Présentation de la République Populaire Viétique
Généralités :
Aperçu du pays :
Les Hamari (minorité de peau foncée) et les Biéli (majorité de peau claire) étaient les deux peuples composant les régions de la Viétie, vivant en harmonie malgré une certaine isolation. Chacun détenait des ressources dont l’autre avait besoin, forçant les deux peuples à des échanges et ce depuis des temps ancestraux.
Ceux issus du métissage : les “Biari” (mélange des termes “Biéri” et “Hamari”) ne choquaient pas, malgré leur rareté, et les cérémonies religieuses d’union semblables à des mariages avaient lieu quels que soient le sexe des individus.
Ce n’était pas une utopie, il fallait toujours travailler durement pour se nourrir, plusieurs mouraient de faim ainsi que de maladie, les hivers rudes de cette région provoquaient des hécatombes et la mortalité infantile était importante. Mais ces libertés, fondamentales pour eux, leurs permirent de rendre la vie supportable et même aux différentes tribus et royaumes d’avoir, s’ils étaient rassemblés, une démographie très dynamique et importante.
Les traditions viétiennes perturbèrent grandement les colons arrivés depuis le Royaume de Teyla : ancrés dans leurs mœurs. Quand furent officiellement fondées les Colonies de Bradis, en 1604, les autorités royales commencèrent à envisager des solutions pour “convertir les peuples sauvages à la civilisation”.
Les mariages entre individus du même sexe furent interdits, les femmes : déclarées inférieures aux hommes et les Hamari : considérés comme étant rien de plus que des objets au même titres que des bœufs. Les individus issus des métissages entre les deux peuples autochtones furent déclarés comme des “abominations” devant être séparées pour “contenir les impuretés”.
1687 : Remarquant que, malgré la prise de décisions fortes ajoutées à des mesures de plus en plus drastiques, peu de résultats étaient à observer quant à l’avancement de la situation dans les colonies teylaises pour ces terres. Il fut alors décidé de créer le Territoire Colonial de Viétie (au nord du Bemor), le nom que donnaient les autochtones à leurs terres.
Afin de montrer son soutien aux populations, autant les natifs que les colons, le roi de Teyla : Hugues Victor Bragrance, dit “Basil V”, se rendit en Viétie pour une visite officielle des plus somptueuses : grande parade et défilé militaire entourant le convoi de son altesse. Alors qu’il descendit de sa calèche pour saluer les responsables coloniaux, deux femmes (ayant adoucis les gardes par leurs charmes) attendirent que tous soient subjugués par l’opulence des habillements du souverain pour le prendre d’assaut, chacune armée d’un pistolet à silex et arrivant d’un côté différent.
Elles parvinrent à le blesser, mais pas mortellement. Il s’avéra, plus tard, qu’il s’agissait d’un couple : une lointaine descendante de Biaris (assez pour cacher son métissage) et une Biéri, toutes deux propriétaires terriennes, elles perdirent tout après découverte de leur union illégale. Vite arrêtées, elles furent condamnées à la peine capitale par pendaison, mais cette sentence ne suffit pas à calmer les teylais, souhaitant éviter de voir son pouvoir critiqué (et pour se venger), Basil V prit une décision drastique.
En plus d’avoir interdit les mariages homosexuels, Teyla prohiba les fréquentations elles-mêmes : tout individu en fréquentant d’autres du même sexe sera arrêté sur place sans sommations et placé en “hôpital de réinsertion” pour mettre fin à la “propagation sodomite”. Ce qui devait être une “expiation du péché par la foi” était en réalité de véritables séances de tortures psychologiques et physiques semblables à celles ayant eu lieu aux États-Unis de notre réalité dans les années 60.
Le même sort attendait les femmes qui souhaitaient s’élever dans la sphère sociale ou qui ne convenaient pas aux conventions teylaises. Sentence égale pour les individus d’origine ethniques différentes qui transgresseraient la ségrégation raciale.
Ces décisions provoquèrent des révoltes, des guerres et des massacres continuels tout au long des XVIIème et XVIIIème siècles. Le Royaume de Teyla aurait pu abandonner sa colonie, mais l’importante quantité de ressources naturelles (notamment en or) renfermées dans ces terres et leur fertilité (notamment en ce qui concerne le coton) permettaient de garder une rentabilité, et ce malgré les pertes en hommes et matériels.
Un accord fut trouvé, non sans de longues et tumultueuses négociations réparties sur plusieurs années et entrevues secrètes, leur aboutissement fut officieusement signé en décembre 1783. En échange de la garantie du retour de leurs droits, les viétiens acceptèrent de céder leurs terres aux lermandiens : devant choisir parmi des candidats volontaires et originaires de Viétie pour les administrer.
1784 : L’incident de Portville, ayant mené à la proclamation de l’indépendance le 3 août, fut le moment tant attendu : plusieurs dizaines de révoltes coordonnées à une aide lermandienne en armes permirent d’exclure les forces teylaises d’une bonne partie des territoires viétiens.
1789 : Bien entendu, les forces armées teylaises n’allaient pas se laisser faire et étaient parvenues à, petit à petit, se cantonner dans plusieurs enclaves fortifiées jusqu’au début des sièges sur les forts teylais.
1793 : Malgré leur vaillante résistance, les forces teylaises plièrent contre l’avalanche de soutiens qu’ont les forces indépendantistes viétiennes au sein de la population. Leurs réserves de nourritures et de munitions finirent par s’épuiser rendant possible une percée majeure des dernières enclaves teylaises.
À la base dans une optique punitive, les révolutionnaires indépendantistes furent plus que choqués par l’état dans lequel se tenaient face à eux les soldats teylais : les joues creusées par la faim, le teint crayeux et les yeux livides. Et encore : il s’agissait là de ceux qui n’étaient pas morts de faim, de maladies… un grand nombre de morts qui expliquait comment leurs réserves avaient pu tenir si longtemps.
