31/03/2016
15:25:54
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HOTSALINE - LITTARG

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Suite à la proposition du gouvernement souverain de Littarg, Adam Heidenborg a dû se rendre dans ce pays membre de la Confédération qui regorge de coins vraiment joli à voir et surtout en ces beaux temps de juillet.

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Ainsi, le gouverneur de Littarg et Adam Heidenborg devait se voir quelques minutes avant l'arrivée du représentant de la République d'Hotsaline.

Adam Heidenborg : Anika! Comment vas-tu?

Anika Köpf : Bonjour Adam. Je vais bien je te remercie. Ne restons pas là et entrons directement avant que le représentant arrive car j'ai quelques sujets à aborder avec toi.

Les deux rentrèrent dans l'annexe du cabinet de la diplomatie de Littarg, lieu de la rencontre

Adam Heidenborg : Alors raconte-moi tout parce-que j'ai un peu mal comprit tout ça. Tu vas faire venir des soldats de l'Hotsaline ici pour les former c'est ça?

Anika Köpf : En gros oui. Ils fournissent les armes et nous les formons ici. Ils pourront s'habituer à des climats plus froid et puis si jamais, ils seront entraînés à partir en mer notamment car même si ils sont enclavés, ce n'est pas une raison. On avait pensé à plusieurs compensations. Bon, entre nous, la dernière franchement tu y pensais vraiment?

Adam Heidenborg : Ils font parti d'une confédération après tout.

Anika Köpf : hm. Si tu le dis. Passons. On pensait soit à une compensation financière soit des accords militaires mais ça on en parlera avec le représentant. Ça te va?

Adam Heidenborg : Ah mais c'est toi qui décide. Tu as pris ta décision et je ne suis là que pour représenter la Confédération, rien de plus, rien de moins.

Anika Köpf : Bon et bien wunderbar.
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Cela faisait longtemps qu'un membre du gouvernement hotsalien n'avait pas pris l'avion sur une si longue distance pour représenter son pays. Au cours des deux dernières décennies suivant l'invasion de la Kresetchnie par l'Empire Raskenois, les préoccupations des Hotsaliens étaient surtout tournées vers les débats nationaux. Conséquences directes de la guerre, les enjeux sanitaires et sociaux causés par l'afflux massif de réfugiés vers les plaines de Posiv avaient donné bien du pain sur la planche au gouvernement. Pour ce qui est de la politique extérieure, seuls les imbroglios strictement régionaux captaient l'attention des Hotsaliens, et c'étaient encore ceux-ci qui conduisaient aujourd'hui Evgueni Kulyk si loin de Troïtsiv.

Rasken s'armait, c'était une évidence. Avec soixante mille nouvelles recrues en cours de formation, l'empire germanique voisin était en passe de pouvoir aligner sur le champ de bataille quasiment dix fois les effectifs de la Confédération de Kresetchnie tout entière. Non pas que le gouvernement de Leonid Kravchuk nourrissait la moindre ambition d'aller reprendre par les armes les territoires confisqués en 1995, qui demeuraient encore à ce jour sous occupation raskenoise par le biais de l'Administration Militaire de Gradenbourg. Ces velléités bellicistes n'étaient le sujet que de quelques fous qui, de la Voix des Exilés à la Ligue Nationale, hurlaient leur soif de revanche depuis une Rada réduite à la fonction de simple figurant par l'état d'urgence. L'appareil kravchukien n'avait qu'une seule véritable ambition : se maintenir au pouvoir. Et pour ce faire, mieux valait se doter des moyens de dissuader les Raskenois d'une éventuelle nouvelle agression, que de risquer un nouveau conflit qui serait à coup sûr fatal au Président et sa majorité.

