Posté le : 06 jui. 2024 à 03:59:12
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Marinette Zandoli, candidate Communiste :
Présentation :
Éleveuse de lamas à plein temps jusqu'à sa trentaine, Marinette a perpétué l'héritage de ses parents dans une petite ferme du Comté Amandier, où elle a vu le jour en 1969. Elle mène une rude vie parmi les Mounlao, côtoyant des mineurs, agriculteurs ou éleveurs de lamas comme elle, avec une industrie avant tout primaire et une population plutôt pauvre et concentrée dans des zones rurales isolées. Communiste par tradition, elle suit les tendances politiques de la région où se mélangent une lutte des classes mais aussi des races à l'encontre des Moundlos et de leur influence économique. Elle participe à divers conseils administratifs et occupe des postes d'assesseur durant les élections.
C'est de fil en aiguille qu'elle s'implique et se concentre sur des postes d'assistante auprès du parti communiste du comté Amandier, conseillant sur divers éléments, aidant dans la trésorerie, gérant des déplacement et rencontre, et devenant même une figure dans les discussions idéologiques et les débats politiques. Elle se forge de cette façon comme une oratrice renommée et affutée d'esprit et entreprend quelques voyages durant des congés pour rencontrer d'autres militants communistes et collectivistes. Elle rencontre en particulier Lucette Dumorne avec qui va immédiatement se tisser une rivalité : Marinette la trouvant bien trop molle.
C'est en 1998 qu'elle délègue grandement la gestion de son élevage à son mari et ses enfants tandis qu'elle se concentre à temps partiel comme politique. Ses voyages se multiplieront à cette occasion avec un objectif clair : relancer le dialogue entre l'ensemble des petits partis communistes de Sylva qui s'étaient progressivement divisés. De longues discussions ont lieu pour se mettre d'accord sur des objectifs communs, avec divers sujets délicats qui reviennent : conflits ethniques entre Mounbwa, Mounlao et Moundlo, mais aussi entre Mounakaz et eury-descendants, ou encore avec les métisses (surnommés les chabins). L'objectif est finalement après d'interminables péripéties et l'ensemble des partis communistes sylvois s'organisent à nouveau sous une unique bannière.
Particulièrement enrichie par cette épopée qui prend fin en 2007, Marinette devient la figure de proue du parti dans lequel elle s'est illustrée par sa détermination, ses talents, et surtout ses résultats dans la cohésion des différents mouvements (une prouesse en soi). Elle est alors approuvée comme déléguée du parti et candidate à la présidence de la Haute Assemblée où elle échoue, contre Lucette Dumorne du parti collectiviste. Si les deux femmes se détestent, Marinette ne sera pas déçue de la présidente, qui aura eut selon elle une excellente posture avec la Loduarie et Communaterra. C'est donc pour ces élections de 2014 qu'elle vient chercher sa revanche, même si consciente que le modèle communiste ne sera pas approuvé, c'est avant tout l'occasion d'occuper les esprits et introduire à la lutte.
Programme politique :
Marinette Zandoli propose, voir impose, une ligne dure communiste bien plus radicale que le collectivisme avec une absence totale de compromission. Malgré l'absence de résultat de cette doctrine avec le système de vote sylvois, sa détermination reste infaillible et elle maintient sa course pour appliquer ses convictions.
Politiquement, elle est en faveur de la destitution totale de la noblesse de ses responsabilités étatiques, dont les pouvoirs héréditaires sont absolument désuets, digne des temps anciens et complètement autoritaires malgré l'existence de la Haute Assemblée. L'intégrité des postes à responsabilité doivent être occupés par des élus ou des individus sélectionnés par concours, mais aucunement par droit de sang.
C'est dans cette continuité qu'elle applique ce raisonnement sur la propriété des moyens de production et de la direction des entreprises : s'opposant fermement à la bourgeoisie et aristocratie, elle appelle à nationaliser l'intégralité de l'économie, dans un État purgé de ses composants absolutistes.
Afin de tirer un trait sur le passé monarchiste, colonialiste et capitaliste de Sylva, elle la renommera "Communes Kazannou".
L'économie et la consommation sont revues dans son programme pour répondre à trois objectifs. Le premier est l'autarcie de Sylva, entièrement possible sur le plan alimentaire sans grands efforts, accessible au niveau industriel avec une doctrine technologique favorisant la capacité de réutilisation et recyclage pour ne plus devoir constamment importer des matières premières, et envisageable côté énergie avec une politique qui plus est écologique.
Le deuxième objectif est de mettre fin à l'aliénation de la population via la consommation, qui banalise réciproquement un asservissement professionnel. Les gens travaillent au service de propriétaires pour répondre à des addictions qui n'ont pas lieu d'être.
Et enfin, le dernier objectif est de limiter au strict minimum l'impact environnementaux et préserver la biodiversité de Kazannou.
C'est pour ses raisons que le programme communiste inclue le remplacement total du plastique issue d'hydrocarbures par des métaux (typiquement l'aluminium, malléable et avec une faible température de fusion facilitant le recyclage) ou des bioplastiques moins durables mais également biodégradables. La conception des biens de consommation (au-delà de la réduction de leur production et distribution) devra aussi être revue pour être plus facilement réparable et durable tout en employant des matériaux accessibles et recyclables à terme. Des filières de recyclage des métaux et céramiques en particulier seront à développer.
La production sera quant à elle planifiée et régulée par des organes étatiques de façon à accoutumer la population à une consommation plus raisonnable et adapter la production à ces besoins, qui ne seront dès lors plus aussi démesurés qu'avant. C'est même un programme très détaillé qui est fournit avec une quantité d'aliments stricte par ans (pour faciliter la production et améliorer la santé) mais aussi d'électroménagers (un lave-linge et une télévision en dessous d'une certaine dimension et résolution par ménage par exemple).
