15/03/2017
17:00:24
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[Loduarie-Coalition étrangère]Rencontre quand au sort de la Translavya.

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24/09/2013,
Anslav.

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Les hélicoptères Loduariens volaient dans le ciel Translavique, au dessus de l'ancienne capitale qu'était Anslav, tombée 3 semaines plus tôt, car les forces gouvernementales avaient ici appliqué plus de résistance qu'ailleurs face aux révolutionnaires.
L'arrivée des forces Loduariennes par le nord avait bien soulagé les révolutionnaires, mais du temps il avait fallu pour arriver jusqu'à la capitale, et pousser un peu plus loin. Car plus on approchait de la capitale, plus les forces gouvernementales s'étaient avérés coriaces et nombreuses. Mais pas assez pour empêcher la Loduarie d'avancer.

Au sud, la coalition regroupant de très nombreux pays, à l'initiative de la Gallouèse, avait fini par débarquer, pour éliminer le gouvernement Translavique au plus vite, celui-ci devenu un paria aux yeux du monde. La Gallouèse, Kölisburg, Lykaron, et des membres de l'OND, s'étaient impliqués, et avaient avancé dans le territoire Translavique sous le feu des forces gouvernementales de la région, très coriaces et pour la plupart peu embêtés par les révolutionnaires Translaviques.
Mais ils avaient réussi à avancer, coûte que coûte, face à un ennemi ne cédant un centimètre carré de terre que lorsque qu'il était mort.

Et puis, le 17 septembre, tôt le matin, alors que des soldats Teylais étaient en opération, leur véhicule de reconnaissance s'arrêta lorsqu'ils virent au loin un char léger sur la même route qu'eux, juste en face et allant dans leur direction. Cela aurait pu être dramatique, si les opérateurs des deux véhicules n'étaient pas sortis pour vérifier. Ils s'approchèrent les uns des autres, armes à la main. Avant de se serrer la main.
Une ligne de contact s'établit, où les forces de la coalition rencontrèrent les forces Loduariennes.
Et on se fixa une conférence pour la semaine suivante.

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Situation au 17/09. En jaune, mouvement des forces Loduariennes/révolutionnaires Translaviques. Et bleu, mouvements de la coalition. En noir, la ligne de contact établie.


La conférence avait été organisée à Anslav, dans les bâtiments qui avaient étés originellements dédiés à l'exposition universelle. Les représentants étrangers purent atterrir à l'aéroport d'Anslav, d'où ils furent emmenés au lieu de la conférence par hélicoptère.

Le lieu était symbolique, aussi bien parce qu'il représentait le déchéance de la grandeur du régime Translavique dans lequel il était tombé, et aussi bien parce la zone avait été conçu pour accueillir, au départ, de nombreuses délégations étrangères. Finalement, il remplirait son rôle.

Le bâtiment central avait été réaménagé pour la conférence, très modestement. Une grande table de bois ronde avait été mise, et différents branchements et micros avaient été placés pour assurer aussi bien l'entente que la traduction des propos des représentants étrangers. Tout était organisé par l'armée Loduarienne, et par les forces révolutionnaires Translaviques, qui étaient là pour les négociations qui allaient se tenir.

Ce fut le représentant Loduarien qui ouvrit la conférence.

Bonjour à tous, je suis le Général Robert Quane, Général des forces armées Loduariennes affecté à l'opération militaire en Translavya. Je serais accompagné par la camarade Nona Derimov, commandante des forces révolutionnaires Translaviques face au gouvernement Translavique.

Bien. Si nous sommes ici, c'est pour discuter de l'avenir du pays que nous occupons. Le devenir des représentants Translaviques, quand à lui, charge à chaque force d'occupation qui les a capturé de les juger comme vous le souhaitez.
Le véritable problème, c'est la nouvelle ligne de contact qui s'est établie. Mon pays, la Loduarie, se prononce en faveur d'une réunification, ne serait-ce que par égard envers les Translaviques eux mêmes, qui sont représentés à ce jour par la camarade Nona.
L'avancée des forces coalisées fut faites sous deux commandements distincts pour des raisons administratives mais aussi politiques. Pour l'OND, du moins les pays ayant prit par à la coalition, seul le commandement intégré avait importé de façon à centraliser et uniformiser le commandement, la logistique et la coordination, aucune force sous drapeau nationale n'avait prit part à l'opération et pour plusieurs officiers et unités correspondantes, les drapeaux nationaux avaient tout simplement été enlevés des uniformes. Rares étaient les translaves à avoir pu voir un drapeau tanskien, là n'était pas l'objectif, il fallait voir un autre drapeau, celui de l'OND, et donc celui de la démocratie. Une fois la tête de pont installée et les unités de front progressant en Translavya, les unités suivantes avaient eu ainsi droit à un petit détour par le service de peinture des armées, les véhicules étaient tous blancs, le drapeau de l'OND flottant au vent, comme à Kønstantinopolis l'année précédente.

