19/10/2016
19:11:00
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Services de Renseignements Révolutionnaires - SRR.

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HRP a écrit :Ce topic est uniquement destiné aux activités clandestines estaliennes, que ce soit les mesures de contre-espionnage ou l'explication des moyens clandestins estaliens afin de mener des opérations à l'étranger. Ce topic n'est donc pas exploitable en RP sauf sous dévoilement consenti ou opération étrangère qui y serait liée.


La protection des intérêts de la Révolution sont multiples. Sur le plan militaire tout d'abord où la Fédération se doit de se doter d'une armée efficace capable de gérer des crises diplomatiques avec ses voisins dans de très grandes proportions et imposer l'autorité de la Fédération sur les oppresseurs capitalistes par des moyens militaires extrêmement dissuasifs pour quiconque tenterait de montrer sa supériorité approximative contre la Révolution et ses intérêts. La protection doit aussi être diplomatique, la Commission aux Relations Extérieures est un étrange champ de bataille mêlé au milieu des stylos, des feutres et du papier dans lequel les fonctionnaires et diplomates récupèrent inlassablement toutes les informations publiques ou confidentielles sur les ennemis de la Révolution, qu'ils soient nos voisins directs ou à l’autre bout du monde. Ainsi, la diplomatie joue le cœur de la suprématie révolutionnaire estalienne.

Sigle du SRR.

Mais la protection que notre chère Révolution manque par-dessus tout et que nous devons absolument mettre en place, c'est la protection clandestine. Celle-ci regroupe l'ensemble des types de protection précédemment cités. Militairement, nous avons besoin des informations confidentielles de nos ennemis pour frapper là où ils ne s'y attendent pas. Nous devons faire en sorte que la menace plane en permanence sur eux, que ce soit de notre part quand la situation le permet, soit par un tiers qui se doit d'organiser un récit officiel dans lequel les États étrangers seront empêtrés. Une fois leur tranquillité ou leur sécurité bouleversée, le bouquet final pourra venir d'une Révolution généreuse avec les justes ou au contraire punitive avec les traîtres à l’Humanité qui imposera sa volonté par la force de la plume. Et en dernier recours, par le fer et le sang. Pour mener à bien cette mission à tâches multiples, il nous faut une organisation unificatrice qui regroupe l’ensemble des domaines que nous venons de citer, une agence de renseignements qui rassemble à la fois des objectifs civils, militaires et diplomatiques réunis sous la figure révolutionnaire qui auraient le pouvoir total sur cette organisation qui agirait comme la lame secrète de la Révolution Internationale, sa tentacule clandestine qui gangrène les nations capitalistes de l’intérieur, élimine en silence les ennemis gênants de la Révolution et conserve les secrets les plus importants du gouvernement fédéral auquel ni nos ennemis ni notre population ne doivent avoir accès. Le Service de Renseignements Révolutionnaire est né.

Le couteau suisse de la Révolution :

Espionnage (diplomatique, militaire, économique, technologique, industriel, etc.), contre-espionnage, diplomatie secrète (avec des pays officiellement ennemis ou avec des organisations antigouvernementales), sauvetage des militants socialistes à l’étranger, soutien à l’industrie de la défense, subversion dans les pays étrangers. Bref, comme vous l’aurez compris, le SRR tient sa force de part sa grande polyvalence et dans les efforts employés par les mesures du SRR pour rendre ces domaines d’activités fortement maîtrisés par le personnel du SRR. Ainsi, la structure initiale que le SRR va prendre en compte plusieurs branches différentes (avec pour quartier général Mistohir) qui s’organisent sous forme de grands départements opérationnels que sont : SRI (Service de Récolte des Informations, un des plus importants départements chargés du recueil de renseignements à l’étranger et au sein des organisations étatiques adverses), SETR (Service d’Ecoute en Temps Réel, en charge des mises sur écoute, des filiatures, des cambriolages et autres pratiques secrètes liées à des opérations illégales à l’étranger ou sur le sol national), Groupe d’Intervention (se charge des opérations paramilitaires, des sabotages ou encore des assassinats ciblés ainsi que toute forme de violence subversive sur le plan politique, économique ou diplomatique), GRI (Groupe de Recherche Intérieur, en charge d’analyser et de collecter toutes les informations sur le sol fédéral, il se spécialise également dans les opérations de répression politique face aux forces subversives sur le sol fédéral et s’assure également des opérations de guerre psychologique), le SAP (Service d’Action Politique qui sert justement aux actions politiques subversives ainsi que les opérations de liaison avec les services de renseignements de pays étrangers que ce soit la coopération ou l’infiltration de ces derniers) et le GPE (Groupe de Protection à l’Etranger qui se charge de la protection et de la sécurité des citoyens fédéraux à l’international). A cela, on rajoute les départements de supports : services de DRH, comptabilité, entraînement, technologie, recherche, administration, etc.

