09/08/2014
16:05:57
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Rencontres Internationales

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Bureau de la Diplomatie extérieure de l'ASEA

C'est ici que se déroulent les rencontres diplomatiques entre les représentants de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne et ceux de pays non-membres.
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Ahcuzin Aestanatl :

Nous pouvons donc commencer ce sommet à propos du conflit diplomatique actuel entre la Fédération de Sterus et la République de Poëtoscovie. Le but de celui-ci est de mettre un terme à ce froid diplomatique inutile. Sans plus attendre, je laisse donc le représentant poëtoscovien se prononcer le premier.
Je tiens juste à préciser que cette rencontre ne sera pas classifiée, ayant été décidé qu'elle devait être accessible à tous. Nous vous demandons donc encore plus que d'habitude de respecter les règles usuelles de bienséance.
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Monsieur Gorges Imber,
Ambassadeur de la République de Poëtoscovie en Akaltie

Sous le conseil de Maître Amir,
Avocat de l’État de Poëtoscovie spécialisé dans le droit international

AFFAIRE
POËTOSCOVIE - STERUS

Monsieur George Imber agit et parle en tant que représentant de la République de Poëtoscovie sur demande de Monsieur le Président de la République Jolan Sandro, pour sa proximité géographique et diplomatique avec un membre en particulier de l’Agence pour la Sécurité Économique Aleucienne (ASEA).

L’ensemble des documents présents dans le dossier sont dans leur langue originale. Le dossier n’a mobilisé aucun interprète.




Récit

Histoire : La Poëtoscovie est un pays au passé colonial.

Tensions internes : Résolument et historiquement de gauche, le pays connaître de fortes tensions géographiques entre les provinces du Nord et les Provinces du Sud.

Récents conflits : La Poëtoscovie et la Vélèsie ont été en conflit après que le second pays ait fait exécuté l’ensemble des agents diplomatiques de l’ambassade de Poëtoscovie en Vélèsie. La Poëtoscovie est alors entrée dans un système de Résistance qu’elle alimentait à distance, et ce jusqu’à capitulation de la Vélèsie.

Perspectives de développement : Le principal défaut de la Poëtoscovie est la difficulté de recherche. En effet, très peu de recherches sont conduites en parallèle et les chercheurs bénéficient de moyens dérisoires. Cependant, afin de lutter contre ce phénomène, le gouvernement a décidé d’investir massivement dans la science et dans l’éducation afin permettre à tous de se lancer dans la chimie. La Poëtoscovie ayant un faible taux de chômage, elle ne sera donc pas obligée d’investir dans l’industrie qui emploie bien plus.

Atouts : Le principal atout de la Poëtoscovie est sa puissance culturelle. Plus de 5 % du PIB de la nation y est d’ailleurs consacré. En 2013, cette culture fut à l’origine d’une influence considérable rendant la Poëtoscovie le premier pays le plus influent culturellement parlant. Parmi les facteurs permettant d’accéder à cette réussite, l’Institut Nation de la Littérature et de la Poésie y est plus beaucoup, si bien que la littérature Poëtoscovienne est reconnue tout autour du globe.





Chronologie des événements

Les éléments suivants seront classés par ordre chronologique dans la version établie le 22/11/2013.
Les illustrations n’ayant aucune utilité dans le dossier présent ne seront pas inclues.

1. Lettre de l’État de Sterus à l’État Poëtoscovie – présentation, demande d’ambassades et demande d’« accords plus profonds et plus poussés au niveau maritime »
2. Lettre de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus – ambassades validées, proposition d’établir des transports maritimes et aériens, explication de la démarche pour reconnaissance de la Zone Économique Exclusive (ZEE) ainsi que proposition de signer le Traité de Loreïgrad.
3. Lettre de l’État de Sterus à l’État Poëtoscovie – transports validés, demande de « partenariat » militaire permettant à la flotte de se ravitailler et de stationner au port.
4. Lettre de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus – accuse réception et demande du temps pour réfléchir
5. Lettre de l’État de Sterus à l’État de Poëtoscovie – relance en tirant argument d’une protection militaire de l’ASEA
6. Lettre de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus – propose le contrat suivant : demande en contrepartie un avis favorable à la création du Tribunal Internation (TI), autorise les navires à pénétrer sur le territoire maritime, interdit d’amarrer ou d’entrer dans les ports, propose médecins et techniciens, demande à signer le Traité de Loreïgrad et demande la réciprocité sur tout ce qui concerne le militaire
7. Lettre de l’État de Sterus à l’État de Poëtoscovie – en accord sur les questions de réciprocité et du Traité de Loreïgrad, mais refus du TI, exprime son mécontentement vis-à-vis de l’interdiction d’entrer dans les ports, met de la pression, met en avant le côté économique de l’engagement, met en avant le peu de soutien de la Poëtoscovie, propose de reconnaître la ZEE de la Poëtoscovie, propose que l’armée ne mette jamais ne jamais pied à terre
8. Lettre de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus - contrat identique mais sans la mention du TI
9. Publication dans le média Poëtoscovien « La Petite Plume » - explique avoir réussi à se procurer les lettres ci-dessus au Ministère des Relations Internationales, créant une manifestation spontanée à Hernani-centre contre le mépris du gouvernement Aleucien et pour la création du Tribunal International
10. Seconde dans le média Poëtoscovien « La Petite Plume » - parle des propos tenus par Monsieur le Ministre des Relations Internationales de Poëtoscovie
11. Arrêté régional en Poëtoscovie Continentale – rend les contrôles plus strictes et réguliers pour les correspondances Poëtoscovie-Sterus, tout en expliquant le motif d’un tel contrôle
12. Annonce gouvernementale de l’État de Sterus – accuse violemment la Poëtoscovie d’avoir délibérément divulguer les informations, déclare n’avoir rien à cacher et que les « déclarations privées sont les mêmes que celles […] face aux citoyens », accuse la Poëtoscovie d’avoir vendu les messages, annonce le renvoi définitif de l’ambassadeur de Poëtoscovie, demande aux forces armées de se tenir prêtes sans plus d’explications en disant « en cas de nouvelles exactions de ce pays », demande une réunion urgence à l’ASEA, juge cela de « coup de poignard perfide et indigne »
13. Lettre de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus – annonce qu’une instruction est ouverte pour trouver le coupable, dément les accusations infondées de l’État de Sterus, accuse Sterus de diffamation publique
14. Lettre de l’État de Sterus à l’État de Poëtoscovie – annonce la fin des activités diplomatiques entre les deux pays, accuse la Poëtoscovie d’avoir échoué, considère toujours que les informations ont été divulguées par le gouvernement et que les lettres étaient classées secret défense
15. Télécommunication de l’État de Poëtoscovie à l’État de Sterus – prétend que Sterus n’a pas pris en compte la dernière lettre qui leur avait été envoyée
16. Réponse de l’État de Poëtoscovie aux accusation de l’État de Sterus – souligne le mépris de Sterus, rappelle les droits de manifestation des citoyens, explique que l’ambassadeur de Sterus peut rester en Poëtoscovie, explique qu’elle ne considère pas qu’il y ait un risque militaire grave et imminent contre la Poëtoscovie, mais qu’il faudra se préparer tout de même.
17. Publication du média « La Petite Plume » - annonce l’arrestation d’un membre du cabinet de Monsieur le Ministre des Relations Internationales pour infraction au secret professionnel.





