14/07/2014
15:04:09
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[ÉVÈNEMENT RP] Crise de Moon

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Colère et Révolte: La Crise de Moon

Manif Moon


Journée du 10 Novembre 2013

9h00 - Les communautés jinséennes se rassemblent en masse dans toute la province de Moon. Les manifestations, principalement à Moon (la métropole) et Jengoon (ville), voient plusieurs milliers de participants face à des contingents de forces de l’ordre venus de tout le territoire. Le ministère de l’Intérieur, pour éviter tout débordement, a pris des mesures strictes pour contenir ces rassemblements.

9h30 - Des habitants de la province, des membres du Cercle Socialiste, l’ancien Premier Ministre Toru Sera, venu du Negara Strana, et l'écrivain et essayiste Koji Omura expriment leur soutien inconditionnel aux Jinséens. Les premiers rassemblements se déroulent pacifiquement sur les grandes places et principales rues de Moon.

10h00 - Le cortège se met en marche, avancant lentement en raison de la foule et du strict encadrement des forces de l’ordre. Des slogans, comme “Mort à l’Empereur”, sont scandés. La métropole de Moon est presque à l’arrêt, perturbant considérablement l’activité économique.

11h00 - L’attention médiatique est entièrement concentrée sur Moon, avec de nombreux journalistes présents. Les contre-mouvements nationalistes ne se sont pas encore manifestés, mais la forte présence policière maintient une vigilance accrue.

13h30 - Le cortège, détourné par des extrémistes jinséens, se dirige vers le siège du gouverneur, défiant une directive qui interdit tout rassemblement devant le bâtiment gouvernemental. Les forces de l’ordre réagissent rapidement, et des affrontements éclatent, devenant de plus en plus intenses.

14h00 - Le bâtiment du gouvernement provincial, entouré par des camions de barricades et des canons à eau, est protégé par les forces de maintien de l’ordre. Une équipe en hélicoptère surveille la progression du cortège. Les unités sur place, en état d’alerte, se préparent à affronter la foule.

14h30 - Des citoyens stranéo-fujiwans, opposés à la politique gouvernementale dans la province de Moon, ont manifesté dans les grandes villes du Negara Strana comme Pradipta, Kotarakyat, Hijau et Nua Sokco. Une minorité importante du pays, d’origine fujiwane et jinséenne, s’est mobilisée, touchée par ce qu’ils perçoivent comme “l’effacement de leur culture”. Parmi les manifestants, Yukani, une jeune artiste originaire de Moon, a exprimé son soutien radical : “Je soutiens les appels à l’insurrection et le collectif Hoebok. Le gouvernement de Kojima doit respecter Moon. Un Fujiwa uni, ce sera sans Moon !” (Source)

15h00 - La situation à Moon continue de se détériorer. Les forces de l’ordre, malgré leurs efforts pour contenir la foule, sont submergées par le nombre de manifestants et l’intensité des affrontements. Les canons à eau et les gaz lacrymogènes sont déployés pour disperser la foule, mais la résistance des manifestants reste forte.

15h30 - Des renforts de police sont dépêchés sur les lieux pour tenter de reprendre le contrôle de la situation. Des hélicoptères survolent la zone, fournissant des informations en temps réel aux forces au sol. Les manifestants, déterminés à atteindre le siège du gouverneur, continuent d’avancer malgré les barrages.

16h00 - Les affrontements deviennent de plus en plus violents. Des manifestants armés de bâtons et de pierres s’en prennent aux forces de l’ordre. Des barricades sont érigées pour ralentir l’avancée de la police. Le groupe extrémiste Hoebok affirme avoir officiellement pris part aux affrontements et appelle à un soulèvement encore plus massif. Par ailleurs, des militants nationalistes infiltrent les rangs de la manifestation et participent aux violences contre les Jinséens. Le capitaine de la police, présent sur place, appelle tout le monde à quitter les lieux immédiatement. Plusieurs tirs de sommation sont effectués. Beaucoup de femmes et d'enfants quittent les rues, et bien que les rues se désengorgent, le nombre de personnes sur place reste considérable. La volonté pacifique s'effrite, laissant place à une violence croissante. Le cortège se désintègre.

16h30 - Le gouverneur de Moon, Seto Kazuma, fait une déclaration publique, appelant au calme et à la fin des violences. “Nous devons privilégier le dialogue et éviter de plonger notre ville dans le bronx,” a-t-il déclaré. Ses appels sont cependant ignorés par une grande partie des manifestants, déterminés à poursuivre leur mouvement.

17h00 - La situation se stabilise quelque peu alors que la nuit commence à tomber.. Les forces de l’ordre parviennent à repousser les manifestants des zones sensibles, mais la ville reste en proie à des émeutes sporadiques. Des véhicules brûlés et des vitrines brisées témoignent de la violence des affrontements.

18h00 - Les leaders de la communauté jinséenne, ainsi que des représentants du Cercle Socialiste et d’autres mouvements de gauche, se réunissent pour planifier la suite des événements: “Nous devons montrer notre détermination et continuer la lutte pour nos droits.”

18h30 - La situation reste tendue alors que la nuit tombe sur Moon. Les forces de l’ordre continuent de patrouiller les rues, prêtes à intervenir en cas de nouveaux débordements. Les manifestants, quant à eux, se regroupent et se réorganisent, prêts à reprendre le combat le lendemain. Le groupe Jangga, véritable force économique de la province, a annoncé officiellement à tous les défenseurs de la communauté jinséenne qu’il financera cette révolte. Jangga a activé toutes ses cellules dispersées dans la province pour apporter leur soutien au combat, prenant en charge toute la logistique et l’organisation. Il est rappelé que Jangga est une corporation suspectée d’activités criminelles et terroristes depuis plusieurs mois par la justice fujiwane.

19h00 - Une accalmie relative s'installe, mais la tension reste palpable. Le Premier Ministre Kojima fait une déclaration télévisée, condamnant fermement les violences et appelant à l'ordre: “La stabilité de notre nation est en jeu. Nous ne tolérerons aucun acte de rébellion. Je déclare également l'état d'urgence dans toute la province et, sur les conseils du gouverneur et des autorités sur place, j'instaure un couvre-feu pour une durée indéterminée.” La Chambre des Représentants confirme l'application de l'état d'urgence par un vote majoritaire. Seuls les législateurs du Cercle Socialiste s'y sont opposés.

22h00 - La nuit s'installe, mais les discussions continuent. Les forces de l'ordre restent en alerte maximale, tandis que les manifestants préparent la prochaine journée de mobilisation. Le Fujiwa n'avait pas connu une telle mobilisation depuis la chute de l'Empire, il y a 53 ans. Le réseau des télécommunications et Internet semble ralenti, une mesure rendue possible grâce à la législation sur l'état d'urgence. Shinbun'Soku est en état de maintenance et coupe ses liaisons avec le Negara Strana et le Wanmiri, ce qui signifie que plus aucun message ni aucune publication postée à partir de ces pays ne sont disponibles sur les plates-formes fujiwanes.
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Journée du 11 Novembre 2013

7h00 - La ville de Moon se réveille sous un état d’urgence et un couvre-feu. Les rues sont désertes, surveillées par les forces de l’ordre, mais des groupes de manifestants se préparent déjà pour une nouvelle journée de mobilisation. Les tensions de la veille sont encore palpables, et les autorités redoublent de vigilance.