Organigramme du SRR

Quant à l’organigramme du SRR, en passant de haut en bas, on peut déjà citer le directeur qui est nommé au sein des forces armées. Généralement, le directeur décide des lignes directrices principales indépendamment des décisions fédérales. Ainsi, lorsque le Commissaire à la Guerre ne donne pas d’ordre direct sur des sujets bien précis, la direction du SRR est laissé en libre cours au directeur qui est adroitement choisi parmi les plus loyaux des forces armées même si des programmes spéciaux seront accordés au sein des écoles militaires pour permettre l’éligibilité au poste de directeur du SRR. Notez simplement que le directeur dispose de la plupart des pouvoirs de décisions de l’organisation en dehors du Commissaire à la Guerre lui-même. Il est pisté par un contrôleur interne, généralement un autre Commissaire du gouvernement désigné par le Président de la Fédération pour jouer la tâche du contrôleur en s’assurant de la loyauté du directeur d’une part et mettant au courant le gouvernement fédéral des programmes mis en place par le directeur au sein du SRR. Plus bas dans la hiérarchie (le contrôleur interne dispose d’une autorité égale à celui du directeur, il n’est pas impacté par ses décisions), on retrouve le responsable adjoint de l’activation des forces (RAAF) qui se charge de la coordination des départements opérationnels que nous venons de voir et est le chef du département des techniques opérationnelles qui se charge généralement de la logistique et de l’équipement des missions des autres départements opérationnels. A noter que des départements comme le GRI, le Groupe d’Intervention et le SAP avec un GRI qui est divisée en cinq branches (Guerre psychologique, gestion des prisonniers de guerre, branche des armes non conventionnelles, activités de sabotage et répression interne) et un SAP qui se divise en autant de délégations et d’équipes, le service étant très décentralisé même si chaque équipe ou délégation obéit aux ordres du chef de groupe continental (CGC) qui sont disposés dans des zones géographiques spécifiques (Eurysie, Aleucie, Nazum, Paltoterra, Afarée). Enfin, le Groupe d’Intervention est divisé entre le service de renseignement militaire, les groupes dissimulés dans les pays bases (pays désignés comme les entrées sous couverture vers les pays cibles), les unités militaires spéciales, les unités paramilitaires directes ou affiliées à l’organisation et enfin les agents intégrés dans les pays cibles. Plus haut dans l’organigramme, à l’autorité similaire que celle du RAAF, on trouve l’assemblée des responsables d’unités qui regroupe les hauts responsables mais aussi les responsables de chaque département opérationnel ou de support et qui est le principal organe de gestion de l’organisation et de récupération des données vers une utilisation concrète de celles-ci en décisions de la part du directeur. Ensuite, on trouve le responsable de la constitution des forces (RCF) qui gère la totalité des départements de support qui se divisent entre le département des ressources humaines et des finances, le département de coordination des opérations (supervisé en seconde main par le contrôleur interne), le département de sécurité (dirigé par un chef de la sécurité du SRR qui s’assure de la sécurité des infrastructures de l’organisation et du personnel du SRR sur le sol fédéral), le département de recherche, le département de formation et enfin le département de technologie et de matériel d’espionnage. Notez cependant que sur le plan gouvernemental, le SRR fait partie d’un comité de direction du renseignement (CDR) qui regroupe le Président de la Fédération (même si rarement présent), le directeur du SRR, le contrôleur interne, le directeur des renseignements militaires de l’Armée Rouge, le Commissaire à la Guerre et le Commissaire à la Sécurité même si selon le sujet discuté, certains membres ne sont pas concernés et n’ont donc pas toujours l’autorisation d’accéder au comité sauf quand le sujet discuté entre dans leur domaine de compétences.

