11/05/2017
16:08:30
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[Teyla-Loduarie] Bienvenue dans nos montagnes !-Rencontre officielle

Lorenzo apportait les dernières touches à sa préparation, en vue de la rencontre qui allait avoir lieu prochainement. Il se devait, comme à son habitude, d'être irréprochable, et il savait que son apparence de militaire allait jouer. Il ne fallait pas oublier que la Loduarie, aussi calme pouvait-elle apparaître, restait la Loduarie. Il lissa un dernier pli apparent sur son uniforme, et allait bientôt se préparer à partir. Il consulta l'heure, et remarqua qu'il serait en avance.

Quelqu'un frappa légèrement à la porte de son bureau. Ça ne pouvait être qu'une seule personne à cette heure là, et avec un frappement de porte si léger. Cela voulait donc dire que Lorenzo n'allait pas gueuler à travers la pièce "Entrez !", mais qu'il allait l'ouvrir de lui même.
Et comme prévu, après avoir traversé la pièce et ouvert la porte du vaste bureau, ce fut Aube Thora qu'il rencontra derrière cette porte. La Contre-Amirale de la flotte Loduarienne, et membre du Parti des Communes Unies de Loduarie. Mais également celle que Lorenzo avait trouvé comme étant son âme-sœur, et réciproquement.

Putain mais. Que fiche tu ici maintenant ? Je vais bientôt partir pour Galaisie là, je vais finir en retard si tu me retiens trop longtemps, bon sang !

Étrangement, Aube ne perdit pas son sourire malgré cet accueil peu chaleureux (elle avait l'habitude d'un côté, Lorenzo restait Lorenzo), et se contenta de rentrer sans demander.

Tu pourrais quand même être plus gentil, hein. Je sais que tu ne porte pas particulièrement les Teylais dans ton cœur, mais ça sert à rien de vider ta rancœur sur moi. De toute manière tu devrais regagner un sourire avec ce que je vais t'annoncer.

Lorenzo leva un sourcil.

Vraiment ? Hâte de voir ton annonce, alors.

Elle indiqua un des fauteuils du bureau, l'intimant de s'asseoir. Pour Lorenzo, c'était encore une première. Jamais, de mémoire d'homme, quelqu'un lui avait donné des ordres, aussi subtils soient-ils, en ses propres quartiers. Il s'exécuta néanmoins, pendant que Aube prenait le fauteuil en face.

Alors ? Qu'as tu donc de si joyeux à m'annoncer ?

Elle cachait quelque chose. Pas seulement derrière son sourire, non elle cachait vraiment quelque chose dans ses mains. Chose qu'elle tendit à Lorenzo. Il prit la chose en question, et la reconnu au premier coup d'œil.
Non, quand même pas...
Il leva ses yeux qui s'étaient mis à pétiller en direction d'Aube, qui se contenta d'annoncer simplement :

Tu vas être papa.

Le test de grossesse que Lorenzo avait entre les mains ne mentait donc pas.


Les Teylais allaient bientôt arriver. Les soldats qui avaient accompagné Lorenzo ne parvenaient pas à l'expliquer : on voyait très rarement le Camarade Secrétaire Général avec un si grand sourire, et surtout pas dégageant autant de bonheur.
Lorenzo attendait en face du bâtiment qui allait accueillir la rencontre, à savoir les locaux gouvernementaux de Galaisie. Grands, imposants de près, ils l'étaient moins de loin. Comme la ville, d'ailleurs. Celle qui avait été surnommé la "Ville Forteresse" était pareille. Depuis l'antiquité, de très nombreux ennemis de la Loduarie avaient tenté de prendre la ville, mais aucun n'y était arrivé. Cette ville, considéré comme petite, avait toujours été la fierté de la Loduarie, pour son imprenabilité, et pour la puissance qui s'en dégageait. En plein milieu des montagnes, au cœur d'une vallée, contrôler la ville et ses environs garantissait sa sécurité. C'était d'ailleurs l'une des seules villes au monde à être restée dans le passé, avec ses constructions datant d'un autre temps, et son mur de protection toujours debout. Car Galaisie était toujours la Ville Forteresse. Imprenable et forte, voici la ville qui allait accueillir les Teylais en ce jour.

Les voitures des Teylais arrivèrent.
Le rencontre commençait.
Le gouvernement de Sa Majesté ne s'attendait pas à recevoir une demande officielle de la Loduarie Communiste pour une rencontre diplomatique afin de faire baisser les tensions diplomatiques et politiques entre les deux nations. La Loduarie et le Royaume ont toutes les raisons pour se haïr mutuellement et entrer dans un cercle vicieux de détestation au point de rompre les relations diplomatiques entre elles. Cette haine s'immisçait grandement dans la société teylaise. Les médias teylais rapportaient, à intervalles réguliers, des actes anti-loduariens. Il s'agissait là des actes de haine, de racisme. Ces loduariens ne sont coupables de rien, mais l'extrême-droite et ses groupes, bien que très minoritaire dans le pays, ne sont pas du même avis.

Chaque camp avait sa version de l'histoire sur les évènements qui ont amené à cette situation diplomatique non enviable alors que le continent semble sur le point de s'embrasser, chez l'un des voisins du Royaume de Teyla, la Grande République de Velsna. Le Royaume de Teyla pouvait-il se protéger ses deux frontières à la fois si la guerre civile arrivait à Velsna ? C'était la question primordiale et dont personne ne pouvait répondre pour l'instant tant le flou est présent. Toutefois, si le Royaume pouvait tenter de s'assurer de la baisse des tensions sur son front du sud-ouest, alors le gouvernement devait profiter de l'opportunité.