Face à une telle scène, même les plus revanchards ne pouvaient rester indifférents. Les viétiens tentèrent de les soigner, en les conduisant dans des centres de soins directement après les avoir découverts.
Près de la moitié ne parvinrent pas à survivre, à cause de leur état très dégradé ainsi que du manque de moyens dus aux conséquences du conflit. Les survivants, quant à eux, finiront en grande partie infirmes à vie.
1795 : Plusieurs procès commencèrent. Appelés “réquisitoires de l’infamie”, ils eurent lieu dans le but de juger les responsables des différentes tortures psychologiques et physiques survenues au sein des “hôpitaux de réinsertion”, ainsi que les membres des institutions officielles teylaises ayant mis en place et appliqué ce système.
Presque tous furent condamnés à la peine capitale. Les soldats capturés lors des sièges, malgré l’implication des forces armées dans les tortures, seront simplement renvoyés à Teyla juste après leur convalescence. Considérés par le gouvernement provisoire comme des “victimes de l’infamie” au même titre que les viétiens (à cause de leur état à la fin des combats), ils ne furent jamais inquiétés par la soif de sang et de vengeance.
Le Parti Communiste est partout, dans le quotidien de chacun et planifie quasiment chaque étape de la vie de tous.
Mais il ne s’agit là que d’une façade. Bien que tout ce qui est dit par la propagande soit vrai, il y a une zone d’ombre :
Il est également à souligner l’important conservatisme du pays, notamment en ce qui concerne les rapports hors mariage, la séparation en fonction de l’origine non pas ethnique mais nationale et celle des classes sociales : séparées en fonction de points qui mesurent “ce qu’apporte l’individu à la nation”.
Il s’agit là des conséquences du règne de l’ancien général proto-fasciste Édouard Rinochet (de 1908 à 1928) sur les mentalités viétiques. C’est le Ministère des Moeurs qui est aujourd’hui chargé de les encadrer.
Tout ce qu’il reste des croyances autochtones (autrefois qualifiées de “païennes”) est constitué de contes et de chansons, mais plus rien d’institutionnellement religieux : une situation pouvant rappeler les religions de la Rome et Grèce Antiques de notre réalité.
Politique et institutions :
Comme dit précédemment, celui-ci est présent à toutes les étapes de la vie de chacun des citoyens viétiques.
S.R.S. : Service de Renseignement et de Sécurité, il est plus communément appelé par les individus et les différentes institutions sous l’abréviation “Sérèse” (assemblage des premières lettres de l'anagramme). Comme son nom l’indique, il s’agit de l’organisme chargé de l’espionnage et du contre-espionnage au sein de la Viétie.
Néanmoins sa fonction officieuse, et pourtant communément admise, est la surveillance de la population pour traquer tout signe avant-coureur d’une quelconque dissidence. Au point où chaque ligne téléphonique de Viétie est soumise à une écoute constante, sauf bien entendu celles des hauts dignitaires (bien qu’ils se mettent souvent sur écoute entre eux).
Lui ainsi que toute la vieille garde du parti sont obsédés par l’idée de devoir un jour repousser une attaque depuis le Sud : une plausible revanche de la Lermandie pour la guerre provoquée par Joséphine Talin dans les années 50. C’est cela qui poussa le Secrétaire Général à mettre plus de 30% du P.I.B. dans l’armée, tuant à petit feu le pays.
En parlant de mourir à petit feu, le leader n’est plus en si grande forme : en juillet 2013, celui-ci fut terrassé par un infarctus du myocarde auquel il survécut, mais non sans séquelles. Les meilleurs médecins du pays tentent de les camoufler par l’usage excessif de nombreux médicaments, combinés aux efforts des services de propagande qui le maquillent à l’extrême pour cacher un teint crayeux.
Il faut absolument garder en vie ce dirigeant : le plus populaire de toute l’histoire du pays, et dont les nouvelles sur l’état de santé pourraient causer de grands désordres. Même si l’on se rend compte, à chaque discours du Nouvel An (l’une de ses dernières apparitions), que le vieil homme commence à devenir de plus en plus sénile.
Il s’agissait du seul moyen pour lui d’y parvenir : il s’était mis à dos tous les pontes du parti en prononçant les mots “lenteurs”, “corruption”, “bureaucratie”... mais aucun d’entre eux ne pouvait prendre le risque de le faire taire car il les aurait entraîné dans sa chute.
Effectivement, le chef du Sérèse l’a toujours pris sous son aile et considéré comme une sorte de fils spirituel, le poussant à utiliser les mêmes méthodes que lui pour parvenir à grimper dans la hiérarchie.
Le principal échange consiste en la vente de matières premières en échange des technologies de confort réservées aux élites : automobiles modernes re-carrossées (pour éviter un scandale national), smartphones dernier cri, frivolités high-tech…
Depuis la mort de Joséphine Talin en 1963 qui provoqua la fin de la guerre avec la Lermandie, une sorte de Guerre Froide semble s’être initiée entre la République Populaire Viétique et la République Lermandienne. Celle-ci donna lieu à une Course Aux Armements, qu’il s’agisse d’armes conventionnelles, voire chimiques ou bactériologiques.
Quand Léonin Frejnes arrive au pouvoir en 1975 après Nicétas Rouchtchès (successeur de Talin), il s’inscrit dans une sorte de “politique de la détente” avec la Lermandie et plusieurs traités sont signés dans le but de limiter l’ampleur de cette crise. Bien que ces accords n'engageaient en rien les belligérants, ils permirent d’apaiser les tensions internationales.