Recrutement :

En soit, le recrutement de l’organisation se base sur des sources humaines très simples. En effet, contrairement à une organisation administrative standard, une agence de renseignements choisit scrupuleusement ses sources de recrutement, elle n’émet aucune campagne de recrutement. Elle fait un procédé de cas par cas extrême où chaque individu est trié adroitement par le personnel des ressources humaines. Ainsi, si le personnel administratif du SRR sera recruté sur des procédés de recrutement très simples (compétences administratives, formation professionnelle et loyauté politique) pour permettre le recrutement d’environ 2000 personnes dans l’administration, le personnel des départements opérationnels seront soumis à une véritable sélection naturelle digne de ce nom.

Ce qui compte le plus, de prime abord, c’est la qualité, l’éducation et le dévouement ainsi que le niveau d’attachement à l’Etat qui doit être examiné. En soit, comme dirait un dicton : il est facile de trouver des gens qui mourront pour vous mais il est bien plus difficile de trouver ceux qui souffriront, endureront et gagneront pour vous. Pour cela, pour la première génération des agents du SRR, nous allons mener une campagne de recherche intensive au sein des forces armées tout d’abord, notamment au sein des familles réputées révolutionnaires, des anciens de la Stevka (la police secrète de la Couronne estalienne) ou des personnes réputées pour avoir lutté contre la dictature militaire de Rudaviak durant la Révolution de Novembre ou durant les mois de Septembre-Octobre 2013. Retrouver, informer et recruter, c’est un travail administratif très long qui nécessite de la rigueur administrative mais qui est réalisable. Le SRR dispose de sa propre fiche de cas à exploiter et de domaines de personnel à analyser pour en tirer les éléments probables ainsi que les groupes à éviter. Ainsi, on recherche dans les rangs de l’armée ou dans les familles révolutionnaires ou militaires, dans les populations déplacées au sein de notre pays et aux frontières avec les autres Etats. De même, les premiers agents recrutés seront disposés au sein du GRI en première priorité afin de les positionner dans les grandes villes et dans les lieux stratégiques que ce soit les infrastructures, les bases militaires, les bâtiments publics, etc. Le but de ces agents est de s’inclure dans le paysage local, de faire connaissance avec la population et surtout de récupérer des informations que ce soit sur les individus auquel l’agent estimera bon de récolter des informations mais surtout dans le but de lister tous les informateurs probables que le SRR pourrait utiliser pour débusquer les agents étrangers ou les rebelles anti-socialistes et capitalistes. En bref, au milieu de la population, une somme considérable d’informateurs aux liens très disparates sera mise en place comme un réseau de tissage de contre-espionnage, pour l’instant un peu sommaire mais qui sera suffisamment efficace pour détecter les menaces étrangères et les subversifs.

Ce réseau d’informateurs n’aura aucun lien interne, les informateurs ne se connaissent pas entre eux et disposent d’un accès aux informations très limité, ces derniers ne connaissent pas l’identité réelle de leurs agents et n’ont qu’un statut dit “Observateur Révolutionnaire” de manière officieuse, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas que c’est le SRR qui les engagent mais ils savent simplement que leur rôle est au service de la Révolution. En échange, ces derniers reçoivent une majoration de 8% sur leur solde méritoire graduée et si ces derniers sont au chômage, à la totalité de leur dernière solde et reçoivent notamment des avantages pour accéder à des grandes écoles publiques, pour rentrer dans la police ou l’armée.

Enfin, notez qu’au sein même des possibles recrues de l’Armée Rouge, le SRR va aborder parmi eux les recrues les plus compétentes en termes de maîtrise des armes et des capacités physiques et mentales ainsi que la loyauté sans égard de ces recrues envers la Révolution. Ces hommes, au nombre de 200, seront désignés dans le Groupe d’Intervention qui constitue ici sa première force spéciale, la Force Alpha qui regroupe plusieurs équipes basées dans toute la Fédération pour mener des interventions qui seront pour le moment cantonnées au rôle de forces spéciales policières (traques, libérations d’otages, perquisitions violentes, élimination des opposants politiques, escortes de VIP et renseignements militaires).

