20/01/2015
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Vous les avez peut-être déjà croisés - Atlas des personnages velsniens

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Matteo DiGrassi : le strombolain venu de bas



DiGrassi


Enfance et éducation :
Né en 1969 dans la cité de Strombola, Matteo DiGrassi est un personnage particulièrement insolite, si on le compare au reste de l’écosystème politique velsnien. On lui prête une enfance aussi obscure que peu glorieuse. Descendant d’une lignée de chasseurs de Strombola désargentés, ce dernier a pu constater le dur fonctionnement du système politique et économique du pays depuis le bas de l’échelle. On dit de sa famille qu’elle faisait partie de l’avant-dernière des classes censitaires, la classe IX. Très tôt cependant, ce dernier fait preuve d’un caractère relativement studieux et sérieux, qui finit par convaincre ses parents d’investir l’ensemble de leurs économies dans son éducation, quitte à descendre encore d’une classe censitaire. DiGrassi fait preuve d’un sens logique remarquable, ainsi que d’une certaine adresse physique. Il se montre toutefois totalement indifférent aux différentes formes des arts, et il est à plaindre d’un certain manque d’imagination. Cela peut-être dû à une éducation rigoureuse qui met peu en valeur ces qualités. Il est attiré dès l’adolescence par les métiers relatifs à l’armée, tout comme ses grands-parents, dans un reflexe de reproduction sociale.

C’est ainsi qu’à l’âge de 16 ans, il intègre au prix de frais de scolarité prohibitifs l’école des officiers de Marine de l’Arsenal, où il étudie et se prépare à la vie militaire durant quatre années. Contrairement à toute sa famille, qui s’est illustrée au sein de l’armée terrestre, et en particulier du régiment des chasseurs de Strombola, DiGrassi se dirige vers cette branche, réputée plus prestigieuse et où les perspectives d’ascension sociale sont plus favorables. A cette occasion, il découvre la capitale pour la première fois, ce qui lui permet de constater le degré de corruption régnant au sein de l’armée et de la Marine. Il fait montre d’une certaine défiance à l’égard des achats de charges militaires par des riches familles patriciennes, qui y placent leurs enfants contre des sommes prohibitives. C’est également à cette période qu’il aurait été initié au culte de Dame Fortune par d’autres étudiants de l’école d’officiers. Il sort 2ème sur 49 élèves de la promotion 1989 de l’Ecole des officiers. Cependant, ce dernier n’obtient pas d’affectation supérieure avant 1991 en vertu de système d’achats de charges propre à la Marine velsnienne, n’ayant pas les moyens de l’obtenir. DiGrassi commence ainsi sa carrière en tant que simple « Galleoti », homme de rang à bord du patrouilleur léger San Stefano. Cependant, DiGrassi fait la découverte d’un autre mécanisme velsnien : la clientèle. Faisant montre de ses aptitudes et de ses facilités, ce dernier est rapidement remarqué par son capitaine, Nicolo DiMaria, membre d’une famille sénatoriale importante. Ce dernier lui propose ainsi un patronage financier qui va permettre l’explosion de sa carrière et l’achat d’un grade de lieutenant de section de fusiliers marins.


Les troubles d’Achosie : les honneurs de la victoire et le lancement d’une carrière politique


Les années 1980-1990 sont marquées par la dernière et la plus violente phase du conflit qui oppose la Grande République au groupe terroriste de l’AIAN. Cette guerre de guérilla, au cours de laquelle les cités de Strombola, ville native de DiGrassi, et de Velathri ont appelé la Marineria à l’aide, est le point à partir duquel DiGrassi fondera sa carrière politique et le reste de sa carrière militaire. De 1991 à 1997, le jeune officier va participer à une multitude de coups de main meurtriers sur les côtes de la Strombolaine, orchestrant la destruction d’un certain nombre de bases avancées de l’AIAN, et montant les échelons de la Marineria au passage. Il finit par devenir Supracomito, capitaine de navire, en 1995, et sera la même année l’auteur d’une action de guerre qui le fera accéder à la célébrité, pour le meilleur ou pour le pire.

Le 4 septembre 1995 a lieu « le raid de Strombola », un affrontement asymétrique organisé par plusieurs centaines combattants de l’AIAN, au cours duquel une véritable bataille de rue éclate entre ces derniers et l’armée civique de Strombola. A l’issue du combat, les forces de l’AIAN sont repoussées, non sans avoir prit en otages plus de 60 civils velsniens. Affecté par l’attaque de sa cité natale, le jeune capitaine se met au service de l’armée civique strombolaine, et longe la côte en parallèle de la traque sur terre des terroristes par l’armée civique et les fusiliers marins de DiGrassi. Le groupe armée composé de 400 combattants finit par être acculé par un mouvement d’encerclement planifié par DiGrassi sur un promontoire rocheux. Les négociations pour aboutir à la libération des otages durent trois jours, sans succès, au terme desquels un civil velsnien finit par tomber de la falaise dans des circonstances floues. La frégate de DiGrassi commence ainsi à pilonner les positions de l’AIAN avec des frappes de canons de marine, tout en maintenant la pression de l’encerclement sur terre. L’assaut décisif, à la fois par mer et par terre est ordonné au bout du cinquième jour de bombardement, avec succès. C’est en visitant les décombres du camp improvisé de l’AIAN après leur reddition que l’affrontement va tourner au massacre.

Découvrant un charnier avec une dizaine de civils pris en otages exécutés dans la précipitation, le Supracomito, ainsi que plusieurs de ses soldats, semblèrent perdre leurs moyens, et procédèrent à un véritable massacre des 400 membres de l’AIAN faits prisonniers. La suite des évènements est floue : les velsniens commencèrent à exécuter sommairement les prisonniers de l’AIAN lorsque DiGrassi ordonna aux marins de faire sortir des pièces d’artillerie de petit calibre du navire et d’attacher les captifs deux par deux. On dit qu’il donna lui-même l’ordre du premier tir qui déchiqueta les corps des premiers malheureux. Le massacre dura quarante minutes, au terme duquel l’intégralité des terroristes de l’AIAN furent décimés. Au-delà de la portée de ce sombre évènement, la neutralisation de 400 des meilleurs éléments du groupe fut un coup dur porté à la lutte anti velsnienne en Strombolaine. Deux ans plus tard, une paix fut décrétée entre Velsna et les derniers membres de l’organisation, complètement laminée.
Malgré son caractère cruel, cette bataille permit à DiGrassi de faire irruption dans l’arène politique. Toujours financé par les DiMaria, DiGrassi fut élu sénateur en décembre 1997, accédant dans le même temps au grade de Capitano, commandement d’un secteur maritime, en l’occurrence le plus important : celui de la Manche Blanche. Cinq ans plus tard, il fut nommé à 35 ans, Stratège de la Marineria de Velsna, commandant suprême de toutes les flottes, ne rendant compte qu’au Maître de l’Arsenal.


Vie politique : Du Sénat au Triumvirat

Tout en restant Stratège, DiGrassi se lança dans sa carrière politique avec le même sérieux et la même rigueur, n’hésitant pas à qualifier le Sénat de « plus dangereux qu’un champ de bataille ». Il s’avère devenir rapidement un membre important de la faction des Hommes du Patrice, portant des positions relativement conservatrices, mais que l’on ne pourrait pas qualifier d’immobiliste. En effet, très rapidement, DiGrassi identifie un certain nombre de problématiques qui rendent le système politique velsnien particulièrement instable. Il constate avec justesse l’écart de richesses de plus en plus important au sein du Sénat, entre d’une part une petite minorité de quelques sénateurs se détachant progressivement par leur capital, des gardes fous imposés par la République, et prenant de fait le contrôle du Sénat. Fidèle à la conception classique de la République, voulant un Sénat composé d’égaux, DiGrassi procède à la création d’une plateforme conservatrice composée de soutiens fidèles de sa cause, faisant contrepoids à l’autre pôle conservateur du Sénat dirigé par un certain Dino Scaela, qui devint dans les années 2000 l’individu le plus riche de la République, représentant de cette élite en quête d’affranchissement total que méprise DiGrassi.
Ce dernier va ainsi s’évertuer pendant près de 10 ans de présence au Sénat, à contrer systématiquement les propositions politiques de son adversaire, ce qui contribuera à faire des deux hommes les pires ennemis que l'on puisse concevoir.

