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Une nation aleucienne a Teyla encore [Teyla-Westalia]

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L'Aleucie encore à l'honneur à Teyla

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30 juin 2013, Manticore


Illustration



Manticore, capitale du Royaume de Teyla,

Depuis le début de l'année 2013, le Royaume de Teyla a accueilli sur son territoire deux délégations nationales aleuciennes. À partir du 30 mai, ce nombre passera à trois. Cette série de visites et d'invitations de nations aleuciennes souligne un changement significatif dans l'orientation idéologique et stratégique des relations internationales au sein du gouvernement de Sa Majesté. C'est un changement stratégique qui a toujours fait débat au sein du gouvernement d'Angel Rojas et des gouvernements précédents. La géographie du Royaume de Teyla est très restrictive pour la politique extérieure du Royaume. Ses territoires se concentrent uniquement en Eurysie de l'Ouest, lui conférant la grande responsabilité d'être un carrefour commercial entre l'Eurysie de l'Ouest et l'Eurysie de l'Est, mais laissant peu d'intérêt aux autres continents jusqu'à présent. Le Royaume de Teyla doit-il se contenter de l'Eurysie de l'OUEST, de l'Eurysie ou s'ingérer dans les affaires d'autres continents ?

L'Organisation des Nations Démocratiques, dont le Royaume de Teyla est l'un des pays fondateurs, répond en partie à la question de manière tranchante. Plusieurs états-membres ont des territoires en dehors de l'Eurysie, comme le Duché de Syla qui appartient au Paltoterra. L'Organisation des Nations Démocratiques a des territoires, à travers ses états-membres, sur chaque continent. Cela a posé le principe que le Royaume de Teyla s'intéresserait aux affaires au-delà de l'Eurysie, modifiant le rapport des forces dans les propositions sur les sujets internationaux dans la politique intérieure du Royaume de Teyla. Les deux partis principaux, dont l'un est au pouvoir actuellement, se sont dotés de personnel compétent sur les sujets internationaux, offrant un contraste avec la période isolationniste du Royaume de Teyla, qui se contentait de quelques alliances comme avec la Fédération de Zélandia, depuis la fin du XVIᵉ siècle. L'organisation a changé la manière des gouvernements de faire de la diplomatie. Le Parlement a toujours eu des compétences sur la diplomatie, mais ce dernier était réticent à les utiliser pour contrôler les actions du gouvernement sur la scène internationale. L'adoption d'une commission des affaires extérieures dans les deux chambres législatives a permis à des députés de se spécialiser dans la diplomatie, ce qui permet au gouvernement d'avoir des contre-discours beaucoup plus difficiles à contrer au sein du Parlement sur les affaires internationales.

L'Aleucie est particulièrement visée par le pouvoir actuel, car tout d'abord celui-ci entretient de très bonnes relations avec la Fédération de Stérus, grand acheteur d'armes du Royaume de Teyla. Le gouvernement travaille actuellement à la rédaction d'un accord de défense mutuelle pour le proposer à la Fédération de Stérus, selon la presse teylaise, laissant à penser que la rencontre diplomatique s'est bien passée pour toutes les parties. La deuxième raison est le passé colonialiste du Royaume de Teyla. En effet, il avait des colonies par le passé, le territoire de Lermandie est un exemple des ex-colonies du Royaume de Teyla. Le gouvernement souhaite renouer des contacts avec ses ex-colonies et ainsi avoir une zone d'influence importante en Aleucie, qui est un continent très dynamique et intéressant économiquement. Les médias teylais sont unanimes quant aux intentions teylaise vis-à-vis de l'Aleucie. Angel Rojas, Premier ministre et membre du parti Mouvement Royaliste et d'Union (social-démocrate), a déclaré que le gouvernement souhaite augmenter son influence en Aleucie afin de préserver le continent de l'actuel conflit qui touche le Paltoterra au Communaterra, contre le Grand-Kah. Le gouvernement estime que le monde actuel est très instable et certaines zones géographiques, rares, sont des zones sans conflit et stables. Le gouvernement pense que l'Aleucie est l'une de ces zones et souhaite préserver cet aspect afin de préserver ses intérêts et ne pas voir l'Organisation des Nations Démocratiques débordée par un conflit prenant une ampleur mondiale.

L'instant de la rencontre tant attendue par les deux parties est enfin arrivé. Il est 10h51, et la délégation étrangère peut désormais apercevoir, depuis les hauteurs du ciel, la capitale du Royaume de Teyla. Une capitale dans laquelle les contrastes architecturaux s'entremêlent créant un paysage unique en Eurysie. Les grattes-ciels de verre ou arborant une façade ancienne se dressent fièrement et regardent de haut les bâtiments haussmaniens qui prennent une grande place dans la capitale, recouvrant cette dernière à quatre-vingt-dix pourcents. Ils sont une dizaine, d'immeubles touchant le ciel au sein de la capitale, dont la majorité sont recouverts d'échafaudages et de grues parce que ces derniers sont actuellement en pleine rénovation. Le soleil frappe de plein fouet ces immeubles qui rend fier le Royaume de Teyla, car ceux-ci sont mit en avant dans la communication des divers hommes d'affaires possédant les immeubles et la couronne qui possède un immeuble au titre de la Couronne. Ce n'est pas la seule particularité qu'on peut apercevoir du ciel. En effet, la capitale du Royaume de Teyla est verdoyante possédant de très nombreux grands espace verts notamment dans le quartier des artisans où le nombre de parcs est le plus haut par habitants.

Lorsque le Ministre Fédéral aux affaires étrangères foula le sol du Royaume de Teyla, il pouvait voir immédiatement, deux lignes de soldats de cérémonie formant un couloir, le même que dessine le tapis rouge. Au bout de ce couloir est présent Sa Majesté Catherine III et la maire de Manticore, Rosalie Chabas membre du parti au pouvoir au plan national. Un garde s'avance et dit :

« Gardes royaux brandissaient armes !

Les soldats suivirent l'ordre et brandirent leurs sabres devant leurs visages. Seul le soldat qui parlait ne le fit pas, il continua de parler pendant que la délégation étrangère remonte le tapis rouge :

Votre Majesté, Reine du Royaume de Teyla, sur l'étendue glorieuse de notre Royaume, je vous introduis avec honneur Son Excellence et très estimé Ministre Fédéral aux affaires étrangères de la Grande République de Westalia. Par votre présence sur l'étendue glorieuse du Royaume, Votre Excellence Henry TAKAJIWA honore le Royaume de Teyla et vous place au champ de l'honneur du Royaume de Teyla. En étant ici, vous pouvez compter sur mon soutien et ma loyauté. Je me battrai à vos côtés et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à vaincre vos ennemis. »

Alors que les paroles de l'homme se terminent brutalement, le ministre doit être pile devant Sa Majesté vêtue d'une robe élégante :

« Votre Excellence, c'est un honneur de vous recevoir au Royaume de Teyla. Le contexte en Aleucie et en Eurysie fournit l'occasion d'engager une rencontre diplomatique. La dynamique de plusieurs nations aleuciennes est bonne, dont celle de la Grande République. Félicitations.

Je suis convaincue que cette rencontre renforcera nos liens d'amitié et la coopération entre nos nations, une coopération nécessaire entre nos deux nations afin d'assurer la stabilité mondiale mais aussi l'amélioration du cadre de vie dans nos nations respectives. »


Uniforme
Uniformes de cérémonie.
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En regardant de plus près l'histoire de Westalia, la grande période de l’isolationnisme n'est pas si loin de notre présent. Pour autant, elle n'a jamais paru si lointaine, semblant ne faire partie plus que d'un passé, que l'on considère déjà comme révolu et d'un frein à l'évolution du pays. Avec l'arrivée du Parti de l'Union Républicaine en 1991, la question de l'ouverture sur le monde se pose déjà, mais n'est pas clairement soutenue par le nouveau gouvernement en place. Le Ministère Fédéral aux affaires étrangères, alors considéré comme un poste sans fonction d'importance, n'est pas vraiment dans le cœur de la population, qui y voyait un titre coûteux et peu actif politiquement dans les affaires de la Grande République. Pour autant, l'arrivée d'Henry Takajiwa à ce poste, en 2003, va complétement chambouler la vision que beaucoup portèrent à ce portefeuille. Dès sa prise de fonction, il se montre favorable à une ouverture progressive de la Grande République sur le monde moderne et travail d'arrache-pied pour faciliter les premiers échanges, bien que très modestes, entre son pays et l'extérieur. Théoricien et défenseur de la doctrine diplomatique du Kaiko-bu, il va réformer son Ministère pour en faire un véritable centre des relations et d'observation westaliennes sur l'international, malgré les nombreux opposants à l'ouverture, même au sein de son propre parti. Homme de caractère que l'on qualifie parfois d’excentrique, sa fascination pour les cultures étrangères et son influence montante vont lui permettre de mettre en place une véritable sortie de l'isolationnisme westalien, au début des années 2010.

