04/10/2015
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Lalala, je me promène...

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Des rumeurs ? Des paroles saisies en l'air ? Des petits secrets pas si secrets ? Ce sera ici.
Les paroles s'envolent, après tout.
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Bienvenue au Paradis


Trois pontes du PEV contemplaient le paysage urbain de Lyonnars par la baie vitrée des bureaux de l’Internationale. Il y avait au dehors un mélange d’architectures qui reflétait le passé mouvementé du pays. Des bâtiments plus ou moins baroques du centre laissaient leur place au monumentalisme des grands bâtiments publics voulus par le régime loduarien. Au loin, une beauté se dégageait du brutalisme des barres d’immeubles. Un logement pour tous, un travail pour tous. Au dehors, pas de mendiants ou de laissés pour compte. Cela changeait beaucoup de Velsna pour ces cadres si habitués aux effets de la stratification sociale sur le plan urbain. Les velsniens « rangeaient » leurs villes comme on trie ses vêtements dans une buanderie. Des quartiers pour les modestes, des quartiers pour les aisés. Lyonnars était un autre monde à côté. Certes, il y avait de la pauvreté, mais elle se manifestait bien autrement et de manière moins explicite. Mais indéniablement, un eurycommuniste étranger pouvait y croire, presque le toucher du doigt. L’utopie. Bien évidemment, on fermait les yeux sur des aspects moins reluisants du régime, on se rassurait, et on relativisait. Ces rumeurs de mines d’uranium où on enfermait les prisonniers de droit commun étaient de toute évidence issues de la propagande du monde capitaliste. On y jalousait la réussite de la Loduarie et on l’entachait, aucun doute là-dessus. Ils ne comprenaient pas, alors les capitalistes mentaient.

Le vieux Pazzi, chef de la section PEV des usines Strama, se tenait aux côtés du secrétaire général, y allant de son commentaire :
- Ça quand même beaucoup de gueule. Ça manque peut-être un peu de couleur, mais on ne peut pas tout avoir. Au moins, tout le monde a un toit. C’est le plus important. T’imagines ça Géorgi ? On est en Loduarie, dans NOTRE Internationale, dans NOTRE permanence du PEV. On vote à la même table que le camarade Lorenzo lui-même. D’ici quelques jours, nous pourrons publier dans le journal de l’Internationale tous les numéros de l’UnItà et les traduire dans toutes les langues. On en a fait du chemin depuis la chapine de montage. Au fait, t’as essayé ton siège, Géorgi ?
Marcos tourna le dos à la baie vitrée et lui répondit tout en commençant à déballer des effets personnels sur son nouveau bureau.
- Nan, pas encore Pazzi. Nous n’avons pas le temps de nous prélasser dans nos fauteuils, et je ne veux m’assoir dedans que pour me mettre au travail. Ni plus, ni moins. Mais tu as raison, on a fait beaucoup de chemin…/b] - il esquissa un sourire à son collègue – [b] Quelque chose me dit, camarade, que la période clandestinité du PEV à Velsna touchera bientôt à sa fin[. Que les bourgeois d’entretuent, nous, nous sommes au-dessus de tout ça. Le secrétaire général a déjà pris partie pour DiGrassi, mais cela ne veut pas dire que l’Internationale lui vendra peu chère son soutien politique. J’ai de grands projets pour les prochains jours, et peut-être que dans quelques mois, nous verrons des sénateurs du Parti dans leur temple du vice à Velsna.
- Je n’en doute pas, camarade. Ma section est prête pour une grève sauvage en tout, cas, et sabotage en prime. Si Scaela et Vinola sortent, ce sera la porte ouverte à la reconnaissance de notre parti.

Le secrétaire général sort un portrait de son casier, et tourne le dos à Pazzi, lequel le voit l’accrocher au mur juste derrière son bureau, bien en évidence. Pazzi se targue d’un commentaire :
- Il est classe. Mais elle n’est pas un peu de travers ta croute ?
- Qu’est-ce que tu racontes, c’est ton cerveau qui est de travers. File-moi un coup de main au lieu de critiquer. Mets toi un peu plus loin et dis moi s’il est droit.

Pazzi fait maladroitement trois pas en arrière.
- Alors ? – lui demande Marcos –
- Il est parfait là. Il nous regardera travailler. Vive le glorieux Parti Eurycommuniste…
Marcos se recule à son tour, se plaçant à la hauteur pour venir finir sa phrase :
- …et vive le camarade Lorenzo.

Le portrait du secrétaire général de la Loduarie avait été commandé à un artiste membre du PEV spécialement pour l’occasion. Il trônerait désormais derrière le bureau de la permanence du PEV à Lyonnars. Marcos ne serait certes pas appelé à siéger ici régulièrement, mais il avait crée son pied à terre, qui serait occupé à plein temps à Antonio Pazzi. Ce dernier fit une remarque de passage au secrétaire :
- Tu aurais pu prendre le buste à la place non ?
- Nan. Trop cher. J’ai dû choisir entre trois mois d’impression de tractes et un buste en marbre qui pourra servir de range-crayons.

Les deux hommes esquissent un rire qui annonce une contribution des plus fructueuses à l’Internationale.
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Article tiré d'un petit journal indépendant de la capitale

Il paraitrait que l'adjoint du Ministère des Relations Internationales de Poëtoscovie à la section économique aurait littéralement pété un plomb après avoir lu ce qui était marqué dans la présentation de son si cher pays. Surpris en train de crier et de jeter les dossiers de son bureau vers le sol, et ce par le Ministère en personne - soit son supérieur hiérarchique -, celui-ci avait trouvé de fausses excuses concernant un tel vacarme.

" J'avoue ne pas avoir supporté la majuscule manquante à notre cher Parti Zolien" confie-t-il alors à son supérieur.

Un tel brouaha pour si peu ? Cela était bien étrange, d'autant plus qu'il était bien connu que notre cher fonctionnaire ne faisait ni grève, ni manifestation, et cela peu importe les causes. Présentant qu'il y avait anguille sous roche, le Ministère des Relations Internationales aurait alors commandé un rapport détaillé sur le personnel concerné.

Trois jours plus tard, celui-ci était viré pour "dissidence et haute trahison".

