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CRSK - TEYLA : ANNÉE 0

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CABINET CONFÉDÉRAL DE LA DIPLOMATIE DE KÖLISBURG : 14H00.

08/01/2013

Cabinet
Adam Heidenborg : Allez tout le monde on s'active un peu d'accord parce-que les journalistes sont déjà aux portes. Parfois je me demande si ils sont là pour prendre des photos ou organiser un coup d'état.

En Kölisburg la blague fait rire mais, en général, à l'étranger, la blague passe moins. Et pour cause, cette blague n'en n'est presque pas une puisque les journalistes kolisiens ont tendance à être un peu trop friands de ragots, potins ou juste de déclaration lorsqu'un dignitaire étranger se rend sur le sol de la Confédération. Au fil du temps, ils se sont calmés et ont convenus qu'arracher des morceaux de vêtement des représentants étrangers ou une chaussure n'est pas quelque chose de vraiment élégant et n'apporte pas de résultats. Cependant, l'armée reste déployée juste au cas ou les journalistes tenteraient d'entrer dans le Cabinet qui est strictement interdit d'accès par ceux-ci sauf sur invitation du Chef de celui-ci.

Adam Heidenborg : Attention, on m'annonce que le ministre du royaume de Teyla va bientôt arriver et qu'il est déjà en route. Tout est prêt dans la salle de rencontre?

Pendant ce temps, Adam se demandait à quoi allait bien pouvoir ressembler cette rencontre. Le sujet était pourtant simple : L'Union Économique Eurysienne. Il faut dire que le sujet était chaud puisque le Royaume de Teyla fait parti de l'Organisation des Nations Démocratiques vivement critiquée dans l'Union et inversement. Que pouvait bien attendre le Royaume?

Adam Heidenborg : Ils sont arrivés.

Entre les tirs contre les navires de la Caratrad, la Zone Économique Exclusive abolie depuis et les rumeurs qui disent que Kölisburg s'apprête à se retirer de l'Union Économique Eurysienne, le Royaume de Teyla avait de quoi se poser des questions en même temps. De toute façon, Adam allait le découvrir dans quelques instants.

Adam Heidenborg : Monsieur le Ministre. Comment allez-vous? Bien je l'espère car moi, je suis très heureux de pouvoir vous accueillir. C'est dommage que vous ne puissiez pas nous rejoindre pour le 20 Janvier mais, déjà, vous êtes là et cela veut dire beaucoup pour la Confédération et pour moi-même.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



La réunion entre le Premier et son entourage fut brève sur la Confédération du Kolisburg et les sujets que souhaite aborder le Royaume de Teyla durant la visite d'état officielle. Le Royaume de Teyla n'avait pas envoyé le Premier ministre pour rien, c'était un message envoyé à la Confédération. Le sujet de l'Union Economique Eurysienne était un sujet d'importance pour le Royaume de Teyla, il ne voulait pas voir un nouveau bloc hostile à l'Organisation des Nations Démocratiques, mais surtout favorable à la Loduarie Communiste. C'était pour cette raison principale que cette rencontre était cruciale pour prendre la température de la nation que l'on estime motrice et que l'on souhaiterait voir diriger l'Union Economique Eurysienne, du moins dominer les autres nations de l'organisation. Le Royaume connaissait l'hostilité du Kolisburg vis-à-vis de la Loduarie Communiste à travers la lettre de la Confédération envoyée à l'Organisation des Nations Démocratiques.

Angel Rojas - Premier ministre :
« C'est un plaisir et un honneur pour moi, Excellence, je vais bien merci et vous ? En évitant de mettre une main sur l'épaule de son interlocuteur. Il savait son geste amical, mais ne savait pas comment le prendrait son interlocuteur. Concernant le 20 Janvier, je suis peiné moi aussi. Mais nous estimons ce jour comme un jour à haut risque. Si la Loduarie Communiste souhaite attaquer le Royaume de Teyla, nous pensons qu'elle le fera ce jour, étant donné que les yeux du monde seront tournés sur vous et à raison, croyez-moi ! Toutefois, le Prince Consort représentera le Royaume et le gouvernement aura une représentation tout de même, c'était une obligation.

Je ne suis pas venu les mains vides, permettez-moi de vous présenter ceci : »


Le Premier ministre pointe du doigt deux hommes qui descendent de la soute de l'avion un tableau ne représentant rien aux premiers abords, mais pour Adam Heidenborg, il devait reconnaître sa vie.

« Je vous présente le tableau intitulé "Heidenborg, plus qu'un nom, une légende", peint par le peintre teylais Honoré Velut. Comme vous l'avez surement remarqué, il s'agit d'un tableau représentant le parcours de votre famille, de vos ancêtres et de vous-même. Nous y retrouvons des moments remarquables, notamment votre nomination au poste que vous occupez actuellement, représentée à travers plusieurs symboles. Bien entendu, le peintre n'a pas oublié d'inclure les symboles de votre famille et du pays que vous servez à l'heure actuelle. »
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Adam Heidenborg : Et bien merci beaucoup. Comme c'est...

Mégalo? Orgueilleux? Vaniteux? Mieux! Égocentré! Bon, c'est l'intention qui compte. Il est vrai que Heidenborg n'a jamais aimé les grands discours sur lui et surtout les grandes célébrations ou les évènements qui lui sont consacrés. Pour autant, il aime tout de même donner des réceptions et organiser des fêtes mais jamais en son honneur. Souvent apprécié en Kölisburg pour son travail et remercié, il n'a pourtant jamais été très à l'aise. Probablement à cause de sa nature intérieure humble, le cadeau teillais semblait le mettre drôlement mal à l'aise.

C'est...Grand? Enfin c'est très joli en tout cas. Je vous remercie. C'est sacrément original.

Original dans le sens "unique" ou original dans le sens que l'expression kolisienne "Comment on dit quand on aime pas? Ah oui! C'est ORIGINAL!"? Impossible de le savoir. Peut-être un peu des deux.

Si quelqu'un peut transporter ça au Cabinet j'en serai ravi.