L'opportunité est venue des autorités loduariennes qui ont proposé une rencontre pour discuter de tous les sujets, ce qui plut au gouvernement de Sa Majesté. L'envoi d'un observateur teylais au sommet international organisé par la Loduarie, paraît être perçu comme un signe de volonté de rapprochement diplomatique. La volonté teylaise ici était avant tout d'observer les velléités des communistes à l'échelle mondiale, et le départ de deux délégations dont l'iconique délégation pharaonique laisse penser que cette internationale qui se transformera sans doute en organisation sera un échec de plus.

La voiture arriva à destination et le Premier ministre Angel Rojas en descendit, vêtu d'un costume trois pièces suivant l'actuelle mode et norme d'habit des hommes politiques Teylais. Il s'avança jusqu'à Lorenzo, tendit la main dès les premiers instants et eut une poignée de main ni trop ferme ni trop faible. Il déclara :

« Votre Excellence, c'est un honneur d'être ici, nous avons beaucoup de sujet à discuter en espérant que cette rencontre nous mettra sur le chemin de la fin des hostilités et que nous pourrons rétablir un contact diplomatique permettant, afin d'éviter toute mécompréhension ou méprise à l'avenir. »




Ah !
La rencontre allait être drôle, avec ce ministre en costume trois pièces face à l'uniforme militaire de Lorenzo. Du moins il n'en doutait pas.
Lorenzo sera la main de son futur interlocuteur, de sa manière militaire. Il conservait toujours son sourire.

Bienvenue en Loduarie, Monsieur Angel Rojas ! J'ose espérer que vous avez fait bonne route pendant votre traversé du Massif de Galaisie. Après tout, celui-ci n'est pas réputé pour sa tendresse géologique, si vous voyez de quoi je parle. Mais passons, je suis heureux de voir que vous avez décidé de franchir la frontière sous l'égide de la paix et de la coopération. Ne perdons pas plus de temps, si vous voulez bien, et entrons, nous serons mieux à l'intérieur pour discuter.

Il fit signe au premier ministre Teylais de l'accompagner, et tandis qu'ils traversaient les couloirs, le premier ministre eu le droit à un petit résumé de l'histoire de la ville par Lorenzo en personne. Résumé appuyé sur l'intouchabilité historique de la ville, et son passé militaire glorieux. Puis ils arrivèrent dans la pièce de réunion, avec deux fauteuils les attendant. Lorenzo en indiqua un en invitant Angel Rojas à s'asseoir, puis partit lui même à un endroit de la pièce, ramenant quelques verres et quelques bouteilles.

Vous voulez peut être boire quelque chose ? J'ai de tout, de l'eau à l'alcool. Hésitez pas, c'est moi qui offre.

Il s'assit sur son propre fauteuil, et quelqu'un rentra, avec un long et grand paquet.

Ah oui, bien entendu. Je ne pouvais vous inviter en Loduarie sans un petit cadeau de ma part.

Lorenzo prit le paquet, et en sortit une épée, qu'il donna au premier ministre.

Voici un cadeau de ma part, que dit-je, de la part du peuple Loduarien ! Je l'ai forgé moi même pendant mes quelques heures de temps libre. Pour la conception de cette lame, j'ai choisi un modèle épuré. Vous remarquerez le motif "Gouttes de pluie" qui se profile sur la lame. C'est une simple lame, mais j'espère que vous saurez l'apprécier. Quand à la manier, si vous savez le faire, n'hésitez pas à me le montrer !
Alors que sa main serra celle de son interlocuteur le temps de quelques secondes, le Premier ministre Angel Rojas regarda plus profondément et plus sérieusement l'homme qui était en face de lui. Il ne savait pas à quoi s'attendre, mais clairement pas à de la joie ni des sourires, il s'attendait à de la fermeté. Une fermeté que ses conseillers lui avaient assurée qu'il verrait chez Lorenzo. Peut-être qu'il verra la fermeté plus tard, c'est même probable, mais cette atmosphère entourant Lorenzo paraissait comme étrangère au Premier ministre. L'architecture et ce qu'il savait sur le régime loduarien lui montraient tout le contraire d'un sourire ou de la joie. Angel Rojas rendit le sourire à l'homme qu'il avait en face, sans qu'il ne sache pourquoi, puis déclara après la prise de parole de Lorenzo :

« En dehors des bosses sur la route, j'ai fait bon voyage, je vous remercie. » Il décida de ne pas faire de remarque sur le sourire qui affichait le visage de Lorenzo. « Quand il est question de paix, le Royaume de Teyla sera toujours présent, sachez-le. La paix doit maintenant prospérer en Eurysie toute entière, c'est pourquoi je suis là et en plus de rappeler à nos peuples que la haine ne sert à rien. » »

Au signe de Lorenzo, le Premier ministre suit le chef d'État étranger et écoute particulièrement l'histoire de la ville que lui raconte Lorenzo, en le coupant quelques fois pour transposer l'histoire de la ville à celle de Manticore, la capitale du Royaume de Teyla. Il reste debout quelque temps, le temps d'accepter le cadeau et d'en offrir un.

« Si vous avez du vin, je suis preneur.

