09/08/2014
15:59:00
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Nouvelles économiques de la Fédération des Peuples Estaliens

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Ici sera répertorié l'ensemble des mesures économiques proposées et mises en place par les différentes Commissions du gouvernement fédéral et du Congrès International des Travailleurs. Nous ne répertorions pas les différentes mesures et politiques locales mises en place de façon individuelle dans les communes et les villes de la Fédération. Les mesures qui seront décrites ici découlent principalement des grands plans directeurs proposés par les institutions fédérales et des domaines naturellement centralisés dans le processus anarchiste estalien qui relève d'un droit régalien strict.


Pour commencer cette introduction, il nous faut décrire en détail comment l'économie fonctionne concrètement au sein de la Fédération. Il est évident aujourd’hui que si nous souhaitons pouvoir étendre la Révolution et lutter à armes égales avec les Etats capitalistes dont la force économique est souvent considérée comme supérieure à celle des économies socialistes, il serait peut-être important de comprendre pourquoi l’économie socialiste ne marche pas sur un certain nombre de points. Il y a donc certainement des choses à revoir dans l’économie socialiste, des points que les théoriciens économiques marxistes, communistes et anarchistes ont peut-être mal analysés et finalement admettre que les théoriciens fondateurs du marxisme étaient davantage de meilleurs idéologues que de très bons économistes. Déjà car la concentration des pouvoirs économiques autour de l’Etat comme le préconise les économistes marxistes-léninistes semble oublier qu'une telle concentration encourage au totalitarisme, la mise en place d'une oligarchie et la répression d’un État tout puissant sur le plan économique. Pour une fédération qui se veut démocratique et égalitaire, ce serait se louper d’admettre que l’Etat doit jouer un rôle omniprésent dans l’économie du pays.

C'est pour cela que nous verrons ici en détail les textes législatifs initiaux qui déterminent le rôle des prix au sein de l'économie fédéral, qui devront également remplacer le système du salariat que les anarchistes d'Husak souhaitent abolir, qui devra établir le principe d'une économie coopérative, qui devra trouver des solutions alternatives à la propriété privée des moyens de production et enfin déterminer le rôle de l'Etat dans la politique économique, industrielle et monétaire de la Fédération.

Le système Joduliak sur le prix :

Dans la plupart des cercles anarchistes traditionnels, la présence de l'argent est une abomination capitaliste à abolir. En effet, l'argent selon les anarchistes est un facteur d'instabilité et de création d'inégalités socio-économiques assez évidentes : la société fonctionne grâce à l'argent et si une personne n'en possède pas ou du moins pas suffisamment, celui-ci est voué à l'extrême pauvreté. Or, cela entraîne la violence étant donné que le pauvre cherchera à tout prix à se procurer de l'argent qui ne peut se trouver que dans les poches de ceux qui en ont, ce qui entraîne donc la violence. En bref, pas d'argent, pas de pauvres. C'est ce que préconise Fomarysk, auteur du Livret de l'Anarchisme, un des écrits anarchistes les plus connus au monde :

Fomarysk a écrit :Ce que je peux m’approprier grâce à l’argent, ce que je peux payer, autrement dit ce que l’argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l’argent. Les qualités de l’argent sont mes qualités et mes forces essentielles en tant que possesseur d’argent. Ce que je suis et ce que je puis, ce n’est nullement mon individualité qui en décide. Je suis laid, mais je puis m’acheter la femme la plus belle. Je ne suis pas laid, car l’effet de la laideur, sa force repoussante est annulée par l’argent. Personnellement je suis paralytique mais l’argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas paralytique. Je suis méchant, malhonnête, dépourvu de scrupules, sans esprit, mais l’argent est vénéré, aussi le suis-je de même, moi, son possesseur
Pourtant, il existe de nombreuses raisons qui expliquent pourquoi l'argent n'est pas le problème principal et Husak est clair sur ce point : L'argent est le faux ennemi, le système est l'antagoniste véritable. Au-delà de ces paroles énigmatiques, ce que Husak souhaitait mettre en avant, c'est que l'argent n'est pas nécessairement ce qui créait la pauvreté mais c'est bien la façon dont il est réparti et utilisé qui créait des inégalités. La propriété privée, mêlée à l'argent, créait automatiquement des inégalités étant donné que l'argent n'est que la manifestation de la valeur des moyens de production et du travail qui en découle que l'on numérise afin de lui donner une valeur quelconque. Or, si la propriété privée existe, seuls ceux qui détiennent cette propriété sur les moyens de production détiennent la capacité d'accumuler le capital qui découle de la production. Il est de surcroît évident qu'il existera toujours une minorité de propriétaires sur une majorité d'exploitants qui doivent faire fonctionner les moyens de production détenus par principe de concentration des marchés d'une part mais par la nécessité de mise en commun de moyens initiaux pour créer de facto la propriété privée qui découle d'abord d'un consensus majoritaire sur laquelle certaines personnes sont mises en avant à la place d'autres. La propriété n'est pas égalitaire, c'est sa nature propre, elle ne peut être égale entre les hommes car cette propriété se base sur des choses palpables qui sont limitées et qui ne peuvent être équitablement partagées sans créer des conflits sociaux majeurs. Ainsi, lorsque l'on greffe l'argent à ce concept de propriété privée qui est naturellement injuste, alors l'argent (ou plutôt l'utilisation qui en est faite) devient de facto injuste. Husak répond donc à l'abolition de l'argent aux anarchistes traditionnels en trois points majeurs : le troc ou l'économie du présent sont des moyens d'échange limités qui ne peuvent surpasser en puissance les Etats monétaristes et capitalistes que l'on cherche à combattre et renverser ; l'argent ne créait pas d'inégalités au sens strict mais son utilisation privée par une minorité de détenteurs du capital le rend inégalitaire et violent ; le troc est à l'inverse du système monétaire encore plus inégalitaire et violent étant donné qu'il est impossible pour l'individu de tout créer et de subvenir aux besoins de chaque agent économique par sa production personnelle pour subvenir ensuite à ses propres besoins sans oublier que la production d'un agent économique n'intéresse pas forcément celle de l'agent qui détient le bien dont l'agent a besoin, créant d'abord une inégalité dans l'importance des agents économiques (un agent qui produit de la nourriture sera par exemple plus favorisé qu'un agent qu'un agent qui produit tout autre bien pourtant nécessaire) et une violence dans l'absence de réponse aux besoins étant donné que certains agents doivent se contenter d'un troc minimal qui ne répond pas à leurs besoins créant ainsi une pauvreté de facto. C'est les raisons pour lesquelles l'argent est conservé au sein de la Fédération et que l'anarchisme estalien s'oppose vigoureusement à son abolition mais prône plutôt son intégration dans un système socialiste qui rend l'argent plus juste et égalitaire par une utilisation démocratique et bien répartie. La question se pose alors de comment faire fonctionner les prix, étant donné qu'une économie socialiste doit obligatoirement écraser le fonctionnement dérégulé du prix de l'économie de marché.

Le système des prix constitue le chaînon le plus faible de la théorie et de la pratique du fonctionnement socialiste de l’économie dans la plupart des pays qui se revendiquent socialistes. Cela résulte de propositions économiques souvent peu réalistes sur la théorie des prix comme le propose la définition et la mesure des dépenses en travail socialement nécessaire ou la précision des conditions et de l’amplitude de l’écart entre les prix et la valeur. On cherche à la fois une élasticité du système des prix, une utilisation correcte du caractère informatif et une stimulation des prix. Selon la théorie marxiste, le seul moyen de mesurer et d’exprimer la valeur d’un bien est le prix des marchandises, Fomarysk démontrant en même temps que le prix de production qui se forme sur le marché (aussi appelé le prix de marché) s’approche le plus de la valeur du bien. Et c’est tout, Fomarysk ne considère aucune autre méthode de fixation des prix. C’est cette incompréhension qui semble être le péché originel de l’économie socialiste. Finalement, ce qu’il manquait à la plupart des Etats socialistes au départ, ce fut toujours la mise en place d’un critère mesurable permettant la vérification des prix fixés. Les coûts de production propres, par exemple, ne constituent que l’ensemble des différents coûts (matières premières, produits semi fabriques, outillages, main d'œuvre). Ainsi, les coûts de production sont logiquement majorés par les marges commerciales, l’accumulation ou encore le bénéfice. Le tout forme le prix qui devient à son tour une base de calcul des coûts et des prix ce qui crée un évident cercle vicieux où les prix dépendent des coûts et les coûts dépendent des prix. Les prix se gonflent alors et se cumulent ce qui fausse la structure des prix et créent des distorsions intolérables de l’équilibre du marché.

Afin de régler ces différentes failles qui incombent à l’économie socialiste depuis la naissance des théories économiques marxistes, nous devons donc revoir la manière dont sont fixés les prix pour qu’ils puissent s’adapter correctement à une économie bénéficiaire. Tout d’abord, nous devrions exclure l’idée de fixer le prix en fonction du prix de marché ou des coûts de production pour les raisons déjà mentionnées. En l’absence de tels critères, les décisions planifiées par l'État concernant le montant et la structure du marché ne peuvent plus que se calculer sur une appréciation plus ou moins précise des connaissances générales du degré de satisfaction de la population en termes de besoins. Le problème serait simple à régler si l’on se basait uniquement sur les besoins biologiques de base et les moyens de les satisfaire mais dans ce cas, il faut accepter de trouver un raisonnement rationnel à des comportements de consommation qui sont irrationnels car dépendant grandement des préférences des consommateurs. Donc humainement impossible car ces mêmes besoins, en plus d’être relativement difficile à calculer même en moyenne, changent au fur à mesure de l’augmentation du niveau de vie ce qui pourrait finir par faire stagner le pouvoir d’achat à chaque fois que le niveau de vie au sein de la Fédération s’améliore.

Ainsi, au lieu de baser notre calcul de la fixation des prix sur de tels critères biologiques impossibles à quantifier de manière exacte, la Fédération prendra une autre approche théorisée par Jozef Joduliak, économiste estalien socialiste qui avait expliqué le fonctionnement en 1973 de ce qu’il nommait le mécanisme de rentabilité de l’économie socialiste. On part alors du prix de marché en réduisant le niveau de celui-ci durant une période transitoire dans un ajustement adéquat de l’offre puis on mesure le niveau de ce nouveau prix par le taux moyen de profit que doit assurer le prix de production rendu égal au prix de marché ou au prix correspondant à celui du prix de production du bien. On prend alors en compte le principe de rentabilité qui se base sur le taux de profit qui sert ici d’indice d’appréciation des résultats économiques de l’activité productrice et de l’investissement. L’Etat pose ici un système de stimulation économique permanente sur les prix à travers des subventions publiques courantes afin d’inciter à une gestion plus efficiente reliée au profit des coopératives et des entreprises d’Etat et avec comme source de paiement des primes supplémentaires pour les membres de ces organisations. Le tout doit toujours être relié au taux de profit, c’est le seul instrument qui nous est nécessaire pour mesurer le taux de rentabilité.

Tout cela créait ainsi les conditions nécessaires de la cohérence interne du mécanisme de fonctionnement de l’économie socialiste. Premièrement, la mesure de la seule rentabilité devient le montant du profit. Deuxièmement, le taux de profit devient le rapport inhérent entre le profit obtenu dans une période donnée et la moyenne de l’ensemble des fonds fixés et des fonds circulant dans l’économie. Il ne faut pas oublier néanmoins que si sur le plan méthodologique, ces méthodes de calculs se trouvent être très précises, les grandeurs économiques doivent pouvoir être prises en compte également. Tout calcul des coûts propres de production, du montant du profit ou même du taux de profit doit se baser sur les prix, essentiels aux calculs. Ainsi, le calcul optimal du prix fixé par l’Etat se fixe sur la rentabilité issus lui-même de l’activité productrice et l’investissement. En soit, un tel système de fixation de prix gagne un double avantage : elle évite tout simplement à l’Etat de mener la traditionnelle politique de quotas de production sur les coopératives et entreprises de la Fédération car la fixation des prix s’effectue à l’échelle de la rentabilité, c’est-à-dire la capacité des entreprises à augmenter leur productivité, leur efficience économique, rentabiliser leurs investissements, favoriser les économies d’échelle et intégrer le progrès technique à une large échelle. Imparable : l’économie de marché utilise les prix flottants du marché et l’ajustement constant de la demande et de l’offre afin de pousser les entreprises à produire. Or, une telle situation est purement conjoncturelle car en cas de défaillances de marché de certains secteurs économiques (un manque d’atomicité du marché, une mauvaise allocation des ressources, un coût de production élevé par nature), les entreprises au sein d’une économie de marché ne peuvent au moins se cacher et serrer la ceinture le temps que la tempête passe. Une telle situation ne peut arriver au sein d’une économie socialiste dont la seule variable aléatoire et conjoncturelle que la Fédération peut subir, c’est l’augmentation des prix des matières premières à l’étranger et des biens importés. Et là encore, l’Etat dispose de moyens de fixation des prix qui lui permettent de réguler le prix de ces mêmes matières premières au prix d’un effort financier certes plus important par des mesures purement protectionnistes mais qui est proportionnellement inférieur à celui d'un Etat libéral dont les moyens de contrôle économique sur le marché privé sont bien plus faibles. Deuxième gros avantage d’un tel système de prix, au-delà de la fin des quotas, c’est la croissance qu’elle apporte. Elle jugule les avantages d’une économie de marché sur le plan productif et ceux d’une économie socialiste sur le plan social mais également de contrôle sur l’économie et de résistance à la conjoncture économique dont l’économie de marché est irrésistiblement dépendante. Elle permet de surcroît à la Fédération de se permettre de vivre davantage en autarcie par rapport à ses partenaires commerciaux potentiels. Ajoutez à cela que en temps voulu, dans un objectif d'exportation ou d’accumulation de devises étrangères par exemple, l’Etat peut toujours remettre des quotas de production très brefs sur les secteurs qu’il souhaite viser. Ces quotas sont fixés généralement à 60% de la production moyenne par an des secteurs visés tandis que le surplus est vendu au prix de marché à l’échelle internationale bien souvent ou vendue à l’Armée Rouge dans le cas où le prix de marché dit flottant serait plus faible que le prix fixé par l’Etat (ce qui a le don d’être rare, vous vous en rendez bien compte). Mais ces mesures de quotas sont exceptionnelles et ne s’appliquent que sous décret présidentiel contresigné par le Commissaire aux Relations Extérieures.

Le salariat, les entreprises et la propriété privée :

Une des premières mesures phares du Congrès a été directement d’abolir la propriété privée sur les moyens de production. Cela inclut le capital mais également les biens immobiliers et fonciers, le tout appartient aux communes et villes qui dirigent alors le territoire concerné. De plus, la Fédération a mené une suppression du salariat, une mesure qu’on pourrait avoir du mal à comprendre tant l’idée du salariat en lui-même est ancré dans la théorie économique générale comme une évidence alors qu’elle relève déjà d’un esclavage économique complet et ne s’adapte pas à une société où les classes sociales ont étés abolies et où le patron ne dispose plus du pouvoir coercitif qu’il aurait pu avoir sur son subordonné tout simplement car il n’y a plus de patron. Alors comment l’économie de la Fédération fait-elle pour compenser la disparition du salariat et de la propriété privée et surtout qu’advient-il des entreprises ?

Premièrement, en ce qui concerne le salariat, alors basé sur un montant fixe ajustable et négociable entre l’employeur et l’employé, il est remplacé par deux mécanismes inhérents à l’économie estalienne. Tout d’abord, le premier mécanisme évident est celui de la solde méritoire graduée. Ce système de soldes est en soi très simple à comprendre car il peut s’expliquer en une seule phrase : je gagne ce que je produis. Dans les faits, une solde se mesure sur l’écart entre le profit de l’organisation par tête et le profit moyen de l’organisation calculé en fonction du nombre de travailleurs qui s’y trouvent. La solde minimale se base donc là-dessus afin de fournir une solde à minima requise en accord avec la rentabilité même de l’entreprise (et comme on l’a vu quant au système de fixation des prix, les entreprises tendent toujours vers ce résultat avec plus de facilité). Comme expliqué dans le système de fixation de prix, les employés d’une entreprise peuvent recevoir des primes supplémentaires visant à la stimulation des entreprises les moins rentables principalement qui s’avèrent être la priorité des financements de l’économie par le gouvernement. De fait, même dans le cas d’une solde minimale faible en raison d’une faible rentabilité de l’entreprise exploitante, les primes accordées par l’Etat permettent malgré tout à ces mêmes travailleurs d’atteindre au moins le niveau de vie moyen de la population de manière générale. En plus de ces primes, la solde dispose d’une majoration en fonction de la productivité de l’employé et se base cette fois-ci sur la productivité par tête et son évolution à chaque trimestre de l’année. Si, par exemple, la productivité par tête a augmenté de +2% (donc irrémédiablement plus à l’échelle de l’entreprise) alors la solde des travailleurs reçoit une majoration de 2% de son solde méritoire. Une telle solde permet à la fois de subvenir aux besoins minimaux de chacun et donc de réduire en très grande partie les problèmes de pauvreté extrême souvent considérés comme des conséquences néfastes du système de salariat en partie mais surtout, elle évite aux entreprises de se ruiner dans le paiement des travailleurs : la solde suit le cours de l’évolution de la productivité et/ou de la rentabilité de l’entreprise et par conséquent, en plus des économies d’échelle effectués sur son tissu productif, l’entreprise maintient la croissance proportionnelle de la rémunération de ses travailleurs malgré tout. Le tout évite d’abord aux entreprises de se ruiner au recrutement de leurs employés d’une part, elle évite aussi d’établir des mesures économiques aberrantes pour désespérément augmenter le niveau de vie dans les économies de marché comme le salaire minimum. Notez de surcroît que ces soldes méritoires sont aussi graduées. En l’absence de moyens pour établir une sécurité sociale optimale pour le moment, on considère ici que les enfants et les personnes en incapacité de travailler sont à la charge de leur famille (ou de l’Etat s’ils n’en ont pas). Chaque personne à charge, que ce soit un inactif, une personne pratiquant une activité domestique (par exemple les femmes au foyer) ou les deux cas susmentionnés juste avant permettent aux personnes ayant la charge de ces personnes d’obtenir une seconde majoration de leur solde, à hauteur de 7% par personne à charge afin que ces soldes puissent au moins assurer une qualité de vie minimale pour les personnes à charge n’apportant actuellement aucune valeur ajoutée à l’économie. Les personnes sous la charge de l’Etat reçoivent une solde minimale issue de la rentabilité des entreprises d’Etat dont une partie est reversée aux orphelins, personnes âgées et vétérans dont le montant est fixé sur la même base que la fixation moyenne des prix des biens de consommation les plus basiques. Notons néanmoins plusieurs nuances. La première est que sur la majoration de 7%, seulement 5% est directement versé au travailleur tandis que 2% sont directement prélevés par le Fonds de Solidarité Sociale (FSS). Ce Fonds, dont la distribution et l'ajustement des taux de prélèvement sur les majorations se trouve à Mistohir, dispose d'un bureau dans chaque commune afin de subvenir aux besoins des personnes à charge et de personnaliser l'aide en fonction du type de personne à charge (par exemple, un enfant en bas âge n'aura pas forcément les mêmes besoins qu'une personne âgée, les bureaux doivent donc se charger de traiter les besoins de ces personnes et d'utiliser la partie cotisée par la commune ou la ville dans les majorations pour financer ces aides).

Vient alors désormais la question de l’abolition de la propriété privée sur les moyens de production. On constate bien que l’on précise des moyens de production car en vérité, la Fédération n’abolit pas entièrement la propriété privée, du moins pas comme on l’entend. Les moyens de production, ce sont les entreprises, les infrastructures, les usines, les champs. Bref, tout ce qui peut produire de la valeur ajoutée. Or, la Fédération tolère l’existence de ce que Husak nomme la propriété personnelle sur le logement. Ainsi, si les moyens de production sont effectivement collectivisés, le logement ne l’est pas entièrement. Du moins pas dans les communes, à tendance rurale, où les logements font office de propriété personnelle : l’Etat ne peut intervenir sur ces logements et doit disposer de l’accord des propriétaires dudit logement pour effectuer par exemple des travaux publics. Ce n’est pas le cas des villes où, pour le coup, la densité de population exige une socialisation du logement. Les logements sont collectivisés et leur gestion est attribuée à leurs habitants ainsi qu’à l’assemblée de la ville en question. Ainsi, parler d’abolition de propriété privée n’est pas formellement exact. Néanmoins, les moyens de production sont bel et bien collectivisés et ces derniers sont laissés aux mains des communes, des villes et des régions qui les abritent afin d’en stimuler l’activité économique. Chaque commune dispose alors de plusieurs coopératives qui lui sont propres et qui fonctionnent d’une manière assez similaire des entreprises privées. Ainsi, dans toute la Fédération devra se dérouler un véritable démantelement des entreprises privées actuelles, les travailleurs devant s'organiser au sein des communes pour créer des coopératives qui devront gérer les moyens de production de ces entreprises qui sont réquisitionnées par les communes et les villes. De facto, la totalité des entreprises au sens légal sont dissoutes mais leurs travailleurs, en fonction du secteur économique auxquels ils appartiennent, organisent la gestion des infrastructures des entreprises sous la forme de coopératives. Elles changent principalement dans le mode de gouvernance de celui-ci et dans le principe de concurrence qu’elles ont avec les coopératives des autres communes (on en reparlera plus tard). Ces coopératives sont dites autogérées, elles disposent d’un conseil de direction élu tous les 18 du mois par les travailleurs de la coopérative. Ces coopératives sont volontairement monopolistiques sur leur propre commune de fait car il existe une coopérative pour chaque secteur d’activité au sein d’une seule commune mais plusieurs à l’échelle régionale et fédérale. On retrouve alors les coopératives agricoles, les coopératives industrielles (elles-mêmes divisées en sous-branches d’activités) et enfin les coopératives servicielles. Ainsi, l’Etat délaisse généralement les services appropriés aux coopératives locales sous une forme de “faux” partenariat vu que la coopérative est par définition collective donc sujet aux réglementations de l’Etat. Quelques secteurs échappent à cette réglementation et sont organisés sous forme d’entreprises d’Etat et qui sont généralement affiliés à l’exploitation de ressources naturelles stratégiques, l’industrie de la défense, le secteur énergétique ou encore les services publics.