Malgré cela, l’ascension de DiGrassi se poursuit dans les années 2010, avec sa nomination au poste de Maître de l’Arsenal en avril 2012, qui l’oblige cette fois à abandonner son titre de Stratège de la Marineria, tout en gardant le titre honorifique d’Amiral. Sa législature est marquée par une paralysie gouvernementale en raison d’une absence de majorité claire au Sénat, qui lui permet toutefois de lancer un vaste plan de réformes économiques et militaires qui contribua à une forte croissance économique. Dans l’ensemble, son travail est donc perçu comme une réussite, même s’il se doit de partager ces louanges avec les autres membres du Conseil Communal, dont Dino Scaela. La législature se termine à la suite de l’assassinat du Patrice Dandolo, au terme de laquelle il accède à la fonction extraordinaire de Triumvir, dans un gouvernement qui s’effondrera et laissera place à une guerre civile entre ses trois membres, en partie pour les mêmes raisons antagonistes qui ont fait de la précédente législature un moment de paralysie gouvernementale.


Idées politiques :


Indiscutablement, DiGrassi peut être considéré par les critères velsniens comme un conservateur. Mais cette appellation est très floue et générique, et ce dernier entretient un certain nombre de différences avec ses confrères sénateurs, qui font penser qu’il existe un « DiGrassime » propre.
Ainsi, DiGrassi s’est souvent illustré par ses propositions d’imposer aux sénateurs une répartition plus égale de leurs capitaux afin de faire retrouver au système ce qu’il pense être un équilibre sain. Cependant, cette attitude ne doit pas être rapprochée du socialisme. En effet, DiGrassi n’est pas égalitariste pour autant, et est un partisan du système censitaire traditionnel velsnien dont toutefois, il voudrait dans l’idéal réduire les écarts de vote entre les différentes classes, à cette même fin de faire retrouver un certain équilibre à un système politique qui de son aveu, s’est grippé au fil des décennies. Il s’est également illustré dans la lutte anti-corruption.

Sur la plan économique, il se démarque également de la plupart de ses collègues conservateurs par une certaine méfiance vis-à-vis du « tout libre-échange », qui est pourtant au cœur de la pensée économique velsnienne classique. Il cultive en effet certaines valeurs que l’on pourrait qualifier de souverainiste, réclamant la plus grande indépendance économique possible au pays. Dans cette pensée, c’est pour cette raison que sur la plan diplomatique, DiGrassi est totalement hostile à l’intégration de Velsna à un quelconque ensemble supranational, ainsi qu’à toute forme d’ingérence étrangère dans la politique velsnienne. Sur le plan international, DiGrassi se montre volontiers pragmatique, n’hésitant pas à engager le dialogue avec des régimes qui lui sont diamétralement opposés, pour peu que cela représente un intérêt pour Velsna.

Sur le plan sociétal, il ne s’est jamais positionné sur l’homosexualité, contrairement à un certain nombre de sénateurs conservateurs hostiles au mariage de deux personnes du même sexe. De l’avis de tous, il se montre globalement indifférent sur la question. Il ne s’est jamais non plus démarqué par une xénophobie particulière à contrario de beaucoup de velsniens. Mais on lui prête toutefois de vifs ressentiments à l’encontre des achosiens depuis l’épisode de l’AIAN dans les années 1990.


Caractère :

Sur le plan personnel, DiGrassi est connu pour son mépris de toute forme de luxe ou de confort, qui selon lui portent une tendance innée à « corrompre les hommes et à les attendrir ». C’est un homme sévère, ascète, peu bavard en privé, qui méprise les envolées rhétoriques et lyriques, préférant de loin le « velsianisme », attitude qui consiste à dire « beaucoup avec peu de mots ».

Il sait reconnaître le mérite, qu’importe la classe censitaire mais tient en horreur un certain nombre de catégories, comme les artistes à qui il reproche de déformer « une réalité déjà parfaite, puisqu’elle est réelle », et plus curieusement, les clowns.
Andrea Tomassino : Le gentilhomme de Vatluna



Andrea Tomassino



Une jeunesse dans la 1ère classe censitaire :

Né en 1954, Andrea Tomassino est, selon les critères étrangers, ce qui définirait le mieux un velsnien dans leurs esprits d’ailleurs, jusque dans son parcours. On dit de sa famille qu’elle peut remonter ses origines aux premiers colons d’Eurysie du Sud dans la région, et malgré la faiblesse des archives velsniennes antérieurement au XIVème siècle et l’arrivée des landrins, on lui prête une affiliation à des figures semi héroïques comme le Sénateur Balbo, vainqueur des guerres celtiques. Toutefois, jamais Tomassino n’a mis en avant cette filiation prestigieuse et la fortune actuelle de sa famille suffit largement à lui ouvrir toutes les portes possibles et imaginables sans recourir à la vantardise. La fortune de cette dernière s’est faite non pas par le commerce comme beaucoup de velsniens, mais par la propriété terrienne et le fermage (location de terres) des classes censitaires inférieures. Progressivement, il est avéré que sa lignée s’est constituée des domaines gigantesques sur le territoire de la cité de Vatluna à partir du XVème siècle. En parallèle, la famille Tomassino a également fait fortune dans la traite esclavagiste coloniale, notamment à Cerveteri. Là encore, Andrea Tomassino n’y a jamais revendiqué une quelconque fierté, préférant éclipser les origines de la fortune familiale. Par plusieurs fois, Tomassino a affirmé tenir en horreur cette pratique d’exploitation et n’a pas hésité, plus tard dans sa vie, verser régulièrement des fonds à des cagnottes de dédommagement dédiées à des associations mémorielles.

C’est donc dans un cadre extrêmement privilégié et rural que le jeune Tomassino fait ses premiers pas. L’intéressé a toujours été avare de commentaires sur sa jeunesse, mentionnant juste le fait que celle-ci fut « heureuse et saine ». C’est à partir de ses 14 ans que le jeune homme commence à faire état auprès de son père de ses compétences d’organisateur et de bourreau de travail. Dés ses 15 ans, ses parents lui confient des responsabilités secondaires au sein de leurs domaines. Dans un premier temps, ce dernier est affecté à la gestion des machines agricoles, puis à la récolte des loyers en fermage des classes censitaires inférieures vivant sur les terres familiales. On le dit zélé dans sa tâche, mais compréhensif vis-à-vis des impayés, proposant à de nombreuses occasions des arriérés de versements, ce que lui reprochent souvent ses parents.

C’est à la veille de ses 18 ans que la vie du jeune Tomassino bascule. En effet, malgré la réticence de sa famille qui peut se permettre de s’exonérer de ce genre de devoir, Andrea se porte volontaire pour servir dans la Garde civique de Vatluna, au sein d’une unité d’infanterie légère. Son arrivée dans la Garde civique coïncide avec l’irruption d’un conflit larvé entre Vatluna et la cité voisine d’Umbra pour un différend cadastral. Bien que le conflit ne soit que de très faible intensité et que les magistrats de Velsna y mettent rapidement fin, cela aura été suffisant pour permettre aux supérieurs de Tomassino d’apprécier ses qualités de meneur d’hommes. A partir de là débute une ascension au sein de la Garde Civique locale, laquelle finit par ne plus satisfaire les ambitions du jeune homme. A 20 ans, Andrea Tomassino postule au sein de la Gardia de Velsna, qu’il intègre sans passer le moindre concours d’officier.