Premier architecte de l'influence diplomatique de la Grande République à l'international, Henry Takajiwa enchaîne les visites à l'étranger, bien souvent en Aleucie, mais également en Eurysie, continent sur lequel il repose le pied pour la deuxième fois de sa vie. Alors que celui-ci visitait la Fédération des Communes Zélandiennes, il y plus d'un mois de cela, le voilà désormais sur les terres du Royaume de Teyla, autre grande nation de ce continent à l'histoire ancienne. Acteur incontournable sur la scène internationale, l'invitation de ce pays est vue comme une preuve de la réussite des activités diplomatiques de Westalia, qu'il mène principalement, démontrant que le pays attire même le regard des puissants de ce monde. La Grande République a encore beaucoup de chemin à parcourir pour s'intégrer totalement au monde et sa vision diplomatique nécessite de se "maturer", selon le terme employé par le Ministre Fédéral, désormais prêt à engager cette rencontre d'importance.

Le voyage entre Columbia et Manticore fut bien plus court que celui réalisé le mois dernier, principalement dût au choix du moyen de locomotion, un avion au lieu d'un navire cette fois-ci. Le confort de celui-ci et la rapidité de mouvement furent bien plus appréciables. Survolant les terres eurysiennes, celui-ci put découvrir une nouvelle fois de plus la beauté que pouvait engendrer l'évolution d'une nation étrangère et à l'histoire si différente de Westalia. La capitale Teylaise n'a rien à envier aux grandes cités westaliennes et l’architecture qui semble en ressortir ne manque pas d'intriguer encore plus le Ministre, qui passe beaucoup de temps à observer le sol depuis son hublot, dans les dernières minutes de son vol. Une fois l'appareil posé dans l'aéroport royal, le haut-dignitaire westalien entame sa descente, suivit par les membres de sa délégation diplomatique.

Arrivée du MOFA

Une fois le pied à terre, il observe attentivement les différents soldats rangés en rang pour l'accueillir et laisse apparaître un sourire en signe de plaisance pour l'attention de son hôte à son égard. Il écoute alors avec sérieux la prise de parole du militaire et fait un signe de remerciement en direction des hommes armés pour le discours et l'attention à l'étiquette dont ils font preuve. Assez rapidement, le Ministre Fédéral se retrouve désormais face au monarque de Teyla, qui l'accueille en personne. Bien que l'histoire de la Grande République se repose principalement sur la Révolution et la destruction de la monarchie des Lasley, en 1813, le peuple westalien moderne ne porte plus aucune animosité envers les formes de pouvoirs royaux depuis bien longtemps. Au contraire, ces États attisent sa curiosité et, depuis le début des années 2000, de nombreuses œuvres de fiction romancent même ce genre de gouvernance, possèdant une certaine popularité auprès de la population. Il répond alors avec enthousiasme à la Reine Catherine III :

Henry Takajiwa : Votre Majesté, c'est également un véritable honneur d'être l'invité du Royaume de Teyla. Votre pays est un acteur important sur la scène diplomatique à l'international et l'intérêt que vous portez à notre nation est très apprécié par notre peuple. En tant que représentant de celui-ci, je partage également votre volonté de forger des liens d'amitiés et une coopération profitable à tous. Notre dirigeant, Monsieur le Président Fédéral Victor Hardenbor, m'a permis de vous partager sa confiance et son enthousiasme dans l'établissement d'une relation solide entre la Grande République et le Royaume de Teyla au cours de cette rencontre historique.
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Après les premiers échanges d'amabilité entre un ministre d'État et une cheffe d'État, Sa Majesté eut l'occasion de questionner le ministre d'État sur la volonté diplomatique du pays en Aleucie et si celui-ci voulait rejoindre la Coopération Aleucienne des Nations :

« Je vous remercie pour ces mots M. le ministre. Je partage moi-même cette confiance et cet enthousiasme et le Premier ministre aussi je vous l'assure. À ce propos, Excellence, » dit-elle en marchant vers le convoi, quelle est la position de la Grande République sur la Coopération Aleucienne des Nations ? C'est une organisation naissante et nous nous interrogeons sur l'attractivité de cette nouvelle organisation, sous la forme d'un forum. De plus, cette organisation prend une forme que nous trouvons intéressante, maintenant aux états-membres d'établir les moyens de communication officiels et officieux à l'intérieur de l'organisation. Le Royaume sait par expérience que cela n'est pas un exercice facile. La Fédération de Stérus a demandé à adhérer à l'organisation et a obtenu un statut d'état observateur.

Le développement d'une telle organisation est forcément un atout pour le continent, mais hélas, elle risque d'amoindrir l'économie des territoires n'étant pas au sein de l'organisation, d'autant plus que l'organisation a un organe porté sur les questions économiques à l'échelle du continent. Le sujet est complexe et vaste, mais un sujet bien intéressant et primordial pour une nation aleucienne comme la vôtre. »


La réplique du ministre prendra fin dans la voiture en troisième position du cortège, les deux individus étant déjà arrivés devant le convoi. Un convoi qui répond aux standards de beauté et de sécurité conventionnels. Mais peut-on reprocher aux services de sécurité et aux forces de sécurité de privilégier l'efficacité à l'innovation ? Pourtant, cette doctrine est contraire aux standards appliqués au Royaume de Teyla dans l'économie civile, l'administration et même la Couronne. Les entreprises et les gouvernements successifs ont toujours mis en avant les avancées technologiques quand celles-ci sont efficaces et conçues pour répondre à une demande suffisante en nombre pour être commercialisées. C'est ainsi que fonctionne le Royaume de Teyla, sauf dans certains domaines comme la sécurité de la Reine, qui évolue à un rythme lent afin de s'assurer que les innovations ajoutées fonctionnent parfaitement dans les différents environnements que doit affronter la sécurité.

Ce ne sont pas les seuls domaines où l'innovation et le progressisme ne sont pas rois en leur demeure. La Famille Royale et plus globalement la monarchie teylaise reste une monarchie de tradition. Celle-ci s'est largement modernisée sous le règne de Charles V et de Catherine III concernant la vision du concept sociétal de la famille, mais aussi des droits sociétaux. Plusieurs souverains ont durant le XXᵉ siècle fait des déclarations publiques pour montrer une opposition, parfois brutale, à l'IVG et aux droits des personnes LGBT par exemple. Toutes ces déclarations, perçues comme provocantes en deux mille treize, se sont arrêtées sous le règne de Charles V, le père de l'actuelle Reine du Royaume de Teyla.

Depuis les rues de la capitale, l'architecture de Manticore paraît encore plus contrastée, surtout quand le convoi passe devant le siège de l'Organisation des Nations Démocratiques où flottent les drapeaux des sept nations membres ainsi que le drapeau-logo de l'organisation. En fonction de la rue dans laquelle se trouve la personne, elle pourra voir le fabuleux contraste, pour les Manticoriens, touchant la ville de plein fouet dans ce quartier. En effet, les bâtiments haussmanniens touchent et s'entremêlent aux grandes tours de verre et occasionnellement arborant une architecture raffinée, mais en cette journée, on pouvait notamment voir les échafaudages sur la majorité des buildings. Ces rénovations font partie d'un plan d'urbanisation complet négocié entre la ville et l’État central, qui établit les principes directeurs et les financements des principales futures évolutions technologiques et sociétales de la capitale de la sixième puissance économique mondiale. Les nouvelles technologies, telles que l'intelligence artificielle et la robotique, sont au cœur du projet, mais il n'est pas question de robots dignes de la science-fiction. Il s'agit de la modernisation profonde de la capitale tant sur le plan technologique, urbain et sociétal en prenant en compte les différentes catégories sociales afin de mieux les insérer dans les éléments urbains et effacer le plus possible les inégalités.