Il fit signe à sa secrétaire de s'approcher et lui chuchota quelque chose à l'oreille

Par pitié, faites-le déplacer aux archives. Je ne veux pas le voir sur les murs du Cabinet ou des annexes. Assurez-vous aussi que personne ne le voit.

Secrétaire d'Heidenborg : Ce sera fait.

Adam Heidenborg : Alors monsieur le Premier Ministre. Si nous commencions par monter en voiture? Nous pourrons déjà commencer à discuter dans la forme de ce qui vous à ammené à venir ici. À vous l'honneur.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



Le Premier ministre fit un signe de la tête lorsque son interlocuteur lui dit merci. Il ne savait pas si l'homme en face de lui avait apprécié ou non le cadeau du Royaume de Teyla. Une chose difficile à savoir quand on ne connaît pas l'homme à qui l'on a affaire. Toutefois, il répondit sur un ton neutre.

Angel Rojas - Premier ministre :
« Et bien je vous suis. C'est vous l'hôte non moi. »
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Adam Heidenborg : Alors allons-y!

Les deux hommes montèrent dans la voiture. La voiture se mit en route en direction du Cabinet de la Diplomatie où l'on continuait d'affiner les deniers détails pour la rencontre.

Adam Heidenborg : Alors, dîtes-moi, pourquoi l'Union Économique Eurysienne?

La question est claire et nette. Puisque c'est le sujet que le Royaume voulait aborder, Heidenborg n'avait pas l'intention de tourner autour du pot. L'Union Économique Eurysienne représente une certaine forme de concurrence à l'Organisation des Nations Démocratiques et il est clair que, sur certains théâtre d'opération, les deux pourraient finir par se rencontrer. Pire, les deux pourraient se rencontrer sur l'un des théâtre de guerre civile des membres appartenant à l'Union Économique Eurysienne comme ça avait pu être le cas au Valkoïnenland. Or, lorsque tout ceci s'est déroulé, la situation était bien différente. Aujourd'hui, beaucoup dans l'Union Économique Eurysienne invoquerai immédiatement la charte de celle-ci en déclarant une invasion pour déclencher un conflit ouvert. Alors, que voulait le royaume? Qu'est-ce qui pourrait bien l'inquiéter à part tout ceci? Y'avait-il un intérêt pour Kölisburg?

Pendant ce temps au Cabinet...

Karla Lupffen : C'est bon pour les pâtisseries? Ok, super. Vous pouvez disposer. Ah, attendez j'ai un appel. Allo?

Secrétaire d'Heidenborg : Oui Karla j'ai un "petit" soucis. Comment t'expliquer...

Karla Lupffen : Tu me fais peur là...Il se passe quoi?

Secrétaire d'Heidenborg : Hum. Le "petit" soucis est un tableau géant de la famille d'Adam. Il le veut aux archives.

La responsable des annexes ne pu s'empêcher de rire en entendant cela. Connaissant bien Adam, elle savait parfaitement ce qu'il avait bien pu penser de ce cadeau.

Karla Lupffen : Haha! Bon, plus sérieusement : Ammène-le par l'arrière, je m'en chargerai. Oh...J'en reviens pas haha! On ne peut pas leur en vouloir ils ne savaient pas mais mon Dieu que c'est drôle. J'ai hâte de voir ce tableau.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas




[justify]Le Premier assit dans la voiture, tourna la tête vers son interlocuteur, puis sur un ton calme et réfléchit, il dit :

« Pourquoi l'Union Économique Eurysienne ? Ma réponse sera courte et longue à la fois, j'en ai bien peur. La réponse courte est que nous souhaitons favoriser les relations si nous nous rendons compte que nous avons des points convergents en Eurysie, entendez-moi bien entre le Royaume de Teyla et la Confédération du Kolisburg. En dehors de cet aspect, nous avons plusieurs interrogations sur l'Union Économique Eurysienne qui nous paraît extravagante dans le meilleur des cas. De plus, si nous pouvons éviter de continuer dans cette politique de bloc-aisation des relations internationales, cela serait une bonne nouvelle, il me semble.

Et vous pourquoi avoir accepté cette rencontre diplomatique ?»
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Tournant sa tête vers la fenêtre, il commença à répondre à son interlocuteur en regardant au dehors.

Adam Heidenborg : Ma position diplomatique me force à vous dire que la coopération internationale est une force et que la géopolitique mondiale nous pousse tous à une réflexion réfléchie sur les intérêts convergents et ainsi de suite.

Il tourna sa tête vers son interlocuteur.

Maintenant, si je me dois d'être honnête, l'Organisation des Nations Démocratiques et l'Union Économique Eurysienne n'ont absolument aucun points de convergences. Il est plus qu'évident que nous n'avons ni points communs, ni les mêmes objectifs et encore moins les mêmes attentes. Vous voulez étendre la démocratie et petit à petit, l'Union s'ouvre à tous les pays Eurysiens. Vous vous occupez de la Loduarie et de conflit externes quand nous nous concentrons sur des conflits internes bien que, évidemment, nous n'ayons pas vraiment le choix. Il n'y a peut-être qu'un seul point ou les deux sont d'accord : La stabilité. Je n'ai pas besoin de vous dire que Kölisburg lutte activement pour la stabilité et je pense que nous ne l'avons que trop fait savoir. Cependant, même si c'est le seul point commun que les deux ont en commun, il n'est pas des moindres.

Maintenant, nous concernant, j'ai accepté cette rencontre car selon moi la diplomatie ne s'arrête jamais. Au pire, elle recule, au mieux, elle avance. Il est vrai que j'ai eu de nombreux désaccords avec vos alliés, mais contrairement à eux vous n'avez jamais été fermé à la discussion. À titre d'exemple, j'ai envoyé de nombreuses missives à vos alliés qui sont pour la plupart restées sans réponses. Quant à vous, dès que je vous ai fais part de l'invitation de sa majesté, vous m'avez proposé cette rencontre. Là encore, il a fallu faire preuve de recul et de maturité vu le contexte actuel entre l'Organisation des Nations Démocratiques et Kölisburg et, d'une certaine façon, vous prenez un risque vu le contexte avec la Loduarie qui vient saupoudrer tout ce chantier. Mais, malgré cela, vous êtes ici. J'ignore si vos alliés vous critiquerons pour cette rencontre mais vous n'avez pas jugé nécessaire d'y prêter attention.