Qu’en est-il enfin des entreprises ? L’entreprise privée est évidemment un concept aboli, il est remplacé exclusivement par les coopératives et les entreprises d’Etat. Bien sûr, l’Etat se montre laxiste avec les entreprises d’artisanat, de petites entreprises qui seront généralement affiliés aux grandes coopératives de leur commune mais qui jouissent d’une relative indépendance juridique et décisionnelle. Les coopératives établissant les lois du travail et de la gestion démocratique de celui-ci dans toute la commune, il est aussi évident que les entreprises d’artisanat doivent malgré tout se plier aux mêmes règles d’autogestion et de participation démocratique dans le processus décisionnel durant le travail. Notez que sur le futur plan de taxation de l’Etat, seules les entreprises d’Etat et les coopératives sont effectivement taxées, les petites entreprises d’artisanat sont exemptées de payer des prélèvements obligatoires directs auprès de l’Etat. Notez également que les institutions financières échappent également à cette taxation, devant disposer d’une taxation parallèle à part et disposant des mêmes avantages d’indépendance vis-à-vis des coopératives de leurs communes que les entreprises d’artisanat. Les institutions financières disposent évidemment de leur propre juridiction (on en reparle plus tard) mais il est faux d’affirmer que l’économie socialiste abolit les banques. Comme les autres entreprises, elles sont nationalisées et socialisées par leurs employés d’une part et aussi leurs clients d’autre part (spécifique aux banques), s’assurant ainsi que la politique suivie soit à l’intérieur en intérêt avec l’intérêt général. A l’extérieur, si ces banques arrivent à s’y implanter, elles obtiennent un droit de marché accordé par l’Etat pour mener une politique pleinement indépendante de la législation de la Fédération, toujours dans l’intérêt de la Révolution d’une part et en continuant de respecter les principes de base du travail au sein de la Fédération (autogestion, décisions démocratiques, soldes méritoires graduées, absence de patronat, etc.).

Le principe de concurrence :

Un des défauts les plus graves de l’économie socialiste lorsque celle-ci tend à se planifier et se centraliser, c’est l’absence de concurrence car l’économie socialiste laisse passer la coopération entre les entreprises au lieu de placer une potentielle compétitivité entre eux. Ce postulat socialiste s’est montré défaillant plus d’une fois et étant donné le système que nous avons d'or et déjà mis en place, il est évident que nous n’avons pas à nous inquiéter quant à la concurrence pour des raisons qui s’avèrent assez simples à comprendre.

Tout d’abord, la fixation des prix de l’économie fédérale se base énormément sur la rentabilité et le profit, une approche peu orthodoxe dans une économie socialiste, là où les économies socialistes excluent le profit comme une source de calcul inhérent à l’économie de leur pays. Grave erreur, bien entendu. En basant la fixation des prix sur le profit, l’on créait irrémédiablement une course à la rentabilité et au profit car pour chaque travailleur, une coopérative rentable signifie aussi une solde plus élevée. Chaque commune cherchera donc à rentabiliser sa politique économique vis-à-vis des autres afin d’attirer des travailleurs d’autres communes, favoriser leur développement économique et donc à terme favoriser leur croissance. Cette course à la rentabilité passera de surcroît par l’innovation et le progrès technique, un facteur déterminant pour la Fédération afin de ne point être en retard par rapport à ses voisins sur le plan économique et scientifique. La concurrence est donc encouragée de manière effective entre les communes et même entre entreprises d’Etat, le gouvernement fédéral se chargeant de créer une entreprise d’Etat par secteur dans chaque région afin de permettre plus globalement une concurrence à l’échelle fédérale de ces mêmes entreprises. L'Etat est de surcroît en capacité d'alimenter en permanence cette concurrence sans vraiment éviter de créer des perdants définitifs car dans l'imposition fiscale aux coopératives, une partie est directement reversée aux coopératives les moins rentables pour leur permettre de relever la pente et de nouveau rentrer dans la compétition : c'est une compétition qui se montre à la fois saine, toujours atomique car encadrée fermement par l'Etat qui s'assure que la concurrence ne penche ni vers la concentration des marchés ni ne mène à l'appauvrissement d'une partie des communes de la Fédération par rapport à d'autres.

L’avantage énorme que notre économie socialiste a sur les économies de marché, c’est surtout l’absence de concentration des marchés, pire ennemi de la concurrence. Dans une économie de marché, les marchés ont tendance à se concentrer au fil du temps : les concurrents se font racheter, font faillite ou quittent le marché car moins rentables qu’à leurs débuts. Bref, plus un marché est vieux, moins le nombre d’entreprises présentes sur ce marché est élevé, ce qui entraîne à son tour un oligopole voire un monopole, pire cauchemar des économies de marché. Pour nous, une telle concentration n’a pas lieu d’être : les prix sont fixés par l’Etat alors les coopératives ne peuvent mener une guerre des prix qui viserait à défavoriser son concurrent et les coopératives ne peuvent évidemment se racheter entre elles ni même faire faillite. Le jeu concurrentiel se joue alors uniquement sur la qualité des produits : si vous disposez de deux pommes au même prix, vous allez forcément regarder s’il n’y a pas une différence de qualité entre les deux. Le consommateur prendra alors le meilleur rapport qualité-prix donc en plus d'encourager l’innovation et le progrès technique, on favorise aussi et surtout la qualité des produits et donc l’augmentation globale de la satisfaction des besoins de consommation des consommateurs et donc la qualité de vie de la population. Politiquement intéressant, économiquement provocateur.

La politique industrielle :

La politique industrielle de la Fédération des Peuples Estaliens est en soit assez similaire aux pratiques appliquées d'une économie socialiste planifiée car ce modèle, quand il s'agit d’industrialiser vite un pays, a fait largement ses preuves d’une part et surtout l’Etat considère ici que les politiques industrielles que l’Etat mène sont indépendantes des besoins civils de l’économie car bien souvent, les pouvoirs d’organisation et de planification économique de l’Etat Fédéral se limitent uniquement aux pouvoirs régaliens comme le veut la doctrine économique anarchiste estalienne. Par conséquent, une telle planification ne troublerait que très peu le reste de la politique économique mise en place par la Fédération.

Evidemment, la planification industrielle de l’Etat se base principalement sur des plans quinquennaux tirés de l'expérience de la plupart des pays communistes à travers le monde auquel les communes et les villes seront informées des lignes directrices et doivent préparer notamment la budgétisation, la préparation du matériel et des effectifs et les détails juridiques et administratifs afin qu’une fois que l’Etat aura déclenché le plan, celui-ci se déroule rapidement dans les plus brefs délais envisageables; et dès fin Décembre 2014, la Fédération propose déjà un prototype de plan quinquennal qui doit à terme permettre la construction de nouvelles infrastructures publiques et assurer le renouveau de la croissance industrielle du pays qui s'est estompé avec les années au profit du secteur tertiaire. De fait, l’industrialisation du pays se base principalement sur le secteur de la défense, la métallurgie, l’ingénierie, la construction industrielle, l’énergie, les infrastructures publiques. Les plans quinquennaux font généralement en sorte d’être aussi très à cheval sur les prix en utilisant le phénomène du ciseau des prix afin de baisser le prix des produits autres que industriels qui ne sont pas du ressort immédiat de l'État tandis que les biens industriels augmentent logiquement en terme de prix mais auquel l’Etat peut se permettre de mettre des prix plafonds sur ces prix de biens industriels vu qu’elle monopolise son propre plan quinquennal, logique. Cette industrialisation se caractérise aussi par la planification complète de son déroulement et la centralisation de ses ressources, la centralisation des fonds d’investissements nécessaires au plan et l’accumulation de fonds d’investissements de l’entreprenariat coopératif (qui existe en tandem au sein des coopératives). Enfin, notons malgré tout que le plan quinquennal ne vise pas qu’à industrialiser nos propres terres, la Révolution reste internationale et doit donc bénéficier à tous. Pour cela, le véritable talent de l'Estalie est de se conserver comme le berceau immuable et impénétrable de la Révolution qui doit à tout prix s’avérer être le phare du monde pour montrer à nos confrères sur la Terre entière qu’il est possible de vivre dans une société idéale où le chômage, la pauvreté, la misère, la barbarie et la bêtise ont étés expulsés et où personne n’exploite son prochain. Pour cela, la Fédération doit faire preuve d’ouverture, les plans quinquennaux sont ouverts à l’expertise étrangère, les projets étrangers sont mis en avant lorsque ceux-ci sont votés comme innovants ou intéressants par les bureaux de planification des différentes régions. Chaque fond de plan quinquennal dispose généralement d’une cotisation minimale à hauteur de 8% du total budgétaire destiné aux experts étrangers en dehors des frontières souhaitant participer au plan quinquennal et ce, sans aucune distinction d’où proviennent les experts étrangers en question.
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La nourriture et l’eau sont des biens essentiels à la survie de tout être humain et il est évident que sans ces ressources élémentaires, rien ne peut survivre dans ce monde. De fait, la Fédération ne fait pas exception à la règle et doit favoriser l’émergence du géant agricole révolutionnaire auquel les théoriciens économistes anarchistes aspirent. En effet, autrefois, l’agriculture avait été un secteur économique florissant de l'économie estalienne. Et pour cause, l'Estalie vivant souvent loin des échanges internationaux mondiaux, elle a cherché pendant longtemps l'autosuffisance économique voire l'autarcie. De ce fait, l'Estalie a su développer une autonomie agricole assez exceptionnelle, notamment dans l'est du pays qui est la zone considérée comme la plus fertile à l'agriculture ainsi que les vallées entourant la capitale, Mistohir. La grandeur agricole anarchiste estalienne auquel le gouvernement fédéral souhaite accéder est en effet un motif qui peut largement contribuer à la prospérité de notre Fédération d’une part et surtout préparer la future modernisation à grande échelle de notre territoire. Sans agriculture, il ne peut y avoir d’industrie durable sans qu’un coût humain monstrueux soit de mise comme ce fut malheureusement le cas dans de nombreux Etats communistes d'autrefois où la collectivisation outrancière et la mauvaise organisation de la nouvelle agricole collectivisée avait fini par avoir raison de l’efficacité agricole et provoquant ainsi des famines. Malgré ces funestes précédents qui ont caractérisés la politique agricole des courants marxistes-léninistes ou des courants de pensée qui en découlaient, nous ne sommes en aucun cas les mêmes bureaucrates peu scrupuleux et fortement biaisés qui dirigeaient les masses socialistes il y a plus d’un siècle maintenant.

En effet, la Fédération a cherché dès le départ à encourager l’autonomisation des moyens de production de ses communes et villes et comme nous l’avons vu, l’Etat joue un rôle connexe dans le développement économique de la Fédération : les communes et les villes disposent d’une politique économique propre à leur territoire et établissent eux-mêmes les priorités économiques locales à développer. Récemment, le Congrès a admis que la priorité du plan quinquennal, dont les ébauches ont débutés dès fin Décembre, devait être l’agriculture. Certes, la première partie du KROMEVAT (acronyme en haut-estalien donné au plan quiquennal) sur la reconstruction des infrastructures est très globalisante, permet la reconstruction des logements, stimule le secteur du bâtiment et favorise enfin l’émergence du capital nécessaire à l’exploitation des sols par les coopératives agricoles (donc de fait, la Fédération dispose déjà d’une exploitation agricole qui s’est développée indépendamment au sein des communes rurales qui composent celles-ci) mais le KROMEVAT avait également pour objectif de mener à la légifération de l’agriculture dans un objectif d’efficacité totale d’une part, éviter les conflits d’intérêts, favoriser l’innovation et la concurrence mais surtout mécaniser l’agriculture et former les agriculteurs et les coopératives afin d’accroître l’efficacité de la productivité à la fois du facteur travail mais également du facteur capital de ces coopératives.

Le socialisme et l’agriculture :

Notre Fédération, par définition, ne peut subir les mêmes travers que les Etats communistes ou de nature marxiste-léniniste pour plusieurs raisons qui découlent de notre organisation politique et économique. La décentralisation de la prise de décision des politiques économiques, y compris agricoles, entraîne une plus grande simplification des processus administratifs et évite la bureaucratisation de l’agriculture, celle-ci reste pleinement gérée par les travailleurs et les coopératives et la législation auxquels ils obéissent sont discutées au préalable et adaptées par la commune sur laquelle le paysan se situe. Ne dépendant donc pas d’une nomenklatura lointaine ou d’une bureaucratie centralisée à outrance, le paysan peut mener son activité principale sans risquer d’être ralenti dans la production, le stockage et la vente des produits agricoles par la bureaucratie, la coopérative agissant comme un centre de coordination de la vente des produits agricoles une fois leur production achevée et donc leur distribution. La rémunération proposée par la Fédération est également plus ambidextre et plus incitative que le système de rémunération qui subsiste dans les Etats marxistes-léninistes, la solde méritoire graduée se basant principalement sur le mérite et la rentabilité de la production, elle mène forcément comme on l’a dit autrefois à une augmentation massive de la productivité de façon proportionnelle à la rémunération des travailleurs, sans oublier l’autogestion promue dans les coopératives qui incitent les travailleurs et paysans à faire part de leurs propres initiatives et donc d’être bien plus impliqués personnellement dans les prises de décision des coopératives agricoles. Nous avons déjà parlé également de reconstruction des infrastructures sur notre territoire, cela peut aussi comprendre au besoin des communes en termes de logistiques des produits agricoles jusqu'aux marchés visés par les coopératives des différentes communes (généralement les villes, grandes demandeuses de produits agricoles). Les entreprises agricoles d'État où les fermes collectives au sein de notre Fédération sont toutes remplacées par les coopératives qui vise à mutualiser les ressources des paysans qui en font partie, partager les coûts des équipements et améliorer le pouvoir de négociation des agriculteurs sur les marchés (la coopérative désignant ses représentants en ce qui concerne ses activités en dehors de la commune dans laquelle elle est située). Idem pour le système de fixation des prix qui se différencie énormément du système de fixation des prix assez traditionnel chez les marxistes-léninistes et qui base principalement sa fixation sur la rentabilité et le profit des affaires des différentes coopératives et des différents marchés (et des biens qui y sont vendus par conséquent). D’autres points essentiels seront détaillés plus tard mais nous avons déjà un bon aperçu de ce que doit être notre agriculture révolutionnaire qui se différencie dans son approche des modèles socialistes d’autrefois.

Notez néanmoins que le Congrès a décidé avec la Commission aux Finances d’établir une NAFP (Note Améliorative de Fixation des Prix). Les NAFP sont des décisions législatives prises entre la Commission aux Finances et les délégués du Congrès afin de discuter et d’améliorer régulièrement le système de fixation des prix, notamment le modèle de calcul de fixation des prix afin de rendre ce système bien plus perfectible et plus infaillible (car aucun système ne l’est mais plus celui-ci est sophistiqué, plus celui-ci s’approche de la perfection sans l’atteindre forcément). La NAFP II est inspirée d’une précédente NAFP I écrite par Husak lui-même qui y expliquait les aspects dangereux du système de fixation des prix actuel qui pouvait porter plusieurs désavantages principalement dans le domaine agricole. Selon Husak, sans perfectionnements, le système actuel de fixation des prix par la rentabilité pourrait entraîner un manque de flexibilité par une rigidité des prix et une adaptation trop lente aux prix réels ce qui pourrait entraîner une perte pour les producteurs. La déconnexion entre les coûts de production et les prix de ventes par la sous-estimation des coûts ou l’absence de couvert des surcoûts (durant la hausse soudaine d’intrants par exemple) peut aussi être un danger. Enfin, le système actuel pourrait entraîner plus largement un impact négatif sur les produits non rentables ce qui pourrait entraîner l’abandon de certaines cultures et le risque de monoculture dans certaines communes. Husak incite donc dans la NAFP II a revoir le fonctionnement du système des prix non de manière fondamentale mais d’en apporter des éléments supplémentaires de calcul et de réglementation afin d’éviter ces risques qui restent hypothétiques pour le moment mais réels. La NAFP II propose à l’inverse une perfection du système de fixation des prix qui devra régler à terme les dangers inhérents au secteur agricole mais aussi à l’économie révolutionnaire plus globalement. La NAFP II propose ainsi la mise en place d’un comité de régulation des prix agricoles qui devra se composer des délégations des coopératives agricoles, de délégations spéciales des régions pour représenter les intérêts des consommateurs, des économistes de la Commission des Finances et des experts de l’agriculture de la Commission à l’Agriculture. Le but de ce comité sera surtout de mener à l’analyse rigoureuse des coûts de production agricoles de chaque commune mais aussi de chaque type de culture et de produit agricole puis de mener à terme à des lois d’uniformisation des prix dans les régions afin de stabiliser les prix sur une moyenne en fonction de la productivité des communes. Le Comité sera chargé également de l’évaluation de la rentabilité des coopératives afin d’en déterminer la mise en place de prix planchers des biens agricoles pour assurer que les prix fixés ne lèsent aucunement les coopératives en étant inférieurs au coût de production de ces derniers. La NAFP II fait également une nouvelle distinction entre les produits dits essentiels et non essentiels : les produits agricoles essentiels comme les céréales de base, les légumes, les produits laitiers ou autres devront être ciblés par des prix plafonds dont l’excès sera ensuite subventionné afin de rembourser les manques à gagner aux coopératives afin d’éviter les pertes (ces subventions seront gérées directement par les communes locales qui disposent de leurs taux d’imposition et de leurs propres mesures de fiscalité, à eux de subventionner à leur juste valeur le manque à gagner des coopératives). Les produits non essentiels comme les produits de luxes ou les cultures spécialisées sont laissées libre cours à une plus grande flexibilité des prix : il existe un prix fixé par l’Etat mais elle ne concerne qu’un quota bien spécifique en terme de quantité sur le marché fédéral, le surplus est vendu à un prix fixé librement par le marché sous l’emprise de l’offre ou de la demande ; ainsi, une telle fixation des prix encourage l’innovation en partie car les coopératives sont incitées à diversifier leurs produits et à innover leurs moyens de production afin de profiter d’économies d’échelle et vendre à bas prix pour obtenir des gains supplémentaires au-delà de leur production principale de biens agricoles essentiels. Cette distinction entre produits essentiels et non essentiels ne s’applique uniquement qu’au domaine agricole et ne s’impose pas sur les autres secteurs, le gouvernement fédéral ayant estimé que le secteur agricole est d’une importance primaire, la législation de son prix doit être fixée de manière spécifique. De manière cette fois plus globale, le NAFP II propose également la mise en place de fédérations de coopératives au sein des régions (réunies en fonction des secteurs d’activités) afin de renforcer le pouvoir de négociation collective de ces coopératives avec les détaillants et les grossistes notamment ainsi que pour permettre à l’Etat d’avoir un interlocuteur direct avec qui proposer des accords-cadres afin de mener à une stabilisation des prix des marchés locaux et nationaux. De fait, ces fédérations ne possèdent pas le pouvoir coercitif d’un syndicat en obligeant ses adhérents à s’aligner sur un prix, le but n’est pas de créer des cartels régionaux, mais ces fédérations disposent d’un droit de véto sur les décisions des Commissions concernées établissant des politiques générales sur certains secteurs d’activités. De surcroît, elle facilite également la planification bureaucratique de la fixation des prix en simplifiant la négociation entre l’Etat et les acteurs économiques du secteur concerné.

Enfin, le gouvernement sait pertinemment que même en mettant en place une agriculture très productive, si celle-ci n’arrive pas à faire le lien entre ses sites de production et les lieux de vente, l’agriculture estalienne serait condamnée à mourir lentement par manque de moyens d’accès aux centres de vente principaux de la Fédération, c’est-à-dire les grandes villes principalement. Pour remédier à ce problème logistique que pourrait engendrer une vive croissance du secteur agricole, le gouvernement fédéral compte bien investir de larges moyens pour fournir au secteur agricole un système logistique qui puisse assurer le transport des marchandises et surtout leur conservation et donc éviter la perte post-récolte, un problème récurrent à la fois dans l’agriculture des Etats socialistes autrefois mais également dans la plupart des pays pauvres. Le système organisationnel et logistique proposé dans la NAFP II prévoit d’abord la mise en place d’établissement de centres de distribution régionaux qui devront principalement assurer la centralisation de la collecte, du stockage, de l'étiquetage (en fonction des coopératives) et de la distribution des produits agricoles et servir également de points de coordinations entre les coopératives locales et les marchés de consommation. Ces centres visent également à permettre le cofinancement de la partie distribution vers les grands centres de consommation entre les coopératives agricoles d’une même région, le but étant de réduire les coûts des coopératives qui devraient sinon, sans ces centres, financer entièrement et seules le transport de leurs propres marchandises vers les centres de consommation donc une double efficacité en terme d’économie des coûts et de coordination entre les coopératives. Chaque région dispose de plusieurs centres en fonction de la taille de la région et de la densité moyenne des exploitations agricoles sur le territoire. Chaque centre dispose d’un budget fourni par l’Etat qui équipe alors le centre en matériel de transport et de stockage (réfrigération, stockage sous atmosphère contrôlée, etc.), le but étant de préserver la qualité des produits agricoles stockés. Chaque centre dispose ensuite d’une flotte de véhicules spécialisés qui lui est affiliée (camions réfrigérés, véhicules pour produits en vrac, etc.) afin de s’assurer du transport concret des marchandises. Ces véhicules sont des véhicules routiers mais aussi des trains ferroviaires Enfin, il est évident que le gouvernement fédéral mettra en fonction de nouvelles routes et de nouveaux chemins de fer reliés aux grandes villes où se situent des centres de réception (chaque ville en dispose d’une) afin de pouvoir ensuite distribuer ces marchandises au cœur même des villes. Les centres régionaux sont aussi chargés de distribuer les marchandises au niveau local, chaque centre étant affilié à un certain nombre de communes qu’elle se doit d’assurer l’alimentation au sens logistique.


Réviser, innover, stimuler :

Si la NAFP II permet une amélioration conséquente du mode de fonctionnement de la fixation des prix, il est évident que nous avons besoin de continuer à pousser à l’amélioration de nos mesures centralisées sur l’agriculture afin de favoriser la flexibilisation, l’adaptation et la diversification du secteur agricole tout en assurant une certaine rentabilité minimale du secteur agricole qui pousse à terme, comme prévu, à la productivité maximale de ceux-ci. Pour cela, rien de mieux que l’innovation pour favoriser la productivité et la flexibilité à la fois matérielle et organisationnelle des coopératives agricoles afin de renforcer la diversification de l’agriculture et sa productivité. Ainsi, l’innovation au sein de l’agriculture offre aux producteurs agricoles la possibilité d’accroître leur productivité tout en menant à une meilleure efficience par une gestion plus souple des ressources naturelles à leur disposition : l’optique est donc de produire plus avec moins. La plupart du temps, les innovations agricoles relèvent des innovations dites de procédé (techniques de production, meilleure irrigation, semences à meilleur rendement, etc.), les innovations de produits comme de meilleurs engrais, de nouveaux produits chimiques ou pharmaceutiques découlant souvent de l’industrie agroalimentaire ou médicale plutôt que du secteur agricole lui-même. Or, l’Etat cherche ici à favoriser surtout l’innovation des coopératives agricoles qu’elle veut transformer comme la principale fondation de la production agricole estalienne.