Je vous remercie pour ce cadeau. C'est une belle lame, qui a fait cette lame, si vous me permettez la question ? Cette lame représente bien la nouvelle relation que nous voulons forger à travers des liens puissants et de confiance. Il faut être confiant pour donner une lame à un homme devant vous. J'ai aussi un cadeau pour vous, Excellence. Il s'agit d'un portrait de vous, peint par l'artiste et peintre Lucas Meco. Un homme pour qui les coups de pinceaux n'ont aucun secret. »
»

Le portrait créé par Meco est une peinture à l'huile sur une toile imposante, reflétant la grandeur de la Loduarie Communiste et de son dirigeant, Lorenzo. Sur le tableau, Lorenzo est représenté debout, une main appuyée sur une chaise, son regard fixe et légèrement de profil, scrutant les personnes qui observent le portrait. Devant l'homme au regard transperçant et d'acier, se trouve un bureau, qui se retrouve effacé par les multiples journaux, papiers, des revues scientifiques, dont les mots sont illisibles. Les différents papiers envahissent le bureau, mais représentent toute la culture et le savoir du leader "suprême" afin de complaire le peuple et de le pourvoir de la meilleure des manières selon le Royaume de Teyla, la science et l'information. Le fond du tableau est orné de jaune et de blanc, symbole de paix pour le blanc et symbole d'amitié et de fraternité concernant la couleur jaune.

Après cet échange de cadeaux, le Premier ministre, imprudent, manie la lame qu'on lui a offerte devant Lorenzo et les quelques conseillers présents dans la pièce. Le Premier ministre, se transformant en épéiste des temps anciens, manie la lame avec une fluidité et une rapidité, bien que la précision lui fasse défaut. C'est le corps entier d'Angel Rojas qui est mis au service de la lame pour que celle-ci atteigne sa cible et que le coup soit fatal. On est passé près d'un drame et un conseiller du Premier ministre a cru sa dernière heure arrivée, quand le Premier ministre a jeté sa lame dans la direction du jeune conseiller, sans jeter un coup d'œil rapide avant. Heureusement qu'un cri de peur et de réflexe et l'agilité du Premier ministre lui ont permis d'arrêter son geste à temps. Il a compris qu'il fallait se stopper et ainsi a remis la lame à un conseiller pour qu'il l'enferme dans la boîte originale pour le voyage du retour. Il a terminé en s'excusant auprès du conseiller.


* Roll de 79 pour le maniement de la lame.

Ah ah ! L'esprit humain était beau quand il se laissait emporter par le talent.

Lorenzo se laissa afficher un sourire espiègle quand il vit la fin du maniement de son prochain interlocuteur.

Joli maniement, je dois le reconnaître. La masse idéale de la lame doit aider, très certainement. Même si, visiblement, vous avez un chouilla de progrès à faire dans votre précision. Mais ce n'est pas un problème, si ça vous tente, nous pourrons vous emmener à l'extérieur de la ville où je dispose d'une petite annexe d'entraînement, avec tout le matériel nécessaire.

Oh, et j'ai moi même forgé cette épée.


Lorenzo regarda le tableau. Il y avait une belle expertise là dedans. Son auteur connaissait le sujet, mais Lorenzo ignorait si ce dernier l'avait fait de son plein gré. La propagande en Loduarie, sur lui même, n'était pas déjà des plus intensives, car il n'y en avait pas besoin, alors la question se posait. Néanmoins le tableau était bon, même si Lorenzo trouvait qu'il manquait d'une petite touche militaire. Car comme il aimait le répéter, il était avant tout un soldat.

Fort beau tableau. Si cela ne vous dérange pas, je vous passerais une petite lettre de remerciement à destination de l'auteur de ce tableau, celui que vous nommez comme étant Lucas Meco. Ce tableau sera parfait au sein du musée national de Lyonnars.

Bon sinon, nous ne sommes pas là pour un échange de civilités.


Lorenzo prit une bouteille de vin rouge disponible, préalablement débouchée. Il s'en servit à lui-même, ainsi qu'au premier ministre Teylais.

Alors. Nous avons de nombreux sujets qui nous attendent. Peut-être que vous souhaiteriez commencer par en évoquer un ? Les tensions qui règnent à travers le monde serait un bon début.
Le Premier ministre ne put faire disparaitre son étonnement, quand Lorenzo annonça qu'il avait forgé la lame lui-même. Cela mérite quelques explications et afin de s'assurer que cette affirmation était bel et bien vraie. Le Premier ministre remit la lame à un conseiller, qui veillerait à la placer dans son "coffret" original pour qu'elle soit en sécurité. Il déclara ensuite ::

« Eh bien, vous avez de drôles de compétences dans ce cas. Je sais que ce n'est pas le sujet de notre rencontre, mais comment forge-t-on ce type de lame ? Je suis tout ouïe. La métallurgie n'est pas un de mes hobbies, je l'avoue. En tant qu'ancien magistrat anti-corruption, je me complais dans la lecture d'œuvres théoriciennes. »

Le Premier ministre, Angel Rojas, fit un signe de la tête pour signifier que la lettre serait appréciée et transmise au peintre. Sur le dernier point, Angel Rojas prit son meilleur ton de technocrate, empreint de neutralité, et dit :

« Il est vrai que nous avons plusieurs sujets de divergence. Je ne peux, hélas, vous contredire sur les tensions qui gagnent actuellement le monde, notamment le continent eurysien. Il y a bien entendu les mouvements loduariens, mais vous n'êtes pas la seule nation à remettre en cause la paix et la stabilité de l'Eurysie, si j'ose dire. Les mouvements de la Confédération du Kolisburg sur le plan naval et de la Z.E.E. sont très inquiétants. Le pays mène une véritable politique impérialiste sur les mers et les océans en Eurysie, provoquant des tirs à côté de bâtiments militaires. Mais de quel sujet souhaitez-vous parler en premier ? »
Bah écoutez. Je préfère largement accompagner le geste à la parole, alors je vous montrerai comment on forge ce type de lames après notre rencontre. Vous venez de décrocher un stage d'observation, bravo !

Lorenzo était encore souriant. Ce ministre venait de se faire prendre comme un jeune rat.