Pour toute ces raisons, j'en ai conclu que vous aviez saisi les rouages de la diplomatie et cette qualité se perd de plus en plus. Au fil de mes rencontres, je le remarque. Pour une fois que quelqu'un sait faire valoir ses intérêts sans piétiner et anéantir ceux des autres, je ne vais pas me priver d'une rencontre avec cette personne.

Monsieur Heidenborg nous arriverons dans quelques instants.

Oui oui, merci. Où en étais-je? Ah oui, notre rencontre. Oui, donc, notre rencontre nous permettra de nous rapprocher et de rapprocher nos deux pays puisque je pense sincèrement qu'outre les intérêts de nos alliés respectifs, il y a une singularité qui est à développer entre nos deux pays. J'ignore si les gouverneurs accepteront à l'avenir de vous rencontrer mais, au titre de la Confédération, c'est mon avis.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas



« Vos compliments me touchent. Je suis d'accord avec vous sur la nécessité de la diplomatie face à la situation actuelle. Il est vrai que la diplomatie ne s'arrête jamais, sauf et uniquement dans un cas très précis que je tiens à préciser. Quand un régime fasciste met le pied en Eurysie depuis deux ans, transformant ainsi la région et la guerre civile en cours en désastre humanitaire, provoquant très certainement des crimes ignobles et augmentant les pertes humaines lors des affrontements. Les moyens que nous engageons et vous aussi dans cette "dénazification" de la région, nous les prenons comme une bonne nouvelle. Il fallait bien entendu une action militaire et non diplomatique pour dégager ce gouvernement fasciste et permettre à la population conquise par Hvítneslånd de retrouver sa liberté totale.

Il est vrai que l'Organisation des Nations Démocratiques et l'Union Economique Eurysienne n'ont rien en commun. L'Union Économique Eurysienne a fait le choix d'avoir dans ses membres un pays allié à la Loduarie Communiste que votre nation déteste tout autant que nous, à juste titre, et de créer un partenariat avec la Rimaurie, un état fasciste, là encore semble-t-il. Ces deux points font que jamais, tant qu'ils existent, le Royaume de Teyla ne pourra avoir des relations autres que neutres entre le Royaume et l'Union Economique Eurysienne en tant qu'entité. Cependant, cela n'empêche pas un rapprochement entre le Royaume de Teyla et des états-membres de cette organisation afin tout d'abord de faire face ensemble aux menaces loduariennes et fascistes. Je dirai même que d'une certaine manière, si nous pouvons aider l'Union Economique Eurysienne à user de la diplomatie pour faire face à l'Ultimatum, nous en serions ravis. Tout évitement d'un conflit armé sera appréciable, et cela vaut pour nos nations qui se retrouvent sur un théâtre d'opération commun, bien que nous n'ayons pas de commandement en commun dans ce conflit armé. »
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Et voilà. Le sujet chaud était lancé. C'était donc de ça dont voulait parler le Royaume de Teyla. Tout en arrivant, les deux hommes sortirent de la voiture. Un léger signe de main aux journalistes déchaînés et hop, dans le Cabinet. Adam était plus que perplexe et on pouvait voir ses sourcils se froncer légèrement. Lui qui attendait une démarche honnête s'était peut-être trompé. Déjà, l'invasion du Valkoïnenland était mal vue par les Kolisiens, mais alors qu'en plus ce soit l'Organisation des Nations Démocratiques, cela sonnait comme une trahison. Celle qui avait regagné un peu de popularité suite à sa réaction contre la Loduarie avait mis en cendre sa réputation en les enterrant par la même occasion.

Adam Heidenborg : Je vais vous parler franchement.

Adam ouvrit son bureau et y fit entrer le représentant avant de refermer la porte. Il invita son homologue à s'asseoir.

Adam Heidenborg : Pour être honnête, cette opération de l'Organisation des Nations Démocratiques a vraiment assassiné votre réputation. Et, je le précise, que vous assumiez que ce soit l'organisation entière ou non, pour le monde entier c'est la même chose. Ceci étant dit, l'Organisation des Nations Démocratiques avait regagné une certaine sympathie. Tout Kölisburg et toute l'Union Économique Eurysienne savaient que nous allions intervenir et, sans doute, l'avez-vous aussi vu, dû à nos mouvements de troupes à la frontière avec les rebelles. Pour l'Union Économique Eurysienne et Kölisburg, vous avez déclaré la guerre au Valkoïnenland pour prendre tout le monde de court sous prétexte de défendre la démocratie contre les fascistes. Or, il faut aussi préciser qu'ils sont armés avec du matériel franchement minable et sont incapables de se coordonner. Soyons sérieux, vous ne vous doutiez peut-être pas que les gens le verraient de cette façon, et votre intention de finir le fascisme est louable, mais tout le monde voit que vous cherchez un intérêt dans cette histoire. Une installation après la guerre civile? L'établissement d'un cordon de sécurité autour de Kölisburg? Je n'en ai aucune idée. Cependant, ce que je peux vous dire, et surtout ce que je sais, c'est que l'Organisation des Nations Démocratiques se lance dans un jeu dangereux d'impérialisme. J'ai entendu dans certains couloirs certains fonctionnaires parler de "convergence des luttes contre l'Organisation des Nations Démocratiques". Je ne vous fais pas de dessin, vous l'avez dit tout à l'heure, le Valinor est proche de la Loduarie, que nous condamnons aussi. Or, dans son discours de début d'année, Lorenzo dit aussi que le réel ennemi n'est plus l'Organisation des Nations Commerçantes mais bien l'Organisation des Nations Démocratiques. Dans ce jeu dangereux, il y a deux proverbes que nous connaissons bien en Kölisburg dû à notre histoire qui est remplie de ces petits jeux :

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.
Les amis de mes amis sont mes ennemis.