Explications

Mesdames, Messieurs,

J’irai bien défoncer du Sterus. Non pas les habitants, non pas les commerces, non pas les écoles, mais l’État. Voyez-vous, la diplomatie de l’État de Sterus, si l’on peut parler de diplomatie, est basée sur le mépris et l’agressivité. Venant d’un continent privilégié par rapport au Nazum, n’est-il pas nécessaire de prendre ses responsabilités historiques et de ne pas se présenter hautain face à un pays ayant connu la colonisation ? De plus, la demande particulière de Sterus relève d’un caractère dominant-dominé, voire pire : oppresseur-oppressé ! Quel pays serait capable de se rendre chez quelqu’un qu’il ne connaît pas et de lui demander à la fois de pouvoir y mettre son armée, et à la fois de ne pas avoir le temps souhaité pour y réfléchir ?

Prenons alors les points un par un afin de traiter la situation de la manière la plus simple possible.

Dès la première réponse de la Poëtoscovie, celle-ci est obligée de questionner son interlocuteur sur ce qu’il souhaite car celui-ci reste trop évasif. C’est alors que sont noués les seuls partenariats qui demeurent encore aujourd’hui, car l’intérêt porté par la Poëtoscovie n’est pas le pouvoir mais le bien-être des citoyens de toutes nationalités. Bien vite cependant, la Poëtoscovie se rend compte qu’elle est la seule des deux sur ce terrain-là, et chose qui paraît invraisemblable : Sterus demande un partenariat militaire où, quand bien même il y aurait une réciprocité des droits, Sterus serait avantagé pour la simple et bonne raison que cela répond à un besoin propre à ce pays tandis que la Poëtoscovie n’en avait que faire !

Vous en conviendrez, le domaine militaire est un domaine sensible qui demande également un temps de réflexion important. Or, il se trouve que ce temps n’a absolument pas été laissé par l’État de Sterus, qui, je le rappelle, a effectué une relance moins d’une semaine après la demande de temps. Nous empressant alors de répondre, nous établissons un contrat qui ne va pas à Sterus. La principale raison à cela ? Il doit s’engager à faire une déclaration favorable au Tribunal International. Là aussi, Sterus se croit au-dessus du contrat proposé et refuse tout simplement en invoquant le fait que « malheureusement nous ne voulons pas offrir aux démocraties occidentales le monopole des droits ». Premièrement, je ne suis pas certain qu’un « malheureusement » convienne à la suite de la phrase, et ensuite, la Poëtoscovie étant à l’initiative de ce projet, cela n’avait donc aucun lien les démocraties occidentales. Cette excuse, qui apparut alors comme complètement fausse, qu’on se le dise une fois pour toutes, en cachait donc forcément une autre. La crainte légitime de la Poëtoscovie a alors été que Sterus refusait de se dire favorable car il recherche la guerre et ne veut, en conséquence, pas être puni pour d’éventuels crimes.

Le fait de presser le temps de réflexion et de ne pas se déclarer favorable a alors rendu la Poëtoscovie sceptique, ce que, j’en suis sûr, vous pourrez tous comprendre.

Ensuite, le fait que mon contradicteur s'attaque aux contrôles effectués à l'embarquement et au débarquement des transports maritimes et aériens nous alarme d'autant plus que ceci au lieu dans une juste mesure et donc l'annonce a été publié accompagné d'un motif. Nous laisserons chacun être juge de décider si oui ou non ces contrôles sont excessifs. Cependant, il est à noter de nouveau que si la fouille intervient de manière systématique et approfondie, alors que les tensions règnent entre les deux pays, il paraît évident que cela a pour but de dissuader ou d'empêcher tout individu (d'un pays ou de l'autre, étant fouillé à l'entrée comme à la sortie) de commettre des actes sincèrement regrettables. Aussi le braquage de Sterus de l'annonce de ses multiples mesures montre-t-il une volonté de porter atteinte à la sécurité nationale, cela accompagné du refus de créer un Tribunal International et de la relance intervenue sous moins d’une semaine.

Mesdames, Messieurs, je ne reviendrai pas sur la relance, mais tout de même ! Celle-ci a été envoyée alors que la Poëtoscovie avait notifié sous moins de deux jours qu’elle y réfléchissait, et que moins d’une semaine après l’envoi de Sterus dont il est question, celui-ci a envoyé une relance pour le moins expéditive. Cette pression exercée par Sterus démontre clairement que la Poëtoscovie se doit d’accepter dans la tête de mon contradicteur. Cette relance, à la rigueur, n’est pas si grave et peut s’inscrire dans le cadre d’un enthousiasme particulier et compréhensible. Cependant, d’autres points demeurent alarmants. Rien ne saura plus résumé le caractère abject des déclarations de Sterus si ce n’est la lecture que je vous donne des termes suivants : « Car mon voisin du sud le Liber, possède des terres d'outremer au Nazum, il pourrait donc remplir le rôle que je vous demande en très peu de temps. D'autant que celui-ci possède déja de bonne relation avec d'autres membres de l'ASEA. Donc je n'aurais qu'à attendre 3 ou 4 mois pour pouvoir de toutes façons faire naviguer mes bâtiments dans les eaux du nazum. » Les mots parlent d’eux-mêmes. Comment peut-on considérer que l’échec diplomatique provient de la Poëtoscovie lorsque son interlocuteur lui répond de la sorte ! Je vous laisserai donc apprécier du jugement de ces actes qui constituent des indices graves et concordant permettant d’établir, à notre sens, que la Poëtoscovie n’est pas le criminel des deux pays, quand bien même on essayerait de nous le faire croire.