De licteur de la Garde à Stratège de la Gardia de la Grande République, une carrière exemplaire :


Le jeune Tomassino intègre en premier lieu la Garde Civique de Velsna avec le grade de lieutenant. Mais rapidement, les compétences de ce dernier (ainsi que sa filiation évidente) lui permettent de prétendre à devenir un licteur, membre d’une unité d’élite velsnienne, notamment chargée de la protection et l’escorte des sénateurs. Cette affectation lui permet de nouer un certain nombre de relations, sans que ce dernier ne soit pourtant attiré par la chose politique, se définissant avant tout comme un « serviteur » de la chose publique. Là encore, les échelons sont rapidement enjambés jusqu’à ce que le jeune homme de Vatluna, du haut de ses 28 ans, atteigne le poste de licteur chargé de la protection personnelle du Patrice de Velsna, qu’il occupera durant quatre années, jusqu’à ce que ce dernier ne lui fasse pour la première fois la proposition inattendue d’un poste à responsabilité, une première dans la vie du velsnien modèle.

Ainsi, à 32 ans, Andrea Tomassino devient le colonel du 2ème régiment des licteurs de la Garde. Son baptême du feu intervient comme pour beaucoup de velsniens durant les troubles achosiens au début des années 1980. Alors que Velsna était sur le point de perdre le contrôle des cités de Strombola et de Velathri, l’action du seul régiment de cet aristocrate distingué permet de renverser la situation, sans pour autant marquer la guerre d’une victoire décisive. Ce dernier réorganisa efficacement les garnisons civiques des cités d’Achosie, ce qui encouragea le Sénat à le nommer Général de Velsna pour la province de Strombola, en lui confiant le contrôle de toutes les opérations militaires de la région. La guérilla de l’AIAN s’avère être une campagne longue et difficile s’étalant sur plus de dix ans, et avec des moyens limités, le général mit en pratique ses qualités de planificateur et de tacticien doté d’une patience hors du commun, en coupant les communications des différentes poches de l’AIAN. Sa tempérance et sa volonté d’économiser les vies humaines contribue également à faire de lui un commandant respecté et aimé de ses hommes. Mais malheureusement pour Tomassino, ce n’est pas ce dernier qui infligea le coup de grâce à l’AIAN. En 1995 eut lieu le tournant décisif de la guerre, et pour la première fois, Tomassino fit une erreur de jugement au sujet de ses ennemis.

Convaincu de l’incapacité de l’AIAN de frapper aussi loin dans le territoire velsnien que la cité de Strombola, Tomassino dégarnit la ville afin de porter sa campagne vers le sud et la frontière achosienne. Les terroristes en profitèrent pour investir la ville et porter le combat de rues sous les fenêtres des citoyens de la cité, prenant au passage des otages. Cet évènement sonna comme une cruelle défaite pour l’ancien licteur, d’autant plus que la défaite finale de l’AIAN ne vint pas de l’un de ses coups. La bataille de la crête rouge vit en effet le triomphe de la stratégie plus agressive de Matteo DiGrassi, qui s’affranchit totalement de l’armée terrestre pour mener sa propre expédition à la frontière achosienne. Si cette victoire sonna le glas des espoirs de victoire de l’AIAN, elle fut également marquée par un terrible massacre ordonné par le Supracomito DiGrassi, attisant ainsi les foudres du général. Ce dernier envoya une demande express au Sénat, intimant à ces derniers de démettre le capitaine de ses fonctions, lesquels répondirent en octroyant à DiGrassi le commandement de toutes les flottes de la Marineria. Depuis ce jour, Tomassino entretient une certaine inimitié vis-à-vis de DiGrassi, considérant ses actions comme indignes du code d’honneur « que tous les gentilshommes velsniens se doivent d’avoir devant des adversaires vaincus et désarmés ».

Malgré un coup d’éclat manqué, Tomassino est récompensé de toutes ces années de ténacité sur le théâtre des opérations par le poste suprême de Stratège de la Gardia de la Grande République, prenant le commandement de toutes les forces terrestres de la cité. Il est l’un des signataires du traité de Velathri de 1997, consacrant la fin d’un conflit long de vingt années.
Les années suivantes virent le stratège évoluer dans une période de paix, relativement épargnée par les conflits. Un certain nombre de personnes de son entourage lui conseillèrent avec insistance de faire ce que tous les militaires velsniens approchant de la fin de carrière faisaient : entrer en politique, ce qu’il refusa toujours. En lieu et place, ce dernier décida de réinvestir dans les domaines de Vatluna possédés par sa famille aux côtés de son épouse. Une bonne manière de préparer une pré-retraite dorée, qui arrivera finalement en 2012, après l’élection d’un gouvernement dont il estimait qu’il ne durerait pas plus de 6 mois. Bonne intuition.

Le vieux général accepte de sortir de sa retraite en 2013, apportant son soutien à contre cœur au Triumvir Dino Scaela.


Caractère :

Perçu par tous comme un homme aimable, accessible et affable, Andrea Tomassino sait également se montrer d’une sévérite mesurée en cas de contrariété, et ne s’en cache pas de le faire savoir. Si beaucoup de généraux sont respectés, Tomassino est lui, véritablement aimé de ses hommes, n’hésitant pas à se porter à eux pour demander avis et recueillant leurs doutes et craintes. Il comprend l’importance du moral des troupes et ne leur en demande rarement plus que nécessaire.
Sur le plan militaire, Tomassino est perçu comme étant l’un des meilleurs planificateurs et organisateurs de la Grande République, ce qui fait dire à Matteo DiGrassi de lui : « Donnez-lui une ligne de crête plus de 5 heures, et vous ne l’en délogerez jamais. ». Andrea Tomassino est également considéré comme un général particulièrement tenace et peu enclin à toute forme de renoncement, ce qui fait de lui l’un des meilleurs teneurs de position qui soit. Prudent dans ses mouvements, il préférera attendre qu’ils s’épuisent à l’offensive avant de contre-attaquer, souvent avec la certitude d’un avantage décisif.


Idées politiques :

Issue d’une riche famille de catholans conservateurs, la reproduction sociale a fait son œuvre avec Andrea Tomassino. S’il estime certes la valeur des classes censitaires inférieures, il n’est en aucune cas question de remettre l’ordre des choses sur la table, qu’il estime être un ordre « naturel » que d’avoir des gens de moins et des gens de plus. Néanmoins, malgré ces idées, jamais il n’eut l’intention ou l’ambition d’entrer en politique, estimant que « comme toute chose, j’ai ma place quelque part, et ce n’est pas au Sénat ». Outre cette conception très conservatrice de la société, Tomassino est un partisan fervent de l’autonomie politique des cités libres, qu’il estime être l’épine dorsale de la République.
Dino Scaela : le « prince » de Velsna


« Je n’ai jamais vu de ma vie un homme entretenant autant d’ambition que Dino Scaela. Il change ce qu’il touche en or là où d’autres changeaient l’eau en vin, et tout comme le prophète des catholans, une cohorte de fidèles suivaient son sillage partout où il laissait de la monnaie. »


Drapeau


Origines et jeunesse :

Dino Scaela est ce que l’on appelle un « velsnien de Léandre », une appellation concernant les velsniens nés à la capitale et pouvant prouver qu’ils vivent à Velsna depuis au moins six générations. Plus que cela, Dino Scaela étaient de ces rares familles qui pouvaient réellement faire remonter leurs origines à la chute de Léandre au XVème siècle. Les Scaela feraient donc partie de l’ancienne élite politique de cette cité, poussés à l’exil à Velsna, et qui a prit le contrôle de Velsna, déjà fondée depuis plus de sept siècles, peu de temps après leur arrivée. Il n’est pas connu d’époque où les Scaela n’ont occupé la première classe censitaire, profitant du développement du commerce entre Velsna et le nouveau monde. Durant les guerres zélandiennes du XVème-XVIIIème siècle, la famille Scaela se positionne systématiquement dans la faction la plus belliqueuse à l’égard des voisins et rivaux de toujours. Mais la paix qui finit par advenir entre les deux pays ne diminue en rien la fortune accumulée par les Scaela, ceux-ci passant du grand commerce à la banque et à l’usure.