Alors que la voiture accueillant le ministre d'État de la Grande République et Catherine III s'insère dans l'avant-cour de la Résidence Faure, lieu de travail et de résidence du Premier ministre, un homme d'environ 1,80 m attend sur le perron, mains jointes derrière le dos et la tête fixant un point imaginaire devant lui pour garder toute la concentration nécessaire. La Résidence Faure avait des allures, de l'extérieur, d'un bâtiment eurysien digne du XVI-XVIIᵉ siècle faisant de la façade, une façade aux traits fins avec des colonnes en pierre, des angles sculptés et le sceau de la dynastie Courvoisier inscrit sur la partie droite du bâtiment. L'intérieur du bâtiment, révèle la personnalité de la société teylaise et aussi la personnalité des élites du Royaume de Teyla. Dès les premiers pas, le visiteur pouvait voir un tas d'objets technologiques exposés dans un long couloir parcourant toute la résidence et allant de l'entrée principale à la cour arrière de la Résidence Faure. Ces objets technologiques sont le miroir de la société teylaise qui s'est tournée depuis un siècle de plus en plus vers la science, une réalité encore plus forte pour les élites du Royaume de Teyla sous la bannière de la Couronne qui a donné le mouvement en finançant de nombreuses équipes de scientifiques au siècle dernier. Cependant, la société teylais n'est pas entièrement tournée vers la science, une partie de la population de plus en plus nombreuse se détourne de la science croyant de plus en plus à des théories du complot.

Sa Majesté s'est retirée depuis la rencontre, laissant les deux hommes rentrer dans la Résidence Faure après les premières amabilités. Sa Majesté est la cheffe d'État et des armées selon la constitution. Cette même constitution énonce le fait que seul le Premier ministre, le gouvernement et le Parlement ont des responsabilités dont la nation conduit la diplomatie du Royaume de Teyla. Pour autant, le gouvernement pouvait-il se passer du prestige de la Couronne, afin d'aider dans les affaires diplomatiques ? Il est évident que la réponse est non, et les différents gouvernements l'ont compris, laissant comme tradition la participation du souverain dans les affaires diplomatiques et plus encore quand il s'agit de négociation d'un traité considéré comme crucial pour le Royaume de Teyla. Une fois installé avec ses deux conseillers dans une pièce à l'abri des oreilles indiscrètes, le Premier ministre s'adresse au ministre d'État de la Grande République :

« Tout d'abord, permettez-moi de vous redire mon enthousiasme quant à l'organisation de cette rencontre diplomatique. Si vous me le permettez, nous aimerions commencer cette rencontre diplomatique par les enjeux sécuritaires qui touchent actuellement l'Aleucie. Lors de notre rencontre diplomatique avec le très estimé président de la République de Lermandie, nous avons eu l'occasion d'affirmer notre soutien quant à l'action des puissances démocratiques du continent luttant contre la piraterie, qui semble connaître son moment de gloire, hélas. La souveraineté, le droit national comme international, doivent toujours primer face à des actions illégitimes. La piraterie ne fait que violer les droits fondamentaux. Les couts de la piraterie à l'échelle mondiale sont élevés, car celle-ci est organisée d'une manière qui la rend très efficace et la deuxième nation mondiale est une représentante de celle-ci. Face à ce fléau, il faut que la communauté internationale se réunisse afin de bâtir une réponse forte et sans concession à la piraterie. Le renforcement des coopérations dans le domaine militaire, du renseignement est une obligation, mais aussi pourquoi pas à terme la création d'un tribunal spécialiste de cette question à l'international. Pour conclure, nous vous affirmons notre soutien plein et entier face à la piraterie touchant l'Aleucie. »

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A la suite de ses salutations à la Reine Catherine III de Teyla, le Ministre Fédéral écoute avec attention les questions qui lui sont adressées, concernant les positions de la Grande République vis à vis de la Coopération Aleucienne des Nations. Contrairement à beaucoup de nations sorties de leur isolationnisme, Westalia fait partie des rares à ne pas avoir entamé de candidature d'adhésion à cette organisation continentale. Les démonstrations d'ouvertures diplomatiques engagées par le pays contrastent avec cette situation, qui a de quoi légèrement surprendre, au vu de l'enthousiasme du gouvernement westalien à coopérer avec d'autres Etats, qu'il juge dignes de confiance et prometteur pour l'évolution de leur propre population. Après avoir écouté les interrogations du monarque des Courvoisier, le Ministre se permet de lui répondre, alors que ceux-ci approche du convoi qui va les escorter jusqu'à leur lieu de rencontre :

Henry Takajiwa : Vous posez une question très intéressante, Votre Majesté. Il est vrai que, à ce jour, la Grande République n'est pas membre de la Coopération Aleucienne des Nations et nous n'avons pas encore montré d'initiative diplomatique pour intégrer cette organisation. Pour autant, cela ne signifie pas que nous rejetons l'idée de rejoindre un jour ce rassemblent de pays, notamment sur les questions économiques qui, comme vous faites bien de le souligner, sont d'une importance assez grande sur notre continent actuellement. Un domaine qui nécessite toute notre attention au vu des nombreux projets qui semblent se mettre en place. Cependant, nous souhaitons encore approfondir nos relations avec les nations aleuciennes et apprendre à connaître celles-ci, pour savoir où nous pourrions nous engager et surtout évaluer la pérennité d'une telle organisation sur le continent, que nous jugeons cependant comme une bonne initiative. Malgré tout, notre gouvernement n'attend pas de trancher sur ce sujet pour commencer à collaborer avec ses voisins et nous réfléchissons à plusieurs opportunités de coopérations avec nos partenaires et futurs partenaires dans des domaines aussi divers que variés. Tout comme nous, le continent s'éveil diplomatiquement et je pense que nous approchons d'une période plus prospère pour l'Aleucie, à condition que nous y mettions tous notre main à l’œuvre, bien évidemment.

Le Ministre Fédéral termine sa phrase et entre dans la voiture qui va le mener jusqu'à l’édifice qui hébergera les échanges entre les représentants Teylais et les représentants westaliens. Désormais au sol, Henry Takajiwa a la possibilité de pouvoir admirer la ville de Manticore, qui lui rappelle un peu New Landor, sa cité natale. New Landor est l'une des plus anciennes villes de la Grande République, en plus d'avoir été la capitale du Royaume de New Austaria durant quelques années, au XIXème siècle. Cette architecture hybride entre un style ancien et élégant tranchant avec la modernité imposante et avancée lui rappelle ainsi beaucoup là d'où il vient. New Landor, bien qu'elle n'héberge plus aucune institution gouvernementale, reste et restera toujours la capitale culturelle des westaliens. Manticore, à la différence de la cité westalienne, semble revêtir un caractère bien plus ancien et vénérable de par son origine eurysienne. L'une ville coloniale et l'autre ville où de nombreuses colonies prennent leurs origines. Au regard du Ministre, on peut apercevoir la curiosité et la passion d'un homme qui aime s'immerger dans une culture qui lui est totalement inconnu, c'est peut-être pour cette particularité qu'il fut nommé à son poste et qu'il y excelle bien plus que tout ses prédécesseurs.

Après une petite traversée de Manticore sous bonne escorte, la voiture du dignitaire westalien arrive dans l'avant-cour de la Résidence Faure, lieu de la rencontre. En pénétrant dans la bâtisse, le Ministre Fédéral croit dans un premier temps être rentré dans une sorte de musée privé, se demandant presque si ce n'était pas une étape imprévue pour découvrir la culture et l'histoire teylaise. Il profite de ce moment pour prendre quelques instants, au passage de ces quelques expositions, afin d'observer d'un coup d’œil les objets présentés dans le hall d'un des centres du pouvoir royal. A la suite de ce passage, Henry Takajiwa suit le Premier Ministre jusqu'à la salle dans laquelle la rencontre entre les deux représentants va avoir lieu. Une fois bien installé, il écoute attentivement le dignitaire Teylais s'adresser à lui, débutant les échanges et abordant un sujet d'importance concernant son continent. A la suite de son interlocuteur, il lui apporte une réponse sur le point de vue westalien de la situation qu'il vient d'exposer :

Henry Takajiwa : Monsieur le Premier Ministre Rojas, c'est également un plaisir partagé que de pouvoir être présent ici même, à Manticore, pour engager des échanges diplomatique avec le Royaume de Teyla. Pour revenir sur le sujet d'ordre sécuritaire en Aleucie, celui-ci a émergé, semble-t-il, avec une augmentation des échanges diplomatiques, économiques et humains entre les différentes nations du continent, qui sont plus que jamais ouvertes à entretenir des relations entre-elles. Bien que je considère cette première situation comme une très bonne avancée dans l'évolution de notre région du monde et qu'il faut poursuivre dans ce sens, des conséquences aux caractères moins positifs commencent à émerger. La piraterie est probablement le problème le plus global qui touche le continent et qui ne semble épargner aucun pays, impacté à différents degrés par ce triste phénomène. L'instabilité présente du Yorkshing et l'incapacité, volontaire pour certains, de leur gouvernement à endiguer l'apparition de ce genre d'organisation sur leur sol, a également beaucoup contribué à faire de la piraterie et de la contrebande un problème continental. La Grande République prend très au sérieux ces sujets sécuritaires, aussi bien pour la sécurité de notre population, que pour l'équilibre économique et politique des autres nations aleuciennes. Nous nous armons de nombreux outils pour parer à ce genre de menace, qu'elle soit juridique avec l'établissement de nouvelles lois, ou militaire avec un projet de refonte de notre marine bien trop désuète et dépassé par des années d’isolationnisme.