véhicule blindé caratradais sur une route au bord d'un village, à quelques kilomètres de la ligne de contact

Cette réflexion, émise par des officiers caratradais et soutenus par d'autres nations membres, visaient à envoyer un message clair aux populations civiles qui avaient entendu parler de l'opération humanitaire en Eurysie l'année précédente : l'OND était ici pour la même chose. SI les forces gouvernementales de la région ainsi que quelques révolutionnaires translaviques avaient causés des problèmes aux forces coalisés sous commandement onédien, nombreux étaient aussi les translaves, civils, à avoir accueilli les forces de libération avec un sentiment nouveau, celui de la liberté.

véhicule de combat d'infanterie tanskien faisant parti de la tête de pont, encore non peint en blanc

La délégation envoyée à la conférence comprenait ainsi plusieurs officiers onédiens et conseillers politiques dont le Général de la Mission de Libération de la Translavya (MLT), Vidar Hansen. Les élus locaux translaviques ainsi que plusieurs associations sous zone libérée par le commandement intégré onédien avaient aussi décidé d'élire puis d'envoyer une représentante Pinelope Mara. Les relations avec le reste de la coalition ayant été limitées volontairement sur ordre de l'un des pays membre, l'OND avait décidé de ne pas mutualiser les représentants tout en s'assayant du même côté de la table que les autres membres.


Vidar Hansen a écrit :Bonjour Général, Bonjour Madame.

Nous sommes en effet ici pour parler de l'avenir du pays que nous avons libéré, pas occupé pour notre part. Les dirigeants translaviques que nous avons arrêtés vont prochainement être extradés pour être mis sous enquête avant tout potentiel jugement. Nous tenons à ce que chacun d'entre eux ait un jugement, ou pas, selon les faits pouvant être avérés de son implication dans des crimes, ou alors de son innocence et donc de sa libération. Mais sur cela, je n'ai aucun contrôle pas plus que les autorités de nos pays, seule la justice s'en chargera. Autrement dit, ça n'est plus mon affaire.

L'organisation des Nations Démocratiques se prononce aussi en faveur d'une réunification souhaitée par la représentante Translavique élue présente à mes côtés, Madame Mara, sur la base d'un Etat qui ne commettra pas les mêmes erreurs et fautes que le précédent.
Les troupes gallèsantes n'étaient pas venues que pour la forme. Mais les les translaviques qui voyaient passer les convois de chars de la Défense Nationale frappés de la Croix de Ligad se faisaient sûrement une idée faussée de la puissance du pays Ouest-eurysien. La Gallouèse disposait d'une force de projection assez médiocre, et ne devait sa présence ici qu'à l'appui de Lykaron, dont les bases militaires étaient situées non loin du territoire translavique, et surtout au soutient logistique des forces armées de l'Organisation des Nations Démocratiques. En fait, le Duché occupait avant tout une place symbolique, puisque c'était lui qui avait appelé en premier à une large coalition pour déposer le pourvoir de la RSFT. Même si les Loduariens avaient décidés de faire cavalier seul, bénéficiant, prétendaient-ils, d'un appui idéologique de la population ; et même si les forces alliées de l'Organisation des Nations Démocratiques avaient mis un point d'honneur à tirer un trait entre leurs opérations et celles du reste de la coalition, toutes ces forces avaient répondu présent.