La carte kölsienne était, en cela, une option envisageable. Répondant à l'appel d'offres formulé par le Ministère des Armées en vue de sous-traiter à l'étranger la formation de nouvelles troupes, la confédération nordique avait suggéré au gouvernement de la République une alternative au simple paiement en échange du service proposé. Il s'agissait pour l'Hotsaline d'accepter la signature d'un traité de coopération militaire, incluant notamment l'ouverture d'une base kölsienne sur le territoire national. Une perspective engageante, mais qui ne laissait pas de marbre le gouvernement de la république slave. Car qui disait implantation d'une base militaire étrangère, disait mécaniquement protection par le propriétaire de ces mêmes installations. Après tout, pourquoi engager tant de moyens dans la défense de son territoire quand d'autres pouvaient s'en charger à notre place ? Les Hotsaliens auraient l'assurance d'être défendus, et la Confédération de Kölisburg acquerrait de quoi projeter ses force en Eurysie centrale si nécessaire. Au final, tout le monde y trouvait son intérêt.

Cependant, les choses n'étaient pas forcément aussi simples. Car, au-delà de la menace raskenoise, la Kresetchnie se trouvait cernée par une multitude d'États, dont l'attitude à l'égard de la Confédération allaient, pour l'heure, de la neutralité à la bienveillance lointaine. Mais pour combien de temps, si les Kresetchniens se mettaient à ouvrir leurs frontières aux forces armées de puissances situées à l'autre bout du continent ? Pour estimer si le jeu en valait véritablement la chandelle, il était primordial de juger, déjà, ce qui était réellement en jeu. Les missives lacunaires et absconses expédiées par Littarg n'aidaient certainement pas à le comprendre. Il était par ailleurs difficile, pour un gouvernement replié depuis si longtemps sur lui-même, de juger des implications d'un rapprochement avec un État aussi éloigné que la Confédération de Kölisburg. C'est justement la raison pour laquelle la partie hotsalienne avait réclamé une rencontre discrète, tant un rien pouvait être rapidement monté en épingle par certains esprits malades pour justifier les éructations les plus absurdes.

L'heure était venue, pour Evgueni Kulyk, d'éclaircir tous ces points, afin que les gouvernements hotsalien, et probablement kresetchnien, puissent rendre leur décision finale.

Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline

« Mes hommages, Excellences. Je ne peux que vous exprimer ma plus sincère reconnaissance d'avoir choisi un lieu aussi somptueux pour le déroulement de cette entrevue. Mais cette gratitude n'est rien à côté des remerciements que j'aurais à vous adresser pour le respect des directives de discrétion fixées par notre gouvernement. Vous comprendrez que, dans la position qui est la nôtre, nous nous devons de prendre garde à ne froisser aucune chancellerie, du moins tant que nos discussions n'ont pas encore abouti. Nombreux sont les charognards embusqués qui n'attendent que le premier signe de faiblesse pour se jeter sur ce qu'ils pensent être la carcasse d'une Kresetchnie isolée et meurtrie par la guerre. Si nous nous efforçons de ne pas leur laisser le moindre prétexte pour bondir à nouveau hors de leurs tanières puantes, je suis également ici pour donner à mon pays de quoi leur montrer qu'ils auraient davantage à perdre qu'à gagner en venant se frotter à ses défenses.

