Posté le : 14 juin 2024 à 23:58:27
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L'Empereur sourit et souffla légèrement par le nez comme un petit rire.
Maximilien II - Vous savez, je visualise un peu la CAN comme un immense paquebot. Celui-ci est rempli d'ambitions, de projets, d'impératifs et de toutes sortes de choses qui donnent comme résultat un navire immense, lourd et peu maniable. Si peu maniable que la moindre décision de navigation prend des proportions immenses et prend un temps fous. Je vous dis cela, car plus le temps passe, plus je constate que les institutions aleuciennes sont lentes et peu efficaces dans leurs gestions des dossiers. À notre grand regret, le conseil s'éparpille et cherche à traiter 47 sujets en même temps. Votre candidature est en cours d'examination, l'Empire y est tout à fait favorable, mais il semblerait que nos partenaires veuillent discuter de tout à la fois, rendant tout inutilement long et peu efficace. Je ne saurai donc vous en dire plus à ce jour.
Il fit une pause pour observer la réaction de son interlocuteur puis reprit.
Maximilien II - Concernant le point de vue nordiste sur notre collaboration, il est vaste. Comme mentionnée dans nos échanges manuscrits, nous constatons le dynamisme économique et diplomatique lermandien et estimons que cela est une très bonne chose. La facilitation du commerce entre nos nations serait donc souhaitable pour apporter de l'eau à nos moulins et faire tourner nos économies. Celles-ci se complètent et ont toujours besoin de nouveaux débouchés. Aller dans le sens du libre-échange serait donc une chose plus qu'envisageable, cependant il y a quelques points sur lesquels nous devrons nous attarder. En effet, si le libre-échange est prôné par l'Empire, certains secteurs sensibles et stratégiques de nos économies nécessitent des politiques plus protectionnistes. Je pense notamment à l'uranium, ou terres rares, et à l'électronique. Il est nécessaire également de s'accorder sur des normes communes, particulièrement en matière agricole, si nous voulons posséder des mécaniques commerciales avantageuses et en accord avec nos politiques nationales.
Pour en revenir à ce que nous envisageons, nous avons évidemment songé à une collaboration militaire. La classique brochette, pacte de non-agression, accords de défenses, ventes privilégiées d'armes, entraînements conjoints, etc. tout cela réunit dans un pacte plus global de collaboration militaire pour renforcer notre opérabilité et nos moyens de dissuasion. Nous avons observé récemment le retour de la guerre sur notre continent avec le massacre de Port-Hafen et nous ne sommes pas à l'abri de nouvelles tensions. Vous êtes de notre point de vue en première ligne, puisque la République de Lermandie est frontalier d'une nation communiste autoritaire, pour ne pas dire dictatoriale.