L'un des Chloé CB-8 Cyclone sous-traité aux industries alguarenos
C'est avec une surprise mesurée que l'avion radar de facture kah-tanaise détecta à l'horizon le glorieux croiseur Amiral Geraert-Wojtkowiak et réciproquement. Les deux bâtiments étaient solidement pourvus en radar et profitant de l'altitude pour repousser la ligne d'horizon, justifiant une solide distance de détection. Avec une posture déjà clairement définie, le commandant à bord de l'awac fit contacter le croiseur :
“Ici escadre sylvoise à Croiseur Amiral Geraert-Wojtkowiak, nous naviguons vers le nord et opérons un détour pour ne pas empiéter votre zone de sécurité. N'entravez pas nos déplacements pour éviter un accrochage.”
Le ton était ferme, affirmé, mais loin d'être menaçant. L'officier avait une mission à mener avec du matériel sensible et se contentait de mettre les points sur les “i”. L'escadron profita de son millier de kilomètres à l'heure bien supérieur au millier de kilomètres à la journée du bâtiment loduarien pour assurer un détour raisonnable et méticuleusement éviter la “zone sans échappatoire (No Escape Zone) : c'est-à-dire le rayon à partir du moment où il n'était plus possible d'éviter un missile. L'objectif était simplement de s'assurer qu'un simple changement de cap et perte d'altitude suffise à semer un missile adverse. Un opérateur radio transmettrait en temps réel la situation à l'état-major sylvois qui lui-même en faisait part à ses alliés de l'OND.
Les pilotes et opérateurs étaient un peu tendus, contrariés même, par ce léger contretemps et surtout, ce point d'attention supplémentaire. Mais se succédèrent brièvement la surprise et la colère avant de définitivement faire place à l'alerte et attention quand l'opérateur radar cria sur toutes les radios de l'escadre :
“Alerte général ! Missiles en approche ! Mach trois... quatre !”
Si une pointe de colère frappa le commandant, c'est le professionnalisme qui prit rapidement le dessus :
“Changement de cap, 280° ! On initie la descente, préparez les largages de leurres !”
Les avions adoptaient une trajectoire maximisant la durée de voyage des missiles, tandis que la perte d'altitude augmentait les frottements de l'air qui amoindrirait la portée des munitions, et ce combiné à la distance initiale des avions hors de la zone sans échappatoire, assurait l'évitement des tirs.
Mais l'observation des missiles mis rapidement en évidence qu'il n'allait pas sur eux.
“Les missiles dévient !”
“Ils ont perdu le verrouillage ? Panne adverse ? Opérateur soul ?”
“Impossible à dire ! Aucun accrochage radar détecté, peut être des infrarouges envoyés de loin ? Ah... ils sont tombés à la mer.”
“Commandant, relayait l'opérateur radio, l'état-major nous autorise à faire feu, la Loduarie vient de commettre un acte de guerre.”
“... Niveau de carburant ? Vous êtes en forme les gars ?”
“Carburant ok ! Répondit le capitaine Marius à bord de l'un des chasseurs-bombardier Cyclone. Et on est opérationnel !”
Cela faisait déjà plusieurs heures que les avions volaient, en alternant des phases de ravitaillement en vol. Les pilotes se disaient malgré tout prêts. Il y eut un silence, les opérateurs se tournèrent vers le commandant qui resta silencieusement trois interminables secondes avant de reprendre :
“... Hostile...
...
Hostile ! En position ! Ordre aux avions de chasse d'escorter les avions de ligne au plus loin ! AWAC et EW, on reprend de l'altitude ! Lancez la procédure de guerre électronique ! Les Cyclones, approchez en vol basse altitude, restez sous la ligne d'horizon ! Opérateurs radars, guidez-les ! Et les chasseurs, restez prêts à intercepter d'éventuels avions loduariens !”
C'est avec maitrise que les ordres furent exécutés. Les avions radar et de guerre électronique prirent de l'altitude pour dépasser la ligne d'horizon et atteindre le Croiseur Amiral, tandis que les chasseurs-bombardier volent à faible altitude sous les radars et, coordonnés par les indications de l'avion radar, tirent leurs missiles anti-navire. L'avion de guerre électronique s'affairait quant à lui à brouiller de son mieux les radars du Geraert-Wojtkowiak et ainsi compliquer aussi bien l'interception des avions que des missiles anti-navires en approche.
Une fois les missiles tirés, l'ensemble de l'aviation repart en faisant le nécessaire pour éviter une riposte (vol à base altitude, surveillance radar des alentours pour anticiper et éviter) et contourner par le nord afin de rejoindre Teyla, ou Caratrad si impossibilité de voyager sans interception supplémentaire. Un compte rendu de la situation est fait auprès de l'OND en direct pour notamment recevoir des directives une fois l'affrontement terminé.
Effectifs :
-1 avion radar niveau 6
-1 avion de guerre électronique niveau 5
-10 chasseurs bombardier niveau 8
-10 chasseurs bombardier niveau 3
-10 avions de chasse niveau 6 (impliqué si arrivée d'intercepteurs loduariens)