21/02/2015
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Presse de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme

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À l'intention des lecteurs du monde entier, et de ceux en quête de vérité,

Suite à sa fondation, l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme a instauré un organe visant à aider les différentes presses du monde et leur faisant gagner en influence et en visibilité. Pourront ici publier les presses du monde entier cherchant à exposer la véritée, au détriment de la presse bourgeoise traditionnelle, sous réserve d'accréditation par l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme (par défaut, les presses des Nations et Mouvements membres sont autorisés à publier leurs articles ici).
La forme et le sujet des articles est libre, mais seront vérifiés par l'Organe dédié à l'Extérieur de l'Union pour vérifier que les articles présentement publiés ici ne propagent volontairement pas de fausses informations ou cherchent expressément à nuire à l'Union.

Bonnes lectures.
Velsna libérée a écrit : Giuseppe Lauda, 16 avril 2013

A l’ombre du Triumvirat, l’essor silencieux du PEV


Drapeau



Depuis cinq mois, le Triumvirat tente tant bien que mal de drigier un pays devenu ingouvernable par les instances régulières de la Grande République. Les réformes vont au coup par coup : réforme monétaire redressant le taux d’inflation, réaction à la crise achosienne… Mais cette série de compromis paraît encore très insuffisante pour imaginer le retour à un climat de stabilité une fois le mandat des triumvirs Scaela, Vinola et DiGrassi achevés. L’opposition en particulier, se sent lésé du manque de dynamisme de Vinola, qui avait promis en échange du soutien de sénateurs à sa nomination une véritable révolution du système de vote censitaire et la reconnaissance des associations civiles par le Sénat. Sur le plan économique, l’abolition du système corporatiste des conventions de secteurs paraît encore un mirage. Dans ce contexte, les opposants au régime, et ceux au sein de la société civile sortent déçus de ce Triumvirat dont ils espéraient des changements radicaux de société. Il n’en est rien jusqu’ici.

Alors l’opposition change de forme. Depuis peu, on observe une fragmentation de plus en plus prononcée dans l’opposition sénatoriale en tout cas. Ce qui au départ n’était qu’une division en deux groupes, entre les sénateurs ayant fait confiance à Vinola, pour la plupart partisans d’un libéralisme politique ET économique prononcé, et d’une autre part d’un groupe en rupture de ban avec les orientations économiques prises ces dernières années par la cité, et qui ont repris le nom « d’Hommes de la plèbe », s’est muée en une fracture devenue de plus en plus évidente. Comble de l’ironie, les Hommes de la Plèbe se sont, ces derniers mois, retrouvés davantage en accord avec les mesures économiques et sociales de la droite conservatrice de DiGrassi qu’avec Vinola. Le sujet de l’OND commence également à irriter un certain nombre d’alliés de Vinola, qui ont pour eux une plus grande prudence à l’égard d’une organisation dont beaucoup de velsniens de méfient. Ainsi se présente le tableau au Sénat d’une grande famille de l’opposition déchirée par la division. Mais étonnement, la dynamique en cours au sein de a société civile est davantage inquiétante.

Face aux échecs de l’opposition conventionnelle à porter les aspirations d’abolition du système censitaire actuel et à sa transparence complète sur le sujet social, ces derniers se portent au fil des mois sur des modèles de société alternatifs, n’espérant plus grand-chose de la Grande République. Des voix au départ discrètes se portent de plus en plus sur les espaces publics, faisant la promotion de changements radicaux, évoquant même les révolutions de Loduarie ou de Communaterra avec romantisme et attente. Dans certains secteurs, ce qui étaient des associations éparses et des groupes officieux sont désormais regroupés au sein d’une structure plus large appelée PEV, le Parti Eurycommuniste Velsnien. Si cette information est passée hors des radars de l’information jusqu’ici et que la formation est encore marginale, il ne faut pas sous-estimer sa présence parmi le salariat de certains secteurs de l’industrie et des services. Car il ne s’agit pas là d’un mouvement étudiant comme la République a prit l’habitude de dissoudre, à l’image du mouvement troisième voie, mais d’un mouvement rassemblant déjà plusieurs milliers de velsniens. Mais pour expliquer cet essor aussi inattendu qu’inquiétant, il est nécessaire pour nous d’effectuer un retour en arrière sur l’Histoire du socialisme à Velsna, et de la place que tient le PEV dans cette tradition politique.


Du groupuscule au mouvement, l’émergence d’un parti de masse :


Contrairement à ce que beaucoup d’observateurs politiques ont l’habitude de sous-entendre, le socialisme n’est pas chose neuve à Velsna. Déjà à la fin du XIXème siècle, des associations ouvrières apparaissent dans les secteurs apparus dans le sillage de la grande révolution industrielle, propagée depuis la Zélandia et Teyla. Ces dernières, à contrario de ce qu’il se passe au même moment dans nos pays voisins, ne s’organisent pas en syndicats unitaires mais en mouvements de corps de métiers, conformément à la théorie politique de Pietro Marina, l’un des penseurs pionniers du socialisme à Velsna et référence première de l’actuel PEV. Ce dernier prône ainsi la constitution de véritables sociétés parallèles à la Grande République regroupant les salariés des différentes branches dans un cadre relativement décentralisé, mais devant accepter la direction générale venant d’un parti d’avant-garde composé de révolutionnaires professionnels chargés mener à bien une révolution sociale amenant à « la République de l’amour humain » et à la société communiste (après une transition par le biais d’un Etat socialiste), que ce soit par les armes ou les urnes. Cependant, l’Histoire prendra de court ces pionniers et le gouvernement de la Grande République répliquera fermement contre ces débordements, mettant à cette première tentative de formation d’une société alternative au sein de nos frontières. Les lois anti-syndicales des années 1890 enterrent pour longtemps les revendications ouvrières à Velsna, et le système politique étouffe quant à lui toute tentative de victoire par les urnes. Le socialisme velsnien entre alors dans une phase de sommeil, sans que certains groupes perpétuent leurs tentatives pour ériger le rêve de Pietro Marina : celui d’un parti puissant régissant un ensemble de fédérations syndicales.

Alors que les industries désertent Velsna à la faveur d’une dynamique générale de mondialisation dans les années 1970 et que l’on pensait les mouvements socialistes définitivement éteints, plusieurs facteurs vont permettre la création tant attendue du Parti de masse de Marina. En premier lieu, l’instabilité chronique à laquelle la Grande République fait face à partir des années 1980 (en partie à cause de l’enrichissement massif d’une part de plus en plus restreinte de la classe patricienne) ne permet plus aux forces politiques au pouvoir au sein de la cité d’exercer une coercition aussi efficace qu’auparavant sur les mouvements sociaux, qui se font de plus en plus nombreux. Ce fait constitue un terreau efficace permettant à la plante de prendre racine, et c’est ainsi que le Parti Eurycommuniste Velsnien est officiellement au cours du congrès inter-métiers de 1984.

C’est dans ce contexte que plusieurs changements géopolitiques majeurs vont faire sortir ce groupuscule encore obscur de l’ombre. D’une part, la Révolution Loduarienne de 2001 provoque un véritable tremblement de terre sur la scène politique d’Eurysie de l’ouest : pour la première fois dans l’Histoire de la région, un Parti communiste émerge victorieux d’une lutte armée et se substitue à un Etat. Bien que les conséquences immédiates soient limitées pour le PEV, l’arrivée au pouvoir des communistes en Loduarie provoque des changements importants dans les statuts du Parti, ce dernier proclamant le respect d’une orthodoxie imposée par le « grand frère loduarien », ce dernier étant le seul modèle politique à l’épreuve de la réalité politique. Ainsi, la tendance centralisatrice se renforce au sein de la direction.

Plus d’une décennie plus tard, en pleine crise de confiance des velsniens envers les institutions, incapables de former un gouvernement, le Parti prend son essor dans certaines usines qui sont en train de devenir de véritables bastions, malgré les lois restrictives prises au fil des décennies par un gouvernement qui n’est plus en position de les faire appliquer. Certaines entreprises comptent ainsi en leurs rangs plusieurs centaines de militants, à l’exemple des usines des automobiles Strama, à Saliera, qui exercent désormais une influence notable dans le système des conventions des corporations, qui servent à établir les conventions collectives, les fourchettes de prix marchands des secteurs et le coût des masses salariales. Au point qu’il a été rapporté que de nombreux patrons se sont joints à l’opposition libérale de Vittorio Vinola afin de renverser le règne des conservateurs, ce dans l’espoir d’obtenir un gouvernement plus ferme avec ce type d’organisation que les actuels détenteurs du pouvoir.

Et c’est là un autre facteur crucial de la montée du PEV : l’incapacité de l’opposition parlementaire, incarnée par le Triumvir Vinola, à incarner les différentes oppositions dans toute leur diversité, car ce dernier avait précisément au Triumvirat par cette base hétéroclite de sénateurs libéraux, mais aussi sociaux-démocrates qui comptaient autant sur des réformes électorales que des réformes sociales profondes, et jusqu’à présent Vinola a échoué à obtenir les deux. Il y a donc un appel d’air parmi l’opposition, qui se résume à des factions hétéroclites de sénateurs changeantes et peu claires, sans aucune présence sur le terrain, ou qui se résume tout juste à des diffusions de journaux et de médias se battant sur les mêmes créneaux.


L’épouvantail de l’OND :

Dernier facteur du succès de PEV, l’existence même de l’OND. Tout en haut de la liste des motifs de mécontentement d’une partie de l’opposition vis-à-vis du Triumvir Vinola, la question de l’OND divise autant les bancs des sénateurs que le commun des mortels, et la perspective de l’adhésion de la Grande République à l’OND, loin de fédérer les soutiens du Triumvir, a provoqué une fracture profonde entre libéraux, partisans intransigeants de cet état de fait, et les sociaux-démocrates, opposants timides et sans envergure. Pour dire, même les clans conservateurs de DiGrassi et de Scaela ont été plus fermes sur la question. Encore une fois, le PEV s’est engouffré dans l’appel d’air, en faisant de l’indépendance diplomatique de Velsna une priorité absolue, rassemblant même des individus dont on se serait douté au premier abord qu’ils auraient pu un jour se considérer comme des eurycommunistes, avec parfois des profils de cadres et de cols-blancs. N’hésitant à verser dans le nationalisme de circonstance, on peut voir de plus en plus souvent ces affiches placardées sur les murs des maisons de la cité sur l’eau, avec une pieuvre tentant d’engloutir Velsna sous les traits de la Zélandia, avec un petit encart en bas de l’affiche : « Non, Velsna ne sera pas un pays colonisé ! ».

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Quoi qu’il en soit, cette campagne agressive paie et ces affiches se sont imprimées dans l’imaginaire de tous les anti-OND du pays, qu’ils soient de droite ou de gauche. Cette hostilité, qui pour les eurycommunistes est l'apanage d'une hostilité à un libéralisme décomplexé, l'est pour d'autres raisons pour des citoyens qui seraient classés plus à droite ou apolitiques, car beaucoup ont bien compris que le système velsnien actuel n'était pas en odeur de sainteté auprès de ces pays. Quant à savoir si ce rapprochement de circonstance donnera naissance à des alliances contre-nature, il n'y a qu'un pas.
Reste à savoir ce que réserve l’avenir politique de Velsna à cette formation qui dans le contexte électoral actuel, et malgré son gain de popularité, ne peut pas encore envisager de disposer de beaucoup de sénateurs aux prochaines élections.




L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

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Guiseppe Lauda, 10 aout 2013

Zladingrad: derrière l'OND et le Liberaltern, l'agression impérialiste



Ce jour devait arriver, et il ressemble à beaucoup d’autres que certaines personnes appellent de leurs vœux : le militarisme, l’agression, la haine de la volonté des peuples et l’ignorance de leurs revendications. Tout cela, encore une fois et cela a été vérifié, est toujours le fait des mêmes : les impérialistes qui ne s’en sont jamais cachés, et les traitres, dont nous avons la politesse d’épargner le nom à nos lecteurs, mais dont ils connaissent déjà pertinemment leur identité. Mais que fallait-il attendre d’autre de la part des va-t’en guerre des mondes capitalistes et libertaires ? Atteindre à l’intégrité d’un pays ayant à cœur d’apporter la paix et la stabilité au peuple de Zladingrad ? Évidement qu’ils le feraient. Ne pas permettre à un pays d’exercer des rétributions légitimes vis-à-vis d’un Etat voyou, belliciste et qui revendique la prise en otages d’organisateurs d’une exposition universelle ? Bien sûr que nous savions qu’ils le feraient.

Le drame qui se joue actuellement peut se résumer à trois actes et à deux endroits. Posons donc le décor de cette tragédie qui va probablement se dérouler sous nos yeux. Tout d’abord, il faut nous rappeler des évènements survenus en Okaristan l’année passée pour mieux l’appréhender. Se rappelle-t-on seulement cette guerre ? Déclenchée par l’appétit putschiste d’une minorité de rebelles à la solde des grandes nations libérales ; à l’encontre d’un gouvernement légitime qui a de lui-même fait appel à l’intervention de la Loduarie Communiste. Les mois suivants ont été ceux d’une guerre sale, voulue par les sbires de l’OND. On envoya contre les engagés loduariens toutes les sortes de gagne petit, soudards et barbouzes pour faire une guerre dont le peuple okaristanais ne désirait pas. Et ces margoulins raskenois, ces tcharnoves furent défaits par les forces de la liberté. C’était il y a un an. Au lendemain de cette victoire, les loduariens eurent l’amabilité de recourir à l’arbitrage de l’OND, lesquels s’entendirent pour un partage du pays en trois entités. Parmi celles-ci, l’Oblast de Zladingrad émergeait et portait avec lui les espoirs d’une population épuisée par le conflit. Le pays a été réorganisé selon le modèle économique du loduarisme en peu de temps, avec un succès en perspective, et la transition démocratique était même enclenchée, avec l’organisation d’élections. Cette situation, bien entendu, était inacceptable pour les puissances libérales et libertaires. Un peuple heureux et comblé à leurs portes ? Se réfugiant sous la bannière d’un modèle économique qui allait à contresens de leurs croyances erronées dans un libre marché destructeur ? Certainement pas, ce sont sans doute dit les voyous du Pharois. Pas tant que nous seront vivants, ce sont certainement dit les fascistes aux petits pieds de l’OND. Intolérable pour ces Etats que d’échapper à leurs griffes.

