Histoire pré impérial :
[justify]Ylma Jinu est la plus grande région du Burujoa, cœur de l’empire et berceau de la culture burujoise, la "métropole" constitue le territoire historique de cette nation autrefois congrégation de petites seigneuries devenus royaume puis grand empire thalassocratique.
Ylma Jinu est un territoire multiculturel à plusieurs égards, tout d’abord comme le montre si bien son nom composé elle est un savant mélange de la culture coréenne, le Jinu, surtout dans le Nord et l’Ouest de la région et l’Ylma, la culture japonaise dans le Sud et l’Est. Cette division, qui s’est grandement tenue depuis les années 1870 avec l’exode rural vers les littoraux causé par l'industrialisation massive des villes côtières et aussi l'amélioration importante des moyens de transport ont permis un grand brassage des populations. Si les premières données ethniques, des années 1810, faisaient état de préfectures très marquées, avec 95% d’une culture en moyenne, les chiffres d’aujourd’hui sont souvent en 40/40 et certaines régions du Nord comptent même 65% d’ylmasiens. Mais elle accueille également Karaimu, la plus grande ville du monde et cpaitale imépriale, de ce fait on trouve des habitants de toutes les colonies de l'empire, mais également des habitants des anciennes colonies, comme la Maronhi, le Kah ou Carande mais aussi des personnes du monde entier, qui cherchent à "disparaitre" dans cette capitale aussi grande qu'un pays.
De prime abord, Ylma n’est pas le territoire le plus adapté pour la civilisation moderne et le développement économique à l’occidentale. En effet, les plaines et plateaux sont peu nombreux au profit de nombreuses chaînes de moyenne montagne. En outre, ces vastes ensembles montagneux recouvrant les ⅘ du territoire ont un sous sol peu riche en minéraux, des métaux basiques comme le fer, le cuivre ou l’étain ou des métaux plus rares comme l’or, l’argent ou l’aluminium, sans compter des ressources énergétiques, gaz et pétrole inexistantes. Ces faibles ressources minières ont sans doute été une des principales causes des grandes expéditions coloniales ayant abouti à l’intégration du Xinemane et du Vomogorod, bien mieux dotés en la matière. Il ne faut pas oublier qu’Ylma est la proie chaque année de nombreuses catastrophes naturelles : séisme, typhons ou encore éruptions volcaniques… Toutefois, ces volcans ont eu au moins un avantage indéniable dans la réussite de l’Ylma : le sol y étant extrêmement fertile de par leur présence, il favorisa naturellement une natalité dynamique. Pourtant, la nature de cette région n’était pas si ingrate pour les lointains ancêtres des Ylmasiens. En effet, après avoir traversé les glaciales plaines septentrio-nazuméennes, survécu à la dangereuse forêt de Padure ou aux arides montagnes Xin, ceux-ci voyaient en cette région d’Ylma un endroit plus qu’hospitalier. Depuis l’arrivée de l’Homme dans la région, il y a environ 100.000 ans, Ylma avait toujours été considérée comme une terre hospitalière, presque une terre promise en comparaison des défis rencontrés au Nazum. En Ylma, la pluie est abondante, tout comme le soleil, permettant ainsi une flore abondante et un boisement dense, idéal à l’épanouissement d’une faune variée. Enfin, les eaux y sont très poissonneuses, notamment dans la Baie de Karaimu. Ce sentiment de terre promise a été très bien assimilé par les premières populations et s’est ensuite transmis au fil du temps et la trace la plus concrète de ce sentiment se ressent dans la religion. Jusqu’à l’assimilation des cultes des peuples colonisés à partir du XIIe siècle, les ylmasiens n’avaient pas de dieu tout puissant maîtrisant un élément tel que les séismes, les tempêtes ou la mer, signe de conditions de vie assez tranquilles. Ils avaient au contraire une myriade de dieux affables permettant la vie, plus que la survie des autres civilisations. Par ailleurs, avant la fixation du nom “Ylma” vers -600, on parlait alors de 葦原の地 - Ashihara no ji, le pays des plaines de roseaux pour les peuplades nordiques, ou de お米の秋 - O Amerika no aki, contré des automnes de riz pour les bords de la mer d’Azur.
Pendant longtemps, afin de respecter le récit mythologique impérial, l'on pensait que le territoire ylmasien était occupé depuis environ 3.000 ans. Toutefois, des fouilles archéologiques récentes, entre 2001 et 2003, ont montré que des hommes vivaient déjà en Ylma il y a 100.000 ans. Leurs traces demeurent cependant très infimes et se cantonnent à quelques grottes de l’actuelle préfecture d’Uratori. Ce n’est que pour les peuples ayant vécu vers 30.000 avant notre ère que les choses se précisent. À partir de restes plus nombreux, les archéologues sont capables d’attester du fait que les habitants d’Ylma étaient des chasseurs cueilleurs, susceptibles de produire des outils et armes en pierre, mais ne maîtrisant ni le tissage, ni la poterie.