Cependant, je rejoins votre point de vue que ce problème doit être traité par une coopération de nations et non individuellement. Votre volonté de collaboration dans ce domaine est donc totalement la bienvenue pour notre part et je juge cette initiative comme nécessaire pour solutionner cette situation. Les actions de chacun peuvent, au mieux, réduire les dégâts causés sur le commerce, les populations et l’économie dans des zones très locales. Mais une coopération, le travail de plusieurs pays dans ce domaine, semble être la solution la plus viable pour endiguer et repousser le plus possible ces pirates bien trop libre de leurs exactions à mon goût.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



Le Premier ministre était assis dans le fauteuil de son choix, les mains posées promptement sur les accoudoirs pour soulager le poids de ses bras durant un entretien considéré comme crucial. Il ne disait rien pendant la prise de parole de son interlocuteur, concentré sur les paroles de l'homme d'un État étranger. Ses mains et son corps étaient immobiles, laissant penser que le Premier ministre était un être impassible, mais son visage trahissait qu'il était pris d'une grande concentration. La pièce résonnait en son intérieur de la parole du ministre, mais aussi des conseillers qui prenaient des notes. Le sentiment que donnait l'ambiance de la pièce était le calme, un calme rassurant pour le Premier ministre teylais.

L'heure du dialogue diplomatique était venue entre deux nations qui semblaient avoir les mêmes inspirations sur la scène internationale, notamment sur l'avenir diplomatique du continent Aleucien, emprise à des pirates qui pouvaient menacer à long terme la sécurité du continent. La lumière du jour, traversant la pièce, donnait un sentiment de jovialité. La politique du Royaume, officieusement "Pax Teylica" battait son plein, avec la première réussite via l'Hotsaline. Or ici point de politique de la "Pax Teylica" le Premier ministre voulait bien savoir le sérieux de cette nation afin de développer le projet proposé lors de la dernière missive diplomatique et pourquoi pas faire entrer la Westalia dans l'Organisation des Nations Démocratique.

« Vous avez tout à fait raison, en ce sens l'Organisation des Nations Démocratiques est bénéfique pour le Royaume de Teyla, car elle permet à notre armée d'acquérir de l'expérience auprès de nos alliés et inversement. Nous pouvons ainsi offrir notre expérience sur un terrain climatique et géographique comme celui de Teyla, tandis que Zélandia nous offre son expérience maritime et en milieu tropical par exemple. Pour en revenir au sujet qui nous préoccupe, nous pouvons d'ores et déjà mettre à disposition une frégate dans les deux prochains mois afin d'assurer une partie de la sécurité de votre littoral. Cette mission pourra être étendue à des nations comme la République de Lermandie si celle-ci le souhaite, car elle nous a fait part de ses craintes vis-à-vis de la piraterie.

Cette frégate envoyée devra obéir dans un cadre précis, en l'occurrence un traité qui fixe les limites d'intervention et qui prévoit des moyens de coopération entre nos services afin de s'assurer au mieux du succès de la mission. Cela me semble un soutien suffisant pour l'instant, qu'en pensez-vous, Votre Excellence ? Si vous avez des propositions à faire sur ce sujet, je les écouterai avec plaisir.

Sur la coopération entre plusieurs pays, c'est pour cela que nous vous avons proposé, si cette rencontre va dans le bon sens, une coopération étroite entre nous, la Fédération de Stérus et aussi la République de Lermandie, dont nos liens se sont renforcés. Nos quatres nations auront un poids plus fort sur la scène internationale pour avancer la question d'une coopération internationale sur la piraterie, même s'il en existe déjà. Il existe plusieurs traités anti-piraterie »

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"L'Organisation des Nations Démocratiques", probablement l'un des blocs géopolitiques les plus importants de cette période. Cette alliance aux nombreux pays a de quoi intéresser le Ministre Fédéral, qui juge que la construction de relations avec cette entité serait une bonne chose pour le développement de Westalia et pour son rayonnement diplomatique. A la capitale, cependant, tous ne sont pas aussi ouverts que celui-ci. Les personnalités encore dubitatives vis à vis de l'ouverture sont encore nombreuses et trop attachées à une neutralité constante des affaires étrangères du pays. Les premiers résultats de cette décision historique ne commencent à arriver que depuis peu auprès de cette caste politique opaque et bien encré qui dirige la Grande République. Le Président Fédéral, Victor Hardenbor, laisse une grande marge de manœuvre à Henry Takajiwa pour mener à bien cet important projet diplomatique, mais il doit encore jongler avec ses partisans les moins convaincus, entrainant parfois des réactions plutôt timoré dans certaines décisions diplomatiques. L'année 2013 est un tournant important pour le pays à ce niveau-là. La sortie de l'isolationnisme, les nombreuses rencontres et les traités qui en résulteront démontreront les biens faits de ce retour sur la scène internationale pour Westalia, du moins, le Ministre Fédérale en est le plus convaincu et continu de travailler pour obtenir un tel dénouement loin d'être impossible.

Henry Takajiwa : Avec les années d'isolationnisme et plusieurs décennies de paix, notre armée est en pleine réorganisation et modernisation dans le but de faire face aux menaces futures et actuelles, telle que la piraterie qui frappe actuellement l'Aleucie. Nous développons peu à peu de premières coopérations militaires avec nos partenaires continentaux, qui sont bien souvent dans une situation plus ou moins identique à la nôtre, au niveau militaire. Il nous faudra probablement plusieurs années avant de pouvoir se doter d'une armée capable de faire face à une multitude d'éventualité.

Votre proposition de déployer une frégate à proximité de nos côtes est donc la bienvenue pour participer à la sécurité maritime des navires traversant cette voie maritime très fréquentée. Un tel vaisseau de guerre ne pourra qu'inspirer la sécurité à notre population et enverra un message clair à ces criminels : les peuples civilisés ne tolères pas la pratique d'actes aussi barbare que la piraterie. Bien évidemment et comme vous le soulignez bien, cet accord devra cadrer les opérations réalisées par votre marine, en coopération avec nos forces navales.

Votre proposition de coopération internationale contre la piraterie et pour la sécurité des voies maritimes est une très bonne initiative. Initiative que la Grande République souhaite soutenir, si cela vient à être mis en place. Bien que notre marine est encore en pleine phase de modernisation, nous comptons bien faire contribuer nos forces à ce projet et il est évident que, d'ici quelques années, nous seront en capacité de pouvoir apporter une plus-value importante à celui-ci, au vu de notre développement exponentiel depuis notre sortie d'isolationnisme. L'inclusion de la République de Lermandie et de la Fédération de Stérus semble également une bonne idée, au vu des bonnes relations et nombreuses coopérations que nous avons avec eux. Il serait également intéressant de pouvoir y inclure l'Union des Cités d'Akaltie, un autre allié fiable et qui, je suis sûr, serait intéressé par ce projet.

Peut-être avez-vous déjà une idée de quelle forme pourrait prendre cette initiative internationale et quelles seraient ses dimensions et actions ?


La présence d'une force navale étrangère en coopération avec les armées de la Grande République serait une première dans l'histoire du pays. Si les questions militaires sont toujours très difficiles à aborder en l'état, le Ministre Fédéral est convaincu qu'il faut permettre de s'ouvrir bien plus à ce genre de coopération inter-étatique. Certains opposants crieront à une perte d'autonomie de la nation ou un début de dépendance vis à vis d'une autre, mais Henry Takajiwa pense plutôt à un moyen pour son pays de s'appuyer sur la force et l'expertise d'un Etat plus avancé et développé qui, à moyen et long terme, bénéficieront à Westalia. Une décision que le Président Fédéral approuverait sans aucun doute.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



La question de la piraterie est une question importante et cruciale, et l'ex-juge anti-corruption, dorénavant Premier ministre du Royaume de Teyla, a longuement réfléchi à la question tant sur le point judiciaire, militaire, économique et philosophique. C'est un homme confiant qui s'adresse à son interlocuteur, alors que sur d'autres sujets, il aurait dû paraître confiant.

