
Cette rencontre se déroule au sein du ministère des Affaires Étrangères fujiwan. La ministre Matilde Boisderose est accueillie avec les honneurs à l’aéroport de Sokcho, les salutations étant cordiales mais brèves, avant d’être conduite directement au ministère, situé au cœur de la capitale. À l’entrée de l’institution, Madame Boisderose est reçue par le ministre fujiwan, Yoshi Suzuki. En poste depuis 2007, Suzuki est un vétéran des relations internationales, maîtrisant les protocoles à la perfection et affichant une aisance acquise par des années d’expérience.
Les deux protagonistes se retrouvent dans une salle de réunion baignée par une lumière naturelle douce qui pénètre à travers une immense baie vitrée, offrant une vue apaisante sur un magnifique jardin extérieur. Les arbres majestueux et le feuillage verdoyant semblent presque encadrés par la structure en bois sombre de la fenêtre, créant un tableau vivant et harmonieux.
À l’intérieur, la salle est agencée avec simplicité. Une longue table en bois foncé occupe le centre de l’espace, reflétant subtilement la lumière ambiante sur sa surface polie. Sur la table, plusieurs dossiers et blocs-notes sont soigneusement disposés. Deux bols remplis de fruits frais, ajoutant une touche de couleur et de convivialité, sont placés stratégiquement le long de la table. Au Fujiwa, la manière dont on reçoit un invité montre l’importance qu’on lui accorde, et ici, c’est dans un cadre apaisé que les deux ministres discutent.
Après les échanges cordiaux et de nécessité, le ministre fujiwan aborde directement le sujet :
« Je vous réitère mes salutations, Madame Boisderose. C’est une première pour vous ici, et pour être tout à fait honnête, je ne m’y attendais pas. La présence du Sylva au Nazum était inattendue pour nos services également. Maintenant que vous êtes là, je souhaite rappeler notre volonté d’obtenir des informations plus précises sur vos intentions, qui, à première vue, semblent purement économiques dans les territoires du Wanmiri. Voyez-vous, ici, dans le sud-est, c’est le sanctuaire bien gardé du Nazum. Notre invitation vise à garantir qu’il n’y aura pas de malentendus à l’avenir. Prenons donc le temps de discuter de ce sujet en détail. Le Wanmiri est une nation intéressante à bien des égards, et le Fujiwa entretient une relation de collaboration étroite avec les autorités locales. Notre volonté est de mener le Wanmiri vers une pleine intégration dans l’économie nazumie. Je commencerai donc par une question simple mais formelle: quelles sont les raisons, si je puis me permettre, de votre décision de venir de si loin et d’y installer des industries sylvoises? »