Dans les discours tenus par les représentants de Sterus, une fausse information continue d’être divulguée. En effet, la Poëtoscovie étant victime d’une fuite de données, cela ne saurait lui être imputable. Certes, la fuite de ces informations reste inquiétante, mais il ne faudrait tout de même pas inverser le rôle du pays dans le cas présent. Comme le démontre la procédure judiciaire dont l’instruction est toujours en cours, la Poëtoscovie s’est constituée partie civile, demandant des dommages et intérêt à l’auteur des infractions qui a été retrouvé et arrêté par les services de police. Cette personne travaillait effectivement en tant que sous-traitant de l’État et avait pour mission de rédiger les contrats envoyés à Sterus tout en chiffrant leur coût. L’audience du procès interviendra courant 2014. Cependant, si cela reste un incident fort fâcheux, il est à noter que cela ne saurait être qualifié de grave, les informations n’ayant jamais été classifiées ou confidentielles. De plus, l’État de Sterus a ajouté que « toutes les déclarations faites en privé sont les mêmes que celle que nous tenons face à nos citoyens ». Cela nous montre bien que ces informations n’avaient pas vocation à demeurer secrètes. La Poëtoscovie n’avait donc en rien l’obligation de protéger ses documents et aurait même pu les rendre publics si elle le souhaitait, sans que cela ne puisse lui être reproché. Par ailleurs, Sterus a communiqué que le gouvernement était à l’origine de cette fuite dans plusieurs documents dont un communiqué publique et officiel du gouvernement. La Poëtoscovie s’est alors empressée de signaler l’erreur à Sterus par télécommunication instantanée, mais aucune correction et aucun démenti n’ont vu le jour. Pire ! Des messages échangés après la notification de la fausse information ont continué de la relayer ! Est-ce normal ? Pourquoi chercher à tout pris à modifier la réalité et manipuler l’opinion publique ?

La Poëtoscovie a la chance d’avoir une presse libre et indépendante. Les représentants de Sterus, eux, n’ont pas l’air de connaître ce principe, puisqu’ils ont par exemple pointé du doigt différents articles, notamment aux journaux « La Petite Plume » et « L’Ottarie déchaînée !». Le premier, journal d’investigation, a abordé de la manière la plus objective possible les faits déroulés, notamment à Hernani-centre, et a su remplir sa fonction, à savoir creuser pour trouver l’information. En outre, le second journal s’inscrit dans une logique de presse parodique qui n’hésite pas non plus à critiquer le gouvernement de Poëtoscovie. Dire alors que la Poëtoscovie compare Sterus à un nom de virus est plus qu’un détournement abusif de l’information : c’est une erreur manifeste et une faute monumentale. Je tiens à rappeler que dans le contexte de la liberté de la presse, la Poëtoscovie n’est ni responsable de la presse, ni représentée à l’international par cette dernière.

L’un des arguments phares de Sterus afin que la Poëtoscovie accepte était notamment une aide militaire de la part de l’ASEA. N’ayant ni envie ni besoin d’une aide dans un tel domaine, la Poëtoscovie n’a donc considéré cet argument comme inquiétant au vu de l’immense pouvoir que cela pouvait représenter. En effet, bien que cela soit passé entre les mailles du filet de l’organisation internationale chargée de la sécurité en Aleucie, je tiens à remettre sur le devant de la scène la citation suivante : « Car accepter cette offre vous offrir[ait] la protection Stérusienne, mais également celle de ses alliés, notamment ceux de l'ASEA et en passant par des alliés faisant partie des plus grandes puissances. Et en dehors du côté militaire, les forces de cet accord vous permettr[ait] également de développer encore plus étroitement les liens avec des nations Aleuciennes. » La mention « en dehors du côté militaire » permet justement de clarifier les propos juste au-dessus, proposant ainsi la protection de l’ASEA. Cette dernière était-elle d’accord ? Était-elle au moins au courant ? Si l’expansion de l’ASEA était le but principal de cette manœuvre, j’avoue que dialoguer directement avec les responsables de l’ASEA aurait été préférable. Soit, me direz-vous, ceux-ci sont les mêmes, mais je vous répondrai que le contrat ne concernait que Sterus ainsi que la Poëtoscovie, et que quand bien même ces représentants étaient les mêmes, ils ne se sont jamais exprimés au nom et en qualité de membres de l’ASEA. Si l’ASEA avait en outre le souhait d’un partenariat avec la Poëtoscovie, je l’invite à envisager celui-ci sur le plan culturel, où la Poëtoscovie est sincèrement plus évoluée que sur le plan militaire où elle reste, et cela est à admettre, un état tout à fait banal.

Enfin, le renvoi de l’ambassadeur fut abrupt, et annoncé publiquement, avant même d’en avertir par ailleurs les autorités de Poëtoscovie. Si l’État de Sterus parle d’échec diplomatique entre les deux nations, il est également le seul à avoir renvoyé le représentant de l’autre. En Poëtoscovie, l’ambassadeur et les services diplomatiques de Sterus sont et seront toujours les bienvenus, car cela est l’une des voies permettant la désescalade de la violence, ainsi que la garantie des services consulaires (inclus par défaut dans les ambassades) pour les citoyens des deux pays à l’étranger.

L’État de Poëtoscovie, par le biais de son représentant ici-même, se constitue partie civile dans l’éventualité d’un procès ou d’un commun accord. Il convient alors de demander les dommages et intérêts suivants : 25 000 $ (sous la forme des pts) pour les frais de justice, les déplacements et le préjudice causé ; des excuses publiques et un démenti officiel concernant les fausses informations diffusées volontairement et en pleine connaissance de cause par l’État de Sterus.

Mesdames, messieurs, la souveraineté de chaque nation étant l’un des enjeux principaux à l'ère actuelle, comme nous le prouve cette démonstration, je ne vous demanderai qu'une chose : agir de manière responsable et faire triompher la Justice internationale. Je vous remercie pour le temps que vous m’avez gracieusement accordé.
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Le représentant de Westalia à l'ASEA, Boris Valendof, entre dans la pièce et salut respectueusement ses homologues de l'organisation, ainsi que la délégation poëtoscovienne ayant fait le déplacement pour résoudre cette crise diplomatique qui oppose la République de Poetoscovie et la Fédération de Stérus ou plutôt l'ASEA, vu les proportions que commence à prendre cette affaire, notamment chez les médias étrangers et nationaux qui en ont fait les gros titres cette semaine. Les consignes au plus haut de l'Etat sont claires : il faut faire avorter cette crise au plus vite et éviter qu'une "hémorragie diplomatique", pour reprendre les termes d'un haut-dignitaire westalien, ne prenne place. Avec lui, tout un tas de dossier fournis par le Stérus, d'une part, et par la Poetoscovie, d'une autre. C'est en lisant ces derniers, en amont de la rencontre, que le représentant sait qu'une désescalade ne va pas être aisée, à tel point que les déclarations un peu musclé des stérusiens paraissent bien moindre comparé aux rapports et propos fournis par le gouvernement poëtoscovien, dans les documents fournis aux membres de l'ASEA. "Est-ce que ces documents vont vraiment être publics ?", demande discrètement un conseiller diplomatique : il semble que ce sera bel et bien le cas et cela risque d’entacher la réputation déjà en berne de la Poetoscovie sur la scène internationale, non pas pour déplaire à la Grande République si cette affaire tombe sur une impasse.

