08/07/2016
01:12:39
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Activités étrangères en Nouvelle-Communaterra

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Activités étrangères en Nouvelle-Communaterra

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Nouvelle-Communaterra. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Nouvelle-Communaterra, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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Soudards



Contes de soulards, ragots et plaisanteries. Vu de loin, ce ne sont pas les mots que l'on prendrait en priorité pour décrire les individus que l'on trouve sur cette aire de terrasse isolée, loin des vibrations et des pollutions de la mégalopole tentaculaire de l'Eurysie de Carnavale. Quoi que...cette ville referme tant l'aléatoire et l'absurde que l'on pourrait presque dire que ces gens sont normaux. C'est tout simplement qu'ils sont...sacrément bruyants, et pas à leur place. La ville ne leur sied jusque maintenant, et elle leur rend bien. Depuis plusieurs jours, les habitants, pourtant habitués à l'étrange, voient s'attrouper des masses désorganisées de jeunes gens ayant un profil étonnamment similaire: extrêmement bruyants, à la limite de l’impolitesse, pour beaucoup avinés du soir au matin et qui n'ont pas l'air de s'adapter correctement aux codes de la ville. Déjà la veille, les riverains se sont plaints de désagréables porte à porte d'individus cherchant désespérément des informations sur "les clones de Lorenzo", une légende urbaine de plus en laquelle les personnes qui y croient sont surtout des gens qui n'habitent PAS à Carnavale. Le jour suivant, il a fallu appeler les services d'ordre pour évacuer deux de ces individus s'étant battus avec des carnavalais à l'entrée d'un restaurant, sous prétexte d'un quiproquo avec un client, sur base d'une dispute qui était intervenue après qu'ils l'aient harcelé l'homme accompagné de sa famille au sujet de l'ancienne attraction touristique du "Lorenzo Night's". Sans doute ceux ci avaient été déçus d'apprendre que le navire n'existait plus, ce qui avait conduit à une véritable scène de bataille dans ce point de restauration qui après coup, ressemblait davantage à un champ de bataille.

Les carnavalais venaient de se voir infligés la visite de l'un des groupes que l'on aurait peine à imaginer à un repas de mariage, indéniablement. Arrogants, querelleurs et violents, nous avions là affaire à des spécimens parmi les plus "représentatifs" de ce que l'île celtique pouvait offrir...au grand malheur du reste du monde. Carnavale venait de faire la rencontre d'une troupe de "chasseurs", mais chasseurs de quoi ? Ceux-ci vous répondront probablement sous l'effet de l'alcool: "chasseurs de ta grosse mère.", mais ne prenons pas en compte leurs observations aiguisées et l'idée qu'ils se font d'eux même lorsqu'ils ne sont pas sobres. Plus objectivement, le rassemblement venait là d'atteindre les cinquante individus, majoritairement des hommes du bel âge, ce qui n'empêchait pas d'y trouver des femmes, dont le comportement était un étrange mimétisme de leur environnement, et quelques anciens, qui avaient l'air de diriger l'ensemble vers ces mauvais comportements. Une troupe au comportement relativement uniforme finalement, qui provenait probablement de milieux très similaires, et collectivement dirigés par une attirance pour une vie dangereuse et loin de chez soi. Et tout portait à croire que beaucoup d'individus de cette troupe se connaissaient déjà, et avaient une similaire expérience de la vie. Malgré leurs jurons et leurs provocations, et aussi étonnant que cela puisse paraître, beaucoup d'entre eux était de naissance honorable, voire issue d'une forme d'élite, aussi rustique et fruste soit elle. "Élite" ne signifie pas forcément "courtoisie", loin de là dans le cas qui nous intéresse. Non seulement ces gens étaient arrogants et pensaient faire partie d'une forme de "sommet de la société" qui leur octroyait des droits particuliers, mais ils n'avaient pas la bienséance qui sied à des individus réclamant ce genre de traitement. C'était là l'élite provinciale des cités libres velsniennes perdues en Achosie du nord. Moqueurs, ils bousculaient chaque serveur leur apportant à boire, dans ce débit de boisson, le seul qui ne les avait pas encore expulsé de force de leurs locaux, sans doute par peur de voir les locaux êtres entièrement saccagés, comme l'avaient été les autres. Oui, les carnavalais venaient de rencontrer leurs premiers "chasseurs strombolains".

