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Bankquise


Bankquise est un blog en ligne tenu par l'économiste et chercheur Jordan Adams, reconnu au Royaume de Teyla pour ses travaux sur la macroéconomie et la microéconomie. Il a participé à diverses conférences et agit auprès des politiques pour leur expliquer les bases de l'économie libérale, afin que les politiques teylais puissent réformer le Royaume de Teyla dans le sens qu'ils souhaitent, sans provoquer une récession ou une crise économique.

Il se défend d'obéir à des logiques idéologiques/partisanes sur l'économie, ce qui lui vaut beaucoup de critiques, toutefois sur son blog l'économiste parle de l'actualité économique que cela soit lié à Teyla ou d'autres nations. La complexité des articles du blog varie selon les sujets, les sujets macroéconomiques quand ils sont traités peuvent être lus par un large public. Les sujets liés à la microéconomie deviennent plus complexes pour la compréhension du grand public, ce qui fait que les chiffres de lecteur des articles changent d'un article à l'autre.

L'auteur du blog fait régulièrement des prédictions économiques au niveau des états et des grandes nations sur l'évolution de leurs situations économiques. La croissance, la solvabilité de la dette, mais encore le chômage sont des indicateurs très observés par Jordan et son équipe afin de pouvoir fournir des prédictions régulières à ses lecteurs. Jordan Adams est continuellement invité par les commissions des deux chambres législatives du Parlement dans le but de présenter son point de vue sur divers sujets économiques et réformes qui toucheront à l'économie. C'est un personnage influent auprès des politiques et il le sait bien, mais il ne semble pas lié d'amitié avec le gouvernement actuel ni avec le gouvernement précédent.
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Bankquise : Comment le libéralisme a conquit le Royaume de Teyla ?


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Pierre Lacombe
Pierre Lacombe

Par Jordan Adams, le 09/10/2013


Teyla, de l'étalon-or au libéralisme :

Le Royaume de Teyla est une démocratie libérale, dont la nature démocratique de la monarchie constitutionnelle est profondément ancrée dans la nature des institutions du pays, mais aussi de la société teylaise. Plus qu'une simple définition, le mot "libéral" semble avoir été pris pour doctrine au sein des partis politiques, dont le commencement date des années soixante, avec l'arrivée des premières grosses œuvres théoriques libérales tant sur le plan politique qu'économique. Cette doctrine obtient son âge d'or durant le mandat de Pierre Lacombe (1980 - 1996) durant lequel les théories libérales sont outrageusement appliquées dans toutes les sphères de la société par la majorité de droite. Comprendre le tournant majeur opéré au siècle passé, c'est comprendre la société teylaise, mais ce qui nous intéresse, c'est son système économique et social.

Les premiers fondements libéraux apparaissent en mille neuf cent quarante-huit avec la nouvelle constitution adoptée. En examinant la constitution et son application au fil des décennies, il est évident que le Royaume de Teyla et son régime se sont structurés en démocratie libérale. On retrouve les caractéristiques de celle-ci, la séparation des trois pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif) mais aussi un État de droit, l'expression État de droit est d'ailleurs inscrite dans la constitution de mille neuf cent quarante-huit. Plus encore, l'ajout de la déclaration des Droits Fondamentaux dans le bloc de constitutionnalité renforce les droits des citoyens et les "devoirs" des politiques menées. Les hommes et les femmes politiques respectent en grande majorité la démocratie libérale qui est très peu remise en cause tant à l'époque qu'à nos jours.