Le représentant westalien s'approche de son micro pour commencer les échanges avec la délégation poëtoscovienne et Dieu sait qu'il y a beaucoup à dire sur les documents. Bien que partagés pour "défendre leur cause", si l'objectif est de dégrader leur image auprès des membres de l'ASEA, alors ils ont au moins réussi cela avec ces papiers.

Boris Valendof

Boris Valendof : Chers collègues de l'ASEA, représentants poëtoscoviens, je me permets d'ouvrir cette rencontre avec l'analyse et le point de vue qu'a pu produire les services diplomatiques westaliens sur les documents présentés par nos invités.

La Grande République n'a jamais eu de relations directes avec la République de Poetoscovie et notre position géopolitique ne nous a pas encore amenés à en avoir. Nous sommes ainsi désolé de devoir débuter celles-ci dans ce contexte particulièrement complexe, entre notre alliance et votre nation. Ceci étant dit, je vais donc reprendre, point par point, l'argumentaire que vous nous avez transmis.


Le westalien ouvre un dossier face à lui, met ses lunettes et s'empare d'une feuille pour commencer ses explications.

Boris Valendof : Avant toute chose, j'aimerais souligner le manque de sérieux et de respect que vous avez pu faire preuve en introduction de votre troisième document. Pour la retranscription, je cite "J’irai bien défoncer du Sterus". Je pense, et vous serez d'accord avec moi, que votre mécontentement dans cette affaire a le droit d'être exprimé, comme toute nation libre de ce monde. Pour autant, il y a des limites à ne pas dépasser et je souhaite profondément que les échanges d'aujourd'hui ne se porteront pas sur ce même ton pour le bien de la paix et de la stabilité de tous. Je ne m’attarderai pas plus sur les autres manques de respect décelés dans votre introduction.

Vous accordez un grand point sur la tenue des échanges et négociations diplomatiques qu'il y a pu avoir entre la République de Poetoscovie et la Fédération de Stérus. A la lecture de cette partie, nous avons bien compris votre mécontentement vis-à-vis des désaccords rencontrés au cours de la constitution d'un traité. A plusieurs reprises, vous faites part de votre position "défavorable" ou du non-intérêt de votre gouvernement dans les propositions faites par Stérus. Vous m’excuserez de reprendre un ton professoral à votre égard, mais pourquoi avoir poursuivi aussi longtemps ces négociations et ne pas avoir marqué un refus clair à notre allié que votre vision n'était pas en adéquation avec la sienne ? A la lecture de vos explications, ce sentiment semble apparaître dès le début de vos échanges et pour ma part, en tant que diplomate de profession, j'aurai cherché à faire comprendre ma vision des choses avant tout et non laisser mon pays se faire entrainer dans un traité que je n'aurai pas jugé comme bon pour les intérêts de celui-ci. Je vous avouerai donc mon incompréhension à votre position et encore plus aux remontrances dont vous faites part dans votre document, bien évidemment.
Également, vous revenez à plusieurs reprises sur une pression que le Stérus aurait exercé à l'égard de votre pays tout au long des négociations. Si nous trouvons l'argument d'une relance rapide comme forme d'intimidation à votre égard complétement insensé, chose que vous finissez par avouer vous-même plus tard dans vos explications, nous reconnaissons tout de même une certaine maladresse stérusienne dans sa dernière missive sur vos négociations, qui manque visiblement de déontologie dans la façon de s'exprimer à votre égard. Cependant, à la lecture de celle-ci, il n'est toujours pas question d'une position "d'oppresseur", comme vous l'avez souligné en introduction, de la part de Stérus et que nous avons pu interpréter.
Sur ce point-là, la position westalienne est assez claire : il n'y a ni oppression stérusienne, ni défaut majeur dans le déroulé des négociations de la part de la Fédération. Tout autant que, suivant les échanges que nous avons pu consulter, le constat est applicable à votre gouvernement également. Jusqu'au début de cette crise, aucun dérapage ne semble provenir des négociations, qui ne peuvent pas être considéré en tant que telle comme la cause de celle-ci.


Le représentant tourne une nouvelle feuille, ajuste ses lunettes et regarde à nous droit dans les yeux la délégation poëtoscovienne :

Boris Valendof : Maintenant, nous allons nous pencher sur le principal point de crispation et départ d'origine de cette crise diplomatique : la fuite des échanges diplomatiques. En tant que représentant de la Grande République, je peux me montrer tout à fait compréhensif que vous ayez pu être victime d'un personnel à la loyauté défaillante dans vos services. Bien que l'enquête sur ce sujet soit entièrement dans les mains de vos autorités compétentes et donc sans accès de notre part, je souhaite tout de même vous accordez le bénéfice du doute quant au caractère volontaire de cette fuite de votre part. Pour autant, cela confirme bien que cette faille est bel et bien d'origine poëtoscovienne et que le défaut vient de votre gouvernement. En tant qu'Etat civilisé, vous devez donc prendre la responsabilité de cette erreur et ne pas chercher un bouc émissaire dans cette affaire pour se dédouaner totalement. A l'international, il n'est pas question d'une fuite de donnée de la part d'un "sous-traitant de l'Etat poëtoscovien", d'un journal "d'investigation" ou "parodique", mais bel et bien au sein de la République de Poetoscovie. Par cette dernière phrase, je souligne bien qu'il est de votre devoir d'accepter cette erreur et ne pas vous cacher de votre devoir diplomatique et éthique. Ce que je trouve encore plus impressionnant, c'est votre volonté de justifié cette fuite comme n'étant pas de grande importance, notamment en sortant de leur contexte, nous en sommes assez sûr, certains propos stérusiens que vous avez cité. Si le peuple est dans le droit de savoir les activités de son gouvernement à l'international, il y a une limite à ne pas dépasser quant à la préservation de certaines informations qui relèvent de la sécurité nationale et/ou de l'intégrité diplomatique de chacun. J'espère de toute ma personne que vous pourrez revenir sur cette position et accepter votre part de responsabilité dans cette fuite de documents, tout comme la Fédération de revenir sur le caractère purement volontaire qui a pu être sous-entendu dans ses déclarations.