« Oui, il est évident qu'il faut plusieurs années avant de compléter une armée capable d'agir sur plusieurs théâtres, une armée multidimensionnelle en quelque sorte. L'armée du Royaume est convenable dans de multiples domaines, mais nous avons l'une des meilleures armées terrestres de l'Eurysie, nous sommes très certainement dans la première nation du continent si nous excluons l'aérien et le maritime. Mais mon gouvernement s'efforce de donner les moyens pour que nous rattrapions notre retard dans ces deux corps d'armée et augmentions nos moyens de projection aussi. C'est pourquoi nous avons les capacités d'envoyer une frégate pour vous soutenir et soutenir d'autres nations dans une lutte qui est tout à fait légitime.

Nous étudions plusieurs formes possibles de cette organisation. Tout d'abord, il ne sera pas facile d'imposer cette institution à l'échelle mondiale, à l'échelle continentale, cela sera plus facile. La première serait une proposition commune de plusieurs pays, dont le Royaume de Teyla et l'Alguarena, c'est un projet dont nous devons discuter avec l'Alguarena. Pourquoi l'Alguarena ? Tout d'abord, nous sommes, le Royaume, j'entends, membre de l'Organisation des Nations Démocratiques et la fédération est membre de l'Organisation des Nations Commerçantes, en plus d'être la première puissance mondiale tant sur le plan économique que militaire. Si nous arrivons à convaincre les membres de nos organisations internationales respectives dont nous sommes membres, alors ce projet aurait le soutien de deux organisations internationales et pourrait être discuté entre environ plus de quinze nations si nous prenons seulement les membres des deux organisations. Cela pèsera forcément, mais cela pèsera plus si nous ouvrons les discussions aux nations qui souhaitent y participer.

L'autre forme possible est une discussion à travers l'Organisation des Nations Démocratiques, soit en rattachant l'organe à l'organisation, soit en la faisant indépendante. Je ne vois aucun mal à un mélange des genres, un rattachement à l'Organisation tout en permettant à des nations tierces de se joindre au tribunal, par exemple. L'une des raisons pour laquelle nous avons pensé à l'Organisation des Nations Démocratiques est de bâtir un droit international, pour que ce tribunal marche, nous devrons bâtir un droit international. Il n'est donc pas illogique de voir un tribunal rattaché à l'Organisation des Nations Démocratiques.

La troisième option est de ne s'appuyer sur aucune organisation existante, ce qui limitera sa légitimité et son impact, selon moi et mon gouvernement. Quoiqu'il arrive, si nous créons des liens solides entre nos quatre nations, dont la vôtre pour rappel, nous pourrons influencer le projet dans un sens que nous voulons, à travers le consensus.

Quant à la forme, nous pensons à un tribunal international spécialisé dans les questions de piraterie. Il existe des parquets financiers, des parquets anti-terroristes, du moins à Teyla, ici, ce sera pour la piraterie. Pourquoi un tribunal ? Tout d'abord, nous avons remarqué que les États, notamment l'Alguarena et le Grand-Kah pour la zone de l'Aleucie, ont les moyens militaires et matériels de conduire des opérations anti-piraterie, et nous pouvons étendre cela à d'autres zones géographiques. Il existe peu de nations qui ne possèdent pas les moyens, et si par ailleurs cela arrive, il existe déjà des organisations (OND/ONC) ou encore des traités propres sur les questions anti-piraterie qui permettent de protéger lesdits États, mieux encore, la question peut être traitée bilatéralement comme nous l'avons fait et le ferons, mais aussi multilatéralement.

Pourtant, malgré cela, la piraterie semble toujours aussi intensive. Les pirates n'ont donc pas peur des moyens matériels engagés ou savent les éviter. Une coopération internationale importante, avec des jugements cohérents, car faits par la même institution, permettrait d'enlever les faiblesses étatiques, si j'ose dire. Les pays touchés par la piraterie n'ont pour la plupart pas les institutions judiciaires nécessaires pour juger les hommes et les femmes se rendant coupables de piraterie. Cela peut être dû à un manque de juges, d'enquêteurs, de places de prison, à la présence de corruption au sein du système judiciaire ou encore aux menaces envers les juges et les magistrats. En montant un tribunal international, nous enlevons tous ces problèmes, entre autres.»


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Si Westalia peut être considéré comme un pays émergent dans la communauté internationale, son armée l'est tout autant. Le Premier Ministre Teylais a cité pays et alliances d'importances dans le monde, des entités dotées d'une capacité militaire largement supérieur à ce que peut posséder la Grande République actuellement. Mais l'industrie militaire westalienne est en plein essor, avec des perspectives d'évolutions capable de la hisser parmi les plus importantes sur le continent, dans les années qui arrivent et si le gouvernement continu à apporter son aide dans ce secteur. Le projet "Leviathan" est un bon exemple qui peut rassurer les industrielles de celui-ci pour l'avenir. Ce projet de l'armée westalienne a pour but la constitution d'une marine d'importance au niveau régionale, afin de s'assurer de la bonne défense des eaux territoriales du pays et, peut-être dans le futur, celles de ses alliés. Ainsi, ce projet de coopération international contre la piraterie arrive à point nommé. Si Henry Takajiwa arrive à faire participer sa nation aux fondations d'une telle entraide, la Grande République pourrait récupérer beaucoup de prestige et d'influence sur la scène continentale et peut-être même mondiale. Dans un contexte où le pays sort d'un long isolationnisme diplomatique, cela serait une occasion en or de pouvoir se créer une véritable place parmi les acteurs de ce monde.

A partir des quelques notes prises durant la présentation des propositions de son hôte, le Ministre Fédéral reprend la parole pour exposer son point de vue :

Henry Takajiwa : La première option pourrait permettre à cette initiative de prendre une ampleur plus grande et recevrait des moyens particulièrement importants pour lutter contre la piraterie qui frappe nos mers. Si des alliances aussi puissantes que l'Organisation des Nations Démocratiques et l'Organisation des Nations Commerçantes s'accordent pour combattre ces criminels qui terrorisent les navires civils, alors un message clair et fort serait envoyé dans le monde : celui d'une coopération pour le bien de tous. Le nombre de nations qui seraient alors réunis dans ce projet ne pourrait que permettre de s'assurer d'une réponse efficace sur le moyen terme face à ce fléau. Bien évidemment, je prends conscience que mettre d'accord les grandes puissances de ce monde, tel que l'Alguarena, n'est pas chose facile. Si le besoin de discuter en terrain neutre d'une telle coopération est nécessaire, la Grande République peut mettre à disposition des deux alliances un lieu propice aux échanges, faute d'avoir la capacité diplomatique d'initié une telle rencontre. Mais je pense que le Royaume de Teyla a une vision bien meilleure de la situation pour savoir si cette option a ses chances de prendre vie et surtout le réseau de contact nécessaires pour l'initié, comparé à notre gouvernement.

Si la première option ne semble pas réalisable, nous pouvons tout autant soutenir l'idée que l'Organisation des Nations Démocratiques puisse initier la création d'une entité de lutte contre la piraterie. La forme hybride que vous proposez semble être la solution la plus juste et la plus équilibré pour rendre un tel projet possible. Soutenu par une entité majeure de la scène internationale et à la fois suffisamment indépendante pour inclure les nations non-membres à participer à l'élaboration et à l'entretien de celui-ci, telle que la nôtre. Il serait alors à définir l'importance de l'influence que l'OND aurait alors sur cet organe pour le rendre le plus autonome et libre possible des jeux diplomatiques internationaux. Un point important pour assurer l'efficacité et l'attractivité de ce projet sur le long terme.

Je partage également votre avis sur la troisième option. Celle-ci peut s'avérer intéressante si nous souhaitons que cette initiative reste très locale et sur une coopération bien définie entre les nations participantes, plus qu'une entité aux ambitions continentales. Cette forme pourrait être envisagée avec ce genre de volonté et dépendrait de la vision des autres gouvernements que vous souhaiteriez inclure au projet.