Les politiques économiques évoluent aussi vers un système libéral avant même la constitution de mille neuf cent quarante-huit. Le système d'étalon-or est réformé en mille neuf cent trente-et-un par le gouvernement de Laurent Jaune. Le nouveau système d'échange de monnaie s'appuie toujours sur l'étalon-or tout en étant couplé à un système de parité fixe. Chaque monnaie étrangère a une valeur fixe par rapport à l'or, mais chaque monnaie a une parité fixe faisant évoluer les rapports économiques. La complexité du système et sa mise en œuvre, créant des retards administratifs pour les entreprises, font que le système sera abandonné deux ans plus tard pour un système de taux de change flottant à la Bourse de Manticore. La non-intervention de l'État, soit par la banque centrale ou par lui-même sur le taux de change, est une première libérale au Royaume de Teyla dans un système non-libéral.

Le mandat de Laurent Jaune marque un tournant économique non seulement par sa politique sur l'étalon-or. Le gouvernement se rend vite compte qu'il ne peut pas prendre des mesures politiques économiques sur l'économie s'il ne connaît pas l'état économique du pays. Le gouvernement crée la Chambre Économique Royale et ses sœurs Chambre Économique Régionale Royale. Ces chambres ont pour mission, sur le plan national et régional, de donner des données économiques aux acteurs politiques et économiques tels que le nombre de chômeurs, l'évaluation de la richesse. Ces données permettront au gouvernement de concentrer ses mesures, notamment les aides gouvernementales, aux régions qui en ont la plus grande nécessité. La chambre nationale est dotée d'une mission toute aussi importante dans l'évolution économique. Celle-ci émet des rapports réguliers sur la politique économique (seulement économique) du gouvernement, le budget et les textes de loi que celui-ci présente.

Le 2 juin 1935 marque une date clé pour l'histoire économique du Royaume de Teyla avec la réforme de la banque centrale par le gouvernement de Laurent Jaune et Pierre Jouval, ministre de l'économie de l'époque. La réforme instaure des pratiques, pour une majorité, qui demeurent encore de nos jours. La banque centrale devient indépendante avec le retrait du gouvernement et de l'Assemblée nationale dans son fonctionnement. Ainsi, elle voit son directeur et les membres du conseil d'administration être élus par les salariés et non plus décidés via un décret gouvernemental, assurant l'indépendance des gouvernants de la banque centrale. La banque centrale du Royaume dispose de son budget comme elle l'entend selon la loi du 2 juin 1935. Non seulement elle dispose de son propre budget, mais elle organise ses recettes comme elle l'entend et est responsable de ses dépenses. L'institution financière ne dépend plus du politique et de l'Assemblée nationale, lui laissant toute la latitude pour agir sur l'économie comme il se doit. Malgré tout, l'Assemblée nationale et la Chambre des Nobles gardent un moyen de s'assurer du bon fonctionnement de l'institution bancaire à travers les commissions d'enquête.

Ainsi, le rôle de ces deux institutions économiques et de leur création et de leur réforme est indéniable quant à l'évolution des politiques économiques et sociales qui seront menées dans les années trente et après. Ces politiques économiques seront aussi bouleversées par l'apparition d'une démocratie libérale plus forte en mille neuf cent quarante-huit et un Parlement fort qui contrôle le gouvernement sur tous les aspects. Dorénavant, le Parlement s'intéresse activement à l'économie et au social et donne une tribune aux partis politiques pour faire avancer leurs agendas politiques. Le rapport "Horttance" en mille neuf cent cinquante-six montre cette évolution et participera à la défaite électorale du parti Fédération Conservatrice au pouvoir depuis vingt-neuf ans. Le rapport, présidé par le député Horttance, membre du parti Rassemblement pour la Gauche, est fatal pour le gouvernement, il est révélé, je cite :

"Ce rapport met en lumière des manquements majeurs de la part du gouvernement en ce qui concerne les politiques sociales et économiques. Depuis trois ans, le gouvernement a censuré les rapports de la Chambre Economique Royale qui présentent des indicateurs économiques critiques. Ces rapports montrent de manière alarmante la pauvreté croissante des ouvriers et des travailleurs ainsi que la récession économique sévissant dans la région de Calcaris.

