11/05/2017
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Caratrad-Velsna, la Rose et le Lys

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Fanfare militaire du Catrawd Ffiwsilwyr Frenhinol Affareg (Le Régiment des Fusiliers Royaux d’Afarée) à l'aéroport de Porth Dwyrpen. Crédits aux RBCN.






La chaleur de l'après-midi leucytaléen écrasait le sobre comité d’accueil caratradien présent en cette journée sur le tarmac de l’aéroport de Porth Dwyrpen. Padraig Cunningham, vétéran balafré des rencontre sur l’isthme afaréen et secrétaire des affaires étrangères d’Elizabeth Ière, scruta avec appréhension l’appareil qui transportait l’un des trois grandes figures de la République de Velsna. On amena une échelle, et la tête du Triumvir de la Grande République émergea. L’imperturbable fracas des tambours de la fanfare militaire couvrit peu à peu le mugissement mourant des réacteurs.

Les échanges officiels entre Caratrad et Velsna avaient été pour le moins sporadiques depuis que le spectre de la guerre civile planait sur la république. Cela, Cunningham le savait, car c’était lui qui s’était acquitté de la tâche pénible d’échanger en aveugle avec DiGrassi après que celui-ci ait pris l’initiative de contacter le Royaume-Uni. Les messages qu’il avait lu disaient peu des intentions du Triumvir, mais, à l’inverse, laissaient en l’air quantité de non-dits. C’était une forme de communication très familière des caratradais, mais en l'occurrence l’initiative de DiGrassi avait surpris les diplomates ; en un mot, ils se contentaient de réagir.


- Excellence. C’est un honneur de recevoir ici un homme dont la réputation est célèbre à travers tout le monde celtique. J’ose espérer que votre voyage s’est bien passé ?

Cunningham tendit sa main avec un sourire équivoque.
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La rencontre


Historiquement, les liens entre la Grande République de Velsna et le Royaume du Caratrad n'ont jamais été nombreux. Contrairement à beaucoup de ses voisins, Velsna n'avait jamais laissé une influence en Caratrad, ni un souvenir ou ressentiment quelconque. La conquête velsnienne de l'île celtique au XIIème siècle n'avait affecté que sa partie nord, et Caratrad n'eut jamais véritablement à affronter les velsniens à cette période, à l'exception peut-être de quelques confrontations très localisées.

De même, l'impérialisme de la Pax Caratradica n'était guère entré en confrontation avec la Grande République au XIXème siècle pour la simple raison que Velsna avait cessé, après de nombreux conflits épuisants avec la Zélandia, d'être une puissance majeure dans la région. Les relations entre les deux pays étaient donc de l'ordre de la page blanche, et c'est encore le cas aujourd'hui. Bien que cela pourrait changer.

Les échanges économiques récents en revanche, bien que n'étant pas de l'ordre de ceux en Velsna et la Zélandia, n'étaient pas négligeables. Velsna importait déjà certains produits de luxe dont les classes dirigeantes étaient friandes comme du whiskey de Caratrad en grande quantité. Enfin, les relations entre les deux pays étaient forcément le reflet de celles entre Velsna et l'OND, c'est à dire coexistence dans l'ensemble cordiale, mêlée à une certaine méfiance et à une incompatibilité de gouvernement. Jusque maintenant, c'était Teyla qui était la nation entretenant le plus de contact avec la cité sur l'eau, mais la guerre civile avait rendu les liens flous et distendues. A qui s'adresser pour s'adresser à Velsna ? Il y avait de quoi perdre les diplomates et les puissances étrangères. Mais la question de la Manche Blanche était de ces quelques problématiques qui avait son interlocuteur clair.

Matteo DiGrassi descendit sur le tarmac de l'aéroport, seul, ou presque. Peut-être espérait t-il montrer aux caratradais qu'il plaçait sa confiance en eux au point de délaisser ses gardes traditionnels que sont les hommes et les femmes du régiment des chasseurs de Strombola. Il était toutefois en uniforme d'amiral et non dans le costume d'un triumvir. Là encore, il est permis de spéculer sur la symbolique. Assurément était-il présent sur le sol des caratradais pour une question d'ordre militaire ou du moins, de sa compétence d'Amiral dont il avait hérité les galons une décennie plus tôt, bien qu'il eut depuis la vie d'un homme politique davantage que celle d'un militaire de carrière. Le costume était serré, et le visage du bientôt cinquantenaire ne laissait pas transparaître un nombre flagrant d'émotions. La visite était de l'ordre du travail, un travail important qui se devait d'être fait. Il n'était pas permis de laisser les choses en suspens plus longtemps sur les sujets que l'homme allait tenter d'aborder ce jour.