Velsniens ? Pas vraiment...enfin, juste à moitié peut-être... Nous avions là les échantillons parfaits de la descendance malheureuse d'une aristocratie, souvent terrienne et rurale, bien souvent désargentée et laissées de côté par le nouveau monde, et dont les deux seuls moyens d’enrichissement étaient la propriété foncière, dont ils ne disposaient plus pour beaucoup, et la guerre, qui elle en revanche, ne manquait pas, du moins jusqu'à il y a peu. Il y en avait toujours un pour hurler plus fort que les autres, pour raconter les histoires mieux que les autres, et pour captiver une audience qui parlait le même langage. Un entre-soi rustique de braillards. Dans ce groupe, indéniablement, le vieux et à la bouille bien rouge "Patrese", "capitaine-condottière" autoproclamé, allait d'exposé en exposé, racontant chacun des épisodes d'une longue vie d'affaires peu honnêtes, mais qui paradoxalement, gonflait l'orgueil de cette bande. Chaque exploit était un peu plus de légitimation auprès du reste du groupe, et chaque récit était une bouteille de vin de plus sur la table. Et les têtes se penchaient à chaque toujours vers Patrese, cet affreux soudard à qui manquait l'œil gauche:

" Vous vous souvenez de l'histoire du recrutement du p'tit Giovanni ?"

" Ah ouais...c'était pas..."


Une bonne partie du groupe semble acquiescer, sauf l'intéressé qui est en bout de table.

"...Tais toi abruti ! C'est moi qui raconte ! Donc, on était à Hippo Reggia, et on était entrés les premiers dans la ville. On m'ordonne de de prendre dix types avec moi, les meilleurs de la Tribune, pour nettoyer les bâtiments qu'on est en train de déborder. On fouille les maisons une par une, au passage j'autorise les gars à s'arrondir leurs fins de mois et je leur dit de retrouver le reste du groupe au bout de l'avenue, quand on aura fait la vérification de tout le pâté de maisons. L'ordre passe bien, on se disperse, on passe la rue au peigne fin, on ramasse un peu de bijoux, un peu de jolie vaisselle. Le quart d'heure se passe bien, aucun scaelien à l'horizon, ils avaient tous déguerpi à l'autre bout du centre ville, et s'étaient tous barricadés au même endroit. Bref. On se retrouve, et je fais le compte. Un, deux, trois, quatre etc...et il arrive un moment où je compte...onze ? J'avais eu du recrutement entre les deux ou quoi ! Je me penche un peu, et un peu caché derrière la troupe, devinez qui je vois...Giovanni. Un petit gamin de rien du tout avec son uniforme de garde civique d'Hippo Reggia et du sang plein les mains. Sergio se retourne et il sursaute. Il commence à hurler: "T'es qui toi bordel !". Le p"tit Giovanni a un peu la tremblote, il a bien cru qu'il allait se faire executer sur le champ, mais voilà qu'il me tend une main. Je lui demande ce qu'il peut bien branler avec une main coupée dans le sac, il me répond juste " C'est mon certificat de recrutement !". Ce petit pouilleux avait buté son capitaine en guise de CV ! "

L'audience rit aux éclats sans attendre la fin de la phrase, sans doute l'avaient t-elle déjà entendu des dizaines de fois, sauf le jeune Giovanni, toujours aussi gêné que la première fois. Les serveurs et le restaurateur sont probablement trop terrifiés par ces individus pour se plaindre d'eux en personne. Mais il se trouve qu'à Carnavale, les chasseurs strombolains ne sont pas les seuls à la recherche d'une source d'alcool, et il se pouvait bien que le boucan n'ait fait qu'attirer d'autres troubles-fêtes. Alors que Patrese était sur le point de continuer son interminable litanie d'anecdotes de la guerre civile velsnienne, la barrière battante de la terrasse se déroba bruyamment, et le bruit de bottes interrompit certainement une autre entrée en matière tonitruante de l'animateur de cette soirée. Se retournant sur leurs chaises, on pouvait les voir. Leur uniforme était différent, mais reconnaissable par les strombolains, qui savaient distinguer les différents uniformes parmi cette "faune étrange" qu'était l'île celtique. Ce n'était pas ceux de Caratradais, bien trop propres sur eux pour se permettre d'arborer des treillis qui n'étaient pas impeccables et repassés trois fois d'affilée. Ce n'était pas non plus des achosiens, ils n'en arboraient pas le kilt. Non...ces airs de brutes quelque peu distinguées, davantage que leurs voisins du nord, cela ne pouvait être que des menkeltiens. L'un d'entre eux commença à se pencher vers son commandant, baragouinant l'incompréhensible pour les velsniens, mais que l'on pourrait résumer à: "Alors ce sont eux, les chasseurs strombolains ?". Une interrogation qui pourrait souligner le décalage que les menkeltiens se sont faits d'une unité célèbre de combattants dont ils ont peut-être tant entendu parler, de par leur rôle dans la lutte perpétuelle entre les strombolains et le groupe de l'AIAN, et lors de la guerre civile velsnienne. Les chasseurs strombolains étaient-ils vraiment cette joyeuse bande d'amateurs dont aucun ne devait avoir racketté moins de cinq pintes à ce restaurateur apeuré derrière son comptoir ? Ces gens défendaient-ils vraiment l'Achosie velsnienne ?