C’est dans ce contexte extrêmement privilégié que naît Dino Scaela. Ce dernier passe l’intégralité de la jeunesse à la capitale, dans l’ombre de ses parents, tous deux sénateurs, de même que le sont un certain nombre de membres de sa famille. Toutefois, le jeune Scaela fait rapidement montre d’un certain manque de patience et d’une incompréhension vis-à-vis des institutions sénatoriales. Ce dernier, écoutant souvent les discours du Sénat à la tribune publique, comprend bien vite que ce ne sont pas les meilleures propositions qui sont adoptées, mais les mieux amenées. Scaela effectue son parcours formateur au sein de la Faculté de rhétorique de Velsna, l’un des établissements supérieurs les plus sélectifs (pécuniairement parlant) du pays, et devient rapidement un rhéteur remarquable. Il brille particulièrement à l’occasion de concours de plaidoirie qui sont à l’origine d’une réputation flatteuse. On dit de lui qu’il pourrait convaincre un homme du bien fondé de mettre ses mains sur une plaque chauffante allumée avec de simples mots.
Une fois cette formation achevée, ses relations, son ascendance et sa famille lui permirent d’entamer de manière très précoce une carrière politique. Tout d’abord par un apprentissage pratique en tant que collaborateur de cabinet de son père, puis en tant que greffier de Sénat, une fonction servant souvent de porte d’entrée dans l’administration de cette institution à laquelle il voue pourtant un certain mépris.

Parallèlement à cette activité politique, Dino est initié par ses parents à la gestion d’entreprise. C’est à 21 ans que son père lui confie la succursale de Vatluna de la banque familiale où le jeune Scaela met en place une politique de prêts à taux variables, empruntant dans un premier temps à des ménages à taux bas, mais dont ce dernier peut être soumis aux aléas du marché. Ce dernier peut ainsi réclamer son dû une fois les intérêts augmentés. Cette pratique va lui attirer la confiance et la reconnaissance de son travail par ses pairs, qui se rendent compte qu’au-delà du talent de rhétoricien, Scaela se trouve être un financier redoutable.
C’est également à cette période que le jeune Scaela effectue plusieurs voyages à Léandre et à Fortuna, où om constate la divergence de chemins qu’ont prit les gouvernements des cités du sud d’avec Velsna. Séduit par le modèle quasi monarchique de la Manche Silice


Du sénateur au triumvir : l’ascension de « l’ogre de Velsna »


C’est à la mort de son père que Scaela se lance définitivement dans l’arène du Sénat, à l’âge de 31 ans, ce qui constitue un record de jeunesse dans cette institution réputée composée d’hommes et femmes âgées et dont la carrière politique est à son point culminant. Après une sénatoriale partielle à sens unique où Dino profite de notoriété et surtout de la fortune de son père afin d’assurer son financement de campagne, la consécration arrive donc, et l’énergie du jeune sénateur et bien vite remarquée dans les rangs des ultra conservateurs. Ce dernier se fait le défenseur du développement de la libre entreprise et de l’abolition des conventions de secteurs d’entreprise, ce qu’il ne parvient cependant jamais à faire du fait de l’hostilité manifeste des autres conservateurs, attachés à ce qu’ils considèrent être le cadre naturel de l’économie velsnienne.

En parallèle à cela, Scaela comprend très vite l’importance de posséder un système de propagande élaboré autour de son personne. N’hésitant pas à prélever sur les deniers de son secteur bancaire, Dino Scaela se constitue très tôt un groupe médiatique constitué de journaux, de chaînes de télévision et pionnier dans ce domaine, de relais sur le net. On estime déjà qu’à la fin des années 1990, Dino Scaela contrôlait 26 organes de presse dont les sujets de prédilection étaient des plus variés, allant de simples magasines de bricolage à des journaux entièrement consacrés à son action sénatoriale. Sa plus belle prise est sans conteste Quotidia en 2002, journal multimédia généraliste le plus lu et regardé, qu’il transforme en relais de ses idées conservatrices, voire réactionnaires. Sans aucun doute, cette emprise médiatique a contribué à faire de lui un personnage incontournable de la Grande République.
Dans la première décennie du XXIème siècle, Dino Scaela multiplie ses présences au gouvernement. De Maître des Canaux en 2005, il devient à partir de 2008 Maître des balances, un poste qu’il convoitait particulièrement afin de mettre en évidence la qualité de sa théorie économique que l’on pourrait qualifier aisément d’ultra libérale. Sous sa férule, Velsna entame à marche forcée des réformes au bilan contrasté. Si la dérégulation totale de certains secteurs de conventions d’entreprises attire les investissements, cet enrichissement massif occasionné par une croissance que rien n’arrête provoque des effets secondaires qui vont se révéler dévastateurs pour la Grande République. En premier lieu, ce retour sur investissement aboutit à un enrichissement d’une très faible partie des sénateurs, provoquant un dérèglement de la compétition aristocratique traditionnelle. En effet, les élections se jouant à l’achat de votes, des dizaines de sièges sont dorénavant achetés par un sénateur particulièrement fortuné à destination de fidèles. Ces individus, que la presse appellera des « princes » s’affranchissent ainsi de fait du système républicain qui reposait sur un rapport d’équilibre entre les clientèles des différents sénateurs. Dino Scaela est l’un de ces princes, et à plus d’un titre, il est un accélérateur de cette tendance.

Cependant, à la même période, les velsniens commencent à se prendre d’affection pour un individu radicalement différent de lui : Matteo DiGrassi. Ce dernier, avec l’appui d’anciens sénateurs de la viielle aristocratie, construit petit à petit un véritable contre-pouvoir à Scaela. A bien des égards, DiGrassi représente tout ce que Scaela combat, et une forte inimitié de développe entre les deux hommes. Car l’homme possède quelque chose, peut-être la seule chose que ne possède pas Scaela et qui est valorisé par le sénat : le prestige de la victoire militaire. Pendant plusieurs années, les deux hommes et leurs soutiens vont systématiquement bloquer leurs initiatives respectives, jusqu’à ce que les deux soient élus au sein du même gouvernement en avril 2012, lequel cèdera la place à un triumvirat après l’assassinat du Patrice Erico Dandolo.


Le mécène des arts et des lettres :

Au-delà de ses activités politiques et entrepreneuriales, et par extension de ses efforts de propagandiste, Scaela comprit bien vite l’intérêt de la générosité vis-à-vis des artistes velsniens, lesquels immortaliseraient sans doute sa personne. Scaela va investir des sommes considérables dans divers dons auprès de peintres, de réalisateurs de films, jusqu’à racheter des parts de la branche cinéma du Groupe Laurenti Alfonso, au grand dam de certains membres du conseil d’administration dont l’orientation politique est beaucoup plus proche de celle de Vinola. Scaela opère ainsi une véritable OPA sur les moyens de communication et d’expression artistique. Malgré une main mise qui provoque des questionnements sur les libertés de la presse, son patronage massif fait briller Velsna sur le plan culturel, en particulier concernant le développement de l’industrie du cinéma.