Nous sommes convaincus que la création de nouveaux outils juridiques puissants est un moyen plus qu'efficace pour combattre de telles organismes criminels. Depuis la fin des années 90, nous l'avons fait pour lutter contre le terrorisme et nous continuions d'améliorer nos capacités, notamment pour faciliter la lutte contre la piraterie ces dernières années. Fonder un tribunal international semble être la forme la plus adéquate pour opérer juridiquement. Votre remarque sur la fragilité des institutions judiciaires de certains pays face à la piraterie est pertinente et la création d'une telle entité pourrait permettre de traiter ce genre d'affaire à un niveau bien plus important qu'au niveau national. Il n'est pas difficile d'imaginer le Yorkshing dans cette représentation de nation incapable, volontairement ou non, d'endiguer cette menace. Nation dont nous pensons que le territoire est actuellement propice à l'apparition de ces groupes de pirates actuellement actifs dans les mers Aleuciennes, ces derniers mois et années.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



Le Premier ministre ne bougea pas un cil, ni ne cligna des yeux, durant la réponse du ministre d'État étranger. Il était concentré à écouter l'homme en face. Le sujet qu'ont abordé les deux hommes d'états permet au Premier ministre de savoir l'avis de la Westalia sur les organisations internationales, mais avant tout spécifiquement sur l'Organisation des Nations Démocratiques. Il est important pour le pouvoir en place à Teyla de s'assurer de la neutralité, à minima, des démocraties vis-à-vis de l'Organisation des Nations Démocratiques et des régimes en général, bien que les démocraties aient la priorité. Cela permet à l'actuel gouvernement d'établir des hypothèses sur les capacités d'action de l'organisation dans laquelle est membre le Royaume de Teyla. Moins l'hostilité est présente, plus les projets sont salués, alors plus la marge de manœuvre de l'organisation et de ses membres est grande face aux pays directement hostiles à l'organisation. Toutefois, le gouvernement et le Premier ministre doivent reconnaître la difficulté de la démarche, avant tout par les heures occupées par les sondages des divers gouvernements. Pour rajouter au temps de travail, le Premier ministre doit compter sur l'Assemblée nationale, la Chambre des Nobles, Sa Majesté qui s'intéresse à tous les sujets même ceux en dehors de ses compétences constitutionnelles, heureusement que la Reine Catherine III et le Premier ministre sont amis. Une nécessité, qui n'est pas toujours réalité, pour le bon fonctionnement politique du Royaume de Teyla.

Non, ce qu'il n'aimait pas par-dessus tout, c'était la multiplication des dossiers internationaux chauds en cette année deux mille treize. Les dossiers sont nombreux : la Loduarie, la Grande République de Velsna qui risque de subir un coup d'État selon les informations obtenues par les renseignements Teylais, l'Oblast Indépendant de Zladingrad, un vassal de la Loduarie selon le Royaume de Teyla. Tout cela n'est pas de tout repos, alors il éclata de joie intérieurement lorsque le ministre étranger se félicita presque de l'existence de l'Organisation des Nations Démocratiques. Après tout, c'est pour des valeurs de paix, de démocratie et de justice que fut établie l'Organisation des Nations Démocratiques, dont le Royaume de Teyla a écrit l'une des chartes fondatrices, reçu sur son sol la conférence de Manticore, où sept nations ont ainsi acté l'Organisation des Nations Démocratiques et où le Royaume de Teyla détient le siège du Conseil Général à Manticore.

Alors qu'Henry Takajiwa a terminé de parler, Angel Rojas redevient humain en clignant des yeux de nombreuses fois et plus vite que son ombre. Il bougea sans cesse les bras, comme un fortunéen lorsqu'il parla sur un ton neutre allant vers la joie malgré tout :

« Votre Excellence, je ne peux constater que mes services et moi-même en sommes arrivés aux mêmes analyses que vous sur les différentes options qui s'offrent au Royaume de Teyla. Ce sont là des options qui comportent chacune des inconvénients et des avantages, je ne vous ferai pas l'impolitesse de les réciter encore une fois. Toutefois, nous avons évoqué tous les acteurs potentiels sauf la République Pirate Pharoise. Il me semble que le nom long du pays en dit long sur son rapport à la piraterie. L'Alguarena, première puissance mondiale, a des rapports très hostiles avec le Grand-Kah et la République Pirate, ce qui peut être soit un inconvénient, soit un atout. Tout dépendra du comportement de la République Pirate. Si celle-ci souhaite et se soucie de son image dans les différentes opinions publiques mondiales, alors elle adhérera à des discussions sur le sujet et peut-être à terme sur un tribunal ayant les objectifs précédemment décrits. Si la République Pirate ne se soucie pas de son image, elle peut résister à une image catastrophique ou pas bonne tant sa flotte et son économie sont puissantes, pareillement avec son réseau d'alliance.

Dans le premier cas, l'Alguarena risque d'être plutôt un problème et donc l'Organisation des Nations Commerçantes en tant qu'entité aussi. Il me semble que le Grand-Kah et Pharois, toujours dans l'éventualité où les deux pays participent au projet, feront front commun contre les propositions de l'Alguarena et nous risquons une situation de blocage. Or, si nous passons tout d'abord par l'Organisation des Nations Démocratiques ou alors en commun avec l'Internationale libertaire et de fait en lien avec la République Pirate, dans les deux cas, nous évitons un blocage potentiel. Tout se jouera sur l'image qui sera donnée à la participation d'une nation pirate. Cependant, étant donné que l'Organisation des Nations Démocratiques a déjà des liens étroits avec des membres de l'Internationale, je ne me fais pas de souci. Les autres nations de l'Organisation des Nations Commerçantes et non-alignées pourront rejoindre le projet ainsi. Je ne vous explique pas le déroulement en cas de deuxième option, il découle de mon explication. Par ailleurs, je prends note de votre offre sur l'accueil d'une conférence sur le sujet.

La deuxième option que vous avez citée m'apparaît à ce jour comme la meilleure option. Les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques seront les premiers à accepter un projet pour protéger le commerce des nations victimes d'actes barbares de piraterie. Il me semble que cette discussion, si on en ressent le besoin, peut découler sur une discussion informelle entre une nation tierce qui participerait à cette instance liée d'une manière ou d'une autre à l'Organisation des Nations Démocratiques et un membre de cette organisation. Vous pourriez même proposer le projet à la République de Lermandie, à la Fédération de Stérus, par exemple. Nous avons déjà établi des accords pour lutter contre la piraterie avec la République de Lermandie. Le Royaume s'occupera de présenter le projet à l'Organisation des Nations Démocratiques.

Sinon nous pouvons passer à l'économie, commerce.»
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De toute évidence, la Grande République est bien disposée à coopérer avec l'Organisation des Nations Démocratiques et tout particulièrement le Royaume de Teyla dans ce projet de tribunal pour la lutte contre la piraterie. Pour autant, la mention d'une potentielle inclusion de la République Pirate n'allait pas vraiment pour plaire au Ministre Fédéral. Il est vrai que la présence de cette nation sur la scène mondiale est non-négligeable, mais la nature de celle-ci ne la disqualifierait-elle pas immédiatement de toute participation à un projet de lutte contre ce grand banditisme marin ? Quand bien même ce pays accepterait de les rejoindre, il aurait toutes les capacités de saboter le projet de l'intérieur, ce qui rendrait tout effort engagé réduit à néant. Cette éventualité, ces pensées, le représentant westalien se garde bien de les partager ici même. Le Royaume de Teyla est une nation qui semble se positionner amicalement dans les échanges actuellement entretenus, une attitude largement rendue avec la réciprocité westalienne, mais les deux nations ont un historique de relations encore trop récent pour pouvoir envisager de partager une opinion aussi direct avec son interlocuteur. Ainsi, la potentialité d'une coopération avec l'Internationale libertaire parait peu envisageable dans ce contexte, quand bien même le projet n’inclurait pas l'Organisation des Nations Commerçantes et l'Alguarena, qui semble être le grand antagoniste aux membres majeurs de cette précédente alliance, le Grand-Kah et Pharois. Le résonnement du Ministre Fédéral, largement influencé par le Premier Ministre Teylais, semble donc porter la solution la plus efficace à une coopération unique avec l'OND. N'était-ce pas l'objectif voulu du Royaume depuis le début de cette rencontre après tout ? Henry Takajiwa commence à le penser fortement, mais cela ne lui déplaît pas, à la vue des autres options qui ne semblent pas aussi viable que celle-ci. Après tout, cette dernière organisation semble plus qu'assez mûr pour mener à bien un tel projet, loin des accrochages diplomatique des deux autres géants internationaux. L'idée était posée, il ne reste plus qu'à lui donner forme. Mais pour cela, il sera nécessaire d'inclure un plus grand nombre de nations et donc un nouveau sommet bien différent de la rencontre actuellement en cours.