Difficile à croire, certes. Mais ces hommes avinés étaient bien une unité dite "d'élite". Il était difficile pour d'autres pays de croire que les strombolains ne soient la plupart du temps que des "militaires à mi-temps", car comme les trois quarts de l'armée velsnienne, ils étaient avant tout des levées militaires. Patrese est un simple propriétaire terrien dans la vie de tous les jours, le jeune Giovanni est garçon de course. Et la jeune femme discrète au fond de la pièce...qui prenait des notes dans son coin, cette Gina Di Grassi était une autre histoire...mais passons. Ces gens partaient faire la guerre à la demande de leurs cités respectives comme on part en vacances entre amis, que l'on retrouve une fois de temps en temps, avant de reprendre le cours de leurs vies. Débraillés ils l'étaient, peu sérieux et disciplinés, ils l'étaient...mauvais ? Non, juste différents, juste une approche de la guerre, non pas vue comme un métier, mais comme une activité "saisonnière". Les cités de Strombola et de Velathri envoyaient volontiers les jeunes hommes et femmes en mercenariat à l'étranger, si cela pouvait faire baisser momentanément les chiffres du chômage et constituer une autre source de revenus pour ses habitants. Surtout en ces temps de calme à Velsna, la paix n'étant jamais bien rentable pour eux.

Première phrase, premier quiproquo linguistique: aucun menkeltien parle velsnien, aucun velsnien ne parle menkeltien. Les premiers échanges ne sont donc qu'un ensemble incohérent d'insultes quelconques, mêlé à des montées de ton intimant à chacun de laisser la place et bien daigner repartir la queue entre les jambes. Mais par chance, la troupe de strombolains bénéficiait de la présence d'un achosophone dans leurs rangs, en la personne d'un certain MacMurfy, dont la langue, sans être identique au menkeltien, restait proche, presque inter-compréhensible. Les insultes laissent place à un défi lancé à la volée par ce dernier: "Vous voulez boire ? Alors touchez cette bouteille.". Il fit rouler le fruit sur la table, et il posa à côté son propre revolver, qui glissa jusqu'à l'un des menkeltiens. Des poings battent sur la table et les railleries fusent, atmosphère presque tribale. Mais au moment où le menkeltien se saisit de l'arme, la main de Patrese vint se presser sur son poignet: "Tut tut tut...c'est trop facile....Grégorio ! Viens là, tu vas tenir la bouteille !". De plus belle, les poings s'abattent sur une table craquelant de toutes parts et les cris bestiaux raisonnent sur la terrasse. Grégorio n'était qu'un auxiliaire de la troupe, un jeune homme tout juste sorti de l'adolescence dont c'était sa première levée. La main tremblante, on lui fit agripper la bouteille, à une bonne distance du tireur. Et puis...le silence.

L’œil se ferme, la respiration se coupe: on attend le geste de la détente les yeux grand ouverts, la bouche haletante, les dents découvertes... et la détonation raisonne dans toute la pièce. Puis, une bouteille qui explose, et un cri terriblement aigu, suivi du jeune conscrit qui s'effondre à terre: la balle avait traversé sa main. Un instant, on aurait pu croire que le silence qui a suivi signifiait le début des hostilités entre le groupe de strombolains et les mercenaires de Menkelt. Et puis...un sourire de Patrese, puis un ricanement, un fou rire...et puis enfin une hilarité générale alors même que le jeune homme se tordait de douleur par terre. Incrédules, le rire avait fini par contaminer les menkeltiens. Ce soir là, les deux groupes acceptèrent de se partager lé débit de boisson, et de le ravager ensemble. Dans son coin, Gina Di Grassi, imperturbable, continuait de prendre ses notes, encore et toujours.
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Comme un nez au milieu de la figure !

Les patrouilles sylvoises sur les côtes étaient régulières dans le cadre des accords de luttes anti-piraterie menées conjointement avec ses partenaires du Paltoterra et du Nivéré. Ces manœuvres pouvaient se faire via des navires ou des escadrilles, en particulier des avions de patrouille à long rayon d'action : avion de ligne de type ISTAR (équipés avec des radars et caméras supplémentaires), ou avion AWAC dédiés, accompagnés occasionnellement d'avions de combat de l'armée de mer. Cela assurait un écran de surveillance complet jusqu'à un mégamètre des côtes sylvoises, une superficie qui atteignait les colonies fortunéennes à proximité et englobaient Goïda. L'arrivée de navires loduarien se voyait autrement dit comme un nez au milieu de la figure, et traduisait des choses déjà bien plus critiques : déjà impliquée dans une tentative de déstabilisation du continent en tentant de soutenir le mouvement terroriste komunteranos, cette puissance impérialiste avait échoué mais n'abandonnait pas et revenait probablement à la charge avec une île plus isolée. Il était difficile de tirer la moindre autre conclusion.

