11/05/2017
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[Rencontre] Pietr Vadovsky & Auguste Bocquet

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Rencontre diplomatique et amicale
entre Pietr Vadovsky, président de la République sociale fédérative de Translavya,
et Auguste Bocquet, directeur général du DSE et Secrétaire Général de la FCD,

à Anslav du 20 au 24 juillet 2013


Portraits
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La silhouette du Torgosav, avion de ligne de la flotte civile d'Etat, se dessinait dans le ciel bleu d'Anslav. Quelques minutes plus tard, il atterrit sur le tarmac de l'Aéroport International d'Anslav. Le tapis rouge, l'orchestre et la garde d'Etat : tout était prêt.
La porte de l'avion s'ouvrit, et Auguste Bocquet, en somptueux uniforme d'apparat, en sortit. L'orchestre se mit alors à jouer la marche aux invités étrangers.


Descendant pas par pas l'escalier mobile, il remonta le tapis rouge jusqu'à Pietr Vadovsky, le président de la République sociale fédérative de Translavya qui l'accueillait. Ils se saluèrent, et passèrent en revue la garde d'Etat, au son second de la marche de la présidence.

Tout au bout du tapis rouge les attendait une limousine électrique, qui les mènerait à la résidence du président de la République, de l'autre côté de l'Allée de la Révolution, qu'ils allaient traverser avec l'important convoi de trente motos, douze voitures, et quatre chars légers. En effet, on n'est jamais trop sûr.

A leur arrivée, il était 14 heures. Auguste Bocquet allait avoir le temps de s'installer paisiblement dans ses quartiers au sein des appartements présidentiels, après ces quatre heures de vol, et ces sept minutes de trajet en limousine silencieuse à traverser dix kilomètres à 80km/h, ce qui est peu commun pour n'importe qui. Malheureusement, Pietr Vadovsky a rejeté la proposition de certains conseillés, qui lui avaient recommandé de mettre à la disposition de Bocquet quelques cinq jeunes femmes vierges.
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Auguste Bocquet était enchanté de l'accueil qui lui avait été réservé. Il était très heureux de découvrir la capitale d'un pays fonctionnant avec des idéologies plus ou moins similaire aux siennes et à celles de la Fédération Communiste Dumienne. Il était également ravi des dispositions mises en place par le gouvernement translavique, il aimait la sécurité. Monsieur Bocquet n'était accompagné que par ses trois généraux des armées qui lui faisaient office de conseillers militaires.

Les trois généraux des armées de la Milice Communiste

Il était venu officiellement au nom du Département de la Sécurité Extérieur dans le but que le gouvernement dumien, qui le surveille de très près, l'autorise à effectuer cette rencontre, mais était en réalité présent à Anslav au nom de la Fédération Communiste Dumienne. Bien qu'il eut effectué un long trajet, il n'était absolument pas fatigué mais néanmoins heureux de se rendre dans ces quartiers. Il effectua une réunion avec ses trois généraux puis les mit à la porte dans le but de faire une sieste.

Auguste Bocquet dans ses appartements
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A 18 heures, un garde vint chercher Auguste Bocquet à ses appartements, pour lui annoncer la tenue du dîner. En effet, ce premier soir en Translavya sera marqué par son premier repas translavique, en tête à tête avec le président Pietr Vadovsky. Celui-ci avait jugé peu moral d'organiser un dîner fastueux et pompeux, alors que les ressources devaient être, comme toujours, considérées comme nécessaires, et que la nourriture ne devait pas être envahie par le superflu, et qu'elle devait rester dans ses limites, la source de nutrition simple et raisonnable qui permettait à tous les Translaviques de se nourrir à leur faim.
Dans la salle à manger commune de la résidence, deux couverts, deux chaises, une table. Il faisait encore jour, et chaud. Les portes-fenêtres étaient grandes ouvertes. Les voilages avaient été écartés pour laisser passer l'air frais et doux. Le jardin à la française qui se dévoilait de l'autre côté imposait un cadre paisible.
L'entrée vint : une salade fraiche, de feuilles de laitue, de morceaux de pommes de terre, de carotte, d'endives, et de radis. Salade appelée "latuk".
Puis le plat : pochettes de feuilles de choux blancs remplies de riz et de lamelles de concombre, avec une sauce à la tomate et au champignon. Plat appelé "golabki".
Et enfin, le dessert : pomme au four au coeur rempli de chocolat au lait fondu praliné, accompagnée d'une infusion au gingembre.
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Monsieur Bocquet était ravi de constater que le repas n'était pas gargantuesque et qu'il ne reflétait pas le superflu. Le Secrétaire Général était entièrement d'accord sur le fait que la nourriture était une ressource rare qui devait être utilisée dans ses limites et dont la seule utilité était de nourrir le peuple. Le repas était véritablement délicieux, Bocquet trouvait ces mets d'une finesse à couper le souffle. Lorsque arriva le plat, Bocquet lança la discussion :