8h00 - Les premiers groupes de manifestants commencent à se rassembler, défiant le couvre-feu. Les leaders jinséens, soutenus par des représentants du Cercle Socialiste, exhortent la population à continuer le mouvement.

9h00 - Des escarmouches éclatent rapidement entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les policiers tentent de disperser les foules avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes, mais la détermination des manifestants reste forte.

10h00 - Le gouverneur Seto Kazuma fait une nouvelle déclaration, appelant une fois de plus au calme et à l’ouverture d’un dialogue. Cependant, ses appels sont ignorés par une grande partie des manifestants, qui voient cette offre comme une manœuvre dilatoire. “Le gouvernement doit répondre de ses actions, pas seulement parler.” affirme Jang Dae, PDG du groupe Jangga. La situation dégénère à nouveau. Des barricades sont érigées et des voitures sont incendiées. Le groupe extrémiste Hoebok revendique plusieurs actions violentes et appelle à une intensification de la révolte. Les forces de l’ordre renforcent leur présence, mais peinent à contenir les débordements.

12h00 - Les réseaux sociaux et les canaux de communication sont saturés de messages de soutien aux manifestants (dans la province), malgré les tentatives des autorités de contrôler l’information. Les interruptions de service sur Shinbun’Soku compliquent la coordination, mais les manifestants trouvent des moyens alternatifs pour communiquer. Dans le reste du pays, les réseaux sociaux incendient les manifestants, et les appels à la haine se multiplient.

15h00 - La tension atteint son paroxysme alors que des manifestants tentent de prendre d’assaut le siège du gouvernement provincial. Les forces de l’ordre ripostent violemment, entraînant des blessés des deux côtés. Les scènes de chaos envahissent les écrans de télévision. Les manifestants, loin de se laisser intimider, redoublent d’efforts pour se faire entendre. Des appels à la grève générale et à des actions de désobéissance civile se multiplient. “Notre lutte ne fait que commencer,” affirme Paek Minsu, devenant l’une des figures emblématiques et chef d'Hoebok.

18h00 - Le groupe Jangga intensifie son soutien logistique aux manifestants, fournissant des équipements et des ressources pour continuer la résistance. Les autorités, conscientes de cette aide, renforcent leur surveillance sur les activités de la corporation. Une nouvelle accalmie relative s’installe alors que la nuit approche. Les forces de l’ordre patrouillent les rues, prêtes à intervenir en cas de nouveaux débordements. Les manifestants, bien que fatigués, restent déterminés à poursuivre leur lutte.

20h00 - La situation à Moon reste explosive. Le Cabinet appelle à une session d’urgence de la Chambre des Représentants pour discuter de la crise. Les débats s’annoncent houleux, avec des législateurs divisés sur la meilleure manière de gérer la situation. La folie des émeutes pousse les législateurs de Saenuri a vouloir déployé des moyens militaires. La majorité du Premier Ministre hésite encore sur la question.

23h00 - La nuit tombe sur une ville en état de siège. Les discussions se poursuivent dans les hautes sphères du pouvoir, mais aucune solution ne semble en vue. Les manifestants, bien que dispersés, se préparent à une nouvelle journée de mobilisation, déterminés à faire entendre leur voix. Mais des rondes de collectifs nationalistes, armés et déterminés, commencent à attaquer les poches d’émeutiers jinséens. Les affrontements se multiplient dans différents quartiers de Moon, ajoutant à la confusion et à la violence. Les forces de l’ordre tentent de séparer les groupes antagonistes, mais peinent à rétablir l’ordre dans un contexte de plus en plus chaotique.
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Journée du 12 Novembre 2013

Ce qui était au départ une manifestation, un grand rassemblement, est devenu une période d’émeutes. Tel est le qualificatif employé par les responsables politiques, les forces de l’ordre et les médias. La métropole de Moon est en état de siège total, avec un arrêt complet des services publics, des commerces et des transports. Seules les infrastructures hospitalières restent actives, submergées par l’afflux d’émeutiers et de policiers blessés.

Jour et nuit se confondent, tant les épisodes de violence sont incessants et interminables. La journée, violence… La nuit, violence… Mais aujourd’hui, une nouvelle tournure apparaît avec l’émergence de combats entre les résistants jinséens et les militants nationalistes, se revendiquant d’ailleurs de Kataclysmic. Cette cacophonie résume désormais un cercle vicieux, où les Jinséens font face non seulement aux autorités, mais aussi aux groupes de militants nationalistes, qui ne sont, sans surprise, pas réprimés par les forces de l’ordre.

Les brigades de policiers n’offrent qu’une illusion de contrôle face à eux, de faux semblants. Pas d’arrestations, pas de brutalité… aux antipodes de ce que les Jinséens subissent. Les autorités semblent tourner un œil aveugle à la violence des nationalistes, créant un sentiment d’injustice et de désespoir parmi les manifestants jinséens.

Ainsi, la ville de Moon se retrouve piégée dans une spirale de violence, où chaque jour apporte son lot de destruction et de souffrance, sans que l’on puisse entrevoir une issue pacifique à ce conflit dévastateur.

Dans la ville de Jengoon, un centre important de la province, la colère est également palpable avec des émeutes similaires, bien que moins importantes en nombre. Les groupes de résistance appellent tous les résistants à se joindre à eux dans la métropole de Moon pour maximiser l’impact, car Moon est la capitale provinciale. Hoebok souhaite s’introduire dans le siège du gouvernement provincial pour annoncer une sécession, espérant que chaque ville et village de la province suivra.

Mais en retournant à Moon, quelque chose de grave s’est produit aujourd’hui… Le groupe Hoebok a coordonné une attaque contre un poste de police, utilisant des explosifs artisanaux. Le bilan est macabre : deux journalistes et trois agents de police ont été tués. L’escalade est immédiate, avec une réponse armée qui a entraîné la mort d’une femme jinséenne dans le bâtiment adjacent au poste de police, une habitante qui ne participait pas aux émeutes.

Peu après, le bureau des affaires provinciales du zaibatsu Asō Company a été pris pour cible par des émeutiers utilisant des cocktails Molotov et des barres de fer, visant à détruire les lieux. Cependant, les émeutiers ont rencontré une résistance de la part de mercenaires privés de la compagnie. Des tirs réels ont fait un blessé grave parmi les émeutiers, dont le pronostic vital est engagé. Les forces de l’ordre sont intervenues à temps pour éviter un bilan encore plus dramatique.

La Chambre des Représentants s’est réunie pour un vote décisif et des débats passionnés sur la résolution du conflit. Au sein du Cercle Socialiste, on défend l’impératif d’engager un dialogue avec l’ensemble des acteurs, même ceux responsables de crimes. Le Parti Saenuri, quant à lui, souhaite engager une procédure pour pousser l’état d’urgence à son maximum et offrir des pouvoirs exécutifs élargis au Premier Ministre.

La majorité du Premier Ministre est globalement en accord avec la proposition de Shinzo Satō, le président de Saenuri, mais une minorité reste sceptique quant aux implications de telles mesures. Le Ministère de l’Intérieur affirme que les moyens ont été négligés depuis trop longtemps et que la police seule ne peut plus garantir, ni rétablir, la paix.