Avant de reprendre, il se servit de l'eau.

Adam Heidenborg : Encore une fois, les intérêts que vous pouvez avoir à tirer de cette guerre civile vous sont propres. Et, en termes politiques, cela intéressera les gouverneurs de Kölisburg et les politiciens de l'Union Économique Eurysienne. Dans l'hypothèse où vous parvenez à remporter et pouvoir assurer ces intérêts, vous serez politiquement gagnant. Maintenant, moi, ce n'est pas mon affaire toutes ces histoires de politique. En revanche, le diplomate que je suis et qui revendique haut et fort le combat pour la stabilité est beaucoup plus inquiet de cette affaire. Diplomatiquement, que vous gagniez cette conquête ou non, vous serez perdants. Vous aurez montré un visage impérialiste et conquérant alors que vous vantez les mérites d'une institution qui veut l'émancipation des citoyens pour qu'ils choisissent la voie de la démocratie. Si l'Organisation des Nations Démocratiques a un combat qui est louable et une cause noble, l'action que vous avez engagée au Valkoïnenland viendra remettre pour une grande partie du monde cette cause en question. Pire, vous avez donné du pain à Lorenzo, qui argumente depuis des années que nous sommes des démocraties mais que nous sommes profondément et fondamentalement des impérialistes. Comprenez bien ce que je vous dis : je ne vous le reproche pas. Je me fiche un peu de savoir ce que vous voulez là-bas. En revanche, le diplomate que je suis s'inquiète de voir l'essor de coalitions anti-OND entre des pays qui seraient pourtant ennemis, car dans le futur, pour d'autres causes qui les impacteraient, ils se plongeraient dans le passé, qui est donc notre actuel présent, et comprendraient que lorsque cela touche à leurs intérêts communs, ils sont capables de s'entendre. Enfin, il est inutile de vous préciser qu'en plus vous ne pourrez pas les faire taire, car qu'est-ce qu'une organisation de pays qui se revendiquent comme étant démocratiques si elle prend les armes contre tous ceux qui ne pensent pas comme elle ? Voilà. Le constat est malheureux mais c'est ainsi. Au moins, vous connaissez la position d'un bon nombre de pays. Je vous écoute pour le vôtre.
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Le Premier ministre se put s'empêcher de rire lorsque Adam déclara que le Royaume de Teyla était en guerre contre l'Union Économique Eurysienne et la Confédération du Kolisbur.

« Très cher Adam Heidenborg, je crains que vous soyez déconnecté de la réalité ou que vous fassiez une mauvaise analyse de la situation. Je pense qu'il s'agit avant tout d'une mauvaise analyse de la situation. Je vous prie, prenons le temps d'y réfléchir ensemble, dans un cadre appuyé par les faits et par l'honnêteté intellectuelle.

Vous dites que l'Union Économique Eurysienne et la Confédération du Kolisburg nous, le Royaume de Teyla, Caratrad et la République Fédérale de Tanska à savoir une coalition anti-fasciste, avons déclaré une guerre au Valkoïnenland. Pour ma part, je pense que les faits prouvent le contraire. À l'heure où nous parlons, il n'y a eu aucune communication officielle de la part de l'Union Économique Eurysienne, de la Confédération du Kolisburg et surtout du Valkoïnenland dénonçant l'opération de la coalition anti-fasciste en dehors de l'Organisation des Nations Démocratiques. Plus encore, si vous pensiez sincèrement que nous avions déclaré la guerre au Valkoïnenland, il me semble que le Valkoïnenland aurait fait une demande d'aide officielle auprès de l'Union Économique Eurysienne, puis cela aurait suivi d'une déclaration de guerre officielle de la part des partenaires du Valkoïnenland. Or jusqu'ici rien n'indique que le Valkoïnenland n'a déclaré la guerre au Royaume de Teyla, à la République Fédérale de Tanska et à Caratrad, demandé une assistance auprès de ses partenaires de l'Union Économique Eurysienne puis s'en serait suivi une déclaration de guerre de la part de votre nation ainsi que des membres de l'Union Économique Eurysienne. Il n'y a aucune guerre entre les membres de la coalition anti-fasciste et bien entendu le Valkoïnenland.

Cela nous laisse deux hypothèses quant à votre déclaration selon laquelle l'Union Économique Eurysienne s'estime en guerre. La première hypothèse est que vos déclarations sont des postures destinées à plaire à la presse et à votre opinion publique, ce que nous pouvons comprendre. Toutefois, nous aimerions que ces postures restent privées pour des raisons évidentes. La deuxième hypothèse est que la Confédération se croit en guerre pour une raison que j'ignore, peut-être en raison d'une précipitation couplée à une mauvaise lecture de la situation. Dans cette seconde hypothèse, bien entendu, les membres de l'Union Économique Eurysienne et notamment le Valkoïnenland sont raisonnables et ne s'estiment aucunement en guerre contre la coalition anti-fasciste. Je ne peux que vous exhorter à prendre le temps de réfléchir à la situation actuelle avant de prendre des décisions hâtives. Si vous êtes la seule nation à vous considérer en guerre à l'heure actuelle, cela signifie que c'est vous qui êtes perçus comme belliqueux dans cette affaire. Il est dans l'intérêt de tous d'éviter une escalade de la situation.

Si votre nation ou l'Union Economique Eurysienne devait provoquer une escalade, sachez que c'est elle qui sera considérée comme responsable aux yeux de la communauté internationale. Nous libérons un peuple sous le joug de l'oppression et du fascisme et le rendre à son pays d'origine et de toujours. Nous devons tous agir avec sagesse et retenue pour préserver la paix et la sécurité de notre région. »


Le Premier ministre se détendit dans son siège en repensant à l'argumentaire déployé par son interlocuteur. Il n'y trouvait aucun logique, l'ennemi de mon ennemi et mon ami ne faisait aucun sens à part se mettre son opinion publique à dos après toutes les mesures anti-loduarienne qu'il avait pris. Cela enverrait un message trop contraire au peuple de la Confédération et aurait des conséquences néfastes sur le gouvernement de la confédération d'autant plus après et pendant une prise des pleins pouvoirs.