Deuxième acte : le prétexte. Il faut toujours une cause noble à feindre pour justifier les pires actes. Telle est la règle de la diplomatie de ces nations hypocrites, à l’affut du sang en n’importe quelle occasion et pour n’importe quelle raison. Et ce prétexte vint à nous dans des proportions plus ridicules que d’habitude. Car il s’agissait de se plaindre d’empêcher la Loduarie de faire usage de la coercition à l’encontre d’un Etat n’ayant jamais caché hostilité et bellicisme vis-à-vis de ce dernier. Un Etat qui n’a pas hésité à enlever des dignitaires étrangers à l’occasion d’une réunion diplomatique, un Etat qui a fait usage de chantage vis-à-vis des organisateurs de l’exposition universelle présents sur son sol, un Etat dans l’exigence d’un espace vital, un Etat qui a insulté en pleine assemblée générale de L’Internationale le personnel loduarien l’ayant accueilli. C’est avant tout Tanska qui a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis des opérations que la Loduarie, il est vrai, mène à l’encontre de la Translavye depuis le sol de Zladingrad. Un ultimatum a donc été émis par les impérialistes tanskiens, que nous ne connaissons que trop bien : « partez de Zladingrad. ». Et tout cela pour quoi ? Pour se faire subtiliser la place par les complices du capital, les félons dossés aux bras du crime.

C’est donc à cet instant qu’entre en scène les autres acteurs de la destruction du monde socialiste, ceux qui, à ce qu’il paraît, font partie intégrante d’une organisation prônant ces valeurs, dans leurs cas tout à fait théoriques. On pourrait aussi les appeler « liquidateurs » ou « fossoyeurs » du socialisme mondial, tant ils paraissent avoir une aptitude naturelle à se retourner contre leurs camarades plutôt que vers les puissances du monde capitaliste. A coup sûr, cet évènement nous montre encore une fois la fausse opposition qu’incarne le Liberaltern, un éternel manège entre eux et les forces capitalistes de l’OND et de l’ONC. Une belle entente, un beau mariage. Le Pharois s’en va récupérer les miettes sur le cadavre du camarade Lorenzo. Peut-être que le Grand Kah expliquera ce mouvement de la part de son allié comme le fruit de la confrontation entre la théorie socialiste et la realpolitik que nous, simples humains, ne pourrions comprendre… Ne sont-ils pas les donneurs de leçon du « réel » ? Nous avons en tout cas hâte de les entendre sur ce sujet.

Ainsi furent écrits les trois actes de cette tragédie qui ruinera sans nul doute le lent processus de paix dans cette partie de la Manche Blanche. Quelles vont en être les suites donc ? Difficile de s’accorder sur ce point, tout dépendra de la réponse de la Loduarie à ces menaces. Si nous pouvons spéculer sur le fait que le Pharois aura certainement satisfaction et sera le gagnant incontestable de cette séquence, il est plus difficile de statuer sur le devenir des dindons de la farce de l’OND : les idiots utiles, les glorieux faquins… Une guerre entre les camarades de la Loduarie et ces derniers n’est pas à exclure, maintenant que le crime de déstabilisation de toute une région a été commis par ces derniers. Si tel est le cas, nous ne pourrons qu’espérer la victoire du phare du socialisme eurysien contre ces barbares. Mais la guerre est avant tout le fardeau des exploités, pas de ceux qui, aux commandes des gouvernements impérialistes décident de qui doit vivre ou qui doit mourir. Aussi, la mort de travailleurs courageux, pressés comme des citrons par les patronats teylais ou tanskiens, ne doit pas susciter notre attente, mais notre compassion.

Quid enfin de l’attitude de notre gouvernement de notables à Velsna, ou plutôt DES gouvernements ? A priori, la Grande République, comme à son habitude et selon son état actuel, ne fera que se coucher face à l’évidence de la trop grande puissance de l’OND en comparaison de son incompétence notoire. A coup sûr, il peut nous être permis d’espérer que les velsniens comprendront, avec cet acte d’agression, que l’OND est un danger pour notre patrie, et que nous devons la défendre de leurs ingérences honteuses comme celles ayant cours depuis le début de nos difficultés. Certes, il faut rêver pour croire que ces bourgeois gouvernementaux auront une lecture correcte de la situation, mais nous espérons que sur ce sujet qu’est la défense du pays face à ces forces étrangères, nous sommes sur la même longueur d’onde…


Ce numéro a été édité grâce au soutien financier de ses lecteurs ainsi qu'avec le soutien des généreux camarades adhérents et donateurs du Parti Eurycommuniste Velsnien.


L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

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Guiseppe Lauda, 14 aout 2013 (traduit du velsnien au kolisien)

Kolisburg: silence et lynchage, la persecution des militants du PCK



Les actualités internationales sont toujours intéressantes à étudier. Elles permettent de dépasser le cadre strictement national, de prendre du recul et d’avoir une vision d’ensemble de l’état de confrontation entre le vieux monde et les mouvements socialistes et communistes de par tous les pays. Que l’on se le dise : la scène politique velsnienne est déjà riche de ses idioties, de son arrogance et de sa cruauté…mais nous verrons que l’on peut toujours trouver pire. Les nations libérales possèdent un monopole de la violence « légitime », elles l’appliquent au quotidien pour faire régner un statut quo dont elles se vantent ensuite comme étant le fruit de leurs efforts de préservation de la paix civile. Mais que se passe-t-il lorsque des gouvernements d’une nation libérale sont si inflexibles sur leurs positions qu’ils en viennent à détruire eux même cet édifice ? En quelques mots, cela donne Kolisburg.

Avant d’en venir à notre sujet, il convient de faire un point contextuel rapide sur une nation, dont le lecteur velsnien moyen n’aura sans doute que peu entendu parler. Pourtant, il y a quelques points communs : par exemple un gouvernement conservateur, officiellement démocratique mais dont certains mécanismes renforçant l’exécutif laissent apparaître un régime en réalité autoritaire. Un droit de véto étendu, une présidentialisation du pouvoir…là où à Velsna une petite élite corrompue gouverne par un Sénat, c’est donc une classe aristocratique plus restreinte encore qui dirige de fait cet Etat. Autre point commun majeur qu’entretiennent ces deux régimes : une politique psychorigide et des obsessions qui reflètent les craintes profondes du pouvoir. Exemple comme un autre : cette affaire de revendication zone économique exclusive qui n’a fait que mettre à cran toute la Manche Blanche, attirant même le courroux de nations bourgeoises de l’OND. A croire qu’il s’agit là d’un totem pour un pays qui a peut-être à cœur de faire oublier ses propres problèmes par des victoires symboliques à l’international. Comme pour cet autre exemple qu’est la guerre civile du Valkoinenland, pratiquement devenu un Etat croupion qui ne tient qu’avec le soutien de Kolisburg, dans une manifestation d’un impérialisme faiblard que l’OND pourrait renverser à souhait si elle en avait la volonté. Mais ce n’est pas là le sujet de notre article, ou du moins, nous avons la volonté d’attirer l’attention sur un autre objet de peur et d’obsession : nous. Nous les communistes, les coco, les lorenzotes, les rouges…qu’importe comment nous sommes nommés. Le dernier objet d’obsession en date d’un gouvernement confédéral qui a délaissé le statut quo qu’il a lui-même imposé pour appeler au lynchage de certains de ses propres citoyens sous prétexte d’appartenance politique. Explications.

Dans le sillage de l’opération de maintien de la paix de la Loduarie à l’encontre de l’Etat voyou de Translavye, beaucoup de haines se sont révélées au grand jour dans un certain nombre de pays, en particulier la Confédération de Kolisburg. Pourquoi ce pays en particulier et pas un autre ? Pour une simple raison : le gouvernement de Kolisburg a trouvé une nouvelle méthode de persécution politique vis-à-vis de ses opposants : le silence. Dans tout le pays on rapporte des manifestations violentes, des prises à partir de militants, passages à tabac ou des menaces de mort. Le quotidien dans un pays d’Eurysie de l’ouest me direz-vous. Pas tout à fait, parce que nous pouvons assister là à une complicité à demi-mots du gouvernement kolisien. A contrario de tout gouvernement digne de ce nom devant cette situation, ces manifestations qui débordent vers l’émeute n’ont rencontré aucune demande de mise à plat de la part de la Confédération, ni aucun appel au calme. Au nom de la chasse aux eurycommunistes, le gouvernement kolisien a ainsi accepté tacitement l’anarchie et le désordre, à l’inverse tout pouvoir à la recherche de concorde sociale. Est-ce de la complicité ou de la lâcheté…la frontière entre ces deux notions peut être ténue. Au sein de la classe politique : silence radio également, comme si l’ensemble d’un pays acceptait l’évidence d’un crime comme une nécessité : il faut tuer les communistes kolisiens, se débarrasser d’eux jusqu’au dernier, et qui plus est pour la raison suivante : apparemment il serait de bon ton pour toutes les formations politiques du pays de défendre bec et ongles la position suicidaire et terroriste de la Translavye à l’Internationale. Des ultra conservateurs aux socialistes, tous ont l'air curieusement en accord avec ce fait de devoir protester contre une intervention à l'encontre d'une nation qui répand menaces et terreur. Étrange, mais bref.

Cette situation, qui nous fait figure de rappel à des moments de l’Histoire velsnienne, a suscité l’inquiétude au sein de l’appareil de parti du Parti eurycommuniste velsnien, d’où la rédaction de cet article à destination de nos camarades kolisiens. Camarades : la répression n’est pas une fatalité, et la Loduarie n’est pas l’ennemi des kolisiens. Tournez vous vers ceux qui vous passent à tabac plutôt que vers l’Homme qui agit justement contre les tyrans et les fous de Translavye.

La seule réponse du gouvernement kolisien à cette affaire aura été, faiblesse absolue, d’interdire la presse loduarienne au sein du pays. La démocratie oui, mais par pour tous apparemment. Qui plus est, l’emprisonnement à vie, messieurs dames. Attention, citoyens kolisiens, votre gouvernement a tendance à condamner les victimes davantage que les coupables. Encore une fois, cela constitue un élément fondamental du système politique kolisien: l’impunité des décisions de l’exécutif, cette fois au service d'une peur rouge, de la crainte d'une alternative politique et économique viable à ce qui ressemble à un grand foutoir organisé et approuvé par le gouvernement sous forme d'émeutes.

Sur ces paroles qui font office d’acte de foi, le PEV a annoncé la mise en service d’une cagnotte de soutien à destination du PCK, qui devrait alléger quelque peu les souffrances des destructions matérielles et les atteintes physiques subies par ses militants. La complicité du gouvernement kolisien à ce titre, ne saurait être pardonnable de notre part. Le Parti eurycommuniste velsnien ne saurait trop encourager les cadres du PCK à participer aux débats de l’Internationale ayant lieu en ce moment même, et qui pourrait peut-être leur apporter éléments de discours et une stratégie de développement dans un environnement capitaliste et hostile à leur existence.



Ce numéro a été édité grâce au soutien financier de ses lecteurs ainsi qu'avec le soutien des généreux camarades adhérents et donateurs du Parti Eurycommuniste Velsnien. Une part des revenus de ce numéro sera reversée à l'appareil du PCK.


L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

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Guiseppe Lauda, 4 octobre 2013 (traduit du velsnien standard au tanskien)

Tanska: Mise en place d'un décret liberticide dans une "démocratie libérale", mode d'emploi



Il est certains pays que notre journal ne mentionne que très rarement, pour la simple raison qu’il ne s’y passe que peu d’évènements scandaleux, des moments de la grande Histoire qui ne nécessitent pas de commentaires particuliers, des moments que les historiens d’autres époques ne prendront peut-être même pas la peine d’analyser. Il est parfois des pays tels que ceux-là, dont on entend le nom à quelques occasions, des gouvernements discrets dont on a pour seuls reproches de déstabiliser des processus de paix dans des pays lointains dont on ne sait prononcer le nom qu’avec gêne et inconfort. La République de Tanska est sans doute de ces pays. On entend que peu parler des de Tanska comme on entend parler des outrances du droit du travail teylais, par exemple, des arrêtés d’interdiction arbitraires comme ceux en cours à Kolisburg, ou des affaires de blanchiments d’argent dans des paradis fiscaux tels que la Zélandia. Tanska serait davantage vu comme le beau fils que l’on accueillerait à un repas : poli, intègre, propre sur lui, celui qui sert le vin et sourit à toutes nos remarques…encore que.

Encore que, notre rédaction qui a couvert les évènements récents à Zladingrad aurait pu par le passé reprocher à ce gouvernement un certain nombre de choses. Car nous pourrions dire que prendre indirectement la défense d’un Etat-voyou comme la Translavye, et se saisir de cette occasion pour expulser une force de maintien de l’ordre d’un pays en pleine reconstruction n’est pas forcément digne de l’image du gendre idéal. Mais mis à part de genre d’actes qui font du gouvernement tanskien et de l’OND de parfaits vecteurs d’impérialisme, il ne nous avait jamais été donné de commenter la vie politique, somme toute assez commune d’une banale d’une démocratie sans remous particuliers. Jusqu’à ce que…jusqu’à ce que notre attention soit portée sur la publication d’un décret, qui par ailleurs n’a pas bénéficié d’une couverture médiatique particulièrement poussée de la part des médias traditionnels tanskiens.

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire de crime liberticide, il convient de nous retourner d’une année en arrière. Nous sommes alors en pleine intervention loduarienne en Okaristan, et l’opinion publique tanskienne est alors chauffée à blanc par cette opération, que le gouvernement tanskien s’est fait un plaisir d’entretenir. Une affaire quelque peu curieuse éclate en plein mois d’Aout. La cour fédérale tanskienne adopte alors en panique une série de mesures condamnant toute prise de position publique à l’encontre des soutiens loduariens à l’opération de maintien de l’ordre okaristanaise. En premier lieu, il convient de préciser le flou des termes de ces mesures qui permettent une large interprétation des sanctions à prendre. Cette mesure paraît d’autant plus exagérée qu’elle n’a été prise que dans le contexte d’une banale affaire de troubles à l’ordre public causée par deux individus isolés et en apparence parfaitement inoffensifs. Restreindre la liberté d’opinion sur base d’une prise de parole tenue par…de deux personnes. Le début de cette affaire est en soi scandaleux, qu’on se le dise.

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts. L’opération loduarienne en Okaristan s’est terminée et le processus de reconstruction de Zladingrad initié par la Loduarie en même temps que l’organisation de nouvelles élections. Les évènements relatifs à la crise de Zladingrad ont déjà été abordée dans nos numéros précédents avec son lot d’ultimatum belliqueux de la part de l’OND et du Liberatern, aussi, nous ne nous y étendrons pas. Mais visiblement, cela ne suffisait pas pour le gouvernement tanskien, qui revient à la charge un an après ces évènements et la fameuse affaire de ces jeunes gens dont la parole avaient sans doute valeur de crime aux yeux de ce gouvernement.