Intercepter le convoi aurait été très tentant et une mesure plutôt réciproque à la politique loduarienne. On parlait même d'envoyer par le fond le convoi avec des sous-marins et une attaque surprise de manière à faire passer un message clair. Mais ces propositions extrêmes tenaient plus d'officiers marqués par les tensions komunteranos et loduariennes tout en nourrissant une certaine fierté. Il s'agissait toutefois de garder en tête l'état final recherché ainsi qu'une bonne conscience de la situation, et ces idées radicales restaient cantonnées à de fougueux officiers, dont la collégialité de l'État-major permettait de conserver une vision sur le long terme pour réprimer les impulsions dignes de loduariens prêts à s’engouffrer dans la moindre erreur.
On se contenta donc une identification claire du convoi après le passage d'avions à distance raisonnable, sans spécialement dévier des trajectoires de patrouilles habituelles.

Une discrète et immédiate réponse :

L'importance et la constitution du convoi ne permettait pas beaucoup de place au doute, comme indiqué précédemment. La Loduarie venait encore loduariser et avant de sévir, il fallait avoir davantage d'informations sur la situation pour apporter la réponse la plus adaptée. Furent sans attendre mobilisés les services de renseignements selon les traditionnels 4T :
-Task : acquérir une pleine conscience de la situation, sur la nature des manœuvres loduariennes, de leurs relations avec les îles et de leurs intentions sur le long terme, pour contrecarrer les plans sur place.
-Target : l'île, Goïda, isolée géographiquement et diplomatiquement selon les dernières informations. Très peu était connu de son système politique et économique ni même de sa démographie.
-Threat : la Loduarie, évidemment, qui dès lors qu'elle se retrouvait impliquée avec un modeste acteur, y appliquait une posture dirigiste et autoritaire. Elle avait probablement déjà disposé nombre d'agents, espions et membres de polices politiques sur place pour s'assurer d'un contrôle plus ou moins direct.
Le caractère inconnu de la région et l'absence d'attaches sur place constituaient une autre limite aux opérations de renseignements qui allaient devoir commencer depuis le début et se bâtir leurs propres fondations.
-Tactic : compte tenu des constats précédents, l'opération allait se préparer sur un ensemble d'axes : diplomatiques, commerciaux, humains, médiatiques et clandestins. Un ensemble de moyens étaient déjà préparés et planifiés pour exécuter cette campagne d'immersion. Il s'agissait d'agir avec doigté et précision pour atteindre des objectifs conséquents et non de simples petites victoires tactiques sur le court terme.

La première étape d'initiée :

Avec seulement quatre centaines de milliers d'habitants pour une superficie de quelque vingt-quatre milliers de kilomètres carrés, le potentiel économique de Goïda était quelque peu limité et supposément restreint à une activité essentiellement agricole et touristique en plus de quelques autres éventuels secteurs clés (tel que la pêche ou les exploitations minières). Impossible pour le pays d'avoir un mode de vie avec un confort contemporain de manière autonome, sans recourir massivement à du commerce international pour subvenir aux nombreux domaines auxquels quatre cent mille habitants ne sauraient répondre. Une légère intensification des échanges économiques entre Sylva et Goïda sera donc encouragée via des interventions fiscales, légales et directes par l’intermédiaire de la planification des secteurs industriels. L'objectif était simplement de profiter d'échanges économiques pour rapprocher des espions parmi les touristes, femmes d'affaires, expatriés et marchands. Ces officiers du renseignement devront se rapprocher d'individus clés pour commencer, de manière à avoir sur place des contacts compétents qui ouvriront de nouvelles ouvertures d'actions.

Ces accroissements des échanges devront également servir à familiariser les habitants de Goïda avec la population et culture sylvoise : flots d'aimables touristes bons vivants, partages de produits culturels et du terroir, circulation de produits et des publicités qui vont avec, et peut-être même, partage d'émissions télévisées ou radios, ainsi que de journaux et autres. C'est une gigantesque campagne médiatique menée sur tous les plans qui se prépare.
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La Stanislade


Dans les quartiers et les bas fonds de Carnavale, dans les bars les plus malfamés, on entend de plus en plus régulièrement. On dirait bien, que les mercenaires d'Achosie du Nord ont commencé à contaminer de plus en plus de locaux et d'autres mercenaires par une étrange mélodie....

Ainsi que v'la le roi des margoulins, incomparable Stanislav,
Du mal à dormir, se retourne dans son lit avec son oreiller waifu,
Grand pensif parmi les penseurs, rumine avec visage grave,
"Et si je faisais le plus beau des canons, avec les plus gros obus !"