« Vos propos sont très intéressants sur l'Organisation des Nations Démocratiques. L'Organisation des Nations Démocratiques n'a aucun rapport avec cette libération d'un peuple opprimé. Les discussions entre les trois nations ont eu lieu en dehors de l'organisation, il n'y a eu aucune motion mise au vote au sein de l'organisation pour cette libération. Non, ce que vous dites n'a aucun sens sur l'Organisation des Nations Démocratiques, il s'agit là de paroles de propagande puériles et qui tomberont à l'eau, d'autant plus que si votre gouvernement souhaite agir contre le Royaume de Teyla et l'Organisation des Nations Démocratiques, que ce soit à travers une propagande mensongère ou encore un rapprochement avec la Loduarie, que vous avez brandie comme menace. Bien entendu, le Royaume de Teyla ne fera pas comme la Confédération et ne réagira pas en conséquence en se croyant en guerre. Nous réviserons nos lois internes si une propagande mensongère s'insère au Royaume de Teyla, puis nous répliquerons sur le champ de la diplomatie uniquement. Il est dommage que votre nation s'estime dans une guerre froide ou chaude avec le Royaume de Teyla, ce n'est pas le cas du Royaume de Teyla, et vous évitez ainsi d'avoir un partenaire sur de nombreux sujets. Je pense à la Loduarie Communiste, Achos, il semble que vous avez fait une visite d'État là-bas. Par ailleurs, vos partenaires de l'Union Économique Eurysienne sont au courant de cette volonté de rapprochement avec la Loduarie Communiste ?

Vous revendiquez haut et fort la nécessité de la stabilité, que la Confédération fait tout en ce sens, permettez-moi de trouver cela contradictoire avec le fait que la Confédération considère, vraisemblablement toute seule et sans concertation avec ses alliés, le Valkoïnenland en guerre. Pour rappel, celui-ci n'a fait aucune déclaration appuyant vos propos, Votre Excellence. Il y a d'autres éléments n'appuyant pas ce fait, nous n'avons jamais pris position sur les incidents entre Caratrad et votre marine. Pourtant, vos tirs en direction de navires partenaires montrent votre souhait de déstabilisation évident de la région. Il est démontrable assez facilement qu'à l'époque, votre cabinet n'était pas ouvert à la discussion, ni à la négociation. Peut-être recherchiez-vous le conflit ? Du moins, on peut dire que vos tirs en direction des navires de Caratrad montrent clairement une volonté impérialiste et de force, vous ne comptez pas sur la diplomatie mais sur la force armée. Votre attitude sur ce dossier, le montre, je le crois. Vos troupes ont franchi la frontière, le tir de missile balistique sur des populations civiles sans se soucier du sort de la population civile aussi.

Toutefois, vous l'avez dit vous-même, votre roi aussi lors de ses vœux. Nous sommes ouverts à la discussion, à la négociation. Le Royaume est donc ouvert à la discussion sur des sujets graves afin d'éviter que l'Union Économique Eurysienne ou encore la Confédération ne provoque une escalade qui serait uniquement de son fait, dans le but d'éviter un conflit généralisé qui n'a aucune raison d'être, à part la précipitation, je le crains. Les négociations doivent comprendre bien entendu le Valkoïnenland et les deux membres participants à l'opération. Cependant, le Royaume de Teyla y met des conditions. Tout d'abord, la certitude que la Loduarie Communiste ne soit pas incluse dans le processus et si nous voyons ne serait-ce qu'un ongle de pied d'un Loduarien révélant la présence de la Loduarie, nous nous (le Royaume de Teyla) retirerons des négociations. »
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Adam soupira. Du blabla saupoudré de paroles pour la plupart mensongères. Lui qui n'était vraiment pas fan des discours de politiciens avait de quoi être dégoûté désormais. Il prit le temps de reprendre de l'eau avant de répondre à son interlocuteur.

Adam Heidenborg : Vous savez, quand on envoie des troupes dans un pays, en général, on appelle ça une invasion. C'est un terme militaire qui dit qu'on attaque un pays. Le Valkoïnenland revendiquant toujours la région séparatiste, et personne n'ayant reconnu cette région comme étant indépendante, vous avez donc envahi le Valkoïnenland. Croyez-moi, ça ne me fait pas plaisir de vous l'annoncer, mais ce sont des faits.

Justement, des faits. Si vous en voulez, je peux vous en donner.

Je n'ai pas vocation à plaire à la presse. En discussions internes, ce qui en sort, c'est que l'Organisation des Nations Démocratiques a envahi un allié. Voici un premier fait. Préparez-vous, il y en a d'autres.

Second fait, vous avez envahi un allié donc nous sommes effectivement en guerre, ou, en tout cas, l'État de Prismurgue. Et, franchement, nous ? Belliqueux ? Restons sérieux. Vous envoyez des navires aux limites de notre Zone Économique Exclusive, mettez la pression à la Loduarie pour l'Oblast de Zladingrad et tirez même sur l'un de ses porte-avions et, en plus, la presse tarsienne décrédibilise le travail d'une association humanitaire en Listonie pour les victimes de cette guerre qui cherchent à s'échapper en les faisant passer pour des déportations forcées. Si nous sommes belliqueux, vous êtes au minimum provocants et provocateurs. Nous n'avons cessé de dénoncer la montée des guerres civiles et des tensions. Pire, nous avons dû tirer en direction d'un navire provenant de la Caratrad pour vous faire comprendre qu'à un moment, ça suffit. Nous avons tenté d'envoyer des missives, d'organiser des rencontres et bien d'autres choses, et nous n'avons rien reçu. Pas une rencontre avec la Caratrad, pas une missive du Duché de Sylva. J'ai admis à de multiples reprises que fermer le Cabinet aux discussions était maladroit, mais j'avais aussi des directives pour des raisons que vous n'avez pas à connaître. De plus, "Qui veut la paix prépare la guerre". Soit, nous préparons donc la guerre. Vous, vous avez au moins le cran d'oser venir parler et discuter en préférant la diplomatie, et c'est une bonne chose vu vos compagnons qui ne peuvent s'exprimer que par les armes et les navires. Cependant, pour aucun État de Kölisburg ce ne serait assez, car c'est le strict minimum que d'au moins décliner des liens diplomatiques ou des discussions. La lutte fondamentale de l'Organisation des Nations Démocratiques est louable et honorable. En revanche, la façon dont elle s'y prend est franchement ratée.