En effet, alors même que la crise de Zladingrad est en train de se régler, et que le Pharois se saisit allègrement au passage d’un protectorat qui ne dit pas son nom à Zladingrad avec l’appui implicite de l’OND, le gouvernement tanskien a fait un choix pour le moins « audacieux ». Un choix qui consiste au nom d’une « menace », qui au passage s’éloigne de plus en plus, au fur et à mesure que les intérêts loduariens dans la région sont repris par le Pharois, de mettre en place un système de surveillance généralisée des données « électroniques » de la population tanskienne. Comprenez la collecte de données des cutoyens tanskiens. Remarquez au passage que si le décret fait mention de la supposée menace loduarienne pour justifier sa prise de position, l’article de loi sur lequel s’appuie ce décret entretient provoque un certain flou juridique. Il ne s’agit pas là de procéder à la surveillance des supposés adhérents de la cause loduarienne, mais un article qui permet une surveillance généralisée, sans limite dans le temps (en théorie cette mesure serait renouvelable tous les six mois, mais il n’y a guère d’illusions à se faire sur sa reconduction) ni dans l’étendue de l’opération. Autrement dit, le gouvernement tanskien vient, dans un silence particulièrement inquiétant des médias traditionnels, de s’arroger un pouvoir qui pourrait rendre envieux beaucoup de dictateurs. Nous ne pouvons que nous inquiéter d’une pareille situation.

Cette inquiétude est d’autant plus grande que l’arbitraire de cette mesure pourrait frapper des individus et des organisations qui n’ont que peu à voir avec toute cette affaire. Partant des principes de cet article, le gouvernement tanskien, dont le parlement est en majorité composé de conservateurs et de libéraux forcenés pourrait être tenté d’utiliser cette autorité nouvelle. Cela dans le but de réprimer tout mouvement qui aurait à leurs yeux la malchance de se dire serviteur de la cause sociale. Syndicats socialistes, libertaires ou communistes, partis politiques… Notre rédaction a une pensée toute particulière pour le Parti communiste tanskien, qui subit sans la moindre protestation depuis plus d’un an les foudres d’une opinion publique entretenue par les libéraux du pays. Une situation le mettant dans une difficulté électorale certaine au passage. Si cette mise au banc de la société est certes beaucoup moins grave que la situation du Parti Communiste Kolisien, dont les militants sont battus à mort dans la rue au nom de leurs convictions, ce sans la moindre objection des puissances dites « démocratiques », celle-ci a le mérite de nous interpeler. Il est à craindre que la diffusion du sentiment anti-loduarien dans les différentes couches de la société tanskienne aboutisse à un aggravement progressif de leur situation. Ce décret, en conclusion, ne mènera pas à notre sens à une quelconque solution d’un problème imaginaire. Au contraire, l’attitude du gouvernement tanskien a de fortes chances d’encourager à une chasse aux sorcières qui n’a pas lieu d’être.

Si les sanctions économiques envisagées à l’encontre de la Loduarie peuvent être considérées comme relevant de la realpolitik, la collecte systématique d’informations constitue une tout autre mesure dont la responsabilité morale incombera à un gouvernement ignorant de ce qu’il peut potentiellement faire subir à sa propre population. Parfois, il vaut mieux lâcher prise et faire marche arrière…




Congrès du Parti: l'espoir d'un avenir radieux


Après une année mouvementée par la campagne législative, les forces communistes ont largement progressé dans le pays et le Congrès de cette année 2013 fut remplit d'espoir. Le Parti a pu obtenir davantage de sièges au sein de l'Assemblée Populaire et ainsi gagner des Commissariats au sein du Conseil des Commissaires du Peuple. Lors de ce Congrès tenu à Baranglama lors de l'habituel dernier weekend d'octobre, plusieurs votes ont eu lieu à propos des grandes lignes du Parti. Comme il en est coutume, les "grosses têtes" du Parti ainsi que des travailleurs ont pu s'exprimer afin de donner leur point de vue sur les différents sujets abordés. L'ensemble des Commissaires communistes étaient présents.

Dans cet article, nous retracerons les moments et sujets forts du Congrès avec plusieurs extraits de discours.


La réaffirmation d'une ligne dure

Si les deux dernières années ont été marquées par une affluence de nouveaux adhérents et de nouvelles personnalités politiques, beaucoup ont eu peur que la ligne taihoraniste historique du Parti soit édulcoré par les différentes influences de socialisme mous. Maimunah Susanti, Commissaire de la Région du Pesisir mais surtout Secrétaire du Parti en qui la confiance avait déjà été renouvellée l'année dernière, a confirmé vouloir conserver la ligne communiste historique: "Certains me font parvenir que les enseignements de Harto Taihoran seraient trop ancien. Pauvres fous ! Une idée n'a t-elle de valeur que son actualité ? Les écrits anciens sont-ils forcément caducs ? Pauvres fous ! Je leur réponds à nouveau pauvres fous ! La qualité des écrits du grand Taihoran, celle qui persévèrent dans le temps, nous montrent simplement à quel point les idées qu'ils portent en sont aussi belles. Le Parti Communiste Stranéen n'abandonnera pas d'aussitôt le taihoranisme !"

Cette vision portée par la Secrétaire Générale fut soutenu par de nombreuses personnalités dont Maimunah Mayasari, actuelle maire de Kotarakyat, nouvelle arrivante au sein du Parti et députée communiste. Lors d'une courte prise de parole, elle répondit aux questionnements émis par les militants de longue date: "Faisant partie de la nouvelle vague de militants et élus communistes, j'ai souvent entendu que nos arrivées allaient adoucir et dénaturer le PCS. Détrompez vous, camarades. Bon nombre d'entre nous avons quitté le PSLP par amour des thèses de Taihoran. Aujourd'hui, le PSLP crache sur ces idéaux qui autrefois faisaient de ce parti, le seul nécessaire. Dès lors, seul le PCS porte fièrement un communisme au cractéristique nazumi et orthodoxe !"

Ces prises de paroles furent suivit largement par les adhérents qui votèrent à 97,4% pour la "conservation d'une ligne dure et inchangée basée sur les thèses communistes de Harto Taihoran".


En marge de la nouvelle Internationale, les positions du PCS sur les sujets extérieurs

Si Maimunah Susanti était enthousiaste pour de nombreuses raisons, la création de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme l'a rendu particulièrement euphorique. Et ce, avec raison ! En effet, une fois que la Secrétaire Générale du Parti eut annoncé fièrement l'adhésion du Parti à l'Union, l'ensemble des militants présents se mit à applaudir et à s'exclamer, mettant en feu la Grande Salle du Kuswoyo. "Cette nouvelle Union est un nouvel avenir pour les peuples de toutes les nations." a t-elle clamé après que la salle se soit apaiser. Si la Secrétaire Susanti l'a bien souligné, cette Union est un nouvel avenir. Effectivement, encore quelques années auparavant, le Parti Communiste Stranéen avait plaidé pour une entrée du Negara Strana au sein de l'Internationale Libertaire qui offrait des opportunités pour le développement du socialisme à l'Internationale et une sécurité pour le pays. Mais quand est-il désormais ? Le Negara Strana doit-il quitter l'Internationale Libertaire au profit de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme ?

Calista Yulianti, actuelle Commissaire aux Affaires Etrangères déléguée à la coopération socialiste, a répondu à cette question interrogeant bon nombre de stranéens. "L'Internationale Libertaire constitue toujours une opportunité intéressante pour le Negara Strana. Ici, je pense notamment au soutien du Grand Kah, allié naturel, qui nous est bénéfique. Néanmoins, nous, Commissaire et membre du Parti Communiste Stranéen, ferons en sorte que la République Socialiste du Negara Strana intègre l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Si l'Internationale nous assure des alliés défensifs partageant des valeurs communes, il va de soi que l'Union partage davantage de valeurs avec le socialisme stranéen. Il est bien important de comprendre que sa portée est différente. Nous ne comparons pas des organisations internationales du même plan. L'Union nous permettrait de parfaire notre réseau diplomatique tout en faisant un choix logique: celui du communisme."

Alors que les adhérents se sont exprimés favorable à 76,3% à une "entrée du Negara Strana au sein de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme", leur voix fut moins clair sur le cas de l'Internationale Libertaire. En effet, la majorité fut favorable à rester dans l'Internationale à 56,8%.


Politique intérieure: de la santé aux politiques libertaires

En marge des grandes décisions, le Congrès fut plus calme et apparent aux précédents. Néanmoins, deux sujets ont pu secouer les adhérents, de la joie jusqu'au désaccord. Effectivement, lors de ce Congrès furent discutés les projets des différents Commissaires Communistes afin qu'ils soient votés mais les projets du Conseil des Commissaires du Peuple, en général, furent également abordés. En l'état actuel, quatre Commissariats sont au main du Parti: le Commissariat de la Région du Pesisir, le Commissariat des Affaires Etrangères déléguée à la coopération socialiste, le Commissariat de la Santé Publique et le Commissariat de la Culture et de l'Identité Stranéenne déléguée à l'égalité (moins important que les trois autres). Si les deux premières commissaires ont déjà pu être mentionné dans cette article, la Commissaire à la Santé Publique, Latika Rahimah, a pu annoncer ses projets pour le Commissariat. Bien que le Negara Strana ait su développer un pôle de santé généreux par la formation de nombreux médecins, celui n'a jamais été en mesure de rivalisé avec les instituts de pointe. Ainsi, Latika Rahimah a annoncé vouloir fusionner le Conseil National des Médecins de Strana (CNMS), existant déjà sous la royauté, avec l'Institut Nationale de Recherche pour la Santé Publique (INRSP), fondée sous la présidence de Purwadi Pradipta. La Commissaire argumenta ainsi: "Il est inconcevable que cette fusion n'ait pas été opérée auparavant ! Certes, le CNMS et l'INRSP ne basaient pas leur recherche sur les exactes mêmes sujets, mais les mener distinctement est contre-productif. Au sein de notre République Socialiste où l'Etat finance ces deux organismes, cela relève du non sens ! Nous souhaitons ainsi fusionner ses instituts pour débloquer ensuite des fonds importants dans le développement des recherches. Pradipta nous avait promis des médecins dans toutes les villes et villages, nous les avons eu. Aujourd'hui, nous pouvons proposer les moyens pour obtenir des vaccins et des avancées scientifiques, nous les aurons !"

Peu étonnamment, le projet fut validé par 99,2% des adhérents. Néanmoins, les discussions portant sur les politiques libertaires divisaient. Si les Commissaires communistes n'avaient aucun moyen direct pour faire des propositions en la matière, ils disposaient d'un droit de vote et d'avis au sein du Conseil des Commissaires du Peuple. Ces politiques libertaires sont-elles réellement dans l'intérêt du Peuple ? S'il est évident que ce système préserve bien mieux l'intérêt des travailleurs que le système capitaliste et libérale, est-il pleinement compatible avec le communisme nazumi ? Kemal Narpati, chef des députés communistes à l'Assemblée Populaire, maire de Baranglama et Trésorier du Parti, donna son avis: "Nous devons nous méfier des thèses libertaires. Je ne nie point qu'elles ont bon nombre de vertus. Il suffit de jeter un oeil au Grand Kah qui influença grandement le socialisme stranéen. Néanmoins, les dérives libertaires existent et représentent un danger. Regardez camarades, le discours que nous sers le gouvernement Haryanto depuis maintenant 6 ans. Alors que des entreprises sont privatisés et que la voix des travailleurs se voient limités au sein de la démocratie des entreprises, Kawaya Haryanto nous citent les vertus des thèses libertaires ! J'ai bien peur que ce funeste projet ne servent qu'à justifier la mise en place d'un capitalisme et un libéralisme caché. 'Nous nous servons du système pour le combattre' nous disent-ils. Pourquoi faire si compliqué ? Adoptons tout simplement un avenir communiste camarades !"

Suite à cette déclaration et plusieurs discussions, aucune résolution ne fut rédigée et proposée aux votes dévoilant à nouveau l'incertitude du Parti face aux idées libertaire.


Le siège du Parti, le Kuswoyo, du nom de son architecte, le communiste Jaeman Kuswoyo


Note HRPLe Komino Pesisir ("Le Communiste Pesisirin") est un journal communiste, très proche du parti communiste. Originaire du Pesisir, le journal reste néanmoins lu par la majorité des communistes à travers le pays. Il est l'un des journaux les plus critiques envers le gouvernement depuis la (quasi) remise en place de liberté de presse.
L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau


Guiseppe Lauda, 9 décembre 2013 (traduit du velsnien standard au tanskien et teylais)

Incident du Croiseur Amiral Geraert-Wojtkowiak : la terreur comme mécanisme et conséquence de l’impérialisme



C’est l’histoire d’un bateau et d’une escadrille d’avions, cela sonne comme le début d’une mauvaise blague. Un incident comme il en existe en Eurysie de façon quasi-quotidienne, tant notre continent est secoué par des puissances incapables de saisir la cause de leurs malheurs et dirigées par des enfants immatures, lesquels font généralement en sorte que ceux qui se débrouillent par eux même sombre avec eux s’il le faut. Bien entendu, nous savons déjà qui en est à l’origine. Pour nos lecteurs qui nous suivent depuis la crise de Zladingrad, vous connaissez d’ores et déjà le principe tutélaire de l’Organisations des Nations dites démocratiques : tirer les premiers et en accuser ensuite. Cette affaire sonne comme un douloureux cas d’école des conséquences que peuvent avoir la politique impérialiste de quelques pays sur l’ensemble de son voisinage, et les effets fondamentalement néfastes que ces derniers ont sur leurs propres peuples. Encore une fois, ce n’est pas coutume, la nation de la Loduarie Communiste fait les frais de ces intérêts bellicistes. Nous allons donc tâcher du mieux que nous le pouvons, de décrire cette mécanique infernale qui permet encore une fois aux coupables de se faire passer pour victimes, dans un manège qui dure et qui va en s’aggravant à chaque crise.

Comme toutes les histoires de ce genre, son origine est se tire d’égos froissés de puissances qui ne se cachent plus de leurs ambitions mortifères. Le point de départ se trouve dans ce beau voisin qu’est le Royaume de Teyla. Une affaire de frontières, des garnisons déployées, une réponse disproportionnée qui se termine en drame… Depuis plusieurs mois, le Royaume de Teyla est de ces puissances qui se complaît dans un armement massif de son armée, dans une dynamique de montée des tensions et de l’émergence d’une guerre froide entre l’OND et la seule Loduarie Communiste. D’abord l’affaire de l’Okaristan, qui avait débouché sur la sauvegarde d’une partie du territoire du régime légitime, renversé par des putschistes à la solde de ces fameuses démocraties que sont Rasken et la Tcharnovie. Ensuite, l’affaire translave et Zladingrad où l’OND s’est drapée d’un prétexte de rupture de traité pour empêcher des représailles de la Loduarie à l’encontre de l’un des régimes les plus ignominieux de ce beau monde. Tout cela pour terminer coiffés au poteau d’un Pharois trop heureux de se renforcer toujours davantage. Ainsi, nous avons un bien beau tableau : la Loduarie, pays diplomatiquement isolé et ne faisant pour ainsi dire partie d’aucune alliance militaire, serait une menace mortelle pour un groupe de pays dont l’armement est en théorie supérieur au croque mitaine qui ont fini par se fabriquer eux même, et ce dans le but de justifier la militarisation de leurs régimes. Le serpent qui se mord la queue.