On dit - mais il ne s'agit que de rumeurs - que l'ex-adjoint était en vérité un dérangé du ciboulot qui était proche du Parti Lovecraftien (les gros droitards et réactionnaires). Aussi n'aurait-il pas supporté de voir son parti ne pas être mentionné dans la présentation de la patrie, trouvant une fausse excuse pour pallier les futurs problèmes liés aux causes d'un tel débordement.

On dit aussi que le Ministère des Relations Internationales fut quant à lui très content de la présentation de la nation, et le fut également d'autant plus que cela énervait les fascistes du pays.
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On dit que la Poëtoscovie préparerait des modèles de passeports communs secrets pour lorsque l'Union sera prête à s'en servir.
On dit aussi que le Président de la Poëtoscovie vire du Zolisme au Marxisme, et du Marxisme au Communisme. Il serait même prêt à créer un nouveau parti.
On dit que la Poëtoscovie aimerait bien être soutenue dans sa tentative dans création d'un Tribunal International, car si la majorité des pays y sont favorables, peu sont prêts à s'interposer face aux grandes gueules dénonçant à tort un projet apparement """imperialiste""".
On dit que la Poëtoscovie aimerait qu'on lui réponde sur le fond concernant la lutte contre l'absolutisme au Présidium de l'Union.
On dit que la Poëtoscovie serait prête à soutenir militairement toutes les nations qui en feraient la demande contre la reconnaissance du Tribunal International.
On dit que les représentants de Poëtoscovie prépareraient un attentat terroriste en Sterus pour se venger.
On dit que le secrétaire général de la Loduarie Communiste aurait couché avec une cadre de la RSF de Translavya afin d'accroître son pouvoir dans la région.
On dit que la Poëtoscovie est déçue par le comportement d'Akaltie avec lequel elle entendait entretenir des liens privilégiés.
On dit que certains pays de l'Union n'auraient pas leur place dans l'organisation, car elles n'adhèrent pas aux valeurs qui font sa force.
On dit que Sterus ne serait plus maître des réseaux clandestins dans sa capitale, notamment par l'action de la Poëtoscovie.
En bref, on dit beaucoup de choses, mais ce ne sont sans doute que des rumeurs.
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Les réticences de la Poëtoscovie

Alors que la Poëtoscovie s'était toujours exprimée favorablement à l'élaboration d'une culture commune, d'une diplomatie commune et, plus généralement, d'une ligne directrice anti-expansionniste, anti-impérialiste et anti-colonnisaliste, celle-ci commence à avoir des doutes quant aux réelles convictions des autres membres de l'Union.

Dans des documents encore confidentiels, la Poëtoscovie s'interroge sur les cas hypothétiques de malveillance envers l'Internationale, alors même que cette dernière tend avant à tout à s'étendre partout autour du globe - non pas en tant qu'entité souveraine mais comme réveil des peuples pour les peuples. En effet, plusieurs actes, plusieurs mots, plusieurs attitudes lui laissent penser que certains ne verraient pas l'avenir de l'organisation de la même manière. Aussi est-il soupçonné - même s'il ne s'agit que de rumeurs - que des pays fassent passer leurs intérêts égoïstement avant l'intérêt général, et cela tout en se proclamant Communistes.

La Poëtoscovie est consciente de ne pas faire l'unanimité, tant pas ses idéaux que ses méthodes, mais il faut cependant bien comprendre les enjeux concernés, notamment au niveau de l'Union. Jamais la République de Poëtoscovie n'a mis l'Union en danger en effectuant, même par désaccord, d'actes incensés et perfides.

Si le caractère peu confiant des futures négocations au sein de l'organisation pourrait sûrement déstabilisé l'ensemble des acteurs réunis autour de la table que constitue nos idées politiques, il serait néanmoins tout à fait impenssable que la Poëtoscovie cesse de trouver autant d'intérêts dans l'Union.
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Une journée à l'UICS


On pourrait croire qu'il s'agit d'un lieu particulier, le siège d l'UICS à Lyonnars, qui possède un fonctionnement qui ne ressemble à aucun autre. Le plus grand lieu de rassemblement de mouvements communistes et socialistes au monde, cela doit forcément être spécial où l'on prépare l'avenir du monde. Pourtant, il s'agit aussi du lieu de travail de plusieurs centaines de personnes chaque jour : militants de partis, communicants, diplomates, personnel de ménage...cet endroit regorge d'une vie dont l'on ne soupçonne pas l'existence. Pour ce reportage, nous avons donc eu l'autorisation exceptionnelle de suivre le personnel de la délégation du Parti Eurycommuniste Velsnien toute une semaine durant, au cours de laquelle nous découvrons les coulisses d'une organisation internationale pour le moins particulière.


Nous avons ainsi choisi de passer nos aurores du lundi matin en compagnie de Visaria Visconti, l'unn des plus jeunes collaborateurs du secrétaire général du PEV Géorgi Marcos.


Journaliste: Si on commençait simplement. Si vous vous présentiez devant nos auditeurs ?

Visaria: Mon nom est Visaria Visconti, j'ai 27 ans et je suis chargée de communication pour le secrétariat du Parti Eurycommuniste Velsnien avec l'Internationale. J'ai adhéré au parti en 2010...

Journaliste: la coupe 2010 ? Cela fait donc trois ans depuis votre inscription. C'est courant de trouver un militant du parti qui grimpe aussi vite les échelons ? Et si vous me décriviez votre travail au sein de l'Internationale ?

Visaria: rire nerveux En effet, c'est assez inhabituel. On a vraiment l'image d'un parti dont les cadres privilégient l’expérience. Je pense que le secrétaire général a la volonté de...comment dire...rajeunir l'image du PEV, à la fois à Velsna et à l'Internationale. Le comité central a pris l'habitude de piocher des profils tels que le mien dans les différentes sections du parti depuis quelques années. C'est bien qu'ils donnent une chance à la jeunesse. Dans un environnement capitaliste qui prône le bénéfice de l'image, c'est important, nous le pensons, d'essayer de les battre à leur propre jeu. Non pas que je ne sois là qu'en vertu de cela...pas vrai ?