C'est ainsi que v'la parmi ses ministres le roi des margoulins,
"Regardez donc mes amis, l'idée qui m'est venue de beau matin
Le plus beau et lustré des canons, 400 mm de calibre"
Conquérant et turgescent, l'empereur était en roue libre !

Ainsi s'explique le roi des margoulins, gestes de bas en haut,
"Ce sera la plus belles des lance, glorieuse perche tendue vers le ciel,
Fière et garde à vous dans toute sa longueur, prête à l'assaut !"
Paré à vaincre l'Hotsaline, prêt à fonder l'Empire universel,

Ainsi v'la qu'avec ce discours se termine la chanson,
Conseillers applaudissant devant l'étendue de ses talents,
Chantant son nom en louanges, une voix toutefois lui demandant,
"Siérait-il à sa majesté de remonter son pantalon !?"
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Un cas social :


Yaël ouvrit les yeux, il n'était plus dans le bar avec ses compagnons mercenaires. Le jeune homme était allongé par terre, dans une rue crasseuse. La première chose que le mercenaire vit fut cependant une poule qui était en train de picoter sa jambe. Il chassa la poule en levant son genou avant de se lever. Le mercenaire avait un mal de crâne énorme. Un regret amer se glissa dans son âme, il n'aurait clairement pas du boire autant, parce-que maintenant le jeune homme était tout seul, dans une ville où tout pouvait arriver, à des années lumières de son foyer.... On a vu mieux comme lendemain de soirée. Malgré son mal de crâne, notre jeune Menkien commença à marcher lentement, mais sûrement, en dehors de la rue crasse ou il avait visiblement passé la nuit.

Si on devait décrire le mercenaire Menkien que nous sommes en train de suivre, celui-ci avait un physique très propre à sa terre d'origine. Des cheveux bruns très clairs, des yeux d'un bleu profond, si on omettait le fait qu'il avait des énormes balafres autour de ses lèvres, on aurait presque pu penser qu'il était parfaitement normal. L'origine de ces cicatrices sur son visage est assez cruelle, Yaël avait subi ce qu'on appelait un ''sourire de Glasscow'', du nom de la ville de Glasscow en Hyperalba, cette cicatrice en forme de sourire est causée par l'élargissement au couteau de la bouche de la victime jusqu'aux oreilles. Yaël fut victime de cette pratique barbare il y a quelques années, ce dernier avait en effet pendant son service en tant que milicien pendant la guerre civile, le jour de ses 18 ans, subit une violente agression de la part d'un groupuscule sataniste (oui) qui l'avait capturé et désarmé, en plein milieu de Glasscow. L'un d'entre eux avait sorti un couteau et l'avait torturé pendant une bonne dizaine de minutes. Le pire souvenir qu'il ait vécu pendant la guerre civile Menkienne, on pouvait même dire sans sourciller que ce fut le pire souvenir de sa vie. Fort heureusement, les abrutis qui le torturaient l'avaient fait en pleine rue, une rue à l'écart et sombre, mais une rue ou patrouiller à ce moment-là un autre groupe de milicien. Les satanistes l'avaient alors payé très cher et les miliciens qui avaient sauvé Yaël lui laissa avoir l'immense plaisir d'en exécuter un à la fin de l'affrontement qui avait été capturé. Cet acte sauvage et barbare, point digne d'une vie sainte et pieuse ou on tend l'autre joue comme aurait aimé son père, fut alors son premier meurtre. Yaël s'était engagé dans le mercenariat pour découvrir d'autres pays, partir à l'aventure. Loin des légers soucis qu'il eu au sein de sa patrie.

En se baladant dans les rues de Carnavale, le mercenaire eut le déplaisir de ne pas savoir où il se situait exactement. Pire encore, le jeune homme était désarmé, sans son téléphone et plus généralement sans quoi que ce soit d'utile sur lui. Yaël se mit à courir de rue en rue sans s'arrêter dans une mégalopole aussi bordélique que la chambre d'un collégien. Sa rapidité, heureusement, paya, il fut soulagé en voyant au loin des frères d'armes dans un véhicule de transport. Yaël les appela et il fut soulagé en voyant que le véhicule s'arrêta, le pilote du véhicule l'air complètement choqué en le voyant.

''Ser... Sergent ??? Mais qu'est-ce que vous foutez là ???'' Disait avec stupéfaction le conducteur.

De plus, Yaël remarque qu'un de ses très bons amis se trouver parmi la patrouille. Il entra avec rapidité et en sueur dans le véhicule à côté des autres miliciens stupéfié de la situation. Ces derniers tombaient vraiment bien en tout cas, vu qu'ils rentraient tous au campement ou une partie des mercenaires Menkiens se trouvaient.
Un silence étrange s'installa, son ami Uriel le brisa en éclatant de rire.

