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Activités étrangères en Ouwanlinda

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Activités étrangères en Ouwanlinda

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Ouwanlinda. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de l'Ouwanlinda, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Quotidia, Journal généraliste a écrit : Victoria Cavali, 24 septembre 2013

Ateh Olinga : après 26 ans de règne, quel bilan ?



Les relations entre Velsna et l’Ouwanlinda n’ont jamais été des plus simples. Depuis le départ de la métropole de son ancienne colonie, l’Ouwanlinda est un fantôme qui revient frapper à la porte par intermittence, comme le rappel des propres échecs de la Grande République. Pour cause, beaucoup d’ouwanlindais reprochent les guerres post-coloniales à Velsna comme étant la conséquence d’une gestion catastrophique du pays. Parmi ces ouwanlindais, le dictateur Ateh Olinga est de ceux-là. Ironiquement, c’est sans doute les erreurs de Velsna qui ont propulsé au pouvoir ce qui n’était au départ qu’un simple soldat subalterne des autorités velsniennes. Qui est donc Ateh Olinga et qu’en est-il aujourd’hui de sa gestion du pays.


Du soldat à l’Amiral-Président :


Pour comprendre comment une telle figure a pu émerger au sein de la géopolitique afaréenne, il convient de redéfinir le contexte dans lequel elle est apparue, un contexte qui favorise l’ascension d’hommes de mains effectuant des coups de main meurtriers. A la suite d’années de lutte pour l’indépendance, les velsniens actent leur départ du pays dans les années 1960. Cependant, l’administration qu’ils ont mis en place est toujours là. Les velsniens, qui ont joué pendant plusieurs siècles sur les rivalités internes aux quatre ethnies du pays, avaient constitué un Etat reposant entièrement sur des fonctionnaires de l’ethnie hatti, qui était réputée la plus fidèle aux anciens colons. Que ce soit dans la haute fonction publique, dans l’administration territoriale, dans les milieux universitaires ou dans les rangs de l’armée, les hatti furent pendant plus de deux siècles en situation de surreprésentation. Malheureusement pour eux, leur pouvoir ne tenait qu’au fait que Velsna était là. Une fois que les colons eurent à partir, les hatti furent contraints d’administrer seuls un pays peuplé de citoyens éprouvant une profonde rancœur pour ceux qu’ils estimaient être des collaborateurs. Tant bien que mal, les hatti ont gouverné le pays de 1961 à 1986, dans un système censitaire qui s’apparentait à celui que les velsniens avaient mis en place et qui, encore une fois, leur garantissait une surreprésentation dans les institutions du pays. Bien que le pays, durant cette période, vit un certain développement humain, ce dernier n’a jamais atteint une forme de stabilité véritable. Mais c’est avec une explosion des prix du pétrole, une ressource phare du pays, que l’Ouwanlinda s’enfonça dans la crise, puis la guerre civile.

Parmi toutes les ethnies, on vit l’émergence de milices armées qui s’allièrent au sein d’une organisation relativement nébuleuse : l’Armée de libération du Conseil des Quatre éthnies, ou l’ALCQE, abrégé en ALC. C’est dans ce remous de l’Historie qu’apparait la figure d’Ateh Olinga en tant que bras armé de l’organisation. Olinga avait un profil pour le moins atypique. Ayant servi dans sa jeunesse dans l’armée ouwanlindaise, ce dernier a atteint le grade de lieutenant principalement grâce à sa carrure imposante et une certaine docilité, Olinga était ce que ses camarades auraient appelé un collaborateur. Mais ce n’est pas le chemin de la loyauté qu’a choisi ce soldat endurci.