Sinon, à propos de ma fonction, ce n'est pas facile de la résumer de manière courte, elle recouvre un certain nombre...de choses ? Mon premier travail consister en la relecture de discours du secrétaire général, et si nécessaire, sa correction. Il a une écriture de médecin...c'est plutôt difficile de le relire, et il écrit tous ses discours au manuscrit. Il a...encore du retard avec les technologies. Il se sert de son ordinateur portable de support d'écriture des fois. Il le laisse fermé, et il écrit ses discours dessus. Je dois admettre que l’initiation au traitement de texte prend plus de temps que prévu.

Et enfin mon métier a une dernière facette qui est d'un aspect plus...marketing. Comme vous le savez certainement, on parle beaucoup en mal du loduarisme et du communisme de manière générale dans les pays eurysiens. Lorenzo a fait ci, Lorenzo a fait ça...eh bien mon travail est de contrecarrer ces éléments de communication mensongers avec, encore une fois, les propres armes dont dispose une société capitaliste typique, comme l'attrait de la société de consommation. Il s'agit de donner à l'UICS une image d'exemplarité en apportant à la fois des éléments de langage pour la défense de ses membres dans le cadre d'attaques qu'ils pourraient subir, tout en faisant la promotion de tout un tas de goodies, décorations de bureaux etc... On a vraiment trouvé que c'était une bonne idée. Regardez notre dernière trouvaille.

Elle pose sur la table une petite figurine à l’effigie du secrétaire général de la Loduarie communiste, avec une tête à la taille disproportionnée.


Journaliste: Intéressant. Et la tête bouge ?

Visaria: Super ! Hein ?! Bon, c'est pas grand chose comparé à la lutte pour la venue du grand soir, mais chacun doit faire sa part. Et si la mienne est de faire des figurines pop...

Elle s'arrête et regarde dans la vide avant de reprendre


Bref comme vous le voyez mon travail est multitâche ! Le matin c'est amérilioration de l'image de l'UICS, le soir c'est préparation de discours pour le conseil suprême. La belle vie, pas vrai ?



Nous avons laissé Visaria vaquer à ses activités pour rejoindre d'autres de ses collègues, dont la sonnerie du 9h coïncidait avec le début du pic d'activité de la matinée au Conseil Suprême. Nous sommes en effet dans un jour de séance plénière, et cela nous a permis de découvrir le lieu de travail de notre délégation velsnienne, le centre de toute son activité: le bureau alloué à la formation politique au 3ème étage du bâtiment. Sur place, nous avons interviewé Marcele Vidonia, secrétaire personnel de Géorgi Marcos:


Journaliste
: Alors Marcele. Vous avez 34 ans, vous êtes membre du parti depuis 13 ans et vous avez une formation en bureautique et secrétariat administratif. Comment décririez vous votre poste ?

Marcele: Mon poste ? Eh bien, mon travail est de trier l'ordre de priorité des missions allouées au camarade secrétaire Marcos, de trier son courrier et de l'assister dans ses tâches de bureautique. C'est moi qui l'aide à fixer son emploi du temps, entre autre.

Journaliste: Vous n'avez pas l'air enthousiasmé. Votre poste n'est-il pas digne d’intérêt ?

Marcele: Si si, bien sûr. Des hauts et des bas, comme dans chaque travail. Disons que la camarade Marcos est dur à la tâche, aussi sympathique qu’exigeant dans la charge de travail qu'il demande de ses collaborateurs. Il a aussi ses petites marottes, comme tout le monde. Par exemple, il aime toujours quand on lui trie son courrier en fonction de l'ordre d'importance des différentes délégations. Le courrier loduarien est toujours devant, ceux des autres pays mebres prennent la suite, et en queue de peloton on a Anarka dans l'hypothèse où elle nous écrirait, mais cela n'est jamais arrivé. Ah...tien un courrier du Zijan, on va le mettre à al poubelle, on a apprit que le pays n'existait plus depuis quelques heures, on va l’enlever de la pile. Sinon, quoi d'autre...je pourrais aussi vous parler des difficultés en bureautique de notre camarade secrétaire. La semaine dernière, le camarade Marcos a tenté d’envoyé un fax depuis notre bureau aux camarades de la Loduarie, j'ai dû passer vingt minutes à lui expliquer que le service fax de la Loduarie n'existait plus depuis 2008...

Journaliste: Eh bien...merci pour cette entrevue...je suppose.
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logotype du Parti communiste Gallèsant

Bureau Central du Parti Communiste Gallèsant


Déclaration publique du Bureau Central du P.C. en Gallouèse. suite à une déclaration de la section loduarienne


Fait à Nonques, le 2 juillet 2014
Le Bureau Central du Parti Communiste Gallèsant, réuni en session ordinaire le 2 juillet 2014, constate la déclaration publique du Gouvernement de la Nation Communiste de Loduarie et de son État-major, publiée le 02 juillet 2014, dans laquelle les responsables politiques de ce pays revendiquent les frappes de missiles balistiques menées le même jour sur le territoire de l'État rimaurien. Les membres du Bureau y relèvent la tournure qui suit : « Considérant [...] le manque de respect dont elle a fait preuve à l'égard [...] des pays et mouvements membres de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme, cette frappe a été réalisée dans l'objectif d'envoyer un message à la Rimaurie ».

Le Parti Communiste Gallèsant affiche sa totale contradiction avec les propos tenus dans cette déclaration et rappelle que les actions entreprises et propos tenus par la Démocratie Communiste de Loduarie n'engagent que ses représentants. En aucun cas l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme, ni encore moins le Parti Communiste Gallèsant qui en est membre, ne sauraient être tenus pour partenaires - pis, comme responsables ou commanditaires - des frappes menées contre la Rimaurie. En outre, en aucun cas les mouvements et pays membres de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme ne sauraient être considérés comme bénéficiaire ou cause justificative des actions militaires entreprises individuellement par sa section loduarienne.

Le Parti Communiste Gallèsant rappelle que l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme est dotée de sa propre voix et de sa propre administration, et qu'enfin, quelles justifications que puissent avancer les responsables de la Démocratie Communiste de Loduarie, l'Union n'a jamais approuvé ni encore moins ordonné cette opération militaire. Il lui appartiendra de la soutenir ou d'en prendre acte*.


