16/08/2014
11:27:24
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Visio-conférence avec Ylann Ier [Jashuria]

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Salle de conférences

Salle de conférence n°10 du Hall des Ambassadeurs d’Agartha


« Madame Lihwa, pouvez-vous débuter le briefing s’il vous plait ? »

Le ton poli de la Première Ambassadrice se répercuta sur les panneaux acoustiques de la salle de conférences n°10 du Hall des Ambassadeurs d’Agartha. Sidhi Chalerm, pianotant sur son téléphone, releva la tête d’un air poli tandis qu’il finissait d’envoyer son mail. La Ministre Sirisopa, en charge des Grands Projets, raccrocha au téléphone tandis que son attachée plaçait devant elle le dossier du jour.

Madame Shiloh Lihwa, l’attachée personnelle de Lalana Preecha, s’éclaircit la voix afin d’avoir l’attention des participants présents tandis que l’attachée de la Ministre finissait de mettre en place les dispositifs pour la visio-conférence qui aurait lieu avec le Leader Ylann dans quelques minutes.

« Mesdames, messieurs. Comme vous le savez au travers du mémorandum qui vous a été transmis la semaine dernière, la Kakacie est une nation au bord de la guerre civile, qui se remet à peine d’une épidémie féline de grande ampleur qui a mis à genoux son économie. Si cette dernière a pu se redresser et éviter la banqueroute de l’Etat, cette dernière reste particulièrement fragile. D’ordinaire, la situation des nations eurysiennes impose notre neutralité, mais la Kakacie, toute fragile qu’elle soit, se situe à un emplacement stratégique sur l’interface euryso-afaréenne. Les simulations montrent que si nous ne faisons rien, la zone risquerait de devenir suffisamment instable pour perturber l’économie au niveau de Théodosine, de Grisolia et de Caratrad, impactant grandement le commerce international autour des canaux. Suite à une revue avec le comité stratégique, il nous apparait nécessaire d’investir dans la région, afin de consolider sa stabilité, mais aussi de positionner nos intérêts dans le secteur. Cela nous donnera un point d’appui suffisant pour effectuer une balance stratégique entre le Novigrad, Fortuna et le Banairah et consolider l’assise de l’ONC dans la région. »

Les diagrammes et les projections défilèrent sur le grand écran tandis que les représentants jashuriens écoutaient attentivement. Le briefing était simplement une dernière répétition avant de se lancer dans le vif du sujet, car les choses avaient été répétées pendant plus d’une semaine. Les attachés étaient épuisés et avaient largement mérité leur solde, n’ayant eu que quelques jours pour établir une stratégie et la faire valider, mais les Jashuriens savaient agir par pur opportunisme. La Kakacie leur avait donné une fenêtre de tir dans laquelle ils entendaient bien s’engouffrer. D’aucuns auraient pu conspuer leur cynisme, et ils auraient eu totalement raison. Les intérêts jashuriens primaient sur d’autres considérations et l’Eurysie était une poudrière qui explosait suffisamment régulièrement pour créer des opportunités à saisir.

Les représentants jashuriens remercièrent dame Lihwa pour sa présentation et échangèrent quelques mots afin d’accorder leurs violons. Ils étaient d’accord sur l’essentiel. Il ne restait qu’à conclure un accord avec le Leader Ylann Premier et ses ministres …

L’écran s’illumina et la connexion se fit. Rapidement, les visages du Leader Ylann Premier et de ses ministres apparurent dans l’écran, dans leur propre salle de conférences. Les représentants jashuriens se levèrent et saluèrent poliment leurs homologues kakaciens.

« Bonjour votre Excellence. Nous vous remercions de vous joindre à nous pour cette conférence diplomatique. Je suis son Excellence Lalana Preecha, Première Ambassadrice du Jashuria. A mes côtés se tiennent monsieur Sidhi Chalerm, directeur de la Porte Dorée, ainsi que madame la ministre Apsara Sirisopa, en charge du ministère des Grands Projets de la Troisième République du Jashuria. Nous sommes ravis de pouvoir échanger avec vous sur la crise qui impacte votre pays. »

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Bonjour Madame, je me présente, je suis le Leader Ylann 1er et je suis compagnie de mon Premier Ministre ainsi que mon Ministre des Affaires étrangères, nous sommes ravis d'être avec vous aujourd'hui.