En effet, son ascension dans l’armée fut des plus rapides malgré son appartenance à l’ethnie swouli, et Olinga servit le gouvernement durant plusieurs années, du moins en apparence. Alors qu’il se rapprochait doucement du grade de chef des armées du gouvernement, Olinga fonda en parallèle l’ALC en fusionnant les mouvements existants (ou plutôt en exécutant les autres leaders). On pourrait attendre de ce que l’on considère comme une brute un plan des plus simples pour accéder au pouvoir…mais étonnamment, Olinga se révéla particulièrement machiavélien, en faisant planer au gouvernement ouwanlindais une menace qu’il dirigeait dans les faits, contre laquelle il n’y avait que lui sur qui se reposer. Sa popularité grimpa en flèche d’autant qu’il sillonnait le pays à la rencontre des populations, là où le pouvoir était perçu comme distant et autoritaire. Confiant, Ateh Olinga prépara un coup d’état pour le 12 janvier 1986, mais celui-ci sous-estima les soutiens militaires dont disposait encore le gouvernement. Aussi, celui-ci, après un assaut raté sur le palais présidentiel d’Opanga dû se replier en panique et assumer définitivement sa casquette de chef rebelle.

De la guerre civile à l’exercice du pouvoir :
L’épreuve de la guerre révèle au monde des traits caractéristiques d’Olinga. La victoire, elle, ne l’adoucit pas. Les hatti doivent payer, il n’y a pas de réconciliation possible. Avec son assentiment, ses troupes encouragent les ouwanlindais des autres ethnies à se débarrasser des hatti, faisant dans le cadre d’appels radiophoniques constants des encouragements au massacre de tous les hatti du pays. On estime qu’Ateh Olinga est responsable de la mort d’1,5 millions de hatti, après quoi ce dernier proclame « la victoire des forces de libérations du pays ». Le sujet du génocide mériterait un article en soit, mais ce n’est pas là notre thème d’aujourd’hui. Toujours est-il qu’après cet évènement sanglant, un pays est à diriger.

Ateh Olinga ne change guère sa manière d’être, qui diffère peu entre celle de l’homme politique que celle du soldat. La mise en place d’un pouvoir personnel est rapide et dans les faits, peu s’y opposent, la plupart de ses éventuels adversaires n’ayant pas survécu à la guerre civile. Le règne d’Olinga est marqué par un ensemble de mesures qui seraient échelonnées du curieux au contre-productif. Le pays observe dans les années suivantes un véritable effondrement économique. En effet, les membres de l’ethnie hatti possédaient les meilleures terres agricoles et comptaient le plus de diplômés dans leurs rangs. Dans l’après-guerre civile, il ne fallu guère longtemps pour qu’Olinga s’attaque à la saisie des terres des hatti, les redistribuant au passage aux membres des autres ethnies. Cependant, cette solution s’avérera très rapidement catastrophique, les remplaçants des hatti n’ayant pas le même degré d’expertise que les anciens propriétaires. Conséquence : la production agricole chute de moitié entre 1986 et 2000, se relevant avec peine à partir de cette date sans pour autant retrouver ses niveaux d’origine. Quant à l’administration et l’élite économique hatti, celle-ci a déserté le pays, laissant sur place un personnel moins bien formé et un effondrement des capitaux ouwanlindais. En 2013, le pays sort avec peine de cette période difficile avec des indicateurs économiques qui tendent très lentement à repartir, mais nous sommes à des années d’un véritable rattrapage économique. Parmi d’autres mesures dont l’économie a pu souffrir des décisions d’Olinga, le décret de départ des minorités nazumi du pays ordonné en 1990 après une poussée de xénophobie à leur encontre. En effet, les colonisateurs velsniens, à la recherche d’une main d’œuvre qualifiée avaient depuis le début du XXème siècle ouvert le pays à une immigration étrangère. Ces nazumi, devenus pour la plupart les membres d’une classe moyenne éduquée, étaient perçus comme des avatars d’une colonisation passée par le reste de la population. Logiquement, la crise économique est donc aggravée par leur départ forcé.

Économiquement, il convient de dire que le règne d’Ateh Olinga est pour l’instant un echec, même si des améliorations sont à noter ces dernières années. Politiquement, l’Ouwanlinda est plus isolé que jamais, si on excepte des puissances qui ont fait de l’anticolonialisme une priorité. La vie culturelle est elle également au point mort, ou presque. Olinga ne pourra compter ces prochaines années, que sur une éventuelle prospection de ressources marines qui tarde à venir compte tenu de la faiblesse des investissements étrangers. Pour l’instant, il nous est permis de douter que l’Ouwanlinda sera le futur miracle économique du continent afaréen.




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