Les délégués centraux au Bureau
du Parti Communiste en Gallouèse

*Les déclarations propres du P.C.G. au sujet de cette opération militaire peuvent être trouvées en annexe 8 des conclusions de la session du 2 juillet 2024 du Bureau Central.
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Bonjour, et bienvenue au siège de L'UICS.
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Il faisait beau en cette journée du 17 mai 2015. Pas un nuage à l'horizon, le printemps s'annonçait bon.
C'était ce temps qui était tombé sur Lyonnars après les quelques éphémères déluges de la fin de l'hiver venus tout droit d'Antares. Un temps qui promettait une belle journée, dans l'esprit humain. Mais nous savons, vous et moi, que c'est trop beau pour être vrai, hein ?

Le siège de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme vaquait à ses occupations. Ancien bâtiment spécialement construit pour les instances de L'UNCS, il avait adhéré à sa nouvelle mission sans aucun problème. Certes, elle était plus ouverte, moins... Ce que certains pensaient qu'elle était. À l'intérieur, l'activité était grande. Bien entendu, on voyait le beau temps comme un bon présage. Les différents étrangers conversaient, débataient, travaillaient, bref, faisaient ce qu'on fait au siège d'une instance internationale. Certains passaient du temps à la cafétéria, bien entendu. L'incontournable cafétéria était sûrement la zone la plus prisée et la plus évoquée du bâtiment. Parfois même que le Conseil Suprême ou le Présidium. Ou même encore le bureau du Secrétaire Général, qui se situait au sommet du bâtiment et qui permettait de voir tout Lyonnars de haut.

Vers 10 heures 48 minutes, néanmoins, beaucoup de choses changèrent. La première, qui troubla pas mal de monde au sein du bâtiment, fut l'entrée d'apparents soldats au sein du bâtiment par l'aile est, vers la cafétéria. Le deuxième, qui acheva les doutes de ceux qui en avaient, fut la prise en otage de la cafétéria par ces "soldats". Et la troisième fut l'alerte lancée dans les hauts-parleurs disséminés dans tout le bâtiment :

ALERTE À L'INTENTION DE L'INTÉGRALITÉ DU BÂTIMENT. LE BÂTIMENT EXPÉRIMENTE UNE INTRUSION DE FORCES ARMÉES HOSTILES. VEUILLEZ RESTER OÙ VOUS ÊTES SI VOUS ÊTES DANS UN ENDROIT SÛR. DANS LE CAS OÙ CE NE SERAIT PAS LE CAS, VEUILLEZ TROUVER IMMÉDIATEMENT UN ENDROIT SÛR POUR VOUS Y RÉFUGIER. ALERTE À L'INTENTION DE L'INTÉGRALITÉ DU BÂTIMENT...

Bon, peut-être que tout cela était un peu exagéré. Ce n'était qu'un exercice qui suivait une formation que chaque travailleur au siège de l'Union avait reçu les jours précédents. Mais, on était en Loduarie ! Plus qu'à voir ce qu'il se passait, pendant que l'exercice était lancé.


HRP :
Ouais, les pensés intrusives ont gagné, donc j'ai lancé ce petit événement. À vous de le jouer ! Rappellez vous, si il s'agit d'un exercice, personne n'est au courant (excepté le Secrétaire Général de l'Union)! Vous pouvez poster à la suite si vous le voulez, ou bien dans mes activités étrangères. Si vous ne faites pas partie de l'Union, mais que vous voulez participer à ce petit évènement, passez me voir sur Discord !
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Alerte à l'UICS: procédure de la délégation du PEV


Il était presque l'heure de la pause café. L'heure à laquelle, d'ordinaire dans cette journée, le secrétaire général Géorgi Marcos et son représentant offociel à l'UICS, le membre du comité central Piero Lardi, étaient en debriefing dans le bureau adjoint au parti.
- Tu m'as l'air silencieux, Géorgio...c'est pas dans tes habitudes... - interpella alors le vétéran du parti -
- Nan rien...j'étais un peu absorbé par certaines choses, camarade...
- Les choses se passent bien pourtant. La nouvelle fournée de candidats a été très prometteuse je trouve. Et t'as entendu ce que le camarade Lorenzo nous a dit au sujet des réformes qui devraient bientôt arriver à l'UICS. La dynamique à l'UICS est bonne, et la dynamique électorale au pays l'est aussi. Le projet d'union des gauches à Velsna semble assez bien reçu par les militants et par le public. Ils comprennent.

- Certes. Mais je sais pas...il y a quelque chose.

Marcos se redresse de sa chaise, et jette un œil au portrait de Lorenzo se trouvant derrière son bureau. Celui-ci était de quelques degrés de travers, le secrétaire s'empressa de le pivoter de quelques millimètres:
- J'ai croisé le camarade Lorenzo ce matin. - repris t-il - Il m'a salué, assez direct comme d'habitude. Mais la pression de sa poigne était légèrement différente de d'habitude. Je sens ces choses, Piero. Crois-moi.
- Bworf...on va boire un verre du coup ?
- Oui, tu as raison. Allons y avant que les zélandiens nous doublent.


Mais à peine les deux velsniens eurent le temps de se lever que l'alarme retentit dans tout le bâtiment. Assez bien informés sur le sujet, cette délégation étaient parmi ce qu'on pourrait appeler des "premiers de la classe" sur les procédure d'évacuation du bâtiment. Aussi, les deux hommes se regardèrent d'un instant et s'exclamèrent d'une voix: "C'est forcément les onédiens ! Vite ! La bibliothèque !".

Gérogi se précipita vers le buffet en chêne loduarien sur lequel trônait un buste de Lorenzo en présentoir: "Piero ! Aide moi à déplacer le buste.". Dévoilant ce qu'il y avait au dessous de l’œuvre, un gros bouton rouge, Piero bourrina l'interrupteur. Devant eux, la bibliothèque se retourna telle une porte dérobée menant à un astucieux passage secret. Derrière ces étagères, deux rambardes semblables à celles dont les pompiers disposent dans leur caserne. Un passage vers un sous-sol soigneusement aménagé.
- On a bien fait d'aménager ce truc. On a bien déplacé la machine à café qu'on a fait venir de Velsna au sous-sol il y a deux semaines ? - demanda Piero à son camarade -
- Normalement c'est bon.