Les organisations paramilitaires sont donc l’option finalement retenue. La métropole de Moon est officiellement en état de siège, avec le couvre-feu déjà en place, des restrictions de déplacement, des barrages routiers omniprésents et, surtout, une présence militaire engagée par le ministère de la Défense. Le but est de rétablir l’ordre à tout prix. Le ministre de l’Intérieur, Akinori Soga, déclare unilatéralement, sur fond de sécurité nationale et en réponse aux événements de la province de Moon, que le groupe Hoebok est désormais considéré comme une organisation terroriste. De même, l’entreprise Jangga, accusée de collaborer aux émeutes, est également classée comme entité terroriste. Le Premier Ministre Yoshi Kojima annonce l’instauration de tribunaux militaires pour juger les révolutionnaires jinséens. “Je ne laisserai personne remettre en question la légitimité des pouvoirs et du régime démocratique de l’État du Fujiwa. Ces émeutes sont contraires aux valeurs prônées par notre démocratie. Comme il a toujours été déclaré : la violence sera répondue par la violence. Mon Cabinet reconnaît honnêtement ses défauts qui ont mené à cette situation, et c’est dans cette optique que des moyens illimités seront mis à la disposition des militaires. La province de Moon fait face à une importante incursion terroriste, et cette haine illégitime pourrira en prison, voire pire.” déclare Kojima lors d’une conférence de presse. “Nous ne tolérerons aucun acte de rébellion.”

Le Premier Ministre Kojima n’avait jamais prononcé de tels mots, d’une telle dureté. Son expression et sa façon d’être montraient très clairement sa radicalité face à la situation. Dans quelques heures, les premiers contingents militaires arriveront dans la province et mettront la métropole en état de siège pour tenter d’y rétablir l’ordre.

attack police office
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Contexte au 15 Novembre 2023

Cela fait maintenant trois jours que la métropole de Moon, et dans une moindre mesure la province entière, vit sous le régime de l’état d’urgence et de siège, activé par le Cabinet du Premier Ministre avec l'accord de la Chambre des Représentants. Depuis l'arrivée des contingents militaires, la métropole est plongée dans une atmosphère de contrôle omniprésent. Les forces armées ont établi de nombreux points de contrôle et intensifié les patrouilles, imposant le couvre-feu de manière stricte.

Les manifestations, bien que moins fréquentes en raison de la présence militaire, continuent de voir des affrontements violents éclater régulièrement, notamment à proximité des points de contrôle. Les résistants jinséens, loin de se décourager, ont intensifié leurs actions clandestines. Les techniques employées se rapprochent de plus en plus de la guérilla urbaine. Cependant, fait étonnant, le nombre de morts n'augmente pas. Les blessures graves sont nombreuses, mais de part et d'autre, une certaine retenue semble être de mise pour éviter d'enflammer davantage une situation déjà explosive. Mais pour combien de temps encore...?

La population civile subit de plein fouet les conséquences de l’état de siège. Les pénuries alimentaires commencent à se faire sentir en raison des barrages routiers et des contrôles stricts des fournitures. Les hôpitaux, déjà débordés, peinent à faire face à l’afflux continu de blessés, tant parmi les civils que les militants. Une partie de la population envisage de fuir, sous la supervision des services de l'État, dans les jours à venir. Le ministère de l'Intérieur a annoncé la création d’un couloir sécurisé, de la province jusqu'au territoire d'Hoenn, sur la partie continentale du Fujiwa, pour évacuer les populations des zones les plus sensibles. Cependant, les autorités ont précisé qu'un tri sera effectué, donnant priorité aux personnes les plus démunies et les plus fragiles.

Pour le groupe Hoebok, la ligne dure reste privilégiée. Le cap demeure inchangé: mener des opérations audacieuses contre tous les collaborateurs du régime. Cependant, leurs soutiens se font de plus en plus rares en raison de l’état de siège, qui empêche leurs alliés venus de l’extérieur de la métropole de les rejoindre. Dans la ville de Jengoon, une petite minorité du groupe tente de scander des appels à la sécession, mais la réponse ferme de Yoshi Kojima les empêche de suivre le mouvement de manière ouverte.

La question demeure: jusqu’où cette situation peut-elle encore dégénérer avant qu’une solution durable ne soit trouvée? Les regards sont désormais tournés vers le gouvernement et les leaders des différents mouvements, dans l’attente d’une résolution qui pourrait marquer l’histoire du Fujiwa.

Bilan Humain Actuel: 6 morts...

ahaha
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Le Maître de la Résistance: L’Ascension de Bok Seon

Dans la pénombre des ruelles de Moon, un vent de révolte commençait à souffler avec force, porté par les échos de bottes militaires martelant le pavé. Au cœur de ce tumulte, un homme émergeait comme l’architecte de l’insurrection : Bok Seon, un titan des affaires, président-directeur général de Jangga. Sous sa houlette, Jangga, un conglomérat colossal actif dans l’immobilier, la restauration de luxe et les divertissements nocturnes, s’était érigé en pilier de l’économie. Les bars scintillants et les boîtes de nuit où l’élite venait dissiper ses fortunes n’étaient que la face visible d’un empire bâti aussi sur des activités moins avouables, tissant un réseau de richesses obscures.

Alors que Moon s’enfonçait dans la crise, Bok Seon tenait les rênes de Jangga avec une poigne de fer, dirigeant l’entreprise qu’il avait fondée il y a trente ans avec une vision inébranlable. Malgré les enquêtes incessantes menées par les autorités, le conglomérat était devenu le nerf central de la résistance, infusant des capitaux, des stratégies logistiques, et un soutien humain dans les veines du soulèvement. Bok Seon ne se contentait pas de diriger son empire commercial ; il orchestrait la révolution elle-même. Cet homme, réputé pour sa froideur calculatrice et son pragmatisme impitoyable, était un stratège de génie, dont l’aura s’étendait bien au-delà des frontières commerciales pour toucher les arènes politiques. Figure de proue du mouvement de sécession, il tirait sa force de ses racines dans la communauté jinséenne, dont il dénonçait sans relâche la marginalisation par les pouvoirs en place. À travers ses discours incisifs et ses prises de position tranchées, il avait exposé les failles d’un système qui, selon lui, broyait son peuple sous le poids de discriminations systématiques.

Pour Bok Seon, la lutte actuelle n’était pas seulement politique ; elle était personnelle, une quête de justice façonnée par les épreuves d’un passé douloureux. La révolte qu’il menait puisait sa véhémence dans un héritage familial marqué par la lutte et le sacrifice, et dans les expériences personnelles d’un homme qui avait vu les siens écrasés sous le joug de l’injustice. Chaque jour de résistance était une page de revanche écrite dans le journal de sa vie, chaque action une estocade portée contre un passé qui ne cessait de hanter le présent.

Dans le crépuscule de l’autorité, l’homme de soixante années a forgé sa propre milice. À l’instar des autres magnats de son pays, il a éveillé une armée, non pas pour conquérir, mais pour équilibrer les forces dans ce théâtre de guerre qu’est devenue la province de Moon. Sa milice est une réponse, un écho aux forces oppressives déployées sous l’état d’urgence, prête à surgir des ombres de l’oppression pour rétablir un semblant d’équité.