"Sachez monsieur Vadovsky que je suis totalement admirateur des idéologies de votre nation. Mon pays possède un gouvernement corrompu qui ne fait rien pour le peuple et dont les valeurs sont totalement différentes de miennes. Mais bon, là n'est pas la raison de ma présence. Sachez monsieur Vadovsky que j'ai pris d'énormes risques en venant ici, Max Hauptmann, notre actuel président et mon historique rival politique est un homme assoiffé de pouvoir qui instaure petit à petit une forme de dictature au sein de notre pays. Il met tout en œuvre pour que je ne sois pas élit cette année, mon élection mettrais un terme à sa carrière et à son parti politique. Je suis persuadé qu'il trouvera un prétexte pour empêcher mon acceptation en tant que candidat aux Élections présidentielles dumiennes. Il est vraiment prêt à tout. Il est très probable que beaucoup de choses changent pour moi une fois que je serais rentré en Dumanie, je risque de me faire juger pour une raison qu'il inventera, comme complot avec un dirigeant étranger par exemple. Mais je suis véritablement enchanté et honoré de me trouver avec vous au sein de votre nation. Au diable tout les risques que je prends."
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Pietr, comprenant, et de nature rationnelle, et donc bienveillante et rassurante, répondit :
Auguste. Si vous admirez cet accomplissement de l'Humanité qu'est notre République, alors la nature humaine vous donne la légitimité d'établir cet accomplissement à votre tour, sur le sol de votre république, pour le peuple auquel vous appartenez. Nos directives rationnelles que j'ai établi reconnu et approuvé par la communauté scientifique, est que celui qui a la capacité de faire fait, et celui qui n'a pas la capacité de faire ne fait pas. Vous avez la Raison, la Force, et la Volonté. Faites ce que vous avez à faire, je vous le dis. Tout jugement provenant de ce régime irrationnel n'est pas valable. Faites-leur comprendre. Et s'ils n'écoutent pas, autorisez-vous à faire en sorte qu'ils le fassent. Considérez, par leur oeuvre néfaste, qu'ils ne sont plus en capacité d'assurer les fonctions vitales et communes qu'ils occupent. Tous les citoyens éclairés vous comprendront, et tous les soumis, tous les aveuglés, tous les ignorants, vous les éclairerez dans le but qu'ils vous comprennent, et non qu'ils se soumettent à vous. Là est la tâche difficile : éclairer et non soumettre.
Pensant, il continu après une seconde de pause.
Ne tombez pas dans le piège du pouvoir. Pouvoir ne veut pas dire devoir. Vous pourrez selon vous faire des choses, mais que vous ne devrez pas faire. Je vous le dis : vous ne servez pas la majorité. Vous servez tout le monde. Nul ne doit être exclu. Tous ceux qui s'opposent à vous ne font que vous mettre en valeur, et vos idées avec. Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie. Vous êtes l'ennemi. N'ayez aucune crainte.

Aussi, si vous avez besoin de conseils, d'une pensée étrangère, et d'un point de vue qui vous semble valable, n'hésitez pas : vous n'êtes pas ici, dans ma résidence, seulement pour manger. Vous trouverez dans ce pays une référence qui vous permettra de considérer ce qu'il faut faire, et ce qu'il ne faut pas faire.
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Bocquet écoutait monsieur Pietr Vadovsky depuis quelques minutes, très attentif. Lorsque Pietr eut terminé, Auguste médita ces paroles. Au bout de quelques longues minutes de silence, Bocquet déclara :

"J'aime votre façon de penser, merci beaucoup pour vos conseils, j'en avais grand besoin. Les dumiens finiront forcément par se rendre compte de la supercherie qu'est notre actuel gouvernement, les plus éclairés le savent, les plus aveugles le sauront bientôt. Je montrerais au peuple ce que valent les idéologies communistes, elles auraient pu nous sortir de la déchéance il y a quelques années. Mais c'est trop tard, je ne regarderais pas le passé, car ce n'est pas là que je vais. Max Hauptmann pourra ordonner ma mort, m'emprisonner s'il le souhaite, mais je ne tomberais pas avant que le communisme et ses valeurs ne soit instauré en Dumanie. C'est mon devoir, je lutte pour cela depuis près de trente ans, pour ma nation et pour le peuple. Encore merci cher Pietr pour vos conseils d'une remarquable justesse."


Après quelques secondes de silence, Bocquet continua :

"J'étais donc venu ici pour discuter avec vous de la sécurité et de l'organisation de l'Exposition Universelle d'Anslav. Comme vous le savez, le gouvernement m'a donné, en tant que Directeur général du Département de la Sécurité Extérieur la responsabilité de l'organisation et de la sécurité de la parcelle dumienne de l'expo. J'ai donc carte blanche."
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Comme annoncé, aucune troupe ne pénètrera dans le Parc Universel. C'est un risque irresponsable que d'en faire une cible ainsi. Mais vous le savez déjà. Ainsi, vous ne pouvez nous être utile qu'en restant ici, par votre corps : montrer au monde que les plus gros et les plus forts détalent, pendant que les valeureux, les véritables, et les bons, restent, pour faire face. Même si vous n'êtes pas accompagné d'une armée ou d'engins destructeurs, vous, êtes une marque étrangère de bravour. Le Tanska surveille nos côtes à notre avantage. Nous ne sommes pas seuls.
Et ceux qui voteront bientôt en Dumanie, sauront reconnaître ceux qui agissent. Les séparer de ceux qui exploitent. Ils sauront différencier le leader du patron, l'acteur du bureaucrate, le citoyen militaire et penseur du citoyen caché et maintenancier menteur et voleur. Restez, et ce sera notre victoire. Les urnes ne font pas tout.
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Auguste marqua un temps de pose puis déclara sans aucune notion de déception dans sa voix :