Pour être tout à fait honnête, nous n'avons pas beaucoup de temps et nous allons aller à l'essentiel.

Notre situation économique suite à l'épidémie féline qui a frappée notre Nation, était plus bas. Néanmoins, nous avons su redresser la barre et nous voyons désormais le bout du tunnel. Malgré notre désaccord sur la manière dont votre journal indépendant à traité notre Nation, nous devons avouer que cela nous a permis de nous rendre compte de nos erreurs. En effet vous avez souligné le fait que nous n'ayons aucun allié. Nous avons pris en compte votre critique constructive et nous avons candidaté en tant qu'Etat Membre de l'Union Economique Eurysienne.

Nous vous devons beaucoup et nous vous proposons de signer un traité afin de se souvenir de cet épisode difficile.
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Les représentants jashuriens se lancèrent des regards entendus. Non seulement, le Leader n’avait pas estimé bon de saluer la Ministre Apsara Sirisopa, mais il n’avait pas non plus salué le directeur de la Porte Dorée. Il n’avait pas non plus présenté son premier ministre ni son ministre des affaires étrangères. La situation était pour le moins risible. Le Leader Ylann montrait son inexpérience diplomatique dès la première phrase. Il n’était pas étonnant que son pays fusse à ce point en état de déliquescence. Le Jashuria avait l’habitude de traiter avec des nations peu rompues aux arts diplomatiques, mais là, cela frisait le ridicule.

La Première Ambassadrice tiqua. Tout ceci était fort déplaisant, à n’en pas douter, mais il fallait se montrer un tout petit peu courtois. Elle prit alors la parole.

« Votre Excellence, je vois que vous n’êtes malheureusement pas au fait de la politesse la plus élémentaire. Vous n’avez même pas salué madame la ministre Sirisopa, de même que monsieur Chalerm, ni même présenté les noms de votre Premier Ministre ou de votre Ministre des Affaires Etrangères. Vous déclarez n’avoir que peu de temps, mais ce temps devrait être employé, à minima, à montrer un tant soit peu de respect aux personnes qui vous entourent. Mais nous ne vous en tiendrons pas rigueur, car je pense qu’il s’agit d’un simple impair de votre part. »

Lalana Preecha et ses collègues s’assirent alors dans leurs fauteuils, tandis que la secrétaire de séance retranscrivait leurs paroles dans le compte-rendu. L’ambiance était quelque peu tendue.

« Comme exprimé lors de notre précédent échange diplomatique, Mandala News est une chaine indépendante de l’Etat. Bien qu’il s’agisse de la première chaîne médiatique jashurienne et qu’elle rayonne dans tout le Nazum, nous ne contrôlons en aucun cas sa ligne éditoriale et le journal est libre de critiquer les régimes qu’il estime nécessaire de critiquer. En tout cas, nous n’agirons pas en censeurs pour museler un journal dont le contenu vous aurait déplu. »

Elle prit une gorgée d’eau et continua.

« Ceci étant dit, nous sommes ravis de voir que votre pays s’est décidé à nouer des relations avec les autres pays voisins. Nous ne pouvons que souscrire à une telle attitude positive. C’est pourquoi nous serions disposés à établir une ambassade jashurienne dans votre capitale afin de débuter des relations diplomatiques sous de bons auspices. Dans le même temps, nous sommes disposés à accueillir dans notre Hall des Ambassades votre cortège diplomatique. Soyez assurés que vos diplomates seront accueillis avec le plus grand soin. »

La proposition d’échanges d’ambassades était une procédure standardisée dans tous les pays dignes de ce nom. La Grande Nation du Vecteur KK n’avait à ce jour, pas d’ambassades où accueillir les représentants des nations étrangères. Le Jashuria espérait que le pays aurait la bonne idée de remédier à cet impair. S’il voulait tisser des liens avec les autres nations, c’était indispensable. Ce fut alors la Ministre Sirisopa qui prit la parole.