J'espère que la chaleur ne vous dérange pas trop, car il y en aura, de la chaleur. Ce qui me permet de rebondir sur la chaleur des tensions dont nous allons parler. Vous avez évoqué la Confédération de Kölisbourg, et cela me semble une bonne idée d'en parler. Après tout, nous parlons là d'une puissance mineure, au actions peu intelligentes cherchant à intimider, et surtout pas incitant le respect. Sans oublier que ce pays a fait le choix de ne pas reconnaître mon pays, rentrant donc, même si nous les laissons tranquille pour le moment, en confrontation avec la Loduarie. Je pense que nous devrions faire comprendre, d'une manière ou d'une autre, à cette Confédération ce qu'il en coûte d'agir comme elle le fait, et que son hégémonie ne peut être tolérée. Voir, si vous n'êtes pas aussi déterminé, à condamner publiquement.

De plus, un autre sujet se pose. Celui-ci concerne la Translavya, pays ayant insulté le mien et ayant des ambitions impérialistes. Tout comme le sujet de l'Oblast de Zladingrad, indépendant mais que vous refusez de reconnaître, en contradiction avec les volontés de l'ex-Okaristan, le Kolcovo.
Angel Rojas voyait bien ce que tentait de faire Lorenzo. Il était décidément plus habile qu'il n'y paraissait et peut-être pas si fou que le pensaient tous les renseignements des pays de l'Organisation des Nations Démocratiques. Peut-être était-il sous l'emprise de médicaments spécialement pour la rencontre diplomatique ? Le Premier ministre ne savait pas la réponse, et désespérait de ne jamais l'avoir. Toutefois, il devait mettre un terme à ce que proposait, ou plutôt imposait, Lorenzo :

« En tant que Premier ministre de la sixième puissance économique au monde, j'ai un emploi du temps chargé, Votre Excellence. Je me vois dans l'obligation de refuser votre proposition qui est malgré tout alléchante, et dont j'aurais le plaisir de satisfaire en d'autres circonstances.

Permettez-moi de répondre sur la question de la Confédération, qui je pense fera consensus entre nos deux pays. Tout d'abord, il est navrant qu'un pays comme la Confédération ne reconnaisse pas la légitimité de la Loduarie sur son territoire. C'est une erreur diplomatique. Il existe pourtant des moyens diplomatiques plus subtils et efficaces pour s'opposer à une nation si on le souhaite. Elle se comporte comme une nation hégémonique, c'est là le principal problème. Ses revendications sur les Z.E.E sont illégitimes et la communauté internationale se doit de rectifier cela de la manière la plus diplomatique possible. En attendant des actions conjointes, dont vous semblez vouloir proposer et que j'écouterai, nous pouvons établir un communiqué commun qui condamne fermement l'attitude de la Confédération. Cela est un bon début pour un rapprochement, me semble-t-il.

Sur l'Oblast de Zladingrad, c'est un sujet très clair pour le Royaume de Teyla : la Loduarie est intervenue sans mandat officiel du gouvernement et la proclamation de l'oblast est donc non reconnue par ce fait assez simple, mais ayant des répercussions majeures. Vos forces militaires ont supervisé le référendum, le rendant ainsi non démocratique et montrant bien l'emprise de votre pays sur ce soi-disant Oblast indépendant.

Pour la Translavya, qui a eu une attitude irréprochable jusqu'à ce jour, toute agression serait également illégitime. Nous ne tolérons aucune guerre ouverte de plus, qui risquerait d'embraser l'Eurysie entière et de faire jouer les jeux d'alliance. Je vous le dis, très clairement, Votre Excellence, si vous souhaitez déclarer la guerre à la Translavya, le Royaume de Teyla sera dans l'obligation de réagir de telle manière à nous assurer que votre pays ne puisse agresser une autre puissance.

La position du Royaume de Teyla pourra changer en fonction de l'évolution de la situation, et si vous avez des preuves directes qui attestent de la perpétuation de crimes de guerre, par exemple. »



C'est dommage. Je vous aurait permis de voir pas mal de choses. Mais bon, c'est votre choix. Cela dit, pas besoin de frimer pour refuser mon offre.

Il lanca un regard entendu au Premier Ministre Teylais.

Concernant Kölisbourg, je ne m'oppose pas à l'établissement d'une communiqué commun condamnant les actions de ce petit pays. Mais n'oubliez pas que nous avons des méthodes différentes. Mon pays ne fait pas dans la fourberie, il est direct et clair dans ses propos et ses actes. Vous devez le savoir.

À propos de l'Oblast de Zladingrad...
Je me dois de soulever plusieurs points dans vos propos. De un, nous sommes venus au secours d'un allié naturel, qui plus est était un état dont la légitimité était remise en cause par d'autres pays n'ayant pas non plus de mandat officiel. Exactement ce que vous nous reprochez. Dans ces états, on compte la Tcharnovie, l'Empire du Nord et le Rus've. Autant d'état qui sont soit vos alliés, comme l'Empire du Nord, ou bien activement soutenus par certains de vos alliés, comme la Tcharnovie soutenue par Sylva. Nous n'avons pas oublié que Sylva a offert des centaines d'avions à la Tcharnovie pour soutenir son opération toute aussi illégitime. Alors ne me parlez pas d'histoire de mandats officiels ou autre. C'est de la pure hypocrisie, et ce n'est pas comme ça que nous avancerons.
De deux, cette indépendance a étée reconnue par les révolutionnaires que nous avons combattu suite à des négociations. Contestez vous donc leurs décisions ? Je crois pourtant savoir que vos alliés les ont soutenu ces révolutionnaires. Votre décision de ne pas reconnaître l'indépendance factuelle de l'Oblast est une, comment disiez vous déjà ? Ah oui. Une subtile démonstration d'impérialisme, votre décision allant à l'encontre du nouveau gouvernement légitime Okaristanais, que nous avons fini par reconnaître, et qui plus est, une contestation de la volonté d'auto-détermination du peuple Zladingradois, qui a exprimé sa volonté d'indépendance à travers un référendum qui n'a pas été contrôlé par nos forces armées, comme vous le dites. Il fut seulement placé sous la protection, et uniquement la protection de nos forces armées dans le Raïon de Kociline. Uniquement ici.


