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[Encyclopédie] Communes Unies du Paltoterra Oriental

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Encyclopédie des Communes Unies du Paltoterra Oriental


Drapeau Mährenien

Nom officiel : Communes Unies du Paltoterra Oriental
Noms courant : Muzeaj/Gojiga

Forme de l'État : Gouvernement provisoire communaliste
Fête nationale : -
Capitale : Bastión

Monnaie nationale : Bon de consommation Bc (Boncos) (interne)
Devise Libertaire Dlk (Devlib-kah), dédiée au commerce extérieur

Idéologie officielle : Nouvelle Pensée Révolutionnaire (communalisme d'avant-garde)
Langue officielle : Syncrelangue
Syncrelangue (langue artificielle mélangeant des éléments de langues latines et japonaise.)
Langues reconnues : Le français et l'espagnol sont très largement parlés, ainsi que le mapuche.

Devise : Éclairant le chemin.
Hymne : Spoiler

Population (données Septembre 2013) : 25 344 140
Densité : 101 hab./km²
Gentilé : Gojigan/communaliste
Plu grande ville : Nekompromisa
Superficie totale : 248 756 km²

Sommaire
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Généralités



L'Empire Catholique de Muzeaĵ, souvent appelé simplement Empire de Muzeaĵ, fut fondé en 1522 à la suite de la colonisation eurysienne, il s’imposa comme une monarchie théocratique où le pouvoir de l’empereur, Muzeaĵ Ier, s’appuyait sur une alliance étroite avec l’Église catholique. La noblesse féodale locale et les missionnaires, dans une relation de dépendance mutuelle, contribuèrent à intégrer les communautés autochtones dans un système rigide de domination religieuse et sociale.

Durant les premières décennies, l’Empire fut un acteur majeur de la centralisation politique dans la région, consolidant un vaste territoire marqué par une diversité ethnique et culturelle. Cependant, cette unification s’accompagna d’une répression brutale des coutumes locales et d’une exploitation systématique des ressources naturelles, créant des inégalités profondes entre les élites et les classes laborieuses. À mesure que l’Empire s’étendait, ses contradictions internes devenaient de plus en plus visibles.

En 1687, la Guerre Fratricide éclata, résultat des tensions croissantes entre la Couronne et les seigneurs locaux. Ces derniers, frustrés par les réformes centralisatrices, tentèrent de renverser le pouvoir impérial. La victoire de la Couronne fut décisive, mais elle marqua également un tournant : les nobles perdirent une partie de leur autonomie, tandis que l’empereur consolidait son autorité en établissant un contrôle direct sur les terres rebelles.

Le XVIIIe siècle fut marqué par des réformes administratives et des campagnes militaires visant à stabiliser l’Empire, mais également par des tensions croissantes avec les minorités et les régions périphériques. Ces conflits culminèrent en 1842 avec les révoltes dites des Indépendances Locales. Bien que ces insurrections furent réprimées avec succès, elles laissèrent l’Empire affaibli et endetté, préparant le terrain pour les contestations futures.

Sous le règne de Lushañe II au XXe siècle, une tentative de modernisation de l’Empire vit le jour. En 1968, une nouvelle constitution introduisit des éléments de monarchie parlementaire, mais le contrôle impérial demeura presque intact. Les réformes économiques, bien que bénéfiques pour une partie de la bourgeoisie urbaine, accentuèrent les inégalités dans les campagnes et aggravèrent la marginalisation des populations autochtones. Cette instabilité devint encore plus criante sous le règne de Lushañe III, qui entreprit une série de réformes réactionnaires dans les années 2010.