A l'écoute du Premier Ministre Angel Rojas et à la logique qui commence à prendre forme dans ses pensées, le westalien reprend la parole :

Henry Takajiwa : Pour terminer sur ce sujet de lutte contre la piraterie, il est vrai que la seconde option semble être la plus à même de voir ce projet atteindre ses objectifs. Pour ce faire, il sera sûrement nécessaire de faire mûrir cette idée dans les gouvernements compatibles et intéressés par cette initiative et nous pourrons ainsi préparer une structure commune à ce tribunal dans les mois et années qui arrivent, pour la sécurité de nos populations et de nos économies de plus en plus portées sur l'international.

Désormais, il sera nécessaire d'engager cette discussion plus en profondeur avec de nouveaux interlocuteurs pour que ce projet prenne vie. Avec le soutien de l'OND et de ses membres, il ne devrait pas y avoir de mal. Dans son rôle, Westalia pourra apporter une preuve que cette future institution est également ouverte aux non-alignés et pourra contacter ses alliés pour leur soumettre l'idée, probablement au sein de cette future organisation aleucienne qui est actuellement en cours de réflexion et en pleine structuration pour les mois qui arrivent, avec probablement une officialisation d'ici à la fin de l'année 2013*.

*HRPAu moment de la rencontre, l'ASEA n'est pas encore officielle, mais une rencontre a déjà acté la création de celle-ci pour courant de l'année 2013. Donc ce n'est pas vraiment un secret, mais à ce stade, il n'y a pas vraiment d'informations concrètent sur sa forme.
Désormais place aux affaires et surtout aux perspectives économiques que peuvent engendrer cette rencontre. La Grande République est une nation émergente qui a besoin de nouveaux partenaires commerciaux à l'international et l'Eurysie semble devenir peu à peu le second continent le plus attrayant pour cette discrète nation aleucienne aux ambitions grandissantes.

Henry Takajiwa : Nous sommes tout à fait ouvert aux négociations commerciales et sur la signature d'accords économiques entre nos deux nations. Notre gouvernement est à la recherche de partenaires économiques avec lesquels nous pouvons compter des échanges bénéfiques. En pleine sortie de notre isolationnisme, les acteurs de notre marché souhaitent pouvoir profiter de cette ouverture pour exporter leurs produits vers l'étranger et développer notre capacité économique hors de nos frontières. Dans une même mesure, l'accueille de produits étrangers sur notre sol est plus que bien accueilli, afin de redynamiser notre marché et la diversité offerte pour nos citoyens. En première proposition, nous serions donc intéressés par une baisse des douanes entre nos deux nations pour faciliter nos échanges commerciaux. Si le Royaume souhaite s'implanter un peu plus en Aleucie de l'Ouest, nous sommes également prêts à signer des accords pour faciliter l'implantation de filiales d'origines Teylaises sur notre territoire, dans un esprit de réciprocité, bien évidemment. L'objectif est toujours dans la même direction que celui décrit précédemment, soit le dynamisme de notre économie en pleine ouverture.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas





« Je vous rejoins naturellement, il convient à nous de faire murir un tel projet au sein des pays qui sont intéressés, mais pas seulement. Nous devons convaincre au fil du temps, des années, les états centraux qui seront sceptiques à un tel projet. L'avenir de la structure internationale tant en matière de droit que de relation interétatique doit être la coopération. À cela s'ajoutent les autres acteurs internationaux que sont les Organisations Non Gouvernementales, les multinationales et j'en passe, car la liste est longue assurément. »

Le Premier ministre baisse la tête à la suite de sa réponse, puis la releva aussitôt. Un mouvement de corps pour appuyer son propos et sa conclusion à ce sujet. Son expression faciale se fit beaucoup plus détendue lorsque arrive sur la table le sujet de l'économie. Il n'y avait aucun risque de discorde majeure au sein du parti au pouvoir et celui du Premier ministre, le Mouvement Royaliste et d'Union. Le libéralisme économique est ancré au sein des instances du parti politique et de ses hommes et femmes qui le dirigent, font sa promotion sur le terrain. Il y a bien sûr des lignes différentes, mais sur l'économie les opposants à la ligne libérale sont très minoritaires et avant tout dans d'autres partis à gauche. Par ailleurs sur le spectre politique du Royaume de Teyla, les deux grands partis qui font la vie politique du Royaume actent les bienfaits du libéralisme économique. La différence entre la gauche et la droite au Royaume de Teyla est avant tout sociétale et le rapport au Roi. Depuis le coup de mille neuf cent quarante-huit, la gauche souhaite renforcer le pouvoir du souverain quand la droite cherche l'inverse.

Les différences économiques entre les deux partis majeurs sont bien sûr majeures, notamment parce que la gauche, sous l'impulsion de la victoire triomphale d'Angel Rojas, a pu permettre la réduction du temps de travail à cinquante heures maximum par semaine. Un temps de travail jugé encore trop élevé pour une bonne partie de la gauche, mais le temps de travail et la forte dérégularisation du marché du travail sont un graal auquelle, il est périlleux de toucher au Royaume de Teyla. Angel Rojas et son gouvernement l'ont compris. Toutefois, les fondements et les volontés de libre-échange avec les autres nations, ainsi qu'une réduction globale des droits de douanes sont des mesures qui recevront le soutien de l'Assemblée nationale en dehors de quelques partis d'opposition. Sur un ton jovial, le Premier ministre reprit :

« Nous avions en tête de vous proposer un accord économique du même type qu'avec la République de Lermandie. Particulièrement sur les points de la baisse des tarifs douaniers et l'implantation des entreprises étrangères que cela soit en Westalia ou à Teyla. Quel est votre avis sur cette question ? »
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De toute évidence, le Royaume de Teyla semble s’aligner vers les mêmes objectifs économiques que la Grande République. Depuis la sortie de l'isolationnisme, le gouvernement westalien mise beaucoup sur les échanges internationaux pour donner plus de vigueur à son marché encore très centrée sur lui-même, se positionnant comme un pays fortement favorable au libre-échange. Bien qu'il existe quelques oppositions de divers personnalités, encore trop peu convaincu des bienfaits de cette pratique pour le pays et craignant une dépendance à l'internationale pour certains secteurs ou la disparition de certains emplois, elle reste globalement soutenue par la majorité de la classe politique, de la gauche à la droite hardenboriste, avec quelques nuances dans les détails suivants les partis bien évidemment. Dans les faits, cette volonté de se porter vers l'extérieur du pays est surtout due aux grands groupes westaliens qui ont également contribué à populariser l'ouverture sur le monde durant les dix dernières années. Si beaucoup voient une incroyable réussite des projets d'Henry Takajiwa pour retourner l'opinion publique en faveurs de ses objectifs, d'autres ne sont pas dupes et observent avec aisance les puissantes mains des Dynastic Families à l’œuvre pour viser le marché international et gagner en influence sur un terrain encore vierge de la présence des puissantes familles westaliennes. Si les Dynastic Families sont la continuité historique des familles westals du début du XIXème siècle et des goldmakers de la dictature horvanxienne, elles sont aujourd'hui bien plus puissantes que leurs ancêtres et possèdent toutes une influence majeure sur l'économie et la politique du pays, depuis le début du XXème siècle. Nombre de personnalités importantes sont par ailleurs membres de celles-ci, telles que le Président Fédéral Victor Hardenbor, le Président du Sénat Wilson Larster ou encore le Sénateur Simeon Belagri, leader de l'opposition face au gouvernement actuel, pour ne citer que les plus connus.