Lorenzo but un peu de son vin rouge, qu'il avait servi dans les deux verres à disposition.

Un sujet très clair vous disiez. Néanmoins, je me permets de relever de nombreuses zones d'ombres que vous avez volontairement passé sous silence.

Passons à la Translavya. Sachez que quoi qu'il arrivera, tout est déjà prévu et je ne changerais pas d'avis. Néanmoins, par souci de pacification des relations entre l'OND et la Loduarie, j'ai communiqué les volontés Loduariennes à l'occasion de discussions avec votre allié qu'est Tanska.
Je tiens donc à vous rassurer. Nous n'entrerons pas en guerre ouverte avec la Translavya. Néanmoins, considérer que ce pays a une attitude irréprochable est une grave erreur.
Nous parlons là d'un pays qui a nié la légitimité, même si même mon pays n'apprécie pas particulièrement ce pays, du Gouvernement Samare à gouverner, et avait même prévu de rentrer en guerre contre eux ! Sans oublier que récemment, lorsque j'acceuillit leur dirigeant à Lyonnars pour des discussions, celui-ci eu l'audace de l'avouer qu'il voulait agrandir l'espace vital de son pays ! Soit, traduit, conquérir les pays alentours ! Rendez vous en compte ! Sans oublier les différents événements qui ont eu lieu au sein de ce pays, tel que l'enlèvement de citoyens et représentants officiels étrangers à l'occasion de chaque grand événement que ce pays ait organisé. Considérer ainsi le fait que la Translavya est irréprochable est une erreur, et je vous le dit, au train où les choses vont ce pays deviendra une menace. Tout simplement. Alors, je préfère autant m'assurer, quitte à mettre les mains dans le cambouis si il le faut, que ce pays ne menace pas la stabilité de l'eurysie, comme il le fait actuellement. Et cela passe par des actes solides et nécessaires.

Alors, dites moi, désormais. Votre avis est-il toujours aussi arrêté ? Si oui, alors nous n'avancerons pas.
Angel
Premier ministre, Angel Rojas



L'homme qui était devant lui n'est définitivement pas fou, du moins à cet instant. Le Premier ministre voit un homme qui expose des arguments clairs et pouvant toucher sa cible. Il devait avouer que s'il était à la place de Lorenzo, il aurait sorti les mêmes arguments à son interlocuteur. Il fixa Lorenzo durement pendant son monologue et son argumentation pour voir s'il connaissait un trouble mental pouvant expliquer les invasions incessantes, son imprévisibilité et sa clairvoyance maintenant. Il se rappela d'un trouble appelé la bipolarité, ce qui serait extrêmement grave si un chef d'État, d'une nation majeure devait être gouverné par quelqu'un ayant ce trouble.

« Je suis sûr que nos conseillers seront trouvés un communiqué pouvant satisfaire les deux parties dans le choix des mots et l'objectif de ce communiqué. Il sera proposé en fin de rencontre, afin que nous restions concentrés sur les sujets principaux que vous avez mis sur la table.

Oblast de Zladingrad, en voilà un sujet important pour vous. Vous semblez défendre assez ardemment un pays qui n'est pas le vôtre alors que ce dit pays est indépendant. De plus c'est vous qui avez amené ce sujet sur la table. Je suis sûr que les autorités politiques de l'Oblast seront ravies de me rencontrer en personne pour discuter de la reconnaissance dudit Oblast de Zladingrad. Sans me montrer désobligeant ou insultant envers vous, vous êtes le chef d'État de la Loduarie Communiste et non de l'Oblast, et vous n'avez aucune fonction politique ou diplomatique en ce qui concerne Zladingrad, je crois pas me tromper. Nous parlons de la reconnaissance d'un pays dont les autorités et représentants politiques et diplomatiques ne sont pas ici, marquant ainsi notre irrespect pour ce pays.

Pour en terminer sur ce sujet, qui sera réglé bilatéralement uniquement avec les autorités de l'Oblast de Zladingrad, je tiens à souligner que le Royaume de Teyla n'est pas intervenu durant cette guerre civile, respectant ainsi la volonté du gouvernement central. »


Le Premier ministre adopta un ton ferme sur la dernière phrase qu'il prononça. Il voulait voir la réaction de Lorenzo face à la tentative de contrôle de la discussion, mais surtout actant que Lorenzo n'était pas habilité à parler de l'Oblast selon le Royaume de Teyla, une position qui pouvait être défendue par la réalité des faits. Toutefois, il voulait voir si Lorenzo allait continuer sur ce sujet, montrant bien que l'Oblast n'est pas si indépendant qu'il veut le faire croire ou s'il allait abandonner. Le Premier ministre ne prit pas le temps de répondre sur le soi-disant impérialisme teylais, il préfère montrer son calme et sa totale indifférence face aux attaques sur les alliés du Royaume et sur le Royaume lui-même.

« Vous parlez de la Translavya qui a nié la légitimité d'un gouvernement, certes, c'est le cas. Néanmoins, si cela doit être un argument, cela veut-il dire que vous allez bombarder le Royaume de Teyla parce que nous ne reconnaissons pas l'indépendance et donc la légitimité du gouvernement de Zladingrad ? Au regard de l'invitation que vous m'avez faite, je tends à penser que non. La non-reconnaissance d'un gouvernant ne doit pas amener à une guerre ouverte, ce que vous avez exclu, je le conçois, mais ne doit pas amener non plus à des frappes, bombardements ou autres. La question doit être réglée diplomatique entre la Translavya et le pays concerné uniquement et non par des pays tierces.