Pour mener à bien cette politique d’innovation, la Commission à l’Agriculture a décidé de mettre en place un système d’innovation agricole à l’échelle fédérale. Pour mener à bien ce système, plusieurs points seront abordés, en premier lieu la gouvernance. En effet, la gouvernance est un des points qui permet notamment au système d’être fonctionnel. En effet, il est généralement admis au sein d’un secteur macroéconomique spécifique que l’innovation qui y est produite ne peut être stimulée que par la coopération entre les différents acteurs du marché, l’échange d’idées, le financement et la coordination publique descendante et une réglementation fiscale et juridique qui favorise le développement de l’innovation. On peut de surcroît spéculer sur le fait que le système de prix, surtout celui établi après la NAFP II, permet de favoriser cet état de fait étant donné qu’un des effets de ce système de fixation des prix est d’augmenter la rentabilité des coopératives. Or, comme on l’a dit, l’innovation peut être un moyen pour les coopératives à augmenter leur productivité et donc à terme leur rentabilité. Afin de mener à bien cette gouvernance, la Commission à l’Agriculture va mettre en place ce qu’elle appelle des “tables rondes de chaîne de valeur”. Le but est alors simple : rassembler tous les acteurs des chaînes de valeurs principales de la production agroalimentaire (fournisseurs d’intrants, producteurs, transformateurs, industrie de la restauration, distribution, négociants et associés) sous l’égide des fonctionnaires de la Commission à l’Agriculture afin de recenser administrativement les atouts mais aussi les carences de ces chaînes de valeur (et donc de l’agriculture de fait). Cela permet d’abord à la Commission d’avoir l’ensemble des données de façon transparente du secteur agricole en général (ce qui évite de fausser les résultats des plans quinquennaux), ces tables partagent de fait les informations et permet d’instaurer un climat de confiance des différentes filières agricoles. De fait, ces tables rondes permettent aussi de définir les exigences techniques et les besoins des différents acteurs de la chaîne en terme de recherches, de fixer des objectifs à long terme pour l’ensemble de la chaîne et permet enfin à la Commission d’intervenir plus aisément par des réglementations ou des ajustements socio-économiques ou législatifs en cas de fluctuation au sein du secteur agricole, ce qui fournit aux institutions publiques une plus grande flexibilité de la bureaucratie en cas de crise. Chaque région est dotée d’une table ronde pour le secteur agricole (il est certain que si cette politique d’innovation rencontre le succès attendu, des tables rondes supplémentaires seront ouvertes pour d’autres secteurs de l’économie). Chaque table ronde se doit d’établir un minimum d’objectifs sur l’année à venir, l’Etat émettant une vérification annuelle sur l’avancement vers ces objectifs et propose des récompenses sous forme de subventions ou sanctionne sous forme d’amendes (qui doivent rester légères dans leur proportionnalité) ceux qui ont atteints ou non les objectifs attendus par la table ronde régionale.

La seconde étape du système d’innovation agricole consiste à fournir une série de mesures qui doit ensuite favoriser le financement de l’innovation par le secteur lui-même (par les coopératives mais aussi les communes). Une des premières mesures est de renforcer les droits de propriété intellectuelle pour continuer à alimenter le principe de concurrence entre les coopératives. Des droits de propriété intellectuelle en faveur des innovateurs permet d’abord d’éviter à la concurrence d’exploiter des innovations protégées dans une période limitée mais en cas de démarche ouverte de la part de l’innovateur, ces droits permettent aussi à l’innovateur de partager son innovation au plus grand nombre tout en monnayant celle-ci afin que cette innovation, même vendue à autrui, lui soit profitable. C’est pour cela que le droit de propriété intellectuelle sera formé au sein de la Fédération sous la forme d’un droit de l’obtenteur qui offre plusieurs choses. Protégeant l’obtenteur de l’innovation durant deux ans grâce à la distribution de brevets par l’Institut Fédéral de l’Agriculture (nouvellement fondé pour cette raison spécifique), l’IFA propose aussi des brevets d’innovation assortis d’une durée de huit mois ; ce droit de l’obtenteur établit que l’obtenteur du brevet est le seul en capacité de commercialiser l’innovation concernée tout en autorisant le détenteur à augmenter la marge commerciale de son innovation lors de la vente à un taux de marge supérieur à celui légalement autorisé par la loi. De fait, ce droit de l’obtenteur permet tout d’abord d’éviter que la concurrence vole purement et simplement l’innovation mais surtout permet à l’obtenteur de monnayer sa commercialisation de manière plus élevée et ainsi de couvrir ses coûts de recherche et réinvestir davantage. Ainsi, un tel système permet aussi aux coopératives de baser une partie de leurs revenus sur l’innovation. Il est à noter évidemment que l’IFA vérifie scrupuleusement les innovations avant de fournir ses brevets afin de vérifier toute tentative de fraude et détermine individuellement la marge possible de chaque innovation en fonction de son utilité et de la productivité supplémentaire potentielle que celle-ci peut apporter. De plus, au-delà des droits de propriété intellectuelle, des incitations fiscales et financières seront évidemment proposées pour favoriser l’innovation : crédits d’impôts sur la recherche et le développement (qui se caractérise par une diminution du prix fixé des produits agricoles de la coopérative et le remboursement en partie des charges fiscales que la commune prévoit envers la coopérative visée), des déductions sur l’investissement en capital (qui se caractérise sous la forme de remboursements partiels des achats de machines agricoles ou de systèmes d’irrigation ou encore des infrastructures de recherche construites par la coopérative au cours de l’année), des subventions conditionnées (sous la forme de réductions de charges fiscales, d’allègements fiscaux et des impôts dans le cas où la coopérative met en place des politiques d’innovation, dépasse les objectifs des tables rondes, etc.) et des réductions fiscales sur la conservation des ressources naturelles (en cas de pratiques de conservation des sols et de l’eau, l’utilisation de méthodes productives plus efficientes comme la rotation des cultures, l’agroforesterie ou l’utilisation de techniques de gestion de l’eau plus efficaces par exemple). Tous ces avantages fiscaux sont principalement faits pour inciter les coopératives à devenir plus efficientes que ce soit dans l’innovation qu’elles produisent elles-mêmes ainsi que dans leurs modes de production afin de rendre l’agriculture estalienne plus efficiente et assurer une productivité maximale. L’objectif est toujours de faire de la Fédération un producteur agricole de masse à l’échelle mondiale et d’en faire une puissance agricole de rang mondial.

Notons ensuite la mise en place dans des ensembles géographiques de communes rurales choisies généralement pour leurs capacités de production agricole communes (ou la similarité des biens agricoles produits) de sociétés de recherche rurale communes. Ces sociétés, théoriquement des entreprises d’Etat mais gouvernées de fait aux différentes coopératives qui y participent, assure principalement le cofinancement des activités de recherche et d’innovation à l’échelle rurale en mettant en place des interactions courantes et communes entre les moyens de recherche publique (comme les universités ou les centres de recherche publique) et l’expérience locale des agriculteurs. Ce modèle de cofinancement a plusieurs objectifs. En effet, de telles sociétés visent principalement à renforcer la capacité de financement des innovations des coopératives agricoles, elle fait contribuer au financement les principaux bénéficiaires des résultats de recherche, garantit l’utilité pratique des recherches et facilite une adoption plus vaste, large et rapide des innovations issues de ces innovations. Si ces sociétés ne comprennent pas les autres membres potentiels de la chaîne de valeur agricole comme les restaurateurs et distributeurs (afin d’éviter de limiter le risque de limitation de la capacité de réponse de ces sociétés aux demandes d’innovations du secteur), elles prennent en compte aussi l’aspect commercial des innovations proposées (notamment les débouchés commerciaux des innovations) afin d’évaluer leur rentabilité et leur faisabilité à long terme.

Enfin, comme nous l’avions expliqués au début, nous devons nous engager à former aussi les agriculteurs qui, pour la plupart, ne disposent pas de formation concrète et tirent souvent leurs qualifications de leur expérience personnelle au travail. Or, la qualification par l’apprentissage signifie aussi l’apprentissage par l’erreur. Or, ce n’est pas ce que l’on veut : on veut des agriculteurs mieux qualifiés, qui savent ce qu’ils font et qui font le moins d’erreurs possibles tout en apprenant le plus possible. Laisser la possibilité aux agriculteurs de se tromper au cours de leur apprentissage peut créer à terme un manque à gagner pour le secteur agricole à cause de ces dites erreurs de gestion agricole. Nous devons donc jouer dessus, sur la qualification de nos agriculteurs, pour accroître la croissance et réduire surtout la perte sèche provoquée par ces erreurs et ainsi se différencier du reste de l’agriculture mondiale dont la qualification des agriculteurs n’est qu’une préoccupation mineure sans grande importance alors qu’elle constitue souvent le point de différence essentiel entre une agriculture très efficiente et une agriculture soumis aux aléas des erreurs de ses propres exploitants. Il n’y a rien de pire dans un secteur que d’avoir une incompétence systémique. Pour mener à bien la formation des agriculteurs, la Commission à l’Agriculture va créer un système de conseil agricole propre à la Fédération. Ce système se compose principalement de services de conseil agricole régionaux (donc gouvernés par les institutions régionales mais financées entièrement par le gouvernement fédéral). Leur rôle est principalement de couvrir à travers des programmes de formation ainsi que des visites régulières aux différentes coopératives de la région une large catégorie de sujets, d’évaluer la pertinence de la gestion actuelle des parcelles des agriculteurs et répondre aux questions les plus complexes que les agriculteurs pourraient poser. Les conseils de ces services se basent principalement sur les moyens pour adopter des pratiques économiques plus viables, de mieux gérer l’exploitation et aider les agriculteurs à faire les démarches pour mettre leurs produits sur le marché (cette dernière partie est souvent faite en coopération avec la coopérative à laquelle l’agriculteur fait partie). Les services doivent aussi pointer les erreurs, les carences et les failles des exploitations inspectées afin de pointer ces problèmes aux exploitants et aux coopératives pour les inciter à les régler au plus vite. Une caisse d’encouragement sera d’ailleurs mise sur pied pour récompenser financièrement les agriculteurs qui prendront compte des conseils des services régionaux et auront proposer des solutions pour pallier ces problèmes (plus la solution est innovante et efficace, plus la récompense est élevée). Les agriculteurs ne paient nullement les services, les inspections se font couramment et sont totalement gratuites pour les coopératives et les agriculteurs, les communes peuvent de surcroît financer ces services afin de mener des politiques de formation générale des agriculteurs situés sur le territoire de la commune si cette dite commune souhaite mener à une amélioration générale des performances moyennes de sa main d’œuvre agricole. De surcroît, le gouvernement fédéral a décidé de créer un nouveau poste visant à améliorer l’efficacité de cette politique de formation en mettant en place le poste d’agent de développement rural. Chaque commune dispose d’un agent de ce type, nommé à titre impératif par l’assemblée locale en fonction de critères qualificatifs agricoles précis, l’agent de développement rural de chaque commune est chargé de fixer les objectifs quantitatifs et qualitatifs et d’aiguiller l’évaluation des performances rurales auprès des services régionaux, il est également le principal intermédiaire entre la commune (et ses agriculteurs principalement) et la Commission à l’Agriculture en établissant des contacts à la fois, en publiant auprès des instances publiques locales les nouvelles technologies agricoles que les agriculteurs pourraient acheter et il se charge de conseiller et d'apporter les nouvelles réglementaires et agricoles de l’Etat tout en récoltant les possibles doléances des coopératives et de ses agriculteurs. Notez également que ces agents peuvent aussi participer aux services régionaux et en sont des membres également, le but étant d’éviter la redondance bureaucratique. Enfin, la Commission à l’Agriculture est chargée d’analyser les rapports des services régionaux et des agents pour ainsi coordonner la dernière instance importante ici : le Service d’Aide Technique (SAT). Le SAT est une institution publique qui regroupe des techniciens agricoles et des experts du domaine agricole et qui doit principalement servir à l’assistance et l’aide technique des agriculteurs. Pour repérer ceux en difficulté, c’est bien le travail des agents et des services régionaux qui permet de les repérer et d’envoyer ainsi des agents d’assistance technique. Le but est donc de fournir une assistance aux agriculteurs dans le pire des cas possible, d’éviter que ces derniers exploitent mal leur terrain, fournir des conseils plus poussés après assistance et fournir une documentation explicative aux agriculteurs pour leur donner les marches à suivre dans les différentes situations. Le repérage étant fait au préalable par d’autres institutions, le SAT n’a plus qu’à faire voyager ses équipes aux quatre coins de la Fédération pour fournir l’aide nécessaire aux agriculteurs et ainsi prévenir les erreurs et les difficultés qui pourraient affecter la productivité du secteur agricole dans son ensemble. Enfin, en cas de besoin, le SAT finance régulièrement la mise en place de formations particulières afin de former les agriculteurs aux difficultés locales auxquels ils sont confrontés (ce qui permet au passage de focaliser l’offre d’assistance sur des domaines bien précis sur lesquels les agriculteurs locaux pourraient avoir des difficultés, ça évite d’envoyer un expert en culture de blé dans une zone de production de légumes, donc en bref, le SAT rationalise grandement l’utilisation de son propre personnel et évite ainsi d’être surchargé de demandes par une mauvaise gestion de son personnel). Dans le tas, la Commission à l’Agriculture joue le rôle de plateforme de communication entre toutes ces structures.
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Toujours dans l'optique de l'amélioration et de la modernisation du tissu productif estalien, le gouvernement fédéral a publié récemment la deuxième partie de son plan quinquennal, toujours concernant l'agriculture et l'économie liée au monde agricole dans son ensemble. Le but ici du KROMEVAT, par rapport au premier, est de durabiliser la croissance engendrée par la première partie du KROMEVAT en créant un environnement économique favorable à l'augmentation de la productivité agricole et le développement de secteurs connexes tout aussi importants qui permettraient de moderniser l'agriculture tout en créant de nouveaux débouchés commerciaux.

Du crédit pour la terre :

Lors du développement de l'activité agricole, l'octroi de crédits et d'emprunts bancaires est une notion importante. L'accent mis sur les produits sélectionnés où l'expansion est la plus importante, ou des conditions peuvent être imposées à l'utilisation d'un crédit pousse au développement économique et à l'investissement des paysans dans leurs propres activités, leur permettant de construire de nouvelles structures au sein de leur exploitation, de renouveler leur matériel, d'innover en cherchant des solutions adaptées ou recruter plus de travailleurs agricoles.

C'est pour cela que le gouvernement mettra en place la Banque Agricole directement affiliée à la Banque Populaire, le nouveau nom de banque centrale de la Fédération. Le but de la Banque Agricole, qui sera formée sous la forme d'une banque d'État où l'État, à travers les actions détenues par la Banque Populaire, serait actionnaire majoritaire et donc de fait détenteur de la banque, sera destiné au financement des transactions agricoles. Les crédits accordés par la banque peuvent être adaptés sous plusieurs formes : prêts, billets, lettres de change, acceptations bancaires. Ce type de financement serait alors spécialement adapté aux besoins financiers spécifiques des agriculteurs et leur permettrait de sécuriser leur équipement, de planter, récolter et de commercialiser leurs produits nécessaires pour faire fonctionner leur exploitation. Les systèmes de production agricoles modernes ou cherchant la modernisation et la productivité, avec une forte intensité en capital en général, ont une marge relativement faible pour investir rapidement sur le court terme. Ainsi, la plupart du capital des exploitations agricoles sont souvent empruntés car pour la majorité des producteurs de taille commerciale, le crédit est forcément nécessaire pour faciliter les achats d'intrants et peut représenter un coût de production important. Ainsi, la Banque Agricole est là non seulement pour soutenir les agriculteurs dans leurs démarches d'emprunt mais également pour faciliter l'obtention de capital pour des agriculteurs incapables de respecter les normes de crédits conventionnelles. Ainsi, la Banque Agricole s'octroie l'exclusivité bancaire nationale de financer seule la totalité des emprunts demandés par les agriculteurs pour éviter l'endettement et l'insolvabilité des agriculteurs dû à des normes de crédits que les agriculteurs seraient bien incapables de respecter, surtout dans la situation actuelle.

Comment fonctionne concrètement le crédit agricole estalien ? Lorsqu'une personne a besoin d'un crédit, elle se tourne naturellement vers les banques pour obtenir des prêts ou d'autres véhicules de crédit. Certaines industries, comme l'agroalimentaire, disposent de facilités spéciales réservées par le biais de certaines institutions financières, c'est par exemple l'objectif de la Banque Agricole qui cherche à favoriser le développement des coopératives agricoles du prolétariat. Ce sont ces facilités auprès du secteur agricole qui font du crédit bancaire de base un crédit agricole. C'est pour cela que la Banque Agricole joue un rôle clé dans le crédit agricole révolutionnaire. La Banque Agricole est une institution financière disposant d'une certaine somme d'actifs. Cette institution doit alors coopérer avec les banques de gros aux prêteurs de détail (en gros ceux qui achètent aux fournisseurs et revendent ensuite) qui peuvent fournir jusqu'à 35% des besoins d'emprunts immobiliers et non celui des agriculteurs. À ce moment-là, la Banque Agricole fournit trois types de crédits : le crédit à court terme, celui à moyen terme et celui à long terme. Celui à court terme finance les charges d'exploitation. Celui à moyen terme est utilisé pour les outils agricoles. Enfin, celui à long terme est utilisé pour le financement immobilier (par exemple la construction de nouvelles granges, de nouveaux enclos, etc.). Pour faciliter également la mise en place de plusieurs prêts aux agriculteurs pour un coût budgétaire moindre pour la Banque Agricole, il est prévu que ces prêts soient octroyés par des fonds de programmes de prêts garantis qui permettent au prêteur de prêter davantage pour un coût budgétaire moindre tout en diminuant le risque d'insolvabilité des clients à haut risque pour la Banque Agricole. Une autre manière de diminuer les coûts de ces prêts pour la Banque Agricole est la réévaluation de la bonification des crédits agricoles octroyés par la réduction de 4% sur le taux d'intérêt payé sur les prêts d'exploitation garantis. Le crédit agricole, également communément appelé financement agricole, est une composante importante de l'économie, en particulier dans des pays comme la Fédération des Peuples Estaliens disposant d'une certaine quantité de terres arables à l'est de son territoire fertile et plat car les produits agricoles peuvent ensuite être exportés à l'étranger. Le crédit est vital pour les entreprises agricoles car il permet aux agriculteurs d'accéder à des capitaux auxquels ils n'auraient peut-être pas accès en temps normal. Cela aide à obtenir les semences, l'équipement et les terres dont ils ont besoin pour exploiter une ferme prospère. Les programmes de crédit agricole aident non seulement les agriculteurs et les autres acteurs économiques liés au secteur agricole et soutiennent également les éleveurs et les propriétaires ruraux en termes de finances. Si ce crédit n'est pas disponible, le secteur agroalimentaire serait confronté à une concurrence déloyale lorsqu'il s'agirait d'obtenir l'équipement et les terres arables nécessaires à la production de produits agricoles destinés au marché extérieur. C'est pour cela que la Banque Agricole devra imposer un taux d'intérêt de 0,6% à ses débuts pour rester hautement compétitif, un taux d'intérêt bas entraînant une incitation à prêter. Enfin, la Banque Agricole se chargera également de la mise en place d'un fond d'équité rurale pour l'agriculture et le développement des coopératives rurales. En effet, ce fond qui devra être financé à partir de fonds garantis de la Banque Populaire et d'une partie des intérêts payés par les débiteurs de la Banque Agricole devra soutenir les zones rurales considérés par le gouvernement fédéral comme le plus en difficultés par rapport aux standards nationaux dans le but d'attirer des capitaux propres (et non d'emprunts, ce fonds n'est nullement fait pour emprunter) et de capter pour ces coopératives des composantes à valeur ajoutée, des aliments et des biens agricoles qu'ils produisent pour maximiser leur productivité. Ainsi, ce fond pourrait sur le long terme diminuer la dépendance initialement créée par l'offre de crédit de la Banque Agricole et permettre aux coopératives rurales de se développer indépendamment, ce qui permettra au gouvernement fédéral de mieux répartir les ressources nationales vers des secteurs nécessitant davantage de moyens et d'une allocation des ressources favorisée par les décisions gouvernementales.

Mécaniser et équiper l'agriculture estalienne :

L'agriculture estalienne et le plan quinquennal qui soutient ses grandes démarches cherche irrésistiblement à acquérir une place mondiale, l'Estalie veut profiter de la relative absence de mesures étatiques efficaces dans les pays voisins pour pousser son tissu agricole à une performance de classe mondiale.

La mécanisation agricole est essentielle pour augmenter les revenus des agriculteurs rapidement sur une courte période et faciliter la transformation d'une agriculture vers un modèle moderne. Cependant, l'utilisation de machines pour la production agricole peut s'avérer inefficace si elle est mal appliquée et n'est pas encadrée par l'État. Parmi les obstacles qui se posent directement à l'équipement et la mécanisation de l'agriculture estalienne, il y a d'abord le manque évident de production manufacturière de matériel agricole. En effet, après la Révolution, il est à noter qu'une grande partie de l'industrie manufacturière de la Fédération a été désorganisée ou délocalisée avec ses capitaux dans des pays étrangers par les différents acteurs privés craignant pour leurs droits suite à la Révolution. Cela implique donc que nous devons régler cela par une centralisation de la production manufacturière d'outils agricoles pour équiper largement et à bas prix l'ensemble des agriculteurs du pays puis de laisser progressivement la main à des coopératives industrielles locales dans les communes et les villes afin de décentraliser cette dite protection et supprimer finalement la main de l'Etat dans ce processus de production ; or, pour le moment, ce processus de production étatique est nécessaire pour réorganiser la mécanisation de l'agriculture et remettre les compteurs à zéro en terme de capital mécanique pour tous les agriculteurs du pays. Ensuite, la fragmentation des terres qui constitue un obstacle administratif pour les coopératives. Les agriculteurs sans outils pensent par ailleurs bien souvent que le coût est trop élevé et que ces derniers ne sont pas formés à manœuvrer avec de tels outils. Le revenu des agriculteurs et leur âge influe également énormément sur l'état d'esprit des agriculteurs vis-à-vis des investissements dans le capital. En constatant ces obstacles, on peut en conclure que la manière d'améliorer efficacement la production agricole réside dans la collectivisation des terrains agricoles, la mise en place de subventions ciblées pour les outils agricoles et la formation des agriculteurs à l'utilisation de ces outils. Nous avons déjà réglé plus haut le souci de la formation et en partie du financement avec la mise en place d'une politique de crédit avantageuse pour les agriculteurs et la réduction maximale des prix d'achats pour les agriculteurs pour diminuer les charges financières de ces derniers. Il ne manque plus qu'à cibler certaines ressources financières sur la diminution des prix des outils agricoles, collectiviser les terrains au sein des coopératives et produire les outils agricoles dans un système manufacturier centralisé géré par l'État. Ainsi, l'État ordonnera la construction de trois sites de production centralisés destinés à la production d'outils agricoles de tout type, de l'outil de jardinage le plus simple à fabriquer jusqu'à la moissonneuse batteuse primitive. Cette production centralisée à Mistohir et Fransoviac principalement disposera de plusieurs avantages : la mise en place d'un fordisme complet au sein des sites de production dans l'objectif d'établir une production à la chaîne pour augmenter massivement l'offre par rapport à la demande (et donc en diminuer largement le prix de base), établir des stocks nationaux utilisables par les usagers ou l'État en temps de crise et permettre de manière générale de proposer des outils agricoles à un prix largement attractif. Certes, les sites de production seront déficitaires mais vu que ce sont des sites de production appartenant à l'État, les charges de ces usines sont directement affiliées aux dépenses étatiques, que ce soit l'achat des matières premières (également à bas prix vu que ce sont des entreprises étatiques appartenant à l'État qui vendent aussi ces mêmes matières premières comme le bois ou le fer pour le moment suite à la nationalisation post-révolutionnaire), les soldes, l'entretien des infrastructures ou la logistique d'acheminement vers les usagers. Notez enfin que ces sites de production ne doivent financer et fournir des outils mécanisés que dans une première phase initiale de mécanisation de l’agriculture révolutionnaire. Le but, à terme, est d’aussi favoriser l’émergence de coopératives industrielles dans les villes et communes qui produisent leurs propres outils mécaniques agricoles. Actuellement, l’Etat gère mais seulement la première phase, afin de s’assurer que l’agriculture révolutionnaire soit disposée sur une première base solide de mécanisation afin d’améliorer son efficience. Les plans industriels du plan quinquennal devraient ensuite favoriser l’émergence de l’industrie en elle-même , donc pas pour tout de suite.