Mais Bok Seon est conscient que la bataille ne se limite pas aux frontières de Moon. Sa quête s’étend au-delà, vers des terres étrangères où il cherche des alliés, comprenant que la révolution requiert un écho mondial pour survivre. Il se positionne comme un phare pour tous ceux qui suivent de près le combat jinséen, leur signalant que c’est par lui qu’il faut passer pour entrer dans cette danse de révolte. Dans cette province assiégée, toute tentative de traversée sans son aval est vouée à l’échec. Il est devenu l’architecte de cette insurrection, un guide dont l’influence détermine qui peut entrer et qui peut agir. Au sein de sa communauté, Bok Seon incarne l’espoir. Il détient, semble-t-il, des ressources inépuisables, lui permettant de soutenir cette lutte avec la vigueur nécessaire pour défier l’autorité de Kojima. Pourtant, cette minutie, cette stratégie orchestrée avec soin, ne le soustraient pas aux regards inquisiteurs de la justice et du gouvernement. Recherché, il devient le symbole de la rébellion pour les uns, un criminel pour les autres.

Les actes de Bok Seon, qualifiés de criminels par les autorités, reflètent un conflit plus profond, une fracture entre ceux qui voient en lui un libérateur et ceux qui le condamnent comme un paria. Pour la population non jinséenne, il est un bandit, un homme corrompu, un trouble-fête puissant, aspirant non seulement à bouleverser l’ordre établi mais à le détruire. En lui, la complexité de la nature humaine se révèle: un homme façonné par son passé, ses combats, et la lourde tâche d’être à la fois le défenseur et l’ennemi de son propre peuple.

Bok Seon
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Contexte au 2 Janvier 2014

Depuis près de deux mois maintenant, la crise s’est manifestée concrètement dans les rues des grandes villes et dans certains lieux ruraux de la province de Moon. L’instauration de l’état d’urgence et le déploiement de troupes militarisées ont tempéré les groupes insurgés, ou plutôt, ont confronté les émeutiers à une intégration efficace de l’armée, bouleversant ainsi leur logistique. En conséquence, la province dans son ensemble est devenue nettement plus calme qu’il y a deux mois. Depuis le 15 décembre, le Cabinet de Kojima a entrepris de réduire la présence militaire dans toute la province, notamment dans les zones rurales où la Sécurité publique, une branche spécialisée de la police nationale, commence à reprendre le contrôle. Cette transition est conçue pour normaliser la situation, perçue comme moins militarisée et plus gérable par des forces de police spécialement formées pour les contextes de tension interne. La Sécurité publique déploie des unités expérimentées en gestion de foules et en contre-insurrection dans les campagnes, où elles s’efforcent de rétablir l’ordre et de regagner la confiance des populations locales. Toutefois, cette mission s’avère complexe et se heurte à une résistance accrue de la part des Fujiwans jinséens. Il est presque impossible de créer un dialogue, les populations agissant par crainte, peur ou résistance.

Point sur la métropole de Moon, emblématique capitale de la province éponyme, épicentre de la colère populaire. Bien que la ville demeure en proie à une agitation certaine, un calme précaire s’est installé, soutenu notamment par le blocus toujours en vigueur. Les négociations entre les forces de l’ordre et le groupe de résistance Hoebok ont conduit à des trêves temporaires, aboutissant à l’établissement d’un couloir sécurisé d’évacuation vers le territoire continental du Fujiwa, à Hoenn. Des checkpoints et des patrouilles restent en place à des points stratégiques autour de la ville pour prévenir toute résurgence de violence et pour intervenir rapidement en cas de troubles. La Sécurité publique utilise également des technologies de surveillance avancées pour monitorer les mouvements et prévenir les actions subversives. Malgré des tentatives assidues de stabilisation, la normalité demeure un horizon lointain pour la province de Moon, tout particulièrement dans ses contrées rurales. L’agitation persistante des groupes de résistance continue de semer le trouble, entravant tout espoir de retour aux routines habituelles. Dans les campagnes, la précarité règne avec acuité: les infrastructures, ravagées par les conflits récents, ne supportent guère une reconstruction rapide. Les efforts de réparation et de redressement sont constamment freinés par des incidents de sécurité, plongeant ainsi les communautés locales dans un état d’incertitude chronique et de vulnérabilité manifeste. Les forces de l’ordre se trouvent incapables de fournir un niveau de sécurité adéquat pour favoriser une réelle reprise des activités économiques et sociales, laissant planer une ombre d’instabilité persistante sur la région.

Dans la ville de Tsukishima, située sur la côte est de Hoenn, non loin de la métropole de Kôchi, la communauté jinséenne a été accueillie avec une certaine appréhension. Des camps ont été érigés pour loger ces populations, offrant les commodités nécessaires aux plus vulnérables, principalement les femmes et les enfants issus des zones les plus tumultueuses. La population locale de Tsukishima, confrontée pour la première fois à la situation de ces Jinséens, a réagi avec une solidarité surprenante. De nombreux habitants ont recueilli des témoignages poignants, accueillant avec empathie ceux qui ont fui les conflits. D’autres ont manifesté une certaine hostilité, mais un encadrement strict par les forces de l’ordre a empêché toute agression envers ces réfugiés.

Dans l’ombre de la révolte, un personnage clé demeure insaisissable depuis la publication d’un mandat d’arrêt : Bok Seon. Devenu fantôme, sa localisation demeure un mystère pour les autorités, qui ne parviennent pas à déterminer s’il se trouve encore dans la province. On le soupçonne d’avoir pu fuir vers des destinations diverses telles que le Jashuria, le Negara Strana, ou même le Wanmiri, bien que la possibilité qu’il soit toujours caché quelque part au sein de la province ne soit pas exclue. Suite à ces incertitudes, les cellules de résistance qu’il a autrefois orchestrées sont devenues de facto semi-autonomes.

Le siège de son empire, Jangga, n’a pas échappé aux griffes des autorités. Début décembre, suite à une décision du tribunal de Tomocho qui a qualifié l’entreprise d’engagée dans des activités subversives contre l’État, le financement de la rébellion, ainsi que le blanchiment d’argent et des opérations économiques souterraines, une perquisition a été menée. Les ramifications de cette action judiciaire sont encore floues, mais elles marquent un tournant décisif dans la lutte contre les forces insurrectionnelles dirigées par Bok Seon.

Au fil des semaines, une multitude d’images et de récits en provenance de Moon, diffusés avec une célérité virale par les médias indépendants et les plateformes en ligne, ont commencé à esquisser une réalité plus sombre et complexe que celle initialement perçue. Les vidéos de confrontations violentes, les témoignages poignants des résistants et des citoyens ordinaires, ainsi que les reportages sans fard sur les conditions de vie sous le régime d’urgence, ont franchi les écrans pour atteindre les consciences à travers le pays. Les lieux de sociabilité tels que les cafés, les places publiques et les enceintes universitaires, jadis théâtres de discussions banales ou détachées, se sont transformés en arènes de débats fervents sur les droits, la justice et l’avenir du Fujiwa. Les citoyens, autrefois spectateurs distants des événements, se sont retrouvés face à une réalité incontournable: l’impact de la crise de Moon ne se limitait pas à un lointain murmure, mais reflétait leur propre sécurité et liberté.