Un espace vital humm. Vous savez comment fonctionne le Royaume de Teyla, Votre Excellence. Imaginez que je vous crois sincèrement sur le fait que la Translavya a parlé d'espace vital avec vous. J'ai bien peur que l'opinion publique, mais aussi les politiques de manière générale, ne vont pas vous croire, étant donné le passif entre nos deux nations que nous n'allons pas refaire. De plus, sans de plus amples preuves de votre part, je suis assez réticent à vous croire sur parole sur ce dossier. Sur l'enlèvement, je vous l'accorde, cela est un fait très grave que nous condamnons. Toutefois, même la République Pharois, qui a subi l'enlèvement, n'a pas réagi militairement et très peu diplomatiquement. Si le pays ciblé n'a pas réagi, cela n'est aucunement à vous de le faire, surtout quand votre action pourrait embraser l'Eurysie de l'Ouest et centrale.

Je demande qu'à voir les preuves de vos accusations sur la Translavya dorénavant. »
Lorenzo s'accorda un nouveau sourire. Seulement celui-ci était discordant avec la lueur qui brillait maintenant dans ses yeux, une lueur inquiétante.

Oh, il est normal que je défende cet Oblast. Après tout, mon pays s'est engagé, lors de sa prise d'indépendance, auprès du gouvernement provisoire d'Okaristan, d'assurer sa protection et son chemin futur.
Oui, vous semblez oublier que mon pays s'est engagé non seulement à assurer la transition, mais également à protéger militairement ce petit pays. Et en l'état, aucun des deux cas ne sont remplis... Alors oui, il est de mon droit, en tant que dirigeant de la Loduarie, pays protecteur de l'Oblast, de parler en son nom, tant que celui-ci ne dispose pas encore de tout ce dont il a besoin. Voyez ça comme la garde d'un enfant. La Loduarie a obtenu la garde de l'Oblast, et un jour il quittera le nid, sans aucun doute. Mon pays fait ce qu'il peut pour que cela arrive. Mais pour le moment, c'est encore un enfant. Et un enfant, lâché dans la rue, est vulnérable. J'aimerais éviter cela.

Mais si vous souhaitez vraiment discuter avec les représentants de l'Oblast, soit. Mais vous devrez attendre, ou bien parler avec moi. De toute manière je doute qu'ils vous accordent du crédit suite au peu de considération que vous leur faites, vu comme vous sembliez fort bien renseigné sur la situation.


Il lanca un regard entendu.

Enfin. Cette petite discussion ne règle en rien le problème de légitimité avec lequel vous m'avez bassiné au début de notre discussion avant que je remette les points sur les i.

Il fit légèrement et constamment tourner son verre, remuant le fond de vin qui y était.

Concernant Translavya, une fois de plus vous faites encore erreur, les Pharois ne furent jamais impliqués dans ce bourbier. Par contre les Prodnoviens, oui. Les Wanmiriens aussi. Sans oublier ceux qui se sont retrouvés dans le tourment de l'exposition universelle organisée par ce pays.

Quand aux preuves que vous me demandez... Il convient de noter que j'en dispose, de telles preuves. Néanmoins, pensez vous vraiment que j'aurais inventé une telle histoire ? Je suis connu dans le monde et dans mon pays pour ma franchise et ma détestation de l'hypocrisie. Croyez vous vraiment que j'aurais inventé une telle histoire ? Tout comme croyez vous que j'aurais mis à la porte leur dirigeant sans cela ? Parce que c'est ce que j'ai fait, au cas où vous n'auriez pas suivi -ou alors que vous n'ayez pas daigné vous informer correctement-, il suffit de consulter les sources d'informations pour voir que l'avion Translavique s'est posé en Loduarie pour repartir juste après, leur président à son bord.
Angel
Premier ministre, Angel Rojas



« Non, vous avez tort, vous ne remettez aucunement les points sur les "i", vous réécrivez l'histoire pour qu'elle serve les intérêts de votre nation. Vous ne protégez pas le pays très cher, vous l'avez envahi contre la volonté du précédent gouvernement et sans l'accord de qui que ce soit. Je comprends la colère et la frustration de la population locale face à cette situation. Cependant, malgré cette invasion, il n'est pas dans vos attributions de négocier pour la reconnaissance de l'Oblast à leur place. Le rôle de la Loduarie Communiste étant éclairci, passons, je vais répondre sur la Translavya. »

Le Premier ministre, garda une voix calme et posée durant toute sa réponse et cela aller continuer.

« Vous me demandez si vous êtes capable de mentir sur vos accusations envers la Translavya ? La réponse est bien évidemment oui, cela ne veut pas dire que je crois que vous mentez, attention. Toutefois, les autorités loduariennes ont prouvé qu'elles pouvaient mentir, comme lorsqu'elles ont certifié que deux citoyens teylais avaient fait preuve de terrorisme, alors que nous n'avons réuni aucune preuve allant dans ce sens. Il est évidant que face à ce manque de preuve, des actions militaires même préventives seraient illégitimes. »

Lorenzo commençait à s'amuser, mais également à s'impatienter. C'était fort paradoxal. Il continua donc à jouer avec son verre nonchalamment, comme si de rien n'était.