Irrigation des champs :

L'humidité du sol, également appelée « eau verte », est la composante du cycle de l'eau accessible aux racines des plantes. L'humidité du sol diminue en période de précipitations insuffisantes. L’irrigation est le moyen le plus largement utilisé pour lutter contre la carence en eau du sol et, par conséquent, la principale utilisation de l’eau en agriculture. Ainsi, pour faire face aux problèmes d’irrigation potentiels de l’agriculture estalienne et afin d’améliorer la productivité agricole de la Fédération via une meilleure utilisation de l’eau utilisée par les agriculteurs, le gouvernement fédéral va mettre en place un programme de modernisation de l’irrigation à travers le territoire et auprès de l’ensemble des agriculteurs et paysans des différentes communes. Ce programme de modernisation se base sur plusieurs moyens de modernisation pour arriver à ses fins : un passage de l'irrigation par gravité aux systèmes modernes sous pression (par exemple, irrigation goutte à goutte et par aspersion) ce qui permet d'améliorer l'efficacité du transport et de réduire la demande en eau pour l'irrigation, ce système permet d'économiser de l'eau et de l'énergie en réduisant la transpiration des cultures, l'évaporation et le ruissellement de surface ; l’irrigation déficitaire (irrigation en deçà des besoins en eau des cultures) visant la production maximale par unité d'eau consommée, la productivité de l’eau augmentant en cas d’irrigation déficitaire mais l'application de cette technique nécessite des ajustements dans les systèmes agricoles ; l’amélioration du calendrier d’irrigation (irrigation intelligente face au climat ou de précision) qui repose sur l’amélioration des prévisions météorologiques, de la surveillance hydrologique, des systèmes d’alerte précoce, de l’amélioration des technologies de l’information et de la communication et des services de conseil agricole basés sur la météo pour la prévention et la préparation. L'amélioration de l'efficacité de l'irrigation vise donc à minimiser la consommation d'eau dans le secteur agricole tout en continuant à maintenir des taux de productivité des cultures optimaux. L’irrigation économe en eau (et en énergie) offre également un certain nombre d’avantages environnementaux et socio-économiques. Les progrès technologiques pour une meilleure irrigation comprennent des systèmes d'irrigation plus efficaces où la libération d'eau peut être contrôlée afin que les cultures ne reçoivent que la quantité nécessaire (par exemple, les systèmes d'irrigation sous pression tels que l'irrigation goutte à goutte). La surveillance régulière des équipements et la réparation des dommages/fuites dans les systèmes d’irrigation sont également importantes pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau pour les cultures.

La première étape de ce programme de modernisation consiste d’abord à évaluer les niveaux et les coûts actuels de la consommation d’eau et d’énergie liée à l’irrigation, et à déterminer où l’eau et l’énergie peuvent être économisées. Le type de sol, les types de cultures cibles et la disponibilité de l’eau doivent ensuite être évalués pour calculer les besoins minimum en eau et déterminer où l’obtenir. Pour cela, un organisme gouvernemental nommé le Conseil Agronome verra le jour sous la houlette de la Commission à l’Agriculture afin de permettre cette évaluation en bonne et due forme. Les mesures d’efficacité de l’irrigation sont souvent mises en œuvre dans le cadre d’un plan visant à améliorer l’efficacité de l’eau à une échelle plus large, de sorte qu’un large éventail de parties prenantes sont impliquées dans la planification. Éduquer les agriculteurs sur les avantages et les objectifs sera donc une étape importante dans l’élaboration d’un plan d’efficacité de l’irrigation et élaboré une fois de plus par le Conseil Agronome. Il s’agit notamment d’une diminution de la consommation, d’une réduction des coûts, d’une réduction des besoins énergétiques, du maintien de la productivité, etc. De fait, ce programme nous permettra d’obtenir plusieurs avantages environnementaux comme la réduction des quantités d’eau extraites à des fins d’irrigation et de quantité d’eau perdue (par ruissellement de surface dans les champs et par évapotranspiration), les besoins énergétiques pour le pompage et le transport sont également réduits ce qui minimise la pollution émanant du pompage des nappes phréatiques notamment. De surcroît, cela minimise le lessivage des éléments nutritifs. Sur le plan socio-économique, une telle modernisation montre aussi ses avantages : réduction des coûts liés à l’extraction et au transport pour l’irrigation, contribution à la sécurité alimentaire et à la génération de revenus (cultures de rente) grâce à une productivité plus élevée des cultures ou encore augmentation de la disponibilité de l’eau pour d’autres usages notamment pour les périodes de sécheresse.
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Suite à la NAFP II et aux mesures gouvernementales générales sur l'agriculture au cours des mois de Décembre 2013 à Janvier 2014, la Commission aux Finances a exigé la mise en place d'un journal économique fédéral afin de tenir à jour aux yeux des citoyens estaliens sur l'évolution économique estalienne et l'effet des mesures gouvernementales d'un point de vue global. Ce journal doit donc tenir à la fois de compte-rendu pour le gouvernement mais également de flux continu d'informations économiques pour la population et servir potentiellement d'objet d'études pour le milieu universitaire afin de renseigner tous les corps de la Fédération des impacts gouvernementaux sur l'économie fédérale et donner ainsi une chance aux acteurs locaux et autogérés de la Fédération de s'adapter ou de tenir compte des opportunités et des évènements qui peuvent se produire suite aux mesures et de permettre aux agents économiques de notre Fédération d'être pleinement informés. L'information est une ressource comme une autre, le Journal s'assure seulement qu'elle soit disponible gratuitement et au plus grand nombre possible.


  • La décentralisation et l'autogestion, modèle d'avenir ?

  • Lors de la mise en place du modèle économique estalien au niveau fédéral, une partie du monde universitaire et une partie du monde économique avait crié au loup quant à la manière de procéder, beaucoup voyant cette approche à la fois peu orthodoxe et dangereuse d'un point de vue économique. En fin décembre 2013, dans le courant de la mise en place des systèmes d'autogestion à l'échelle communale et urbaine, la plus virulente critique du monde universitaire estalien proviendra d'un certain Koyski Sadonov qui va écrire un essai sur les failles potentielles d'un modèle économique basé sur l'autogestion et la décentralisation de l'économie nationale :

    L'autogestion est un moyen en somme toute dangereux humainement car cette gestion prend pour acquis que chaque travailleur d'une entreprise ou d'une coopérative dispose d'un pouvoir équivalent à celui de toute autre travailleur, de l'ouvrier non qualifié à l'ingénieur diplômé. Si cela peut être souhaitable d'un point de vue idéologique, il est peut-être inconvenant d'imaginer qu'accorder du pouvoir à tout le monde peut s'avérer difficile car le pouvoir implique à la fois des capacités personnelles et professionnelles qui, par définition, ne sont pas toutes acquises par la quasi-totalité. Disposer du pouvoir implique quatre conditions nécessaires à son bon emploi : être compétent dans le domaine exercé, être capable de faire passer l'intérêt général avant ses propres intérêts particuliers (ou disposer d'intérêts particuliers allant en adéquation avec l'intérêt général), assumer les responsabilités proportionnellement au pouvoir octroyé et enfin disposer de la volonté et la possibilité d'exercer ce dit pouvoir.

    Or, ces quatre conditions sont difficiles à remplir. La compétence n'est pas forcément le problème le plus central, ironiquement, les équipes fonctionnant en autonomie au sein même des équipes de travail démontrent généralement une bonne efficacité et une compétence même des moins qualifiés dans leurs tâches. C'est davantage une question d'ordre de grandeur dans les faits : un ouvrier peu qualifié peut se montrer capable d'exercer adroitement son pouvoir sur le domaine qu'il exerce compte tenu de son expérience professionnelle mais il ne serait pas suffisamment en adéquation avec les objectifs bien plus larges d'une entreprise. Au sein d'une entreprise, il existe deux types de main d'œuvre : la main d'œuvre physique, qui exerce directement l'activité principale, et la main d'œuvre dite bureaucrate, qui se charge des finances, de la stratégie, du marketing, de la logistique, etc. Des domaines qui ne sont pas en lien avec l'activité principale fondamentalement mais qui soutiennent son exercice. La gestion ne peut donc être exercée par n'importe qui.

    Un autre risque serait d'abandonner la souveraineté du pouvoir, généralement acquise aux cadres qui disposent de compétences managériales et stratégiques adéquates pour gérer les travailleurs et assurer une performance maximale de ces derniers, soit à la techno-structure (donc à un personnel qualifié dans des options technologiques), soit aux travailleurs. Dans les deux cas, ces deux corps ne sont pas faits pour se diriger l'un l'autre. [...]

    Les très bonnes performances du mois de Janvier et de Février 2014 mettent cependant les propos de Sadonov à nu face à la réalité des faits économiques. Sans oublier que l'essai fut écrit alors le système n'était pas complètement mis en place, il est certainement probable que certains mécanismes comme le mécanisme de fixation des prix ou la solde méritoire graduée aient étés mises en place en considération de ce que Sadonov avait pu écrire à cet instant. Alors en quoi Sadonov s'était-il trompé à proprement parler ? Sur beaucoup de points, il est certain.

    Pour commencer, la critique concernant la compétence liée au pouvoir ne s'applique que si l'autogestion est alors parfaitement égalitaire. D'un point de vue idéologique, il est certain que c'est ce qu'il est souhaité mais en absence d'indications explicites sur la façon de s'autogérer de la part de l'Etat, les coopératives estaliennes semblent avoir répondus à leur propre situation. Ce doit être la magie de laisser les agents économiques faire, sans doute. Selon la Commission aux Finances et les assemblées des différentes communes à travers la Fédération, il est rapporté qu'environ 74% des coopératives estaliennes se soient organisées sous la forme de rôles définis dans la mise en place de leur structure autogérée. C'est notamment le cas du secteur secondaire et industriel qui a été l'initiateur de cette forme de gestion qui s'est rapidement propagée à travers la Fédération. La première à avoir lancé l'idée est la coopérative métallurgique de Pendrovac qui a proposé une définition claire des responsabilités des travailleurs dans le processus de décision, leur accordant un pouvoir équivalent dans la fonction dans laquelle les travailleurs étaient spécialisées. Ainsi, si tous les travailleurs de la coopérative ont une voix, la prise de décision s'effectue par domaine d'expertise qui sont séparés entre eux dans des groupes et des comités spécialisés. L'autogestion ne signifie pas la démocratie directe totale mais elle permet que les décisions importantes soient prises sous la forme d'un consensus ou peuvent être prises par des représentants nécessairement élus et non plus des patrons nominés arbitrairement par des actionnaires peu scrupuleux. Tout cela permet de combiner une participation démocratique au travail et une prise de décision décidée par des experts au coeur même de l'activité de la coopérative.

    Cette façon de gérer à Pendrovac s'est rapidement répandue. Sur l'ensemble des coopératives qui n'ont pas adoptés ce système d'autogestion, soit 26% des coopératives de la Fédération, cela s'explique par leur nature propre : la grande majorité de ces coopératives sont agricoles où la plupart des paysans disposent de la même activité et des mêmes compétences. Ainsi, une autogestion égalitaire y est favorable en dehors de toute forme de compétence distincte étant donné que le système agricole permet aux agriculteurs de déléguer une partie des tâches, notamment administratives, à des institutions locales et régionales spécialisées.

    Un autre point que Sadonov estimait être une faille n'est autre que la séparation entre l'intérêt général et les intérêts particuliers des travailleurs. Une fois de plus, on pense certainement que le système mis en place par les husakistes ont certainement pris compte des critiques de Sadonov sur ce point et on peut le constater par la mise en place de la solde méritoire graduée. Tout d'abord, d'un point de vue général, l'autogestion favorise naturellement la création d'une culture d'entreprise où l'intérêt collectif prime étant donné que l'organisation et ses travailleurs bénéficient des réussites collectives qui ne sont décidées qu'en groupe et jamais seuls. Au contraire, après un sondage effectué en fin Janvier, le Journal a pu référencer une partie de l'avis des travailleurs sur le sujet : 80% des travailleurs estaliens sont satisfaits de la façon actuelle de gérer leurs coopératives, la principale raison invoquée étant justement la mise en avant de l'intérêt général des travailleurs (qui sont donc tous gagnants dans l'histoire) et une présence moindre des comportements égoïstes au travail (compte tenu de la nécessité de l'accord consensuel de chacun dans le processus de décision, l'égoïsme ne devient plus rentable pour ceux qui le pratiquaient autrefois). Ensuite, la solde méritoire graduée assure que l'intérêt collectif soit favorable en tant qu'intérêt particulier à chacun, la solde méritoire dépend en effet des décisions prises en collectivité liées à la productivité de l'organisation. De fait, l'intérêt particulier des travailleurs étant généralement d'acquérir une solde plus élevée, leur seul moyen serait de favoriser la décision des mesures les plus efficaces avec ses collègues afin d'assurer une meilleure productivité. Cela assure de fait une meilleure productivité globale qui favorise l'intérêt général. Les deux intérêts convergent et ne deviennent plus qu'un. On peut d'ailleurs constater, afin de répondre aux deux dernières conditions de Sadonov ainsi qu'à celle que nous présentons, les statistiques relevant le parasitisme au travail au cours du mois de Janvier 2014. Vous constaterez la différence drastique entre la période antérieure au 15 Janvier et la période qui suit cette date, jour auquel fut adopté au Congrès la loi sur le parasitisme social :



    Les statistiques démontrent clairement une chute du parasitisme à une échelle devenu minime ce qui démontre d'abord de l'engagement des travailleurs dans leur coopérative et leur motivation à participer à une structure autogérée au sein de leur organisation. Le parasitisme social et le nombre de cas qui a pu être recensé est un excellent indicateur pour connaître la motivation générale des travailleurs à participer à la structure autogérée de leur organisation ce qui permet aussi d'évaluer leur volonté d'exercer le pouvoir que l'on leur accorde.

    Une autre critique assez récurrente quant au système économique estalien de la part du monde universitaire a été, bien entendu, la complexité administrative que serait de gérer un tel système. Reprenant les exemples des économies socialistes autrefois fortement bureaucratisées, au point de ressembler davantage à des pays technocratiques que des pays socialistes à proprement parler, beaucoup ont commis de larges erreurs de calcul quant à la complexité administrative et sa mesure réelle quant aux besoins administratifs qui auraient étés nécessaires. Dans les faits, afin de savoir si le système administratif de la Révolution allait tenir ou non face au nouveau système économique, il suffirait simplement de mesurer la complexité administrative du Royaume d'Estalie avant la grande crise de 2012 et comparer avec la complexité administrative actuelle de l'administration estalienne afin de voir si le gouvernement fédéral a accru le besoin en administration ou l'a plutôt diminué. Plusieurs erreurs dans la mesure de la complexité administrative ont étés faites par nos détracteurs : mesure imaginaire (approche irréaliste), mesure du facteur associé (qui évite la complexité en calculant un facteur qui y est associé sans y être intrinsèque), mesure dérivée de l'étape simple (choix d'une extrémité simple de la complexité afin d'en éviter le gros du travail de mesure), mesure dérivée d'un domaine de recherche limité (qui aboutit à une vision trop simple et limitée du problème qui se doit être calculé dans son ensemble et à l'échelle nationale), l'utilisation d'un outil de recherche comme base de mesure, l'utilisation unique de la quantité ou encore l'utilisation de trop peu de quantités et de qualités. Il est donc nécessaire d'apporter un éclaircissement. Certes, dans le domaine économique mais aussi scientifique, la complexité des systèmes organisationnels en tant que telle n'ont pas de méthodes de mesure uniforme et utilisable par tous étant donné que dans la plupart des domaines de recherche, on ne cherche pas à quantifier la complexité d'un système mais à comprendre sa complexité. Le Journal a donc décidé de baser la mesure de la complexité administrative sur une base assez simple en répertoriant le nombre d'étapes administratives nécessaires pour chaque action administrative de la vie courante et d'en faire, in fine, une moyenne. Il est apparent que selon nos sources, la complexité administrative de l'Estalie d'avant la Révolution est évaluée à 10,45 E/T (étapes par tâche administrative) contre 6,58 E/T dans le cas de l'Estalie post-Révolution (calcul de l'administration estalienne effectuée le 14 Février 2014). Si cet indicateur n'est pas parfait et peut comporter des failles (notamment le taux d'erreur administrative par tâche ou encore le délai d'attente moyen entre chaque étape), il démontre de manière globale que l'administration révolutionnaire est moins lourde que celle de l'Estalie royale. Comment cela peut s'expliquer ?

    Le système décentralisé de l'économie estalienne semble en être la principale raison : l'Etat n'intervenant plus dans les affaires économiques courantes et déléguant ces prérogatives économiques à une autonomie décisionnelle déléguée aux citoyens des communes et des villes, cette autonomie permet aux agents économiques de répondre immédiatement aux besoins et aux conditions spécifiques de leur localité sans être entravées par des directives bureaucratiques qui seraient énoncées depuis Mistohir et ne seraient peut-être pas adaptée à la région et à ses conditions locales (ce qui signifie pour le pouvoir une réorganisation de ses directives en fonction des retours, ce qui accroît les coûts administratifs à chaque directive). Ici, rien de tout ça : l'évitement d'une bureaucratie centralisée réduit les obstacles administratifs au quotidien permettant non seulement un processus décisionnel plus rapide et moins sujet aux lenteurs administratives et aux blocages, ce qui est davantage adaptée à la nature changeante d'une économie moderne qui change vite, parfois trop vite pour une administration trop rigide et qui ne s'adapterait pas assez vite. L'Estalie évite donc, à l'inverse d'une grande partie des nations, de s'empêtrer constamment dans une course à la modernisation et la rationalisation de ses procédures administratives ce qui lui permet d'économiser une partie de son budget par ailleurs.

    Notez enfin que de manière plus générale, d'autres facteurs semblent tourner au vert dû au système autogéré et décentralisé. Ainsi, un article de la Tribune du Peuple le rappelle très nettement dans un de ses articles du numéro du 8 Février dernier :

    L'autogestion par les travailleurs se montre être une véritable bénédiction pour le bon fonctionnement des coopératives et surtout pour la performance personnelle des travailleurs qui, in fine, amène à la performance globale ce qui accroît à la fois les richesses des travailleurs mais aussi les richesses du tissu productif estalien et la formation d'une véritable croissance toujours animée par l'augmentation de la productivité. La solde méritoire graduée, couplée à l'autogestion des travailleurs et des coopératives, permet d'anéantir en peu de temps l'égoïsme personnel qui caractérise le capitalisme sauvage. L'égoïsme devient contreproductif et c'est la coopération entre les travailleurs qui devient la clé du succès économique dans le travail.

    Fini donc les égoïstes exploiteurs travaillant le moins possible pour gagner plus ! Et pour illustrer cela, Fransoviac Times avait mené un sondage en début février dans la banlieue industrielle de Fransoviac. Le journal a ainsi pu référencer les résultats suivants : 97% des travailleurs de la ville estimaient qu'il faut être le plus efficace possible pour gagner sa vie. De ce fait, la principale raison de l'efficacité des travailleurs est surtout une recherche de l'augmentation de leur solde méritoire graduée. De ce fait, il y a toujours une recherche à un meilleur train de vie proportionnelle à la prospérité économique de la coopérative qui ne peut fonctionner de fait que par des décisions ou une gestion qui est décidée démocratiquement grâce à l'autogestion, rendant essentiel la coopération entre travailleurs afin que tous, sans exception, augmentent leurs conditions de vie ou améliorent leurs conditions de travail. La solde se révèle donc être une véritable incitation à l'efficacité à la fois individuelle et collective dans le seul et unique but d'optimiser la production et d'innover. Et pour cause, une autre étude révélée par le Fransoviac Times démontre les résultats chiffrables sur le PIB de la grande ville orientale : on a recensé pour le 1er Février 2014 un PIB équivalent à 64 milliards d'unitas. A titre de comparaison, le PIB de la ville était de 25 milliards d'unitas au moment de la bataille de Fransoviac et de 70 milliards d'unitas au moment de la crise financière de 2012. Il est donc évident que le modèle actuel de l'autogestion a presque complètement rétabli la situation de la prospérité économique de la ville d'avant la crise. Pour entériner son étude, le Fransoviac Times avait révélé un deuxième sondage selon lequel 85% des travailleurs sondés se sentaient plus investis dans la réussite de leur travail qu'avant la Révolution. Cela paraît si évident : lorsque l'on travaille pour soi et pour la prospérité commune, on se sent déjà plus investi que si on travaillait pour l'enrichissement d'un seul individu fortuné. D'un point de vue humain, on peut donc imaginer que les travailleurs estaliens sont certainement plus heureux qu'avant la Révolution, plus satisfaits de leurs conditions de travail et bien entendu, une meilleure implication au travail implique certainement une meilleure efficacité d'un point de vue strictement économique. L'autogestion s'adaptant au gré des demandes de conditions du travail des travailleurs sur place (naturellement étant donné que ce sont eux qui en décident ainsi) alors l'autogestion favorise une sorte de cycle vertueux où les conditions de travail réussissent à s'auto-satisfaire sans grande intervention étatique. Autre preuve, s'il en fallait, que l'économie peut fonctionner de manière autonome de la bureaucratie centrale de Mistohir, de quoi faire perdre les moyens aux détracteurs du modèle économique socialiste !