l'Amiral de la Marineria s'élança enfin en direction de ses homologues, dont il fut le tour des serrage de mains, même si ce dernier n'était pas friand des grandes politesses. Il salua en bon dernier Cunningham, dont il fit étalage d'une certaine froideur certes, mais d'une froideur courtoise, n'hésitant pas à ouvrir sur quelque banalité qu'il exècre pourtant. C'était la marque d'une bonne volonté pour DiGrassi. Ce dernier entama la discussion sans plus attendre.
- Excellences. C'est là un plaisir que nous nous rencontrions enfin. Nous avons beaucoup à discuter, vous m'excuserez si il n'y a pas de cadeau diplomatique. C'est là davantage en cause du contexte dans lequel j'évolue davantage que par une volonté d'irrespect de notre part, soyez rassurés. Aussi, permettez moi de vous promettre que les cadeaux arriveront dans le cadre d'une rencontre plus solennelle que celle-ci. Mais sur ce, je suppose que nous avons beaucoup à discuter n'est-ce pas ? Si vous voulez bien que nous nous mettions en marche, je vous emboîte le pas séance tenante.

Éventuellement guidé par ses hôtes, DiGrassi n'attendit pas d'être en salle de réunion pour aborder le sujet de sa visite d'emblée:
- Pardonnez moi si la missive était pour le moins laconique, excellences. Ce n'était pas une volonté de ma part, les espions sont partout, et plus les contenus sont flous, plus ces derniers peuvent rencontrer des surprises. La raison première de ma venue est la suivante: nous sommes au fait des tensions qui peuvent exister avec la Confédération de Kolisburg. A vrai dire, il n'y a que peu de jours où on entend point parler de cette histoire de revendication de ZEE dans la Manche Blanche. Et par un hasard du destin, nous faisons face à des problèmes similaires, de manière plus sporadique cependant. Et ma situation actuelle ne me permet pas de me disperser sur de telles discussions. Si l'OND veut un jour que Scaela ne soit plus dans le Palais des Patrices de Velsna, ce qu'elle veut et je le sais, il ne me faut aucune distraction dans mon arrière cour. C'est pourquoi je suis ici avec vous aujourd'hui pour aborder deux points qui sont, vous allez le voir, particulièrement liés: la ZEE et la situation en Achosie. Vous devez déjà le savoir: j'ai d'ores et déjà envoyé une autre invitation à l'OND pour discuter du statut de l'Achosie et des conditions d'un paix durable. Mais étant donné que vous êtes la nation la plus impliquée dans cette affaire, j'ai exprimé le besoin de vous rencontrer en amont de tout ceci.

Kolisburg avance ses pions à Achos, excellence Cunningham, et je n'ai pas la moindre envie que cette bande de têtes de pierres psychorigides fasse empirer une situation qui se détend à peine entre Velsna et Achos, exportant au passage des problèmes dont nous pouvons bien nous passer. Bref: en clair, Velsna peut potentiellement prêter main forte à Caratrad pour ses problèmes de tension maritime, et Caratrad et par extension l'OND peuvent aider Velsna à trouver une situation de compromis avec Achos. Vous m'excuserez pour ce laius un peu long, mais la situation présente est bien complexe et nécessite ces détails, qui ne sont que l'énoncé du problème. Vous me suivez ?


DiGrassi avait l'air d'avoir des milliers de mots en réserve, mais ce dernier n'avait pas la volonté de noyer trop rapidement ses hôtes sous l'information. La journée allait assurément être longue.
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Après avoir proposé un whisky à l’Amiral, Cunningham se cala confortablement dans son fauteuil et prit la parole :

Padraig Cunningham a écrit :« Bien. Je vais aller droit au cœur des choses, si vous me le permettez, car il me semble que c’est un genre de dialogue qui vous convient mieux que de longues circonvolutions obséquieuses : votre offre me touche, vraiment, mais je me demande bien ce que Velsna, et vous en particulier Amiral, seriez capable de faire actuellement pour nous aider sur le dossier Kolisien. Je ne doute pas qu’à l’avenir, le soutien de la République sera plus qu’utile sur la question des libertés maritimes et commerciales en Manche Blanche, mais vous me pardonnerez de considérer Velsna comme étant pour l’instant… diminuée. Toutefois, je pense qu’il ne s’agit pas là du cœur du sujet, et j’ai comme le sentiment que c’est plutôt la question achosienne qui vous préoccupe.