Chars français en Roumanie, source : Le Monde

L'opération gallèsante, coordonnée avec l'armée onédienne, avaient contribué à libérer Anapol, dernière capitale de la RSFT après la chute d'Anslav sous les balles de soi-disant "communistes dissidents". Poussés au cul par l'armée rouge loduarienne, bien sûr. Le reste de la campagne n'avait été que la poursuite d'une armée en déroute, une de ces armées de la dernière chance que l'on trouve dans les régimes totalitaires, composées de fanatisés, d'embrigadés, et bien sûr des fléaux humanitaires que sont les kamikazes civils et les enfants-soldats. Ce triste aspect du conflit n'avait pas encore fait grand bruit : la rapidité de l'invasion onédienne et loduarienne reléguait souvent les reporters de guerre loin des combats.

La situation en devenait pour le moins floue pour les têtes pensantes, les politiques. La mission gallèsante en Translavie était chapeauté à Ligert par Guénolé Tilleul, directeur ducal de la Défense nationale, seul au manettes sans le ministre des Armées puisque le gouvernement gallèsant était ajourné jusqu'à nouvel ordre. Les gallèsants, dans ce bourbier, avaient la désagréable impression que la Loduarie voulait jouer sa partition seule ; tout logiquement, ils ne cessaient de rappeler à qui voulait l'entendre qu'il n'y avait « qu'une seule coalition » répartie sur « plusieurs théâtres ». Une mauvaise foi absolue qui devait convaincre leurs partenaires de laisser la parole aux translaviques pour reconstruire leurs pays. Le Duché escomptait quand à lui rapatrier autant de responsables de la RSFT que possible, afin de les juger au pays pour « crimes contre la Nation », puis convertir l'opération militaire en cours en opération humanitaire pilotée par l'armée, en plus bien sûr de garantir les liberté des institutions translaviques dans les premiers mois de gouvernement, de concerts avec les autres coalisés. Et surtout, l'Armée ducale ne voulait pas s'éterniser : il fallait ramener les gars le plus vite possible à la maison. Impératif électoral.

Le 20 septembre, les combats terminés et la jonction s'étant produite, le Conseil Exécutif gallèsant dépêcha un négociateur sur place pour la conférence qui allait suivre. On choisit un cadre historique du parti au pouvoir, Vanwe Piotroff. Il était peu ou prou ministre de la santé et du travail dans le gouvernement suspendu, mais était surtout connu pour avoir longtemps été ministre des affaires étrangères, à une époque (2002-2010) où la Gallouèse recueillait plus de respect sur la scène internationale auprès des démocraties. Il avait travaillé à établir la politique loduarienne du Duché, et connaissait les responsables du pays communiste. Il avait enfin la particularité d'avoir des origines prodnoviennes, et connaissait bien ce dossier similaire à l'affaire translavique.
Ce 24 septembre, jour d'ouverture des négociations, il était accompagné de responsables des territoire libérés, principalement des dissidents du régime ou des gens qui ne faisaient pas de "grande politique" : responsables syndicaux, résistants, élus influents de petites et moyennes communes. Piotroff laissa parler les généraux Quane et Hansen, avant d'intervenir dans les débats, avec sa voix douce et posée.

« Bonjour messieurs. Je m'accorde avec MM. Quane et Hansen pour dire que le jugement de chaque criminel est l'affaire de la justice du pays qui l'a trouvé et que le cœur de notre discussion n'est pas là. Il n'y a plus débat, je pense.
Pour le reste, à savoir le vrai sujet : que faire de la Translavie ? Je vous ai entendu dire messieurs, que OND et Loduarie étaient pour une Translavie unique, indépendante, qui décidera seule de son destin. C'est la ligne que nous défendons depuis le début de l'intervention, tout cela est donc bel et bon. La question épineuse désormais est la suivante : à qui allons nous donner la légitimité de reconstruire ce pays ? Quels translaviques sont légitime pour convoquer des élections constitutives, pour travailler aux textes constitutionnels, pour encadrer la vie politique ? Les terroristes de la RSFT ont détruit toute la vie publique qu'il y avait dans ce pays.
Cette question en suspens, j'insiste sur le fait que la gouvernance provisoire doit être confiée à des translaviques, pas à des militaires de nos crus. Vous l'avez très bien dit, général Hansen : nous ne sommes pas là pour occuper.
Avant de poursuivre sur le profil d'une hypothétique administration provisoire, nous attendons toujours l'avis des représentants de Lykaron sur la question. »
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