Enfin, notez que le SRR met sur la table un programme budgétaire dans le recrutement de ce que l’organisation appelle les “enfants espions”. Le principe d’un tel programme est simple et fonctionne sur deux plans : le plan intérieur et le plan extérieur. Sur le plan intérieur, le programme consiste à repérer les surdoués, les enfants de militaires ou les adolescents avec une excellente condition physique ou de très bonnes capacités d’analyse pour les faire intégrer dans des programmes parallèles visant à leur faire pourvoir un poste dans un des départements du SRR une fois devenus adultes. Sur le long terme, ça offre au SRR une main d’oeuvre de qualité permanente même si cela demande un certain investissement de départ, ça permet notamment au SRR d’entraîner son personnel depuis son plus jeune âge et d’avoir, une fois l’âge adulte atteint, un personnel hautement qualifié dans les tâches qu’on lui confiera car ce sont des tâches qu’on lui a appris durant la grande majorité de sa vie. Là où les autres services disposeront d’un personnel qui pourra certes être très bons mais qui aura du personnel qui fut généralement détourné de leurs domaines de compétences d’origine pour être affilié dans une branche auquel certaines compétences acquises s’adaptent mal au monde du renseignement ; dans le cas du SRR, le service disposera en définitive de son propre programme de recrutement infantile. Sur le plan extérieur, le SRR va mener une large opération à échelle internationale pour recruter les jeunes enfants démunis : les orphelins, les enfants vivant dans de rudes conditions, les enfants d’opposants politiques, des enfants de minorités religieuses ou ethniques discriminées ou ayant perdus leurs parents à cause du régime en place ou de politiques gouvernementales particulières. Bref, les oubliés de la société de ces nations. Le but est simplement de les recruter et de les entraîner à leur tour avec des justificatifs en fonction de leur situation personnelle : confort financier, aides financières à la famille, vengeance contre le régime en place (pays amis ou ennemis par ailleurs). Bref, le but est de semer une graine destructrice dans chacune des nations de ce monde en disposant d’agents locaux, dormants, attendant que le SRR leur confie des ordres. Indissociables du reste de la population, passifs et essayant d’atteindre des postes importants dans l’administration publique, la police, l’armée, la sécurité douanière, dans les grandes entreprises du pays ou dans le marché financier et boursier de ces pays dans l’objectif de disposer sur le long terme d’agents dormants dans des postes haut placés dans lesquels la Fédération pourra interagir pour mener la discorde au sein des rangs étrangers. Impossible à discerner étant donné qu’ils sont complètement issus de la population du pays en question, parlent parfaitement la langue locale : seuls ceux qui ont étés oubliés par l’administration dans le recensement seront rapatriés au sein de la Fédération pour être entraînés plus sérieusement encore. Ce programme est mondial et se déroulera dès le début de l’année 2014.

Pour les infrastructures, au-delà du quartier général, le gouvernement fédéral va investir dans la mise en place de six centres de formations dans la Fédération, isolés dans des zones rurales peu peuplées ou dans des zones géographiquement difficiles d’accès déjà pour la confidentialité de ces sites. Ces centres sont confidentiels, les périmètres à cinq kilomètres aux alentours ainsi que les lieux d’observation lointains potentiels sont interdits d’accès et gardés par l’Armée Rouge directement. Notons aussi la construction de deux centres de coordination souterrains dans lesquels la plupart des opérations clandestines sont décidées, où les informations sont récoltées, envoyées, analysées et stockées et où se situe l’arsenal militaire de l’organisation. Ce sont des zones strictement secrètes, interdites au public, les gardes ayant pour ordre de tirer à vue si nécessaire.

La Sainte Technologie :

Parmi les nombreuses priorités que le SRR doit gérer, on retrouve notamment la technologie de renseignement. Cette priorité est principalement celle des départements de recherche et le département de technologie et de matériel d’espionnage. Ces deux départements sont étroitement liés déjà car ils partagent un même ensemble de ressources humaines basées autour d’analystes, de technologies et de collecteurs de renseignement qui peuvent parfois être membre des deux départements en même temps. Généralement, le département de recherche est surtout un département de rétro-ingénierie, se devant d’analyser les technologies récupérées à l’étranger pour les exploiter et les réutiliser même si le département est également en capacité d’analyser les technologies révolutionnaires afin de comprendre par exemple leurs défauts. Sur ce dernier point, elle ne fait que mettre en évidence l’ébauche des défauts et adaptations possibles mais n’applique aucun travail concret, uniquement de la recherche, de la réflexion et de la constatation purement scientifique. C’est au département de technologie et de matériel d’espionnage d’appliquer la théorie à la pratique : ainsi, c’est le département qui fournit les équipements et armes spéciales du SRR qui élabore généralement des prototypes dont l’utilité est spécifique à des conditions bien précises qui font que l’Armée Rouge ou les entreprises d'Etat liées à la défense n’ont aucun intérêt à développer ce type de variantes mais sur le moment, le département de technologie, lui, il le fait et stocke ses idées et ses créations dont la base de données et l’expérience acquise peut ensuite aider l’armée mais aussi les entreprises de la défense à innover si le département est autorisé à publier ses recherches aux entreprises d’Etat, c’est un plus considérable pour l’innovation de la défense dans la Fédération car les entreprises d’Etat peut aussi compter sur une source d’informations unique issues d’idées d’improvisations qui peuvent pousser à la réflexion et à la conception de nouveaux produits qu’ils soient civils ou militaires d’ailleurs.