De plus, le gouvernement a pris des décisions politiques discutables qui suscitent des interrogations sérieuses quant à la présence potentielle de conflits d'intérêt majeurs. Ces décisions, en plus de nuire à la transparence et à l'intégrité des politiques économiques, compromettent la confiance du public envers les institutions.

La censure des rapports économiques dont la présence d'indicateur économique cruciale étaient présents, constitue une entrave majeure et critique à l’évaluation objective de la situation économique du pays. Les faillites du gouvernement sont indéniables et sont contraires au droit du Parlement de contrôle de la politique gouvernementale, de la politique économique."


Ce rapport aura des conséquences majeures, dont une seule nous intéresse pour l'histoire du libéralisme économique à Teyla. Le parti de droite, après sa défaite électorale deux ans plus tard, cherche à reconquérir les électeurs. Le keynésianisme qui était au cœur du parti et de son programme lorsqu’il était au pouvoir est remis en cause après la défaite électorale par l'état-major du parti politique, c'est le très jeune député Pierre Lacombe qui fait entrer le libéralisme économique dans le parti. Mais son influence est trop faible pour que ses idées gagnent le parti et son état-major. Le libéralisme n'est pas vu comme une option valable bien que Pierre Lacombe influence divers membres influents du parti. En mille neuf cent soixante-dix, le Mouvement Libéral arrive en tête lors des législatives, mais n'obtient qu'une majorité relative. Le gouvernement se tourne vers la Fédération Conservatrice pour faire adopter son programme, dans un esprit de consensus. Cette gouvernance voit le libéralisme économique gagner le parti qui deviendra Mouvement Pour la Royauté (la réunion des deux partis sous l'égide de Pierre Lacombe). Elle voit aussi apparaître les premières libéralisations de l'économie à plus grande échelle que dans les années trentes.

Les années 70, un tournant mineur :

Le Premier ministre nouvellement élu et son gouvernement fraîchement nommé amorcent dès leurs premiers mois un changement significatif dans la doctrine économique de l'État. Toutefois, la situation politique complexe à l'Assemblée nationale les oblige à des négociations intenses, entraînant une libéralisation moins ambitieuse et plus tardive. Les premières réformes économiques sont adoptées par le Parlement un an et demi après les élections législatives, avec plus de six à neuf mois de négociation en fonction des textes de loi. Les premières réformes, en plusieurs volets, se consacrent à renforcer la propriété privée au sein du Royaume de Teyla. Les deux partis se mettent d'accord rapidement sur le volet économique et décident d'une baisse de l'impôt foncier et de la réduction de la taxe d'habitation. Selon les partis, cela devait permettre aux propriétaires d'engager des investissements sur leurs terrains. Par ailleurs, les deux impôts seront encore réduits lors des mandats de Pierre Lacombe. L'un des volets de la réforme renforce les droits des propriétaires contre l'expropriation, à l'exception des "chantiers utiles", autrement dit les projets industriels d'importance nationale qui eux sont réduits par divers moyens juridiques mis à la disposition du gouvernement et des entreprises. Ainsi, dorénavant, l'entreprise n'a plus aucun plafond pour proposer une compensation au propriétaire qu'elle souhaite voir partir. Depuis cette réforme, le nombre de recours à la justice a augmenté, tandis que le jugement favorable aux propriétaires contre des entreprises ou l'État a fortement baissé.

Le gouvernement souhaite réduire le temps des procédures judiciaires en ce qui concerne les propriétés privées et les conflits de voisinage. Ainsi, le gouvernement ouvre la résolution des conflits de voisinage ou encore à l'achat d'un terrain par des entreprises à la médiation en cas de désaccord. Si une proposition commune est trouvée par le médiateur, lors d'un conflit de voisinage, alors le juge confirme la décision, tout en vérifiant la conformité avec les lois actuelles. Sur le second point, le gouvernement crée des organes permettant une plus grande discussion entre les élus locaux et les populations locales quand une entreprise souhaite s'implanter dans un territoire. Le maire peut convoquer des réunions de médiation entre l'entreprise et les acteurs locaux, dont la population.