Les causes immédiates, elles, sont toujours du même ressort et ne servent qu’à justifier les ambitions au long cours: la justification floue est de mise. Tout commence avec un déploiement de l’armée loduarienne à sa frontière, comme il arrive régulièrement dans le cadre de cette guerre froide que se livrent ce pays et le Royaume de Teyla. Jusque-là, rien d’anormal. Comme c’était arrivé pour la fameuse affaire du panneau, Teyla répond à la mise en garnison par la mise en garnison, vous me direz ? Non, cette fois fut différente, car dans cette escalade, Teyla ne s’est pas contenté d’aligner les billes, le royaume a surenchérit dans un mécanisme dangereux de déséquilibre des puissances, qui d’un coup, conduit à une situation beaucoup plus dangereuse. C’est ainsi que Tanska s’est joint à la fête en mobilisant des troupes sur le territoire teylais, de même qu’un pays qui n’a que peu à faire dans la géopolitique eurysienne, mais qui est lié par traité à l’OND : Sylva, lesquels se sont empressés de faire envoyer flottes et aviation en Eurysie. L’intérêt de cette situation est le suivant : la Loduarie est une puissance seule, que Manticore peut défier sans le moindre soutien en théorie. Et la classe politique teylaise en a pris toute la conscience. Dans ce cadre, au nom de quoi un simple déploiement à une frontière, un comportement loduarien pour ainsi banal, a pu déclencher une réaction aussi disproportionnée ? En vérité, peu d’éléments peuvent aller dans le sens d’une bonne cause, et rien ne justifie les évènements qui vont suivre, excepté l’orgueil blessé des nations impérialistes. L’orgueil de nations qui ne supportent tout simplement l’existence de la Loduarie parce que, malgré ses défauts, cette entité est une puissance porteuse d’un modèle politique autre que le leur et qu’ils ne peuvent contrôler. Le voilà, le ressort de l’impérialisme.

Tout ceci nous mène logiquement au drame, que nous n’avons pas évoqué et qui est pourtant le titre de notre article. Toutes les informations, à l’heure actuelle, ne nous sont pas parvenues, mais en voici une qui devrait éclipser toutes les autres : 300 morts. 300 morts, le prix de l’impérialisme onédien est palpable et visible, contrairement aux peurs que ces puissances agitent à tout bout de chant comme un épouvantail. Ce matin, lorsque le croiseur loduarien a fait la rencontre de l’escadron sylvois, tout portait à croire que la situation déboucherait sur les habituels duels d’égo à distance dont sont friands ces puissances. Un avertissement lancé par ci par là tel qu’il est coutume en Eurysie. Mais que nenni. Que la Loduarie ose répondre à la provocation par la provocation ? C’était déjà de trop pour les égos froissés de Sylva. A la provocation, Sylva répondit par la mort. 300, pour être précis. Inutile de faire davantage étalage de ce carnage, nous attendons d’avoir des informations supplémentaires à ce sujet.

Toujours est-il que cela a eu la réaction que l’on attendait de la part des alliés onédiens de Sylva : la fameuse indignation à géométrie variable de l’agresseur face à l’agressé, alors même que le tout de l’affaire n’est pas encore révélé et qu’il n’y a eu aucune forme d’enquête. La Loduarie est automatiquement coupable de tous les maux, comme si elle-même avait fait bombarder son croiseur qui a provoqué la mort de plusieurs centaines de marins, comme si l’existence même de la Lodurarie justifiait sa mise à mort. Un mécanisme qui n’est pas sans rappeler les pires penchants conduisant à des génocides. Cela nous permet de tirer une leçon : pour l’OND, jamais ses membres ne sont coupables de quoi que ce soit, aucune forme de remise en question n’est nécessaire, aucune provocation n’est de leur fait, l’exercice du droit n’est réservé qu’à eux et à personne d’autre. Et gare à celui qui contredirait ce scénario déjà écrit, car l’OND n’a guère attendu d’avoir le moindre rapport pour lancer ses accusations. L’heure n’est décidément plus à l’équilibre des forces en Eurysie : pour l’OND, tout ceci est déjà terminé, la nouvelle ère qui vient sera le lieu de leur hégémonie, ou ne sera pas.





Velsna libérée a écrit : 19 janvier 2013

L'entretien fleuve de Géorgi Marcos


A la lumière des événements ayant eu lieu à Velsna ces derniers jours, nous avons prit soin de questionner un acteur important, bien qu'officiellement en porte à faux vis à vis du gouvernement. Volontairement exilé à l'étranger, le secrétaire général du Parti Eurycommuniste velsnien a bien voulu nous accorder un entretien depuis Lyonnars, en Loduarie communiste. Au vu, de la situation, nous avons choisi de rendre anonyme l'identité de nos journalistes pour l'occasion.


Velsna Libéré : Bonjour monsieur Marcos. Vous êtes pour ainsi dire difficile à contacter ces derniers temps, et surtout à atteindre. Comment justifier vous votre départ soudain de Velsna, qui plus est juste avant l'explosion de l'insurrection de ce qu'on appelle déjà « la journée des barricades ». Serait-ce présomptueux d'être franc jeu avec vous et de vous demander si vous avez quoi que ce soit avoir avec cette affaire ? Nous savons que des militants du PEV ont joué un grand rôle dans cette affaire, mais était-ce un ordre direct du parti ?

Géorgi Marcos : rire Vous savez, mon brave monsieur, il n'y a pas plus accessible que moi. Un simple coup de téléphone suffit amplement à me joindre, vous savez, je ne suis pas un être inaccessible comme le sont le commun de ces sénateurs qui ont mis notre pays dans cette situation. A propos de cette triste journée qui a vu le pouvoir massacrer nombre de nos camarades, je pense que vous me surestimez grandement, monsieur. Je suis dans le regret de vous décevoir, mais il n'y a pas sur mon bureau un gros bouton rouge ma permettant de lever des hordes de militants sortant de terre avec un couteau entre les deux. Je pense qu'il faut se détacher de cette image véhiculée qui plus est par les forces de la réaction, qui dépeignent nos camarades comme des écervelés. Je dirais que la révolte qui a eu lieu a plusieurs facteurs que nos gouvernants ont fait le choix d'ignorer, et que cela leur retombe dessus aujourd'hui. Lorsqu'on exclut 80% de la population de tout pouvoir politique pendant si longtemps, les citoyens se tournent naturellement vers des plate-formes d'expression qui leur permette de s'arroger le pouvoir qui leur a été confisqué. A ce titre, je suis bien aise qu'ils aient choisi le PEV pour se faire. Ces camarades se sont levés tous ensemble face à la réaction, mais cela n'émane en rien d'un ordre quelconque du parti. Ce serait ridicule de penser que je puisse avoir ce genre de pouvoir. Mais cela me flatte grandement.

Velsna libéré : Avouez tout de même que ce calendrier vous sied bien...

Géorgi Marcos : A ce compte là, vous pouvez aussi dire que j'ai prié le bon dieu pour que cela arrive au bon moment, mais vous savez bien que ce n'est pas le cas. Du reste, ne croyez pas que je me réjouis de cette situation. Nous avons perdu de nombreux camarades de valeur et j'aurais voulu qu'il en soit autrement. J'ai une pensée toute particulière pour mon camarade Guiseppe Lauda qui est mort le drapeau au point, à ce que l'on m'a dit. Donc non, ce « calendrier » comme vous le dites, ne me sied en rien, et cela m'attriste que vous le pensiez.

Velsna libéré : Question suivante. On vous reproche au pays une promotion d'un certain point de vue du régime loduarien de la part de vous et les membres de votre formation politique. Vous êtes accusé par certains de nos concitoyens d'en dresser un portrait angélique et bien trop flatteur par rapport à la réalité qu'un certain nombre d'ONG ont fait. Qu'avez vous à répondre de cela, et quel est votre position sur les libertés civiles et politiques en Loduarie communiste ?

Géorgi Marco
s : J'ai en effet ouïe dire de divers articles de presse et de soit disant témoignages qui remettent en cause les libertés individuelles en Loduarie. De façon générale, durant ces derniers mois et face à sa progression constante dans la classe laborieuse, nous avons connu une campagne de critiques particulièrement féroces et injustifiées. J'entends dire ici et là qu'on essaie d'accréditer l'idée, au fond, qu'en Loduarie, on en viendrait à des méthodes qui ont été observées dans des États voyous et divergents de la base programmatique de l'Internationale, comme en Communaterra et en Translavye. Comme quoi la liberté de presse ne serait pas garantie dans la patrie des travailleurs. En premier lieu, je tiens à balayer ces accusations d'un revers de main. Déjà car la Loduarie a toujours été à la pointe de la lutte contre ces états totalitaires. Je dis très clairement à vos lecteurs, si tel est le cas, que la Loduarie priverait ses citoyens de leurs libertés civiles, le PEV, dans toute sa force se dresserait contre cela. Mais nous n'avons pas le sentiment qu'il en est ainsi. Accuser la Loduarie de manque de démocratie est avant tout le témoignage d'une grande méconnaissance du loduarisme en tant que système politique et économique. Et ce serait faire une grande injustice à l'endroit des retouches que le régime loduarien a fait de sa constitution Lorenzo, et qui plus que jamais fait la part belle au principe de démocratie interne. Dites moi, mon brave monsieur, avez vous connaissance en dehors de la Loduarie d'un pays où l'on tire au sort les travailleurs pour qu'ils siègent à l'assemblée pour discuter et voter la loi ? Je ne pense pas.
De ce que j'ai pu voir des évolutions récentes du loduarisme, il me semble que de réels efforts ont été faits depuis le dernier congrès du Parti Communiste loduarien, dans la voie de la démocratie communiste telle que théorisée par nos statuts, et même dans le sens de la liberté de création.
Quand on regarde de près ces articles et ces publications critiques à l'égard de la Loduarie, on s’aperçoit au fond, cela tourne toujours autour d'une petite poignée de noms, ou d'une centaine tout au plus, des marginaux qui ont la dent dure contre un régime qui leur a ôté la possibilité de profiter de leurs concitoyens. Et ces critiques s'expriment en toute liberté, donnent des conférences de presse, des interview. Alors que l'on ne vienne pas me dire que ces gens ne sont pas libres de dire ce qu'elles pensent. Par conséquent, je pense qu'il s'agit là d'une campagne orchestrée, qui témoigne de l’inquiétude qui règne dans les milieux libéraux et réactionnaires devant les progrès accomplis par la Loduarie, dans un contexte qui exige une détente internationale, la paix et le désarmement des puissances bourgeoises.

Velsna libéré : A propos de cette escalade. Nous avons été surpris de ne pas constater une réaction claire du PEV quant à l'incident impliquant la Loduarie et le Duché de Sylva.

Géorgi Marcos
 : Cela me surprend que l'on me demande mon avis à ce sujet. Etais-je obligé de le faire ? Après tout, nous connaissons très bien l'identité des coupables, et ceux ci se trouvent de l'autre côté de l'océan. Nous avons eu là affaire à une attaque infamante de la part d'une puissance impérialiste, laquelle se pense toute puissante, car elle est elle même sous la protection d'un ensemble d'états voyous qui ne cessent d'amener la guerre partout où ils vont. Cela, je le dis depuis le début : l'OND est davantage un vecteur de conflit que de stabilité, pour la simple raison que les états voyous qui la composent se sont enhardis et pensent s'ingérer dans les affaires de tous les peuples, quitte à semer plus de mal que de bien. Cette affaire sylvoise n'est que le prolongement mortifère de cette politique belliqueuse. Encore une fois, nous pouvons remercier le gouvernement loduarien pour la retenue avec laquelle son gouvernement a fait preuve à l'égard des prisonniers sylvois, qui a réussi à lui donner l'image de porteur de paix, exactement ce que nous attendons de la Loduarie.

Velsna libéré : A propos de l'OND. Vous avez certainement un avis sur l'intervention qui a lieu en ce momeent même au Vaikonenland ?

Géorgi Marcos : Très bonne question, mon bon monsieur. C'est là bien complexe. En premier lieu, il va sans dire qui nous condamnons depuis le début de son existence cette mouvance réactionnaire, voire fasciste qui sévit dans le sud du pays depuis deux ans maintenant. Ces gens là ne sont au fond que les idiots utiles d'un régime qui ne repose que sur sa dépendance à Kolisburg, un État intrinsèquement impérialiste, et qui se fait un malin plaisir de martyriser nos camarades du Parti communiste kolisien. La guerre au Vaikonenland, comme toutes les guerres civiles, n'a eu qu'un gagnant : l'impérialisme étranger. Dans un premier temps Koliburg, et dans un second temps, l'ogre onédien. Donc, voici la position du PEV : les eurycommunistes se doivent de condamner de manière franche cette mouvance d’extrémistes, mais cela ne doit pas signifier un feu vert à l'exploitation du conflit par des puissances qui vont s’empresser de dépecer le Vaikonenland. Plutôt que d'intervenir directement, pourquoi n'ont-ils pas armer le régime en place ? Je vais vous le dire pourquoi : ils veulent ajouter un nouveau joyau à leur couronne, rien que cela. Ces gens là se fichent bien de la lutte anti-fasciste, ils n'en ont jamais fait aucun cas jusqu'à maintenant. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai bien du mal à me fier aux positions d'un État qui fait travailler ses ouvriers 48 heures par semaine. Si l'OND était aussi anti-fasciste qu'elle prétend l'être, cette organisation n'aurait pas mis autant de bâtons dans les roues du régime loduarien dans son intervention à l'encontre de la Translavye. Encore une fois, il y a là un deux poids deux mesures hypocrite et qui en sert que de cache-sexe à l'impérialisme onédien.

Velsna libéré: Dernière question: quant aux perspectives d’agrandissement de l'Internationale, que pensez vous de la venue d'un régime issu de l’effondrement de la Communaterra dans les rangs de l'organisation ?

Géorgi Marcos : Pour être honnête, et cela va sans doute vous surprendre, je suis très réservé sur ce point. Non pas que nous remettions en cause le tutorat que le gouvernement loduarien s'est fait de cette nation, mais du fait que nous nous apprêtons à partager une organisation avec un personnel qui a en partie été responsable de l’échec de la Communaterra. Nous sommes une organisation qui vit dans la pluralité des idées, certes, mais cela ne doit pas empêcher nos camarades loduariens de faire tout leur possible pour apporter la preuve au monde que la Communauterra se portera mieux sous l'égide des principes qui font l'eurycommunisme. Dans ce cadre, pourquoi devons nous reconduire au pouvoir des individus qui ont fait preuve de leur incompétence. Je pense particulièrement à la si bien nommée Anarka, qui a été une accompagnatrice du régime libertaire catastrophique des comités de Communaterra. Si nous voulons relever ce pays, nous devrions plutôt nous débarrasser de ces poids morts et repartir sur des bases saines, si vous voulez mon avis. Qui sait ? Peut-être que nos camarades kah tanais pourraient avoir une utilité plus grande à lui donner que nous ? Tout du moins, ils sont bien plus compatibles sur le plan idéologique.