En 2011, l’empereur imposa une privatisation massive de l’économie, remettant en question les droits fondamentaux tels que l’avortement et inscrivant l’infériorité des femmes dans la constitution impériale. Ces mesures provoquèrent une série de révoltes à travers le territoire. Les femmes, en particulier, furent au cœur de cette insurrection, initiant des mouvements de résistance armée qui prirent rapidement une ampleur nationale. Les forces impériales, bien que supérieures militairement, se heurtèrent à une organisation déterminée et à une colère populaire sans précédent.
En 2012, l’effondrement de l’Empire devint inévitable. Le 21 octobre, l’empereur Lushañe III fut assassiné par sa propre épouse, Maria de Muzeaĵ. La mort de l’empereur scella la chute définitive du régime et laissa un vide politique dans lequel s’engouffrèrent les forces révolutionnaires, amenant à la fondation de la République des Comités de Communaterra, en espéranto Respubliko de la Komitatoj de Komunaterra. Constituée le 1er janvier 2012 à la suite de l’effondrement de l’Empire Catholique de Muzeaĵ, elle fut proclamée par des comités populaires ayant pris le contrôle des grandes villes et zones rurales après une guerre civile brutale. Bien que s’appuyant sur des idéaux socialistes et féministes radicaux, le régime instauré à Communaterra se démarque par une centralisation autoritaire et des purges internes d’une extrême violence. La chute de cette République 26 Octobre 2013, suite à une invasion coordonnée par les puissances voisines, marqua la fin d’un des épisodes les plus controversés de l’histoire du Paltoterra.

Avec une population estimée à environs trente millions d’habitants en 2012, la Communaterra était densément peuplée pour sa taille, mais sa population vivait principalement dans des unités de vie isolées au cœur de jungles tropicales. Le régime révolutionnaire revendiquait l’espéranto comme langue officielle, en faisant l’étendard son aspiration à un internationalisme militant. Cependant, l’espagnol, le portugais et le mapudungun restaient couramment parlés dans les régions où ces langues avaient historiquement prédominé. La capitale, Nekompromisa ("Aucun Compromis"), servait de centre administratif et politique, mais son influence réelle était limitée par l’autonomie fluctuante des comités locaux, souvent divisés par des luttes intestines.

La géographie du Muzeaj est dominée par la jungle Paltoterranne, recouvrant la majeure partie du territoire. Les rivières et les rares routes praticables formaient les seules voies de communication entre les enclaves humaines. À l’est et au sud, les chaînes montagneuses constituent une frontière naturelle et stratégique, régulièrement disputée pendant les conflits internes et externes. Le territoire est riche en ressources naturelles, bien que celles-ci furent exploitées de manière chaotique sous le régime révolutionnaire, souvent au détriment des écosystèmes et des populations locales.

L’histoire de Communaterra est profondément marquée par le mouvement révolutionnaire de 2011-2012. Les révoltes, initialement localisées dans la région de Ĝojiga, se transformèrent rapidement en une guerre civile opposant les insurgés féministes et communistes à l’Empire Catholique de Muzeaĵ. La proclamation de la République des Comités fut suivie d’une tentative radicale de restructuration sociale. Les comités populaires prirent le contrôle des moyens de production, abolirent la propriété privée et instaurèrent des pratiques communautaires strictes. Cependant, ces réformes furent accompagnées d’une répression féroce : des milliers de personnes, accusées de sympathies impérialistes ou simplement d’opposition au régime, furent exécutées ou déportées dans des camps de rééducation.

Malgré ses aspirations égalitaires, Communaterra sombra rapidement dans une dictature militarisée dirigée par une élite révolutionnaire auto-proclamée. Les luttes internes entre factions rivales paralysèrent l’administration et exacerbèrent les pénuries alimentaires, les maladies et les migrations forcées. Les conditions de vie se dégradèrent rapidement, et la population fut confrontée à des famines massives. La propagande révolutionnaire, omniprésente, peinait à masquer l’échec du projet, tandis que les exactions contre les populations locales et les minorités culturelles renforçaient l’hostilité internationale envers le régime.

La guerre entre Communaterra et les Communes Unies du Grand Kah, déclenchée en 2013, fut brève (23 Janvier 2013 au 26 Octobre 2013) mais décisive. Les troupes kah-tanaises, mirent rapidement fin à la résistance désorganisée des forces révolutionnaires. L’occupation qui suivit permit la mise en place d’un gouvernement transitoire sous la tutelle kah-tanaise, visant à stabiliser la région et à introduire un modèle communaliste inspiré de celui du Grand Kah. Ce nouvel ordre politique, bien que rejetant fermement les excès du régime précédent, conserva ses idéaux révolutionnaires en tentant de les réorienter vers un socialisme démocratique et décentralisé.

