Anslav.

Les hélicoptères Loduariens volaient dans le ciel Translavique, au dessus de l'ancienne capitale qu'était Anslav, tombée 3 semaines plus tôt, car les forces gouvernementales avaient ici appliqué plus de résistance qu'ailleurs face aux révolutionnaires.
L'arrivée des forces Loduariennes par le nord avait bien soulagé les révolutionnaires, mais du temps il avait fallu pour arriver jusqu'à la capitale, et pousser un peu plus loin. Car plus on approchait de la capitale, plus les forces gouvernementales s'étaient avérés coriaces et nombreuses. Mais pas assez pour empêcher la Loduarie d'avancer.
Au sud, la coalition regroupant de très nombreux pays, à l'initiative de la Gallouèse, avait fini par débarquer, pour éliminer le gouvernement Translavique au plus vite, celui-ci devenu un paria aux yeux du monde. La Gallouèse, Kölisburg, Lykaron, et des membres de l'OND, s'étaient impliqués, et avaient avancé dans le territoire Translavique sous le feu des forces gouvernementales de la région, très coriaces et pour la plupart peu embêtés par les révolutionnaires Translaviques.
Mais ils avaient réussi à avancer, coûte que coûte, face à un ennemi ne cédant un centimètre carré de terre que lorsque qu'il était mort.
Et puis, le 17 septembre, tôt le matin, alors que des soldats Teylais étaient en opération, leur véhicule de reconnaissance s'arrêta lorsqu'ils virent au loin un char léger sur la même route qu'eux, juste en face et allant dans leur direction. Cela aurait pu être dramatique, si les opérateurs des deux véhicules n'étaient pas sortis pour vérifier. Ils s'approchèrent les uns des autres, armes à la main. Avant de se serrer la main.
Une ligne de contact s'établit, où les forces de la coalition rencontrèrent les forces Loduariennes.
Et on se fixa une conférence pour la semaine suivante.

La conférence avait été organisée à Anslav, dans les bâtiments qui avaient étés originellements dédiés à l'exposition universelle. Les représentants étrangers purent atterrir à l'aéroport d'Anslav, d'où ils furent emmenés au lieu de la conférence par hélicoptère.
Le lieu était symbolique, aussi bien parce qu'il représentait le déchéance de la grandeur du régime Translavique dans lequel il était tombé, et aussi bien parce la zone avait été conçu pour accueillir, au départ, de nombreuses délégations étrangères. Finalement, il remplirait son rôle.
Le bâtiment central avait été réaménagé pour la conférence, très modestement. Une grande table de bois ronde avait été mise, et différents branchements et micros avaient été placés pour assurer aussi bien l'entente que la traduction des propos des représentants étrangers. Tout était organisé par l'armée Loduarienne, et par les forces révolutionnaires Translaviques, qui étaient là pour les négociations qui allaient se tenir.
Ce fut le représentant Loduarien qui ouvrit la conférence.
Bonjour à tous, je suis le Général Robert Quane, Général des forces armées Loduariennes affecté à l'opération militaire en Translavya. Je serais accompagné par la camarade Nona Derimov, commandante des forces révolutionnaires Translaviques face au gouvernement Translavique.
Bien. Si nous sommes ici, c'est pour discuter de l'avenir du pays que nous occupons. Le devenir des représentants Translaviques, quand à lui, charge à chaque force d'occupation qui les a capturé de les juger comme vous le souhaitez.
Le véritable problème, c'est la nouvelle ligne de contact qui s'est établie. Mon pays, la Loduarie, se prononce en faveur d'une réunification, ne serait-ce que par égard envers les Translaviques eux mêmes, qui sont représentés à ce jour par la camarade Nona.