Je pense également que la crise s'est particulièrement envenimée à la suite des contrôles soudains et injustifiés que votre gouvernement a pu établir au niveau des échanges frontaliers entre votre nation et Stérus. Cette décision, prise unilatéralement par votre Etat, a toutes les raisons d'être particulièrement mal prise et c'est, je pense, ce qui a braqué la position de notre allié dans cette affaire. Là où des discussions conjointes et sincères pour, à minima, clarifier et résoudre ce problème auraient été de mise, cette décision a provoqué une aggravation de la crise et a porté un incident mineur à se retrouver entre les mains de l'ASEA, malheureusement. Bien que je m'avance un peu, je pense que la levée immédiate de ces contrôles ou, au minimum, une concertation avec Stérus sur ce sujet serait le bienvenu pour faire un premier pas vers la résolution.

Je vais désormais venir sur les exigences que vous avez présenté en tant que réparation à l'encontre de la Fédération de Stérus. Autant vous le dire de manière directe et honnête, la Grande République de Westalia ne soutiendra en aucun cas de telles conditions à l'encontre de son allié. Tout particulièrement, vous l'aurez compris avec mes précédents propos, avec un argumentaire de votre part qui ne tant pas à ce que la résolution de cette crise se trouve dans des dédommagements stérusiens à votre égard, n'étant pas suffisant pour prouver une faute grave de leur part, suivant notre point de vue. Pour avancer vers une résolution, il serait souhaitable d'abandonner vos positions sur ce point-là et de travailler sur une solution véritablement viable pour l'avenir diplomatique et nos relations futures.

Pour le bien de mes alliés et pour pouvoir écouter votre position sur mes propos, je ne me positionnerai pas sur une proposition de solution dans l'immédiat et y reviendrait plus tard dans cette rencontre.


Le représentant Valendof était resté le plus honnête et polie possible durant toute son analyse sur les documents présentés par la délégation poëtoscovienne. Il faut dire que pour eux, il y avait énormément à dire et que plusieurs points n'étaient clairement pas tenable. Pour lui, il faut clarifier immédiatement ces incohérences et ses désaccords pour que les représentants étrangers puissent prendre pleine conscience du point de vue et de la position de Westalia dans cette affaire, en tant que membre de l'ASEA. C'est d'ailleurs en tournant une nouvelle page du document poëtoscovien, qu'une dernière remarque lui vient à l'esprit :

Boris Valendof : Je terminerai sur un dernier sujet en aparté, mais la position de l'ASEA sur ces négociations qu'ont pu mener Stérus n'a rien à faire dans cette rencontre. Nous représentons tous cette alliance prometteuse et ce genre de questions de représentation extérieure et purement interne à notre organisation. Je pense que mes alliés pense la même chose et j'espère que vous comprenez qu'il n'y a pas besoin de faire remonter ce sujet.

Finalement, c'était peut-être le passage de l'explication poëtoscovienne avec lequel Westalia était le plus en accord. Lorsque le gouvernement de la Grande République a appris que des négociations à caractère militaire étaient tenues au nom de l'ASEA et donc au nom de sa nation, certaines personnalités importantes ont fait part d'une colère assez importante vis-à-vis de l'initiative très mal accueilli du Stérus, à qui le Président Fédéral Hardenbor reproche l'embourbement de cette crise. Plus modéré et diplomate, le représentant Boris Valendof et le Ministre Fédéral Henry Takajiwa ont amené ce problème en douceur au Conseil de l'ASEA. Pour autant, cet incident marque tout de même une discrète tâche dans les relations stéruso-westalienne...
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Le représentant de la Poëtoscovie sourit à Monsieur Boris Valendof et lui tient le discours qui suit, toujours en arborant un splendide et rayonnant visage qu'il ne faudrait pas prendre pour de l'obséquiosité mais pour un symbole ouvert de respect :

Estimé représentant,

Vous comprendrez j'en suis sûr qu'il n'est rien de plus désolant que de voir son peuple insulté par une nation étrangère. Nous comprenons tout à fait votre point de vue que nous considérons comme plein de bonne volonté. C'est pourquoi, afin de vous répondre avec les mêmes valeurs, les mêmes principes, les mêmes convictions, nous décidons en accord avec le gouvernement de retirer les dommages et intérêts demandés à Stérus.

Je tacherais, afin d'adopter pour un positionnement clair et pratique, de répondre dans l'ordre à chacune de vos questions.

La première consistait à clarifier la raison pour laquelle la Poëtoscovie n'a pas communiqué un refus à Sterus dès le commencement de leur relation diplomatique. En vérité, et toutes les informations que je donnent peuvent être vérifiées sans problème, la Poëtoscovie n'a pas eu connaissance de la volonté d'un partenariat militaire dès la première approche. Plusieurs propositions de la Poëtoscovie ont alors permis de rapprocher les deux nations, jusqu'à justement que le sujet militaire arrive. Il est également important de constater que la Poëtoscovie, dans les contrats qu'elle a proposé, a toujours émis le souhait de diminuer la force du partenariat militaire afin de se concentrer davantage sur l'aspect notamment culturel et judiciaire des rapports diplomatiques. J'espère sincèrement avoir répondu à la question. Le cas échéant, je vous inviterais à clarifier vos propos afin de satisfaire vos interrogations.

Pour revenir sur la problématique de la fuite d'information, il me semblait clair que la Poëtoscovie avait reconnue la fuite, notamment auprès de la presse nationale et des autorités judiciaires chez qui elle a entammé une procédure. Cependant, les dossiers n'étaient absolument pas de nature confidentiel car il est évident que si cela avait été le cas, un sous-traitant de l'État n'y aurait jamais eu accès et que cela serait resté entre les mains de Monsieur le Ministre des Relations Internationales. Enfin, dès lors que l'instruction aura des preuves graves et concordantes permettant de suposer de manière affirmée que le suspect actuel est bel et bien l'auteur de l'infraction, nous ferons parvenir ces informations qu'il conviendra toute fois de garder confidentielles, car celles-ci, par oppositions aux autres, seront classifiées. J'espère là aussi apporter un niveau de détail supérieur par rapport au récit des événements.

Vous constaterez également que je ne reviens pas sur l'ASEA, car si cela semble vous concerner en interne, cela signifie également que cette part du contrat n'aurait pas sûe être remplie et que Sterus mentait alors à la Poëtoscovie.

Pour conclure, j'aimerais aussi vous répondre sur un point qui, à mon sens, à vue ses motivations détournées et son utilité sortie de son contexte. Vous l'aurez sans doute compris, je parle là des contrôles effectués aux embarquements et débarquements. Imaginez, Monsieur le représentant, qu'il demeure de fortes tensions entre votre nation et celle d'un autre. Nous, avons fait le choix de conserver les transports, essentiels à nos populations respectives. Cependant, Monsieur, comprenez aussi que des risques, notamment terroristes, puissent menacer le territoire national. C'est pourquoi, en guerre ou non, en conflit ou non, en alliance ou non, il n'était pas de notre droit mais de notre devoir envers l'ensemble des citoyens de les protéger, qu'ils résident en Poëtoscovie ou en Sterus. Un pays comme l'autre est impacté par ces mesures, et pour être tout à fait sincère, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce qui pourrait déranger Sterus dans ce protocole que beaucoup de pays considéreraient comme le strict minimum.

