et lourde de conséquence avec l'installation des soldaves au nord de la vallée. C'est un peuple slave converti au christianisme, et qui connaîtra plusieurs guerres avec les sitades, mais aussi de nombreuses périodes de paix et d'échange. Les deux populations partagent d'ailleurs de nombreux points petits points communs dans la culture et la langue, en raison des nombreux échanges entre les deux populations.
Durant le Bas Moyen-Âge et jusqu'au début de l'ère industrielle, la Sitadie a été occupée par plusieurs empires, mais les sitades et les soldaves sont toujours restés majoritaires sur le territoire.
3. Ere industrielleL'ère industrielle est un tournant majeur pour la Sitadie. Riche en charbon et en fer, la Sitadie a été très favorisée par la première révolution industrielle. Elle connaît alors une première période de croissance économique reposant uniquement sur l'exploitation du charbon et du fer depuis les montagnes. Les deux ressources ont principalement été exportées vers les empires qui ont dominé la région. Les flux d'exportation sont favorisées par les fleuves qui traversent toute la vallée.
La seconde période de croissance économique fera de la Sitadie un acteur majeur de la seconde révolution industrielle. Plutôt que d'exporter le charbon et le fer, la Sitadie utilise alors les deux ressources pour industrialiser les petites villes sitades. Un processus de symbioses entre villes et campagnes commence alors : les villes parviennent, grâce au charbon et au fer, à produire de quoi améliorer la productivité et les rendements agricoles ; en retour, l'agriculture sitade permet aux villes de s'étendre grâce à des ressources de plus en plus abondantes.
A la fin de cette révolution industrielle, la Sitadie, enhardie par son économie redoutable, parvient à devenir indépendante et à chasser les élites étrangères de son pays. Elle devient une véritable puissance eurysienne, et n'hésitera d'ailleurs pas à participer aux épisodes de colonisations de l'Afarée et du Nazum. La démographie sitade connaît une explosion, et le PIB par habitant atteint des sommets jamais atteints.
4. Du début de la République à la Grande GuerreLa révolution industrielle sitade s'accompagne assez vite d'une révolution politique. Le Royaume sitade, nouvellement indépendant, n'est pas parvenu à survivre aux mouvements sociaux qui ont bouleversé le pays. En 1901, la monarchie est abolie et la République sitade est créée. De 1901 à 1908, la République connaîtra de nombreux bouleversements politiques, souvent sanguinaires. Parallèlement, de nombreuses réformes sociales accompagnent les évènements politiques.
La monarchie sitade a été rétablie en 1908, mais ne survivra que 3 ans malgré le maintien des institutions démocratiques créées depuis 1901.
La République est à nouveau proclamée en 1911, mais sous une forme autoritaire. Finalement, la République adopte une forme parlementaire et équilibrée en 1918, qui perdurera durant plusieurs décennies. Les réformes sociales ont été affirmées, et la forme démocratique et républicaine du gouvernement est parvenu à s'imposer.
L'expansion démographique, culturelle et économique de la Sitadie continue jusqu'en 1979, date à laquelle la Grande Guerre commence sur le sol sitade. La Sitadie devient alors le théâtre d'un conflit entre une coalition d'Etats libéraux, que la République sitade soutenait, et une alliance d'Etats fascistes qui réussit à occuper une grande partie du sol sitade.
La Grande Guerre prend la dimension d'une guerre totale, et la Sitadie ets ravagée par les bombardements, les batailles sanglantes et les tueries de masse. La Résistance sitade, alliée de la coalition libérale, s'organise durant la guerre, et apportera un soutien massif au camp libéral.
Finalement, le camp libéral sort vainqueur de la guerre en 1984, et la Résistance forme un gouvernement transitoire
5. Le régime d'AudateLes communistes, socialistes, libéraux et nationalistes qui ont œuvré à la libération du pays se sont partagés le pouvoir durant 1 an afin de préparer l'élection d'une Assemblée nationale constituante, dans un pays qui a du mal à se relever de la guerre.
En 1985, le Parti de la Résistance, parti social-conservateur et nationaliste, remporte les élections en obtenant une majorité relative à l'Assemblée. Assisté des socialistes de l'Union des socialistes et démocrates, et des nationalistes du Parti de la Renaissance, le Parti de la Résistance mène la rédaction de la Constitution de 1987. Celle-ci posera les fondements d'un régime oligarchique, mené par le Parti de la Renaissance et son leader devenu Président de la République, Coman Audate.