Velsna libéré: Eh bien je crois que cela sera tout monsieur Marcos, je vous remercie de nous avoir reçu.

Géorgi Marcos: Pas de monsieur avec moi, appelez moi camarade, je cous en prie. La buvette est au deuxième étage si vous avez soif...



L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Marina Zeffereli, 25 janvier 2014

Article traduit du velsnien standard au pharois et au syncrétique kah tanais
L'expansion de l'UICS et l'angle mort libertaire: interview de Géorgi Marcos, secrétaire général du Parti Eurycommuniste Velsnien



Journaliste : Bien le bonjour, monsieur Marcos, c'est un plaisir de vous recevoir à l'Unità aujourd'hui. Comme vous le savez, nous tenons absolument à assurer à nos lecteurs une actualité continue et fiable de ce que les ouvriers trafiquent dans ces couloirs de l'Internationale, si je puis me permettre. L'organisation est en expansion continue et des formations politiques qui n'ont pas participé au Congrès inaugural semblent toujours autant en appeler à la rejoindre. Comment expliquer vous ce succès ?

Géorgi Marcos : C'est une bonne question. Comme vous le savez, l’expérience du socialisme est avant tout plurielle je dirais. Chacun d'entre nous, même au sein des formations qui se réclament d'un courant orthodoxe, adoptent des spécificités propres. Parfois même sans s'en rendre compte, dans le cadre d'une évolution qui s'effectue au fi des ans. Une doctrine monolithique et qui ne s'adapte pas aux réalités sociales du contexte dans laquelle elle évolue est condamnée à la marginalité, je le crains. Je pense qu'il s'agit là d'une différence majeure d'avec l'organisation eurocommuniste défunte qui nous a précédé. En ne réservant de la place qu'aux seuls eurycommunistes, nous nous sommes paradoxalement marginalisés nous même. Aujourd'hui, nous sommes de retour au sein d'une organisation nouvelle qui privilégie la pluralité des opinions et la démocratie interne. Bien évidemment, cette pluralité doit toujours s'exprimer dans les limites programmatiques de notre charte qui énoncent ce seul fait : tout pays ou toute formation politique qui s'apprête à rejoindre l'UICS doit se positionner clairement en faveur d'une rupture d'avec l'ordre capitaliste existant. Une organisation qui ne peut pas concevoir cela, ou qui même se considère davantage comme une force d'accompagnement des dogmes libéraux davantage que comme une force de rupture réelle, celle là ne peut pas se prévaloir de siéger à nos côtés.

Journaliste: Vous avez d'ailleurs eu des mots très durs à ce sujet au congrès inaugural envers l'Internationale libertaire, l'organisation phare des mouvements libertaires et communalistes.

Géorgi Marcos: Oui, et je les assume complètement car ils ne sont que le reflet d'une triste réalité. A titre personnel, je n'ai bien entendu aucun reproche à faire à la théorie libertaire, tous les systèmes se réclamant de notre rupture sont toujours de bonne intentions, et ce n'est même pas sur le point dogmatique que mes reproches sont fondés. La preuve, le PEV partage des relations des plus amicales avec l'Union astérienne. Ce sont avant tout les manœuvres politiciennes et des intrigues de couloir particulièrement navrantes qui ont terni l'image de ces mouvements à notre congrès. En premier lieu, nous avons eu droit aux envolées lyriques particulièrement tristes d'un délégué du Pharois, à qui l'on avait sans doute demandé la présence que pour justifier que leur pays ait encore un positionnement de rupture à l'international. Ce n'est pas un secret que cela fait belle lurette que ce groupement de pirates se bat davantage pour sa bourse que pour l’avènement d'une société socialiste. Il n'a été de surprise pour personne que le refus d'intégration du Prodnov, pourtant bien dirigé par un gouvernement compatible avec notre base programmatique, est dû aux pressions politiques que ce dernier a subit de leur part. Ensuite, a eu lieu ce débat particulièrement passionnant avec les délégués du Grand Kah, leur allié historique au Liberaltern. Nous avons eu droit aux formes habituelles du mépris des kah-tanais pour tout ce qui ne ressemble pas à leur modèle, et qui cadre très bien avec une volonté impérialiste dont ils se font coupables depuis plusieurs années. Ensuite, ce sont ces mêmes individus qui avancent en file indienne dans les médias capitalistes pour dénoncer l'ignominie supposée des principes eurycommunistes. Mais je pense que ce congrès a permis de clarifier les choses: on dirait bien que ces dits eurycommunistes seraient en réalité dotés d'une tolérance bien plus forte qu'eux à ce qui n'est pas eux. Finalement, nos camarades kah-tanais ont bien fait leur entrée parmi nous, mais il nous a fallu batailler dur. Reste à savoir si ils n'ont pas supporté ces positions que dans l'optique de servir de cheval de Troie pour leurs propres intérêts.

Aussi et de manière générale, et avec ma plus grande solidarité pour nos camarades libertaires, je considère que l'isolement auquel se condamnent eux-même la majorité des pays libertaires de leur Internationale provoque leur « cornérisation » de fait, qui de plus est aggravée par des événements géopolitiques dans lesquels ces derniers n'ont pas eu un rôle particulièrement flamboyant. Je tiens à rappeler que les dernières interventions des deux pays que je viens de citer l'ont été contre des pays se réclamant du socialisme. Je vais vous avouer une vérité quif ait définitivement mal à entendre pour les militants de longue date que nous sommes : à choisir entre leurs camarades et les puissances de l'OND, le Pharois choisira toujours l'OND. Je persiste et je signe: ces derniers sont déjà en train de préparer leur prochain coup envers nos camarades de Loduarie. Cela est sans compter les concomitances que l'on connaît déjà entre ces deux organisations, qui se sont partagées la garde entière d'un pays comme on se découpe un gâteau. Je parle bien entendu là du cas de Zladingrad. Libertaires oui, mais dans la mesure où leur pouvoir de coercition s'impose à leurs camarades, toujours.

En revanche il y a toujours davantage de place dans leur organisation pour des nations capitalistes qui font office de passerelle communicante entre ces deux faces d'une même pièce. La Zélandia e est l'exemple le plus frappant et évocateur.


Journaliste: Vous évoquez des termes durs: compromission, sympathie avec les puissances capitalistes. Pourtant l'UICS a accepté la candidature de certains pays qui s'accommodent d'une forme de capitalisme à divers degrés. N'est-ce pas hypocrite de votre part ?

Géorgi Marcos: Encore une fois vous posez les bonnes questions sans avoir les bonnes réponses. Nous vivons dans une société, avec les contraintes qui s'imposent à nous, c'est un fait. Dans ce cadre, certains de nos camarades ont opté pour une approche différente de la sortie du capitalisme. Je pense que vous faites allusions à nos camarades du Negara Strana, qui ont réformé leur système il y a plusieurs décennies en adoptant ce qui se rapproche d'une économie socialiste de marché. Pourquoi les camarades stranéens ont agit ainsi ? Tout simplement car les conditions matérielles qui existent au Nazum sont bien différentes que celle qui existe en Eurysie. Il faut bien prendre en compte le fait que le Negara Strana est un îlot de socialisme sur un continent dominé par une puissance libérale qu'est la Jashuria. Dans ces conditions, et avec les influences étrangères il devient très difficile d'assumer une sortie rapide du système. Cela ne signifie pas pour autant une compromission de nos principes, l'objectif du Negara Strana reste à ce jour le dépassement du type de société qui nous fait communément horreur et dont j'ai suffisamment cité le nom. Cette situation n'a rien à avoir avec le positionnement des pays membres du Liberaltern, qui sont dans une situation où ils peuvent librement refuser les diktats du libéralisme, et qui finissent tout de même par retomber dans leurs bras. Si bien qu’aujourd’hui, nos camarades libertaires otages de leurs dirigeants inconséquents, et les camarades qui refusent de subir cette ignominie en sont réduits à choisir deux options funestes dans le cadre d'un monde bipolaire : soit se vendre à un monde capitaliste qui veut leur mort, soit se vendre à un monde libertaire complice des méfaits du premier, lesquels sont tous deux aussi belliqueux et impérialistes l'un que l'autre.

Journaliste: Dernière question sur un autre sujet. La Poetoscovie, qui est membre de l'UICS a récemment annoncé une série de réformes au cours d’annonces pour le moins troublantes. Quelle est votre opinion sur la question ?

Géorgi Marcos: Vous n'êtes pas le premier à me demander une prise de position quant à cette affaire. Aussi, permettez moi de lier cette question avec celles que vous m'avez déjà posé. Premier point: la Poetoscovie est totalement libre dans les changements que son gouvernement entend mettre en place. A l'heure actuelle, nous n'avons pas connaissance de toutes leurs dispositions, aussi ce serait là me positionner sur quelque chose dont je ne connais pas tous les paramètres. Autrement dit cela serait inutile, ce serait comme juger la cuisine quand le plat est encore dans le four. Attendons que l'artichaut soit cuit pour le goûter voulez vous. Pour le moment, nous sommes dans cette situation: la Poetoscovie a annoncé un plan social des plus ambitieux et va sans soute procéder à une réforme constitutionnelle. Nous devrions envoyer sous peu un délégué de l’Internationale sur place afin de juger leurs nouvelles positions compatibles avec notre ligne programmatique. Contrairement au Liberaltern, nous ne sommes pas là pour dire quoi faire à des pays qui entendent mener leur propre expérimentation du socialisme. Qu'ils fassent, et nous verront ce qu'il en devient. Qui sait, cela ouvrira la voie à une nouvelle forme d'avènement du socialisme.



Ce numéro a été édité grâce au soutien financier de ses lecteurs ainsi qu'avec le soutien des généreux camarades adhérents et donateurs du Parti Eurycommuniste Velsnien.


L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Marina Zeffereli, 29 janvier 2014



Loduarie, un bilan globalement positif, entrevue avec Géorgi Marcos, secrétaire général du Parti Eurycommuniste Velsnien



Récemment interrogé sur les libertés civiles en Loduarie, le secrétaire général du Part Eurycommuniste Velsnien s'est exprimé sur les possibles opérations de propagande visant à la diabolisation du régime de Lyonnars. Aujourd'hui, ce dernier a fait connaître à notre journal son avis complet sur le récent changement constitutionnel loduarien et de l'état réel du pays, loin des postures propres aux pays capitalistes.


Journaliste: On dénonce souvent dans les milieux politiques eurysiens le caractère autoritaire de la constitution loduarienne. Il n'y aurait pas de séparation des pouvoirs stricte ou même des organes de contrôle du gouvernement. Qu'avez vous à répondre à ces propos.

Géorgi Marcos : Déjà, monsieur, je commencerais par vous dire pour quelle raison je peux bien défendre la Loduarie communiste en tant que réalité politique et économique. Il ne faut voir en ma démarche une défense acharnée, mais davantage un regard critique. La Loduarie EST critiquable à bien des égards, mais j'entends avant tout dénoncer les mauvais esprits qui grossissent des traits, des propagandistes du dimanche qui n'ont pas encore fait leur prière hebdomadaire en direction de l'Alguarena, et qui se sentent donc obligés de rattraper leurs erreurs en salissant l'image d'un pays tout entier. Ainsi, je conçois cette entrevue comme une vision alternative qui nous sort des carcans de l'ONC et de l'OND.

Maintenant que cela est fait, nous pouvons nous attaquer au vif du sujet. La constitution loduarienne est souvent l'objet d'incompréhensions et de manœuvres du mauvais esprit. Pourtant, nous y voyons là un bel éclair de génie démocratique. On a tendance à concevoir le rôle du secrétaire générale comme étant celui d'un individu possédant des pouvoirs illimités. Hors, nous, eurycommunistes, savons pertinemment que tout cela est faux. En effet, il convient de rappeler à tous ces contradicteurs, qu'en Loduarie communiste, le secrétaire général est élu par l'Assemblée des décisions politiques uniquement. C'est cette assemblée, et non l’exécutif, qui détient la réalité du pouvoir. C'est elle qui suggère les lois au secrétaire général, et c'est là important de le noter Conformément au principe du centralisme démocratique, une fois élu, celui-ci possède le droit d'imposer son agenda car ces propositions étaient déjà connues de la chambre législative avant même son arrivée au pouvoir. Liberté d'opinion, mais unité d'action. C'est là un mantra qu'il est nécessaire d'apprendre pour tout eurycommuniste, et c'est la raison qui explique notre succès en comparaison à d'autres groupuscules qui n'ont pas su fleurir : la discipline de parti, qui ne signifie en rien une dictature. Il y a des nuances importantes à traiter.

De plus, je trouve que l'on entend trop peu l'effort considérable qui a été accompli avec l'écriture de la seconde constitution loduarienne, et c'est là une injustice qu'il faut résoudre. En effet, personne n'a mentionné les changements majeurs qui ont été opérés en interne si ce n'est quelques journaux épars. Tout simplement parce que cela n'arrange en rien le narratif des puissances teylaises ou tanskiennes. Comment faire peur à quelqu'un si l'épouvantail que vous avez à propsoer est une assemblée du peuple nommée au tirage au sort ? Vous voyez où je veux en venir, pas vrai. Certes, cette assemblée du peuple est moins puissante que l'Assemblée des décisions politiques, mais elle a bien le pouvoir d'initier des votes de confiance à l'égard du gouvernement loduarien.

De même, l'exercice de la justice en Loduarie est beaucoup plus libre qu'on ne le pense. Dans les faits, l’exécutif n'a aucun droit de regard sur les affaires de justice de droit commun. La constitution loduarienne est l'un des rares à faire la part belle au droit de grève et de manifestation. Le peuple a le pouvoir nécessaire pour forcer le secrétaire général a referendum. Bien entendu, toutes ces vérités sont difficiles à avaler pour ceux qui s'en sont faits les contradicteurs toutes ces années durant. C'est comme si ils avaient oublié qu'il y a 14 ans, la Loduarie était encore sous le joug d'une dictature fasciste et qu'il n'y eu personne d'autre que les eurycommunistes pour la renverser.


Journaliste : Vous ne faites pourtant pas mention de l'état de dictature militaire qui lui, existe toujours dans la nouvelle version de la constitution.

Géorgi Marcos: On dit beaucoup de choses de cet article, pour que finalement, nous nous rendions compte qu'il s'agit là d'un trait commun à un grand nombre de constitutions. De nos jours, quelles constitutions ne sont pas dotées d'un article décrétant avec un État d'urgence ? Pas beaucoup. Sans oublier qu'il faut prendre en compte que la Loduarie est un pays constamment menacé par le caractère belliqueux de la plupart de ses voisins, et dont le système politique pousse leurs citoyens à s'opposer systématiquement à la Loduarie. Cet argument est d'une malhonnêteté sans nom, qu'on se le dise. Ces contradicteurs oublient étrangement de préciser que l'état de dictature militaire qui accorde les pleins pouvoirs au secrétaire général peut être révoqué par l'Assemblée des décisions politiques à tout instant.