Bien sûr, toute information que vous pourriez partager quant aux activités de nos amis lithomorphes en Achosie serait la bienvenue pour la suite de nos discussions. Pour ma part, je vais vous avouer très honnêtement notre position vis-à-vis de la Confédération : nous ne sommes pas contre l’idée de coopérer avec eux si le besoin se présente, mais, comme vous l’aurez deviné, en l’état actuel des choses nos relations sont quelques peu…froides. En vérité, la posture actuelle de la Confédération me semble être qualifiée le mieux par l’adjectif « déstabilisatrice ». Et s’il y a bien une chose, Amiral, que nous ne tolérerons pas, c’est de gros grands troubles sur le même sol que Caratrad même. Pour parler vrai, Amiral, le sentiment du gouvernement vis-à-vis des achosiens est celui d’une grande sympathie, et, par extension, nous avons tendance à considérer avec une certaine méfiance l’achosie velsnienne. Ne vous attendez donc pas à trouver en Caratrad une grande sympathie pour la cause velsnienne. Mais, évidemment, il n’y aura pas besoin d’un grand mouvement de sympathie pour trouver un compromis raisonnable avec nos amis celtes du nord, n’est-ce pas ?

Cela m’amène à aborder un dernier point, Amiral, un point que je vous sais gré d’avoir relativement ignoré jusqu’ici : qu’en est-il de vos petits désagréments avec vos collègues triumvirs ? Il s’agit d’une discussion, oh, assurément différente, mais peut-être qu’à titre hypothétique il serait possible d’envisager certaines choses concernant l’avenir des relations entre Caratrad et Velsna, étant entendu bien sûr que vous prédominiez.

Cunningham s’arrêta, et fixa son interlocuteur dans les yeux.

- Cigare ? demanda-il d’une voix ingénue
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DiGrassi s’arrête à son tour pour accepter de bon cœur le cigare qui lui est proposé. Cela n’est pas son poison préféré, son étui à cigarettes n’étant jamais loin de l’une de ses poches, mais cela fera l’affaire, d’autant qu’il convient d’accepter tout ce que les hôtes proposent à un invité. L’Amiral rebondit sans attendre sur les propos de son interlocuteur :
- Merci de l’attention, excellence. Si je puis me permettre d’aborder rapidement la question achosienne, il ne s’agit pas là de l’objet principal de ma visite. Voyez la rencontre d’aujourd’hui plutôt…comme une mise au clair de notre bonne volonté, puisque l’arbitrage que nous avons proposé à l’OND ne saurait tarder. Et j’espère de tout cœur que cela résoudra ce dossier de manière définitive, ou du moins assez longtemps pour que ce dossier ne retombe pas sur mon bureau une fois par mois.
Pour être honnête, la nature de vos sentiments à notre égard ou à ceux des achosiens m’importent peu. J’ai fondé ma carrière sur l’ambivalence de ma personne dans l’opinion publique. Ce qui m’importe, c’est avant tout d’éviter le retour des troubles tels que je les ai connu lorsque je suis sorti de l’Ecole des officiers de l’Arsenal, et de savoir si vous comptez mettre votre subjectivité de côté au service de la stabilité régionale. Dans les grandes lignes de nos propositions, car nous les détaillerons plus en avant lors de notre prochaine rencontre avec l’OND, j’ai l’intention de reconnaitre officiellement le rôle « d’arbitre » des forces de l’OND à la frontière achosienne, en échange de quoi je proposerai que la frontière soit démilitarisée, à la fois par les troupes achosiennes et par les miennes, ou au mieux que les troupes disposées à la frontière par les cités de Strombola et de Velathri voient leurs effectifs fixés à 1 000 hommes de manière permanente. Cela constitue à mon sens une bonne base de travail qu’il faudra creuser au moment opportun. Et c’est là que survient notre problème d’aujourd’hui : Kolisburg.

Kolisburg partage avec le dossier achosien deux points communs : en premier lieu, il retombe sur mon bureau de façon intermittente depuis plus d’un an, ce qui commence à m’être particulièrement désagréable. Et deuxièmement, Kolisburg risque fortement d’étendre les tensions en mer à l’île celtique dans l’éventualité d’un rapprochement avec la République d’Achos. Depuis un an, rien n’a été fait pour régler cette question, nous avons mis la poussière sous le tapis durant tout ce temps et voilà qu’aujourd’hui, cette question commence à s’envenimer comme une blessure non traitée, du moins, de ce que j’ai vu entre Caratrad et Kolisburg. Je ne reproche rien aux diplomates de l’OND, ou aux diplomates velsniens : j’estime que nous avons fait de notre mieux. Pour notre part, par trois fois nous avons proposé un accord de reconnaissance de ZEE à Kolisburg, en échange de concessions et de garanties. Pas une seule fois leur position n’a évolué : il faut que vous compreniez que ces têtes de pierre n’ont aucun sens du compromis et de la négociation. La seule manière de discuter avec eux est de céder à tous leurs caprices et leurs demandes. En particulier cet individu particulièrement détestable que j’ai pu rencontrer : Heidenborg, et dont le seul angle de négociation a été de tenter de me corrompre avec 20 000 couronnes kolisiennes en échange d’une reconnaissance de ZEE. Autant me donner un smic velsnien à ce compte… Ce personnage n’a pas plus de jugeote qu’un babouin un peu évolué. Deux insultes diplomatiques ont été pour moi largement suffisantes pour couper le contact.
Conclusion : vous vous apprêtez à entamer des négociations avec individus n’ayant aucun sens de la négociation, et vous aurez besoin d’aide pour vous imposer parce que la crédibilité d’une revendication de ZEE s’appuie en premier lieu sur la capacité réelle à la revendiquer : ou « beaucoup de bateaux », si vous préférez la simplicité.