Monsieur Imber s'écarte alors du micro et pose son doigt sur le boîtier de celui-ci pour le mettre à l'arrêt. Il semble soulagé de pouvoir enfin se confier sur ce qu'endure son peuple.
2105
Le représentant de la République de Lermandie M. Jamie Marshal fronça les sourcils. En effet, il n’a pas du tout apprécié de la République de Poetoscovie n’ai pas laissé les autres membres de l’ASEA s’exprimer sur le sujet.

Jamie Marshal
Jamie Marshal

Jamie Marshal: “Monsieur Imber avant de que je m’exprime sur le sujet de cette réunion diplomatique en tant que représentant de la République de Lermandie, il est est important que j’exprime ma désapprobation sur le fait que vous n’avez pas laissée la parole aux représentants de l’Akaltie, de Sterus ainsi que de la Lermandie pour pouvoir expliquer nos points de vue sur cette affaire dans le but de tenter de désamorcer cette crise.

Bref…

En tant que représentant de la République de Lermandie, je soutiens pleinement les propos tenus par le représentant de Westalia. Et je tiens à déclarer que nous sommes heureux que le gouvernement de Poetoscovie puisse renoncer à sa demande de demander des dédommagements envers la Fédération de Sterus. Néanmoins, je vais signaler un point qui n'est pas vraiment en votre faveur mais qui pourrait empêcher le même genre d’incident sur le long terme.

Le point et que je souhaite évoquer est qu’entre le moment de la fuite d’information et la réclamation de la Fédération de Sterus sur cette fuite d’information, il semblerait bien que le gouvernement de Poetoscovie n’a pas montré des actions dans le but de clarifier et mais de contrer les fausses informations propagées par les médias poetoscoviens. En effet, n'ayant pas agi, la République de Lermandie a estimé que le gouvernement de Poetoscovie en était pleinement responsable entraînant une exacerbation des tensions inutiles entre la République de Poetoscovie et la Fédération de Sterus. Et ceux même si les documents diplomatiques n'étaient pas confidentiels.

D’ailleurs je rajoute que vous auriez dû exprimer votre désaccord sur la proposition de la Fédération de Sterus concernant les accords dans le domaine militaire au lieu de faussement accepter.

Je tiens néanmoins à insister que la République de Lermandie félicite la volonté de votre gouvernement de se rétracter sur la demande de remboursement des dommages et intérêts demandés à Stérus ce qui permettra, je l'espère de pouvoir discuter avec courtoisie malgré mes propos plutôt dure envers le gouvernement de Poetoscovie mais qui à mon sens est important à être évoqué.

Je vous remercie de votre attention.”
2203
Le représentant de la Poëtoscovie se lève et se penche en direction de son interlocuteur, Monsieur Jamie Marshal :

Estimé représentant,

Si je m'étais pleinement prêté à votre jeu, je serais alors parti pour que vous compreniez ce que signifie vraiment "ne pas laisser s'exprimer, car il me semble que demande, à cet instant, s'inscrit justement dans une démarche d'expression commune et équitable. J'avoue être stupéfait, non pas des questions qui me sont posées ici et pour lesquelles je suis venu, mais pour la façon dont cela s'est organisé : ni rapporteur, ce qui aurait évité de facheux incident, ni déléguation spéciale dont le temps serait réparti équitablement. Permettez-moi alors de vous dire sincèrement que je comprends pas comment, alors que la Poëtoscovie fait des efforts pour garantir la bienséance des échanges, cela n'est pas partagé par certains d'entre vous. Sterus avec qui la Poëtoscovie a eu le loisir de s'entretenir, et l'Akaltie avec qui elle entretient certains rapports, savent que la Poëtoscovie n'a pas pour habitude de freiner les libertés indiviuelles et collectives des peuples comme des représentants. Aussi, je comprendrai que vous soyez en désaccord profond avec la politique menée par la Poëtoscovie, mais je vous demanderais de rester d'une impartialité minimale afin de garantir la bonne teneur des débats. La preuve : une immense partie de votre demande ne faisait pas état du fond, alors même que ma venue l'a pour cause. Mais ce n'est rien, laissons cela. Je le redis simplement aux pays n'ayant pas encore pris le temps de s'investir dans cet entretien que leur parole est la bienvenue, et que je si me permets ici encore de m'exprimer à la suite de vos remarques, ce n'est que pour mieux les traiter.

Le point que vous abordez me semble confus, et j'aimerais donc que vous précisiez cela car je serais bien en peine de détailler le point de vue de la Poëtoscovie autrement plus clairement que fait ci-dessus sans un minimum d'informations complémentaires. Je vous prie donc de m'excuser pour cela et de comprendre qu'il ne s'agit pas d'une tentative d'esquive, car je vous promet de revenir dessus lorsque vous aurez pû m'indiquer les précisions que vous souhaitez.

Idem, je pensais que mes explications sur le plan du partenariat militaire étaient clair. Le cas échéant, j'aimerais savoir ce que vous n'avez pas compris afin que nous puissions tous ensemble s'approcher le plus possible d'un vérité commune.

Tous, sans doute, avaient remarqué que le sourire du diplomate s'était alors mué en un visage fatigué d'incompréhension et las de cette attitude grotesque.
2507
Rapidemment, un jeune assistant donne une enveloppe à Monsieur Imber qui l'ouvre, la lit attentivement, et prononce les mots suivants :

Mesdames, Messieurs,
Estimés représentants,

Je vous fais ici lecture d’un document officiel du Palais Présidentiel :

Je crois qu'il y a un moyen très simple de mettre fin aux tensions existantes entre la Poëtoscovie et Sterus. Chaque peuple a son histoire, son vécu, son ressenti, ses médias, sa vision de voir le monde et sa volonté de vivre dans une nation stable, sans tension.