Oh... Mon cher Angel Rojas...
Je n'aurais pas pensé qu'il serait aussi facile de vous faire monter sur vos grands chevaux ainsi.
Et pour revenir sur vos propos, non, je ne réécris pas l'histoire. Je ne glisse pas volontairement des éléments sous le tapis car dérangeants. J'énonce les faits et rien que les faits, comme depuis le début de notre discussion. Parce que franchement, j'ai autre chose à faire que de tourner la situation à mon avantage.
Vous dites que ce n'est pas à moi de faire reconnaître l'indépendance de l'Oblast par votre pays. Pourtant, rien ne m'en empêche, très franchement. Après tout, mon pays s'est battu pour cet oblast. Et la reconnaissance de celui-ci, est également un combat. Car très franchement, si vous souhaitiez vraiment considérer cet Oblast comme indépendant, vous le feriez devant moi en cet instant. Car si vous refusez de le reconnaître en face de moi, qui pourtant incarne mon pays et sa puissance, qu'est ce qui me garantit que vous le reconnaîtrez en face de cet Oblast encore trop faible à l'heure actuelle ? Très franchement, dites le moi. Qu'est ce que cela vous coûte, de respecter la volonté d'un peuple ? En face de moi ou en face d'un autre ? Avez-vous donc peur ?


Il regarda le premier ministre droit dans les yeux.

L'on ne négocie pas avec les volontés populaires, monsieur. On les applique, ou quand on est un réactionnaire, on les élimine. Mais on ne négocie pas avec. Cette reconnaissance ne vous coûte rien, elle vous apporte même du respect. Du respect des gens de vôtres pays pour avoir su faire face au déni, et du respect de la part des Zladingradois. Mais si vous préférez être un réactionnaire, libre à vous, monsieur Angel Rojas.

Si le cas de Translavya sème le doute en votre esprit, alors je vous ferais parvenir les preuves que vous demandez quand nous aurons fini et que j'aurais du temps libre. Néanmoins, je n'ai pas le souvenir que votre allié Tanskien se soit autant intéressé que vous aux preuves que vous me demandez avant de discuter avec mon pays de possibles frappes sur le territoire Translavique.

Et de plus, je ne ments jamais, mon cher. Vous avez évoqué le cas de vos concitoyens morts à la frontière. Si ce cas est dommageable, comme toute mort en ce monde, il n'empêche que vos citoyens ont tout de même commis un acte de terrorisme à l'encontre de mon pays. Leur acte délibéré de modification de notre frontière commune aurait pu mener, si il avait été découvert après coup, à de graves tensions, et même à une guerre. Ça, dans mon pays, ce n'est pas toléré. Ce n'est pas peut-être pas du terrorisme chez vous, mais dans mon pays, si. Nous n'avons pas les mêmes mœurs, ne l'oubliez pas.
Angel
Premier ministre, Angel Rojas



« Je vais me répéter, mais cela n'est pas grave. Vous n'avez aucune autorité pour discuter à la place de l'Oblast de Zadingrad. Vous n'êtes pas un représentant diplomatique dudit état ou un citoyen du pays, il me semble. Votre volonté de discuter à la place de cet état renforce ma conviction qui est que l'Oblast est qu'un vassal de la Loduarie Communiste vu qu'apparemment les prérogatives diplomatiques qui devraient être exercées par les autorités de Zadingrad sont exercées par vous en cet instant. Cet état de fait, l'usurpation des prérogatives diplomatiques d'un état soi-disant souverain, je ne pensais pas le voir sous mes yeux. J'aurais pensé que la diplomatie Loduarienne serait bien plus subtile et habile, voire même manœuvrière. Le Royaume de Teyla prend note que le chef d'État de la Loduarie Communiste dirige et semble dicter la diplomatie d'un état dit souverain qui n'est en rien souverain. Vos actions le montrent actuellement ici. Arrêtez donc de discuter des volontés d'un état souverain, dont vous n'êtes pas certain de connaître par ailleurs. J'entends par là, les volontés, pas l'état. Je suis certain que la Loduarie Communiste connaît l'état de Zadingrad étant donné qu'elle doit le diriger d'une manière ou d'une autre. »

Le Premier ministre dit la première phrase sur un ton faisant remonter un brin de déception. Déçu d'avoir sur ce dossier crucial un piètre adversaire qui c'était avoir en beauté par la diplomatie Teylaise. Bien sûr Lorenzo n'avait pas totalement déçu le dirigeant Teylais. Il n'avait jamais dit quelque chose qui laisserait penser que la Loduarie dirige véritablement l'Oblast, mais Rojas n'était pas un homme dupe face au jeu d'un état comme la Loduarie Communiste. L'homme mettait en avant la guerre qu'il avait menée par l'Oblast, c'était là un argument de taille évoquant indirectement l'honneur des soldats tombés au combat et pouvant mettre dans une mauvaise situation le Royaume de Teyla. Il reconnaissait intérieurement le choix des arguments de Lorenzo, un homme habile d'une certaine manière. Il reprit :

« Je vous saurais gré de me faire parvenir les preuves. Quant aux teylais morts, notre enquête n'a permis d'aucune façon de corroborer vos dires, il faut dire que la non-volonté de coopération ne facilite en rien l'enquête teylaise et ne permet pas de juger de la qualité de l'enquête de la Loduarie Communiste qui est arrivée à des conclusions de terrorisme très rapidement après l'incident, ce qui est suspect, vous conviendrez. Une enquête minutieuse prend généralement du temps, d'autant plus quand cela concerne une accusation aussi grave sur des citoyens étrangers. Les mœurs sont différentes, je le conçois, mais qu'importent les mœurs, les répercussions sont là et seront les mêmes si les évènements se répètent.

Le virage diplomatique opéré par votre administration est louable, mais récent, ce qui montre que vous êtes conscient que les conséquences des actes que la Loduarie Communiste a fait durant ces deux dernières années ont malmené l'image de la Loduarie Communiste. Le cas le plus extrême est très certainement au Royaume de Teyla où vous avez chamboulé la politique du Royaume et légitimé l'Organisation des Nations Démocratiques aux yeux de l'opinion publique qui maintenant demande le renforcement des capacités de l'Organisation des Nations Démocratiques. Il est assez ironique que vos actions ont contribué à la légitimation de l'Organisation des Nations Démocratiques. Mais c'est cela quand on est hostile injustement envers des pays démocratiques, libres et souverains, quand on envahit des voisins sans raison.