    La remarque de la Tribune du Peuple sur le PIB de Fransoviac est étonamment pertinente et nous permet également de vous montrer ici même l'évolution du PIB en milliards depuis 2012 afin que chacun puisse constater soi-même la remontée progressive de l'Estalie sur le plan économique et la réussite réelle et fondée de notre modèle économique :



    Il est évident que notre rétablissement économique antérieure à la crise de 2012 n'est pas encore définitivement terminé mais il faut admettre que le taux de croissance post-Novembre est très élevé (le PIB a eu une hausse de 20% de croissance entre Novembre et début Février, soit un taux mensuel de 5% de croissance, ce qui est énorme). On pourrait penser que cette hausse spectaculaire est liée surtout au redémarrage économique de notre pays dont l'économie avait été lourdement impactée par la crise financière puis par les troubles politiques qui ont suivis mais il est semble qu'une partie de notre tissu productif d'avant la Révolution n'a toujours pas été redémarré, souvent dû au fait que certaines infrastructures ont tout simplement étés abandonnés après leur départ de leurs détenteurs privés après la Révolution. Il semble donc qu'une partie des richesses créées depuis Novembre ne provient pas complètement de notre redémarrage économique rapide mais aussi de la création de nouvelles richesses qui n'existaient pas avant la Révolution, ce qui laisse entendre qu'une fois notre PIB de 2012 rétabli, l'Estalie continuera d'avoir une croissance très élevée bien après avoir rétablir son PIB aux alentours de 695 milliards d'unitas.

  • Une économie mutualisée :

  • Un autre aspect qui a fait beaucoup de bruit dans la société estalienne fut la mutualisation des moyens de production, notamment dans le domaine agricole. Si la mutualisation avait été encouragée par le KROMEVAT dans le domaine agricole, il est apparent que ce modèle de mutualisation s'est également répandue dans l'industrie et en partie dans le secteur tertiaire de notre pays. En même temps, la mutualisation des moyens promu par le système économique actuelle comporte plusieurs avantages, il suffit de constater l'état actuel de l'agriculture pour se rendre compte des avantages procurés de la mutualisation des moyens de production. Dans un premier temps, on observe dans la plupart des communes rurales de la Fédération avec un minimum d'activité agricole qu'il y a une véritable coopération non seulement entre les coopératives agricoles et les producteurs de matériel agricole mais également entre les communes elles-mêmes. Contre une certaine redevance, certains outils agricoles très coûteux en capital comme les tracteurs, les moissonneuses-batteuses (une fois mis sur le marché en masse par les centres de production centralisés mis en place par l'Etat) sont partagés entre les communes. On en est au point où il existe désormais une véritable économie de la redevance sur les produits manufacturés agricoles au sein de la Fédération rurale qui représente 17 000 emplois et presque 900 millions d'unitas en terme de taille du marché des redevances. Ces personnes sont majoritairement des experts, des bureaucrates ou des grossistes qui participent à la gestion, à la formation et au transport des matériels mutualisés entre les communes et s'assure de la bonne gestion administrative et de couvrir les assurances en cas de casse des matériels par une des coopératives, ces assurances se chargeant de faire partager le coût de réparation à l'ensemble de la coopérative plutôt qu'aux agriculteurs directement concernés afin d'obtenir une marge de commission.

    Cette mutualisation des ressources agricoles finit d'ailleurs par porter ses fruits car la mutualisation (en plus de la totalité des autres mesures du KROMEVAT qui sont assez nombreuses) entraîne à son tour une amélioration de l'efficacité agricole de part l'optimisation des ressources financières des coopératives qui peuvent investir dans l'innovation, l'agrandissement de leurs cultures ou l'achat de nouveaux types de cultures afin d'éviter la monoculture. Il suffit de constater la production en tonnes des produits agricoles pour constater une évolution largement positive de façon unanime dans tout le secteur agricole. Le secteur agricole estalien produit non seulement beaucoup mais même plus qu'avant la crise de 2012.



    On constate également un large renforcement du pouvoir de négociation des coopératives, notamment agricoles sur le marché national mais aussi international. Pour être tout à fait exact, on constate même que l'élargissement des possibilités d'accès aux marchés qui sont acquises grâce à la mise en commun des moyens des agriculteurs au sein des coopératives a permis une étrange cohabitation sur les marchés internationaux de l'alimentaire entre les coopératives locales d'une part et les grandes entreprises étrangères de l'agro-alimentaire. Et ce qu'on a constaté a été très surprenant : sur beaucoup de points, certaines coopératives agricoles sur le marché international s'avéraient plus attractifs que les grandes entreprises pour de nombreuses raisons. Tout d'abord, les coopératives agricoles à l'international coopèrent souvent par régions, se regroupant sous forme de comités régionaux de coopératives afin de rivaliser en taille mais aussi en moyens avec les grandes entreprises étrangères. Et c'est là qu'auu-delà de l'efficacité agricole aberrante qui a été constaté depuis Décembre dernier, les coopératives estaliennes sont reconnues pour des avantages que les autres entreprises ont du mal à offrir suffisamment :

  • Omniprésence des économies d'échelle : La présence d'une mutualisation des ressources réduit directement les coûts unitaires de production qui entraînent évidemment une baisse du prix proportionnelle à la baisse des coûts unitaires. Les coopératives étant incitées à la maximisation de la productivité tout en favorisant les économies d'échelle, ces dernières cherchent non pas l'innovation en R&D coûteuse et longue (prise en charge par d'autres éléments de l'économie estalienne) mais à la mise en place de moyens de mutualisation efficaces afin d'optimiser les ressources et fournir des prix compétitifs allant au-delà de la concurrence étrangère. De plus, la présence de nombreuses coopératives au sein des comités régionaux permet une très grande diversification de la production agricole alors vendue sur les marchés internationaux, ce qui permet d'atteindre une diversification qu'une seule entreprise dans une économie de marché ne peut généralement pas se permettre.

  • Une réduction des coûts de transaction : La centralisation des achats et des ventes permet de réduire les coûts de transactions nécessaires à toute entreprise, ce qui permet de négocier, pour les clients, des produits agricoles à un bien meilleur prix. La réduction du coût s'impacte aussi sur le réseau logistique mis en place par l'Estalie, permettant aux coopératives de déléguer la charge financière de la logistique sur d'autres institutions dédiées, ce qui permet de continuellement retirer la charge du prix logistique au sein de l'Estalie. A l'international, les clients ne paient donc que le transport en dehors de l'Estalie et non en son sein, ce qui peut inciter par ailleurs les habitants des pays limitrophes à faire leurs courses en Estalie plutôt que chez eux.

  • Un meilleur accès au financement : Pour les grandes entreprises étrangères, il doit être injuste de constater que les comités régionaux ont commencés de façon tendancieuse à établir des crédits mutuels communs à l'échelle régionale afin de proposer des sources de financement plus avantageuses et aux conditions restreintes à l'activité exclusive des membres de ces comités. De ce fait, les taux d'intérêt de ces crédits sont bien plus faibles que sur le marché en moyenne, notamment à l'échelle internationale. C'est une source de financement exclusive à ces comités qui sont exclues des entreprises étrangères qui n'ont évidemment aucun accès au réseau très fermé des mutuelles estaliennes.

  • Une résilience économique encourageante : La diversification des sources de revenus des comités de coopératives permet à ces derniers de garder une certaine résilience face aux fluctuations du marché qui sont courantes à l'international, sans oublier que la plupart des comités, pour ne pas dire tous, ont déjà une base solide à l'échelle de leur propre région (il ne leur vient généralement pas à l'esprit de vendre à perte à l'étranger s'ils peuvent vendre de façon déjà très favorable en Estalie).

  • Sur de nombreux points, les coopératives agricoles estaliennes ont un avantage structurel essentiel sur les grandes entreprises capitalistes qui investissent ces marchés internationaux depuis des décennies et leur présence ne manquera peut-être pas de forcer les pays capitalistes étrangers à accuser l'Estalie de concurrence déloyale. Même s'il est évident que l'Estalie révolutionnaire ne se conformera jamais aux mêmes lois de la concurrence que les pays libéraux.

  • Un système de fixation des prix de qualité :

  • Lors de la création du système de fixation des prix, beaucoup ont protestés contre cette façon très peu orthodoxe de procéder : calculer en fonction de la rentabilité. C'est une approche qui déplaisait même aux communistes eux-mêmes, jugeant idéologiquement le système comme encore trop proche des capitalistes, d'autres estimant qu'un tel système serait trop défectueux pour fonctionner. Sadonov en avait aussi fait la critique :

    Le système de fixation des prix des husakistes est assez bancal et souffre de problèmes dysfonctionnels graves assez évidents. Un tel système serait trop rigide en période économique calme, ne serait que trop limité pour s'adapter rapidement aux variations des coûts de production et aux conditions du marché. A terme, ce sont les producteurs qui subiront la perte la plus significative. De surcroît, la déconnexion émise par ce système entre les coûts réels et les prix de vente risque de favoriser dans certains secteurs comme l'agriculture un fort risque de monoculture dans le cas agricole et plus largement un manque de diversification de la production en décourageant notamment l'ouverture de nouvelles branches de production qui seraient moins rentables. Enfin, un tel système serait une véritable hydre bureaucratique à mettre en place qui serait bien trop excessive pour répondre à des moments cruciaux de la fluctuation économique permanente et ainsi limiter la flexibilité du système qui est nécessaire pour favoriser l'innovation et la diversification de la production du tissu productif national.
    Une fois de plus, Sadonov fut très amer sur ce système, omettant d'ailleurs ses qualités originelles indéniables : une stabilité modérée des prix qui évite les fluctuations excessives des prix qui pourraient nuire autant aux consommateurs qu'aux producteurs, une prévisibilité de l'évolution du prix plus importante pour les producteurs afin de faciliter la planification de leurs investissements à plus long terme, une protection évidente contre les crises économiques ou en cas de surproduction et enfin un encouragement évident à la production, le système étant fait pour récompenser les producteurs (ce qui encourage la baisse du prix pour les consommateurs de manière logique) en les incitant à produire plus. Tout se recoupe. Néanmoins, il est évident qu'une part du discours critique de Sadonov était vrai et preuve en est, le gouvernement fédéral lui-même a admis que son système manquait encore de finition et a donc publié deux NAFP, la première tenant compte des observations économiques du système sur l'ensemble de l'économie et les failles qui ont pu être recensées par la Commission aux Finances et une deuxième NAFP qui émet des modifications structurelles sur le système de fixation des prix afin d'en corriger les failles trouvées.

    Depuis la NAFP II, il a donc été constaté qu'une véritable amélioration de la flexibilité des prix a pu être effectué sur le plan agricole grâce à la mise en place de comités de régulations des prix agricoles qui analysent rigoureusement les coûts de production à l'échelle régionale afin d'en ajuster les prix en conséquence et donc d'améliorer l'adaptation du système aux conditions du marché agricole. La NAFP II s'est également penché sur la couverture des surcoûts en prévoyant des prix plafonds sur les produits essentiels et des subventions sur le manque à gagner des producteurs afin de stabiliser les prix, l'excès des prix plafonds permettant de financer in fine les dites subventions, une sorte d'autofinancement du système. La flexibilité engendre elle-même une incitation à la diversification des produits afin de profiter des économies d'échelle tandis que la NAFP a aussi cherché à simplifier bureaucratiquement son modèle de fonctionnement au sein du système de fixation des prix par la mise en place de fédérations de coopératives qui facilitent la coordination et la négociation des prix .
    12110
    Le gouvernement fédéral s'est récemment décidé à mettre en place au sein de la Fédération des Peuples Estaliens un nouvel outil administratif numérique devant faciliter la vie quotidienne des Estaliens ainsi que la sécurité commune des coopératives sur le plan économique, un système que les Fédéraux ont communément appelés le SOES (Système Organisationnel Economique et Sécuritaire). En effet, selon le gouvernement fédéral, le SOES est une étape nécessaire sur plusieurs points que ce soit les prochaines réformes liées à l'industrialisation massive du territoire estalien, la réouverture du tissu productif perdu lors de la crise de 2012 ainsi que d'autres aspects qui touchent fréquemment l'Estalie depuis la Révolution comme l'évasion fiscale. En bref, c'est une nécessité pour le gouvernement fédéral de disposer d'un tel système administratif. Le SOES, c’est un logiciel open source et une solution d’écosystème fournissant des échanges de données et sécurisé entre les organisations. Le SOES fournit donc une solution robuste et sécurisée pour échanger des données et établir un écosystème collaboratif pour toutes les organisations nationales et les citoyens. Il rationalise les processus d’échanges de données, améliore la sécurité et facilite l’interopérabilité, permettant ainsi aux organisations de tirer une plus grande valeur de leurs actifs de données. Les avantages d’un tel système sont multiples pour différentes utilisations et types d’organisations différentes et les possibilités d’utilisation, que ce soit pour une coopérative, l'administration publique ou les citoyens estaliens sont immenses.

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    Tout d’abord, les avantages pour les organisations souhaitant créer un écosystème d’échange de données (notamment les coopératives se situant dans des communes et des villes différentes mais souhaitant coopérer) sont multiples que ce soit une gouvernance centralisée (fourniture d’une plateforme distribuée gérée de manière centralisée pour gérer l’échange des données, permet aux organisations de gérer les politiques de partage de données entre elles, les contrôles d’accès et les directive d’utilisation des données entre les participants), l’évolutivité du réseau (le SOES étant conçu pour gérer des écosystèmes d’échanges de données à grande échelle, le logiciel soutient la croissance de l’écosystème en accueillant de nouveaux participants et en développant les infrastructures selon leurs besoins), la confiance et la transparence de la plateforme (le SOES favorise la croissance en garantissant un échange de données sécurisé et auditable, permettant aux organisations de suivre et de surveiller les transactions de données, garantissant la transparence et la responsabilité au sein de la plateforme), les opportunités de collaboration (en permettant un partage transparent de données de découvrir et de connecter les organisations avec des partenaires potentiels, ouvrant de nouvelles opportunités d’initiative conjointes, de recherche et d’innovation) et la réduction des coûts (en utilisant le SOES, les coopératives peuvent réduire leurs coûts de développement liés à la création de solutions d’échanges de données personnalisées en offrant une solution réutilisable à souhait et en réduisant l’investissement global nécessaire d’un écosystème d’échanges de données). De même pour les organisations qui souhaitent également échanger des données à l’intérieur d’un écosystème, les avantages sont également nombreux à utiliser le SOES : un échange de données sécurisé (le SOES offre une couche de communication sécurisée et cryptée pour l’échange de données, garantissant que les informations sensibles restent protégées durant le transit), l’interopérabilité (en aidant les organisations à surmonter les défis d'interopérabilité en fournissant un cadre unifié pour l’échange de données, permettant à des systèmes de différentes plateformes de communiquer sur un lieu d’échange identique de manière transparente et aisée), une intégration simplifiée (en simplifiant la connexion des organisations entre elles et la mise en place de partenariats) et une efficacité améliorée (avec un développement plus aisé de nouveaux services en réduisant les multiples efforts d’intégration et le risque d’erreurs, améliorant ainsi l’efficacité opérationnelle des coopératives et leur productivité). Enfin, le système du SOES propose des avantages divers en ce qui concerne l’offre que pourraient émettre les coopératives estaliennes avec le SOES. On peut y comprendre donc un certain potentiel de marché (une coopérative utilisant le SOES peut accéder à un marché qui valorise les solutions d’échanges de données sécurisées et efficaces en offrant ainsi aux coopératives des opportunités de génération de revenus et de croissance commerciale) et un avantage concurrentiel (en démontrant l’engagement de la coopérative envers la sécurité de ses données, l’interopérabilité et le respect de meilleures pratiques commerciales, tout cela différencie la coopérative de ses concurrents et pourrait leur attirer de nouveaux clients potentiels qui privilégient un réseau d’échanges de données sécurisé et fiable).

    La technologie :

    Le SOES étant une couche de communications et d’échanges de données, elle utilise un certain nombre de fonctionnalités standardisées que le gouvernement fédéral va mettre en place pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la confidentialité entre les parties durant les échanges de données : gestion des adresses, routage des messages, gestion des droits d’accès, authentification au niveau de l’organisation, authentification numérique, chiffrement au niveau du transit des données, horodatage, signature numérique des messages, enregistrement et gestion des erreurs. De surcroît, même si le logiciel du SOES est un logiciel en open source, il nécessitera dans le système fédéral estalien d’un processus d’intégration géré par l'administration centrale basée à Mistohir. Au cours de l'intégration, chaque organisation devra être clairement identifiée et des points d’accès techniques seront mis en place avec l’aide de certificats émis par les autorités de certification de l’Etat central. Les identités sont gérées de manière centralisée par les services de recensement du pays mais toutes les données sont échangées directement entre les consommateurs et les prestataires de services. Ainsi, le routage des messages est basé sur des identificateurs d’organisations et de niveaux de service qui sont mappés aux emplacements physiques des réseaux de services du SOES mis en place par l'administration locale dans la région. Toutes les données sont par la suite stockées localement dans des serveurs locaux auquel aucun tiers n’a accès. L’horodatage et la signature numérique garantissent quant à eux la non répudiation des données transmises via le SOES, les contrats utilisés depuis le SOES pourront par ailleurs dorénavant être utilisés comme preuves juridiques en cas d’affaire judiciaire liée.

    L'idée clé du SOES est que chaque fournisseur de services est propriétaire de ses données et est responsable de la gestion des droits d'accès de ses services. En d'autres termes, publier un service sur le SOES ne signifie pas que le service est automatiquement accessible à toutes les organisations membres du SOES. Habituellement, les droits d'accès sont accordés au système d'information, c’est-à-dire qu’un fournisseur de services accorde à un système d'information spécifique l'accès à un service.

    Modèle organisationnel :

    L’écosystème du SOES se compose généralement d’un opérateur, d’organisations membres et de fournisseurs de services de confiance. L’opérateur est propriétaire du système SOES local, généralement une administration locales (généralement délégué aux administrations régionales particulièrement) ou une entreprise publique, et est responsable de la totalité des opérations qui transitent sur le réseau. Ses responsabilités comprennent la définition des réglementations et des pratiques, copiées sur les réglementations étatiques fournies par le gouvernement fédéral, l’assistance aux membres et l’exploitation des composants centraux du logiciel. L’organisation membre est une organisation qui a rejoint l’écosystème du SOES et qui produit ou consomme des services d’autres membres de la plateforme. Une organisation membre peut également être un fournisseur de services, un consommateur de services ou les deux à la fois. Ces organisations sont les seules à avoir accès au principal composant qui permet l’échange des données, c’est-à-dire le serveur de sécurité établi par l'administration fédérale et l’opérateur. Enfin, on retrouve les fournisseurs de services qui sont soit des autorités d’horodatage ou des autorités de certifications (publics). Cela peut être également des tiers commerciaux maintenus par l’opérateur pour le bien des organisations membres du système. Il est à noter qu’à l’échelle fédérale, il existe plusieurs réseaux différents qui sont gérés de manière régionale mais qui sont interconnectés. D’autres réseaux sont plus fermés aux autres que d’autres. Ainsi, si les réseaux dits civils comprennent généralement les organisations de tout une région, les réseaux gouvernementaux comme ceux des services de renseignements, du gouvernement fédérale ou de l’armée sont relativement fermés à toute interaction et se contentent d'interagir dans un réseau fermé. Il existe également les réseaux citoyens, ouverts à tous ceux qui sont reconnus comme citoyens estaliens par les services de recensement, y compris par les mineurs après vérification de l’âge. Ces réseaux citoyens sont utilisés dans la vie de tous les jours par les habitants et connectés aux services publics, aux banques et aux coopératives locales pour faciliter les démarches administratives, les achats ou les transactions financières dans le quotidien de la population.

    Sécurité :

    L’identité de chaque organisation et point d’entrée technique du SOES sont vérifiés à l’aide de certificats émis par les autorités de certification de la fonction publique centrale, notamment lorsqu’une nouvelle organisation s’intègre au réseau du SOES. Les identités sont gérées de manière centralisée mais toutes les données sont échangées directement entre les consommateurs et les fournisseurs. Le serveur central, situé à Mistohir et lourdement gardé par le SRR, contient le registre des membres du réseau fédéral du SOES et les serveurs de sécurité qui y sont liés à travers toute l'Estalie. De plus, le serveur central contient la politique de sécurité des instances du SOES, comprenant les listes des autorités de certification et des départements administratifs qui s’occupent de cette dite certification, la liste des autorités d’horodatage locales autorisés par les autorités gouvernementales et les paramètres de configuration de chaque réseau civil et citoyen. Le registre des membres et la politique de sécurité sont mis à la disposition des serveurs de sécurité via un protocole HTTP qui permet la médiation lisible des messages entre le serveur central et les serveurs de sécurité de chaque réseau. Le serveur de sécurité, quant à lui, encapsule les aspects de sécurité de l'infrastructure du SOES avec une gestion des signatures numériques et l'authentification des membres, l’envoi des messages sur un canal sécurisé, la création de la valeur des preuves pour les messages avec signature numérique, horodatage et journalisation pour le système judiciaire. Le serveur de sécurité télécharge et met en cache les informations de configuration globale et de validité des certificats à jour à partir du serveur central. La mise en cache permet au serveur de fonctionner même lorsque les sources d'informations ne sont pas disponibles par le serveur central en cas de coupure.

    Le serveur de sécurité gère deux types de clés pour protéger les données en transit entre les serveurs de chaque réseau. Tout d’abord, les clés d'authentification sont attribuées à un serveur de sécurité spécialisé et utilisées pour établir des canaux de communication cryptographiquement sécurisés avec les autres serveurs de sécurité. Les messages du SOES transmis sur l'Internet public sont sécurisés à l'aide de Transport Layer Security (TLS). Les clés de signature sont ensuite attribuées aux clients du réseau que dessert le serveur de sécurité et utilisées pour signer les messages échangés. Tous les messages du SOES sont signés par la clé de signature des organisations qui envoient les messages et tous les messages sont enregistrés. La signature doit être toujours vérifiée par le destinataire. Les certificats pour les clés d'authentification et de signature sont délivrés par une autorité de certification de confiance. Les certificats émis par d'autres autorités de certification sont considérés comme invalides. Lors du traitement des messages, le serveur de sécurité vérifie que les certificats ont été émis par une autorité de certification de confiance, sont valides (non expirés ou révoqués) et sont délivrés à l'organisation membre qui les présente. A noter enfin que le système du SOES bénéficie aussi d’un programme fédéral de primes des bugs mis en place par le gouvernement fédéral. Ainsi, ce programme vise à inciter les utilisateurs des plateformes et des différents réseaux utilisés à travers le SOES de repérer les bugs sur la plateforme pour permettre à l'administration publique de les corriger le plus rapidement possible, et ce en échange d’une majoration de la solde méritoire pour les particuliers ou de subventions pour les coopératives en fonction de l’importance du bug repéré.
    Compte tenu de la militarisation massive de l'Estalie et de la remontée récente des tensions avec des pays étrangers hostiles à l'Estalie, il est désormais temps de porter l’effort de guerre de l'Estalie sur un autre domaine bien plus spécifique. En effet, le gouvernement fédéral estime qu’au-delà de la suprématie militaire que l'Estalie se doit d’acquérir au fil des années, elle doit également organiser un lourd travail de sape contre les économies de ses rivaux et de ses concurrents, certains pour des raisons politiques mais d’autres pour des raisons surtout économiques auquel la Fédération doit saper l’exportation à l’étranger et la concurrence sur les marchés internationaux. C’est la politique de la guerre des devises que l'Estalie va mettre en place pour s’installer une place plus confortable encore sur le podium économique mondial, une place auquel l'Estalie peut facilement acquérir si elle s'en donne les moyens. Ces mesures de politiques de devises devront non seulement rendre l'unitas bien plus compétitif (et donc plus rentable à utiliser pour l’ensemble des coopératives disposant d'un réseau mondial connectés un temps soit peu au marché monétaire international) mais favoriser également la croissance économique estalienne en manipulant la monnaie fédérale pour que celle-ci aide au développement et au financement des coopératives estaliennes de manière purement artificielle. Le gouvernement fédéral se doit donc de mener une dévaluation compétitive de sa monnaie, l'Estalie provoquant délibérément une dépréciation de sa monnaie dans le but de dynamiser la croissance économique estalienne et favoriser les acteurs estaliens, notamment les coopératives disposant déjà d'une exportation à l'étranger, sur le marché mondial face aux autres entreprises capitalistes concurrentes. Ainsi, il sera davantage rentable pour toute entreprise étrangère qui souhaite importer une quelconque marchandise de traiter avec des coopératives ou des entreprises d'Etat estaliennes et d’utiliser l'unitas comme devise d’échanges (obligeant les banques centrales étrangères à stocker des unitas de change pour conserver des réserves compétitives dans le cadre d’un échange commercial avec l'Estalie / le commerce avec l'Estalie entraînant automatiquement ce réflexe des autorités bancaires étrangères pour éviter de démunir les entreprises du pays de devises étrangères plus compétitives qui peuvent faire économiser de larges sommes à l’importation ou de simples échanges monétaires).