D’où ma proposition d’aujourd’hui. Kolisburg ne comprend que le langage de la force et de la pression diplomatique. Même si on mettait un velsnien et un achosien dans une même pièce, les marges de négociation seraient plus importantes qu’avec deux kolisiens en couple devant se mettre d’accord sur qui fera la vaisselle. Pour rejoindre votre remarque à propos de l’instabilité supposée de Velsna, sachez que vous n’avez pas besoin d’un pays stable dans cette situation, vous avez besoin d’une flotte. Une flotte dont je dispose et dont ne vous ne disposez pas, ou du moins une flotte plus restreinte que celle de Kolisburg. Et je pense que vous aurez besoin de cette flotte pour imposer vos conditions de négociation chez eux. C’est pourquoi j’ai deux solutions à vous proposer, une solution digne de l’OND, et une solution plus « radicale » mais qui aurait le mérite de résoudre la situation de manière définitive.
Je me permets de commencer par la première solution : la mise en place d’opérations navales conjointes et de patrouilles renforcées dans la prétendue ZEE de Kolisburg, cela appuyé par des escortes militaires dédiées aux convois de navires de pêche caratradais. Pour ma part, je distribuerai les autorisations de pêche à tour de bras dans les « eaux kolisiennes » parmi les cités velsniennes, quitte à assurer leur protection par des escortes militaires. Une démonstration de force afin de faire pression durant d’éventuelles négociations avec Kolisburg pour faire clair. Cette situation pourrait aussi être susceptible de provoquer une faute diplomatique de la part de Kolisburg, ce dont nous pourrions nous servir.

Deuxième solution. Comme je vous l’ai dit, la crédibilité d’une revendication d’eaux territoriales s’appuie essentiellement sur les moyens déployés pour la sécuriser, ainsi que ses ressources. Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées Aussi, vous devez à mon sens la prendre sérieusement en considération.Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées. Et mes nuits n’en seront que plus belles. Encore une fois, je me permets de vous le dire : il y a des forces avec lesquelles la négociation n’est tout simplement pas possible.Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées Qui sait, peut-être que la perspective de voir deux flottes alliées contre elle poussera Kolisburg dans ses retranchements diplomatiques et qu’aucune confrontation ne sera nécessaire, ce que je souhaite au plus haut point. Dans tous les cas, rien que brandir cette perespective calmera peut-être leurs ardeurs.


Le plan proposé par DiGrassi était caractéristique de sa doctrine militaire, partagée par un certain nombre de militaires velsniens et encouragée par le système politique de la Grande République, dont les mandats à court terme des sénateurs les obligeaient à profiter rapidement de leurs mandats pour se distinguer avec des actions d’audace avant que celui-ci ne se termine. La notion de prestige, la « dignité » comme les velsniens l’appelait, était omniprésente dans les campagnes de réélection. Cette situation était à double tranchant cependant, et pouvait mener à de grandes victoires politiques comme à des défaites cuisantes. Le tout ou rien.

- Pour revenir à votre question sur l’état de santé de mes estimés collègues, sachez qu’ils se portent à merveille. Scaela s’amuse en ce moment même à narguer les deux navires zélandiens qui font du cabotage dans les eaux territoriales velsniennes, et à ce que l’on me dit, Vinola a décidé de prolonger ses vacances d’hivers dans les Mont du Zagros. Dans l’éventualité où la situation se termine correctement, j’ai bien l’intention de faire en sorte de réparer la catastrophe politique à l’étranger que représente Scaela, et il faudra compter sur Velsna en tant que puissance indépendante de l’OND ou d’une quelconque organisation supra nationale. J’ai horreur de ces… « bidules », mais je comprends la volonté de certains de se retrouver autour de valaurs communes. Concernant Caratrad spécifiquement, si l’arbitrage de l’affaire achosienne se déroule correctement, et si cette présente affaire se présente bien, alors je ne vois pas le problème d’envisager des relations privilégiées avec votre entité, tout comme nous l’entretenons déjà avec vos collègues zélandiens. Le non-alignement couplé à une politique étrangère d’ouverture sera nécessaire pour une certaine période à Velsna, je pense.
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