
A l'attention de son Excellence Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie
Cher Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie,
S’il est vrai que notre réponse quant à votre dernière missive se fait attendre et nous en sommes désolés, je vous prie de ne pas modifier la réalité. En effet, votre missive du mois de mai, et plus précisément du
29 mai 2017 ayant trouvé une réponse de notre part le
04 juin 2017. Pour la suite de cette missive, je considérerai donc que votre intention initiale était de mentionner votre missive du
17 août 2017 et que la méprise initiale n’est qu’une erreur de datation.
Concernant donc votre dernière missive et celle du 17 août 2017, le départ de nos troupes du Gradenbourg était également perçu par nous comme un nouveau chapitre pour les relations entre Rasken et la Kresetchnie. Cependant, l’action unilatérale de l’Hotsaline, consistant à initier un bombardement balistique conséquent suite à l’avortement d’une campagne aérienne contre l’Altrecht, pays quasiment désarmé, nous a forcés à reconsidérer cette possibilité. Mais au-delà de cette attaque, en agissant de la sorte, l’Hotsaline, et par extension la Confédération, s’est retrouvée avec une cible sur le dos de la part des nouveaux alliés de l’Altrecht, suite au renversement de l’ancien gouvernement et à l’instauration d’un régime communiste.
Si nous avons décrété l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, tant pour la Confédération que pour le Kah et ses alliés, c’est par respect des engagements que nous avons pris suite à la manifestation de la volonté du peuple gradenbourgeois lors du référendum. Lors de ce référendum, le peuple gradenbourgeois a manifesté sa volonté d’indépendance totale vis-à-vis de Rasken, ce que nous avons respecté en retirant nos troupes, mais ce référendum fut également la manifestation de la volonté de vivre en paix sans conflit, que ce soit avec Rasken ou d’autres. En agissant de la sorte, l’Hotsaline fit voler en éclats la paix que la Confédération cherchait depuis longtemps et la paix que souhaitaient les Gradenbourgeois. L’instauration de cette zone d’exclusion aérienne n’est qu’une réponse à cela, visant à extraire le Gradenbourg, votre pays alors sous contrôle de l’APRT (Administration Provisoire de Réintégration Territoriale), d’un conflit qu’il n’a pas voulu.
Contrairement à ce que vous et d’autres pouvez penser, Rasken n’a aucune prétention territoriale sur le Gradenbourg, et je peux vous assurer que nous aurions préféré ne pas avoir à décréter cette zone d’exclusion. Comme je vous l’ai dit, nous refusons que le Gradenbourg soit impliqué dans une guerre qu’il n’a, d’une part, pas voulue et, d’autre part, pas pu vouloir, car étant sous le contrôle d’une Administration Provisoire qui tient dans la durée. Pour cela, je me vois contraint de devoir vous répondre par la négative quant à votre demande de réduire la zone d’exclusion aérienne à notre seul territoire, car nous ne pouvons garantir qu’aucun combat ne prenne place au-dessus du Gradenbourg, combats pouvant impacter les civils, ce que nous refusons. Comme mentionné dans une autre missive à nos amis de la Grande République de Velsna, la seule chose qui pourrait mettre fin à la zone d’exclusion aérienne du Gradenbourg serait une déclaration officielle des deux parties de non-survol du Gradenbourg tant que ce conflit durera. Sans cela, la date de fin de la zone d’exclusion aérienne assurée par nos appareils sera fixée comme étant la date de fin des combats entre la Confédération, le Kah et ses alliés. Comme je vous l’ai dit, nous n’avons aucune prétention territoriale sur le Gradenbourg, et notre seule envie est de rapatrier nos pilotes sur leurs bases aériennes respectives, mais pour que cela ait lieu, il faut que certaines conditions soient remplies.
Pour ce qui est d’une rencontre entre nos deux nations, bien que nous soyons à l’origine de cette demande, je vais malheureusement devoir vous dire que celle-ci est reportée pour une durée indéterminée, à minima tant que les combats perdurent au-dessus de votre ciel. Je ne vous demande pas d’approuver, mais simplement de comprendre notre point de vue : deux mois après notre départ, la présidence hotsalienne a jugé bon de procéder à une attaque balistique précédée d’un raid aérien avorté, comme si, après le retrait raskenois, elle avait besoin d’un nouvel ennemi pour exister. Puis, au-delà de l’Altrecht, elle s’est mise à tirer des missiles sur tous ses voisins à quelques exceptions près, pays n’étant précédemment pas impliqués dans le conflit. Comprenez donc notre réticence actuelle quant à la tenue d’une rencontre avec une Confédération dont l’un des membres manie la diplomatie internationale à l’image de celle d’un fusil à pompe, en tirant sur tout le monde visant même des civils sans aucune distinction. Cependant, ce n’est pas pour autant que nous ne voulons pas enterrer une bonne fois pour toutes l’animosité entre nos deux nations, mais simplement que le moment n’est pas encore venu.
Cordialement,
Axel Orndorff, Ministre des Affaires Étrangères de l'Empire Raskenois.
06/10/2017