D'ailleurs, j'en profite pour vous mettre devant le fait accompli : les fausses informations et rumeurs, c'est aussi une façon ratée de faire passer votre message. Non, si nous provoquons une escalade, le monde ne nous remettra pas tout ceci sur le dos puisque vous avez démarré la machine. Dans tout ceci, nous serions un grain de sable. De plus, il n'a jamais été question d'un rapprochement avec la Loduarie et j'aimerais bien connaître vos informateurs. Ils sont stagiaires?

Aussi, concernant vos prétendues mesures sur la fausse information, je suis heureux de constater comment votre Royaume peut agir si une information ne lui convient pas ou ne va pas dans son sens. Enfin, et croyez-moi, je ne vous lâcherai pas là-dessus : accusez-vous la Confédération de Kölisburg, sans fondement, d'avoir organisé un tir sur des civils ? Vous venez de dire que Kölisburg avait tiré sur des civils alors que nous avons en réalité tiré sur une instance militaire. Ce sont des accusations très graves et qui peuvent aller très loin.

Adam marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus détendu.

Adam Heidenborg : Si la Confédération m'a chargé de vous inviter au couronnement des vices-monarques et m'a poussé à accepter cette rencontre, c'est parce qu'elle pense sincèrement que votre lutte pour la stabilité n'est pas juste du flan. Aussi, elle pense sincèrement que le dialogue n'est pas rompu, que ce soit avec vous ou l'Organisation des Nations Démocratiques. Je le sais, notre système démocratique n'est pas le plus simple qui soit, mais il nous convient. Comprenez bien ce que je veux dire : c'est une chance unique et vraisemblablement exceptionnelle que la Confédération, au travers de tous ses États membres, vous accorde un tel privilège vu la réforme qui vient de passer. Si vous voulez ressortir de ce bâtiment avec la conviction que, de toute façon, Kölisburg est une confédération autoritaire et belliqueuse, je ne vous retiendrai pas. En revanche, le jour où vous voudrez compter sur nous et vous rendrez compte que ce que nous voulons par-dessus tout c'est la paix du continent eurysien, vous ferez cavalier seul et Kölisburg ne vous suivra pas, même si vous partagez au mot près nos valeurs et nos convictions. Prenez-le comme un ultimatum si vous le voulez, je m'en moque sincèrement. Je vous informe juste des faits. Après tout, c'est ce que vous vouliez, non?

Passons. Je suis évidemment pour des négociations mais si la Loduarie vient mettre son nez dans tout ça, je n'y suis pour rien et vous l'aurez bien cherché. Vous vous lancez dans un conflit avec eux, et ensuite vous menez une action impérialiste en pensant qu'ils ne vont pas vous courir après? Je ne suis pas sûr que l'ont vivent dans le même monde. C'est évident qu'ils vont tôt ou tard débarquer eux aussi. Si vous voulez vraiment rendre ce territoire au Valkoïnenland tout en les aidant à supprimer le fascisme qui y règne, soit, Kölisburg vous soutiendra. En revanche, si vous estimez que je ne joue pas de votre côté mais avec la Loduarie la porte est ouverte car il n'y a aucun intérêts à discuter de négociations si vous même vous le dîtes, vous ne vous y rendrez pas. À vous de décider si nous avons le droit de jouer avec vous ou si nous sommes forcés de jouer contre vous.
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Angel
Premier ministre, Angel Rojas





« Je maintiens que ce ne sont pas des faits. Ce ne sont que des faits à vos yeux et aux yeux de la Confédération, Votre Excellence. Je peux comprendre que vous vous trouviez irrité par la situation et je ne vous jette pas la pierre, d'autant plus que l'opération Clean House arrive dans une situation compliquée pour l'Union Économique Eurysienne. Permettez-moi de me mettre à la place d'un dirigeant du Kolisburg membre de l'Union Économique Eurysienne, disons la vôtre. Vous allez comprendre que je comprends très bien la situation pour vous et l'Union Économique Eurysienne et de fait que je suis toujours ouvert à la discussion, comme le sera toujours le Royaume de Teyla.

L'Union Économique Eurysienne se retrouve dans une situation internationale et interne très complexe, voire insurmontable. Tout d'abord en interne, en tant que représentant du Kolisburg, je vois une organisation qui ne tient pas sa parole sur les principes démocratiques et de droits à la justice et autres. La présence de Valinor qui semble prendre de plus en plus de place devient gênante sur la scène internationale, car celle-ci se rapproche de la Loduarie Communiste tout en étant membre de l'Organisation internationale créée par le leader Loduarien. L'Union Économique Eurysienne est dysfonctionnelle, elle doit se réformer profondément et expliquer le rôle des organes qu'elle a créés, mais comment faire ? L'amendement des traités n'est pas prévu dans les textes fondateurs, les amender va créer une situation juridique très complexe et gênante dans de nombreux membres. Si ceux-ci acceptent les réformes, on pourra dire que la perte de souveraineté est réelle, car la justice nationale et le gouvernement sont incapables de dire non à une réforme ne respectant pas les textes. Cela donne donc un argument de poids aux opposants politiques en internes et aux nations rivales de l'Union Économique Eurysienne ou encore celle qu'on menace par un rapprochement avec la Loduarie Communiste. »


Le regard ferme s'arrêta sur Adam Heidenborg et le fixa pendant plusieurs secondes, avec toute la fermeté qu'il put mettre. L'argumentation du Premier ministre paraissait imparable et cela sonnait comme un avertissement et une menace qui serait mise à exécution si la Confédération ramenait la Loduarie Communiste dans le dossier, un crime capital pour un pays qui a vécu le meurtre de deux Teylais par la Loduarie Communiste et d'autres menaces.