Coman Audate, Président de la République sitade de 1987 à 2012.Durant 3 ans, le régime d'Audate entreprendra la reconstruction du pays main dans la main avec les socialistes et les nationalistes, permettant à la Sitadie de retrouver assez rapidement son économie industrielle d'avant-guerre.
Mais le 24 décembre 1990, les communistes, qui dénonçaient le silence qui leur était imposé dans les institutions et les médias, tentent un coup d'Etat. Le régime d'Audate prend alors un tournant bien plus autoritaire, accentuant la propagande anti-communiste, et multipliant les révisions constitutionnelles pour donner de plus en plus de pouvoir au Gouvernement face à la Diète, chambre basse du Parlement.
La répression médiatique et policière fut si forte que, lors des élections de 1992, sans même avoir changé les règles formelles d'élection, le Parti de la Résistance remporte 384 siège à la Diète, se posant comme maître absolu de la République. Les communistes et les socialistes, du moins ceux qui se revendiquent encore comme tels, ne remportent aucun siège, et sont remplacés par les radicaux du Parti du Progrès. Audate est alors élu pour un second mandat comme Président de la République.
Plusieurs révisions constitutionnelles ont conforté, après-coup, la place du Parti de la Résistance dans le régime. Les législatures de la Diète sont allongées de 2 ans, le Président de la République a reçu de nouvelles prérogatives administratives, les référendums sont abolis, et les élus locaux sont destitués au profit d'une administration nommée par l'Exécutif central.
Cependant, les tensions au sein du Parti de la Résistance entre les défenseurs d'une économie de marché et les partisans d'un interventionnisme étatique entraînent, en 2004, un tournant pour Coman Audate. En effet, Audate, partisan d'une économie contrôlée de près par l'Etat, est mis en minorité par le Parti, et est contraint d’accepter une révision constitutionnelle qui réduit considérablement ses prérogatives. Le Premier ministre, Albus Butures, a ainsi pu ainsi mener la politique du pays. Mais ses réformes, qui mélangent interventionnisme opportuniste et libéralisme théorique, mettent très vite la pays à mal, qui s'enfonce dans une inflation record.
Soutenus par une partie de la population et plusieurs grands personnages du paysage économique sitade, les libéraux du Parti de la Résistance obtiennent alors du Premier ministre des élections anticipées. La plupart partent du Parti de la Résistance pour rejoindre le Mouvement libéral. Les élections anticipées ont lieu en 2008, et mettent fin à la majorité absolue du Parti de la Résistance.
Audate parvient à tirer profit des divisions au sein de la Diète pour retrouver certaines de ses prérogatives et sa mainmise sur le Parti de la Résistance. On parle ainsi, à partir de 2008, d'un "second" régime d'Audate, dans lequel il accentue le pouvoir du Gouvernement, loyal au Parti de la Résistance et soutenu par le Parti de la Renaissance. Audate et ses partisans parviennent ainsi à gouverner sans l'approbation de la Diète.
Cependant, en mars 2011, une vague très violente d'insurrection frappe l'ensemble du pays, réclamant la mise en place d'une vraie démocratie, sans Etat policier et sans Coman Audate. Les insurrections sont devenues une vraie révolution, et poussent les représentants de la Diète à adopter la loi du 20 janvier 2012, qui met fin au scrutin par arrondissement, largement contrôlé par les membres locaux du Parti de la Résistance. Le scrutin proportionnel est adopté.
Coman Audate, en réaction à l'adoption inconstitutionnelle de cette loi, ordonne l'ajournement de la Diète, mais seul les membres du Parti de la Résistance acceptent. Les autres représentants continuent de se réunir au sein de la Diète, et votent la destitution de Coman Audate. Menacé par les insurgés, et déserté par ses propres partisans, Audate accepta finalement de démissionner le 29 janvier.
La Diète, "purgée" du Parti de la Résistance, s'impose alors comme maîtresse du régime, et parvient à mener à bout l'élection au scrutin proportionnel après avoir abrogé chaque loi qui pouvait faire obstacle à une élection considérée comme libre et démocratique.
Le 6 juin 2012, une nouvelle Diète est élue, sans majorité absolue, et avec seulement 25 membres du Parti de la Résistance. Si c'est le Mouvement libéral qui obtient la majorité, il ne parvient toutefois par à créer de coalition, et sera mis en minorité face à l'ensemble de l'aile gauche de la Diète. La Diète vote alors la fin du régime, et devient l'Assemblée nationale constituante. Un Comité exécutif est élu, rassemblant des membres de chaque parti.
La révolution est réellement achevée, et la République sitade peut enfin redevenir une République démocratique.