Activités étrangères au Taqui-Quichu
Posté le : 30 juin 2024 à 00:16:52
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Posté le : 21 sep. 2024 à 14:31:08
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Tandiono était allongé dans son transat, profitant du soleil de la fin de journée. Il reposait, l’air totalement détendu, sur le dos, les yeux mi-clos. A sa droite était installée une petite table basse, sur laquelle était posée un gobelet remplie d’un alcool local doux, et surtout, frais. Sa vie était tranquille – maintenant.
Le casse du siècle que son équipage et lui avaient réalisés deux mois plus tôt leur avait apporté une grande richesse, et ils avaient décidé d’en profiter… en partant en vacances. Au Taqui-Quichu. Ils voulaient profiter un peu d’une vie de luxe, se la couler douce un certain temps pour que l’histoire soit oubliée – si tant est que quiconque soit au courant de leur implication, tout portant à croire que le cargo qu’ils avaient pris avait simplement sombré en mer Leucytalée.
Donc ils avaient pris le large. En quittant Kisangani, ils s’étaient dirigés vers Terra-Verde, colonie listonienne à proximité du Wanmiri, où ils avaient profité de l’enclave pharoise pour refaire le plein de vivres et de carburant, vendre la marchandise – légale – achetée au Diambée, avant de reprendre leur route vers le Taqui-Quichu, décision prise suite à un vote des marins.
Et donc, maintenant, ils y étaient. Depuis une semaine. Et ils ne faisaient ab-so-lu-ment rien. Le bonheur absolu. Oh, certains allaient bien faire un peu de marche dans la jungle, visitaient Tiko et faisaient les boutiques, observaient les ruines antiques et les pièces de musée rares, mais la plupart se prélassaient depuis plusieurs jours dans l’hôtel où ils s’étaient installés. Objectif : en faire le moins possible, bronzer le plus possible. La détente quoi.
Tandiono espérait que cela durerait le plus longtemps possible. Il savait bien que toutes les bonnes choses ont une fin, et que les fonds qu'ils avaient reçu comme paiement, bien que conséquents, ne tiendraient pas éternellement maintenant qu'ils avaient été partagés en trente, surtout au rythme où ils les dépensaient. D'autant plus que les "impôts" qu'ils payaient à la Reine des Perles pour avoir accès à ses bases arrières n'étaient pas anodins. Mais, pour le moment, il ne voulait pas y penser. Il attrapa son gobelet, le sirota un peu, puis le reposa. avant de passer sur le ventre, laissant bronzer son dos.
Posté le : 22 sep. 2024 à 15:42:25
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Le soleil venait de se coucher à l’horizon, après un magnifique coucher de soleil sur la mer. Tandiono se releva – difficilement – de la chaise longue sur laquelle il était allongé depuis plusieurs heures. Il avait bien profité de la fin de journée, et il était temps de se rentrer maintenant que l’on n’y voyait plus rien. Il tituba, ankylosé par tant de temps sans rien faire, mais parvint rapidement à reprendre son équilibre. Il attrape son gobelet, désormais vide depuis longtemps, ouvrit la baie vitrée de ses appartements, et quitta la terrasse pour la fraîcheur de l’intérieur.
Il s’approcha de son ordinateur portable, l’ouvrit, et l’alluma. Il consultait encore ses messageries (toutes ses messageries, même et surtout les plus sécurisées) afin de vérifier qu’il ne recevait pas un ordre de la Reine des Perles ou une mission urgente. On ne savait jamais, il pouvait y avoir un joli pactole à la clé.
Et… puta*n. Le Diambée. Encore eux. Et encore pour détourner un convoi sans escorte… ça commençait presque à devenir lassant. Sauf que… sauf que… sauf que cette fois, il fallait agir à proximité directe des eaux alguarenos. Un acte qui n’était absolument pas anodin, et risquait de leur valoir de sérieux ennuis. Mais la somme… la somme était alléchante. Et Tandiono le savait : au rythme où ils dépensaient leur argent, ils seraient bientôt à sec…
« Et merde, on le fait. Il y a trop à gagner pour laisser passer ça. »
Dès le lendemain, il mit au courant ses marins. L’idée séduisait autant quelle repoussait. Certes la somme était alléchante, et la mission en apparence facile… mais n’est-il pas dangereux de tout risquer dans ce coup de poker ? N’avaient-ils pas plus à perdre à tenter l’aventure qu’à rester bien au chaud à bronzer au soleil ?
Finalement, après plusieurs heures de débat, il parvint à tous les convaincre. Ils iraient donc intercepter ces cargos militaires, et ramèneraient la marchandise au Diambée. Mais avant toute chose, il avait des garanties à obtenir. Comme le fait de devenir des corsaires diambéens, ce qui leur assurerait le statut de prisonniers de guerre en cas de capture, et non de pirates.
Et après ça… après ça ils s’élanceraient sur les mers pour accomplir leur méfait.