Aujourd’hui, Communaterra est considérée comme un exemple tragique des dangers d’un radicalisme idéologique non maîtrisé. L’historiographie postérieure condamne largement le régime des Comités, le qualifiant de "révolution avortée" et de "terreur associaliste". Néanmoins, les efforts de reconstruction, soutenus par le Grand Kah ont permis une relative stabilisation de la région, marquée par des avancées sociales significatives et à la fondation des Communes Unies du Paltoterra Oriental, souvent abrégées en Communes Unies. Cette entité, succédant à la République des Comités de Communaterra après l’invasion et l’occupation kah-tanaise en 2013, s’inspire du modèle communaliste des Communes Unies du Grand Kah, vise à reconstruire une société décentralisée et participative, en rupture avec les horreurs du régime précédent.

Avec une population d’environ 25 millions d’habitants en 2015, répartie entre des zones rurales isolées et quelques centres urbains, les Communes Unies demeurent marquées par la diversité linguistique et culturelle héritée de leur histoire. L’espéranto reste la langue véhiculaire malgré un net recul face au syncrelangue. L’espagnol, le portugais et le mapudungun bénéficient de reconnaissances égales dans les communes où elles prédominent. La nouvelle capitale, Bastion, a été construite près de la région centrale pour remplacer Nekompromisa, symbole trop associé à la violence révolutionnaire.

Les Communes Unies fonctionnent comme une confédération de territoires autonomes, liés par une charte constituante élaborée sous la supervision des autorités kah-tanaises. Cette charte garantit la démocratie directe au sein des communes, qui élisent des délégués à mandat impératif pour siéger aux Conseils Régionaux et à l’Assemblée Confédérale. Ces organes, bien qu’autonomes dans leur fonctionnement, collaborent étroitement avec les institutions kah-tanaises.

L’objectif central du nouveau régime est de dépasser les clivages violents de la période précédente en promouvant la justice restaurative, la coopération intercommunale, et un socialisme démocratique. La Confédération veille à assurer un équilibre entre autonomie locale et coordination nationale, tout en encourageant la participation active de la population dans la prise de décision.
Après la chute de Communaterra, les Communes Unies héritèrent d’un territoire ravagé par la guerre, des infrastructures obsolètes ou détruites, et une population traumatisée par les purges et les famines. Le Plan de Reconstruction Paltoterran, dirigé par l’Égide kah-tanaise et financé par des aides internationales, a permis une restauration progressive mais encore embryonnaire de la situation du pays.

Les Communes Unies ont adopté un système économique mixte, où la propriété collective domine dans les secteurs clés (énergie, agriculture, transports), tandis que de petites entreprises privées sous forme coopérative sont favorisées pour dynamiser les économies locales. Une réforme agraire a redistribué les terres aux communautés paysannes, rompant avec les excès de collectivisation forcée. Les unités de vie et de production sont désormais reliées par un début de réseau de routes modernisées et de fleuves navigables, facilitant les échanges et renforçant la cohésion territoriale. En matière sociale, la priorité a été donnée à l’éducation et à la santé. Un système éducatif inclusif, basé sur les valeurs d’autonomie et de solidarité, a été déployé dans toutes les communes. Des efforts particuliers sont consacrés à la réconciliation des populations, notamment via des programmes culturels intercommunaux, afin de restaurer la confiance mutuelle après des décennies de divisions.

Malgré leur passé sombre, les Communes Unies connaissent un renouveau culturel, en particulier dans les arts et la musique, qui s’inspirent des luttes passées pour promouvoir des messages d’espoir et de résilience. La région de Artadozonejo, épargnée par les pires exactions révolutionnaires, s’est affirmée comme un pôle artistique majeur, attirant créateurs locaux et internationaux. La plupart des cadres du nouveau régime en sont issus, amenant à une focalisation du gouvernement provisoire sur les questions artistiques et culturelles.

Les Communes Unies sont étroitement associées aux Communes Unies du Grand Kah, qui restent leur principal partenaire politique et économique. Bien que sous tutelle, la Confédération cherche à obtenir une autonomie plus importante. Toutefois, la région demeure politiquement fragile, la faute à une faible reconnaissance diplomatique et à des divisions persistent entre les partisans d’un socialisme plus centralisé et ceux qui souhaitent approfondir le modèle communaliste.
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