L’adhésion jadis ferme à la rhétorique nationaliste, nourrie par des promesses de stabilité et de renouveau national, a commencé à fléchir sous le poids des révélations de dures répression. Toutefois, cette évolution de la perception publique a rencontré une résistance notable. Les fervents nationalistes, fortifiés par une conviction inébranlable dans leurs idéaux, ont élevé la voix pour contrer les critiques, défendant avec véhémence la nécessité des mesures prises pour préserver l’unité et la sécurité du Fujiwa. Cette polarisation a marqué un changement notable dans la société, qui de relativement homogène, est devenue profondément hétérogène, fracturée par des opinions divergentes et souvent conflictuelles.

Le discours officiel, qui avait autrefois diabolisé les résistants en les peignant comme des traîtres ou des fauteurs de troubles, a commencé à perdre de son emprise face aux images et aux récits relatant une histoire tout autre—celle de la désespération, de la détermination, et d’un appel vibrant à la reconnaissance des droits fondamentaux.

Un autre élément déterminant qui a galvanisé les consciences est l’engagement du monde culturel, soutenant fermement la communauté jinséenne et la situation à Moon. Parmi ces voix, celle de Ryuhito Sakumoto, largement reconnu comme le plus éminent artiste en activité du Fujiwa, résonne particulièrement. Depuis le début de la crise, il a pris la tête du mouvement artistique, dénonçant les droits bafoués, les souffrances familiales sous le joug de la violence, et le système oppressif ciblant la communauté jinséenne. Avec une influence colossale, Ryuhito Sakumoto a éveillé les consciences, touchant aussi bien les jeunes adultes que les seniors. Il a initié des collectes de fonds et des rassemblements culturels de soutien, ralliant de nombreux autres artistes des mondes de l’art, de la musique, du cinéma et du sport à sa cause. Ensemble, ils ont amplifié la voix des Jinséens marginalisés.

Ce tournant dans la perception publique, bien que non immédiat, était inévitable. Les appels à une introspection plus profonde sur les politiques gouvernementales et l’efficacité de la réponse nationaliste se sont intensifiés, provoquant une remise en question généralisée de la trajectoire que le pays était en train de suivre. Intellectuels, jeunes militants et citoyens lambda ont commencé à réclamer davantage de transparence, une approche plus humaine face à la crise, et un dialogue ouvert sur les véritables enjeux de la situation à Moon. Parallèlement, les débats se sont enflammés, reflétant une société désormais partagée entre le désir de changement et la défense ardente du statu quo nationaliste.

Pour la première fois depuis le début de la crise, le lendemain du Nouvel An, le 2 janvier, une manifestation de soutien a été organisée dans les rues de la capitale Sokcho. Cette mobilisation a marqué une première notable : la jeunesse, en force, appelait à la démission du Premier ministre Yoshi Kojima, rassemblée devant l'édifice officiel de la Diète. Au premier rang du cortège se tenait Koji Omura, le successeur désigné de Toru Sera, ancien Premier ministre. Omura, écrivain et professeur de philosophie, s'est positionné comme le nouveau leader d'un mouvement aspirant à préserver la démocratie au Fujiwa et à servir de rempart contre les nationalistes. Devant une foule galvanisée, il s'est affirmé comme l'homme de demain, désireux de balayer les forces politiques actuelles. Avec une adresse à peine voilée à ceux du parti de l’Aube, le camp du Premier ministre Kojima, il a appelé les sceptiques à le rejoindre, marquant ainsi un moment charnière dans la mobilisation politique du pays.

Malgré leur influence substantielle au sein de la Diète, les législateurs nationalistes éprouvent une inquiétude croissante quant à la possibilité d'une démission du Premier ministre, conscient qu'une telle éventualité pourrait entraîner de nouvelles élections susceptibles de redistribuer les cartes politiques. Ils craignent qu'un effondrement du parti de l'Aube ne provoque une dispersion des voix qui pourraient certes se rediriger vers eux, mais aussi vers le nouveau mouvement dirigé par Koji Omura. Cette perspective sème le doute quant à la stabilité future de leur influence au sein du gouvernement.

Conclusion par Dr. Miho Tanaka, Sociologue politique et spécialiste des mouvements sociaux au Fujiwa a écrit :L’évolution de la dynamique politique au Fujiwa est révélatrice de la capacité intrinsèque d’une société à se métamorphoser face à des pressions extérieures significatives. Ce que nous observons actuellement, c’est une réaction en chaîne provoquée par la crise dans la province de Moon, qui a agi comme un catalyseur pour réveiller une population jusqu’alors perçue comme apathique.

Il est crucial de comprendre que l’état apparent de nationalisme accru n’était peut-être qu’une façade, ou une manifestation de l’apathie générale plutôt qu’un engagement politique actif. Les citoyens, lorsqu’ils sont confrontés à des réalités troublantes et à une couverture médiatique indépendante et virale, peuvent rapidement reconsidérer leurs positions et activer des contre-pouvoirs culturels, comme la liberté de la presse. Cette capacité à mobiliser des ressources informationnelles et à engager le débat public est un signe de vitalité démocratique, souvent sous-estimée mais profondément enracinée.

La méprise sur l’état de l’opinion publique souligne une réalité complexe : les peuples ne sont pas monolithiques dans leurs attitudes ou leurs idéologies. La crise de Moon a révélé non seulement des divisions, mais aussi une capacité de résilience et de réaction qui pourrait redéfinir le futur politique du Fujiwa. Cela nous rappelle que dans des périodes de tumulte, les sociétés peuvent se révéler imprévisibles, réactives et pleines de potentialités pour le changement. Et la situation actuelle au Fujiwa illustre parfaitement la dynamique entre les forces politiques établies et les contre-pouvoirs émergents dans un contexte de crise. C’est un rappel que même dans les périodes d’apathie apparente, le potentiel pour un réveil politique et social reste latent, prêt à émerger lorsque les circonstances l’exigent.
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Chaos dans la Vallée...

07 Janviers 2014

Cheong


Une énorme explosion résonne parmi les montagnes de la vallée de Cheong, secouant une route encombrée. Quelque chose d'extraordinaire vient de se produire. Habituellement isolée du tumulte des grandes villes de la province, Cheong est un havre de paix, idéal pour les amateurs de randonnée. Cet événement vient perturber la sérénité de la vallée.

« On se casse ! Ils vont rappliquer, des renforts vont arriver. On ne perd pas de temps. On se bouge, allez ! »

« Mais chef, nous avons des blessés ! »

« Pas le temps, Jeon. Ils connaissaient les risques. Souviens-toi de ce qu'on a dit. On ne va pas risquer notre peau, surtout pour se faire canarder par ces chiens. Ce qu'on a accompli est déjà miraculeux. Alors tais-toi, on se tire. Ne me fais pas l'émotif, je déteste ça. »

Plusieurs voitures s'éloignent précipitamment de la scène, leur rapidité symbolisant l'urgence de la situation. Sur l'asphalte, des camions renversés, des voitures en flammes et des traces de balles témoignent d'une fusillade récente. Des flaques de sang, encore visibles sur le goudron, ne se mélangent pas aux flammes qui les évitent, dans ce chaos.