« Votre Excellence, je représente les intérêts du Cercle Intérieur sur les questions liées au développement de ce que nous nommons les Grands Projets. Votre pays dispose d’une situation stratégique à l’articulation avec les nations nées de l’éclatement de l’Empire Rêmien. Vous disposez d’une carte à jouer pour peser sur le commerce local au niveau du passage euryso-afaréen et nous souhaiterions vous aider à développer ce potentiel. Nous sommes au courant que votre pays couve actuellement une crise économique qui est en train de se résorber lentement. Notre proposition est simple : nous sommes en mesure de moderniser certaines de vos infrastructures portuaires afin de développer le commerce international sur vos côtes. Nous souhaiterions pouvoir investir nos fonds dans la construction de plateformes logistiques et commerciales au niveau de vos ports existants.. Vous pourriez ainsi bénéficier de l’accélération du commerce dans la zone euryso-afaréenne en proposant des plateformes logistiques dernier cri aux navires sillonnant la région. Ces investissements seraient compensés par un contrat de concession. Qu’en pensez-vous ? »
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En écoutant les propos de la Nation de Jashuria, le Leader se rendit compte de ses erreurs. Il se relève de sa chaise et demande à ses ministres de se lever.

"Madame, veuillez accepter mes excuses au sujet de ma politesse. Il est vrai que les relations diplomatiques ne sont pas mon fort, néanmoins, Madame Sirisopa, je vous promet que la suite de nos échanges se feront sans la moindre absence de respect envers vous et Monsieur Charlerm.
Pour cette visio-conférence, je suis accompagné de mon Premier Ministre, Loris Teyrus et de mon Ministre des Affaires Etrangères, Noan Kurt.


Les deux ministres saluent l'assemblée présente sur l'écran principal et le Premier Ministre prend la parole.

Madame Sirisopa et Monsieur Chalerm, je suis le premier ministre de la Grande Nation du Vecteur KK. Je souhaite tout d'abord parler au nom de mon gouvernement afin d'affirmer que nous sommes très reconnaissant d'entretenir une discussion avec vous et d'ainsi aller vers une entente certaine.

Le Leader reprit.

Pour en revenir à votre média "Mandala", nous avons bel et bien commis l'erreur de penser que celui-ci était affilié à l'Etat de quelques manières que ce soit et donc cela justifie notre prise de contact avec vous. Dans un second temps, je tiens personnellement à féliciter l'équipe de rédaction de votre journal qui a écrit de fabuleux articles comme celui sur l'alliance socialiste. Encore une fois veuillez nous excuser sur ce point.

Quant à votre ambassade Jashurienne, c'est avec un grand plaisir que nous apprenons la venue de celle-ci en terres eurysiennes. Nous connaissons pertinemment l'importance de notre position ainsi que celle de nos ports. C'est pourquoi nous acceptons votre proposition à propos du commerce mais nous souhaitons en savoir plus sur ce contrat de concessions.


Ils éteignent leurs micros et laissent la parole aux membres de Jashuria.
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La Ministre des Grands Projets poursuivit ses explications :

« Un contrat de concession est un marché passé entre une personne publique – disons un Etat – et une personne privée ou publique chargée de réaliser un service pour un temps donné. Pour être plus concrète, il s’agirait d’un contrat où vous nous confierez la responsabilité d’investir et de développer certaines de vos infrastructures portuaires. Le Jashuria investira de l’argent dans la modernisation des infrastructures de vos installations portuaires afin d’augmenter votre capacité commerciale et de stimuler le commerce. En échange, ce contrat de concession nous offrira la possibilité de rembourser notre investissement en prélevant une partie des revenus commerciaux réalisés. Ainsi, nous serons collectivement gagnants sur les deux tableaux. Vous aurez des infrastructures neuves et modernes, tandis que le Jashuria, lui, profitera en partie de ces rentrées financières en louant lesdites infrastructures. »