Idées politiques :

Convaincu que Velsna s’est perdue en s’éloignant du modèle politique du Podestat landrin quasi héréditaire, Dino Scaela, bien qu’il s’en est toujours défendu officiellement, est un ardent et radical partisan de ce retour en arrière, persuadé qu’un gouvernement fort s’affranchissant d’un sénat procédurier est une nécessité afin « d’égaler la splendeur de la Léandre d’autrefois ». A ce titre, il peut aisément être perçu davantage comme un réactionnaire que comme un conservateur. Toutefois, son positionnement réel a parfois été flou étant donné ce qu’il en coûte de défier les institutions républicaines.


Caractère :


Beaucoup d’adjectifs peuvent être associés à Dino Scaela : ambitieux, irritable, faisant preuve d’une grande patience et d’une détermination certaine dans l’application de ses objectifs. L’expérience a démontré que les moyens par lesquels il obtient satisfaction importent peu. Mais réduire ce personnage à l’usage de la violence politique ne lui rendrait pas justice. Scaela est avant tout le meilleur orateur de la Grande République et sensible à l’expression des artistes. Sans concession, Scaela gouvernera ou périra pour des idéaux qu’il juge supérieurs à lui-même.
Vittorio Vinola : le libéral



« Vittorio Vinola aurait pu être beaucoup de choses : financier, avocat, acteur de théâtre…Mais il a choisi de devenir politicien. Mais je pense qu’il ne fait pas la différence entre ces différents métiers. »

Né à Velsna d’une famille aisée de la 2ème classe censitaire, il n’y avait guère beaucoup d’éléments qui prédestinaient le garçon à la rébellion. Enfance heureuse sans aucune privation, un bagou hors du commun dés son plus jeune âge, une volonté de se faire remarquer, un amour des projecteurs… Ses parents sont pleinement issus du monde de l’entreprise des services, sa mère étant directrice d’un cabinet d’assurance réputé. Vinola a davantage de contacts avec ce monde qu’avec celui de la politique. Cette situation joue sans doute un grand rôle dans ses convictions futures, voyant dans le gouvernement velsnien une source de nuisance davantage qu’un cadre de stabilité économique. Le jeune homme bénéficie de la meilleure des éducations durant toute sa jeunesse. A 13 ans, il s’initie pour la première fois à la rhétorique dans le cadre d’un concours jeunesse, et prend goût à l’art des mots avant même d’apprendre les us et coutumes de la politique velsnienne.

Il intègre à ses 18 ans l’Ecole des arts nobles par dépit, car les places de promotion au sein de l’Ecole de rhétorique de Velsna n’étaient pas assez nombreuses pour permettre sa sélection. Qu’importe, les cours de théâtre seront un bon supplétif, mettant en valeur ses talents d’acteur. Vinola finit au bout de deux ans de lutte et de sélection, par intégrer l’Ecole de philosophie et de rhétorique. On suppose que c’est durant cette période que Vittorio Vinola entre en contact avec une organisation qui changera sa vision de la politique velsnienne : les enfants de la liberté. Ce groupe, que l’on pourrait assimiler à un syndicat étudiant si ces derniers n’étaient pas interdits à Velsna, se constitue en groupe de réflexion politique sur les institutions velsniennes. Peuplé d’enfants de la haute bourgeoisie, l’organisation grandit au point d’atteindre 5 000 membres à l’époque de la venue de Vinola. Ses principes sont simples : promouvoir un modèle politique libéral tant politiquement, religieusement qu’économiquement. Abolition du système censitaire, consécrations de la liberté d’entreprendre, volonté de limiter le développement de la bureaucratie (déjà très limitée) du gouvernement velsnien… Sur le plan religieux, les enfants de la liberté rejettent une quelconque influence de l’Eglise de Catholagne, qui à cette époque est encore influente, bien qu’elle ne fasse déjà plus partie des institutions politiques de la cité. Cette période est fondamentale dans la constitution du corpus politique de Vittorio Vinola, une feuille de route qu’il ne cessera de revendiquer par la suite.


Premiers pas en politique, collaboration avec Matteo DiGrassi :


Diplômé avec mention de l’Ecole de philosophie et de rhétorique, Vinola entre en politique par la petite porte. En effet, bien qu’étant issu de bonne famille, cette dernière n’a aucun contact politique réel à Velsna, ce qui peut potentiellement ralentir une carrière. Le salut de Vinola vient donc d’un coup d’audace en mars 2005, au cours duquel il candidate instinctivement auprès du cabinet d’un sénateur relativement peu connu en dehors de ses actions à Achos la décennie suivante : Matteo DiGrassi. Surpris par cette demande, l’ancien stratège de la Marineria est suffisamment intrigué pour lui accorder un poste de collaborateur parlementaire et de secrétaire particulier. Ainsi début une relation de travail des plus incongrues qui aura l’avantage pour le jeune politicien en herbe de lui faire mettre le pied à l’étrier aux côtés d’un Homme politique dont l’éthique de travail est particulièrement rigoureuse, et les exigences hautes.

Malgré des opinions politiques très divergeantes, DiGrassi étant un conservateur particulièrement notable, le courant passe bien entre les deux hommes, et une certaine amitié se forme, en dépit également de deux caractères fort différents. Vinola reconnait en DiGrassi un homme de principes et de parole dont il reconnait la rigueur morale. Le principe d’intégrité, Vinola va s’en servir pour définir le cadre de ses perspectives politiques. Ainsi, il va développer une certaine franchise et un refus de compromission avec des idéologies politiques qu’il n’approuve pas : communisme, fascisme… quelque chose que même DiGrassi ne faisait pas. DiGrassi lui inculque également les principes de fonctionnement élémentaire du Sénat et ses rigueurs institutionnelles, quelque chose qui manquait cruellement à ce fils d’entrepreneur. Ces connaissances, Vinola les mettra par la suite au service de la cause de sa future plate-forme politique d’inspiration libérale.


2012-2013 : Sénateur, ambassadeur, puis triumvir


La consécration vint en avril 2012 pour Vittorio Vinola. Ce dernier, encouragé par Matteo DiGrassi et aidé par le soutien financier du Groupe Laurenti Alfonso, se présente aux sénatoriales pour être élu en 704ème position, et obtient ainsi un siège tant convoité de sénateur. Ce dernier, orateur et rhéteur hors de pair, se fait rapidement remarqué et fini par prendre la tête d’une plateforme d’opposition hétéroclite : les Hommes de la Plèbe. Dans le même temps, les relations entre lui et DiGrassi se tendent, à tel point que le nouvellement nommé Maître de l’Arsenal le nomme ambassadeur de Velsna en Zélandia, afin de l’éloigner de la capitale. Peint perdue, Vinola reste présent par le biais de son groupe de soutien au Sénat. Il se fait l’avocat de tous les thèmes abordés par son ancien groupe de réflexion des enfants de la liberté, avec comme proposition phare l’abolition pure et simple du suffrage censitaire.

Les mois se suivent et son opposition au gouvernement du Patrice Dandolo se durcit de plus en plus, quitte à être à l’origine de manifestations et de troubles civils. A la veille de l’assassinat du Patrice Dandolo, la situation est déjà particulièrement compliquée. Les liens entre DiGrassi et Vinola se rompent définitivement durant le Triumvirat, avec pour origine des attaques au Sénat provenant d’alliés de ce dernier.