Journaliste : Pensez vous que le modèle économique loduarien peut constituer une alternative viable au déchaînement néo-libéral qui anime la majorité des pays eurysiens ?

Géorgi Marcos: Si je n'y croyais pas mon brave monsieur, je ne serais pas secrétaire général du PEV à l'instant où je vous parle, cela va de soit. Toute la théorie économique portée par le PEV est dans la droite lignée du loduarisme, ce qui implique qu'en toute connaissance de cause, nous sommes bien au fait de sa réussite. Sans quoi nous proposerions un autre modèle. Les critiques oublient bie trop souvent les réussites notables d'un pays qui il y a encore vingt ans faisait office de patrie du tiers-monde. Pour relever l'économie d'un pays, il n'ty a pas de recette magique...quoique, la recette se fonde sur les efforts et le sacrifice de soi de manière générale. La planification de l'offre et de la demande a incontestablement eu un effet bénéfique sur l'économie loduarienne, et il suffit d'observer ces années d'évolution pour comprendre. Aujourd'hui, la Loduarie est une puissance économique notable dont le PIB/hab est en phase de rattrapage d'avec les puissances capitalistes concurrentes. Le chômage est devenu un mot inconnu de la population et le plain emploi est garanti, sans compter une politique volontariste du logement. Je vous défie de vous promener à Lyonnars pour y trouver un sans abri comme on peut les observer par milliers à Velsna. Allez donc demander à un loduarien quel est le montant de son loyer. La réponse va peut-être vous surprendre.

Donc, pour résumer, nous avons là un pays dont la viabilité économique est avérée, bien loin du portrait que caricaturent les puissances bourgeoises. J'estime que c'est le travail de l'Internationale qui d'inverser ces contre-vérités qui se sont insinuées très profondément dans la tête de millions de pauvres gens, qui aujourd'hui se complaisent dans l’exploitation de leur personne. Dans cette illusion de méritocratie dans laquelle ils vivent.



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Typhon : Le Vent de l'Indépendance
Article original de l'Incendie

[ACTUALITÉS INTERNATIONALES]

10 mars 2014 – Poëtoscovie : assassinat de l’économie, assassinat de la démocratie

Jolan Sandro, président de la Poëtoscovie, un pays lointain du Nord-Nazum qui a bien fait parler de lui récemment, vient d’annoncer qu’il allait se faire couronner tsar prochainement. Une information qui inquiète tous les milieux, wanmiriens d’une part, mais aussi socialistes et défenseurs de la démocratie à l’échelle mondiale d’autre part.
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I – Assassinat de la démocratie

Le 14 février 2014, un référendum se tient en Poëtoscovie afin de déterminer si Jolan Sandro, président du pays, allait devenir tsar. Celui-ci n’est que la suite logique d’un mouvement lancé dans les mois, voire années, qui ont précédés, et qui visait à réduire au silence la démocratie poëtoscovienne pour y substituer un pouvoir autoritaire et répressif.

En effet, la Constitution avait déjà été modifiée préalablement par le président, selon une version qui lui permettrait de se présenter à nouveau aux élections et qui lui donnerait plus de pouvoirs. Il invoquait à ce moment là les déboires diplomatiques du pays sur la scène internationale pour justifier sa prise de pouvoir. Il faut en effet rappeler que la Poëtoscovie s’est jusqu’ici illustrée de par le monde comme une nation fantasque et grandiloquente, mais dont les fières déclarations et menaces, semblables aux grognements d’un chien, n’allaient pas plus loin que la déclaration de principe. L’incident avec la Fédération de Sterus l’a d’ailleurs bien montré, avec une escalade des tensions inutiles et preuve de l’incompétence poëtoscovienne. Par ailleurs, le pays souhaitait mettre en place un Tribunal International (qu’il dominerait à tous points de vue) afin de lui permettre de juger les personnalités étrangères qui ne lui plairaient pas. Puis, face au rejet de la scène internationale, le pays aurait, dans un sursaut d’hypocrisie, déclaré que le « monde n’était pas prêt pour la justice ». Ironique pour un pays en train de détruire sa justice pour la remplacer par un régime autoritaire.

Cela s’est vu lorsque Sébastien Tesson, dirigeant du parti Lovecraftien, avait été arrêté sous le motif fallacieux de « crime contre l’Humanité », seul prétexte trouvé par un dirigeant despotique pour museler l’opposition. Le siège du parti avait d’ailleurs mis été à sac, et des « preuves » avaient été trouvées. Il ne fait aucun doute que toutes les preuves en question sont des pièces montées destinées à manipuler l’opinion publique.

Puis, un scandale avait éclaté, le président – même pas encore tsar – ayant utilisé l’argent du contribuable pour ériger une statue à son honneur. Une marque de sa campagne de propagande d’une part, et de la mégalomanie du dictateur en puissance, incapable d’attendre de dominer le pays pour se montrer à chaque coin de rue. Le tout s’est terminé par la destitution de tous les ministres, le pouvoir se concentrant entre les seules mains de Jolan Sandro, lequel a, bien évidemment, refusé toutes les rencontres avec la presse. Puis, le référendum a été annoncé, ultime façon de contourner la volonté des représentants de peuple, pour pouvoir manipuler plus facilement les résultats.

Le référendum, donc, aurait été approuvé à plus de 68 pourcents par la population. Le tout, avec un taux de participation record de 98 pourcents. Ces résultats, dignes des pires dictatures, sont sans appel : les scrutins ont été truqués. Jamais une population libre ne choisirait de son plein gré d’entrer dans un régime oppressif et de perdre ses droits les plus fondamentaux. Ainsi, il ne fait aucun doute que Jolan Sandro et les siens ont manipulés les résultats pour qu’ils leurs soient favorables. Surtout quand on sait que des vidéos du tsar nu avec une putain circulent sur les réseaux...

II – Assassinat de l’économie

En parallèle de ces actions liberticides, dictatoriales et antidémocratiques, Jolan Sandro a également orchestré l’assassinat de l’économie libre de Poëtoscovie. Partout, les grands comme les petites entreprises sont contraintes de se soumettre au nouveau despote (sûrement pas éclairé) du pays. Récemment, le PDG de Mars Ultor a, comme l’ont retranscris les médias sans y trouver quoi que ce soit à redire (encore un acte de censure de la part du gouvernement) été obligé de signer un décret anti-constitutionnel sous la menace. Ce décret prévoyait, entre autres, d’empêcher la relocalisation d’usines par l’entreprise, et de déposséder de leurs droits de direction le PDG et le conseil d’administration de l’entreprise, le tout au seul profit de Jolan Sandro. Car malgré les déclarations faites comme quoi cela serait pour le "bien public", l’on sait tous que cet argent servira à construire des statues pour alimenter la mégalomanie du tyran.

Durant toute cette réunion, la presse n’a pas eu le droit d’interroger les participants, étant refoulée derrière des vitres insonorisées. Encore une fois, le tsar refuse d’avoir à justifier ses actes (injustifiables) devant les médias. La presse, encore muselée, a d’ailleurs déclaré que le Tsar « confirm[ait] sa supériorité sur l'ensemble des autres grands du pays », et que cela était un « symbole fort pour l'ensemble des investisseurs de la nation », lesquels n’avaient plus pour choix que de « suivre ou mourir ». Une situation catastrophique et qui confirme toutes les craintes : la Poëtoscovie est désormais dirigée par un tyran concentrant en ses mains tous les pouvoirs.

Madame Sieto Xiu Mei, actuellement représentante du Partai Sosialis Wanmiria à l’Union Internationale du Communisme et du Socialisme, nous dit que ceci « l’inquiète au plus haut point » et que de ce fait « elle se demande si la Poëtoscovie a encore sa place dans une organisation prônant les droits humains », alors que Jolan Sandro a tout fait pour les réduire au maximum.

Vive la liberté ! Mort à l'Empereur - au Tsar - et à toute forme de dictature ! Vive l'indépendance !

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Note aux lecteurs :Ceci est un extrait d'un article du journal "Typhon : Le Vent de l'Indépendance" tel qu'entendu lors d'une lecture publique à Aaethalio. Cette lecture étant effectuée par une personne tierce à la rédaction, ses propos peuvent ne pas correspondre au texte original rédigé par le journal et en déformer le contenu. Nous vous conseillons donc de ne pas prendre ces informations au pied de la lettre, et vous invitons à la prudence.
L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Marina Zeffereli, 12 mars 2014



Géorgi Marcos : entretien, la question de l’entrisme et la participation gouvernementale



Dans le cadre d’un entretien fleuve, nous avons contacté le secrétaire général afin de donner réponse aux questions de nos lecteurs sur l’orientation que prend le PEV à l’amorce des élections sénatoriales, ainsi que des risques relatifs à l’expansion du nombre d’adhérents du parti.


Journaliste : Bonjour monsieur Marcos. Encore une fois c’est un plaisir de vous avoir ici avec nous. Et une fois n’est pas coutume, nous allons vous inonder de questions quant à l’actualité chaude que connait notre pays en ce moment, ainsi que les prises de position du PEV à l’internationale.

Marcos : Mais je vous en prie. J’adore ces petits exercices de rhétorique, cela fait partie de la formation de nos militants, vous devez le savoir.

Journaliste : Monsieur Marcos. Comme vous le savez, la campagne sénatoriale débute dans quelques jours. La baisse du cens électoral et la légalisation du parti représentent une opportunité encore jamais vue pour votre formation d’accéder aux arcanes du pouvoir velsnien. Comment me décririez vous votre stratégie générale, et quel est votre avis sur ces mesures de démocratisation du pouvoir ?

Marcos : C’est une question très intéressante. En premier lieu, je tiens à calmer de suite ces embellies quant à la démocratisation de la Grande République. Vous et moi le savez : les choses s’améliorent, mais cela ne signifie pas que le système change de mains. Il change juste d’approche de gouvernement. L’influence du corps électoral dans le processus décisionnel est à saluer, il va sans dire, mais l’objectif du PEV n’est pas de s’extasier un acquis médiocre et perfectible. La baisse du cens, c’est très bien, mais sa suppression, c’est encore mieux. Sans oublier que le système se définit bien souvent par l’identité de ceux qui en sont à la tête. Et je ne crois pas que DiGrassi a accordé cela par bonté de cœur, il l’a fait sous la contrainte, et dans l’espoir de conserver son gâteau, il n’a fait que découper les parts de manière plus égale. Nous, nous sommes là pour le lu prendre. L’objectif du Parti eurycommuniste reste le même, à savoir l’instauration d’une assemblée élue au tirage au sort parmi les membres des comités ouvriers des entreprises que nous comptons instaurer. C’est là je pense, la seule manière de tourner définitivement la page d’institutions bourgeoises qui sont corrompues non seulement par leur forme mais également par l’identité de ceux qui en ont le contrôle. Et ce sera là l’une de nos revendications quant à d’éventuelles réformes gouvernementales. Inutile de dire que personne d’autre que notre formation ne propose cela, pas même les sociaux-démocrates qui sont comme souvent, d’accointance avec le gouvernement actuel, les libéraux, qui eux nous vendraient à l’OND dès la première occasion, ou encore ces universitaires communalistes qui n’ont jamais fait l’expérience du travail autre part que dans les bibliothèques de leurs facultés. Bref, notre adversaire est DiGrassi en premier lieu, les autres passent ensuite pour la simple raison que leur existence sert de diversion au premier.

Quant à notre campagne à venir, nous avons en effet choisi un ordre de priorités qui rentre dans le cadre velsnien. Comme nous le disons au sein du parti, ce n’est pas aux individus de s’adapter à notre vision du socialisme, c’est à notre vision du socialisme d’épouser leur cadre et de s’y greffer. Les velsniens ont des attentes différentes des loduariens, qui eux même ont des attentes différentes des kah tanais. Tout simplement parce que nous vivons tous dans une réalité matérielle fort différente. Par exemple, je pense que la religion est un opium à titre personnel, ce qui est également ce que me dit ma formation théorique. Toutefois, 92% de la population velsnienne se dit appartenir à l’Église de Catholagne à un degré ou un autre. Comprenez bien dans ce cas qu’il est nécessaire pour nous d’adapter notre programme, de faire advenir le socialisme dans ce domaine pas à pas, avec intelligence. Nous ne sommes pas des communaterros. Dans ce cadre, et je vais venir à mon programme, que nous avons élaborer une série de mesures destinées, en cas d’élection, à faire advenir le socialisme velsnien chez chacun, et si possible dans le calme et sans violence. La révolution est certes un mode d’action efficace dans un contexte de sujet révolutionnaire qui met à vif la population. Dans le cadre présent, cela n’est pas une bonne solution. Cependant, cela ne signifie pas qu’il faille s’enfoncer dans le réformisme mollasson, dans lequel certains à gauche se complaisent. Si à court terme, notre but est de mettre en place des nationalisations d’ampleur afin que l’Etat velsnien puisse être dans la capacité financière de pouvoir s’affranchir des intérêts privés qui sont un obstacle à la société socialiste, ces nationalisations ne sont pas une fin en soi, mais juste le tremplin vers des ambitions d’autant plus grandes. C’est ce qui fait la différence entre le socialisme et la simple social-démocratie.

On me dira certainement que c’est là une baisse des ambitions, pour les plus critiques, mais il faut reculer pour mieux sauter. Il ne faut également pas oublier que le PEV, dans cette campagne, sera la cible des pires attaques possibles et imaginables. Ils nous accuseront d’être des loduariens se promenant avec un couteau entre les deux. Nous sommes à Velsna et il faut nous rendre à l’évidence que nous ne sommes pas à l’instant dans un moment révolutionnaire. Le sujet révolutionnaire, c’était Scaela, et malheureusement, nos camarades qui étaient dressés sur les barricades ont perdu contre lui. Qui sait ce qui se serait passé si nous avions triompher ce jour-là. Nous n’aurions certainement pas cette conversation. Et nous camarades disparus gouverneraient déjà à nos côtés.

Concernant le programme hors du volet économique, nous répondrons aux besoins du peuple velsnien en leur faisant satisfaction des revendications dont il n’a eu aucun besoin de formation révolutionnaire pour les réclamer. Par exemple, la création d’un secteur public du médicament et de la santé, la reprise en main de l’intégralité du secteur de l’éducation privée. Cela surprend toujours les étrangers mais oui, il n’y a pas d’école publique à Velsna. Là encore, ce sont des pas en avant vers la société socialiste. Nous ne sommes pas des anarchistes utopistes, où des communalistes qui pensent refaire le monde depuis le confort des 200 ans qu’ils ont passé dans une société dans ennemis de classe. Nous sommes des eurycommunistes, et nous ne prenons pas les choses à rebours. L’État peut nous servir d’instrument jusqu’à ce que nous puissions le déclarer obsolète. Là seulement, nous pourrons nous passer de lui. Pour cela, il y a la révolution et la réforme, et nous ne fermons jamais la porte à l’un ou à l’autre, et nous les avons alternativement selon les circonstances.