Par souci d'optimisation, la colocation est très encouragée dans le programme et surtout pour les célibataires n'ayant pas d'enfants à charge. Leur allouer une maison entière est considéré comme une dépense démesurée de moyens qui ne se justifie pas.
Les transports publics recevront également d'importants financements, quand à l'opposée les voitures personnelles seront davantage taxées (plus particulièrement pour les célibataires sans enfant).
Au niveau de l'énergie, le nucléaire n'est surprenamment pas mis de côté mais devra occuper au maximum 30% du parc électrique, et s'accompagner d'investissement pour rendre souveraine Kazannou dans son approvisionnement en uranium : surgénération, extraction de l'eau de mer, toutes les pistes sont valides. Le reste du parc devra compter des énergies renouvelables : houlomoteurs, solaire, éolien, hydraulique, géothermique ou encore biogaz, du moment que l'impact environnemental est réduit.
Les véhicules devront quant à eux passer à l'électrique, hydrogène ou biocarburant pour à terme cesser l'emploie d'énergies fossiles pour de bon.
L'ensemble de l'industrie pourra ainsi servir à des objectifs très clairs, limitant le gaspillage et les efforts à fournir, et sera supervisée par un ensemble de cellules à différentes échelles. Un système d'attribution de missions permettra aux cellules nationales de donner des objectifs aux cellules plus locales, qui disposeront de ressources prédéfinies pour y répondre tout en ayant une relative initiative et autonomie sur ses procédés. L'objectif est d'avoir une économie organique s'adaptant aux besoins. Des commissaires seront quant à eux mis en place pour veiller à l'absence de détournements ou corruption, ainsi qu'aux bons résultats.
Au niveau de la répartition des investissements publics, Marinette prône une décroissance du complexe militaro-industriel au profit de l'éducation, santé, justice et culture. L'armée devra être réduite à un organe d'autodéfense sans capacité de projection. L'autarcie de Kazannou devra en effet dispenser de sécuriser des intérêts étrangers. Ladite autarcie est également un engagement de ne plus contribuer au mondialisme capitaliste interdépendant, brimant la souveraineté des peuples et surtout le droit des êtres humains.
Marinette va en effet dans une direction bien plus isolationniste sur le plan économie. Les échanges internationaux devront être culturels, politiques, humains, mais pas économiques, hormis pour les secteurs vitaux. Le commerce doit répondre à des manques mais aucunement en créer avec l'accoutumance aux achats dans un modèle consumériste abrutissant.
Il en est de même pour le militaire : pas d'ingérence, pas d'implication si ce n'est des pactes défensifs avec d'autres nations communistes. C'est d'ailleurs dans ce sens que Marinette souhaite le départ de Kazannou de l'OND pour plutôt rejoindre l'UICS, répondant à des valeurs bien plus humaines et démocratiques qu'une alliance tolérant la forme monarchique de Kazannou ou accueillant l'Empire du Nord.
Sur les questions de la Loduarie Communiste ou de Communaterra, elle défend que ces deux nations ont été provoquées par les puissances capitalistes, dont le Duché, et que leur diabolisation fut notablement illégitime. Elle est également déçue de l'attitude kah-tanaise et du traitement réservé aux komunteranos, vidés selon elle de leur substance idéologique et politique pour ne laisser qu'un amas insipide et mou digne du Grand Kah.
Le programme porte aussi un large lot de valeurs de gauche tel que la tolérance, l'intégration, l'écologie, la justice réhabilitation. Il est à noter que malgré les sempiternelles tensions ethniques de Kazannou parfois alimentées par les plus fervents communistes Mounlao, le programme de Marinette vise une cohabitation d'égal à égal entre toutes les ethnies de Kazannou, avec pareillement une rupture de la classe sociale corrélée à une population spécifique (raison pour laquelle l'objectif est de déposséder de tous ses privilèges les groupes eury-descendants ou Moundlo). Plus marginale encore, elle se bat pour une meilleure représentation des hommes dans les postes à responsabilité. Son programme vise en effet une égalité des sexes plus prononcée, impliquant de remettre en question les traditions matriarcales de Kazannou (sans pour autant tomber dans les travers sexistes des autres nations, au contraire).
Critiques :
Que ce soit par sa radicalité, ses propositions polémiques ou encore son rejet de la culture du compromis pourtant si profondément imprégné en Sylva, le programme de Marinette Zandoli est martelé de critiques de tous bords, y compris des collectivistes. Elle va à l'encontre des intérêts et des convictions d'énormément de populations, ce qui réduit drastiquement son approbation. Sa vision de la consommation et les restrictions apportées sur le mode de vie constituent un autre point de reproche portant à la moquerie.
Sa tolérance à l'égard des exactions des komunteranos ou de la Loduarie Communiste et les excuses qu'elle cherche éternellement sont aussi très mal vu, d'autant plus avec la situation actuelle. Sa volonté de détruire les acquis diplomatiques de Sylva pour un nouveau positionnement bancale et fragile est par ailleurs vue comme très dangereux par une large part de la population.
Un autre point très mal vu par une plus petite minorité de votants concerne ses méthodes de campagne : discours virulent ou débats tournant à l'invective, Marinette est perçue par certains comme une provocatrice invétérée cherchant surtout de l'attention et nuisant à la qualité des discussions et de la politique sylvoise. L'intégration de son parti dans l'UICS et ses positions plus que douteuses sur le plan diplomatique (avec une volonté affirmée de faire Sylva quitter le podium des plus grandes nations) amène à de nombreuses suspicions de corruption, Marinette n'étant alors qu'un vecteur d'ingérences étrangères.