Idées politiques :

Si Vittorio Vinola fait figure d’opposition de gauche dans un pays très conservateur, autant dire que dans d’autres contrées, il serait bien facilement vu comme un ultra-libéral en puissance. En effet, s’il a fait de l’égalité politique des citoyens sa boussole dés son entrée en politique, il n’a eu de cesse d’affirmer que ladite égalité ne devrait d’appliquer que dans le cadre juridique et électoral. Ce faisant, son programme économique insiste sur l’importance d’une politique de l’offre plutôt que celle de la demande, allié à un minarchisme qui pourrait dans certains cas le faire passer pour un libertarien. L’Etat, n’a selon Vinola, qu’un rôle d’arbitre des litiges à jouer plutôt que celui d’un léviathan. A ce titre, le fonctionnement économique actuel de Velsna ne le scandalise ni le perturbe outre mesure. Il s’est également montré attentif aux droits politiques des cités libres et déclare défendre leur autonomie, des paroles bien peu anodines pour un politicien velsnien ayant la volonté de rassembler des soutiens. Son attachement à un rapprochement avec l’OND est de notoriété publique, position qu’il a eu du mal à défendre dans un pays où le sentiment de méfiance vis-à-vis de cette organisation est particulièrement fort.


Caractère :

Vittorio Vinola a toujours été vu comme un personnage, en dehors de la politique, d’une politesse et d’un charme à toute épreuve. Cependant, il est toujours difficile de cerner lorsqu’il est sincère ou non. A ce titre, il reste un homme politique énigmatique et surtout, opportuniste dans le chemin qu’il s’est tracé pour donner à Velsna le visage qu’il entend lui donner.
Sur le plan personnel, on lui connait un certain nombre de conquêtes, parmi lesquelles des actrices en vue du cinéma velsnien.
Georgi Marcos: l'ouvrier à la chaîne devenu le patron



« Il y a des animaux politiques qui s’ignorent tant leurs reflexes sont naturels. Gerogi Marcos est de ceux-là : il n’y a pas de rhétorique de l’école de philosophie, pas de formation d’avocat…Il n’y a que le talent. »

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Jeunesse et formation politique :

Natif de la cité frontalière de Saliera, Georgi Marcos voit le jour comme près de 80% de la population velsnienne, dans les dernières classes censitaires. Cependant, sa famille est assez bien pourvue pour se contenter de la IXème classe censitaire, ce qui indique l’existence d’un patrimoine, même maigre, en comparaison de la Xème classe. En effet, le père de Géorgi est certes indéniablement issu de la classe ouvrière, mais ce dernier occupe aux usines de la marque automobile Strama un poste de chef d’équipe d’une unité de montage. Si ses parents ne sont pas des militants communistes, comme lui va le devenir, ces derniers sont pleinement impliqués dans des groupes d’interêts ouvriers se rapprochant d’un syndicat (étant donné que ces derniers sont interdits par le gouvernement velsnien). Ce syndicat, baptisé par des membres « Fédération des honnêtes constructeurs de Strama » s’avérera devenir plus tard la première école politique du jeune Marcos.

Le jeune homme abandonne l’école à 15 ans par manque de moyens financiers pour se rejoindre les rangs des ouvriers de l’usime Strama, tout comme son père et son grand père avant lui. Marcos est alors endurci par les cadences infernales de la chaîne de montage durant des journées parfois longues de 12 heures. Très rapidement, le jeune homme rejoint le syndicat auquel appartient son paternel, où a lieu le début d’une formation politique qui marquera le reste de son existence.


La grande grève de 1985 :

L’évènement pivot de l’existence politique du jeune homme intervient au printemps de l’année 1985 au sein des usines Strama. Au cours des négociations de la convention des entreprises automobiles de janvier 1985, les responsables du groupe Strama arrachent de leurs concurrents un accord scellant l’augmentation du temps de travail légal du secteur, passant à 13 heures par jour, tout obtenant la suppression de primes de fin d’année devant en théorie faire baisser les dépenses salariales du secteur. Comme dans le cadre de toute négociation de convention de secteur, les salariés ne sont pas impliqués dans ces décisions qui les affectent. Ces derniers, ayant subies en dix ans trois changements du même type, arrivent à un point de rupture et malgré l’absence de syndicats, la Fédération des honnêtes constructeurs, organisation parfaitement clandestine et illégale, parvient à rallier suffisamment d’ouvriers et d’alimenter le mécontentement pour créer une véritable poudrière. Le 7 mai, les chaînes de montage de l’atelier 15 des usines Strama de Saliera ne se mettent pas en marche et il n’y a que deux ouvriers sur 104 à l’appel. Une par une, les autres chaînes de montage sont désertées. Mais les salariés ne se contentent pas se délaisser leurs postes : c’est une véritable occupation d’usine qui débute, et les ouvriers de Strama s’empressent de s’emparer des bureaux de la direction de l’usine. Fer de lance de ce mouvement, Marcos est l’un des meneurs de l’atelier 15, dont il a passé les dernières semaines à exciter les foules par des démonstrations rhétoriques dont aujourd’hui encore, les anciens ouvriers de Strama présents ce jour là se souviennent. Au menu des revendications : retour complet sur l’accord conventionnel de janvier 1985, et augmentation des primes de rendement.
Le mouvement de grève dure deux mois, durant lequel les dirigeants de Strama tentent de jouer de leurs relations avec le gouvernement velsnien pour mettre fin au mouvement.

Un premier assaut de l’usine par la Garde civique locale a lieu au bout de deux semaines, au cours duquel l’usine est débloquée au prix de trois morts parmi les grévistes, mais celle-ci est réoccupée dés le lendemain. On change alors de tactique en appelant le Sénat de Velsna directement et agitant la peur d’une propagation des revendications ouvrières à l’ensemble du pays. Le Sénat répond ainsi en envoyant cette fois ci la Garde des licteurs, commandée par Andrea Tomassino afin de mettre fin au mouvement. Le deuxième assaut est plus brutal encore que le premier, et on y voit les licteurs faire feu sur les ouvriers sans distinction : 17 morts. Finalement, l’usine est reprise, mais les dégâts matériels sont considérables, les employés ayant saboté la plupart du matériel avant leur fuite. Si l’occupation est terminée, la grève n’est pas finie pour autant. Il faut attendre encore deux semaines avant de voir le bout du bras de fer et pour la première fois du XXème siècle, une grève est victorieuse à Velsna. Strama est alors contrainte, pour garantir le retour des employés sur la chaîne de montage, de procéder à l’annulation de toutes ses mesures, et l’augmentation de prime revendiquée par les employés est finalement accordée. Ce fut les premiers pas de Marcos dans la politique.


Des débuts de l’engagement militant au virage loduariste

Pour Marcos, la grève a fait son effet de coup de projecteur, et il ne fallut guère longtemps avant que d’autres organisations ne s’intéressent à lui, en premier lieu le nouvellement fondé Parti Eurycommuniste Velsnien, alors une formation complètement marginale. Dans un premier temps, le PEV se revendique alors d’un socialisme autonomiste fondé sur l’organisation indépendante des différents corps de métier, dans une tentative d’hybridation du syndicalisme et de l’anarcho-communisme. Très vite cependant, Marcos n’est pas convaincu de ce modèle. Il considère alors cet autonomisme comme une forme de faiblesse au sein d’un système politique hostile qui nécessiterait alors une organisation beaucoup plus disciplinée et centralisée. Le modèle libertaire proné par les puissances socialistes de l’hémisphère sud, ne lui convient pas plus, d’autant qu’à cette période, le Grand Kah sort avec peine de sa guerre civile, ce avec son lot de désillusions: un pays en ruines qui ne présente plus de perspective séduisante, le tout couplé en parallèle à l'émergence de mouvements eurycommunistes dans l'Eurysie des années 1990.