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La formation même du personnel est adaptée aux missions de ces deux départements. Les analystes doivent remplir des conditions de compétences en terme de transformation des informations brutes en synthèses compréhensibles qui permettent de comprendre les tenants et les aboutissants d’un fait particulier ou d’une information et de ce qui peut en découler, fournissant des informations supplémentaires sur les informations réalisées par la Fédération dans le cadre du SRR Les technologues sont généralement des professionnels des sciences, de la technologie, de l’ingénierie ou des mathématiques qui se doivent d’établir des exigences en termes d’ingénierie, de conception, de développement, de tests et de résultats d’opérations sur le terrain. Enfin, les collecteurs de renseignements sont généralement d’anciens militaires, d’anciens employés de coopératives spécialisées dans des domaines de compétences qui intéressent le SRR et qui fournissent toutes les informations nécessaires pour la compréhension du reste du personnel, les impacts économiques, militaires, financiers ou techniques de chaque décision des deux départements et les possibles obstacles auquel les technologues et les analystes peuvent avoir dans leurs objectifs de développement.

Encadrement de la loi :

Il est évident qu’une telle organisation clandestine peut s’avérer puissante et agir comme une cinquième colonne voir s’opposer directement aux directives de l’Etat. Tout comme une armée qui n’est pas encadrée par la loi, une agence de renseignements peu encadrée peut mener au désastre politique ou à la destruction du modèle sociétal de notre nation. Nous devons donc permettre la montée en puissance de cette agence sans compromettre notre propre souveraineté sur celle-ci, auquel cas le pouvoir se déplacera-t-il au sein de cette même agence. Ainsi, la justice anarchiste va s’organiser pour encadrer les actions du SRR (de manière confidentielle mais qui pourra être rendue par des organes judiciaires indépendants de l’Etat si elle le juge nécessaire). Ainsi, l’encadrement du SRR sur le plan législatif sera assuré par la Haute Direction des Services (secrétariat dépendant de la Commission à la Sécurité chargé de surveiller les activités du SRR et de l’Armée Rouge), le gouvernement fédéral, des délégations choisies du Congrès, la Commission des Opérations Subversives (créée pour l’occasion pour permettre aux délégués du Congrès d’avoir un droit de regard exclusif sur les activités du SRR) et le Comité d’Expertise du Renseignement (regroupant un grand nombre d’experts privés triés sur le volet et à qui on présentera des cas spécifiques pour disposer de leur avis d’expertise mais sans leur donner un quelconque pouvoir de décision ou un tableau global des activités du SRR). La Cour Suprême disposera d’une commission judiciaire qui devra admettre les mandats de surveillance de listes de sujets du Président de la Fédération, sous justification, pour s’assurer que le SRR ne viole pas la loi fédérale. Ces mandats légifèrent sur les limites des respects des droits des sujets concernés en terme de légalité, de propriété, d’efficacité, d’efficience et des méthodes employées (le gouvernement fédéral peut cependant revenir sur un refus de mandater de la part de la Cour si cela relève d’une affaire de sécurité de la Fédération dans son ensemble). La surveillance est inscrite désormais dans la loi fédérale comme une activité ex ante, continue et ex post, celle-ci devant s’appliquer avant, pendant et après la surveillance de l’individu concerné.