À peine quelques minutes plus tard, un convoi de pick-up sombres arrive sur les lieux. Des hommes armés, sans insignes, descendent précipitamment de leurs véhicules, le bruit de leurs bottes résonnant sur le bitume. Une équipe se précipite pour secourir ce qui semble être leurs collègues. Il devient rapidement évident que les victimes de cette attaque et ceux qui viennent de les secourir appartiennent à la même famille. Des blessés encore vivants sont extraits des véhicules détruits qui continuent de s’embraser. Une véritable solidarité émerge en ce lieu de chaos. D’autres hommes, vêtus de tenues de combat, sortent des armes d’assaut de leurs coffres et sécurisent le périmètre. Pendant ce temps, certains achèvent sur le sol les rares hommes encore en agonie, coupables de l’attaque. Leur exécution est méticuleuse: plusieurs balles dans le corps plutôt que dans la tête, une manière de s’assurer que les autorités, si une enquête était exigée, concluraient à des morts survenues durant l’attaque, au cœur de la fusillade.

Un homme reste en retrait, une silhouette isolée dans l’ombre, observant avec désolation le tragique spectacle qui se déroule devant lui. Il est interrompu par un collègue.

« Le convoi est complètement détruit. La marchandise est perdue. Seize des nôtres sont morts et sept sont gravement blessés. Du côté adverse, cinq morts. Ils ont frappé fort, c’est la première fois que ça nous arrive, et on n’a rien vu venir. »

« Ce sont ces chiens de Hoebok… Monsieur Asō va être furieux, bien plus que moi. On a sous-estimé ces types… Avec leurs explosifs et fusils d’assaut, ils sont équipés de la tête aux pieds. Il va falloir qu’on trouve le responsable avant les autorités ; la situation n’est clairement plus en notre faveur. Hors de cette province, nous ne sommes pas vraiment en position de force. »

L’homme s’allume une cigarette tout en répondant à son collègue. Sa voix est rauque, son allure stoïque, et ses lunettes rondes lui donnent un air du « cerveau » tout droit sorti d’un film.

« Tu sais ce qu’on va faire, » dit-il en plongeant son regard dans celui de son collègue pour capter toute son attention. « Vous allez rester ici, en attendant l’arrivée des autorités. Vous leur expliquerez ce qui s’est passé, en omettant de mentionner nos… disons… petites initiatives. Et vous allez pleinement collaborer avec eux. Juridiquement, nous sommes couverts. Au moindre problème, tu m’appelles immédiatement, et nous réglerons cela avec leurs supérieurs. La Sécurité publique, ce n’est pas des rigolos, surtout avec les dernières directives politiques, mais un petit billet devrait suffire pour arranger les choses proprement. Tu me suis? Alors vas-y, je me retire avec mes hommes. »

L’homme aux lunettes rondes, d’un geste agile, claque des doigts en l’air et siffle, signalant à son équipe qu’il est temps de partir. Ses hommes de main les plus fidèles le rejoignent immédiatement et ensemble, ils s’éclipsent rapidement à bord d’un pick-up noir blindé.

Tout au long de la nuit, les pompiers, les services routiers, les forces de la Sécurité Publique et les hommes armés sans insignes travaillent de concert pour nettoyer la scène avant l’aube. Au petit matin, le groupe de résistance Hoebok revendique l’attaque via les réseaux sociaux, affirmant avoir ciblé les activités d’un collabo et ennemi de la résistance, le nommé Okada Asō, président-directeur général de sa propre zaibatsu et homme d’influence dans le Fujiwa. Cette opération marque la première attaque d’envergure réalisée par les cellules d’Hoebok. Le bilan, qui était de six morts depuis le début de la crise, grimpe désormais à 27 morts.
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18 Janvier 2014

En réaction aux affiches disséminées à travers le pays, et tout particulièrement dans la province de Moon, des images appelant à la paix fleurissent, émanant de citoyens conscients de la crise et désireux de sensibiliser le public. En parallèle, dans les artères des villes comme dans la fragile quiétude des campagnes, surgit une tout autre forme d’expression murale, au message diamétralement opposé à celui de la résistance pacifique habituelle. On observe ainsi, répandue avec une fréquence troublante, une affiche uniforme, austère et sombre: sur un fond noir, un emblème rappelant des époques que l'on croyait révolues. Il s’agit du symbole de Kataclysmic, un mouvement ultra-nationaliste et impérialiste dont l'influence avait déjà marqué le pays et rayonné jusqu'à Pradipta au Negara Strana. Son insigne, immédiatement reconnaissable, se marie à l'inscription en kanji : « Mort aux Révolutionnaires ». Malgré sa sobriété graphique, l'affiche évoque instantanément pour de nombreux Fujiwans toute la portée symbolique et les répercussions que Kataclysmic pourrait avoir dans les rues. Le mouvement, soutenu par des hommes d'affaires fortunés et des personnalités influentes, exerce son emprise sur presque tous les secteurs de la société civile.
Kataclysmic

Au cœur de cette tourmente, la mort tragique de trois agents de police, sauvagement attaqués par des assaillants masqués et vêtus de noir, a secoué profondément toutes les communautés, qu’elles soient jinséennes, aichi ou autres. C’est une première: voir des représentants de l’ordre, détenteurs de la violence légitimée par l’État, succomber ainsi, a polarisé la société. D’un côté, ceux qui appellent à un arrêt immédiat de la violence, bien que le combat soit loin d’être gagné ; de l’autre, ceux dont la colère semble avoir atteint des dimensions encore plus extrêmes.

Dans le tumulte politique, les événements s’accélèrent. Alors que les nationalistes du parti Saenuri redoutaient une démission du Premier ministre, ils aspirent désormais ouvertement à s’emparer du pouvoir. Shinzō Sato, président du parti, a exprimé sans ambages cette ambition, galvanisé par la tragédie de ces policiers : « C’en est trop. Le chaos règne désormais dans notre pays. Nous ne pouvons plus osciller entre les idéologies, espérant réconcilier chacun. Les voyous sont sur le point de dominer la rue, nous serons tous contraints de nous soumettre à une minorité représentée par des terroristes. Pourtant, les conditions sont claires. Chers électeurs, militants et soutiens, le Fujiwa a désormais un besoin impérieux de vous. Nous sommes les seuls à pouvoir renverser cette tendance… »


21 Janvier 2014

Le 21 janvier, dans la solennité de Sokshō, capitale étreinte de silence ce jour-là, se tiendront les funérailles nationales des agents tombés, orchestrées par le Premier ministre Yoshi Kojima. Seto Kazuma, gouverneur de la province de Moon, sera présent, témoignant de l’unité nationale en ces temps de fracture. À leurs côtés, les figures de toutes les formations politiques, y compris celles du Cercle Socialiste, habituellement en opposition avec la ligne gouvernementale, viendront rendre hommage. Cette convergence, rare et fragile, survient après des propos du Premier ministre qui a récemment pris l’engagement de tempérer certaines mesures répressives. Bien que confronté à la réticence de ses législateurs, alarmés par la brutalité récente qui rend tout assouplissement complexe, voire inopportun, il maintient le cap vers la réconciliation. Ainsi, il envisage non seulement de lever l’état de siège à Moon mais aussi d’instaurer un fonds d’urgence pour renforcer la Sécurité publique, initiatives prévues pour le début février, esquissant un chemin vers une paix précaire mais nécessaire... (?)
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1er Février 2014