Les deux hommes glissèrent sur la rambarde jusqu'à atterrir sur un sol gris et froid. Mais dans cet entrepôt isolé se trouvait bien la machine à café...déjà gardée par...les zélandiens ? Marcos se précipita à la rencontre de ces derniers:
- Mais qu'est ce que vous foutez là ! C'est notre annexe ici !
Un peu penaud, l'un des délégués zélandiens s'en expliqua en tapant le numéro de sa commande sur la machine:
- Je sais pas, cette machine est apparue là il y a deux semaines. Alors on s'est dit que c'était plus court de prendre la pause ici plutôt que d'aller à la cafèt...
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Dans les toilettes du Parlement de l'Union, des traces... Mais pas des traces habituelles trahissant le passage d'un gros porc : non ! C'étaient là les traces d'un intellectuel... On aurait presque dit... Mais oui ! Un code morse !

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La délégation valinoréenne se vouait à l'activité passionante consistant à compiller des dossiers. En fait, ils organisaient les montagnes de documents traitants du Man-Kathisme, de manière à en produire une synthèse à l'intention de leurs camarades de l'Union. Par chance, l'administration était dans le sang des Valinoréens — leur nation en était toute imprégnée. Cette particularité datait sans aucun doute de la lointaine période où la métropole tanskienne et le territoire valinoréen ne faisait qu'un, sous la forme d'un empire dont Ambar se réclamait également. Polatore travaillait sur le Manifeste du PM-K, réfléchissant à comment le rendre digeste à des interlocuteurs n'entendant rien aux us valinoréens, et à leur philosophie bien singulière.

Soudain, une alarme stridente retentie. Elle était effrayante, et en effet, elle faisait figure d'un sinistre tocsin annonciateur du danger. La procédure était clairement énnocée, la suivre n'en serait que plus aisé. Les Valinoréens condamnèrent donc précipitamment la principale porte communiquant entre leurs bureaux et le reste de l'édifice. On n'était en Loduarie, s'était un fait. Dans un lieu sensible, de plus. Mais Poltanore fut tout de même surprise par l'absurde épaisseur de ladite porte. Mais bon, cela ne pouvait que les aider.

Une fois les accès bloqués, la délégation se retrencha rapidement dans les bureaux les plus éloignés. La camarade Valinoréenne eu une pensée amusée à l'idée que son souverain, dans pareil situation, aurait eu tout loisir de brandir son sabre tout à fait anachronique à ses assaillants. A présent, ils étaient dans le plus grand semblant de sécurité. Ils attendraient les forces de sécurité loduariennes de pied ferme. Et si leurs assaillants arrivaient en premier... un stylo est-il vraiment dangereux ?
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Tamotu TuiaaTamotu Tuiaa

Cela faisait à peine deux jours que Tamotu Tuiaa venait d'arriver au siège de l'UICS à Lyonnars en tant que chef de la délégation kinagienne à l'organisation. Le PPB, puis le pays dans son ensemble, avaient été acceptés au sein de l'organisation depuis maintenant plusieurs mois, mais Sugiarto avait fait retardé à plusieurs reprises le départ du camarade Tuiaa en Loduarie. Il est une figure importante du parti, particulièrement apprécié à la fois chez les militants et les électeurs, c'est la figure Aborigène iconique du PPB. Dès lors le Secrétaire Général avait pensé qu'il serait plus utile sur l'île pendant les élections, pour finir de mobiliser cet électorat Aborigène clé qui ne s'était pas assez déplacé aux urnes lors des précédant suffrages, plutôt qu'à Lyonnars où aucune réunion n'était prévue. Sa nomination dans ce poste prestigieux, qui était particulièrement convoité chez les membres importants du parti, était à la fois un remerciement de la part de Sugiarto pour son camarade de longue date qu'il a rencontré dans les maquis de la guerre civile, mais également une consécration pour cette figure politique autodidacte qui avait gravi les échelons du parti un à un depuis la guérilla. Sugiarto avait une confiance absolue en Tuiaa, ce qui était particulièrement rare, l'amitié et le profond respect entre ces deux hommes était connue et prêtait souvent à sourire tant un océan de différence semblait, a priori, opposer ces deux hommes.

Ces deux premiers jours d'installations furent donc passés principalement à visiter la ville de Lyonnars, dont le style loduarien était en contraste absolu avec les petits villages agricoles d'où est originaire Tuiaa, mais aussi le siège de l'UICS dont les longs couloirs représentaient encore un labyrinthe plutôt abscons et inintelligible pour la délégation. L'installation du bureau fut également une des taches principales de ces deux journées qui se révélèrent bien remplies. On monta les armoires et les différents meubles nécessaires, supplémentaires à ceux qui avaient été fournies par l'organisation, monta et rangea les cartons de dossiers transmis par le parti et on accrocha des petites décorations traditionnelles pour faire correspondre les murs froids du bureau à la chaleur du peuple kinagien. Durant ces deux jours Tuiaa fut durablement marqué par le sérieux, la ténacité et la diligence des jeunes gens qui composaient sa délégation, la plupart n'avaient pas plus de 25 ans, sortaient à peine des bureaux de formation du parti mais se battaient déjà corps et âmes pour participer du mieux possible à son fonctionnement, certains, présents depuis plusieurs semaines, avaient, dans leurs temps libres, traduit, depuis la cafétéria du siège, les premiers textes qui devaient être envoyés à l'organisation, alors même que leurs ordres de missions ne leurs avaient pas encore été donnés officiellement.

La fin de cette deuxième journée devait donc être une forme de temps calme pour toute la délégation enfin au complet et bien installé, on préparait des thés traditionnels, allait cherché du café dans les machines du couloir, on mangeait des pâtisseries ramenés du pays ou achetés sur place. En somme on se reposait après des jours assez fastes où on avait que trop peu pris le temps de se poser pour discuter, élément pourtant central du comportement kinagien. On parlait du pays, de la Révolution qui commence, du futur ou du passé mais également d’éléments moins politiques comme de sports ou de films. Rien était formel ni même spécialement bien dit mais c'était la façon dont on aimait parler.