Journaliste
: Le parti attire de plus en plus d’adhérents. N’avez-vous pas peur de subir ce que d’autres partis eurycommunistes avant vous ont subi. C’est-à-dire une usure du pouvoir qui mettrait à mal le versant révolutionnaire du PEV, au risque de l’habituer à devenir un parti de gouvernement. Pire, la perspective des adhésions par carriérisme et l’entrisme…

Marcos : Oui, vos inquiétudes sont tout à fait fondées. Je suppose que vous faites allusion à des formations comme le Parti communiste gallouèsant, qui après sa pratique du pouvoir a opéré un tournant réformiste. C’est là un risque oui…pour les formations politiques qui perdent leurs repères. Ce n’est pas le cas du PEV. Nous n’essayons pas d’atteindre le pouvoir pour finir par l’exercer dans un régime de connivence avec le monde capitaliste. Nous ne sommes pas le Grand Kah non plus, en ce sens. Mais je ne suis pas là pour faire la critique de mes camarades de par le monde : ils ont adopté leurs stratégies et fait leurs choix. Différents de ce que le PEV fera. En effet, le PEV pourrait céder au réformisme sous le poids des carriéristes et des pseudo-intellectuels de salon qui flirtent avec les organisations anarchistes… dans la théorie. Pour vous rassurer, permettez-moi de vous décrire la manière dont le PEV organise la formation de ses militants et leur promotion au sein des organes dirigeants. Rien n’est là secret mais cela permet de prendre un peu de recul quant à vos propos.

Voyez-vous, il y a deux types d’adhérents qui en viennent à nous voir pour intégrer le parti. En premier lieu il y a des ouvriers et des employés, d’origine peu politisés, souvent jeunes. Ces gens n’ont pas eu la chance de naître au bon endroit et au bon moment. Et le système d’éducation velsnien ne récompensant que ceux nés au bon endroit, c’est le Parti qui se doit de prendre en charge une partie de cette éducation. Ils nous apportent leur expérience de la souffrance, et nous, nous leur apportons une formation théorique qui les aidera à mettre des mots sur cette souffrance que le système bourgeois ne leur permet pas de décrire. Ces militants grandissent grâce à nos éléments de langage et notre modèle de démocratie interne. En second lieu, nous avons un second type de militants : des jeunes hommes et des jeunes femmes, éduquées et diplômées, déjà formées en dehors du parti aux différentes théories socialistes. Souvent de meilleure condition sociale que les premiers. Mais les premiers possèdent sans aucun doute le meilleur profil que l’on puisse trouver chez un militant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils sont de purs produits de parti. Ils sont directement issus de nos écoles de formation et nous savons que ce sont eux qui doivent un jour se retrouver à la tête des instances dirigeants du comité central. Les seconds, eux, sont de fantastiques compagnons de route, et ils viennent enrichir le corpus des premiers d’inspirations extérieures, mais ils ne monteront pas au sein du parti. De plus, au-delà de la théorie, nous pensons que l’expérience de la souffrance dans un monde capitaliste est un facteur déterminant dans l’ardeur qu’un militant peut mettre à défendre sa cause. Regardez donc la journée des barricades de Velsna. Ce sont des individus qui se saisissent du sujet révolutionnaire à l’origine de l’accélération de l’Histoire. Cette situation est un fait reconnu et accepté par tous les militants : c’est l’exercice du loduarisme dans le fonctionnement interne du parti.

Voilà comment on évite l’entrisme et le réformisme, du moins dans la limite de nos capacités. Ceux qui sont le plus susceptibles de l’apporter dans le parti ont toujours le même profil : le second. Autre pratique pour éviter le réformisme : les questionnaires biographiques. Il est bien connu que lorsqu’on entre au parti, on reçoit une invitation de la section locale du parti à venir discuter de ce que ce dernier pourrait offrir au parti, à la fois en expérience militante et en réseau. Mais bien entendu, avant cette réunion nous nous assurons de nous renseigner sur ce futur militant : a-t-il des engagements précédents, est-il membre d’autres organisations etc… Cela permet d’éviter les mauvaises surprises.

Journaliste : Eh bien ce sera tout pour moi, merci de m’avoir accordé ce temps monsieur Marcos. Et bonne campagne !

Marcos : Tout le plaisir est pour moi.




Réponse de Monsieur le Porte-Parole du Gouvernement du Poëtoscovie à la suite des

Mensonges répétés de la presse au Wanmiri

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Il s'agit là d'une annonce officielle du Gouvernement de Poëtoscovie. Des journalistes de la presse nationale et internationale se tiennent prêts à photographier chaque mouvement de l'homme politique qui leur fait face.
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Mesdames, Messieurs,

La présente annonce aura pour objectif de démentir l'ensemble des points évoqués par la presse du Wanmiri qui, par ailleurs, se pense si intelligente qu'elle pourrait réveiller les consciences soit-disant "endormies". En réalité il n'en est rien car, dans leurs communications honteuses et irréfléchies, ces piètres journalistes ont semblé omettre le contexte dans lequel intervenait l'ensemble des points soulevés. Je vous propose donc d'aborder une à une les idioties répandues par les incompétent d'un service dont, fort heureusement, la Poëtoscovie et ses société n'ont rien à envier.

Tout d'abord, le Wanmiri parle de socialistes et défenseurs des droits qui seraient inquiets de la situation en Poëtoscovie. Cela parait étrange d'autant plus qu'aucune source n'est citée et que des propos, même rapportés, ne sont pas présent. Il est bien facile d'invoquer tout ce qui est aussi inexistant qu'un talent de journalisme au Wanmiri. "Une divinité hindoue aurait dit que la presse du Wanmiri serait la base de la mafia d'eurysie !". Évidemment, cela n'a ni sens ni caractère intéressant de quelque manière que ce soit, sauf peut-être pour se moquer du manque de professionnalisme du ou des auteurs de l'article en question.

Par la suite, les journalistes ont parlé d'un plan machiavélique du Chef de l'État souhaitant mettre à mal la Poëtoscovie afin d'y établir un régime autoritaire et, comment déjà ? Répressif apparement. Il semble incohérent de dire cela étant donnée toutes les avancées sociales dans le pays depuis l'arrivée de Jolan Sandro à la tête de la patrie. En effet, celui-ci est à l'origine des librairies d'État, une campagne de recrutement dans l'armée pour faire diminuer le chômage, d'une justice adaptée à la condition de mineur, une restructuration du Service Public, une collectivisation des terres agricoles, la création d'entreprises appartenant aux salariés, la récupération des actions sur l'héritage par l'État et bien plus encore. Le peuple est donc gagnant dans l'ensemble des choix fait par le Tsar, qui ne possède par ailleurs pas les trois pouvoirs, car la Justice reste indépendante.

Ensuite, la "domination" exercée par la Poëtoscovie ne saurait avoir lieu sachant que tous les pays y seront égaux - eh oui, il fallait lire la convention avant d'inventer - et qu'il n'y aura même pas de dirigeant à ce tribunal international. De plus, la citation du journal, bien que citant ses sources, est impossible à retrouver. Il apparait donc que ces mensonges n'ont qu'un unique but : la destabilisation. En tout cas, la vérité n'est définitivement pas la notion recherchée par les auteurs de ce torchon.

Par ailleurs, le fait de qualifier la notion de crime contre l'Humanité de fallcieux est, à notre sens, une hérésie à laquelle nous espérons que le Gouvernement de Wanmiri ne prend pas part. De plus, la torture exercée par des agents pénitanciers sur le ordre de Sébastien Tesson, et cela sur des détenus civils a été clairement avoué par le concerné puis par l'administration et enfin par le parquet d'Hernani-centre. Considérer la Justice d'un autre État comme défaillante alors même que l'on a soit-même besoin d'investissements étrangers pour subvenir aux besoins fondamentaux de sa population relève d'une totale folie dont Monsieur Jolan Sandro, Premier Tsar de Poëtoscovie, s'est beaucoup amusé. Il tient pour cela à vous remercier du fond du coeur pour lui avoir prouver la supériorité intellectuelle des journaux nationaux sur ceux du Wanmiri.

En outre, la construction d'une statue pour le Palais des Peuples avait pour objectif de valoriser l'art. Le fait que le journal considère que cela était "pour se montrer à chaque coin de rue" retient tout de même notre attention. Si le Wanmiri possédait un moyen technologique d'exposer une même statue sur tous les coins du rue du pays, la Poëtoscovie serait effectivement intéressé et prête à payer cher pour en obtenir les résultats décrits par la presse.

Il y est également inscrit "le tout s’est terminé par la destitution de tous les ministres". Quels actes, quels mots font croire aux auteurs du chiffon concerné que cela s'est terminé ? En tant que Porte-Parole du Gouvernement de Poëtoscovie, je tiens à les rassurer personnellement et à leur dire que le Tsar de Poëtoscovie n'a pas achevé de règner et qu'il, dans le cadre de ses fonctions, serait impatient de rencontrer les jouralistes dont nous faisons ici les éloges afin de lui prouver cela. De plus, il a été dit que cette opération avait pour objectif de faire en sorte que "le pouvoir se concentrant entre les seules mains de Jolan Sandro". Quelques notions de droit administratif, constitutionnel et de politique semblent nécessaire, car il semble que leurs poètes à l'origine d'une telle déclarations ne savaient pas que les ministres tirent leur pouvoir directement du chef de l'exécutif, soit le Chef de l'État en Poëtoscovie. Avec ou sans ministre, le pouvoir de l'exécutif reste le même, mais la tentative de désinformation sur ce plan était bien essayée.

La "façon de contourner la volonté des représentants de peuple" relève sans doute d'une erreur. Nous parlons ici d'un référundum de la population. Je privilégie un peuple éduqué à des représentants corrompus. Quel mal y a-t-il à cela ? En Wanmiri, on engraisse les parlementaires pendant que le peuple crève ? Cela est bien triste, et nous sommes heureux de vous dire qu'en Poëtoscovie, rien ne saurait tendre à un tel système.

Il parait également inconcevable pour le journal qu'une population vote à 68% favorables dans un choix à deux propositions. Absurde ? Nous aussi le voyons de cet oeil. Si les Poëtoscoviens sont favorables à l'arrivée au pouvoir de Jolan Sandro en tant que Tsar, il aurait paru complètement irresponsable de ne pas respecter leur choix. Si cela peut rassurer les irrespectueux auteurs que nous citons depuis le début de cette communication, les Poëtoscoviens sont grands et sont capables de se faire entendre par eux-mêmes. De plus, le fait d'avoir dit que les 98% de participation au référundum relevait d'un score de "dictature" était étonnant et montre le peu de connaissance sur la Constitution de la Poëtoscovie, où il est expréssement indiqué que le vote est obligatoire dans ce genre de cas. Le fait qu'il y ait 2% de hors-la-loi devrait au contraire vous montrer que les Poëtoscoviens sont libres et ne se sentent pas oppressés. Si la Poëtoscovie avait été une dictature, je pense sincèrement que 100% - approximativement - des citoyens auraient voté. Un message donc, qui est valable pour tous : renseignez-vous avant de dire des énormités.

Le fait de faire passer le PDG de Mars Ultor pour une victime est, je vous le dis franchement, scandaleux. L'entreprise avait prévue de délocaliser ses productions à l'étranger : cela aurait créer du chomage et aurait au contraire affaiblie l'économie de la Poëtoscovie. Il semblerait qu'en plus des cours de droit, de politique, il faille instruire ces auteurs à un rattrapage d'économie voire, et je le pense, de journalisme. Toutefois, je souhaite dire à ces gens : ne vous inquiétez pas, rien n'est perdu et notre nation vous accueillera à bras ouverts pour éviter à l'avenir que vous vous ridiculisiez de la manière dont cela a été le cas. De plus, l'État étant client de la société, il semble tout à fait normal que celui-ci menace de retirer ses commandes si les usines sont délocalisées. C'est ce qu'on appelle la ✨ souveraineté ✨.

Nous sommes enchantés que la liberté de la presse soit d'une des préocupations des médias du Wanmiri. Toutefois, les droits impliquent également des obligations que vous semblez oublier. Le respect et la décence en font partie, même si le principal perdant dans cette histoire reste vous, et vous seuls. Si le ridicul tuait, j'inviterais toute personne à ne pas entrer en contact avec quiconque provenant du Wanmiri. Nous avons restreint l'accès aux frontières pour certaines nationalités, il peut en être de même pour d'autres. Pour reprendre sur la liberté de la presse, l'échange auquel les médias ont été invités était originellement privé, mais le Tsar de Poëtoscovie en personne a décidé qu'il fallait autoriser la presse pour lui permettre des renseignements de qualité. Toutefois, si vous préférez qu'une telle invitation ne parvienne plus aux chaines d'information, faites le nous savoir et nous empêcherons quiconque d'entrer dans le Palais des Peuples comme ce fut le cas avant l'arrivée du pouvoir de Jolan Sandro. De plus, de grandes conférences de presse se tiennent régulièrement à Hernani-centre. Si vous aviez voulu y participer, il suffisait de nous le demander. Afin de rendre cela plus accessible, la Poëtoscovie a cependant pris le temps de réfléchir à un nouveau système. Ainsi, la conférence de presse permanente sur le modèle stérusien semble être un bon choix qui sera mis en application sans tarder.

N'ayant aucunement fait mention de droits humains pendant tout l'article, l'inquiétude de la brave dame du parti que personne ne connaît semble ne pas avoir de place dans cet écrit médiatiques. Il s'agit donc de fausses notes du début à la fin.

C'est tout pour cette déclaration. Les journalistes accrédités peuvent me suivre pour que je réponde à leurs questions et j'invite les autres à me contacter s'ils souhaitent une rencontre ou des renseignements.
L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Marina Zeffereli, 15 aout 2014



Géorgi Marcos : entretien, la crise rimaurienne et la réponse à y apporter à l'UICS



La crise rimaurienne ayant cours depuis plusieurs semaines, de nombreux acteurs de la vie politique velsnienne, souvent contradicteurs et issus de la majorité sénatoriale se sont interrogés sur la position du PEV, qui jusque là a semblé particulièrement effacé. Ainsi, le secrétaire Géorgi Marcos a tenu dans cet entretien, à clarifier la position du parti sur cette affaire.



Journaliste : Bonjour monsieur Marcos. C'est un plaisir de vous recevoir à la rédaction de l'Unità. Cela faisait plusieurs mois que nous ne vous avions pas vu, depuis les élections qui ont marqué, malgré une défaite sur le papier, une percée historique du mouvement ouvrier velsnien sur les bancs du Sénat.