Les contrats de concession sur les activités portuaires étaient monnaie courante pour les pays qui ne disposaient pas des liquidités suffisantes pour faire les investissements de départ. En un sens, cela arrangeait beaucoup de monde. Les pays qui passaient par ces contrats disposaient à terme, d’installations de première qualité. En effet, l’investisseur était généralement soucieux du fait que son investissement de départ puisse être compensé par les rentes qu’il en tirerait et son potentiel de valorisation. Le Jashuria avait l’habitude de tels contrats. La Madavian Corporation, son principal conglomérat du BTP s’était rendu expert en la matière avec le port de Kotios et la plateforme de Destanh, sans compter l’Autoroute des Justes. De telles opérations étaient de plus en plus courantes dans le monde et le Jashuria espérait que le Leader puisse convenir d’une telle négociation.

« Les contrats de concession sont de plus en plus courants ces dernières années. Ils permettent d'associer plus étroitement le privé au développement des infrastructures publiques, ce qui est généralement un pari gagnant sur le long terme en matière de développement. Qu'en pensez-vous ? »
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Le Leader était très attentif à ce qu'il entendait.

Très bien, cela me semble tout à fait convenable. Nous acceptons sans hésiter ce contrat de concession entre votre pays et le mien. En ce qui concerne la suite, que devons nous faire ? Veuillez nous excuser pour cette absence de connaissance, c'est la première fois que nous signons ce type de contrats.

Le Ministre des Affaires Etrangères se leva :

Madame, après avoir étudié ce contrat, il me semble que nous ne pouvons qu'accepter. Pour reprendre vos termes, nous serons chacun de notre côté gagnants. Cela va redorer l'image de nos pays ainsi que de notre économie. Nous sommes très reconnaissants de votre investissement

Chacun des trois hommes semblaient convaincus et prêt à signer ce contrat.
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Les représentants jashuriens se regardèrent et affichèrent un sourire entendu. Ce fut monsieur Sidhi Chalerm qui reprit la parole.

« Vous nous voyez ravis de cet accord, votre Excellence. Toutefois, avant de procéder aux investissements requis, nous avons besoin que vous nous désigniez un port sur lesquels vous souhaiteriez que nous assurions la modernisation puis la concession. Nous pourrons par la suite procéder aux investissements requis. Nous envisageons pour l’instant un investissement de 1 000 000 000 $ (3000 points) sur vos ports. Nous vous laissons le soin de les répartir comme bon vous semble. Nous vous laissons définir vos priorités. »

Pendant que Sidhi Chalerm exposait son plan de financement, les secrétaires de séance étaient en train de donner l’ordre aux juristes du Jashuria de préparer les contrats et de délimiter les limites de prestation des différents intervenants de ce partenariat. Les deux pays avaient énormément à gagner de ce partenariat et pouvaient grandement bénéficier des échanges. Le Jashuria, notamment, y gagnerait une influence certaine sur le détroit. La Grande Nation du Vecteur KK, elle, y gagnerait des ports remis à neufs et prêts à être utilisés pour du commerce contemporain.

« Nous vous enverrons les contrats sous peu afin de formaliser l’ensemble des prestations. Sur ce, nous n’allons pas abuser plus longtemps de votre temps. Votre Excellence, messieurs, nous vous souhaitons une excellente journée. »

[HRP : 1 paiement de 3000 points sera effectué sur en faveur de la Grande Nation du Vecteur KK. Je te laisse me donner le nom du port dans lequel ces investissements doivent être faits. Les Jashuriens y moderniseront les infrastructures et gèreront le commerce pendant toute la durée de la concession. J’en profite aussi pour te dire que tu dois ouvrir dans ton pays une section AMBASSADES pour que les autres nations puissent te contacter.]
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Madame, monsieur, je vous remercie pour ce temps précieux en votre compagnie. Nous avons choisis le port de Darkwell, notre capitale. Ceci ne peut être que la preuve de notre confiance envers vous, en vous laissant agir sur le port de notre capitale. Passez une excellente journée.

HRP : Je crée le topic de suite !
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