"Fort bien Pietr, je comprends votre décision. Sachez néanmoins que si vous changez d'avis où que la menace loduarienne devient trop importante, la Milice Communiste sera là pour vous venir en aide de façon concrète et organisée."

Il réfléchit une petite seconde puis déclara :

"Je suis d'accord avec vous. Je resterais en Translavya durant la période incertaine précédant l'inauguration de l'Exposition Universelle que j'espère faisable pour bientôt. Il est effectivement intéressant que je prolonge mon séjour ici, j'y avais pensé, mais ma décision est maintenant faite. Ce sera utile, ne serait-ce que pour la supervision de la parcelle dumienne. Mais il est vrai que ce n'est pas Hauptmann qui aurait la dignité et le courage de venir ici, il préfère rester au chaud dans son palais et superviser ses opérations capitalistes et pré-dictatoriales."
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Je suis content d'entendre votre réponse. Bien, il fait encore jour. Je vous conseille de dormir tôt, care demain, une longue journée chargée en activités nous attend. Bien que vous restez plus longtemps, vous logerez tout de même dans ma résidence, pour des raisons de sécurité et de proximité quand aux informations urgentes qui viendraient à devoir vous être communiquées. Demain, nous survolerons donc le Parc Universel avant de nous y rendre pour que vous puissiez voir les infrastructures dumiennes et saluer vos concitoyens qui les entretiennent. L'après-midi, nous visiterons le nouveau quartier d'Anslav, accueillant les immeubles où logent les travailleurs étrangers venus pour l'Exposition Universelle. Nous ferons un tour dans le complexe souterrain de bunkers civils du quartier, avant de passer la soirée et de dîner sur la Posnatelle présidentielle où nous pourrons saluer la section sportive galérienne de la Fédération Galérienne d'Anslav (FGA, fédération sportive) qui nous conduira. Nous rentrerons ici pour la nuit. Cela vous convient-il ?
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"Ce programme est parfait, je vous remercie grandement pour les très nombreuses dispositions que vous avez pris pour moi. Je m'en vais donc dans mes appartements. Je vous souhaite une bonne nuit Pietr. "
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Prolepse


Auguste Bocquet était dans le bunker d'Etat, avec ses trois généraux, au côté de Pietr Vadovsky et du commandement translavique. Il regardaient tous la diffusion unique du lancement des dix missiles balistiques intercontinentaux pour la libération X de l'Humanité. Un sauvetage des plus étrange, il est vrai. Peu comprendront. Peu sauront. Mais c'est ce peu qui perpétuera ce projet de protection de l'Humanité. Il est sûrement une race en ce monde, fondue dans la masse, et chargée ignoramment de protéger par ses capacités l'Humanité.
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Bocquet restait silencieux, pensif, face au spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Lorsque le lancement fut terminé, Bocquet se sentait compatissant envers le peuple translavique qui risquait très fortement de souffrir durant les temps à venir. Soudain, il se tourna vers monsieur Vadovsky et déclara :

Sachez Pietr que s'il le faut, ou du moins si vous m'en donnez l'autorisation, un support militaire pourra vous être apporté par la Milice Communiste. Je peux envoyer près de 3 000 hommes en République sociale fédérative de Translavya. Bien que ce ne soit pas colossal, cette aide pourra aider votre pays à rétablir une meilleure sécurité intérieure. J'en ai discuté avec mes trois généraux et nous sommes tous d'accord sur ce point.
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Nous vous sommes infiniment reconnaissants pour cette dévotion sans faille à la défense de l'Humanité, de la Translavya, et de son peuple. Voyons ce que ces forces obscures et destructrices nous réservent. Attendons qu'elles se manifestent. Ce que nous venons de déclencher ne les laissera pas inactifs. Cela ne laissera pas l'Humanité inactive.
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"Je vois, très bien. En tout cas, sachez que la Milice Communiste Restera dévouée à contribuer à la protection de votre nation. Si je souhaite vous venir en aide, c'est pour la simple et bonne raison que la Translavya et la Fédération Communiste Dumienne possèdent des idéologie similaire et que, je pense qu'il est important d'aider son prochain. Surtout quand il s'agit d'un peuple comme le votre qui ne mérite pas cela. Cela peut également montrer à mon peuple que je ne resterais pas planter dans mon bureau tant qu'il y aura des guerres, des morts ou encore des destructions. Mais vous avez amplement raison, attendons de voir comment les choses se passent."
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