« L'autre solution serait une sortie des traités actuels pour réécrire de nouveaux traités, une réforme de l'organisation tout en créant une nouvelle organisation. Mais cela veut dire des négociations avec les états-membres, les nouveaux états-membres. Des mois de négociations pour mettre d'accord autant d'états aux politiques différentes, cela créera assurément des déçus. Les réformes peuvent passer par des textes moins puissants que des textes fondateurs, mais pour la Confédération du Kolisburg, est-ce une bonne option ? Si j'étais à votre place, je répondrais précisément non, déjà que les états-membres ne respectent pas les principes de démocratie et des droits fondamentaux. Non, on ne peut pas faire confiance pour que les membres respectent des textes moins puissants que des textes fondateurs, affichant par ailleurs la faible légitimité de l'organisation.

Sur le plan extérieur, la première réunion a montré que les états-membres n'étaient pas d'accord entre eux sur les décisions à prendre concernant les guerres civiles prenant part dans les états-membres. Cela est assez ridicule pour que je continue pas sur cet argument. S'ajoute à cela l'attitude de la Mährenie qui est suspecte avec le renforcement soudain et précipité de son armée à travers le Grand-Kah. Dorénavant, il y a le Hvítneslånd que les membres de l'Union Économique Eurysienne ont été incapables de résoudre et de se mettre d'accord sur des décisions pour résoudre la situation. Là encore, si j'étais à votre place, il serait plus simple d'accuser les trois membres de la coalition pour masquer l'incompétence de l'Union Économique Eurysienne. Mais il s'agit là d'une posture afin de masquer la réalité à votre opinion publique et dans une large mesure de le faire sur la scène internationale et rassurer les états qui veulent adhérer à l'Union Économique Eurysienne. Mieux encore, si j'étais à la place de la Confédération, j'irais sur le dossier où l'opposition est plus faible pour tout un tas de raisons, dont la puissance militaire afin de créer une légitimité à l'Union Économique Eurysienne auprès de votre opinion publique, après tout la Loduarie Communiste et ses actions ont légitimé l'Organisation des Nations Démocratiques au sein de la société teylaise, afin de ne pas vous ridiculiser auprès des électeurs. Parce qu'il s'agit bien d'une ridiculisation, désolé de le dire si franchement.

M. Heidenborg, si j'étais à votre place, je montrerais ma fermeté uniquement sur ce dossier, car c'est là où j'ai le plus de chance, même très minime. Je dirais, à tort et sous le signe de la posture, que l'opération est menée sous le mandat de l'Organisation des Nations Démocratiques, ce qui vous fera drôle quand celle-ci va être en colère si vous nous attaquez et continuez vos menaces de rapprochement avec la Loduarie Communiste. L'ogre diplomatique et militaire se tait, ne le réveillez pas, je vous prie. Je dirais à mes soldats de passer la frontière, en faisant par ailleurs exactement ce que je reproche aux membres de la coalition anti-fasciste.

Maintenant, je vais sortir du rôle, et vous dire franchement ce que je pense. La Confédération se rend compte que nous avons mis l'Union Économique Eurysienne aux abois, qu'elle ne peut pas répliquer diplomatiquement et militairement. Je pense que vous-mêmes l'avez compris, d'où le fait d'avoir parlé de la Loduarie Communiste, habile. En plus de mon analyse de la situation interne, il y a le nombre affligeant de guerres civiles qui touchent les états-membres, et par ailleurs j'envoie mes sincères condoléances aux victimes civiles et militaires. Je vais être clair, vous utilisez notre intervention pour tenter de légitimer l'Union Économique Eurysienne, je ne crois pas une seconde que vous croyez à vos conneries de posture que vous m'avez sorties. Je crois que vous avez accepté cette rencontre, afin d'obtenir des concessions qui pourraient légitimer l'Union Économique Eurysienne et donner une victoire diplomatique à cette même organisation. Ce qui placerait la Confédération du Kolisburg comme l'état sauveur et donnerait un prestige certain à votre nation. Je n'y suis pas fermé, mais vous n'êtes clairement pas en position pour parler d'ultimatum ou mettre des conditions aux préalables, c'est ridicule, nous sommes en position de le faire et nous avons déjà dit l'unique condition.

Alors, sommes-nous considérés par votre nation en guerre contre le Valkoïnenland, sommes-nous responsables de tous les maux de cette région, que nous libérons du joug fasciste et est-ce une opération menée par l'Organisation des Nations Démocratiques ? Pour finir, que voulez-vous pour légitimer cette foutue Union Économique Eurysienne ? J'espère pour vous que vous êtes un homme convaincant, car je ne suis pas sûr de vouloir légitimer une organisation qui a des nations partenaires fascistes, qui a Valinor en son sein. Nombreux sont les députés teylais qui veulent voir cette organisation s'écraser contre le mur. Je prendrai un risque conséquent sur le plan politique national teylais, mais j'y suis prêt, parce que j'ai compris que la diplomatie a pour but de satisfaire toutes les parties. Avant que vous répondiez, comprenez que si nous discutons réellement de ce que j'ai proposé, cela devra être validé par les deux nations participantes.»


Le Premier ministre inspira, le Royaume de Teyla a offert une chance unique au Kolisburg d'être au centre des négociations, discussions autour du Valko puis de redonner un semblant de prestige à l'Union Économique Eurysienne et gagner en influence au sein de cette union. Va-t-il accepter cette chance ? Une chance du point de vue d'Angel Rojas.
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Adam écouta patiemment son interlocuteur sans l'interrompre. Calmement, il le regarda parler. Il écoutait attentivement son interlocuteur et prenait des notes en même temps. Une fois que son interlocuteur eu fini, il sourit. Il leva la tête de ses notes et dit :

C'est bon? Vous avez fini? À mon tour.

Son sourire disparu d'un coup.