Avant que nous commencions à entrer dans le vif du sujet concernant un éventuel accord sur le modèle de celui que vous avez mentionné dans la réponse adressée à notre appel d'offres, je dois vous rappeler que notre gouvernement a eu fort à faire ces dernières années, s'agissant de la gestion des conséquences intérieures de l'invasion de notre pays par les hordes raskenoises. L'attention de nos services s'est ainsi détournée des questions internationales sur une période relativement prolongée. En vue d'acquérir une vision plus précise du contexte dans lequel nous évoluons, ainsi que de me familiariser avec la vision que votre gouvernement porte sur sa propre situation, je vous saurais gré de bien vouloir m'exposer la manière dont vous percevez la place de la Confédération de Kölisburg sur la scène diplomatique eurysienne. Quelles relations entretenez-vous avec les acteurs de la zone, particulièrement ceux d'Eurysie centrale (mais pas seulement), et comment décririez-vous les ambitions diplomatiques et géostratégiques portées par votre gouvernement pour les années à venir ? »
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Adam Heidenborg : Et bien voilà des questions très intéressantes! J'avoue que je n'ai pas l'habitude de rencontrer des gens qui posent des questions aussi profondes et pourtant, j'en ai vu des diplomates. Concernant la Confédération il est clair qu'en Eurysie bien que nous voulions jouer la carte de la stabilité et de la paix, aucun des pays qui composent l'Eurysie du Nord ne semble le comprendre sauf quelques uns. Par exemple, le Valkoïnenland a bien comprit et saisit les enjeux des années futures pour la région Nord-Eurysienne : La paix et la prospérité. Nous essayons de rassembler bien que certains sujets divisent et ce, en commençant par la Z.E.E kolisienne. Pour autant, nous jouons la carte de l'apaisement malgré une première entrée agressive. Aussi, nous voulons tisser des liens profonds avec les acteurs de demain de la paix et nous voulons rester ferme avec ceux qui tenterait l'ingérence diplomatique. Il y a encore quelques temps, j'ai reçu une lettre de la République d'Achos puis une autre de la République de Velsna qui se disait prête à organiser une seconde rencontre malgré nos désaccords. J'ai tendance à penser que tout désaccord peut aboutir à quelque chose dans le futur mais il faut laisser l'eau s'écouler sous les ponts. À termes, nous envisageons de pouvoir communiquer avec un très large spectre de pays et de pouvoir fonder un socle solide basé sur la prospérité et la stabilité avant toute chose. Pour le moment, le monde eurysien est militaire et sauvage mais je crois en une puissance eurysienne qui émergerait par son économie. Concernant le centre Eurysien, vous allez sans doute me parler de l'empire raskenois. Nous entretenons de bonnes relations avec eux. Cependant, cela ne nous empêchera jamais d'aller voir les ennemis de Rasken pour entendre le point de vu de chacun. Kölisburg n'a pas vocation à juger ou à trancher, nous sommes la pour faire de la diplomatie et apaiser des tensions. Si jamais nous devions intervenir, nous le ferons et dans ce cas précis, nous trancherons. Cependant, nous ne nous cachons pas et disons ce que nous pensons. Si un de nos alliés fait quelque chose de stupide, nous n'hésiterons pas à le lui dire car l'honnête c'est aussi ça, être un allié.

Pour le reste des pays au centre de l'Eurysie je dirai que nous n'avons encore rien éclairci dû au chaos qu'il y a pu avoir un peu partout en Eurysie mais comme je vous l'ai dis, nous voudrions ouvrir de plus en plus de canaux diplomatiques. Pour ça, il faut encore obtenir des réponses mais nous progressons. Et vous d'ailleurs? Quelle est votre vision de la Confédération? Parlez librement, nous ne nous vexerons pas nous avons déjà tout entendu.
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Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline

« Je vous remercie pour cet exposé des plus éclairant. Comme je vous le disais précédemment, nous avons nous-même une vision assez obscure de la situation et des dynamiques géostratégiques qui caractérisent l'Eurysie, au-delà de notre espace régional. Je puis vous dire que la Confédération de Kölisburg est vue comme un potentiel partenaire fiable. Cependant, il y a quelques points qui pourraient susciter des réserves de notre côté, et que nous avons donc besoin d'éclaircir avant d'engager une coopération sur un sujet aussi sensible que la question militaire.

Le premier concernerait la politique kölsienne relative à l'exploitation des espaces marins, et particulièrement la manière unilatérale dont votre Confédération a défini le tracé de la zone maritime où elle considère disposer d'un droit exclusif à mener des activités économiques. Notre préoccupation ne se porte pas tant sur les questions de souveraineté maritime - auxquelles l'Hotsaline et la Kresetchnie sont évidemment étrangères du fait de l'absence de surface littorale dans notre pays - que sur la manière dont votre gouvernement a décidé de revendiquer son droit sur ces eaux. Comment expliqueriez-vous ce choix de procédure, consistant à émettre une déclaration unilatérale de souveraineté, quand d'aucun pourrait penser qu'il aurait été plus sage de susciter un arbitrage avec les puissances voisines afin d'éviter toute tension inutile ?