Plus vous faites des actions hostiles ou militaires injustifiées, plus nos oppositions demandent des mesures pour contrer vos mouvements, ce qui se caractérise très souvent par un renforcement de la coopération entre les nations membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, ce qui ne va pas dans votre sens, nous le savons tous. Vous êtes pour le dialogue, mais vous ne concédez jamais rien. Lors de la dernière entrevue entre un représentant du Royaume de Teyla et de la Loduarie Communiste, vous avez insulté le représentant et dit clairement que vous croyez uniquement en la force. Outre le fait que vous changez d'avis rapidement étant donné que nous dialoguons actuellement, vos actions légitiment les mesures d'exception et parfois dures que nous prenons contre la Loduarie Communiste, le fait que les négociations avec la Loduarie Communiste se soldent sur un échec par votre faute légitime la position de nos partenaires qui n'entreprend aucun dialogue avec vous et entreprennent des actions militaires afin de contrer vos actions militaires. Vous nous avez dit que la force brute est votre seule croyance. Les actions entreprises sont dues à votre parole qui a mené à une escalade inutile, dont vous êtes responsable, car vous ne vous rendez pas compte des conséquences qu'auront les paroles.

Vous êtes hostile à l'Organisation des Nations Démocratiques sans raison, après tout, vous êtes l'unique responsable de cette hostilité et de vos déboires suite à cela. Je crois sincèrement que vous ne savez pas comment réagir face à l'Organisation des Nations démocratiques. Vous êtes adepte des interventions militaires imprévues, le premier acte d'hostilité le montre, à savoir des entraînements militaires loduariens à la frontière sans prévenir. Votre administration ne sait comment répondre étant donné que des interventions militaires contre un membre de l'Organisation serait suicidaire tant sur le plan diplomatique et militaire pour la nation attaquante. Or, dorénavant, nous avons les capacités de vous contrer sur des théâtres étrangers que cela soit en Eurysie ou ailleurs. Cela réduit largement vos marges de manœuvre d'autant plus que nous avons montré notre fermeté dans la parole mais jamais dans les actes à présent. Alors la diplomatie loduarienne se demande notre limite, quand est-ce qu'on va montrer notre fermeté par des actes ? Je ne vais pas vous répondre pour des raisons évidentes, mais ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi n'avez-vous aucune idée de comment réagir. Vous avez vécu la même situation avec l'Organisation des Nations Démocratiques. Il y a des différences comme le fait que la majorité des nations de l'Organisation des Nations Démocratiques et les nations majeures de cette dernière sont en Eurysie, proche de chez vous. »
Vous tournez en rond. J'ai déjà répondu plus tôt concernant la situation de l'Oblast de Zladingrad. J'ai déjà répondu à vos dires, et donc je ne me répéterais pas. À moins que vous souhaitiez absolument faire capoter cette rencontre, et dans ce cas je vous demanderai de me le dire immédiatement.

Il posa son verre, vide, et plongea ses yeux dans ceux du ministre Teylais. Toute trace de chaleur avait disparu.

Alors ? Oui ou non, êtes vous déterminé autant que je le suis ? Si tel est le cas, nous pourrons continuer. Sinon, je me chargerais de vous raccompagner à votre véhicule pour que vous repartiez vers votre pays.

Dans le cas où tu décides de rester Bien. Vous avez fait le bon choix.

J'ai opéré ce virage diplomatique, comme vous l'appelez, pour une raison : garantir la baisse des tensions existantes pour garantir la paix et la discussion. Que nous nous aimions ou pas, nous n'avons qu'une maison, tous les deux. Vous rappellez ce que vos diplomates ont entendu à la discussion au Duché de Sylva. Seulement, si ils ne sont pas incompétents, ils se rappelleront qu'après avoir dit que je ne croyais qu'en la force brute, j'ai demandé à toutes les personnes présentes de faire basculer cette croyance. De me faire croire en la diplomatie. Et je ne me souviens que très bien de cette journée : vous avez renforcé ma croyance en la force brute. Allez vous faire de même aujourd'hui, et plus tard ?
Certes, si jamais conflit il devait y avoir, ce serait une forme de suicide. Mais un ce serait surtout un acte qui en enverrait plus d'un dans la tombe. Et des Loduariens comme des Teylais. Et je ne vous parle pas juste de militaires, mais aussi de civils. Et tout cela, après l'avoir vécu, je ne tiens pas à l'infliger. Il y a une raison pour laquelle lors des opérations militaires que nous menons à l'extérieur, les armées Loduariennes ont ordre de ne pas tirer sur les civils innocents. Les massacres de civils, les crimes à leur encontre, tout ça ce sont des choses que j'ai vu et que je ne veux pas revoir. Mais pour cela, tout le monde doit y contribuer. Et les fauteurs de troubles, qui menacent de faire à nouveau basculer la vie d'innocent, chez nous sont sévèrements punis. Quelqu'ils soient.

En plus... Vous l'avez peut-être remarqué ce matin, mais j'étais particulièrement heureux. Je vais vous dire pourquoi, mais je vous prierais de garder le secret pour le moment.


Il marqua une pause.

Je vais être père. Dans quelques mois. Vous croyez que je veux voir mon enfant vivre dans un environnement marqué par la guerre ? Après ce que j'ai moi même vécu mes 10 ans passés ? Non. Jamais je ne permettrait cela.

Donc. Est-ce que les choses sont claires pour vous, désormais ?
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