Ligne Oder-Neisse

Sa construction remonte à l’année 1994. Cette année-là, Rasken était en guerre avec la Confédération de Kresetchnie. Pour faire plier la confédération le plus rapidement possible, il fut décidé de prioriser l’attaque sur son membre le plus puissant. C’est ainsi que la majorité des assauts furent dirigés sur la République d'Hotsaline. Cependant, l’armée ne pouvait pas simplement abandonner tous les fronts pour se concentrer sur l'Hotsaline. Il fut alors décidé conjointement par le ministre de la Défense de l’époque, Hans Oder, ainsi que par le général en chef des opérations en Kresetchnie, Keler Neisse, d’établir une série d’ouvrages de défense afin de tenir le front avec le moins de troupes possible. La ligne Oder-Neisse naquit ainsi.
Sa construction débuta officiellement le 2 juin 1994 et continua à être étendue tout au long de la guerre et même après celle-ci. En effet, les derniers blocs de béton furent coulés en janvier 1996 avec le fort Heinrich à l’extrême sud de l’AMG.

La ligne Oder-Neisse s’appuie sur les importantes galeries et infrastructures de l’industrie charbonnière du pays. En effet, du fait de l’exploitation centenaire du charbon, le Gradenbourg est un véritable gruyère, des milliers de kilomètres de galeries furent creusées au fil des années. Afin de faciliter la construction de la ligne, une partie de ces tunnels fut condamnée afin d’être réutilisée pour relier efficacement et à l’abri de toute attaque les différents points de la ligne. Au fil de la construction, ce ne sont pas moins de 500 km de tunnels qui furent réutilisés par l’armée. Ceux-ci furent grandement renforcés et agrandis, avec des tunnels assez larges pour faire passer quatre camions côte à côte simultanément. La protection des tunnels ne fut pas en reste non plus : en moyenne, ceux-ci sont protégés derrière une couche de béton UHD (Ultra Haute Densité) armé de 120 cm avec des pics à plus de trois mètres. La construction des tunnels se finit quatre ans après la guerre, en 1999, sans éveiller de soupçons de la part de la Kresetchnie.
La ligne Oder-Neisse est répartie en différents secteurs allant de A à S.

Chaque secteur dispose d’une ou deux fortification principale autour de laquelle s’articulent plusieurs fortifications secondaires dépendantes de la principale. Toutes les fortifications principales sont reliées par des ascenseurs et des escaliers jusqu’au réseau de tunnels parcourant tout le Gradenbourg, permettant d’y acheminer des hommes et du matériel de manière rapide et sécurisée.

La ligne Oder-Neisse est constituée au total de 25 fortifications principales et d’un nombre encore plus grand de fortifications secondaires qui s’articulent autour de chaque fortification principale.
Les fortifications secondaires (FS) sont installées à même la montagne, souvent creusées dans la roche, et sont équipées de manière à offrir un minimum d’autonomie à leurs occupants afin de tenir lors de sièges de courte durée. Au niveau de l’armement, les FS sont généralement équipées de nids de mitrailleuses ou de mortiers légers, voire lourds pour certaines, afin d’assurer une défense à courte portée (moins de 10 km). Leur rôle est de ralentir les assauts ennemis le temps que les renforts arrivent ou que les fortifications principales apportent leur aide.
Les fortifications principales (FP) sont directement reliées au réseau de tunnels qui parcourt toute l’AMG, ne pouvant mécaniquement pas être en pénurie car pouvant être ravitaillées quel que soit le contexte en surface. Contrairement aux FS, les FP sont bien plus lourdement armées et protégées. Elles sont capables d’accueillir des mortiers tractés de 120 mm Saks, des canons tractés de 155 mm Kellner, et des lance-roquettes multiples Reinhart et bien plus. Leur protection est également renforcée, avec des murs en béton armé ultra haute densité dépassant souvent les 80 cm d’épaisseur voire bien plus. La défense passive des FP est très solide. Couplées à cela, les FP sont également équipées de systèmes de défense anti-aérienne comme le Nimitz ou le Kiesel pour lutter contre les drones ou l’aviation ennemie. De part leur taille, les FP sont même équipées de canons lourd Oppenheimer.

On estime qu’il y aurait dans le sous-sol de l’AMG plus de 600/700 km de tunnels reliant toutes les FP entre elles. Ces tunnels sont encore aujourd’hui totalement secrets, l’état-major Raskenois apportant une grande attention à ne pas éveiller les soupçons en ne les utilisant que très peu en temps de paix, préférant utiliser les routes à la surface pour ravitailler les FP. De plus, il n’est jamais fait mention des tunnels en tant que tels, utilisant à la place le nom de "fourmilière". Ces tunnels ont des dimensions colossales, près de 4 mètres de hauteur et 6 mètres de large. Ils sont dimensionnés pour pouvoir transporter de grandes quantités de matériel en un temps réduit. Leur protection n’est pas en reste non plus, avec des murs en béton armé de plus de 120 cm en moyenne. Un autre point qui a reçu une grande attention est la sécurité de l’installation tout entière. Si une entrée de la fourmilière venait à être découverte par l’ennemi, cela pourrait compromettre l’ensemble de l’installation. Pour remédier à ce problème, des explosifs sont placés à des endroits stratégiques afin de pouvoir faire effondrer certaines parties des tunnels et ainsi préserver l’intégrité de l’installation.