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    Les avantages d’une monnaie dépréciée :

    Les raisons de vouloir renforcer ou affaiblir sa monnaie dépendent grandement des objectifs nationaux et commerciaux d’une nation. L’appréciation d’une monnaie est volontairement mise en place par les Etats avec un large déficit commercial dans l’objectif de réduire le prix des importations et d’améliorer le niveau de vie de la population dans le cas où cette même population consomme des produits issus principalement de l’étranger. De même, une monnaie forte limite grandement l’inflation et encourage les entreprises à être plus efficaces et compétitives sur le marché intérieur. Or, nous ne sommes pas dans cette optique : nous exportons bien plus que nous importons grâce à la compétitivité outrageusement élévée de nos coopératives agricoles qui profitent grandement des grandes réformes agricoles de Décembre-Janvier dernier, la majorité de la consommation des Estaliens relève traditionnellement de produits locaux et nos coopératives sont déjà très efficaces et dominent le marché intérieur et ne font face qu’à une concurrence étrangère limitée aux frontières, mal desservie par le protectionnisme historique de l'Estalie dont le gouvernement fédéral a, dans la plupart des cas, repris l'ancienne législation protectionniste de la royauté.

    A l’inverse, nous avons tous les avantages à dévaluer notre monnaie. Une dévaluation de la monnaie rend les exportations estaliennes bien plus compétitives car si l'unitas se déprécie, cela signifie que les biens et les services produits en Estalie deviendront bien plus abordables pour le reste du monde vu que le prix de ces biens et services aura considérablement baissé sans ce que cela impacte réellement l’économie estalienne ni même les coopératives exportatrices. Cette dépréciation augmentera donc davantage les exportations de l'Estalie car l’exportation deviendra alors bien plus abordable pour le marché international (une augmentation de la demande donc) auquel les coopératives estaliennes auront toutes les raisons d’exploiter le manque à gagner qui s’est creusé avec la faiblesse de l'unitas. Cette augmentation des exportations augmente donc de fait les revenus de l’Etat à travers les tarifs douaniers mais surtout augmente la croissance économique estalienne car la demande créée à l’international sera aussitôt comblée plus ou moins parfaitement par l’augmentation de l’offre et donc la création de richesses des coopératives exportatrices dont la production augmentera naturellement. Ensuite, la dépréciation de la monnaie va rendre les importations de l'Estalie plus chères (l’inverse d’un renforcement de la valeur de la monnaie, logique donc). Cela aurait pu être très négatif dans une économie très dépendante des importations pour sa consommation mais ce n’est pas le cas ici vu que la production étrangère arrivant en Estalie provient majoritairement d'échanges frontaliers relativement limités et que la politique protectionniste de l'Estalie rend la consommation de produits étrangers par la population très difficile, la population locale privilégiant logiquement les produits locaux compte tenu de la pratique de l'auto-gestion des communes (y compris sur le plan alimentaire), pour leurs prix forcément plus attractifs dû à l’absence de coûts de tarifs douaniers à l’importation. Tout cela stimule également la croissance économique vu que tout cela stimule de fait la production locale et la réponse nationale aux besoins de la population sans utiliser l’option de la facilité qu’est l’importation. De même, une dépréciation de la monnaie va permettre assurément la consolidation de la balance commerciale estalienne déjà excédentaire. Ensuite, une monnaie plus faible entraîne de surcroît une augmentation des investissements étrangers et le tourisme sur le sol national car une monnaie dépréciée renforce forcément l’attractivité de l'Estalie aux yeux des étrangers. Ainsi, les actifs estaliens (y compris ceux datant d'avant la Révolution), qu’ils s’agissent de titres (de toutes natures) ou de logements, deviennent de fait moins chers pour de potentiels investisseurs étrangers car ceux-ci peuvent détenir une plus grande valeur d’actifs pour un prix similaire à celui d’avant la dépréciation. Le tourisme, même si celui-ci ne constitue nullement la priorité de l'Estalie en ces temps de tension, en bénéficie également car il devient plus abordable pour les touristes étrangers de partir en Estalie car ceux-ci peuvent disposer d’un meilleur pouvoir d’achat que dans leur propre pays et donc consommer des produits estaliens sur place, cela engendre également une démocratisation et une ouverture du tourisme à des classes sociales étrangères moins fortunées. Notons également qu’une dépréciation rend la dette publique (même si celle-ci a été complètement rejetée par la Fédération après la Révolution, le gouvernement fédéral ayant refusé de prendre pour compte l'endettement de l'ancien Royaume d'Estalie) plus facile à gérer pour l’Etat car elle dévalue également les prêts en cours libellés en unitas et donc inévitablement réduire le montant à rembourser de la dette. Actuellement, le peu de dette publique accumulée par l’Etat en ces quelques mois ont étés acquis dans le cadre des compensations et des aides financières et bancaires de la banque centrale aux entreprises commerciales, c’est un taux de dette publique qui se caractérise par sa faible valeur tant nominale que proportionnelle qui se renouvelle elle-même constamment et qui se rembourse souvent à court terme par l’intermédiaire de la Banque Populaire. Cet avantage sera donc un bonus supplémentaire aux emprunts fixés aux banques commerciales par l’Etat et permettra d’accroître les ressources financières et les performances des banques démocratiques estaliennes.

    Stratégie de dévaluation de la monnaie :

    Maintenant que nous avons passés en revue les effets de la dévaluation de la monnaie sur une économie, et plus spécifiquement sur l’économie estalienne, il est grand temps de montrer comment nous menons cette dite dévaluation. Pour faire simple, la Banque Populaire va mettre en place une politique monétaire peu conventionnelle appelée l’assouplissement quantitatif. Un assouplissement quantitatif est une politique monétaire et économique qui vise en gros à abaisser les taux d’intérêts et à augmenter la masse monétaire, généralement pour stimuler une économie dans un système bancaire où les taux d’intérêts sont généralement bas (l'absence de profits de la part du secteur bancaire oblige les banques locales à proposer des produits financiers et des prêts à des taux relativement minimalistes ou inexistants, juste suffisants pour couvrir les frais administratifs et payer le personnel bancaire). Pour s’engager dans une telle politique, la Banque Populaire doit s’engager à acheter une grande quantité d’actifs financiers (principalement sous forme d’obligations) au gouvernement fédéral ou aux coopératives exportatrices sur les marchés financiers comme les banques. Pour acheter une telle quantité d’actifs sans que l’Etat n’y investisse un seul sous pour renforcer les liquidités de la Banque Populaire, la banque centrale étant celle qui créait de fait la monnaie, elle va faire tourner la planche à billets d’une valeur égale à ce qu’elle achète aux marchés financiers et donc modifier son bilan comptable. En théorie, une telle politique devrait ainsi inonder le marché estalien avec de l’argent et de la masse monétaire neuve et faire baisser les taux d’intérêts (ou plutôt les faire disparaître et les faire stagner à 0%) ce qui devrait à son tour inciter les banques à prêter davantage aux coopératives et aux particuliers, alimentant ainsi la consommation et la croissance économique. Les liquidités étant naturellement des actifs à faible rendement, les investisseurs essayeront ainsi de se tourner vers d’autres actifs financiers comme les actions ou des titres de créance pour obtenir des taux de rendement plus élevés. Le tout, étant donné l’augmentation massive de la masse monétaire circulant dans l’économie, créait forcément un écart des prix qui se forme en une augmentation de l’inflation. Dans notre cas, notre approche se doit d’être prudente en ce qui concerne la création de la masse monétaire. C’est pour cela que la création d’une telle masse monétaire se fera indirectement par la Banque Populaire en achetant des titres représentatifs de la dette publique sur le marché primaire. Avec ces liquidités nouvellement obtenues, on peut alors rembourser par la suite ses créanciers ou payer plus efficacement les fonctionnaires, deuxième option que nous allons privilégier car elle permet d’augmenter la quantité de masse monétaire dans l’économie, renforçant alors la consommation tout en participant à l’objectif de dévaluation monétaire voulue par le gouvernement fédéral.

    Néanmoins, peu importe le canal par lequel passe le programme d’assouplissement quantitatif du gouvernement fédéral et de la banque centrale, ce programme va surtout exercer (par l’ampleur des sommes injectées sur les marchés principalement primaires) un puissant effet de baisse des taux d’intérêts à moyen et à long terme. En effet, la banque centrale devient, à partir de là, un acheteur majeur sur le marché des titres obligataires estalien provoquant par son intervention une augmentation massive de la demande qui se traduit par une hausse des prix des titres et une diminution de leurs rendements, créant un assèchement des titres disponibles pour d’autres investisseurs. En contrepartie, les investisseurs qui n’ont pu obtenir de titres obligataires de part la présence de la banque centrale sur le marché ainsi que ceux qui ont vendus leurs titres à la Banque Populaire ou qui souhaitent réinvestir leurs liquidités obtenues par la vente des titres vont se porter sur les obligations d’Etats émises sur le marché primaire en contrepartie de la présence de la banque centrale (il est à noter que l'Estalie accepte toujours ironiquement l'investissement étranger sur ses actifs financiers ayant subsistés après la crise, le gouvernement fédéral n'ayant pas encore statué sur le sort de ces actifs mais ayant laissé sous-entendre qu'elle conservera en partie les restes du système financier estalien qui s'était effondré en 2012). De ce fait, le nombre d’investisseurs souhaitant acheter de nouvelles émissions obligataires (d’une autre nature mais qui reste des titres obligataires) augmente, favorisant la baisse des taux d’intérêts sur le marché primaire, ce qui mène aux effets que nous avons décrits plus haut et surtout à la dépréciation de la monnaie que nous cherchons.

    Enfin, nous allons mener à une baisse du taux directeur de la Banque Populaire (via un vote au Congrès, la banque centrale n'est plus indépendante depuis la Révolution), principalement le taux de refinancement alors fixé à 3% depuis la crise de 2012 qui sera baissé à 1% pour l’année 2014. Ainsi, la baisse du taux de refinancement et des taux d’intérêts en général va rendre l'Estalie moins attrayante pour y économiser son argent à des rendements élevés et les coopératives estaliennes auront des chances de placer leur argent dans des pays où le taux d’intérêt est plus élevé. Ainsi, si de grandes quantités de capitaux financiers quittent le pays, la valeur de la monnaie va alors se déprécier tandis que les pays qui recevront les capitaux estaliens ou issus de l'Estalie vont voir leurs capitaux augmenter au sein de leur système bancaire, permettant l’appréciation de leur monnaie. C’est là tout le génie de la manœuvre : la valeur de l'unitas s'abaisse, devenant une monnaie compétitive qui incite à l’exportation et favorise principalement les produits estaliens tandis que les autres pays voient leurs exportations affectées négativement par l’appréciation de leur monnaie par rapport aux produits estaliens beaucoup moins chers et bien plus compétitifs tandis qu’à l’inverse, cette situation encourage ces pays à importer davantage car les produits étrangers deviennent plus compétitifs que les produits nationaux, créant une certaine dépendance vis-à-vis du commerce international, surtout estalien en somme.
    Après plusieurs mois de rétablissement économique, la Fédération des Peuples Estaliens semble se redresser. Son économie agraire a réussi à renaître tel un phénix de ses cendres et le secteur industriel, toujours affaibli mais présent et reprenant ses activités, se rétablit. Par conséquent, la Fédération doit se reconstruire. En effet, l’Estalie a subi de nombreux aléas depuis de nombreuses années. Entre la crise financière de 2012, la bataille de Fransoviac mais aussi la pauvreté perpétuelle de plusieurs villes estaliennes en dehors des grands centres urbains et industriels du pays a créé à la fois une disparité économique et démographique entre les différentes régions estaliennes. Il est inacceptable dans notre pays que les disparités entre les régions subsistent, chaque citoyen estalien doit disposer des mêmes chances de succès que quiconque autre, peu importe sa provenance géographique. Pour cela, c’est la création d’un secteur de la construction innovant et attractif qui assurera la croissance économique à moyen terme de la Fédération dans un pays où tout est à refaire en termes d'infrastructures.

    C’est pour cela que le gouvernement fédéral s’apprête à mettre en place la politique de reconstruction et de restructuration des infrastructures nationales la plus massive que l’Estalie n’ait jamais vue de son histoire. Cette politique de travaux publics devra permettre à l’Estalie de voir son secteur du bâtiment fleurir de nouveau, devra mettre un terme au paysage désolé des villes mal entretenues ou des zones sinistrées par les combats de la Révolution et permettra à la Révolution de se créer soi-même un nouveau visage reluisant tel un modèle illuminant le monde par sa modernité et sa renaissance, et de même devra renforcer la légitimité du gouvernement fédéral en tant que seul gouvernement légitime capable de redonner à l’Estalie sa puissance, sa beauté et sa grandeur, le but étant de continuer à discréditer les monarchistes et les libéraux pariant sur une chute du régime par lui-même.

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    Remettre les bases du secteur du bâtiment :

    Comme nous l’avions vus avec le secteur agraire, l’Etat fédéral est soucieux du maintien de l’indépendance du pays et de ses secteurs stratégiques et par conséquent, il est important que dans un premier temps, le secteur du bâtiment renaissant soit mis dans les mains d’une unique société publique nationalisée et contrôlée par l’Etat. Ainsi, le gouvernement fédéral va instituer la SCP (Société de Construction Publique). Un des premiers objectifs de la SCP est de centraliser dans un premier temps les moyens de construction nationaux afin de créer un marché de la construction monopolisé par l’Etat et donc facilement manipulable par celui-ci et agir efficacement depuis les organes gouvernementaux les grands plans de travaux publics. De même, pour éviter tout monopole étranger en cette période critique de reconstruction, le gouvernement va revoir ses tarifs douaniers à ses frontières, imposant un tarif douanier de 55% (sauf pour des pays avec qui la Fédération a passé des accords) sur les importations de matériaux de construction étrangers, favorisant ainsi le secteur du bâtiment estalien, établissant de fait un protectionnisme d'État qui décourage les coopératives mais aussi la SCP elle-même à acheter à l’étranger des produits hautement plus chers et donc impossibles à vendre.

    Une organisation réfléchie de la SCP :

    Ce n’est pas parce que la SCP est une société publique toute récente qu’elle ne doit pas être bénéficiaire d’une organisation interne stricte, réfléchie et tenant compte des changements au sein de l’industrie du bâtiment depuis plus d’un siècle. Nous devons tenir compte de ces changements pour permettre que ce soit une société publique moderne qui modernise notre pays et non pas une organisation archaïque manquant de volonté de se réformer et de se moderniser. L'organisation de la SCP se base sur cinq points essentiels :

    • Un esprit d'innovation : La technologie est probablement le facteur qui a permis au secteur du bâtiment de prospérer pendant des décennies. Aujourd'hui, tout est à refaire et la technologie du bâtiment doit être retravaillée, élaborée de nouveau et des méthodes de construction rationnelles et moins coûteuses doivent être testées par la société. La technologie révolutionne complètement la façon de travailler des ouvriers. C'est pour cela que derrière la SCP, tout un organisme de recherche universitaire spécialisé dans les domaines des mathématiques et de l'électronique ainsi que de l'ingénierie seront disposés pour permettre la fabrication en grand nombre de calculatrices pour l'élaboration de calculs pour les architectes et davantage d'outils de travail plus performants. De même, la SCP se verra disposer d'un énorme soutien administratif par l'administration publique pour permettre l'élaboration et la simplification des projets de reconstruction de la société pour anticiper et accélérer les projets de reconstruction et réduire les coûts d'analyse des différents projets de la société.

    • Assurance de la santé et de la sécurité : La SCP est aujourd'hui dans l'obligation légale de former une réglementation stricte sur la santé et la sécurité de ses employés ainsi que des clients de la société pour permettre la longévité du personnel, l'acquisition davantage d'expériences du terrain dû à un nombre d'accidents du travail moins fréquents ainsi qu'une reconnaissance de la qualité du travail d'ouvrier qui permettra d'assurer la réputation du métier dans le bâtiment et engager davantage de personnel.

    • Prise en compte de la demande : Comme nous l'avons vue, la SCP s'appuie sur l'administration publique pour permettre l'aboutissement de ses projets. Cette administration publique prend également en compte les nombreuses demandes et doléances des citoyens estaliens pour la reconstruction de leur quartier, de leur ville, de leur municipalité ou de leur village. La SCP se doit de respecter son cahier des charges au nom de l'intérêt général de la population et permet par la création d'un comité culturel l'élaboration de projets culturels vastes lors des projets de reconstruction visant à refaire naître la créativité architecturale de la civilisation estalienne et révolutionnaire pour donner un air nouveau aux villes acquises à la Révolution.

    • Renforcer les compétences du personnel : La SCP doit s'assurer en permanence des compétences acquises par ses employés. En effet, aujourd'hui plus que jamais, les infrastructures modernes nécessitent des connaissances suffisantes sur des variables importantes lorsqu'on pose du matériel de construction sur un point précis : câbles électriques, réseau d'eau potable et plus tard sûrement, conduites de gaz. Ainsi, la SCP dispose de son propre institut de formation du bâtiment en plein cœur de Mistohir dans le but de donner des formations gratuites aux employés sur les risques, les facteurs de construction à connaître et les méthodes de construction ainsi que l'organisation générale des chantiers.

    • Un personnel qualifié pour une société qualifiée : Il y a plus de poids sur les qualifications maintenant qu'avant. En lien avec les compétences acquises par les ouvriers, la santé et la sécurité de ceux-ci ou encore l'utilisation récurrente de la technologie et des outils innovants pour faciliter les travaux publics, les employés doivent comprendre qu'ils doivent rester en phase. Un service d'analyse personnalisée des employés sera ainsi mis en place pour faciliter l'avancement personnel des employés de la société et permettre l'avancement de chacun. Évidemment, après la grande période de reconstruction, la SCP va devoir licencier un grand nombre de ses employés et ils devront se reconvertir.

    Réparer le présent, préparer l'avenir :

    Une grande partie du terrain estalien étant touché par l'obsolescence, urbaine notamment, la reconstruction doit être entièrement financée par l'État pour être réalisable. À cette fin, le gouvernement fédéral va créer un nouveau Bureau, provisoire, de la Reconstruction et de l'Urbanisme mettant en place la politique de reconstruction à l'échelle fédérale.

    La restauration des villes est la première priorité du nouveau Bureau. Néanmoins, la restauration de ces dernières dans leur état d'origine n'est pas une option, l'ambition est de saisir l'opportunité de développer des villes modernes, fonctionnelles, saines et ordonnées mais aussi avec une nouvelle esthétique où l'histoire sera mise en œuvre par les travaux urbanistes immenses du ministère. Ainsi, mis à part la plupart des bâtiments et monuments anciens qui sont préservés, les villes estaliennes doivent montrer un caractère nouveau, emblématique d’une Estalie révolutionnaire et brisant les codes de l’Ancien Monde oligarchique, respectant les valeurs qui l’ont forgées dans le sang de la Révolution et d’une Estalie qui renaît de ses cendres. Dans les grandes villes, l'urbanisme est donc repensé par les règles d'esthétique de la civilisation estalienne et révolutionnaire riche et longtemps prospère que fut la civilisation et la culture estalienne désignées par le Bureau avec des impératifs à la modernité : adaptation au réseau routier, santé, ensoleillement, équipements modernes. Le réseau viaire et le plan parcellaire sont également entièrement repensés pour être rationalisés et simplifiés pour accueillir un maximum d'habitants sur une petite surface tout en conservant leur bien-être et ne pas surcharger un lieu particulier.

    Ainsi, via le Bureau de la Reconstruction et de l'Urbanisme, le gouvernement fédéral finance en somme tous les dégâts liés aux affrontements durant la Révolution : mobiliers, immobiliers, agricoles, industriels et urbains. Quant au Bureau en lui-même, il est surtout responsable de l'ensemble du processus de reconstruction en distribuant les fonds gouvernementaux pour les projets de la SCP, en sélectionnant les architectes au moyen de listes d'agrément et impose une doctrine architecturale et urbaine à la SCP. Ce Bureau comprend également un service administratif visant en le déblayage des ruines, le relogement temporaire des sinistrés et le rachat de maisons sommaires provisoirement fabriquées. Chaque bâtiment impacté par la reconstruction ou la rénovation fait l'objet d'un dossier d'évaluation destiné à servir de base au financement de sa reconstruction. Il en résulte de la création d'une dette pour dommages de l'État auprès du sinistré, qui est tenu par la législation d'adhérer à une coopérative de reconstruction. Les coopératives de reconstruction regroupent plusieurs centaines de sinistrés et sont chargées d'élaborer avec le Bureau et la SCP la reconstruction ou la rénovation. Les coopératives mettent en place des élections pour voter l'architecte gérant de leur quartier, définissent le programme en fonction des réclamations de dommages disponibles, suivent le chantier au nom des victimes, reçoivent de l'argent par l'État pour payer les architectes et la SCP et assure la transmission des titres de propriété. L'État est ainsi assuré que la créance sert à reconstruire des habitations démolies et que les nouvelles constructions étaient conformes à ses principes de confort et de modernité.