Sur le plan commercial, le gouvernement met fin aux quotas d'importations, permettant aux industries nationales d'avoir une meilleure compétitivité en allant chercher les ressources premières ou les produits transformés dans des marchés moins chers. Au vu de l'importance du secteur agricole, celui-ci obtient une dérogation par le gouvernement. Cette dérogation sera supprimée par le gouvernement Lacombe, qui supprimera les quotas pour le secteur agricole, provoquant une paralysie du pays pendant trois mois lors d'un conflit social intense. Les droits de douane sont baissés pour les pays avec lesquels il y a eu aucune négociation de 50 à 40 % sur dix ans et sur tous les domaines d'importations possibles pour permettre aux secteurs économiques de s'adapter. Cette baisse des droits de douane devait permettre aux entreprises et aux consommateurs de voir une baisse des prix.

Pierre Lacombe, l'idole des libéraux :

L'année mille neuf cent quatre-vingt voit l'élection de Pierre Lacombe au poste de Premier ministre du Royaume de Teyla, après avoir conquis le parti durant les années soixante-dix, influencé par le mouvement libéral, l'homme devenu Premier ministre mènera une politique économique décrite comme "néolibérale". Pierre Lacombe et son gouvernement avaient plusieurs priorités entremêlées dont celle de moderniser l'économie du Royaume de Teyla, la réduction des déficits publics et stopper l'augmentation grandissante des dettes des administrations d'états. Pour ce faire, le Royaume de Teyla, comprendre son administration et l'état au sens large, doit réduire le budget de l'état qui atteignait un déficit de huit pourcents par rapport au PIB. Le gouvernement décrète en mille neuf cent quatre-vingt deux le gel des salaires des fonctionnaires ainsi que l'instauration d'un plafond à cent pétales pour les primes mensuelles. Ces mesures s'accompagnent d'une suppression de quatre-vingt mille postes dans les différents domaines où l'état effectue des tâches de service public. Le gouvernement doit affronter son premier mouvement social assez tôt après sa prise de fonction pour ses mesures dites d'austérité. Le mouvement social dure plusieurs semaines, car Pierre Lacombe et son gouvernement ne négocient pas avec les syndicats ouvriers et de la fonction publique, qui réclament tous l'annulation des mesures ou alors une négociation. Les mesures sont très brutales pour l'époque, alors que le Royaume de Teyla avait l'habitude d'une politique consensuelle et donc de négociation avec les divers acteurs de la société civile. Bien que le mouvement se renforce, le gouvernement ne rompt pas et les mesures seront bel et bien mises en place.


L'augmentation du chômage, la paupérisation croissante de la population déjà précaire et la hausse de la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté, passant de quinze à dix-huit pour cent, ont mis le gouvernement sous une pression intense. Les critiques affluent de la part des associations et des oppositions, soulignant les difficultés rencontrées par un gouvernement qui maintient son cap politique malgré son image publique. À cette époque, le gouvernement Lacombe obtient seulement quinze pour cent de bonnes opinions et annonce une déroute électorale lors de l'année mille neuf cent quatre-vingt-cinq. Malgré ces difficultés, le gouvernement Lacombe a réussi à dégager des marges budgétaires importantes, grâce aux mesures citées précédemment. La réduction drastique du déficit public et la baisse de la part de la dette par rapport au PIB, entre mille neuf cent quatre-vingt-deux et quatre-vingt-cinq, donnent des arguments au gouvernement auprès des marchés financiers. Tout d'abord, les intérêts de la dette publique baissent de cinq à trois pour cent durant cette période, et les agences de notation réhaussent la note du Royaume de Teyla. Toutes les agences de notation attribuent le Triple AAA.

