Depuis toujours, la Marine Impériale du Burujoa est la fierté de tout le peuple burujois. Sa présence est majeure tout au long de l’Histoire Impériale, de la fondation formelle de l’Empire en 1347 et aux conquêtes successives du Xinemane, de Cendane ou de la Maronhi aux expéditions plus ou moins hasardeuses de déstabilisation des puissances occidentales dans le monde entier. Comme toute chose dans le monde, elle a connu des hauts depuis sa fondation formelle en 1349 sous l’empereur Ken II (1333-1369) et des bas, notamment sous les empereurs Tousei II (1760-1790) ou sous la régence de Tadashi IV (1970-1984) où elle a été pratiquement décimée, plus pour des raisons économiques que militaires.
Après la vente de la quasi-totalité de ses navires entre 1981 et 1984, la Marine Impériale était en état de quasi mort cérébrale. Le nombre de ses “marins” a été réduit à peau de chagrin et ils n'entretiennent plus que quelques quais déserts et font fonctionner quelques voiliers écoles. Mais après 20 ans de léthargie, le phénix renaît de nouveau de ses cendres, lentement avec d’abord quelques patrouilleurs, puis des pétroliers ravitailleurs, des corvettes, des portes hélicoptères, des frégates… Aujourd’hui, après près d’une décennie de remontée en capacité, l’Empire est capable d’aligner une des plus puissantes marines de guerre du monde sur des dizaines de bases éparpillées sur 3 continents : Nazum, Aleucie et Paltoterra.
Première maquette d'étude du futur porte avion burujois
Bien évidemment, les chantiers navals burujois furent en première ligne de cette “remontée en capacité” en concevant des navires de guerre, de soutien et des sous-marins de plus en plus perfectionnés, complexes et puissants. Mais il a également fallu construire ces navires, dans des cales sèches de plus en plus grande, à l’aide de portiques toujours plus puissants et demandant des compagnons de plus en plus habiles. Le chantier naval en première ligne est Heavy Industries Jinam de Karaimu qui a procédé à la conception et à l’assemblage final de la plupart des derniers navires “auxiliaires” de la Marine Impériale : pétrolier ravitailleur, remorqueur ou encore porte hélicoptère. Bien évidemment, Jinam s’appuient sur une armée de sous-traitants, en particulier le missilier xineman Xīn xiàn dǎodàn, le motoriste cendanois Super Fox Corp ou divers équipementiers électroniques jinuiens.
Mais le dernier défi posé par l’empereur à sa Marine Impériale et aux industriels de la défense burujois est bien plus important puisqu’il s’agit, ni plus ni moins que de concevoir et construire, à partir de rien, un porte avion nucléaire, qui serait alors un des navires les plus grands, lourds et puissants jamais lancés par l’homme. Mais rien ne fait peur aux burujois qui se sont rapidement attelés à la tâche. Presque immédiatement le Département de la Défense Nationale a dressé un cahier des charges très clair et assigné des postes bien définis à différents acteurs, tous placés sous la direction d’un nouveau vice-directeur de la Défense Nationale spécialement chargé de la construction du porte-avions, l'Émissaire impérial Wen Peng.