Ainsi, la Poëtoscovie souhaite montrer la voie de la diplomatie en prenant les responsabilités qui sont les siennes, sans attendre un quelque indice de maturité de la part de Sterus.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie reconnait qu’il y a eu un problème dans la fuite de la correspondance entre les différents minitres et annonce renforcer sa sécurité nationale.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie s’excuse pour l’incompréhension que l’événement précédent a pu provoquer.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie refuse officiellement et définitivement tout partenariat militaire avec la nation de Sterus ou avec toute organisation dont elle ferait partie.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie présente ses excuses auprès de l’ASEA pour lui avoir dérobé du temps, d’autant plus qu’elle semble avoir des problèmes autrement plus importants à résoudre en interne.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie maintiendra l’ambassade de Sterus dans sa capitale, en espérant que la nation de Sterus acceptera de recevoir à nouveau les représentants diplomatiques de Poëtoscovie.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie maintiendra les transports entre les deux pays dont il est question plus haut. Elle maintiendra également un niveau de sécurité élevé jusqu’à disparition des tensions.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie laisse chaque pays qui le souhaite s’exprimer encore ici, cela suivi d’éventuelles réponses et de la fin de cet entretien.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie avoue être déçue qu’une les rapports privilégiés entre les états priment sur l’éthique et sur la diplomatie.

Mesdames, Messieus, la Poëtosovie abandonne toute demande de dommages et intérêts, abandonne toute demande d’excuses.

Mesdames, Messieurs, la Poëtoscovie reste à votre écoute pour toute question ou demande.

Très cordialement,

Monsieur Sandro, Président de la République

Vous aurez donc compris que la Poëtoscovie a fait le choix de revenir vers le politiquement acceptable, qu'elle cessera tout débat lunaire et reconnait les faits dont elle est, partiellement ou intégralement, coupable ou complice, volontairement ou involontairement.

Le représentant semblait soulagé. Il n'avait plus ce fardeau sur les épaules. Une question le tracassait : que va donc dire la scène internationale ? La Poëtoscovie passerait-elle pour un état revenant à la raison ou pour un état faible et fragile ? Sûrement un peu des deux...
5163
La représentante Stérusienne ne pouvait s’empêcher de sourires face à tous ces événements. Finalement, il suffisait de laisser la Poétoscovie parler pour qu’elle finisse par se discréditer elle-même. Elle se demandait comment des personnes aussi importante dans leurs pays, ayant reçu une éducation et un enseignement largement supérieur ont pu s’imaginer que leur stratégie était la bonne. S’attaquer vulgairement, foncièrement, dans le but de choquer des alliées direct du pays avec qui elle est en conflit. Puis la Poétoscovie avait fini par réclamer des indemnités, s’en était trop, même la bienséance ne pouvait résister à ça, et la représentante Stérusienne éclata de rire. Trop habitué à la politique Stérusienne basée sur des normes très différentes des formalités diplomatiques.

Elle allait initialement s’exprimer pour faire comprendre à la Poétoscovie que quand on n'a pas la force diplomatique ou militaire d’imposer des choses alors on ne le fait pas. Mais l’homologue Westalien prit la parole en premier. Alors, elle écouta, il est toujours plaisant d’écouter la diplomatie Westalienne à son œuvre. De nature mesurée, d’un ton ferme, mais qui ne froisse pas, la capacité studieuse d’une élocution digne des plus grands. La fédération n’a pas pour réputation d’être d’une sagesse exceptionnelle, mais la Westalia avait cette capacité presque inconnue de l’être en permanence. Finalement, dans l’ASEA, ce sont deux cotés qui semble sur le papier opposé, sont peut-être finalement les plus complémentaires. Loin de là l’idée de faire disparaître la Lermandie et l’Akaltie, mais des 4 fantastiques, Stérus est le plus sanguinaire dans les actes et paroles. La Westalie la plus mesurée et sage dans les actes et la façon de s’exprimer. Cet équilibre est sûrement pour certains, source de tensions, mais pour d’autres une nécessité dans la construction d’argumentaires et de réponses proportionnées.

Alors que le représentant Westalien venait de fini de s’exprimer, la Lermandie puis la Poétoscovie ont finalement continuées de s’exprimer. Finalement la Poétosocive se rendant compte que sa posture est de plus en plus ridicule, et ses réclamations en aucun cas prises au sérieux par l’organisation décida d’écourter dans une fuite apparente la rencontre. Finalement, ce que proposait la Poétoscovie ne relevait pas pour une fois d’une absence claire de compréhension de l’endroit où elle était. Mais semblait être une réelle proposition d’apaisement, une volonté directe de se dire "stop". Évidemment, cet état ne peut s’empêcher de continuer les attaques envers la Fédération. Ce n’est pas bien grave, la représentante était habituée à ce genre d’agissements en tant qu’ancienne enseignante. Après un court moment de silence, la représentante de la fédération s’exprima.


Mes chers collègues, je pense qu’à l’heure actuelle, il n’est plus nécessaire de poursuivre cette rencontre diplomatique, l’état face à nous s’est montré ouvert à un apaisement général, nous ne pouvons que l’en féliciter et suivre la même voie. Nous, fédération de Stérus, nous montrons enclin à poursuivre les relations diplomatiques avec ce pays en rétablissant l’officielle ambassade dans notre capitale Barba. Nous reconnaissons les erreurs de notre gouvernement et nous engageons à poursuivre de façons saine les relations diplomatiques avec chaque pays qui s’y montrera favorable, et y compris la Poétoscovie. Nous, souhaiterions dans la mesure du possible que face à l’ensemble de cette organisation la Poétoscovie s’engage à ne pas entamer d’action clandestine au sein de la Fédération de Stérus. Comprenons-nous bien, nous demandons l’arrêt général des actions au sein de notre capitale. Cela ne devrait à priori pas poser de problèmes si votre pays tient réellement à ne pas poursuivre d’affrontements inutiles. Nous nous engageons en contre parti, à ouvrir notre système scolaire à la littérature Poétoscovienne qui selon les dires est d’une richesse inestimable.

C’est un pas, un pas vers la paix, la collaboration et l’épanouissement général des relations que nous vous proposons. Bien sur ces demandes n’engagent que la Fédération et ne relève pour le moment pas d’une demande de l’ASEA. Ainsi il va de soit que nous demandons a nos homologues de l’ASEA de soutenir cette proposition, qui a mon sens ne relève que de la bonne foi et la formalité.

Si l’ASEA accepte et la Poétoscovie abandonne ces intentions, nous pourrons, je pense arrêter définitivement cette rencontre et repartir sur des bases plus saines pour tout le monde. L’ASEA pourra également se concentrer sur le plus important pour le moment, la validation de la candidature de l’Osno et la poursuite du développement de ses infrastructures qui, je pense mérite bien plus notre attention que ce genre de non-évènement.

À présent, je laisse la parole à qui le veut et espère que la poursuite de cette rencontre continuera sur la bonne voie que nous sommes en train de tracer.