Marcos, tout en grimpant les échelons du parti, tâtonne et expérimente. Mais ce n’est qu’en 2001 que va survenir l’évènement qui va aboutir à la transformation du PEV que l’on connait aujourd’hui. Le régime fasciste de la Loduarie est alors renversé par un courant inédit du communisme, sous la houlette d’un libérateur dont on ne prend plus la peine aujourd’hui de prononcer le nom. Marcos visite alors la Loduarie postrévolutionnaire et s’enrichit d’un corpus d’idées qui lui convient parfaitement, et embrasse la vision qu’il avait eu précédemment d’un parti beaucoup plus hiérachisé et dirigé par un comité central devant planifier l’intégralité de l’action militante. Le PEV est alors sur le point de lier son destin à celui du « Loduarisme », tel que c’est le cas encore aujourd’hui. Cela est définitivement acté en juin 2003 à l’occasion du Vème congrès du PEV, où Georgi Marcos est élu 1er secrétaire du parti avec 88% des voix militantes. Dés lors, Marcos met en marche une série de réformes qui rénoveront le PEV de la « cave au grenier », pour le citer.


Le PEV de Géorgi Marcos : la montée en puissance d’un parti de masse

Une fois parvenu à la tête de l’appareil du parti, Marcos effectue une refonte totale de ce dernier. L’instauration du centralisme démocratique comme mode de fonctionnement interne est le fait le plus notable, de même qu’un renouvellement complet de l’organe dirigeant, qui sera désormais composé de loduaristes. Il maintient les sections du parti par corps de métier, mais ces dernières n’ont plus d’autorité propre et perdent leur droit d’initiative locale au profit d’une stratégie globale et d’une prise d’ordres directe émanant du comité central du parti. A compter de 2004, les sections ne sont plus guère que les relais de communication et de recrutement du PEV, servant d’instrument politique au comité central. Point d’évolution important initié par Marcos : la « loduarisation » (ouvriérisation) des individus accédant à de hautes fonctions, un phénomène consistant à puiser très jeunes les futurs cadres parmi les classes ouvrière, plutôt que parmi des militants issus d’autres courants politiques. Les individus issus des classes moyennes et supérieures qui composaient « la colonne vertébrale » intellectuelle du parti est elle aussi mise côté. L’objectif du PEV devient véritablement la promotion d’une perspective d’ascension sociale, une machine à former une « élite ouvrière ». Cette mesure a des avantages et des inconvenants : elle permet au parti de justifier son statut de parti de masse de la classe ouvrière en privilégiant les employés du secondaire davantage que les militants, les étudiants, les associatifs ou les classes moyennes. Ainsi, les adhésions au sein de cette catégorie sociale explosent, ce qui permet une multiplication des sections et une meilleure visibilité. Enfin, la formation strictement interne des futurs cadres limite le risque de « déviance idéologique » dans un contexte de peur « d’infiltration libertaire et kah tanaise ».

Malheureusement, cette démarche a également un revers de médaille : l’éloignement du parti d’avec les populations des classes moyennes, et donc d’un réservoir électoral. Qu’à cela ne tienne, Géorgi Marcos n’a jamais fait campagne pour eux. Autre point noir : le PEV subit un appauvrissement théorique relatif devant la mise de côté d’une certaine élite universitaire que l’on pense plus proche des libertaires que le reste des effectifs du parti.
Malgré tout, le parti profite de son statut hégémonique parmi l’opposition officieuse (et clandestine) de gauche dans les années 2000 à 2010. En effet, après la fusion au sein du PEV de plusieurs mouvements cannibalisés par le Parti, il n’y a pour ainsi plus aucun concurrent à la formation dans son propre couloir électoral. Conséquence : les effectifs du Parti explosent pour atteindre en 2013 les 30 000 membres.


Idées politiques :

Sa biographie parle d’elle-même. Après une jeunesse passée dans les rangs d’anarcho-syndicalistes, son entrée au sein du PEV voient chez lui un changement de positionnement. Il prend conscience de l’importance de la centralisation d’une organisation ouvrière efficace. Dans la lignée des idées loduaristes, Marcos est un partisan affirmé d’une planification économique étendue à de nombreux secteurs de l’économie, MAIS, particularité importante du PEV, la formation s’appuie sur une transition graduelle nécessaire. Ainsi, le parti n’est pas en faveur immédiate d’une abolition du secteur privé, mais dans un premier temps la nationalisation des secteurs clés et stratégiques de l’économie, avec la fondation d’un commissariat au plan. Sous sa direction, le parti, peut-être dans l’espoir de ratisser plus large, a adopté une rhétorique anti OND que les critiques internes au sein du parti assimilent à des reflexes xénophobes, ce dont il s’est toujours défendu. En lieu et place, il dit défendre l’idée d’un socialisme aux caractéristiques velsniennes, fidèles dans les grandes lignes aux principes loduaristes, mais gardant certains aspects du PEV pré-Marcos.

Il faut noter une donnée importante cependant : Marcos ne s’est jamais revendiqué comme étant un grand théoricien, et de son aveu même, il tire davantage ses discours et son corpus de son expérience. Le loduarisme n’est pour lui que le meilleur cadre intellectuel dans lequel il a cru bon de placer ce corpus. Ainsi, Géorgi Marcos n’a jamais produit d’essai politique ni d’ouvrage de théorie, et ce dernier dit souvent que l’empirisme et l’expérience de la souffrance au travail sont le chemin le plus souhaitable vers le socialisme.


Caractère :

Géorgi Marcos est souvent vu comme la bête de scène des estrades et des discours, fort en gueule et en visage grave. Mais au sein du parti, il est souvent perçu comme étant plus détendu et aimable, loin de son image ronchonne et acariâtre. Cependant, Marcos ne tolère que peu les dérives au sein de son parti et les comportements n’entrant pas dans sa doctrine. A ce titre, il a pu parfois se montrer sévère avec ses propres camarades, en faisant notamment la promotion de sessions d’autocritiques au sein des sections du parti. Sur le plan rhétorique, Marcos n’est pas un adversaire à prendre à la légère.
Toni Herdonia, ou les dérives de la dérégulation économique velsnienne





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Velsna est connue pour plusieurs raisons : de beaux canaux, quelques beaux paysages, un patrimoine exceptionnel…et son laxisme des régulations économiques qui constitue normalement une démocratie moderne (ou pas). Ce système a besoin de visages auxquel l’associer, il faut coller à un individu des défauts qui expriment à eux seuls les dérives catastrophiques que subissent une cité-état qui s’est arrogée le droit de clamer haut et fort son titre de l’un des paradis fiscaux les plus insolents d’Eurysie de l’ouest, partageant peut-être cette palme avec la Zélandia. Il nous faut toujours des visages, il faut toujours des coupables. Dans ce cadre, Toni Herdonia semble la cible toute trouvée, c’est quasiment sa raison d’exister. On le retrouvera dans toutes les situations les plus douteuses, pour peu qu’il y ait des profits à en tirer, de préférence en marge des zones de conflits qui secouent ce beau monde : entreprises clandestines de passeurs, trafic d’êtres humains, paris illégaux sur le dénouement d’un conflit, exil fiscal et exploitation au travail...il ne s’agit là que d’un échantillon des possibilités d’Herdonia, qui témoigne d’un véritable potentiel de nuisance pour tout pays émergeant ou toute nation qui tient à cœur de garantir à ses citoyens un minimum de justice sociale. Herdonia rôde, et peut profiter de n’importe qu’elle situation difficile traversée par n’importe quelle population.