''Mon très cher Yaël, tu as été absolument légendaire hier soir !'' S'esclaffa avec assurance son ami mercenaire ''Franchement, ça ne fait même pas 2 jours qu'on est là et tu as déjà la palme d'or des futurs anecdotes de la Brigade à Carnavale !''

L'air hébété, le Bretonnien fixa pendant quelques secondes un Uriel totalement hilare. Ce dernier continua sa tirade avec une pointe de curiosité

''Juste l'ami, c'est quoi la dernière chose dont tu te souviens précisément ?''

Yaël réfléchit un court instant avant de répondre, confus.

''Je dirais que mes derniers souvenirs, c'était de boire un verre avec vous et des chasseurs Velsniens, après avoir tiré sur un des leurs et ensuite... ensuite....''

Il réalisa son blackout.

''Oh merde. Qu'est ce qu'il s'est passé après que j'ai fumé la main du gars ???''

La patrouille se lança des regards amusés, l'un des camarades à la droite d'Uriel tapa dans ses mains tout en étant visiblement mort de rire. Uriel, de manière caricaturalement théâtrale, lui récita alors les différentes péripéties accomplies pendant cette soirée jugée comme déjà légendaire, comme si c'était une saga nordique narrant les péripéties d'un jeune héros.

''Bon... Comment t'expliquer... Après avoir fusillé glorieusement la main de ce pauvre Velsnien qui ne t'avait absolument rien demandé, tu as commencé à boire de l'alcool, mais pas n'importe lequel. De l'absinthe, pour être plus précis. Tu en a bu un peu, puis beaucoup, avec une certaine passion. Un Strombolain a alors même proposée que tu boives deux gros shots d'affilé de ce nectar digne des dieux. Encore une fois, par pure fierté menkienne, tu n'as pas pu résister à ce défi et triomphalement, tu réussis à boire le breuvage, un peu trop bien même. Un moment, le major qui était avec nous était en train de rappeler les ordres du commandant qui ne fallait surtout pas créer de relations intimes avec la population locale de Carnavale pour des raisons éviden...

Yaël lui coupa la parole.

''Oui c'est normal ça, quel est le problème avec moi ? Je suis le plus respectueux des règles en plus dans ce camion, j'en suis certain.''

Cette affirmation était partiellement vraie, ça lui arrivait quand même de faire quelques bêtises dans le dos des supérieurs, mais ce qui était vrai c'est que Yaël avait les hauts-gradés dans la poche, ces derniers pensèrent que c'était un soldat irréprochable. Sa technique pour avoir cette réputation auprès de ses supérieurs ? Tout simplement, ne pas se faire attraper en train de faire la bêtise en question, et ne pas être bête aussi.

''C'est rigolo parce que hier soir, t'en avais visiblement rien à foutre mon grand. Tu as regardé droit dans les yeux de l'adjudant quand il a rappelé qu'il ne vaut mieux pas trop sympathiser avec la population locale, et tu lui as dit ''Chiche ?'' , immédiatement après tu es allé voir une des serveuses du bar et tu as commencé à la draguer dans le plus grand des calmes devant lui. Je te jure, l'adjudant avait les yeux ronds, je crois qu'il était en train d'halluciner devant ton culot monstre. Il a failli te casser la gueule à cause de ça.''

''Ah ? C'est tout'' se demanda Yaël un peu déçu.

''Si ce n'était que ça, tu étais tellement ivre et à fond que soudainement tu t'es mis à te mettre sur la table où on t'a servit, tu t'es mis ensuite à chanter le Bro gozh ma zadoù pour bien attirer l'attention de tout le bar.''

Uriel marqua une légère pause de deux secondes, Yaël craignit à ce moment-là, le pire.

''On a filmé, tu t'en doutes.''

Pitié non...

''Tu t'es ensuite mis à danser frénétiquement des danses traditionnelles menkiennes sur les différentes tables du bar, auquel tu t'amusais d'ailleurs à sauter de par et autres. Étrangement, tu dansais super bien et je ne sais pas si Dyonisos t'a béni hier soir, mais tu n'es pas tombé, félicitations mon sergent ! Ah ! Aussi, tu t'amusais avec tes pieds à tirer et faire des rebonds avec les différents verres de bières des Velsniens sans aucune once de vergogne, ce qui a failli déclencher une bagarre d'ailleurs, mais tout le monde était tellement mort de rire que la situation s'est heureusement vite calmé. Vu qu'on est aussi bête que toi, les membres de la brigade se sont mis autour de ta petite personne en cercle et on a commencé à chanter et danser avec toi, donnant une chorégraphie somptueuse, agréable et magnifiquement Menkien. Bon, je pense que les Velsniens étaient à côté complètement plié de rire face au burlesque de la scène, mais qu'est-ce que cela en valait la peine. À la fin de ta petite danse, tu as mis les deux mains sur ton cœur et tu t'es laissé tomber en arrière en criant ''JE M'EN FOU ! VIVE LA MORT'', bien edgy notre sergent vous trouvez pas ? Après t'être cassé la gueule, tu t'es posé sur une chaise et tu n'as plus parlé ou bougé, tu étais seulement en train de regarder le sol.