Retour à la normale, ou presque… La métropole de Moon et sa province connaissent désormais un calme relatif, bien plus apaisé qu’il y a trois mois. La décision de lever l’état de siège, soutenue tant par les alliés du Premier ministre que par l’opposition socialiste — contrairement aux factions nationalistes menées par Kōdō — a insufflé une nouvelle vie dans la ville. Les commerces rouvrent leurs portes, les enfants reprennent le chemin de l’école, les transports en commun circulent à nouveau, et les institutions provinciales se penchent sur de nouveaux dossiers, principalement celui de la gestion de la stabilité encore précaire de Moon. Malgré cette apparente tranquillité, la résistance armée du groupe Hoebok n’est pas éradiquée et continue de mener des actions de déstabilisation. Avec la montée en puissance de la Sécurité Publique, les résistants se sentent de plus en plus menacés, malgré le soutien de la Masagaesa.

Cependant, ce qui préoccupe le plus est le soutien populaire. Cette accalmie est accueillie avec soulagement par les habitants de la province. Les familles n’ont plus à craindre autant pour la sécurité de leurs enfants; elles peuvent désormais sortir, faire leurs achats et jouir de la vie quotidienne, retrouvant un semblant de normalité tant désiré. Depuis le début de la crise, ces familles ont été les victimes collatérales de la situation, prises entre deux feux, sans réel camp à choisir, car la violence, omniprésente des deux côtés, a empêché le bien-être familial.

Les principales actions de déstabilisation se déroulent principalement la nuit, marquées par des règlements de comptes souvent mortels entre les résistants d'Hoebok et les militants nationalistes. Les échanges de tirs et les détonations résonnent régulièrement dans les zones industrielles dominées par les leaders nationalistes. Par exemple, les entrepôts de la Asō Company ont été à maintes reprises cibles d'attaques et de sabotages, poussant la milice privée de l'entreprise à intervenir. Cependant, la supériorité numérique et tactique de ces milices disperse rapidement les résistants. Malgré la puissance significative du groupe Jangga (qui finance Hoebok), il reste en retrait face aux géants industriels que sont la Asō Company et Arasaka. Les actions menées par les résistants, souvent de petite envergure, se limitent principalement à des sabotages. Ces actes de résistance visent spécifiquement à frapper les acteurs influents de l'économie et, par extension, de la politique, témoignant de l'importance capitale des industriels dans l'arène politique du pays.

Au sein du Bureau du Premier ministre, l'inquiétude règne quant à la tenue de la croissance économique et aux répercussions nationales de la crise actuelle. En effet, les perspectives économiques sont sombres: l'inflation prend racine à travers le pays, la Bourse de Sokshō affiche des niveaux préoccupants depuis plusieurs mois, et les actions de déstabilisation ciblant les industriels paralysent certaines activités essentielles à la province, avec des répercussions sur l'ensemble du territoire. Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre Kojima a souligné que la crise de Moon avait pris une nouvelle dimension, transformant la situation en un conflit marqué par un banditisme teinté de terrorisme qui entrave la tenue de négociations durables pour l'avenir. Il a réitéré qu'aucun dialogue ne serait possible tant que le groupe Hoebok continuerait de semer la terreur dans la province, soutenu par son allié, l'industriel Jangga sous la direction de son président-directeur général, Bok Seon.

Du côté de l’opposition socialiste, qui avait suscité des espoirs de renaissance en cette période de crise, des divisions internes éclatent au sein du Cercle Socialiste, qui compte 48 législateurs. Certains cadres plaident pour que la formation politique retire son soutien aux actions d’Hoebok, tandis que d’autres, plus radicaux, encouragent la poursuite des troubles orchestrés par le groupe, espérant ainsi contraindre le gouvernement à capituler. Toutefois, les discours des plus extrêmes sèment l’inquiétude chez certains membres, craignant que cette escalade de la violence n’engendre une peur parmi les familles jinséennes, récemment soulagées de retrouver un semblant de normalité. Ces membres redoutent que ces agitations ne servent finalement les desseins des nationalistes de Kōdō, qui guettent une opportunité pour s’emparer du pouvoir et atteindre leur moment de gloire.

Dans ce tumulte, la position du Premier ministre Kojima devient de plus en plus précaire. Il reste en poste grâce à l’appui, bien que fragile, du Parti Uri, cette petite formation politique qui détient le pouvoir de basculer l’équilibre de chaque côté de la balance, ainsi qu’aux soutiens minces au sein de sa propre famille politique. Cependant, les rumeurs circulant dans les couloirs du pouvoir indiquent que cette alliance de circonstance serait en quête d’un nouveau candidat pour prendre la relève, face à la montée incessante des nationalistes de Kōdō, qui se rapprochent toujours plus du pouvoir à mesure que le temps avance...
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15 Février 2014 - Action ferme contre Jangga: Défendre le Fujiwa coûte que coûte

Tōitsu Shimbun


Dans une démonstration de vigilance et de responsabilité, le cabinet du Fujiwa a pris une mesure décisive contre le conglomérat Jangga, suspecté de soutenir des activités subversives en lien avec le groupe Hoebok. Cette initiative, manifestant la fermeté nécessaire en ces temps troublés, confirme l’engagement de l’administration envers la sécurité nationale et l’intégrité économique. Le gel des avoirs de Jangga, ordonné par le Premier ministre Kojima, illustre une politique de tolérance zéro contre toute entité compromise par des affiliations terroristes. C’est une affirmation claire que notre nation ne fléchira pas devant ceux qui cherchent à miner nos valeurs et notre sécurité.

Tōitsu Shimbun soutient sans réserve cette action gouvernementale, qui non seulement protège nos citoyens mais réaffirme aussi notre position sur la scène internationale. Un Fujiwa fort ne peut tolérer les doubles jeux d’acteurs économiques influents, dont les activités pourraient compromettre notre stabilité. Nous encourageons le gouvernement à maintenir cette ligne dure, à surveiller étroitement toutes les activités financières et à assurer que la prospérité du Fujiwa repose sur des fondations propres et inébranlables. Les adversaires doivent comprendre: le Fujiwa est résolu à défendre ses intérêts, coûte que coûte.

(Note HRP)Tōitsu Shimbun est un quotidien nationaliste qui soutient des politiques conservatrices en matière de gouvernance et de sécurité nationale. Il met l'accent sur le renforcement des valeurs traditionnelles fujiwanes et prône une politique étrangère plus affirmée.
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De l’Émeute à la Reconstruction: Le Long Chemin de Moon

Juillet 2014

Moon


Il me semble qu'il est temps de dresser un bilan sur la situation dans la province de Moon. Je dois reconnaître que la situation s'est, d'une certaine manière, améliorée, bien que cela dépende de la perspective de celui qui en parle. Depuis au moins février, le gouvernement a resserré son emprise sur le plan judiciaire en engageant des procédures de dissolution, notamment contre des entités économiques puissantes. Ce qui marque une première dans l'histoire libérale de ce pays, c'est que, pour la première fois, la méga-entreprise Jangga s'est retrouvée dans le collimateur de la justice. Par une ordonnance légale, la justice a décidé, de manière pénalement valable et légitime, de s'en prendre au plus grand acteur économique de la province. Cette entreprise, soupçonnée, et même légitimement reconnue coupable avec preuves à l'appui, de financer des mouvements de résistance, menaçait directement la stabilité des autorités publiques. En effet, son soutien aux mouvements de lutte alimentait le conflit civil qui déchire encore aujourd'hui la province de Moon.