Intelligence économique :

L’intelligence économique est un facteur également important qui permet à la Fédération d’avoir un avantage indéniable sur le reste des autres puissances capitalistes. Ainsi, indépendamment du SRR, la Commission aux Finances va disposer de son propre service de renseignements économiques, le GRDE (Groupe de Récupération des Données Economiques) avec environ 1800 personnes incluses dedans. Le but du GRDE est d’abord de mener une popularisation dans les instituts académiques et universitaires de la matière de l’intelligence économique, formant les futurs ingénieurs, entrepreneurs et commerçants à toujours prendre en compte l’information comme centre de leurs démarches entrepreneuriales, notamment durant l’internationalisation de leur production. Localisés à l’intérieur du personnel diplomatique, dans les coopératives ou disposant de leurs propres agents au sein des grandes entreprises étrangères des pays capitalistes, le GRDE cherche certes à conseiller les coopératives luttant contre les entreprises privées adverses dans leur internationalisation par la formation de leur personnel et des cadres de la direction de ces entreprises aux thématiques liées à une internationalisation de leur entreprise et des marchés macroéconomiques visés mais également pour fournir des informations exclusives, le GRDE devant corrompre quelques salariés des entreprises concurrentes ou des ministères à caractère économique des pays concernés pour être tenus au courant des projets de ces entreprises ou des prochaines lois économiques prévues dans le pays concerné, donnant une longueur d’avance aux coopératives qui, grâce à cette asymétrie d’informations, disposent toujours d’un coup d’avance sur leurs concurrents étrangers et pourront à terme leur faire de la concurrence déloyale, participant davantage à la domination économique fédérale sur les pays étrangers et permettant de renforcer davantage les coopératives dans leur propre croissance. C’est du gagnant-gagnant pour l’Etat et pour les coopératives qui, déjà avec le système néo-anarchiste, sont complètement loyaux au gouvernement fédéral étant donné que c’est pleinement dans leur intérêt de coopérer pleinement avec la Fédération qui sait faire des coopératives une partie prenante importante dans ses prises de décisions tout en récompensant désormais ces coopératives par des informations importantes qui fournissent un avantage concurrentiel indéniable à ces coopératives. Il peut également arriver que la Fédération décide de s’allier avec de grandes entreprises privées étrangères pour faire couler une autre entreprise ou un secteur économique national tout entier en échange de compensations égales dans la Fédération sous certaines conditions : corruption des cadres de la direction ou promesses de plus grandes libertés d’exploitation du pays concerné, conclu, fin.
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30 Janvier 2014, hôtel Virgana, Fransoviac.


Un homme est assis sur le fauteuil pour le moins luxueux de cet ancien hôtel bourgeois du centre-ville de Fransoviac, lisant attentivement les différents documents que l'homme se présentant, droit comme un piquet, devant lui avec un air aussi indifférent et impassible qu'une de ces machines qu'on voyait dans les films de science-fiction.

« Vous avez fini ? »

La question semble agacer l'homme assis mais celui-ci relève les yeux. Devant ses hôtes, il ne devrait pas montrer une forme d'arrogance quelconque comme il en avait l'accoutumée dans son pays. Enfin, son ex-pays.

« Qu’attendez-vous de nous exactement ? Pourquoi le SRR tient tant à me présenter vos preuves ?

- Le Président de la Fédération est furieux et il ne tardera pas que cette affaire tombe entre les mains des médias. Au moment où cela arrivera, l’ALO reprendra la main sur l'affaire et essaiera de faire avaler au peuple la pilule de la soumission. Vous comme nous ne voulons pas cela.
Ils ne vous ont demandés aucune forme de soumission à ce que je sache.
Les capitalistes le demandent forcément à un moment où un autre. Chkadua n'a été que la première victime. Qui dit que vous n'êtes pas le prochain sur leur liste ?

- Je connaissais Chkadua…

- Je sais. C'est exactement pour cela que je vous ai contacté vous et pas quelqu'un d'autre. Vous comme Chkadua avaient travaillés avec Rouben Jishkariani il y a une quinzaine d'années.

- Comment-

- Laissez-moi finir. Chkadua était une figure importante du PCK, surtout avant 1999. Mon ami, le Loup cherche à vous liquider. La Révolution en Estalie n'est qu'une excuse pour lui, il va certainement profiter de la soi-disante menace que nous représentons pour vous allumer tous jusqu'au dernier. Mais vous le savez comme moi, l’Estalie ne laissera pas ses camarades se faire dégommer un par un comme des pigeons.

- Allons bon. Arrêtez votre tartinage idéologique, venez en aux faits.

- Voilà ce que vous allez faire… »

L'agent lui jette alors un énième dossier épais, ainsi qu'une lettre qui semble remplie elle aussi. La lettre est évidemment remplie de billets et le dossier…qui sait ?