Ces bons résultats économiques sur le plan financier de l'État permettent au gouvernement d'agir sur les prélèvements obligatoires. C'était l'une des promesses de campagne phares du Mouvement pour la Royauté lors des élections législatives, à savoir la baisse des prélèvements obligatoires tant sur les particuliers que sur les entreprises pour relancer l'emploi et la création d'entreprise au Royaume de Teyla, selon les cadres du parti politique. Le gouvernement réforme l'impôt et les taxes lors de l'année mille neuf cent quatre-vingt-quatorze, soit un an avant la prochaine élection. La philosophie de l'impôt change radicalement durant cette période. En outre, le gouvernement souhaite obtenir les mêmes recettes fiscales à la marge en baissant l'impôt, pour ce faire, il élargit la base fiscale. Avant la période, cinquantes trois pourcents des actifs participaient à l'impôt sur le revenu, après la réforme, c'est dix pourcents de plus et quinze pourcents de plus sur tout le mandat de Pierre Lacombe. Les réformes fiscales ne s'arrêtent pas là et revoient les tranches des différents impôts, les taux des impôts et des taxes. Nous pouvons observer que le mouvement global est celui-ci d'une baisse plus importante de l'impôt pour les personnes riches et que le mouvement fiscal, notamment la baisse des taux, est fait avant toute chose sur l'impôt. Les réformes profitent grandement aux entreprises qui bénéficient de nouvelles niches fiscales mais aussi de la baisse drastique de l'impôt sur les sociétés, de vint-deux pourcent à dix pourcent en mille neuf cent quatre-vingt-seize. Le code fiscal teylais se voit "simplifier", sa nouvelle version compte plus de 50 articles en moins. Malgré tout, le gouvernement renforce les organes de lutte anti-corruption et contre la fraude fiscale.

Ces réformes fiscales énoncent une nouvelle philosophie de l'impôt mais aussi de la dépense publique au sommet de l'État. La réduction des impôts sur les entreprises et les riches, et moins fortement sur les classes moyennes et populaires, renforce l'initiative privée de la population dans l'économie. En donnant plus de marge financière, avec d'autres réformes à côté, comme la simplification pour la création d'entreprise, d'auto-entreprise, le gouvernement met l'accent sur l'initiative privée dans l'économie pour relancer la croissance du Royaume de Teyla. La création d'un environnement économique dynamique où le dynamisme de l'investissement et de l'innovation est recherché est l'objectif du gouvernement, qui pour ce faire, emploie une méthode brutale avec les employés mais aussi les syndicats qu'ils n'écoutent pas. Cela est visible par le retrait du gouvernement dans les discussions avec les entreprises. Le gouvernement n'est pas là pour administrer les entreprises privées selon le gouvernement. Ces réformes inquiètent les oppositions. Pierre Lacombe tente d'y répondre en mettant en avant que la croissance créée va permettre la création d'emploi à forte valeur ajoutée. Le gouvernement se retrouve vite conforté dans sa politique, la création d'entreprise et d'emploi en mille neuf cent quatre-vingt-cinq bat des records, des records qui seront battus un an plus tard, renforçant politiquement le gouvernement, qui s'inscrit dans des élections en mille neuf cent quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-dix particulièrement faciles pour le parti au pouvoir.

Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale, dont le système reste actuellement le même, est intrinsèque à cette pensée. Les baisses des charges sur les entreprises et les personnes doivent permettre une baisse en conséquence de la fraude fiscale et sociale, sans quoi alors l'entreprise a "trahit l'État" selon Pierre Lacombe lui-même. Les organes s'occupant de la lutte fiscales et sociale sont mis sous la tutelle d'une même institution qui elle-même est mise sous la direction du ministère de l'économie et des finances qui sera proactif dans cette politique. La justice et les administrations luttant contre les fraudes voient leurs moyens renforcés tant par les moyens que par les effectifs, une modernisation du matériel et du droit est opérée pour donner les moyens aux enquêteurs. C'est cette politique qui fera gagner en popularité de grandes figures anti-corruption dont le très célèbre juge anti-corruption Angel Rojas, l'actuel Premier ministre. Le garde des Sceaux, ministre de la justice, de l'époque fait circuler plusieurs circulaires donnant cartes blanches aux magistrats et aux policiers dans la lutte anti-corruption. Ainsi, plusieurs patrons sont arrêtés devant leurs employeurs, humiliés en garde-à-vue. Le collectif "Mémoire de droit", a recensé plus de cent cinquante atteintes à la procédure durant la période de mille neuf cent quatre-vingt-cinq à mille neuf cent quatre-vingt-dix. Les historiens en science politique sont partagés quant aux raisons de cette politique répressive et forte sur les fraudes.


Des politiques défavorables aux classes populaires ? :

Après les élections de mille neuf cent quatre-vingt-dix, le gouvernement a manifesté son souhait de s'attaquer à la politique sociale et du logement du pays, après l'insistance d'un groupe de députés de la majorité. Ce souhait, motivé par une idéologie claire, est bien documenté dans les archives de l'époque et dans les échanges entre les ministres et les députés de la majorité. Le député Alexandre Dumat remet un rapport au gouvernement qui alerte sur l'urgence de réformer le système social avec un accent sur le logement social. Selon le rapport, contenant des éléments avérés comme faux, souhaiter recréer une classe de propriétaires terriens dans le Royaume de Teyla afin de renforcer les recettes fiscales à travers le secteur du bâtiment, la réduction des dépenses de l'État sur les logements sociaux. Afin d'atteindre les objectifs fixés, la loi Dumat I a dans un premier temps réduit l'importance du logement social dans les villes. Les villes ne sont plus soumises à un pourcentage obligatoire de logements sociaux, la construction de logements sociaux dépend désormais uniquement de la politique que la mairie souhaite mettre en place. En outre, la loi autorise les mairies à privatiser les logements sociaux, permettant ainsi aux locataires qui le souhaitent d'acheter leur logement social grâce à un prêt à taux zéro garanti par l'État. Avec la facilitation d'expropriation par l'État, décrite précédemment, les maires peuvent privatiser les logements, même si les locataires ne peuvent racheter leur logement, entraînant une hausse massive des expulsions. Par ailleurs, comme l'écrit l'historien Adam Juine, le gouvernement a outrageusement recours à l'utilisation des forces policières et de la violence pour exécuter les expulsions, qui entraînent selon l'historien plus de cinquante blessés mineurs et huit blessés avec des séquelles majeures sur une période de deux ans après l'adoption de la loi. Cette politique s'inscrit dans la continuité des politiques menées durant les années soixante-dix sur le renforcement de la propriété privée.

Lors de l'adoption de la loi Dumat I, le taux de propriétaire au Royaume de Teyla était de cinquante-deux virgule trois pourcent. Ce pourcentage augmente de dix pourcent dix ans après la réforme, de mille neuf cent quatre-vingt-onze à seize, c'est environ huit cent mille teylais qui deviennent propriétaire et passent d'un logement public à un logement privé. Cette politique couplée à une politique de construction de logement a permis l'accès à la propriété à un pan entier de la société civile, faisant apparaître une montée en richesse d'une partie de la population, quand une autre partie devait encaisser les expulsions massives, pour être relogée dans des logements insalubres. Des classes sociales croient pouvoir accéder à la propriété dans les années à venir, toutefois, il en sera rien, étant donné les prix dans l'immobilier qui restent stables malgré l'augmentation du parc privé. Les prêts à taux zéro garanti par l'État sont l'unique mesure permettant à des classes sociales d'accéder à la propriété privée.