Bon ça, c'était plus gênant qu'autre chose, mais rien de méchant.

''Pourquoi j'ai fais ça ?''

''Ah ça j'en sais rien mon frère en Christ, ce qui se passe dans ta tête je peux pas le deviner. Bref... Le moment vraiment drôle intervient une demi heure plus tard. Il y a l'un des nôtres, MacDonald, qui fait un coma éthylique. Il était vraiment pas bien le boug' et il nous demande d'l'emmener chez l'médecin, sauf que nous, on faisait pas vraaaaaiment attention, limite on s'en foutait. Toi, comme un héros, tu sors de ta dépression nerveuse, tu débarques et tu nous ordonnes directement de le porter et de l'amener dans un de nos véhicules. Sauf qu'on était garé à, aller quoi, disons, 700-800 mètres plus loin. Tu as alors démonté la porte des chiottes pour hommes du bar, tu l'as posé par terre en gueulant ''METTEZ CE GROS PORC SUR LA PORTE ! ON L'EMMÈNE A L'HÔPITAL !''. Dès que tu as gueulé cette phrase, il y a le Teylais qui s'est engagé avec nous, Thomas j'crois qui s'appelle, qui est intervenu directement. Ce foutu Teylais a soulevé MacDonald avec moi, Georges et un Velsnien qui passait par ici. On l'a mis sur la porte et on est sorti du bar pour l'emmener chez le médecin le plus proche. Sur une porte seigneur ! (Inspiré d'une histoire vraie)

La patrouille était morte de rire dans le véhicule, Yaël ne savait plus ou se mettre, mais il se mit néanmoins à rigoler avec ses camarades face aux faits. Le Menkien était encore aujourd'hui étonné que Thomas, le Teylais, était présent dans cette expédition avec eux, des Menkiens. Il y avait en effet 2-3 Teylais présents dans leur brigade de mercenaires, ce n'était ni des miliciens *à l'origine*, ni des Bagadou Menez, mais des anciens de l'armée Royale de Teyla, assez déçu de la tournure politique que prenaient leur Royaume, trop à gauche pour eux. Ils s'étaient donc engagés pour se battre en ce qui croyait être une noble cause. Cela se traduisit par un engagement dans des milices Menkiennes plutôt d'extrême droite pendant la guerre civile du Saint-Empire Menkelt pour lutter contre le communisme et le satanisme. Après la fin de la ''guerre Occulte'' en 2008, la majorité de ces volontaires Teylais retournèrent logiquement dans le Royaume de Teyla, le Saint-Empire Menkelt ne donnant pas la citoyenneté impériale à aucun étranger, malgré leur service rendu. Les Menkiens ne croyaient qu'au sang. Cependant, certains restèrent en terre Menkienne et restèrent toujours dans les milices du Saint-Empire. Ces individus n'avaient pas la citoyenneté, mais le gouvernement impérial leur avait accordé un statut spécial pour leur service qu'ils rendaient. Ces Teylais ne deviendraient jamais des Menkiens et ne pouvaient pratiquer aucun autre métier autre qu'être milicien à temps plein. En revanche, ils obtenaient de grands avantages économiques, comme une rente plutôt conséquente qu'ils recevaient chaque mois. Ce n'était pas bien cher pour l'état impérial, en effet, ces Teylais avaient été recensés dans les statistiques ethniques du Saint-Empire. Ils étaient au total 150 hommes à habiter au sein de Menkelt.

Thomas faisait partie de ces 150 individus au destin si particulier. Il habitait au sein de la capitale impériale, dans un petit quartier spécialement conçu pour ces 150 miliciens d'origine Teylaise. Thomas avait une femme et des enfants Menkiens. Ces derniers auraient d'ailleurs le droit à leur majorité d'obtenir la citoyenneté impériale. Si Thomas a décidé, à plus de 38 ans, d'être mercenaire chez les Menkiens, c'était par pur sentiment anti-communiste. Il avait alors rejoint la troupe de mercenaires avec deux amis Teylais pour défendre les intérêts de Aegir dans une île paumé à des milliers de km de l'Eurysie, tout ça par haine du socialisme.
Bon ok, c'était peut-être aussi plus pour le goût de l'aventure que Thomas était présent. Reprenons notre histoire, Uriel ne finissait toujours pas de déblatérer la petite mésaventure de hier soir.