Cette décision a suscité de vives critiques de la part des mouvements de gauche et des partisans de la province de Moon, qui y voient une volonté d'appauvrir davantage une région déjà marginalisée. La province de Moon est en effet la moins prospère du pays, contribuant le moins au PIB national, bien que la politique des grands travaux, initiée par l'ex-Premier ministre Toru Sera, ait visé à revitaliser son économie par des projets d'infrastructure ambitieux. Cependant, la mise en liquidation judiciaire de la méga-entreprise Jangga a provoqué une chute vertigineuse de sa valeur en bourse. L'entreprise a dû fermer ses portes, et son président, Bok Seon, a fui le pays, étant activement recherché par la police sous un mandat d'arrêt. Les charges qui pèsent contre lui sont lourdes, et le gouvernement fujiwan envisage de mobiliser des ressources pour le traquer à l'étranger. Cela impliquerait également une coopération diplomatique avec les forces de police d'autres pays du continent nazumi afin de coordonner les efforts pour le retrouver.

Au-delà de la disparition de la méga-entreprise Jangga, ce n’est pas seulement son effondrement qui a fragilisé l’économie de la province, mais bien sûr le contexte social et politique tumultueux. Les émeutes ont clairement paralysé une grande partie du commerce, de l’artisanat, et ont ralenti de manière significative le fonctionnement des services publics. Ces perturbations ont eu des répercussions dramatiques sur la population, qui s’est vue plongée dans la précarité, dépendant de rations alimentaires. Une situation inimaginable au Fujiwa, et pourtant, elle s’est bel et bien concrétisée. Cette crise a marqué les mois de février, mars et avril, alors que les autorités venaient de décider de couper les financements des groupes résistants, désignés comme les instigateurs de ce chaos par les instances officielles. Depuis l’élection du parti Kōdō, incarnation de cette nouvelle droite conservatrice et traditionaliste, qui aspire à suivre une politique conforme aux volontés impériales, la province commence lentement à se redresser. Grâce aux grands travaux et à la reprise des activités commerciales, l’économie reprend peu à peu son souffle. La ville principale, Moon, poumon de la province, se redynamise. Les rues retrouvent leur animation, les enfants reprennent le chemin de l’école, et la population active retourne progressivement au travail. Toutefois, certains secteurs demeurent gravement touchés par les destructions infligées aux infrastructures: de nombreuses grandes surfaces, bâtiments administratifs, commissariats, et même quelques écoles, ont été endommagés ou réduits à l’état de ruines. Ainsi, telle était la situation l’année dernière, marquée par des émeutes s’étendant sur près de trois mois, avant que l’État ne parvienne finalement à rétablir l’ordre.

Au-delà de ces considérations, notamment en ce qui concerne les groupes de résistants, leur principal allié, la méga-entreprise Jangga, a désormais perdu toute influence logistique et financière pour soutenir la lutte. Privés de ce soutien crucial, les actions des résistants se sont réduites à quelques actes de sabotage, ciblant principalement des conglomérats connus pour leurs positions nationalistes, positions opposées aux intérêts de la communauté jinséenne, majoritaire dans la province. En dehors de l’exfiltration du président de Jangga, il n’y a eu aucun autre événement d’envergure récemment. Le dernier incident marquant, qui a fait les gros titres des médias, fut l’assassinat de trois policiers dans les rues de Jengoon, lors d’une patrouille. Ce drame, survenu en marge d’un rassemblement, a été attribué à des individus que l’on peut qualifier de terroristes. À cela s’ajoute l’assassinat de Shinzo Sato, figure du parti Kōdō, abattu en pleine réunion publique. L’enquête a rapidement révélé que l’auteur de cet acte était un membre du groupe Hoebok, le plus célèbre des mouvements résistants actifs dans la province de Moon.

Depuis, la Sécurité Publique, une branche spécialisée de la police créée spécifiquement pour garantir l’ordre et la stabilité sociale toujours fragile dans la région, a su s’imposer efficacement. Les autorités s’interrogent désormais sur la capacité des résistants à poursuivre leur combat. Leur cause ayant échoué, notamment en ce qui concerne l’indépendance de la province, une revendication que la nouvelle administration nationale a clairement rejetée, la question qui se pose est de savoir s’ils possèdent encore les moyens de lutter. La réponse semble être négative. Ainsi, le dossier de cette crise pourrait être en passe de se refermer, laissant derrière lui des cicatrices profondes, tant pour la population fujiwane que pour la communauté jinséenne majoritaire de la province. Il reste à reconstruire la région et, surtout, à regagner la confiance de ceux qui s’y sentent encore marginalisés.

Actuellement, la province demeure l’une des préoccupations majeures du nouveau gouvernement, cette administration récemment élue souhaitant resserrer davantage son emprise. L’idée d’octroyer à cette région un statut spécial est sérieusement envisagée, bien que cela nécessite des négociations avec le gouverneur provincial. D’après les discours politiques émanant de l’entourage du Premier ministre Shimura, il semble de plus en plus probable que la province se voie accorder un statut particulier. Ce dernier permettrait notamment de déployer des moyens judiciaires accrus, et déjà plusieurs mesures spécifiques ont été mises en place. Des lois contextuelles, adaptées aux circonstances, ont pris le pas sur les lois ordinaires régissant le reste du territoire national.

Dans la province, les forces de l’ordre jouissent désormais de pouvoirs élargis, facilitant leur travail, tandis que la justice y opère avec une efficacité accrue: les procès sont plus rapides, les délais réduits. La police, sous ce régime particulier, dispose de moyens d’action supérieurs à ceux en vigueur ailleurs dans le pays, car la province reste sous un plan d’urgence permanent. Bien qu’il ne s’agisse pas de l’état d’urgence sévère qu’elle a connu il y a plusieurs mois, ce plan confère tout de même des prérogatives exceptionnelles aux autorités.

Sur le plan des infrastructures, les grands travaux ont repris, notamment au port Haenuri, un élément clé dans les relations commerciales entre le Fujiwa et Jashuria. Ce port, véritable plateforme logistique avancée, constitue un pont stratégique entre les grandes villes jashuriennes du nord et le reste du continent nazumi. Sa réactivation est perçue comme un signe de détente pour le voisin jashurien. Au niveau national, peu de décisions nouvelles ont été prises en dehors du maintien de ce plan d’urgence spécifique. Quant à la communauté jinséenne, elle poursuit son existence comme avant les émeutes, bien que sous une surveillance renforcée. Toutefois, aucune volonté apparente de suppression de cette communauté ne se manifeste, du moins à l’heure actuelle, en ce mois de juillet, comme ce que beaucoup redoutaient.
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