Mais cette alarme, avec son bruit à la fois strident et terrifiant, qui diffusaient des messages dans une langue que seuls certains membres comprenaient, interrompit la bonne humeur et fit s’arrêter, d'un coup les discussions . Une fois le message traduit à tout le monde, un silence, à la fois stressé et angoissant remplaça les rires et les fortes paroles qui remplissaient la pièce quelque secondes plus tôt. Personne n'avait suivi la formation à la sécurité dans le bâtiment, la délégation n'étant pas encore au complète à ce moment là, de même on avait peu fait attention, dans les couloirs aux ordres d'évacuations accrochés sur les murs. La délégation tourna donc instinctivement la tête vers Tuiaa, il était le seul de la pièce à avoir suivi une formation militaire, à avoir déjà été confronté à une véritable situation de danger face à des armes à feu et il représentait, pour ces jeunes gens, une forme de guide à suivre. Il procéda rapidement à une analyse purement rationnelle : il y avait peu de chance que des terroristes, des insurgés ou quoi que soit ce qui venait de pénétrer dans le bâtiment mènent une opération aussi dangereuse et exposée pour s'en prendre à des représentants d'une petite île se trouvant à 18.000km de la Loduarie. Le danger n'était donc pas de se faire chercher par les tireurs mais de se retrouver face à eux en tentant une sortie ou de se retrouver par accident au milieu de tirs croisés. De plus les bureaux étaient assez éloignés de l'entrée, ce qui laissait largement le temps aux forces loduarienne d'intervenir avant que les intrus arrivent ici. On pris donc, collectivement, comme le voulait l'esprit du parti, une décision : se barricader calmement en attendant la fin des problèmes. L'analyse rationnelle de Tuiaa doublé de son calme que l'on savait à tout épreuve rassura en grande partie ses assistants.

Calmement mais surement on pris les meubles que l'on venait d'installer pour les placer contre la porte, on ferma les lumières et on se réfugia dans un recoin du bureau, loin de la porte et des fenêtres. Plus personne ne parlait, on entendait les mouches voler et, certainement à l'autre bout du bâtiment, des bruits à peine perceptible qui semblaient être liés avec l'attaque. Tuiaa qui avait, semble t-il, pris à cœur son rôle de protecteur, fut le seul qui ne se mit pas dans ce coin, il était positionné à coté de la porte, dans son angle mort, couteau à saucisson à la main, prêt à bondir à la gorge de celui qui rentrerait, cela lui rappelait le "bon temps" de la guérilla, dont il pensait, en rentrant dans ces beaux bureaux, s'être définitivement éloignés...
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Francis Beller, discret Président de la délégation de l'Union Libertaire Rimaurienne au siège de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme, dont le nom n'est surement qu'à peine connu des représentants des autres mouvements de l'organisation tellement il est absent des séances de débat du Présidium, par timidité peut-être ou par paresse sans doute, (On pourrait aisément le comprendre sur ce point. Le pauvre, après plus de vingt ans à courir dans les montagnes enneigées du Gylnefjell et du Sølvfjellene en se faisant canarder par l'Armée fasciste, a bien le droit de profiter de son exil à Lyonnars pour se reposer bordel !) et son fidèle bras droit Caius Unverblümt étaient en train de faire ce genre de choses que l'on fait habituellement dans un lieu comme le siège d'une organisation internationale d'une telle ampleur, c'est à dire, dans leur cas, faire des colliers de trombones et regarder par la fenêtre les pigeons chier sur les plus beaux spécimens de l'architecture Loduarienne en attendant le prochain rassemblement au Presidium ou au Conseil Suprême ou, plus probablement, l'heure de leur prochain repas à la cafétéria quand, soudain, vers 10h48, une alarme se mit à sonner dans tout l'édifice : des intrus, armées qui plus est, avaient pénétrés illégalement le siège de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Toutes les personnes dans le bâtiment devaient se mettre à l'abris !

Caius Unverblümt : Oh merde, une alerte intrusion, on va tous mourir !

Francis Beller : Reprends toi Caius ! Reprends toi ! Il lui met une bonne paire de gifles avant de reprendre. C'est surement un commando de ces salauds de la Militärpolizei, la bande des suceurs de Sattler ! Ils croient pouvoir nous effrayer, pouvoir détruire notre grande organisation internationale, mettre fin à notre combat, étouffer notre cause et notre révolution ??? Ça va pas se passer comme ça, j'm'en vais leur montrer ma façon de penser moi !

Caius Unverblümt : Mais enfin Francis, ça vas pas ??? T'as pas entendu l'alarme ? Faut qu'on reste à l'abri, fermes la porte.

Francis Beller : Ta gueule Caius, tu m'emmerdes. T'es bien un castré de modéré toi. Notre abri c'est l'UICS, dans son intégralité. C'est dans l'UICS que le peuple Rimaurien libre tout entier à accorder sa pleine et totale confiance pour enfin lui apporter sa liberté tant attendue. Sans l'UICS, on aura plus nulle part où aller, on sera seul !

Caius Unverblümt : C'est juste une intrusion, la sécurité va s'en charger et tout rentrera dans l'or-

Francis Beller : Il lui remet une patate de forain. J'ai pas fini de parler ! C'est pas parce qu'on est des rebelles qu'on doit être malpolis et couper la parole de nos interlocuteurs ! Nan mais oh ! Bon... Depuis que nous l’avons rejointe, l'UICS nous a toujours défendue, elle a refusée de céder aux provocations des Kohlistes et a même contre-attaquée lorsque nos frères de bataille se faisaient massacrer au pays. Aujourd'hui c'est à nous de lui rendre la pareille en se battant pour elle, jusqu'à la mort s'il le faut ! On est des révolutionnaires bordel ! Faut qu'on le montre, notre crédibilité est en jeu ! Alors non ! On ne va pas se barricader dans les chiottes comme un lâche de Velsnien en attendant d'être débusqués et abattus sur place comme des rats dans leur trou, on va aller chasser nous même ces envahisseurs ! Caius, appelles toute l'équipe, qu'ils me rejoignent ici même et qu'ils chopent tous les gardes qu'ils croiseront en chemin de gré ou de force. On aura besoin de plus d'hommes si on veut libérer le bâtiment nous même. Hors de question d'être sauvé comme une demoiselle en détresse par des militaires Loduariens. Et bordel, il est où Fritz ?