Henry Takajiwa : Nos propositions semblant se porter vers une même vision, nous ne pouvons que nous montrer favorables envers un accord qui prendrait cette direction pour les échanges entre nos deux nations. Cependant, pour rentrer un peu plus dans les détails, je ne possède pas en l'état le traité économique qui vous lie avec la République de Lermandie. Peut-être pourriez-vous nous indiquer avec précision les points que vous envisagez de nous proposer et qui seraient inspirés de cet accord que vous avez passé avec notre voisin ?
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



«Je peux faire mieux que cela, votre Excellence, et vous proposer un brouillon afin d'avoir une base écrite pour les discussions actuelles et futures entre nos nations. Comme vous pouvez le voir, il s'agit ici d'un traité "soft" en attendant de plus amples discussions. Le traité ressemble à celui avec la République de Lermandie, ce qui permettra, si nous le souhaitons, de bâtir une coopération commune aux trois nations à l'avenir, par exemple. Avez-vous des remarques ? »

Traité proposé a écrit :
TRAITE DE MANTICORE


Préambule:
La Grande République de Westalia et le Royaume de Teyla conscients des enjeux économiques mondiaux et désireux de contribuer à l'instauration d'un système économique mondial juste et égalitaire luttant contre la pauvreté, basé sur les principes de l'Organisation des Nations Démocratique et des principes communs, réaffirment leur volonté de renforcer leur coopération économique et militaire qui demeure le fondement de leur défense collective, gardant à l’esprit qu’ils n’envisagent pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’une des parties pourraient être menacés sans que ceux de l’autre le soient aussi, déterminés à répondre aux défis stratégiques et économiques qui leur sont posés, à promouvoir la coopération économique et diplomatique internationale à prendre des mesures de prévention à l'encontre d'agresseurs potentiels et de contrer les menaces, notamment les actes de pirateries, en Eurysie et en Aleucie, rappelant que les décisions économiques et militaires relèvent toujours de la souveraineté nationale, convaincus qu'une base, commune, industrielle civile et militaire est nécessaire stratégiquement et économique, sont convenus de ce qui suit :

Article 1 :
Les parties conviennent que la coopération entreprise par le présent traité comprend :
(1) Le renforcement de la coopération économique civile et militaire entre les secteurs économiques, y compris militaire, de chaque pays, qui doit comprendre la baisse des tarifs douaniers, l'ouverture de marchés communs et la coopération entre les ministères de l'Économie de chaque pays.
(2) La tenue de réunions régulières entre les acteurs économiques et politiques des deux parties, afin d'engager un processus de coopération économique intensif, mais profitant aux deux parties tout en s'engageant à respecter les législations nationales.
(3) La tenue de discussions informelles entre les gouvernements des deux parties pour aborder les questions de la piraterie maritime, son évolution et les moyens de lutte contre ce fléau, tant au niveau international qu'inter-étatique, afin de coordonner les efforts et d'améliorer la sécurité des routes maritimes.

Article 2 :
(1) Les deux parties conviennent de la création de l'Observatoire Économique Inter-étatique - OIE. L'Observatoire Économique Inter-étatique, dont les membres sont nommés par les chefs d'états et dont le nombre est à parts égales, établit des rapports économiques sur les conséquences des politiques entreprises sur l'ouverture des marchés économiques et la baisse des tarifs douaniers. Il avertit les parties si l'une des parties ne respecte pas les engagements du présent traité sur les questions économiques.
(2) Les deux parties conviennent d'un contrôle par leurs chambres législatives respectives du présent traité sur les questions militaires et économiques. Les moyens de contrôle sont régis par les lois des pays respectifs.

Article 3 :
(1) Les deux parties conviennent de la baisse des tarifs douaniers et des droits de douane de deux pour cent chaque semestre pour atteindre les vingt pour cent dans les domaines suivants : le transport de marchandises, l'agriculture, les ressources minières et l'automobile, les nouvelles technologies.
(2) Les deux parties conviennent d'informer la partie adverse préalablement d'une décision changeant les tarifs douaniers sur les domaines d'exportations et d'importations non cités à l'alinéa un du présent article.

Article 4 :
(1) Le présent traité entrera en vigueur dès que toutes les parties l'auront ratifié, conformément à leurs règles de ratification respectives.
(2) La dénonciation du présent traité prendra effet deux mois après avoir informé l'autre partie prenante du traité.
2016
Le Ministre Fédéral prend connaissance du traité proposé par les représentants du gouvernement teylais. De manière générale, les deux parties sont en accord sur la forme que doivent prendre les accords entre la Grande République et le Royaume. Après Zélandia, il est désormais au tour de Teyla de rejoindre les nations eurysiennes qui entretiennent des relations avec Westalia... Et des relations qui s'annoncent plus que profitable dans les années qui vont suivre. Ce "petit tour d'Eurysie Occidentale" va probablement être l'une des meilleures réussites réalisée par Henry Takajiwa depuis le début de l'année 2013 et devrait permettre à son pays de vraiment se forger l'image d'une nation sortie de son isolationnisme, en contact avec le monde qui l'entoure. Si le travail pour se forger une bonne réputation diplomatique est encore long, il avance à grand pas et la multiplication des traités internationaux ne pourra que bénéficier à l'accomplissement d'un des principaux objectifs de Westalia pour les années 2010.

Henry Takajiwa : Excellence, ce traité me semble être une très bonne synthèse des sujets que nous avons pu aborder au cours de nos échanges. Pour une première rencontre entre nos deux nations, l'entente sur ces différents points va nous permettre de forger des relations futures solides et qui évolueront vers un bon avenir, entre Teyla et Westalia. Notre gouvernement se tient dors et déjà prêt pour débuter cette coopération pleine d'opportunités. Pour ce faire, je me permets de compléter nos échanges par une proposition assez standard qu'est l'établissement d'une représentation de nos nations sur nos territoires. Je parle bien évidemment de l'établissement d'ambassades respectives pour faciliter nos futurs échanges et la création d'interlocuteurs abordables pour nos citoyens et acteurs économiques qui viendrait à poser pied sur nos terres ou sur les vôtres. De notre côté, nous sommes prêts à mettre à votre disposition monsieur Ronald Darfon, un diplomate compétent et qui possède toute notre confiance, en tant qu'ambassadeur westalien au sein du Royaume. Pour votre peuple, l'espace nécessaire à une ambassade Teylaise sera préparé au sein de notre capitale, à la suite de cette rencontre. Êtes-vous en accord avec cette dernière proposition ? A moins que vous ne souhaitiez aborder un nouveau sujet ?
2063
Angel
Premier ministre, Angel Rojas



« Il me semble que cette dernière proposition va dans le bon sens de nos relations diplomatiques. Elle reste dans la cohérence de la volonté de nos deux gouvernements et de nos deux parlements, qui ont demandé de manière souveraine cette rencontre diplomatique afin d'avoir des liens renforcés dans divers domaines et de lutter efficacement contre la piraterie. Ainsi, le Royaume de Teyla accepte avec enthousiasme votre proposition. Nous aimerions ajouter à votre proposition l'installation d'un consulat auprès de la Grande République, il est entendu que vous aurez tout le loisir de construire un consulat en contrepartie au Royaume de Teyla.

Comme vous le savez, les dynamiques propres à l'Eurysie sont compliquées à suivre pour des pays étrangers à l'Eurysie. Elles répondent à un jeu complexe d'alliances, diplomatiques et de conflits, malheureusement. Bien que l'Eurysie soit calme là où se trouve le Royaume de Teyla, l'Eurysie dans son ensemble, et notamment centrale, n'est qu'une poudrière qui attend une étincelle. Si je vous fais cette proposition, c'est pour que votre nation ait un endroit où opérer ces opérations d'évacuation, etc., en cas de conflit généralisé en Eurysie. Le Royaume de Teyla a toutes les capacités militaires pour protéger de toutes attaques les consulats de nations étrangères sur son sol, en plus d'évacuer ses propres ressortissants, mais ici ce n'est pas vraiment le sujet. De plus, vous savez l'agressivité de la Loduarie Communiste envers le Royaume de Teyla. Cela permettra une fluidité des communications sur ce dossier, et la mise en alerte de vos ressortissants en cas de besoin.

Nous n'avons aucun autre sujet à discuter, il me semble. Peut-être prendriez-vous un verre pour fêter cette première rencontre diplomatique ? »


Le Premier ministre se leva de son fauteuil confortable, un sourire discret aux lèvres, et se dirigea vers l'une des armoires vitrées qui ornaient la pièce. Il ouvrit un placard, révélant une collection de bouteilles d'alcool. La collection n'était pas grande, mais rassemblait de nombreux types d'alcool, chacun souvent représenté par une unique bouteille. Le prix de la collection n'était pas connu ; les médias spéculaient sur une valeur de deux mille pétales du Royaume, mais ce n'était qu'une rumeur invérifiable. D'un geste de la main, il montra la collection à son interlocuteur et dit :

« Il me semble que vous avez le choix. »
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