Je vais vous le dire pour la dernière fois : Lorenzo et sa nation n'entrerons pas dans ce dossier. Si ils le font, c'est parce-que vous l'aurez autorisé. Nous, nous ne le voulons pas et nous ne l'autoriserons pas. Sauf que, désolé mais ce sont les faits : La Loduarie Communiste est dans tous les coups fourrés et surtout les mauvais coups. Que nous le voulions ou non, ils se penchent déjà sur le dossier. Vous n'avez qu'à lire la presse Loduarienne. Lorenzo le dit lui-même : L'ennemi n'est plus l'Organisation des Nations Commerçantes mais l'Organisation des Nations Démocratiques. Vous êtes son ennemi numéro 1. Si vous pensez pouvoir tout résoudre par les armes très bien, foncez. Écrasez le Hivtnesland et admirez comment Lorenzo va vouloir prendre sa part du gâteau après les efforts de vos hommes. Cependant, de mon côté, j'ai bien l'intention de faire en sorte d'agir autrement. Maintenant, concernant l'Union Économique Eurysienne je vais être clair : Je ne cherche ni votre approbation, ni celle du Royaume de Teyla et encore moins celle de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si les sujets internes à l'Union Économique Eurysienne vous intéresse autant c'est peut-être que vous cherchez de l'herbe plus verte que celle présente à l'Organisation des Nations Démocratiques. Les guerres civiles qui prennent place dans cette union c'est notre affaire. Aussi, si je décide que la Confédération et ses états-membres ont le droit de se rapprocher avec la Loduarie, vous ne nous empêcherez pas de le faire ne vous en déplaise. Pour le moment, je n'en n'ai pas l'intention, je concède mais si je le décide, vous ne pourrez rien y faire. Et, si jamais vous osez nous en empêcher alors oui, nous allons très vite prendre en compte cet affront diplomatique et cette tentative de nous imposer une politique diplomatique. À ce moment-là, vous pourrez vous attendre à voir des soldats passer des frontières.

Votre intervention maintenant, parlons-en : Je m'en fous. Votre intervention est à peu près le cadet de mes soucis. Cependant, si j'utilise votre intervention ce n'est absolument pas pour légitimer l'Union Économique Eurysienne ou je ne sais quoi. Ce qui permet à votre intervention en interne de m'aider c'est de lancer un signal aux états-membres de l'Union en leur montrant clairement ce qui les attends si ils continuent à laisser proliférer les guerres civiles. Vous pourriez même occuper l'entièreté du Valkoïnenland, je n'en n'aurai rien à faire. Cela ne ferait que me donner du grain à moudre pour que les états membres de l'Union prennent conscience de ce qu'il peut leur arriver si ils ne reprennent pas de façon très rapide le contrôle sur leurs terres. Et, je ne sais toujours pas où vous avez lu ça mais Kölisburg ne tirera aucune gloire et aucun prestige à intervenir au Valkoïnenland du côté Est. Notre but actuel est de conquérir du territoire pour le restituer plus tard à notre allié puisque nous pensons que vous n'êtes là que par désir impérialistes.

Maintenant, l'invasion. Si votre opération n'est pas une invasion alors j'exige que ce soit écrit. Je veux voir un traité avec les autorités du Valkoïnenland ou même avec Kölisburg disant que Tanska, Teyla et la Caratrad se retireront une fois cette opération terminée et que les terres du Hivtnesland seront rendues au Valkoïnenland. Les paroles s'envolent, les écrits restent. On sait ce que c'est les tentations impérialistes. Si jamais vous acceptez de signer un tel traité voici ce qu'il se passera si il est respecté :

  • Kölisburg se chargera de faire admettre à l'Union Économique Eurysienne que les pays concernés avaient effectivement de bonnes intentions. Nous n'aurons pas honte de le dire mais, pour le moment, les exemples du passé nous montre qu'à chaque fois qu'une opération comme la vôtre se déroule, il y a toujours un fond et une fin impérialiste.

  • Kölisburg tiendra compte de votre opération comme une tentative de l'Organisation des Nations Démocratiques de rétablir l'ordre eurysien tant souhaité par la Confédération. Ainsi, nous pousserons la presse à complimenter cette opération comme nous l'avons fait pour le Kah avec la reconquête du Communaterra.
Maintenant je vais vous dire ce que nous considérons actuellement sans ce traité : Oui, l'Organisation des Nations Démocratiques est derrière cette opération et est entrée en guerre contre l'Union Économique Eurysienne. Vous concernant, je ne vous demande rien pour légitimer l'Union Économique Eurysienne. Comme je l'ai dis, nous n'avons pas besoin de votre approbation. Si vous tenez vraiment à le savoir par contre, nous légitimerons notre Union en éradiquant le fascisme et les guerres civiles. Chaque jours qui passent, Kölisburg y travaille. Le premier plan était justement le Valkoïnenland mais vous êtes venu tout contrecarré. Vous ne saviez pas, je ne vous en tiens pas rigueur. Sachez seulement que nous avons nous aussi comme but de travailler sur les failles de l'Union Économique Eurysienne. Oui, notre Union est imparfaite. Cependant, il y a des pays comme Kölisburg ou Rasken qui sont prêts à faire face à ses imperfections et à les combattre si nécessaire.

Jusqu'à présent, vous noterez que nous avons toujours flirtés avec les limites sans les franchir. Si il le faut, nous les franchirons. Pour le moment, nous n'y voyons aucun intérêt et votre présence ici prouve que la dialogue est encore possible. De notre côté, il le sera toujours. À vous de décider si vous êtes prêt à tenir votre parole avec un traité. Vous le dîtes vous-même, Kölisburg et l'Union Économique Eurysienne ne sont pas en mesure de poser un ultimatum. Et bien soit, si il en est ainsi c'est que c'est vous qui avez les cartes en mains. Si vous les avez réellement, votre condition ne peut que être respectée puisque nous ne contrôlons rien. Ainsi, vous ne prenez donc aucun risque. En revanche, si vous refusez c'est que vous estimez que Kölisburg peut tirer son épingle du jeu. Alors?

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