Marcos : Oui en effet. Non pas que je n'apprécie pas votre compagnie, mais le calendrier électoral a été extrêmement chargé, et le besoin de formation de militants qui jusque là n'avaient pas de manda a prit énormément de temps au parti. Lorsqu'on représente une classe sociale jusqu'alors boudée, il ne faut pas le faire à moitié, et ne pas donner de motif de honte à sa représentation. Cette affaire rimaurienne ne revêt pas tant de l'évitement de la part de notre partie de cette affaire, simplement d'un ordre de priorité. Si vous voulez mon avis, c'est beaucoup de bruit pour bien peu de choses, finalement.

Journaliste : Donc selon vous, cette crise diplomatique n'est pas la priorité du PEV à l'heure actuelle ?

Marcos : Il est amusant de constater que vous semblez prendre, tout comme beaucoup d'autres, notre parti pour un centre de réclamation et de dépôt de plainte lorsqu'il s'agit de s'intéresser aux manœuvres diplomatiques à l'international de la Loduarie. Nous ne sommes pas une chambre d'enregistrement, vous savez ? Mais si vous voulez une clarification des positions du PEV concernant la Rimaurie, je vous la donne. Contrairement à tous les commentateurs du monde libéral, dont le niveau de complainte est variable suivant le contexte politique, la position du parti à l'encontre de ce tyoe de régime est des plus clairs.

Nous estimons au comité central du parti, après un débat particulièrement long et prenant, que la position loduarienne n'est à l'origine pas dénuée de logique, et entre parfaitement dans la logique du "loduarisme dans un seul pays" tel qu'il a été théorisé. Pour rappel, le loduarisme suppose le rejet de toute forme d’impérialisme, et un interventionnisme à la condition, seulement, qu’il s’agisse de participer à la libération des militants de toutes les formes du socialisme mondial, lesquels devraient ainsi développer librement leurs théories au sein d’un Etat souverain et indépendant de toute influence extérieure. Cette condition est indispensable au dépérissement ultérieur de l’Etat et à l’avènement de la société socialiste. Ce point clarifié, remontons donc les évènements avant de nous lancer dans des accusations sans fondement, et vous allez vous rendre compte que la position loduarienne est parfaitement en adéquation avec le principe que j’ai cité. La Rimaurie est dirigée est un régime d’orientation fasciste évoluant en Eurysie du nord, dont le régime a récemment pris la décision odieuse de persécuter, de traquer et de procéder à l’exécution systématique des membres de de l’Union libertaire rimaurienne, un rassemblement de factions socialistes et qui vise au renversement d’un système particulièrement odieux. Notez qu’il ne s’agit pas là d’une formation eurycommuniste, mais tenant davantage de ce qui se fait au Grand Kah, ce détail a son importance. Nous n’approuvons donc pas tous les tenants et les aboutissants du socialisme rimaurien, mais cela ne constitue pas pour nous une quelconque gêne, car ils restent avant tout des camarades luttant selon une autre méthodologie pour l’avènement de ce que nous estimons être l’avenir du monde. Je ne détaillerai pas là les divergences que nous avons entre nous, ce n’est pas le sujet. Au nom de cette fraternité, nous avons donc proposé à l’Union rimaurienne l’adhésion de cette formation aux rangs de l’UICS, que nous avons grandement appuyé.

De fil en aiguille, le gouvernement rimaurien a mis l’UICS dans un bien bel embarras, en adressant à notre encontre plusieurs missives particulièrement virulentes que nous nous faisons une joie de communiquer à ce journal, nous reprochant l’adhésion de cette organisation à notre grande fraternité ouvrière, et proférant un grand nombre de menaces. En tant que nation membre de l’UICS, la Loduarie a bien entendu prit cela pour elle, comme beaucoup de nos autres membres sous le choc, et a fait valoir à la Rimaurie ce que signifiait le principe de solidarité internationale vis-à-vis de tous nos camarades.

: Journaliste : Certes. Mais la déclaration de la Loduarie a été considérée par certains membres de l’UICS comme relevant de l’unilatéralisme, ce qui, vous ne cacherez pas, est vrai. Non ? C’est là d’ailleurs l’objet d’une déclaration publique de la part du Parti Communiste de Gallouèse. Avez-vous une déclaration à faire quant à cette position ?

Marcos : D’un point de vue strictement légal, le PCG est dans son bon droit de revendiquer le fait que l’UICS est un organe multilatéral, et qu’une déclaration à notre nom doit se faire avec l’accord de nos membres. L’attitude du gouvernement loduarien est présomptueuse, certes, et je ne nie pas que ces derniers aient pu outrepasser certaines convenances. Mais là encore, il y a en droit la loi, mais également l’esprit de la loi. Quel est le donc but de l’UICS ? Permettez-moi donc de citer ce qu’en dit le prambule de notre charte fondatrice : « L'Union Internationale du Communisme et du Socialisme est une organisation Internationale régie par les idéaux communistes et socialistes. Elle vise à l'union internationale des nations et des mouvements communistes et socialistes du monde entier, dans l'objectif de garantir la réussite des idéaux communistes et socialistes. ». La réussite des idéaux communistes et socialistes…une belle profession de foi, vous ne trouvez pas ? Or, comme je vous le disais à l’instant, l’attaque loduarienne est avant tout une réponse aux persécutions que subissent les communalistes de ce pays depuis leur adhésion à l’UICS. Vous voyez où je veux en venir ? Il n’y a aucun reproche dans ce que je vais dire envers nos camarades de Gallouèse, il n’est pas de mon devoir de faire les donneurs de leçon. Mais j’estime qu’avant d’émettre une remontrance envers une puissance tentant tout son possible afin de faire respecter le préambule de notre charte, le PCG a bien peu de solutions à proposer en retour. Oui, la Loduarie a dépassé ses prérogatives, mais que propose donc nos camarades gallouèsants afin de pourvoir à la protection de l’Union libertaire rimaurienne ? J’invite donc mes camarades à la réflexion quant à cette situation.

[/u][/b]: Journaliste [/u][/b]: N’avez-vous tout de même pas peur que l’initiative loduarienne provoque des fissures au sein de l’UICS ?

Marcos : :Non, pas du tout. J’estime que nous avons tous au sein de notre organisation, y compris pour nos camarades gallouèsants, la maturité nécessaire pour comprendre que toute division sera avant tout une victoire pour l’axe libéral autoritaire qui gère à l’heure actuelle les affaires du monde. J’ai parfois des mots durs envers mes camarades kah-tanais, gallouèsants, wanmiriens…mais il faut y voir là des invitations au débat davantage qu’à la dispute. Contrairement aux forces qui voudraient la disparition de notre idéal, les gallouèsants resteront toujours nos camarades, tout comme les kah-tanais. Il n’y a aucun militant du PEV à ma connaissance, qui si on lui pose la question, choisira l’ONC ou l’OND plutôt que le PCG. Aussi je le dis, il n’y a rien qui nous détournera de notre engagement. Cette mentalité, c’est celle que se doit d’avoir toute entité exprimant le désir de rejoindre notre organisation. Nous n’avons à l’heure actuelle aucune raison de condamner la Loduarie, car condamner la Loduarie, c’est condamner le camp socialiste, et c’est nous affaiblir par la même occasion. A tous nos camarades, je le dis : regardez à qui profite la crise avant de pointer le doigt dans la direction du coupable, et cessez de donner du grain à moudre à ceux qui veulent notre perte.

Voyez comme cette nouvelle a plu au camp du marché : sitôt cette attaque produite, on a entendu de la part de nos adversaires les récits les plus fantasques qui soient. Comme quoi, lors de l’attaque d’une base aérienne, des lycéens auraient été touchés. Des accusations délirantes que même le gouvernement rimaurien a nié.

Mais pour revenir à votre question, je pense que cette crise doit interpeller les membres de notre organisation. Il faut se rendre à l’évidence : il est bien de posséder le droit au débat, à la parole et à la réflexion commune dans une Internationale qui est faite pour cela. Mais le travail de réflexion doit se traduire par des actions fortes sur le terrain. Nous pouvons discuter théorie socialiste tant que nous voulons, mais si nous n’avons pas les moyens de pourvoir à la protection de ceux qui propagent nos idéaux, quelle est notre utilité ? Si nous sommes dans l’incapacité de susciter les espoirs d’un monde nouveau comme le gouvernement loduarien tente de le faire avec les communalistes rimauriens, à quoi sert cette Internationale ? C’est pourquoi, nous pensons de plus en plus au sein du PEV, que cette alliance des idées devienne une alliance des faits. Cessons d’être simplement le réceptacle du socialisme et devenons en les diffuseurs. L’UICS doit se doubler, pour les membres qui le voudront, d’un pacte militaire, à l’instar des organisations capitalistes. Si nous en sommes encore à nous plaindre de voir un régime fasciste être puni de ses actes odieux, alors nous n’en sommes pas sortis.






L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit : [i]

Drapeau

Marina Zeffereli, 20 aout 2014



Géorgi Marcos : interview au lendemain de l'adhésion de l'Edtalie à l'UICS



Journaliste : Monsieur Marcos, j’ai une question. Vous sortez de la réunion d’adhésion de l’Estalie. Que pouvez-vous m’en dire ? Le contact n’a pas été trop rude avec les membres d’une famille politique si différents de vos propres positions ?

Marcos : Allons. Premièrement, appelez-moi « camarade » et peut-être que vous aurez une réponse plus chaleureuse et honnête. Mais trêve de plaisanterie, cette adhésion, à mon sens, constitue une grande victoire pour notre organisation, et que nous devons mettre en valeur. Cet enthousiasme, au vu des absents d’aujourd’hui, n’a pas l’air d’être partagé par tous, mais j’invite à ceux qui ont des réserves à s’adresser directement à nos camarades estaliens. Pour ma part, les estaliens ont présenté un dossier extrêmement complet, et sont venus à nous en toute modestie pour nous quérir de tous les dangers auxquels s’expose cette nation qui a construit son propre modèle, et qui au vu de son dynamisme économique actuel, semble porter ses fruits et être une alternative crédible dans le cas des estaliens. Cela ne signifie pas que ces principes anarchistes peuvent s’appliquer partout de la même manière, je pense qu’aucun système n’a vocation à obtenir des effets de manière universelle, et qu’il n’y a pas de recette magique à l’avènement du socialisme. Mais coincés au milieu d’un groupe de nations hostiles, réactionnaires, voire fascistes, l’Estalie réussit l’exploit d’entretenir une démocratie directe. Sachant cela, il était indéniable que nos camarades méritaient amplement d’avoir une place parmi nos membres. D’autant que contrairement à certains courants du communalisme, les estaliens semblent avoir compris ce que je viens de dire concernant les solutions universelles : elles ne sont jamais adaptées à un autre milieu que celui dans lequel elles ont été conçues. Ainsi, l’Estalie, je pense, constitue un régime qui met fondamentalement le droit à la souveraineté et l’indépendance des peuples en avant, du moins c’est ce que cette réunion et ce que les évènements récents ont prouvé.
Journaliste : Vous évoquez les nations réactionnaires d’Eurysie centrale et de l’est. Mettre l’UICS en porte à faux direct avec des pays qui auparavant constituaient une préoccupation lointaine pour les membres de l’organisation ?

Marcos :
Naturellement. Mais bon, quel serait le but de l’UICS si nous avions peur de nous confronter à des pays que nos discours dénoncent. Le discours sans le passage a l’acte est une perte de temps et d’énergie pour tout le monde. En acceptant l’Estalie dans nos rangs, il s’agit de faire comprendre à nos membres qui se seraient un peu trop reposés sur leurs lauriers à quoi ressemble la lutte en terrain hostile. Je suis convaincu que l’UICS vient d’entrer dans une dimension politique et qu’elle a quelque peu délaissé le terrain des débats de fond idéologique, ce qui est bien, quelque part. Dorénavant, l’Estalie aura accès à tout l’arsenal de presse des nations de l’UICS et d’aides diverses, ce qui est nécessaire pour prouver à nos partenaires que nous sommes à la hauteur des défis qu’ils rencontrent.

Journaliste : Pouvez vous me décrire les défis auxquels l’Estalie fait face, et que l’UICS devra relever ?

Marcos : Ils sont innombrables il va sans dire. Les menaces auxquelles ce pays a fait face, ne serait-ce que lors de s phase d’adhésion, où il a été avéré que le pays a subi des pressions importantes de la nation du Miridian en sont une preuve. Les communes autonomes d’Estalie sont dans une position géographique particulièrement précaire au vu de la nature de leur voisinage. Le pays, économiquement comme je le disais constitue une expérience remarquable, mais il est dans le besoin impérieux de soutien dans un grand nombre de secteurs. Propagande, armement, diplomatie, nous ferons tout notre possible pour apporter une réponse appropriée à ces besoins. De plus, cette adhésion constitue pour nous un signal, le signal qu’il devient impératif que cette organisation magnifique qu’est l’UICS se concrétise également sur le plan de la défense réelle des travailleurs, par la mise en place d’un pacte de nature militaire que nous appelons de nos vœux.

Il suffit de voir le compte rendu des provocations de la Kartvélie pour se rendre compte que la situation estalienne nécessite ce type de mesure qui nous profiterait à tous. On ne compte plus les accrochages à la frontière entre ces deux pays, et l’UICS doit se montrer à la hauteur de ses nouveaux camarades. Les choses vont dans le bon sens avec cette adhésion, je le sens. Et puis, le Transgoskovir voisin n’en sera que moins seul, même si la Loduarie a déjà agit pour veiller à sa sécurité.

Journaliste : Vous évoquez le besoin que devrait avoir l’UICS à se muer en alliance militaire à l’instar de l’OND ou de l’ONC. Quels seraient selon vous les moyens dont devrait disposer un tel groupement ?

Marcos : Nous avons conscience qu’il y a une grande frilosité de certains de nos membres à l’endroit de la chose militaire. Nous en prenons acte : évidemment, les équilibres actuels au sein de notre grande fraternité ne permettent pas, à mon avis, d’envisager une alliance militaire complète, tant sur le plan défensif qu’offensif. Ainsi, nous comptons faire sous peu la proposition d’un pacte qui serait dans un premier temps de nature défensif uniquement. Au-delà d’un simple pacte, nous avons l’ambition de resserrer les liens des complexes militaro industriels des nations du monde socialiste au besoin, avec la mise en œuvre de partenariats et de collaborations plus étroites, ainsi qu’une augmentation notable du secteur de l’armement, mais toujours dans un optique anti-impérialiste, et dont la finalité est la libération des peuples. Il est temps de voir fleurir des Estalie et des Loduarie plus souvent, vous ne pensez pas ?

Journaliste : C’est là bien optimiste, mais souhaitable, en effet. Dernière question : avez-vous en tête les perspectives d’une nouvelle extension de l’UICS ?

Marcos : Nos perspectives n’ont pas de limites, sinon nous aurions trouver un autre nom que l’Internationale pour nous désigner. La République de l’amour humain est universelle, comme nous le savons. Aussi, qui sait dans quel pays naîtra une nouvelle forme du socialisme ? J’ai entendu dire que la Kartévélie opprime sa population, ses syndicats et toute tentative de rupture politique. C’est là un bon terreau, vous ne trouvez pas ?





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