    Dans chaque ville sinistrée, le Bureau nomme un urbaniste dont le rôle n'est pas de concevoir entièrement la ville avec tous ses bâtiments mais plutôt d'établir un plan directeur et de déterminer des codes architecturaux, esthétiques et fonctionnels. Les urbanistes doivent également repenser au réseau routier avec des rues plus larges et plus régulières. Ils doivent également planifier de nouveaux itinéraires afin d'améliorer la fluidité du trafic et d'éviter les nuisances du trafic de transit, et divisent donc la dite ville en zones fonctionnelles. Il existe dans chaque ville au moins une zone centrale commerciale dense entourée d'une zone exclusivement résidentielle. Une ou plusieurs zones industrielles sont également prévues, à l'écart des zones résidentielles et à proximité des voies de communication.

    Ces améliorations s'appliquent aussi à des parties des villes qui ne sont pas détruites, même si ce ne sont pas des zones prioritaires pour la SCP. En raison du nouveau tracé des rues, le remembrement du terrain urbain est précédé par une construction de nouveaux bâtiments. Les coopératives de reconstruction conduisent ce processus complexe à partir des dossiers des sinistrés. Dans chaque municipalité, un architecte en chef supervise le projet de reconstruction architecturale. Son rôle est alors de contrôler la conformité des projets de ses collègues de la SCP avec des codes de schéma directeur et d'assurer l'homogénéité des villes. Il détermine ainsi les lignes directrices esthétiques : les principes visuels, les matériaux utilisés et le volume de l'ensemble urbain.

    Plan Poliaski :

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    Face au défi de la reconstruction et de la rénovation des infrastructures de toute l’Estalie, la Fédération a mis en place un plan de modernisation et de rééquipement conçu pour stimuler la reprise économique à long terme. Ce plan est appelé communément Plan Poliaski du nom du Commissaire aux Services Publics, Jozef Poliaski, et organisateur du plan homonyme.

    Le Plan Poliaski met en avant l'expansion, la modernisation, l'efficacité et les pratiques de gestion modernes. Il fixe des objectifs d'investissements et alloue des fonds d'investissements. Le processus du plan — concentration, hiérarchisation, éclaircissement — aussi appelé planification indicative permet de différencier le système de planification fédéral estalien basé principalement sur une politique interventionniste de la part de l’Etat, de celui directif et rigide de style planifié (pour ne pas dire soviétique), pur et dur sans alternative plus autonome et locale.

    Ainsi, le gouvernement fédéral va mettre en place le Bureau général du Plan Industriel (BGPI) conçu pour diriger et superviser le Plan Poliaski. Ses objectifs sont alors de développer la production nationale et le commerce extérieur, augmenter la productivité nationale, assurer le plein-emploi de la main d'œuvre et enfin élever le niveau de vie et améliorer l'environnement et les conditions de vie de la nation. Dans le cadre de la reconstruction, cela comprend aussi la reconstruction et la rénovation des logements insalubres, l'aménagement des routes urbaines et rurales, le déblayage des déchets dans les grandes villes, la remise en marche des services publics dysfonctionnels depuis la Révolution ou encore la rénovation des installations électriques. Dans la poursuite de ces objectifs, le BPGI fixera des objectifs de production pour 2014 en fonction des ressources alors attendues disponibles dans six secteurs cruciaux : secteur minier, industrie du ciment, industrie sidérurgique,secteur énergétique, transport ferroviaire et machinisme agricole. Par la suite, d'autres objectifs plus secondaires seront fixés à l'industrie chimique, l'industrie des engrais (synthétiques), de la fibre synthétique et de la construction navale. Ainsi, pour le développement de l'ensemble des secteurs désignés, ceux-ci sont placés jusqu'ici sous l'égide de l'État via la nationalisation de tous les moyens de ces secteurs pour permettre l'accroissement de l'activité économique de ces secteurs, leur garantie de financement par l'État et la fourniture de capital pour l'expansion des sociétés publiques qui gèrent les différents secteurs sous réserves de fusions et de restructurations internes. De même, le gouvernement mettra en place une commission spéciale d’évaluation des dégâts qui devra rapporter à la BPGI l’amplitude des dégâts de chaque ville liées à la Révolution, quartier, municipalité et village dans le but d’établir des fiches de priorité quant aux modalités de reconstruction des lieux sinistrés ou insalubres.

    L'élément central ou les pivots du système de planification révolutionnaire réside dans les commissions de modernisation. Ces commissions sont un moyen de communiquer les idées des planificateurs gouvernementaux et responsables de l'économie nationale, et à travers eux la volonté publique de la reconstruction et la rénovation. Ces commissions sont aussi à l'inverse une bonne source d'informations pour la BPGI. Ces commissions de modernisation permettra de recruter différents membres d'expertise des domaines économiques concernés, les membres des commissions étant intentionnellement diversifiés à travers tout le pays pour disposer d'une panoplie de compétences utiles à la reconstruction. Évidemment, le BPGI était quant à lui rattaché directement à l'administration fédérale pour éviter les négociations permanentes entre départements des différentes commissions et ralentir le processus de décision du gouvernement fédéral. De même, le gouvernement fédéral va émettre des subventions publiques au bon vouloir des citoyens, insistant sur la réparation de l’Estalie et le renouveau de celle-ci des cendres de la crise financière de 2012 et de la gestion catastrophique de la monarchie. Tous les prêts accordés par les citoyens estaliens aux autorités se verraient remboursés intégralement avec un taux d'intérêt substantiel de 6%. Dans le même modèle, la Banque Populaire se chargera d’émettre de nouveaux bons pour récupérer les flux financiers et les réinvestir dans la reconstruction. Le gouvernement mettra également en place le Crédit National de Reconstruction devant contribuer au financement des coopératives industrielles via un système de répartition.

    Etablir la répression financière :

    La répression financière comprend toutes les politiques qui permettent aux épargnants de gagner des rendements inférieurs au taux d’inflation pour permettre aux banques de fournir des prêts bon marché aux coopératives, réduisant le fardeau des remboursements de ces mêmes coopératives. La répression financière mise en place par le gouvernement fédéral convient en plusieurs éléments importants à noter.

    Tout d’abord, le gouvernement fédéral va mettre en place un plafonnement explicite des taux d'intérêts sur la dette publique existante et les taux de dépôts. Pour cela, la Banque Populaire va mettre en place le règlement Gansk visant à définir les exigences en matière de fonds propres pour les banques populaires estaliennes. Le règlement, mis en place par la promulgation de la loi Mazar, impose de nouvelles limites au système bancaire pour éviter l’endettement massif des sociétés publiques durant la reconstruction. En effet, les banques populaires peuvent être soupçonnées par le gouvernement fédéral d’être spéculatives malgré la Révolution, ce que le gouvernement fédéral cherche à condamner fermement. En réponse à l’une des périodes les plus critiques de l’histoire de l’Estalie moderne, la loi Mazar met en place un pare-feu réglementaire entre les activités des banques populaires (qui reprennent le rôle des banques commerciales dans les économies capitalistes, visant principalement à effectuer des dépôts, des prêts et à satisfaire les besoins des communautés contrôlant ces dites banques qui n’ont, par principe, aucun but lucratif) et celles d’investissement (les banques d’investissements en Estalie sont différentes de celles d’une économie capitaliste car celles-ci agissent comme des structures collectives démocratiques qui financent les projets d’intérêt public et les initiatives productives locales sous le contrôle étroit de la commune ou de la ville dans le but de développer économiquement le territoire). Les banques ont un an pour se spécialiser définitivement dans le domaine des banques populaires ou d’investissements car désormais, la loi estalienne interdit aux banques d’être les deux à la fois. Seuls 10% du revenu total des banques populaires peuvent provenir de titres financiers mais en contrepartie, des exceptions seront admises par la loi si les banques populaires ont besoin de souscrire des obligations émises par la Banque Populaire. De même, la Banque Populaire dispose d’un droit de véto sur l’expansion des succursales interétatiques pour préserver l’indépendance stratégique du système bancaire estalien. La loi Mazar dispose de plusieurs impacts sur le système financier estalien car elle permet de rassurer les particuliers qui peuvent craindre que leur argent déposé dans les banques puissent être utilisées inutilement par celles-ci. Enfin, il empêche la volatilité du marché et contribue par la suite à la prospérité économique estalienne après la fin de la reconstruction. Quant au règlement Gansk inclu dans la loi Mazar, il interdit aux banques populaires de payer des intérêts sur les dépôts des comptes chèques, édicte des plafonds sur les taux d’intérêts pouvant être payés sur d’autres types de comptes ; tout cela étant fait dans le but de limiter les comportements spéculatifs des banques populaires en concurrence pour les dépôts de leurs clients car cela conduit les banques à rechercher des moyens de profit risqués pour pouvoir payer les intérêts de leurs dépôts. De même, le règlement Gansk comprend d’autres règles sur un ratio minimum de fods propres de base de catégorie 1 sur les actifs pondérés en fonction des risques à 4.5% ainsi qu’un coussin de conservation des fonds propres de base de catégorie 1 sur les actifs pondérés en fonction des risques à 2.5% ainsi qu’un ratio de levier supplémentaire de 3% pour les grandes banques estaliennes actives sur le plan international ayant un siège social sur le territoire de la Fédération, tenant compte de l’exposition hors bilan. De même, le règlement détermine l’exigence des coussins de fonds propres des entreprises choisissant d’utiliser les résultats d’un test de résistance prudentiel plutôt que la composante statique de 2.5% des actifs pondérés en fonction des risques.

    Deuxième élément important, le gouvernement fédéral va mettre en place la propriété et/ou le contrôle des banques et institutions financières nationales en instituant des barrières commerciales et législatives visant à les empêcher d’entrer dans le marché. De même, le gouvernement va donner de nouvelles directives à la Banque Populaire pour qu’elle augmente son taux de réserves obligatoires (c’est-à-dire le minimum de réserves en actif liquide que doivent détenir les banques commerciales) à 10%. De même, le gouvernement fédéral va créer ce qu’on appelle un marché intérieur captif (un marché où les consommateurs potentiels sont confrontés à un nombre limité de fournisseurs, souvent considéré comme une forme de monopole sur un marché) sur la dette publique en obligeant les banques commerciales à détenir une partie de la dette publique nationale via des exigences de capital (fixé à 8%) tout en interdisant par la loi toute alternative.

    A quoi sert alors toute cette répression financière ? Toutes les mesures que nous venons d'évoquer permettent au gouvernement fédéral d’émettre des titres de créances à des taux d’intérêts beaucoup plus bas que d’habitude. Ce faible taux d’intérêt nominal de la Banque Populaire peut ainsi réduire les coûts de service de la dette. Ainsi, la répression financière permet de mieux liquider les dettes, surtout si cette dette s’accompagne d’une inflation. Dans notre cas, c’est frappant : l’accroissement de la demande dû à la reconstruction du pays et l’augmentation massive de l’activité économique fait augmenter durablement l’inflation ; les bénéfices énormes récupérés par les sociétés publiques augmentent la spéculation autour de ces entreprises. La répression financière permet au gouvernement fédéral d’empêcher ces problèmes avant même qu’ils apparaissent en masse.
    Le monde bouge et même si l'économie estalienne s'est largement restaurée et domine par sa taille et sa force de travail la plupart de ses voisins capitalistes et despotiques étrangers, la Fédération doit continuellement s'adapter pour pouvoir faire face à l'adversité. En effet, les innovations militaires commencent à se dévoiler et à révéler leur utilité par rapport aux autres États (l'innovation estalienne pouvant être un facteur décisif dans la domination de la cause révolutionnaire et socialiste sur les Etats voyous capitalistes et leurs laquais s'armant à contrecœur contre nous). L'état-major de l'Armée Rouge a parfaitement compris les perspectives des nouvelles armes et de l'innovation que peut en tirer nos forces armées et compte bien doter à l'avenir l'Armée Rouge de ces nouveaux équipements. En effet, la Commission à la Guerre est au courant que même si la Fédération des Peuples Estaliens peut compter sur une réserve de main d'œuvre importante par rapport à ses voisins, notre Fédération reste exposée sur le plan géographique. A l’ouest, une longue frontière commune avec la monarchie de Nordfolkande complaisante avec les institutions libérales et capitalistes eurysiennes pourrait s'avérer une menace à la fois pour la sécurité de villes proches de la frontière comme Sauvadok mais pourrait s'avérer être mortel pour nos camarades révolutionnaires de Transgoskovir qui pourraient subir des pressions intérieures de la part des éléments monarchistes et fascistes locaux et qui pourraient se servir de Nordfolkande comme base arrière. Au nord, la menaçante Kartvélie constitue à ce jour la plus forte menace pour l'Estalie, son armée étant certes inférieure au sens matériel mais compte encore une certaine supériorité numérique et peut compter sur un appui étranger de Miridian. De ce fait, la longue frontière, bien que difficilement praticable, que nous avons avec la Kartvélie peut aussi s'avérer être un danger. Rassurons-nous, le topo est le même pour nos ennemis mais ce n’est pas une raison de se décourager. Nous devons donc composer une force armée à la fois étendue en termes d'effectifs mais disposant également d'énormément de moyens matériels de bonne qualité et si possible en grand nombre. Nous devons également nous focaliser sur la formation et la qualité de la troupe et sur sa capacité à se coordonner avec les différentes armes qui composent notre armée (terre, mer, air), le tout devant jouer le rôle essentiel qu'est la défense nationale.

    Développer l'industrie militaire :

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    Le gouvernement fédéral va prévoir un investissement intensif dans l'innovation et l'instauration de son secteur de production militaire pour permettre à la fois l'autosuffisance logistique de la Fédération des Peuples Estaliens et permettre à l'industrie locale de s'élever de ses cendres tel un phœnix pour devenir un des plus grands innovateurs militaires de la région et ce, malgré les moyens du pays. En effet, malgré la renaissance de plusieurs entreprises de la défense dans tout le pays en tant qu'entreprises publiques, il est important d'étendre le secteur de la défense qui doit être encouragé à suivre le même processus de production de ces entreprises pour permettre à la fois une certaine activité économique autour de la production militaire (et donc la création d'emplois et d'une certaine richesse car l'État achète par la suite l'équipement produit) mais également garantir l'innovation du secteur de la défense.

    Une des premières restructurations essentielles de la nouvelle industrie de la défense estalienne, dont l'État est le seul décisionnaire et détenteur ce qui facilite la restructuration interne des entreprises de la défense, c'est la présence directe d'officiers de l'Armée Rouge, vétérans de la Révolution et des affrontements armés contre Rudaviak ou de la bataille de Fransoviac, dans la direction des entreprises (à la fois dans un but d'innovation mais aussi politique). En effet, même si le but n'est pas d'expulser les civils de l'entreprise, la Commission à la Guerre va promouvoir les carrières professionnelles des réservistes et des officiers à la retraite dans ces entreprises en offrant notamment des formations d'ingénierie, de marketing et de recherche militaire dans les académies militaires pour les officiers et les réservistes retournant dans la vie civile. De même, le gouvernement fédéral prendra en charge directement la charge de la rémunération de ces anciens militaires dans les entreprises de la défense pour permettre de fournir une bien meilleure solde méritoire attractive pour les anciens militaires. Des primes, des facilités d'embauche et des garanties de stabilité de l'emploi (en accordant le titre de fonctionnaire à ces employés ex-militaires, assurant ainsi la sécurité de l'emploi) seront offerts à tous les officiers de l'Armée Rouge ayant servi plus de trois ans dans l'Armée Rouge et décidant de se reconvertir dans ces industries de la défense. Ainsi, le but est que la plupart du personnel de gestion et de marketing qui travaillent dans l'industrie de la défense soient des militaires ayant effectué une longue période de service ou ayant eu des grades supérieurs dans l'Armée Rouge, tout domaine confondu d'ailleurs que ce soit l'armée de terre, l'armée de l'air ainsi que toutes les armes qui les composent. Ainsi, le développement de l'industrie de la défense estalienne repose sur des ingénieurs qui comprennent et reconnaissent les divers besoins et exigences opérationnelles, technologiques et logistiques à partir de leur propre expérience sur le terrain basé sur une connaissance personnelle approfondie du champ de bataille qui pourra ensuite se refléter dans les solutions proposées par l'industrie de la défense en termes d'informations opérationnelles, technologiques, de formation ou encore de logistique. Le tout conduisant ainsi à des systèmes de défense et des armements de plus en plus élaborés et tirés de l'expérience militaire de l'armée et donc qui répond parfaitement à ses besoins. De plus, les officiers et les ingénieurs anciennement militaires ainsi que le personnel d'exploitation de l'Armée Rouge seront intégrés dans les équipes de développement de l'industrie stationnées dans les sites de production des différentes entreprises. Ainsi, ces agents de l'Armée Rouge pourront gérer eux-mêmes les projets indigènes de l'Armée Rouge, définissant l'ingénierie des systèmes de défense qui sont conçus et les spécifications du matériel militaire produit sous tous leurs aspects voir en faisant participer directement l'armée et l'État au processus de développement que ce soit en terme d'expertise technologique et technique ou de soutien financier ou d'expérience militaire. Ainsi, cette approche permet un dialogue et une compréhension plus approfondie des besoins et des exigences actuelles et futures des matériels de guerre en cours de développement, améliorant ainsi la capacité et les performances du matériel dans tous les aspects possibles. De plus, la mise en place d'un travail conjoint des industries de la défense avec l'Armée Rouge (et possiblement avec le milieu universitaire pour diversifier les idées et le capital humain disponible) produit une identification et une proximité entre les différentes parties prenantes du projet et crée une plus grande motivation parmi les ingénieurs de l'industrie de la défense au développement de nouveaux matériels de guerre avec des capacités toujours plus avancées.

    Un deuxième élément à ajouter et à intégrer progressivement dans l'industrie de la défense nationale, c'est la mise en place d'une culture de l'industrie de la défense propre au sein de la Fédération des Peuples Estaliens par le développement d'une culture organisationnelle et personnelle qui encourage les officiers de l'Armée Rouge et les membre de l'industrie de la défense à penser de manière créative, à sortir des sentiers battus, à oser, à essayer et à tester les limites de leurs capacités. C'est cet état d'esprit qu'il faut faire étudier dans les écoles militaires estaliennes d'une part mais aussi dans les écoles d'études supérieures pour permettre ensuite aux non-militaires s'intégrant dans le domaine de la défense d'avoir le même état d'esprit et de perpétuer l'innovation. Cette culture se traduit également par la liberté relativement grande dont jouissent les ingénieurs subalternes et les jeunes officiers pour mener des activités de recherche et des études de preuve de concept en parallèle de leurs tâches quotidiennes dans l'exercice de leurs fonctions. Cette culture crée de l'énergie et de la motivation parmi tout le personnel pour trouver des solutions sophistiquées aux problèmes et trouver des idées de développement technologique. Par exemple, dans l'Armée Rouge et les industries, chacun, des juniors aux seniors, pourra se réserver le droit de proposer des idées de développement pour faire face aux problèmes et aux lacunes opérationnelles ou améliorer ses capacités opérationnelles et technologiques. À cet égard, il convient de noter qu'il doit exister une grande ouverture au sein de l'Armée Rouge pour accepter et assimiler les nouvelles technologies qui apportent des solutions aux problèmes opérationnels et les technologies qui peuvent changer les perceptions, les doctrines et les mentalités pour pousser toujours plus à l'innovation et permettre à l'Armée Rouge de rester en avance sur son temps. Cette culture que le gouvernement fédéral veut mettre en place dans l'industrie de la défense devra également accepter et soutenir le pluralisme, l'acceptation des échecs, les tentatives et l'apprentissage. Sans ces composantes essentielles, les roues de la créativité et de l'innovation ne peuvent tourner correctement.

    Le dernier aspect à faire comprendre à toute l'industrie de la défense et aux militaires se convertissant dans le civil, c'est que sans les solutions et les innovations technologiques, la Fédération des Peuples Estaliens ne survivra pas aux menaces qui l'entourent. La Fédération doit donc se montrer dans un état d'esprit global que personne ne viendra à son secours lorsqu'un pays ennemi l'attaque de nouveau et que la Fédération doit être en capacité de pouvoir repousser à elle seule tout ennemi qui tente de s'emparer de son territoire. En somme, on inculque à tous les militaires que chaque Estalien à la mission de servir la Révolution peu importe le secteur d'activité dans lequel il opère et qu'il est toujours préférable que les militaires soutiennent l'armée dans le civil par l'industrie de la défense qui doit être présentée comme le facteur essentiel à la survie des valeurs révolutionnaires pour lesquelles le peuple estalien a versé son sang dans ses propres rues contre les tyrans qui ont tentés de le réprimander.

    Un élément central de la nouvelle gestion de l'industrie de la défense, c'est l'ingénierie opérationnelle. L'ingénierie opérationnelle, d'un point de vue holistique, doit prendre en compte les conditions des différentes campagnes militaires (notamment en prenant exemple sur les conflits récents à travers le globe), les combattants, le fonctionnement des différents systèmes d'armement, la plateforme utilisée par les armées pour utiliser leur matériel, l'environnement et l'intelligence technologique qui présente les menaces existantes et émergentes qui devraient apparaître à l'avenir sur le champ de bataille. C'est pour cela que le gouvernement fédéral mettra en place un partenariat d'observation entre l'industrie de la défense et l'Armée Rouge pour permettre aux observateurs de ces entreprises d'observer les manœuvres militaires estaliennes et d'en déduire les éléments à ajouter aux projets d'armement en cours.

    L'ingénierie opérationnelle intervient à toutes les étapes du développement (spécifications des besoins et des exigences, spécifications du matériel, processus de recherche et de développement, processus d'expérimentation et de test, et même l'étape la plus essentielle qui est la formation et l'assimilation des systèmes d'armement au niveau opérationnel et technologique). Bien sûr, l'arène de sécurité de la Fédération des Peuples Estaliens et la prolifération des combats à travers le monde peuvent permettre aussi aux différentes nouvelles armes, y compris les armes estaliennes quand elles seront développées, d'être testées dans des conditions de combat réel et pas seulement dans des conditions de laboratoire. L'expérience opérationnelle accumulée peut ensuite être appliquée dans tous les aspects du développement et de l'amélioration du matériel de guerre. Il s'agit d'un facteur important dans le développement d'armes pour les futures générations et la modernisation des équipements actuels.

    Enfin, le gouvernement fédéral va mettre en place un système de combinaison de concurrence fructueuse entre les entreprises publiques notamment en établissant des appels d'offres réguliers pour équiper certains régiments de l'Armée Rouge avec les armes d'une entreprise particulière par exemple tout en encourageant occasionnellement ces mêmes entreprises à coopérer. En effet, les différentes entreprises comprennent que la collaboration avec leurs concurrents peut augmenter leurs ventes et surtout les commandes de l'Armée Rouge car chaque camp apporte ses forces et ses technologies pour constituer des systèmes d'armement complets, sophistiqués et avancés technologiquement. Les entreprises publiques rimant souvent par objectif de rentabilité compte tenu du système de fixation des prix actuel, la combinaison coopération et concurrence est parfaite pour chercher l'innovation et l'efficacité de l'armement estalien.
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    Il est souvent difficile d'imaginer comment un Etat anarchiste puisse tout bonnement exister en promouvant une très grande décentralisation mais conservant des prérogatives régaliennes sur les domaines les plus importants comme l'armée ou les ressources naturelles. S'il relève du bon sens pour les Estaliens qu'une organisation centralisée, professionnelle et organisée puisse gérer à l'échelle fédérale des questions hautement importantes liées à la sécurité nationale, il faut tout de même se poser la question qui fâche: comment on paie tout ça ?