20.000 ans plus tard, émerge la culture 陶器 - Tōki, littéralement poterie. Ce n’est pas à proprement parler un véritable ensemble culturel puisque les langues et les divinités devaient être différentes, mais les membres de cette “culture” partagent un patrimoine immatériel commun avancé. Ainsi, les Ylmasiens, grâce à des conditions climatiques plus favorables à la faune et à la flore, purent se sédentariser et développer de nouveaux savoir-faire comme le façonnement des premières poteries. À l’heure actuelle, les céramiques Toki retrouvées dans toute la péninsule sont les plus anciennes poteries du monde. On pense que les ustensiles en terre servaient à toutes sortes d’activités : cuisson, stockage, rites religieux… Leur exécution relativement grossière au départ, s’est affinée avec le temps ; les premiers motifs en os de hareng laissent place à des reliefs de tête de serpent ou de tressage.
L’art du tressage s’est grandement sophistiqué puisque l’on retrouve de nombreuses cordes faites de différents matériaux, des paniers en osiers et même des robes en écorce. Le régime alimentaire est bien plus diversifié avec différents gibiers : sanglier, cerf et même ours, de nombreux poissons et coquillages mais aussi de l’igname, des baies, des noisettes, des noix et des glands. Le peuple Tōki confectionne aussi des bijoux en os et devaient très certainement s’arracher les ongles au vu du nombre important des restes d'ongles longs retrouvés sur tous les sites archéologiques. On pense que c’est à cette période que la langue ylmasienne mais aussi jinuienne ont commencé à se construire au fil d’échanges commerciaux de plus en plus intenses. au regard des obsidiennes des Oki retrouvés sur les bords de la mer Azur et au contraire du sel du Sud le long de la mer Indigo mais toutefois entravé par les denses forêts et montagnes des actuelles régions du Tochi et de Morii. Enfin, les linguistes pensent que c’est à cette période que les langues Xin, Jinuienne et Ylmasienne commencent à émerger de manière plus générale.
Historiquement, cette démarcation remonterait à la fondation du Royaume d’Ylma en -1230, en -940 le roi Kentaro met en place un système ségrégationniste envers la “minorité” jinuienne. Commence alors une sorte de longue guerre civile de plusieurs décennies et progressivement les différences de mœurs entre les 2 cultures font que la démographie jinuienne rattrape puis dépasse largement les ylmasiens. De ce fait, la guerre civile se retourne et les jinuiens sont capables de fonder leur propre État et s'installent durablement sur toute la côte Nord. Les 2 États cohabitent plus ou moins bien pendant plusieurs siècles et se structurent au Nord autour de Ganges Gsung, à 25km à l’Ouest d’Azura, et au Sud dans les alentours de Karaimu, dans l’actuelle préfecture d’Asadaka.
Mais entre les années 300 et 500 les deux royaumes, aussi bien Ylma que Jinu se délitent, les rois perdant de plus en plus leurs pouvoirs au profit des seigneurs locaux. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces chutes : un pouvoir ultra concentré dans les capitales et des réseaux de communications très inefficaces qui empêchent le pouvoir royal central de s’affirmer face aux seigneurs locaux. Ainsi les 2 royaumes s'effondrent sur eux mêmes et ils sont remplacés par une constellation de petites seigneuries ou petits royaumes qui se faisaient la guerre entre eux. Parallèlement à cela, une véritable noblesse de cour se constitua autour des grands chefs de guerre et des meilleurs guerriers et dans certaines villes les plus grands commerçants ou artisans détenaient de grandes richesses, qui rivalisait avec certains nobles.
C’est donc ainsi que la famille Burujoa, une simple famille d'artisans forgerons fit fortune en inventant le katana, un long sabre courbé de 60cm à un seul tranchant en 782. Ce sabre qui connut une renommée nationale après la victoire des troupes du shogun Yuasa contre les samouraïs du roi Kazumi. Après cela, la famille Burujoa devient rapidement le plus grand fabricant d’armes de la péninsule et vend des katanas dans une bonne partie du Nazum et se bâtit ainsi une très grande richesse. Ils commencèrent alors à se doter d’un groupe de mercenaires pour aller récupérer aisément les dettes de leurs clients. C’est donc en allant récupérer une dette en 823 que la famille Burujoa est devenue Shogun de Karaimu. Pendant plusieurs décennies, ils se contentèrent de taquiner leurs voisins et clients mais en 890 lors de la grande famine, ils se lancèrent alors dans la conquête de toute l’ancienne Ylma Jinu, en profitant de la faim de leurs ennemis pour les battre. En 897, l’ensemble de l’ancien royaume est conquis par la famille Burujoa, qui conforte le rôle de Karaimu comme grande ville du nouveau royaume d’Ylma Jinu.