Le droit du travail régi par le code du travail est aussi réformé sous la direction du gouvernement Lacombe, une réforme qui créera des tensions internes au gouvernement et dans la majorité. Les réformes successives du code du travail feront chuter le gouvernement dans les sondages qui devra conquérir des élections anticipées en mille neuf cent quatre-vingt-seize face à la révolte interne d'une centaine de députés. La première réforme du code du travail réforme les congés qui dorénavant sont "accordés librement par l'employeur". Il n'y a donc plus de semaine de congés payés minimale légalement pour les employeurs, c'est une négociation employeurs-salariés qui doit régler la question lors du contrat de travail. Pour que la loi puisse être adoptée, le gouvernement accepte, dans un but de compromis, d'accorder une augmentation de plus de dix pourcent du salaire minimum pour que l'aile sociale du parti vote la loi. De plus, cette réforme change également la durée du temps de travail réhaussé à quarante heures par semaine et maximum soixante heures.


Les trois mandats complets et un mandat non-terminé de Pierre Lacombe ont complètement fait plonger le Royaume de Teyla dans une autre dimension économique à travers une politique libérale et néolibérale. La révolution fut "complète" pour les Teylais qui ont vu leur niveau de vie augmenter, sur une base de cent en mille neuf cent quatre-vingt, atteindre cent cinquante. L'évolution est plus marquée pour les dix pourcent les plus riches, profitant un maximum de la politique de Pierre Lacombe. C'est en partie ce que dénoncent les opposants à la politique menée par Pierre Lacombe, une politique économique qui a divisé les Teylais et renforcé les inégalités. La politique de la sociale-démocratie ne fut pas respectée par Pierre Lacombe, un épisode qui dura seize ans, avec un retour à l'écoute des syndicats, etc. avec le retour de la gauche au pouvoir en mille neuf cent quatre-vingt-dix. Toutefois, les mandats de Pierre Lacombe ont marqué tant les esprits qu'il est toujours source dans les enquêtes d'opinion d'une forte adhésion et d'un fort rejet de la part des Teylais. Il a fortement influencé les oppositions qui ont vu en Pierre Lacombe le politique qu'il fallait "faire tomber" à tout prix. Les oppositions ont certes subi les politiques de Pierre Lacombe jusqu'aux années quatre-vingt-dix, mais à partir du troisième mandat, on voit un vrai travail des oppositions, parfois commun, pour s'opposer à la politique du gouvernement au parlement, à travers la justice ou par d'autres moyens. Ainsi, en quatre-vingt-douze, l'opposition chiffre complètement le "délabrement" des services publics suite aux postes supprimés et coupes budgétaires.

Ils ont aussi influencé les oppositions, le Mouvement Royaliste d'Union, une fois au pouvoir, n'est jamais revenu sur les réformes entreprises par les gouvernements Pierre Lacombe. Le parti s'est contenté d'augmenter les aides sociales et de réformer les aides aux entreprises pour amoindrir l'indépendance des entreprises vis-à-vis de l'État et donc la liberté des entreprises. Les premières réformes allant contre les réformes des gouvernements de Pierre Lacombe arrivent en deux mille treize sous le mandat d'Angel Rojas qui abaisse la durée du temps de travail de douze à dix heures journalières, trente-sept heures par semaine et avec un maximum à cinquante heures, soit une baisse de dix heures. Plus encore, la réforme encadre un peu plus les dérogations pour atteindre les quarante-cinq heures et encadre très fortement pour les employeurs qui veulent faire travailler au-delà leurs salariés. Par ailleurs, la non-régulation des marchés financiers des gouvernements Lacombe est restée ancrée au sein de l'État, ainsi la bourse de Manticore se retrouve, à la marge, à des régulations datant des années cinquante adaptées aux années modernes, bien entendu.

Le prochain post du blog portera sur la description du système économique teylais dans son ensemble. Merci de me lire chers lecteurs !


Cet article parle uniquement de l'aspect économique. Il est normal que je m'attarde pas sur les conséquences politiques et sociales des différentes mesures.
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