    En effet, pour beaucoup d'anarchistes, l'impôt, c'est du vol pur et simple qui finance les structures coercitives qui oppriment le peuple. Néanmoins, il faut bien trouver l'argent quelque part et se contenter des donations généreuses de sa population comme le préconisent beaucoup d'anarchistes ne suffit pas : comment budgétiser un tel fonctionnement et s'assurer des revenus stables pour des infrastructures, des opérations ou des politiques avec des revenus dont la teneur dépend de l'humeur de la population ? Ainsi, depuis la Révolution, l'Estalie a conservé jusqu'à présent le même système fiscal fonctionnant sous le Royaume d'Estalie. En effet, faute de mieux et devant trouver une solution définitive qui arrangera le plus grand nombre, il fallait transformer la fiscalité estalienne mais le faire bien pour éviter que ces réformes soient entièrement rejetées au Congrès ou provoquent la dissension chez les husakistes ou au sein même de la population. Le système actuel est en soit assez similaire à la plupart des pays eurysiens libéraux avec un impôt sur le revenu progressif sur le revenu des personnes physiques de 9 à 44% avec des exonérations et des déductions liées aux frais médicaux, aux frais de scolarité ou pour les cotisations sociales ; un impôt sur les sociétés de 22% ; une TVA à 24% avec un taux réduit à 13% sur les produits alimentaires et un taux super-réduit de 6% sur les médicaments et les livres ; des accises sur le carburant, le tabac et l'alcool et un impôt foncier sur les propriétés immobilières commerciales et résidentielles. Depuis Novembre et l'arrivée au pouvoir des forces révolutionnaires, ce système fiscal est resté à l'identique au régime fiscal royal prérévolutionnaire, à l'exception que les communes et les villes se sot organisées par la suite pour supprimer certaines taxes et accises ou exonérer jusqu'à un certain montant les personnes physiques de payer un impôt quelconque sur le revenu, notamment les plus pauvres qui, selon le code fiscal royal, devaient toujours payer des impôts. Les communes et les villes se sont débrouillées et ont utilisés leurs moyens politiques d'autonomie afin de préparer leurs propres politiques fiscales. Or, nous ne pouvons nous reposer éternellement sur la bonne gestion des communes car déjà, il viendra un jour où ces communes seront peut-être mal gérées mais surtout car la majorité des revenus exonérés, réformés ou supprimés par les communes sont celles qui subviennent aux besoins de l'Etat central qui ne peut que compter désormais sur les villes pour appliquer sa politique fiscale de façon plus stricte. Mais une fois de plus, tout cela est temporaire. Il faut donc trouver un moyen de réformer le système fiscal fédéral dans son entièreté afin d'assurer à l'Etat des moyens de financement suffisants afin que nous puissions accomplir la mission qui nous a été confiées par le peuple, celui de protéger la Révolution et l'Estalie des menaces impérialistes et capitalistes.

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    Qui commande les impôts ?

    On pourrait en effet se poser la question, dans une Fédération qui promouvoit l'auto-gestion et la démocratie directe sous la plupart de ses aspects, qui décide de la fiscalité à proprement parler dans le pays. C'est une question d'ordre pratique mais aussi d'ordre idéologique : est-ce que l'impôt peut ici être considéré comme un vol ? Ou bien un mal nécessaire ? Ou rien de tout cela à la fois ? Dans les faits, lorsque la plupart des franges libertariennes et parfois anarchistes de gauche énoncent l'idée que l'impôt est un vol, cette réflexion est conditionné au simple fait que l'Etat ne fait que voler ce qui est censé être détenu par autrui, par les particuliers, le contribuable. Or, sauf sur certains points, la propriété privée au sein de la Fédération a été abolie, peut-on encore considérer que les choses qui ne nous appartiennent pas vraiment mais appartiennent plutôt à la collectivité puisse être volée par l'expression la plus pure de cette même collectivité ? Bien sûr, on pourrait interroger la légitimité d'un Etat de représenter la collectivité d'une population mais force est de constater que l'Etat révolutionnaire, décentralisé et fournissant une large autonomie à ses localités, se revendique légitime collectivement dans les domaines où il est nécessaire de disposer d'une entité coordinatrice centrale, notamment en ce qui concerne la sécurité nationale. Dès lors, on constate que le système fédéral permet d'appliquer une forme de politique fiscale pleinement décentralisée elle aussi : il n'est pas impossible de simplement demander aux communes et aux villes de gérer leurs propres politiques fiscales, indépendamment de l'Etat. Cette vision des choses dispose d'un avantage et d'un inconvénient : l'avantage réside dans le caractère purement démocratique et autonome de cette démarche, les citoyens d'une commune décident au sein de leurs assemblées dont les représentants sont tirés au sort (et donc à l'abri de la création d'une quelconque forme d'oligarchie profitant de la fiscalité pour s'enrichir sur le dos de leurs compatriotes) de la politique fiscale à appliquer, les taux ainsi que les déciles visés. L'inconvénient, lui, laisse entendre que même en appliquant cette politique en accord avec la vision idéologique globale de l'Estalie, on en revient à la même question : comment financer l'Etat fédéral en lui-même ?

    Une imposition par le peuple, pour le peuple :

    C'est pour cela qu'il faut appliquer une double imposition. Une première imposition visant directement les citoyens, les coopératives et toute forme d'acteur économique recensés auprès des communes et des villes. Cette première imposition, que ce soit son degré d'application ou son intensité, est décidée par la commune ou la ville elle-même. Celle-ci taxe ce qu'elle souhaite et au taux qu'elle le souhaite. Néanmoins, cette première imposition doit suivre deux règles qui seront ajoutées à l'OMT. La première est d'ordre purement pratique, c'est-à-dire d'obliger les communes et les villes à appliquer une politique fiscale quoi qu'il arrive et surtout que le montant reçu à travers la politique fiscale corresponde au minimum aux dépenses de cette même commune (sauf en ce qui concerne les dépenses auquel l'Etat fédéral participe indirectement ou directement ; il est à noter que les impôts fédéraux sont considérés comme des dépenses, les aides fédérales ne font que diminuer de façon comptable les dépenses fixes d'un point de vue fiscal). Le but est de permettre de conserver une bonne gestion budgétaire globale à l'échelle fédérale tout en donnant aux citoyens la liberté de déterminer l'imposition fiscale de leur commune afin que cet impôt soit non seulement justifié à leurs yeux et ne reflète pas d'une simple décision bureaucratique qui échapperait au contrôle démocratique des citoyens sur l'Etat. Cependant, on peut porter à critique une telle dimension, que ce soit l'imprévisibilité des dépenses en cas de besoins survenus aléatoirement comme les crises sanitaires, les catastrophes naturelles ou les urgences sociales. Ainsi, dans le cas d'une commune qui respecte une budgétisation stricte et balancée, elle sera démunie face aux évènements imprévus ou face à de nouveaux projets économiques, les communes ne seraient pas préparés aux aléas économiques, sociaux ou environnementaux, en plus de provoquer des tensions entre les communes qui pourraient investir lourdement dans certains cas et donc imposer davantage que des communes qui se contentent du nécessaire. Pour parer à cela, s'il existera tout de même des solutions à l'échelle fédérale, plusieurs mesures locales seront intégrées à l'OMT. Ainsi, l'OMT devra inclure dans son règlement la mise en place d'une planification pluriannuelle des régimes fiscaux des communes et des villes, au minimum sur trois ans, afin d'avoir une vision à long terme des besoins financiers des communes à la fois pour les institutions fédérales mais surtout pour la planification future des taux d'imposition lors des votes aux assemblées locales. Ensuite, la Fédération devra mettre en place une forme d'harmonisation partielle des politiques fiscales qui devra éviter les disparités économiques extrêmes, maintenir une concurrence saine en évitant les écarts fiscaux trop importants (qui pourrait mener à la fuite des capitaux ou des talents en dehors des communes les plus pauvres pour se concentrer sur les communes plus riches) tout en permettant aux communes de jouer sur l'attractivité fiscale dans une certaine mesure dans un esprit de concurrence qui favorise l'efficacité fiscale, l'attraction des talents et la flexibilité locale. Pour mener à cette harmonisation partielle, la Fédération devra fixer des limites minimales et maximales sur certains types d'impôts (en autres l'impôt sur le revenu ou toute forme d'équivalent ou encore les cotisations sur les coopératives) avec un plancher d'imposition à 5% en terme de taux et un plafond de 30%. De même, un système d'indice de besoin sera mis en place en se basant sur différents critères comme le nombre d'habitants, les infrastructures publiques et leur intensité sur le territoire, le taux de chômage ou les besoins de financement des services publics afin d'évaluer sur un indice simple et compréhensible pour la majorité et ainsi indiquer aux communes les taux à appliquer quant à leur politique fiscale et de se justifier auprès des institutions régionales en cas de non-respect de l'indice (ce qui n'est pas interdit mais qui nécessite une justification législative concrète pour éviter toute forme de fraude).

    Néanmoins, il subsiste un problème avec cette première étape de l'imposition estalienne : certaines communes ou villes sont plus riches que d'autres, ont des besoins de dépenses plus élevées compte tenu d'une population plus important, d'un climat plus rude ou de ressources plus limitées ou mal exploitées. De ce fait, les communes les plus riches pourraient avoir des taux plus bas et créer ainsi des disparités économiques entre ces mêmes communes, il faut donc trouver un moyen d'éviter le sous-financement de certaines communes par rapport à d'autres. Pour parer à ce problème qui vise de manière plus globale les disparités socio-économiques entre les communes et villes, plusieurs solutions seront mises en place par l'Estalie pour résoudre ce problème. Le premier consiste dans la création d'un fonds de péréquation intercommunale qui devra redistribuer les ressources fiscales entre les communes les plus riches et celles qui seraient moins prospères, chaque commune dépassant un certain seuil de richesse (basé sur une moyenne de création du PIB dans chaque commune) devront contribuer à ce fonds à la hauteur soit de leur excédent fiscal, soit à hauteur de 2% du montant de leurs dépenses annuelles. Ce fonds permettra ainsi aux communes dont les recettes fiscales sont les moins importantes et où le développement économique est le plus bas de pouvoir financer les services publics essentiels (éducation, santé ou infrastructures) afin que le reste des recettes fiscales de la commune puisse assurer le financement de projets assurant une augmentation du développement économique de la commune concernée. Afin de s'assurer de la transparence de cette mesure, une assemblée de péréquation verra le jour dans chaque région de la Fédération qui sera une assemblée intercommunale dont les membres seront tirés au sort parmi les délégués des assemblées locales de chaque région afin de s'assurer de la bonne gestion des fonds fiscaux entre les communes et déterminer les priorités de développement des communes les moins prospères pour s'assurer que ces fonds soient versés dans des projets nécessaires au développement ou au maintien des conditions de vie de la population locale. La deuxième mesure résidera dans la limitation de la duplication des efforts financiers de développement économique des communes et la mutualisation des coûts de développement par le nouveau droit au sein de l'OMT de créer des coopératives intercommunales publiques visant à assurer les services publics et les infrastructures pouvant s'étendre sur le territoire de deux communes ou plus comme la santé, les transports ou la gestion des déchets. Ainsi, la mise en commun des besoins de financement des communes permettra aux communes les plus pauvres de mutualiser leurs coûts avec des communes tout aussi pauvres ou plus riches afin de diminuer les coûts, donner de nouvelles opportunités économiques aux membres des coopératives des communes les plus pauvres et de participer à l'amélioration du développement économique des communes les plus pauvres en ouvrant leurs marchés aux opportunités commerciales des communes ou villes plus riches et disposant de plus de moyens financiers. Enfin, une dernière mesure pour faciliter le développement économique de ces communes, redresser la moyenne et ainsi peu à peu réduire le champ d'action du fonds de péréquation, serait la mise en place d'un programme d'échange intercommunal de main d'œuvre et de savoir-faire qui sera nommé par le gouvernement fédéral le PEIC. Le PEIC consistera principalement à mutualiser la main d'œuvre spécialisée comme les ingénieurs, les médecins ou les enseignants des communes et surtout des villes les plus développées afin de les inciter à travailler de façon temporaire dans les communes les moins développées en échange d'une majoration importante de leur solde méritoire graduée et d'avantages en nature payées par le fonds de péréquation lui-même. De même, le PEIC pourra proposer aux étudiants des zones les plus pauvres des programmes boursiers visant à leur faciliter l'accès à l'éducation dans les grandes villes afin de faciliter l'accès aux études supérieures des jeunes étudiants et donc de favoriser le développement d'une main d'œuvre spécialisée qui se renouvelle et qui permettra ainsi, plus tard, le développement économique et en capital humain des communes les plus pauvres.

    La Fédération et les taxes :

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    Compte tenu du fait que la majorité des financements tournent en boucle au sein des communes ou se transfèrent entre les communes afin d'assurer les besoins nécessaires de l'économie estalienne pour entretenir ses services publics ou assurer l'investissement et la croissance du développement économique, la Fédération doit surtout financer les besoins qui lui sont exclusifs comme la gestion de la défense nationale, l'entretien des infrastructures interrégionales, le commerce extérieur, l'exploitation des ressources naturelles ou les quelques politiques centralisées autour de l'industrie. Ainsi, la seconde étape de l'imposition, à l'échelle fédérale, utilise plusieurs moyens afin de subvenir aux besoins généraux de l'Etat fédéral sous toutes ses formes. Compte tenu du fait que la Fédération se charge d'imposer non pas les citoyens mais de prélever un impôt direct sur ce qui a déjà été récolté par les communes elles-mêmes, la Fédération n'a pas besoin d'imposer d'impôts sur le revenu, de TVA, d'impôts fonciers ou d'accises quelconques, ces impôts sont décidés en collectivité au sein des communes elles-mêmes. Tout d'abord, comme on l'a vu, le fait d'obliger les communes à prélever un impôt qui reflète au minimum leurs dépenses annuelles peut poser des soucis en cas d'aléa. C'est pour cela qu'à l'échelle fédérale, il existe un impôt fédéral de financement des crises. Cet impôt, prélevé à hauteur de 1% des recettes fiscales de chaque commune, est versé dans un fonds de réserve de crise fédéral qui est à double usage. L'usage premier est évidemment, dans le cas d'une crise, de fournir les moyens financiers aux communes touchée par les dites crises en cas de soucis. Le deuxième usage est d'ordre redistributif : à la fin de chaque année, la moitié du montant restant dans la réserve est distribué aux communes les plus vulnérables dans l'objectif de prévenir des risques considérés comme les plus probables sur le plan environnemental, social ou sanitaire. Ainsi, ce fonds permet à la fois de répondre aux crises mais profite également chaque année d'une redistribution auprès des communes vulnérables afin d'agir comme fonds de prévention dans le même temps, l'autre moitié du montant restant étant conservé en réserve pour conserver un minimum de fonds financiers en cas de crise dans tous les cas. Un tel fonds offre plusieurs avantages que de proposer des marges de sécurité à l'échelle locale que ce soit une simplicité administrative évidente (aucun mécanisme intercommunal complexe, impôt centralisé avec une collecte homogène et une redistribution claire), une réponse rapide aux catastrophes grâce au seul organe centralisé du pays (donc le gouvernement fédéral dont le temps de réaction est forcément plus court que celui d'une ou plusieurs communes touchées), une équité dans la redistribution étant donné que ce fonds permet de ponctionner les moyens des communes les plus riches pour fournir aux communes plus pauvres (ce qui n'aurait pas pu être le cas si une marge de sécurité était imposée à chaque commune au dépend de ses moyens individuels) et enfin, cet impôt favorise une stabilité financière plus importante pour le budget des communes car l'impôt du fonds est facile à prévoir et évite ainsi aux communes d'augmenter subitement leur imposition sur la population en cas de crise et peuvent se reposer pleinement sur l'aide fédérale. Il faut noter tout de même que la Fédération établit un ensemble de critères bureaucratiques afin de juger l'aide et le montant à appliquer pour chaque commune lors de la redistribution de prévention que ce soit le nombre de sinistrés, les coûts de réparation ou de secours ou l'impact sur les services publics dans le cas de crises immédiates ; la vulnérabilité socio-économique ou le niveau de précarité dans le cas des vulnérabilités structurelles de chaque commune ; l'analyse des budgets locaux, des stocks de matériel de secours et la disponibilité des équipes d'intervention dans le cas du renforcement des capacités de réponse locale ; l'évaluation des plans de gestion de crise, les investissements dans les infrastructures résilientes aux chocs ou les programmes de sensibilisation dans le cas des renforcements de la préparation et de la résilience des communes face aux aléas, etc.

    Ensuite, passons au cœur de l'imposition à l'échelle fédérale. Chaque ville et commune est soumise à l'impôt fédéral commun qui constitue l'impôt principal à l'échelle fédérale et qui doit représenter 10% des recettes fiscales de chaque commune afin de conserver une corrélation directe entre les ressources économiques locales et les besoins de la Fédération ; il est à noter qu'il existe tout de même des normes d'équilibrages sur cet impôt envers les communes les plus pauvres de la Fédération ou ayant des besoins financiers spécifiques élevés, ces mécanismes permettant de diminuer ou d'exonérer temporairement le taux fixe de l'impôt fédéral commun. Ensuite, vient l'impôt direct sur les entreprises publiques (donc celles qui sont déjà détenues de fait par l'Etat fédéral) qui constitue ici un impôt sur les sociétés assez simple avec un taux de 15% sur le bénéfice annuel des entreprises publiques avec des dispositions d'exonération si le bénéfice est nul ou en dessous de 500 000 unitas. Ensuite vient les impôts indirects progressifs comme la taxe sur les transactions financières et commerciales de grande envergure qui devra taxer les transactions de ce type dépassant un montant de 15 000 unitas et qui vise principalement les coopératives de grande taille qui travaillent à l'échelle nationale ou internationale ; une taxe sur la publicité et le marketing commercial agressif ; une taxe écologique sur l'exploitation de ressources naturelles par les entreprises publiques ou encore une taxe sur l'utilisation d'énergies non-renouvelables par les coopératives dépassant un certain seuil de rentabilité (et donc de richesse dans notre cas). Notons aussi que pour financer spécifiquement l'Armée Rouge, l'Etat fédéral prelève les moyens de financement des forces armées fédérales à travers la contribution à la défense nationale qui est une taxe proportionnelle sur les recettes fiscales à taux de 5% fixe qui est directement versé au compte de la Commission à la Guerre qui se charge du financement et de la distribution des moyens financiers de l'Armée Rouge et du SRR. Cette contribution touche aussi les entreprises publiques et les coopératives de grande taille à hauteur de 2,5% de leur bénéfice annuel. En cas d'augmentation soudaine des besoins de financement militaires, l'OMT accorde au Président de la Fédération la capacité de lancer une procédure d'appel à la Défense Nationale qui consiste à la mise en place d'une seconde contribution prélevée en fonction des besoins immédiats de l'Armée Rouge, l'imposition qui s'ensuit étant ensuite décidée par le Congrès et répartie équitablement en fonction des moyens de chaque commune de façon proportionnelle aux moyens de chacun.

    Eviter la complexité administrative :

    Un tel système fiscal, si celui-ci peut être efficace et permet à l'économie estalienne de s'auto-financer, peut être néanmoins bloqué par une perspective qui hante la fiscalité estalienne depuis plus d'un siècle : la bureaucratie. La bureaucratie estalienne sous la royauté était atrocement complexifiée par des systèmes fragmentés entre systèmes d'informations et des processus de collecte des impôts différents en fonction des localités ce qui menait à des erreurs de traitement des déclarations fiscales et une large lenteur de réponse des services fiscaux aux besoins administratifs des contribuables. En y rajoutant la corruption administrative, le favoritisme, le manque d'équité du système fiscal qui encourageait de ce fait l'évasion fiscale ainsi que l'absence de formation complète des agents fiscaux estaliens, la fiscalité estalienne avait rapidement reçu au cours du siècle dernier le surnom du plus "Joyeux bordel en papier" d'Eurysie centrale. Il est temps de changer ce fameux joyeux bordel en une structure administrative cohérente, plus simple, transparente et coordonnée.

    Tout d'abord, la fiscalité estalienne se focalisant sur deux niveaux, la structure administrative estalienne doit se réorganiser en conséquence et va s'organiser en trois niveaux : le niveau communal (avec un service fiscal local qui sera responsable de la collecte des impôts locaux et de la gestion des fonds propres des communes), le niveau régional (qui coordonne la répartition du fonds de péréquation et assure surtout un organe de coordination et de simplification des transferts de fonds entre les fonds communaux et les prélèvements fiscaux fédéraux) et un niveau fédéral qui supervise l'application des impôts fédéraux, la gestion du fonds de crise et répartit les fonds prélevés en fonction des besoins du gouvernement et des Commissions qui l'a composent. Pour éviter des doublons à l'échelle fédérale, c'est la Commission aux Finances qui assure le rôle d'administration fédérale centrale pour la gestion des impôts fédéraux et tout ce que cela inclut ; la Commission à la Guerre figure comme une exception à la règle car ce sont ses services fiscaux qui s'assure de la récupération de la contribution à la défense nationale.

    Les processus administratifs sont quant à eux simplifies avec une standardisation des déclarations fiscales à l'échelle fédérale, la mise en place d'une plateforme numérique centralisée s'appuyant sur le système et la technologie du SOES afin que les coopératives et les citoyens puissent avoir accès à leurs informations fiscales tout comme les administrations, peu importe le niveau. Il est à noter que la Commission aux Finances devra être élargi pour accueillir un service d'audit fédéral qui devra établir des audits fiscaux réguliers et constant sur tous les niveaux de l'administration fiscale afin de garantir la conformité et l'efficacité fiscale estalienne, ils devront aussi s'appuyer sur le réseau fiscal numérique commun pour que celui-ci aide le service d'audit à détecter les anomalies et les fraudes afin d'éviter la corruption et l'évasion fiscale ; les citoyens repérant des bugs face au système automatique de détection des anomalies ou détectant eux-mêmes des anomalies ou des fraudes fiscales potentielles sont incités à travers une majoration de leur solde méritoire graduée. La Commission des Finances mettra en place à l'échelle régionale des Comités de Formation et de Coordination qui devront offrir des programmes de formation réguliers aux agents fiscaux de la région afin de maintenir la qualité du personnel de l'administration fiscale d'une part mais aussi de tenir des fiches de personnel réguliers afin de tracer le favoritisme et de catégoriser la performance des agents fiscaux. Ces comités, assurés en mixité par des agents fédéraux et par des citoyens tirés au sort parmi la population ayant une formation basique dans la fonction publique et/ou dans la fiscalité, devront continuellement proposer des améliorations de normes et de procédures fiscales unifiées afin de diminuer les coûts et de mieux coordonner la politique fiscale à l'échelle régionale puis fédérale à terme.
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