Caius Unverblümt : Il doit être en train de lécher le cul des Estaliens. Depuis la Révolution Brune, il est tout bouleversé et il se passionne pour l'Anarchisme Renouvelé.

Francis Beller : Ah, ces Husakistes, quel fléau. Si ça continu à ce rythme, bientôt c'est eux qu'on combattra. Enfin, pour l'heure, appelles le et dis lui d'aller frapper à la porte des bureaux de toutes les autres délégations pour recruter les quelques types encore courageux qui y traîneraient.
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Prise d'otages à Lyonnars

Antoine compilait avec une certaine excitation compulsive un paquet de dossier tout secoué de ce qu’il venait de voir, enfin plutot de rencontrer, il venait de serrer la main au camarade Lorenzo, certes, rien de bien incroyable pour les Velsniens mais après tout, c’est la première fois qu’il venait ici, en effet le secrétaire général du P.C.A avait demandé à ce que les camarades Antoine Malo et Jean-Michel Descours aillent présenter la candidature du Parti pour qu’il puisse représenter les variantes idéologiques antériniennes lors des grands débats qui agiteront l’Union. Ainsi c’est la toute première fois que le député vit en vrai l’immense bâtiment, sobre certes, mais d’une gravité et d’une austérité toute communiste, ce qui lui plaisait plus que tout est avant tout la complexité idéologique du mouvement qui dépasse de loin les quelques débats qui avaient animés la sission du P.C.A de la Ligue des républicains radicaux. Ainsi avant de déposer la candidature antérinienne il avait décidé avec le camarade Jean Michel de prendre une petite pause et de relire attentivement le document, pour y desceller la moindre faute de frappe et d’orthographe et de s’assurer qu’aucune incohérence idéologique soit à rappeler. Il savait en effet que les hommes du camarade Marcos étaient assez pointilleux sur ce genre de faille.

-Camarade Antoine, rassure-moi, notre ferme condamnation du capitalisme est bel bien inscrite ? Notre détermination à abolir le système castrale qui oppresse les camarades travailleurs et la nécessité de la Révolution pour s’imposer face aux présumées « démocraties » bourgeoise sont bien appuyées et solides ? Et surtout est-ce que l’on reste fidèles aux écrits des camarades révolutionnaires qui nous ont précédés ?

-Bien sur camarade, tout y est, notre ferme condamnation du colonialisme, du système de classe et de l’opression bourgeoise, même nos tendances révolutionnaires et anti-modérées ! Bon, c’est bien, espérons que ça suffise pour le camarade Marcos et que le Camarade secrétaire général Lorenzo ne soient pas tatillons. Bon, prêt pour déposer la candidature et attendre la future rencontre qui aura lieu ?

-Bien évidemment camarade ! En revanche, est-ce que le Camarade secrétaire général du P.C.A nous a transmis d’autres informations ? Connecte-toi au réseau public, le privé étant comme nous le savons tous le symbole du capitalisme ! D’ailleurs en parlant de sociaux traitres, Henri est toujours avec les camarades sociaux démocrates valinoréens  ? Car il me semblait bien que l’on était trois lors de notre arrivée ? Bon après tout, il faut bien qu’il prenne des notes car le comité central a désapprouvé ses manières de faire, bien trop tièdes avec les bourgeois !

-Oui, au pire nous partirons sans lui et il ira les sucer à Tigron !

Puis une fois que le camarade Antoine eut terminé de tacler Henri, une sonnerie retentit : Alerte !

-Ho non, hors de question qu’ils viennent nous casser les couilles maintenant ! Merde quoi, on a pas de temps à perdre ! Putain de bon sang de bois, qu’est ce que tu fais Camarade Jean Michel, tu vas pas commencer à faire ton social traitre à te planquer comme un bourgeois qui voit un guérillero ! Tu vas voir ce que je vais leur faire à ces cons !

-Mais enfin camarade ! Tu ne vas pas aller risquer ta vie pour filer un papier et remplir un formulaire ! En plus on est en Loduarie, première puissance militaire d’Eurysie alors ou est le problème ? Je doute que les quelques Onédiens fascistes qui soient entré dans le bâtiment puissent en ressortir, surtout lorsque les portes blindés, que le brillant camarade Lorenzo a pensé à installer, peuvent se fermer à tout moment ! Alors sois patient, c’est pas comme si la vie de quelques camarades libertaires zélandiens qui squattent la cafet’ compte ! En plus on aura plus de chances de se faire tirer dessus par des loduariens qui voient des ondistes fascistes partout que de s’en sortir indemnes !

-Mais tu n’as pas honte de penser comme ça camarade, avec le temps que tu me connais, tu sais très bien que je refuse de voir les camarades libertaires se faire lâchement assassinés par des soldats fascistes, en plus, entre nous, c’est pas pour rien que j’ai réclamé de partir à Lyonnars porter la candidature du Parti, car d’après ce qu’on m’a dit, la bouffe ici est super, en plus j’ai pu comprendre en discutant avec quelques camarades que c’est un super endroit pour enchaîner les guirlandes de trombones en même temps que de débattre avec des anarchistes, donc autant dire que c’est tout bénéf, on renforce notre corpus idéologique tout en dégustant des spécialités loduariennes ! Donc bien sur que nous irons libérer la cafet au nom du communisme en plus de sauver la vie aux camarades zélandiens !

-Arrête de rire enfin, je sais très bien que tu me fais marcher, et la situation ne prete pas à rire quand même ! Les Loduariens vont débarquer et vont voir un groupes de maboules affronter des terroristes onédistes avec des stylos et le guide du P.E.V. Comment veux tu que l’on soit pris au sérieux, après connaissant la mentalité zélandienne, j’aurai certainement parié sur le fait qu’ils achètent les terroristes fascistes pour s’enfuir par derrière…

- Et bien camarade Jean Michel, on aurait peur d’assumer ses idéaux face à des gens armés ? Enfin il faut bien rire dans la vie, et autant dire que parler de bouffe et le meilleur moyen pour voir apparaître des envies combatives. Voilà, moi j’assume mon combat camarade et je ne laisserai personne m’empêcher d’aller soutenir mes camarades ! Donc va te planquer si tu le veux, moi je porte mes couilles et je vais aller taper du fascistes ondiste !