Jeunesse et formation :


Toni Herdonia naît dans une famille de la troisième classe censitaire velsnienne en 1982, dans une situation financière des plus favorables de la haute bourgeoisie de la cité, sans se situer pour autant dans le haut de panier de l’élite aristocratique velsnienne. Cela aura une certaine incidence sur la suite de la vie du jeune homme. En effet, si la première et la seconde classe censitaire sont de fait à la tête du système politique du pays et composent la majorité des rangs du Sénat, la troisième classe est considérée comme le ventre dur du potentiel entrepreneurial du pays, et les velsniens ont l’habitude de situer ce niveau de revenu comme étant de ceux qui trouvent le plus à se plaindre du système en lui-même. Ces derniers ont un pouvoir économique important que les classes inférieures n’ont pas, tout en ayant des droits politiques moindres que la première et seconde classe. Conséquence : il s’agit d’une bourgeoisie potentiellement protestataire et qui est à l’origine des demandes de changement politique les plus considérés par la cité.
C’est dans ce milieu en quête de changements que grandit Herdonia. Comme ses parents, il suit une formation en sciences économiques à Velsna avant s’envoler pour la Zélandia, puis Tanska en tant que simple traducteur en milieu d’entreprise pour des groupes velsniens implantés à l’étranger. Il travaille successivement pour le groupe Strama, puis Laurenti Alfonso, ce qui lui permet l’établissement d’un réseau de relations respectable. Cependant, sa carrière ne connait un envol assez important à son goût et il se sent rapidement restreint dans un milieu d’entreprise classique. Il prend alors la décision de rejoindre les rangs d’une société de courtage velsnienne : la Compagnie Piaggio. Cette décision allait changer radicalement sa façon de voir le milieu des affaires.


De courtier à « humanitaire » :

La compagnie qu’intègre Herdonia n’est pas une société particulièrement réputée. On peut même dire qu’il s’agit d’un allègre attrape couillon en quête des capitaux d’individus qui ne savent pas grand-chose des placements boursiers, ou de la finance de façon générale. Piaggio propose des placements à faible rentabilité ou perspective de croissance pour des individus que le système considère médiocres entrepreneurs. Herdonia baigne donc dans ce milieu d’arnaque, participant à la spéculation financière d’actions qui à l’origine, ne valent presque rien, pour les revendre au prix fort. Par ce procédé, il comprend les rouages de l’enrichissement rapide à la bourse de Velsna et en vient finalement à fonder sa propre société de courtage. Il adopte un train de vie fastueux et réussi à passer le palier de la seconde classe censitaire en 2009, à l’âge d’à peine 26 ans. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’Herdonia ne s’intéresse à d’autres manières de profiter de ses talents, chose qui ne tarde à venir car un écènement va précipiter sa décision.
Ses activités illégales de courtage finissent par attirer l’œil de la brigade financière zélandienne, en relation avec les placements qu’il avait acquis à Amstergraaf. En conséquence, le gouvernement velsnien ordonne une action rarissime dans les pratiques économiques du pays : la société de courtage d’Herdonia est condamnée à une prompte fermeture suite à la prise de mesures anti-corruption, en partie sur proposition du sénateur Matteo DiGrassi. Herdonia commence à douter de la liberté économique tant vantée par Velsna, mais ne perd pas espoir dans ses perspectives d’enrichissement rapide. Il comprend alors que ses activités seraient plus sûres loin de la la capitale, dans des placements originaux sur lesquels la loi velsnienne a encore du mal à légiférer de la légalité.
On ignore encore si il crée la Fondation humanitaire Herdonia par pur appât du gain ou par réel soucis du sort de populations mises en danger par la pauvreté et la famine, toujours est-il qu’il clame vouloir « changer le monde en mieux » et qu’il serait capable de concilier ses activités entrepreneuriales avec le soucis de l’aide humanitaire, qu’il considère avoir toujours eu. Ainsi, sur base de motivations floues est née une société dont beaucoup de zones de conflits allaient entendre parler ces prochaines années.


Actions humanitaires ou profit de guerre ?

C’est en 2012 que Toni Herdonia eu enfin l’occasion de mettre son nouveau business plan à l’épreuve. En effet, ce dernier avait remarqué dans le droit velsnien que le mécénat, le financement associatif et les organes de charité étaient totalement déduits d’imposition. Ce dernier enregistra donc sa nouvelle structure comme étant une association charitable devant en théorie aider à l’évacuation de réfugiés okaristanais devant fuir la guerre civile faisant rage là-bas. C’est à cette occasion que pour la première fois, il se fit connaître du grand public en accordant plusieurs entretiens au journal généraliste ultra-conservateur Quotidia, qui suivit un certain nombre de ses activités en Okaristan. Herdonia fut dés lors une source de controverse au sein de la société velsnienne : certains le voyaient comme un self made man de la classe III gravir les échelons pour finalement rendre service à l’humanité en particiapant au sauvetage de réfugiés sinistrés. Mais d’autres perçurent tout de suite le caractère cynique de toute cette entreprise. En effet, une petite partie de l’opinion publique fut scandalisée devant le fait que les places attribuées aux réfugiés sur les navires « franchisés » par Herdonia étaient en réalité payantes, de même que ce dernier utilisait ensuite cette main d’œuvre bon marché pour établir des réseaux d’emplois clandestins dans divers pays riverains de la Manche Blanche. Cependant, selon le droit velsnien, Herdonia n’était coupable d’aucune infraction puisqu’il n’avait pas effectué ces activités . De même, Toni Herdonia se retrouve impliqué dans la constitution d’une société de paris, spéculant sur l’issue du conflit okaristanais, tout en assurant qu’une partie des gains de cette société iraient aux réfugiés sinistrés. A ce jour, il n’y a pas eu de nouvelle de cette affaire.

Fort d’un capital renforcé, Herdonia étend alors son activité à d’autres pays, et tente de réitérer la même recette au Wanmiri, sans beaucoup de succès, ce partie dû à des mauvaises études de marché et par la limitation technologique du pays qui rend ses activités complexes. Qu’à cela ne tienne, Herdonia amorti quelque peu ses pertes en reconvertissant toutes ses activités dans la correction de courriers diplomatiques et le secteur du textile. Herdonia a recours à une nouvelle astuce pour diminuer les coûts de la main d’œuvre, en faisant la promotion du « 0 enfants wanmiriens dans les rues » et en faisant officier des travailleurs mineurs dans ses établissements. Là encore, l’opinion publique velsnienne est partagée.

Les dernières activités connues de Herdonia ont été recensées au Communaterra, nouvellement Muzeaj, où Herdonia a déployé ses franchisés afin de pourvoir au transport des réfugiés de Communaterra fuyant possiblement les opérations militaires du Grand Kah dans la région. Sylva va-t-elle accueillir les réfugiés que Herdonia fait débarquer en masse sur son sol ? Qui sait où Herdonia sévira prochainement ?

En aparté de cet exposé, il faut également noter que Herdonia a parfois exprimé, indirectement des opinions politiques. Ce dernier est par exemple un donateur particulièrement important du projet libertarien « Port-Mogan » à Sylva.



Conseils HRP : Toni Herdonia a été créé pour souligner le manque de conscience que certains joueurs ont du malheur qu’ils infligent aux habitants de leurs pays. Il apparaîtra toujours là où la misère humaine règne. Si vous ne voulez pas voir apparaître ce personnage chez vous, évitez d’être dans une situation de guerre, de crise économique, de famine ou d’inégalité sociale. Herdonia profitera également de toutes vos failles institutionnelles pour développer ses activités chez vous.


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