À 500 kilomètres des côtes sous autorité Translavique
Il était tôt.
Nous arriverons dans un peu moins de deux heures au lieu d'opération, Camarade Vice-Amirale. Nos systèmes radars et sonars n'ont rien détecté de particulier, seulement quelques navires civils à plusieurs centaines de kilomètres de là. De même, aucune activité aérienne suspecte n'a été détecté, seulement des aéronefs civils.
Nos systèmes de frappe continentale sont prêts, et le reste de nos armements est toujours opérationnel. Selon nos informations, nous ne devrions pas êtres embêtés par les forces ennemies. Si il est avéré que la Translavya dispose d'une force navale, et également de missiles mer-sol de défense, il n'a en revanche pas été prouvé qu'elle disposait de moyens de, détections assez importants pour cibler notre groupe aéronaval. Rapport terminé, Camarade Vice-Amirale.
Aube consultat les cartes qu'elle avait en face d'elle. Bon sang, lui en avait fallu de la volonté, pour rester éveillée toute la nuit. Le décalage avec ses heures de sommeil était étrange.
Très bien, camarade lieutenant. Transmettez aux opérateurs que nous devons garder le cap pour le moment, comme prévu. Et veuillez à les garder attentifs. Un accident est vite arrivé. Vous pouvez disposer.
Ni une, ni deux, le marin Loduarien se mit au garde à vous avant de sortir de la cabine de la Vice-Amirale.
Les Loduariens, en ce jour, n'étaient pas sur les nerfs. L'opération était presque parfaite, ils savaient qu'il n'y aurait pas de pertes, du moins en théorie. Tous les voyants étaient au vert.
Une heure plus tard, la situation se compliqua légèrement lorsque les radars du croiseur détectèrent un drone à l'est, visiblement en train de patrouiller, d'origine inconnue. Aube pu voir l'un des chasseurs Loduariens décoller préventivement du Galaisie, le navire porte-aéronefs Loduarien, afin de vérifier quel était ce drone, avant de revenir sur le navire. D'après les informations, c'était un drone Tanskien. Rien d'étrange, après tout ils avaient des terres dans la région et ils avaient étés prévenus de la frappe. Sûrement une opération de routine, donc. Cependant, tandis que les autres navires n'avaient pas de soupçons à l'égard de ce drone, Aube eu quelques petits doutes. Par mesure de sûreté, elle ordonna aux forces antiaériennnes du croiseur d'êtres prêtes à tous, ne serait-ce que pour abbatre ce drone.
Et puis vint le moment où la flotte Loduarienne arriva sur son lieu d'assaut. Elle était à 400 kilomètres des côtes Translaviques, à distance suffisamment grande pour empêcher une détection de la flotte par les Translaviques. Aube reçu un communiqué satellite, comme chaque commandant de navire, indiquant qu'à l'heure locale 6 heures et 00 minutes, les premiers missiles Loduariens venaient de décoller de l'Oblast de Zladingrad. Deux minutes plus tard, les derniers décolèrent également. Il fallu attendre un peu, puis Aube reçu un nouveau message satellite. L'opération par la mer pouvait se faire. C'était désormais à elle de jouer, et cette fois-ci la tension était enfin arrivée au sein de l'équipage du croiseur. Elle baissa les yeux en direction du panneau de contrôle central du navire Amiral, pensa à toutes les vies qu'elle allait sûrement condamner, à tout les efforts d'un pays qui allaient êtres détruits, et appuya sur le bouton rouge sans plus y penser. Ce n'était pas à elle de réfléchir à ça.
Elle fut récompensé par le son caractéristique des missiles qui sortaient de leurs silos et des alarmes de lancement, et par la vision des missiles partant du navire. Les marins Loduariens suivirent des yeux ces machines de mort terriblement précises et meurtrières.
Les missiles partirent au loin, et quelques instants plus tard, Aube entendit les chasseurs bombardiers Loduariens décoller en direction de Translavya, avant de tirer leurs missiles. Il ne servait désormais plus à rien de rester ici. La flotte Loduarienne fit demi-tour, tandis que les avions Loduariens revenaient à bord du porte-aéronefs, après le tir de leurs missiles.
Mais tout ne se passa pas comme prévu. Arrivé à 500 kilomètres des côtes Translaviques, au moment où les Loduariens étaient presque sûr d'être désormais tranquilles, les premières menaces surgirent. Heureusement que le croiseur disposait d'un radar puissant, sinon les missiles n'auraient pas étés détectés. 18 missiles, voilà ce qui approchait. Mais ceux-ci semblaient perdre en vitesse à mesure qu'ils s'approchaient. Visiblement, ce n'était pas de la qualité.
Néanmoins, le reste de la flotte Loduarienne n'était pas prête. Alors que les principales batteries anti-missiles des navires Loduariens se mettaient en place, celles du croiseur, sous les ordres d'Aube, firent feu immédiatement. 15 missiles ennemis furent abbatus dans la minute, et les 3 autres par les navires Loduariens alentours. 5 autres missiles Translaviques firent leur apparition, et cette fois-çi, tout le monde était prêt. Les batteries anti-missiles du porte-aéronefs et du croiseur ouvrirent le feu, et ce furent 5 missiles qui explosèrent dans le ciel. Heureusement pour le porte-aéronefs Loduarien, qui visiblement, selon les trajectoires des missiles analysés par radar, était visé.
Il n'y avait pas de doutes. La journée d'aujourd'hui était une réussite, à tous les niveaux. Aube s'autorisa un sourire. On pourrait fêter ça, de retour au pays.
Et la flotte Loduarienne s'en alla, s'éloignant des terres Translaviques. Personne n'imaginait qu'on soit un jour obligé d'y retourner. Les Translaviques avaient sûrement compris la leçon, se dit Aube après avoir reçu les premières images satellites du résultat des frappes.