Le second sujet serait, bien évidemment, les relations que votre pays entretient avec l'Empire Raskenois. Vous dîtes avoir de bonnes relations avec ce pays. Or, il me semble que cet état de fait est susceptible d'évoluer rapidement vers un resserrement des liens qui vous unissent, dans la mesure où la Confédération de Kölisburg a récemment déposé un acte officiel de candidature à l'adhésion à l'Union Économique Eurysienne, dont l'Empire Raskenois est d'ores et déjà membre de plein droit. Quelle est votre position au sujet de l'agression militaire que Rasken a perpétrée de manière unilatérale sur le territoire kresetchnien en 1994, et de l'occupation illégale qu'il exerce sur une large part de notre territoire depuis lors ? Et si, demain, un accord de coopération militaire devait être signé entre l'Hotsaline et la Confédération de Kölisburg, seriez-vous prêts à émettre une condamnation officielle de la politique menée par l'Empire Raskenois vis-à-vis de notre pays, ainsi qu'à participer à la défense de notre territoire en cas de nouvelle attaque raskenoise, en usant des moyens mis à disposition par la présence de l'une de vos bases militaires sur notre sol ? C'est avec beaucoup d'attention que j'écouterai votre réponse à ces interrogations, ainsi que votre avis concernant la manière dont la Confédération de Kölisburg pourrait articuler sa participation à l'Union Économique Eurysienne aux côtés du Rasken, avec ces nouveaux impératifs. »
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La question est délicate mais elle a le mérite d'être claire et concise. En résumé la question ressemblait plutôt à "Vous allez pactiser avec nos ennemis ou vous voulez aussi nous avoir dans votre camp?". Pour Heidenborg il y a un double enjeu : La paix dans la région en conciliant un jeu diplomatique avec l'Empire raskenois et l'Hotsaline mais aussi faire comprendre au deux que Kölisburg reconnaît l'intégrité territoriale à tout prix et le droit d'exister pour tous.

Adam Heidenborg : Notre Zone Économique Exclusive a effectivement été revendiquée de façon unilatérale et nous l'avons imposé. Or, cela nous a permit de voir plusieurs choses et ce fut précisément le but. Je me doute que, puisque vous ne vous êtes pas penché sur le sujet vous ne l'ayez pas vu mais nous avons découvert beaucoup de choses très intéressantes sur certains pays :

Dans un premier temps, il y a ceux qui ont reconnu la Zone Économique Exclusive et, bien que certains l'ai reconnue avec des conditions, nous avons pu voir qui était les pays qui faisait preuve de diplomatie. Face à une décision unilatérale, nous avons découvert des cas très intéressants de pays qui se sont révélé être conciliants et parfois compréhensif face à une crainte de perte de souveraineté. En effet, nous avons proclamé la Zone Économique Exclusive juste avant que l'Eurysie s'embrase. Ceux-là représente une minorité mais nous avons pu découvrir des pays avec qui il est bon de discuter.

Dans un second temps il y a eu les pays qui n'ont pas d'office reconnu la Zone Économique Exclusive kolisienne mais ils ont souhaités en discuter de façon calme et sereine tout en gardant à l'idée que chacun à des intérêts à faire valoir. Par exemple, la Fédération de Zélandia n'a pas d'office reconnu notre Zone Économique Exclusive mais a acceptée dans discuter et de débattre à son sujet. De plus, cela a réellement soulevé dans le monde entier la question des Zone Économique Exclusive et comment, pourquoi et en quelles mesures elles pourraient s'appliquer. Bien-sûr, il y a eu des refus comme par exemple de la part de la République de Velsna mais pour autant, ils sont toujours restés diplomates et pacifistes. Ce deuxième temps nous a permit de comprendre une autre façon de la part de certains pays de voir comment ils agissent.

Dans ces deux premiers cas, Kölisburg a découvert des pays diplomates et avec lesquels nous pouvons discuter. En effet, bien que Kölisburg ai prononcé de façon unilatérale sa Zone Économique Exclusive, nous sommes restés ouvert à la discussion à son sujet et les rencontres que nous avons fait avec les pays réfractaires l'ont montrées. Maintenant, j'avoue qu'il y a un troisième cas de pays qui ont refusés de reconnaître la Zone Économique Exclusive mais on en plus refusés de reconnaître Kölisburg comme une confédération et un pays. D'autres sont d'ailleurs actuellement entrain de faire venir des navires dessus probablement pour nous provoquer et nous pousser à la guerre. Cette catégorie de pays nous a permit de voir et de comprendre avec qui la discussion est inutile et ne servira à rien. Vous appellerez sûrement tout ceci une expérience mais nous préférons appeler tout ceci une expérience diplomatique. Voilà pourquoi nous avons pris cette décision de façon unilatérale.