''Attend, c'est pas fini ! C'est pas fini mon sergent ! Juste après qu'on est réussi par je ne sais quel miracle à l'amener au véhicule, Thomas et Georges sont partis à l'hôpital et le reste n'est que de l'histoire. Je te rassure, MacDonald va bien. On était plus que 3, avec le Velsnien, à rentrer tranquillement, mais évidemment, étant donné que monsieur est toujours en manque d'attention tu as recommencé à chanter bien fort, mais pas des chants patriotes. Vu que des images valent plus que mile mots, regarde.

Uriel sort son téléphone et montra la vidéo avec le son à fond. On voyait alors clairement sur le téléphone, Yaël, bouteille d'absinthe à la main et... une poule vivante dans l'autre ? Cette dernière se laisser étrangement faire, on le voyait crier d'une voix forte complètement ivre mort :

''ON EST LA ! ON EST LA !
MEME SI LORENZO LE VEUT PAS, NOUS ON EST LA !
POUR L'HONNEUR DES EURYSIENS ET POUR UN GOÏDA MEILLEUR !
MEME SI LOLO LE VEUT PAS, NOUS ON EST LA !''

Bon.
On avait vu bien plus glorieux chez un soldat Menkien.
Attend une seconde.

''Elle sort d'où la poule bordel ???''

''Ah ça ? Avec le Velsnien, on a négocié dans la rue à un passant la poule contre la porte des chiottes. On te l'a refilé parce qu'on pensait que ça serait marrant, laisse tomber.''

''Mais... Mais... Comment j'ai pu me perdre tout seul ?''

''Alors... J'y viens. Tu vois, ton chant a visiblement attirer un gars, sûrement un local. Ce dernier savait parler notre langue, je ne sais pas trop par quelle sorcellerie. L'air menaçant, il nous a juste dit un ''Ça vient d'où ?''. Ta réaction fut très négative, ça t'as pas trop plus, tellement pas que tu as jeté ta bouteille d'absinthe par terre et tu as gueulé ''QUOI ÇA VIENT D'OÙ ???'' et après avoir dit ces mots, le gars s'est visiblement chié dessus vu qu'il s'est enfuit et tu as.... commencer à le poursuivre.

Silence pesant.

''C'est à ce moment-là qu'on t'a perdu, on n'a pas eu le temps de réagir que toi et l'autre connard était à plus de 100 mètres de nous. On était tellement sur le cul moi et le Velsnien que les informations ne sont pas parvenues à nous directement, on a compris 5 secondes après. Je me suis pincé pour voir si je ne rêvais pas carrément, le Velsnien m'a regardé et m'a dit une phrase que je n'ai pas trop compris, mais je crois qu'il te traitait d'abruti. En rentrant au bar, je me suis dit que tu te démerderais, mais ce fut une pensée très merdique de ma part, l'adjudant m'a engueulé et puni, chiant ça.

Son ami rajouta une couche.

''D'ailleurs Yaël, mes félicitations ! Tu es le seul qui a réussi sur 500 à te perdre comme un idiot dans cette énorme ville ! Dieu merci, il y a pas un espion loduarien bizarre qui t'a capturé ou des locaux un peu trop énervé qui t'aient lynché. Cela n'empêchera cependant pas que le commandant et l'adjudant vont te passer un sacré savons tout à l'heure ! Mais bon te voilà maintenant ! Tout est réglé !''

Le jeune mercenaire était en train de mourir de honte, il était rouge comme une tomate.

''Attends... Sur 500 tu as dit ? Les Bagadou Menez n'ont pas fait de soirée ?''

Uriel haussa les épaules.

''Ils ont refusé de venir ou d'en faire quand on leur a proposé. Les Bagadou Menez sont l'anti-fun incarné. Je crois n'avoir jamais vu des hommes aussi aigris de la vie, même l'adjudant est plus souriant. Bon, au moins, ces enfoirés se préparent à merveille pour la suite, j'ai envie de dire qu'ils restent concentrés.''

A la toute fin de la phrase, le camion de transport arriva sur le campement Menkien. La première chose que Yaël vit fut des miliciens en train de s'entraîner à la lutte menkienne, le Gouren. Le sport le plus pratiqué dans le Saint-Empire Menkelt, même l'armée impériale rendait obligatoire sa pratique à ses soldats. Les mercenaires menkiens aussi en conséquence. La seconde chose que le sergent vit fut son commandant en chef, rouge de colère qui se dirigea vers lui en criant.

''TOI ! CROIS MOI, TU VAS NETTOYER TOUTES LES CHIOTTES PENDANT TOUTE L'EXPEDITION MINIMUM !''
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