-Décidément, autant dire que tu ne changeras jamais, lorsque tu as manifesté ton soutien aux indépendantistes nazuméens et que tu t’es engagé pendant quelques semaines dans les brigades de l’U.G.R et ce malgré l’accord de la Ligue républicaine… Je ne peux que te saluer pour ça !(Puis Jean Michel changeant son ton nostalgique et compréhensif pour un ton plus grave et quelque peu moralisateur fit) Mais bon, je reste méfiant, je sens quand même que ça va mal tourner tout ça, donc débrouille toi et si tu te fais tirer dessus c’est ton problème !

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que déjà son collègue était parti telle une tornade pour aller reprendre la cafétaria de l’Union Internationale du Socialisme et du Communisme.

-Le camarade Antoine ne changera jamais, bon c’est pas tout mais je dois quand même jeter un œil à tout ça et ce afin d’éviter de me faire tirer dessus par un ondiste enragé ou par un soldat loduarien croyant avoir à faire à un capitaliste.

Une fois ces paroles dites, il ferma la porte, essaya de barricader et s’assura que personne ne souhaitait s’abriter avec lui dans le bureau. Antoine quant à lui déboulait dans les couloirs en criant comme un fou et en levant un stylo (B.I.C) dans les mains :

-Sus aux envahisseurs fascistes ! Nous libérerons la cafet’ et nous sauverons les camarades zélandiens !

-Vous camarade ! Que faites-vous ? Fit une voix grave.

L’homme s’arrêta net, il croyait déjà avoir affaires avec des gardiens de sécurité loduariens sur les nerfs. Puis se ressaisissant, il se dit « après tout soit je me faire reconduire dans un bureau sécurisé, en espérant y voir une machine à café, et je rédige mon autocritique d’une quarantaine de pages, soit je rejoint les camarades gardes de sécurité pour aller bouter l’Ondiste hors des locaux de l’Union. » et il répondit simplement :

-Je suis le camarade Antoine Malo, représentant du Parti Communiste Antérinien, actuel candidat à l’Union Internationale du Socialisme et du Communisme, et je viens affronter les terroristes fascistes de l’O.N.D qui tentent de prendre le pouvoir au siège de l’Union.

- Tu vois Caius, il n’y a pas lieu de s’effrayer, c’est un de ces braves camarades qui tente de se battre pour la Révolution ! Aller vient Camarade Antoine, c’est pas comme ça que nous irons libérer la cafet’ ! Fit Francis Beller.
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Alors ? Ça donne quoi, -8 ?

Visiblement ça semble se passer comme prévu. Oh, regarde si le système de caméras qui ont étés placés avant-hier fonctionne bien, -12, rappelle toi que les assaillants sont sensés nous les couper dans 18 minutes.

Je fais ça tout de suite, -8.

Oui, les forces Loduariennes n'étaient pas folles au point de laisser la situation sans surveillance. Et ces deux opérateurs de la Force d'Intervention Spécialisée Alpha-1 ne faisaient pas leur travail à moitié. Après tout, c'est eux qui avaient étés nommés responsables de la situation. Les futures forces qui allaient être déployées, par ailleurs, seraient immédiatement placés sous leur supervision. C'était ça l'une des grandes responsabilités des Alpha-1 : un droit de regard sur tout et des privilèges très grand au sein de l'armée Loduarienne, mais c'était également avoir sous ses ordres et sous sa responsabilité un peu moins de 4000 hommes. Plus, quand la situation le demandait.

Ainsi donc, nos deux opérateurs surveillaient la situation, d'un peu plus loin. Une liaison spéciale avait été mise en place de leur lieu de surveillance jusqu'au siège de l'union pour mener à bien cette tâche, et de là, ils pouvaient contrôler la situation. Observer ce qu'il se passait.

-8. Regarde ça.

Sur l'un des écrans, -12 avait repéré quelque chose. De l'activité au sein d'un couloir du siège de l'union, mais pas une activité normale.

Qu'est ce qui se passe, -12 ?

De l'activité dans le couloir 23c de l'aile ouest. Et avant que tu me dise "c'est rien, c'est des civils" regarde attentivement.

-8 se concentra sur l'image projetée par les caméras de sécurité, et...

Il lui prend son arme ? Mais que branlent ces représentants ? On leur demande de se mettre à l'abri, et ces connards viennent de voler l'arme de service d'un garde de sécurité ! Merde ! C'est les seules armes à feu létales dans ce bâtiment !

Calme, -8, calme. Il nous reste du temps pour réagir. Au pire, l'exercice se transformera en situation réelle, et c'est tout.

-8 le regarda avec des yeux ronds.

C'est sûr qu'on va avoir l'air fins si cet exercice se transforme en situation réelle. Sérieusement... Quelle idée de faire ça... Mais bref. Faut effectivement reprendre la main. Envoie une communication d'urgence à la Force Epsilon-8, dis leur d'amener des armes chargées avec des balles réelles en plus de leurs armes chargées à blanc. Ils doivent encore être en train de se préparer, les mecs du contrôle central du bâtiment on pas perdu de temps pour les appeler, ce qui est déjà bien. Je m'occupe d'ordonner le déploiement immédiat de la Force Nu-6, pour intervenir en cas d'urgence. On s'en tient au plan, mais initie quand même le verrouillage complet du bâtiment. On sait jamais.

Compris, -8.


Effets :
  • La force Epsilon-8, désigné "les Sauveteurs", arrivera avec des armes chargés en plus de leurs armes chargés à blanc.
  • La force Nu-6, désigné "les Assaillants" va se déployer pour opérer en cas d'urgence. Elle est équipé d'armes lourdes mais également du nécessaire pour neutraliser tout personne.
  • Une dizaine de pistolets et deux fusils d'assaut ont pu être pris aux gardes. Les autres gardes se sont chargés d'évacuer dans les zones appropriés et désignées du personnel et n'ont donc pas étés volés.
  • Le bâtiment est désormais sous verrouillage complet. Personne ne peut rentrer ou sortir, les salles s'ouvrant à l'aide de clés magnétiques (armurerie) sont verrouillés à distance et les ascenseurs sont inutilisables.
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