Dans le futur, maintenant que nous avons identifiés les pays avec qui les discussions sont possibles, nous n'aurons pas recours à ce type d'agression diplomatique puisque nous saurons déjà que la discussion est possible avec certains pays. Les autres pays n'auront pas notre attention puisque, in fine, ce serait une perte de temps. Bien-sûr, Kölisburg ne sera pas toujours d'accord avec ces pays et inversement mais puisque nous garderons en tête ce qu'il se sera passé avec la Z.E.E kolisienne, nous saurons que la dialogue est toujours ouvert.

Pour en venir à l'empire raskenois et vous c'est plutôt simple : Nous condamnons la guerre. Si je vous propose un accord pour installer une base militaire en Hotsaline, c'est précisément pour montrer au Rasken qu'attaquer un pays qui sort d'une crise n'est pas une preuve de bravoure ou de courage. Pour autant, l'empire raskenois reste un partenaire que nous ne négligeons pas et, pour les kolisiens, la diplomatie rapproche et dans une certaine mesure les erreurs du passé peuvent être pardonnées. Bien-sûr, nous ne vous appelons pas à le faire tant que l'Empire Raskenois n'aura pas reconnu que la guerre est quelque chose que nous devons éviter. Concernant l'occupation militaire, nous ne sommes pas concernés par cette histoire. Nous attendons d'avoir plus d'informations sur la façon dont l'Empire Raskenois occupe les territoires de la Confédération. Concernant l'Union Économique Eurysienne, nous ne reconnaissons pas la charte qui dit que nous pourrions être entraînés à intervenir quelque part militairement et, de toute façon, si une base militaire kolisienne prend place dans votre Confédération, il est clair que nous ne tolérerons pas qu'elle soit attaquée et le pays qui l'accueille avec. En revanche, cela veut aussi dire que si un de nos collaborateurs ou partenaire venait à le faire, cela enverra un signal fort et je parle bien du Rasken ici. En plus de nous offrir une position stratégique, nous vous offrons une défense à la fois physique et morale avec une base militaire chez vous. D'autant plus que, en intégrant l'Union Économique Eurysienne, nous devenons un interlocuteur idéal entre vous et l'empire raskenois si jamais il y a besoin.
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Le ministre n'était pas particulièrement convaincu par les explications qu'avançait son interlocuteur concernant la revendication unilatérale de sa ZEE par Kölisburg. Ce surprenant concept « d'expérience diplomatique » ressemblait davantage à une tentative de réécriture quelque peu bancale de l'initiative hasardeuse entreprise par la Confédération, qu'à une intention véritable conçue a priori. Quant à la position kölisienne concernant la politique menée par l'Empire Raskenois en Kresetchnie, elle était remarquablement tiède. Dubitatif, le ministre préféra ne pas creuser davantage le sujet, et passer directement au cœur de ce qui intéressait son interlocuteur.
Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline

« Je vois. Et si nous venions justement à cette base militaire que vous souhaiteriez ouvrir sur le sol hotsalien ? Puisque vous avez abordé le sujet en premier lieu, je suppose que votre Confédération a une idée des ambitions de sa politique dans la région, et des proportions que celle-ci nécessiterait, s'agissant de sa présence militaire sur place. Quelles seraient les dimensions que la Confédération souhaiterait donner à ces installations si elles venaient à être édifiées sur le sol kresetchnien, notamment en termes d'effectifs militaires accueillis de manière permanente, et quel type de matériel y serait déployé ? »
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Adam Heidenborg : C'est simple : 2000 soldats, de l'artillerie et des dispositifs d'attaques à courtes portées. Pas d'aérien et évidemment pas de quoi entreposer des navires mais juste assez pour pouvoir soit, se projeter si jamais les intérêts kolisiens venaient à être menacés. Soit, avoir une force assez conséquente pour répliquer si jamais votre Confédération ou l'Hotsaline venait être attaquée. Cela va sans dire que, évidemment, c'est nous qui assurerons le fonctionnement à l'intérieur et que nos soldats sont libres à l'intérieur mais, dès lors qu'ils franchissent la sortie de cette base, ils sont sous la juridiction de l'Hotsaline.
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Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline

« Tout cela est très clair, je vous remercie. Je prends bonnes notes de toutes ces informations, et me chargerai de les faire remonter à mon gouvernement. Vous comprendrez que nous ne puissions pas prendre de décision rapide. Notre pays étant membre d'une confédération, il nous faudra traiter avec les institutions confédérales, ainsi qu'avec les autres États membres, avant qu'une option soit définitivement adoptée.