La représentante stérusienne avait à peine finie de s’exprimer qu’elle commença à écrire sur ses feuilles, le contenu était assez peu possible a imaginer. Elle savait que les réactions allaient être mitigées chez ses interlocuteurs, finalement comment percevoir cette nouvelle prise de parole Stérusienne ? Pour la première fois depuis ces dernières semaines, la fédération s’était montrée ouverte à la discussion, a la possibilité de ne pas partir dans un affrontement qui irait trop loin. C ‘était un choix qu’avait la Poétoscovie, confirmer ses intentions d’apaisement et mettre un terme aux ingérences étrangères, ou finalement allait à l’encontre de leur propre position et les poursuivre ? La fédération ne souhaitait a priori maintenant plus qu'oublier cette affaire et se concentrer sur le futur. Que voulait la Poétoscovie ? La réponse allait apporter une clarté nette sur la suite des événements.
4707
Le représentant westalien à l'ASEA écoute attentivement la réponse poëtoscovienne sur le rapport d'analyse des services diplomatiques de la Grande République. Au début de la prise de parole de la délégation étrangère, Boris Valendof acquiesce d'un air approbateur la décision de la Poëtoscovie de retirer ce qui était, au sens du diplomate, la partie la plus aberrante des documents fournis par ces derniers. Rester sur une position de victime et à poser des exigences de réparations et d'excuses à l'encontre du Sterus aurait inévitablement mener à un échec de l'objectif principal de cette rencontre : l’apaisement. Désormais, un grand pas a été franchi dans les discussions et le représentant westalien est satisfait de voir que sa prise de parole a pu faire entendre raison au représentant poëtoscovien. Sur les propos qui suivent, il prend des notes concernant les propos tenus par son interlocuteur, parfois d'un air désapprobateur, parfois sans laisser paraître son impression. Assez rapidement, le représentant de la Lermandie, Jamie Marshal, présente le point de vue de son pays vis-à-vis de cette situation, en prenant peut-être moins de pincettes que lui quelques instants plus tôt, mais avec pas moins de vérités dans ses paroles, qui sont globalement approuvées par le westalien. Ce n'est pas sans accroche que le représentant de la délégation étrangère répond à la dernière intervention, jusqu'à ce qu'un retournement de situation assez inattendu survienne au sein de cette auguste assemblée : une lettre de la plus haute instance du gouvernement invité ici même : la Présidence de la République de Poëtoscovie. Bien qu'en désaccords avec certains propos, cette missive contient un repositionnement inattendu de leur part et permet de pousser cette rencontre vers sa conclusion bien plus tôt que prévu. La plupart des points donnés par le Président concordent majoritairement avec ce qu'allait proposer le représentant de la Grande République et il se tourne alors avec ses conseillers pour échanger sur le contenu de cette lettre, afin de donner un positionnement clair de son pays sur cette proposition.

L'intervention de la représentation stérusiennes opère également un changement total de position sur cette crise diplomatique, permettant de trouver une conclusion favorable et plus que sûre à cette rencontre. Pour autant, une question assez importante se pose : l'ASEA est elle vraiment le siège d'une organisation médiatrice des petits conflits de ses membres ? Ou un outil diplomatique de force pour imposer ses capacités dans une projection sur l'internationale ? Le fait que l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne a été convoquée pour un incident si mineur et résolu si rapidement pose des questions sur la manière dont celle-ci doit être utilisée. Pour la Grande République, il n'y a aucun problème à soutenir ses alliés dans des situations délicates ou des crises majeurs pouvant impacter la stabilité de l'alliance. Ici, les membres de l'alliance se sont juste fait entraîné dans un conflit ridicule et qui n'a pour eu comme résultat que de salir l'image internationale des deux partis. Une certaine inquiétude règne désormais dans la représentation westalienne : l'organisation n'a été officialisée que depuis quelques mois et la voilà déjà empêtre dans les mauvaises décisions diplomatiques d'un de ses membres. Événement exceptionnel ou début d'un véritable problème d'organisation ? Le gouvernement de la Grande République reste confiant et pense que cet incident n'est que "pure malchance du timing diplomatique" et non un signe de faiblesse précoce de l'ASEA. Tout du moins, ils n'allaient pas laisser cette alliance ainsi et compte bien redoubler d'activité pour lui faire prendre une direction qu'ils jugent la plus sûre : une coopération basée sur une volonté de prospéré et d'évoluer au sein de l'Aleucie, une coopération en capacité de pousser ces jeunes nations émergentes qu'ils forment vers les hautes strates de la scène internationales, pour ne pas se faire écraser par les géants de ce monde. Cet incident est peut être une preuve de l'immaturité de cette alliance, des rapports encore trop récents de ses membres qui vont devoir travailler sur leur coordination diplomatique, afin d'éviter de nouveaux problèmes similaires. Paix, prospérité et évolution, voici les trois mots qui devront donner un cap à cette organisation dans les mois à venir.

Boris Valendof : En tant que représentant de la Grande République, nous ne pouvons qu'approuver de la bonne direction que prend cette rencontre et soutenons la solution trouvée pour cette crise diplomatique. Nous avons désormais le devoir d'avancer et de tourner une page sur cette triste période qui a pu brouiller les relations entre nos pays. J'espère, avec la plus grande honnêteté, que les futurs échanges que nous entretiendrons avec la Poëtoscovie se placeront sous de bons auspices et que cette histoire ne soit plus que relégué au passé commun. La position de mon pays est et restera toujours là même : le dialogue et la paix avant tout. Nous sommes donc satisfaits de la direction que prend la résolution de cette crise.

Bien que l'avis de Westalia ne soit que purement consultatif, vu que les principaux acteurs de cette crise sont la Poëtoscovie et le Stérus, il ne reste plus que l'approbation par principe des deux autres membres de l'ASEA. Une approbation qui est plus que sûre, afin de réellement clore cette rencontre et cet incident diplomatique, pour le meilleur.
212
Jamie Marshal: En tant que représentant de la République de Lermandie, je ne peux que féliciter la République de Poëtoscovie de sa volonté de faire triompher la raison plutôt que de favoriser le conflit. Nous ne pouvons donc qu'approuver cet accord.
147
Ahcuzin Aestanatl :

A mon tour, je ne puis qu'approuver les solutions apportées par les deux partis. Si plus personne n'a d'objection, je pense que nous pouvons terminer ce sommet.
269
Monsieur Imber se rapproche de son micro et dit :

Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie pour le temps que vous m'avez accordé. Vous, et en particulier certains qui se reconnaîtront, avez fait preuve d'un respect appréciable. La nation vous en est reconnaissante.

Après des poignées de mains, le représentant quitte la salle.
342
Mes chères collègues, souhaitons la bienvenue à la délégation ici présente du royaume de Teyla. Comme convenu à la demande du pays extérieures à l'organisation, nous avons accepté sa présence et le fait de discuter de futurs engagements communs. Le royaume de Teyla étant l'état demandeur de cette rencontre nous le laisserons entamer les discussions en nous détaillant les projets souhaités.
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