Ceci étant dit, vous nous avez également faire part d'une proposition consistant à entraîner les nouvelles recrues de la République d'Hotsaline, moyennant finances. Le processus décisionnel concernant l'installation de votre base militaire en Kresetchnie étant amené à prendre un certain temps, et considérant l'urgence causée par la remilitarisation massive de l'Empire Raskenois, peut-être pourrions-nous envisager de ratifier un tel accord, si la proposition est toujours d'actualité de votre côté ? Un petit contingent de formateurs kölisiens pourrait ainsi être expédié sur notre territoire, en vue de soutenir l'entraînement de nos forces armées. En échange, la République d'Hotsaline vous fournirait le paiement demandé, à savoir cinq mille écus kölisiens. Un tel accord ne remettrait bien évident pas en cause l'éventualité de l'installation d'une base kölisiennes sur notre territoire, la défense kresetchnienne nécessitant, de toute manière, cet apport étranger, du fait de la croissance du danger raskenois. »
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Adam Heidenborg : Bien-sûr! Bien-sûr! Toute offre que nous avons proposé reste d'actualité. Si votre confédération ou votre pays préfère la solution financière nous ne sommes absolument pas fermé à accepter cette proposition. Si vous avez déjà un accord, je suis prêt à le signer.
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Evgueni Kulyk, Ministre des Armées de la République d'Hotsaline
Evgueni Kulyk
Ministre des Armées de la République d'Hotsaline

« Parfait. Comme je vous l'ai dit, votre proposition de partenariat militaire, s'agissant de l'ouverture d'une base kölisienne sur le sol hotsalien, sera soumise à nos partenaire kresetchniens et débattue au sein des institutions confédérales. Cependant, cette procédure pouvant prendre un certain temps, nous préférons conclure sans plus tarder l'accord de sous-traitance de l'entraînement des recrues de l'armée de hotsalienne, afin que notre défense nationale n'ait pas trop à souffrir des affres du processus de décision inhérent à l'organisation confédérale de notre pays. Nos services ont préparé le contrat suivant, que nous pouvons dès à présent signer, si vous y consentez. »
CONTRAT DE SOUS-TRAITANCE

Par la présente, l'État de Littarg s'engage à procéder à l'entraînement de vingt mille citoyens de la République d'Hotsaline en vue de leur service au sein des forces armées hotsaliennes. Ce service sera exécuté selon les conditions spécifiées ci-après.

I - Le service sera facturé à hauteur de vingt mille livres kölisiennes à la République d'Hotsaline, qui devra les verser directement et en un unique versement à l'État de Littarg.

II - Aussitôt le paiement effectué, l'État de Littarg fera parvenir, sur le territoire hotsalien, ses formateurs, en nombre requis pour procéder à la formation de vingt mille recrues en l'espace de 360 jours.

III - Le matériel nécessaire à la formation des troupes, et en particulier les armes avec lesquelles se dérouleront les entraînements, sera fourni par la République d'Hotsaline.

IV - Au terme des 360 jours suivant l'arrivée des formateurs kölisiens en Hotsaline et le début du cycle de formation, les recrues devront avoir acquis les connaissances et le savoir-faire suffisants pour servir en tant que professionnels au sein d'une armée moderne.

V - À l'issue de la période suscitée, les formateurs kölisiens quitteront le territoire hotsalien.
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Anika Köpf : Cela me convient.

La gouverneur signe le contrat

Concernant la base militaire, je vous laisse gérer tout ceci entre vous car cela ne me regarde pas mais concernant l'état de Littarg, la chose est faite.
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