« Vous serez notre intermédiaire principal. Votre position antérieure vous donne beaucoup de popularité dans votre camp, faites en sorte qu'ils travaillent pour nous. Nous visons le même objectif et vous avez vu ce qu'ils ont fait à votre ami. Votre meilleure chance de survie, c'est nous.

- Je crois que j'avais déjà compris, merci.

- Faites ce qui est indiqué et tout ira bien. »

Il semble évident qu'à cet instant précis, le SRR était certainement déjà empêtré dans une guerre clandestine avec la Kartvélie, ou du moins avec les organisations terroristes réactionnaires qui les habitent. Le SRR n'a plus le choix, il doit agir. Néanmoins, un Estalien ne se salit pas souvent lui-même : s'il peut confier la tâche à plus imprudent que lui, il le fera sans hésiter une seule seconde. Il paraît que depuis quelques semaines maintenant, les communistes kartvéliens passent à leur tour la frontière, s'assurent de contourner la frontière entre l'Estalie et la Kartvélie et échangent régulièrement avec ceux restés au pays. Après tout, les communistes sont restreints mais leur activité n'est pas pleinement illégale. Ils ne sont donc pas poursuivis par leur Etat, enfin pour l'instant. Avant que les Kartvéliens décident de frapper le mal à sa source, nous allons entériner une bonne fois pour toute les racines profondes de la Révolution.

Récemment, à l'abri des regards, le SRR a pris des dispositions exceptionnelles vis-à-vis de la loi officielle pour pouvoir protéger les cadres importants communistes kartvéliens. Ceux-ci ont étés embarqués directement dans des quartiers sécurisés par les forces de l'ordre et par les services de sécurité de la SRR à l'abri des regards. Des quartiers sécurisés souvent ruraux, isolés et où les quelques routes d'accès sont spécifiquement surveillées par des équipes d'observation au matériel de qualité militaire. Il est donc impossible pour un quelconque commando d'entrer fondamentalement dans ces quartiers sans être repérés, des équipes d'intervention rapide ayant étés aussi mises à disposition par le SRR pour encercler les zones et neutraliser la menace en cas de nécessité. Il est déjà difficile pour des petits commandos comme celui qui a certainement assassiné Chkadua de se déplacer sur le territoire sans être vus, alors des zones sous surveillance permanente seraient certainement à l'abri de la menace terroriste. Même la défense anti-aérienne a pu être organisée dans les alentours de ces différents quartiers sécurisés. Enfin, sous autorisation et toujours sous la surveillance psychologique et physique des personnes demandeuses, les Kartvéliens étant dans ces quartiers sécurisés ont l'autorisation d'être dotés de leurs propres armes individuelles dans leur domicile afin de se défendre eux-mêmes en cas de problème majeur. Néanmoins, la protection des communistes étrangers n'est rien qu'un simple protocole routinier sans grande importance car le principal travail du SRR n'est pas là.


2 Février 2014, quelque part dans un coin reculé d'Estalie, à 500 mètres sous terre.

L'homme assis dans son bureau regarde avec un air circonspect les grands écrans de la salle de contrôle qui fait face à lui, derrière une grande baie vitrée donnant sur une grande salle remplie d'ordinateurs et de membres de l'administration du SRR qui semblent tous se préoccuper de quelque chose en ce moment même. Chercher des contacts, vérifier la traçabilité des paiements, ficher les cibles potentielles (hostiles ou amies), analyser l'environnement des opérations, retracer les cibles et leurs déplacements potentiels, vérifier le passé du moindre migrant. Tous semblent assidus dans leur tâche, rien n'échappe à leur œil de faucon. L'homme, sirotant un thé qu'il n'avait pas bu il y a un quart d'heure de cela, le laissant se refroidir, se prit à penser : en quoi est-il nécessaire d'avoir des gros bras dans le service quand une armée d'analystes se lance à vos trousses ?

L'homme est extirpé de ses pensées par l'entrée soudaine d'un de ses collègues.

« J'ai réussi à les avoir.

- Ils sont...

- En ligne, monsieur. La connexion a été cryptée. »

Avec une légère hésitation, il saisit le téléphone se situant sur son téléphone, se râcle le fond de sa gorge et s'exprime au bout du fil.

« J'écoute.

- J'ai pu les convaincre.

- Tous ?

- Le secrétaire général du Parti à refuser de se joindre à nous, jugeant notre manoeuvre imprudente et anti-patriotique.

- Il n'y a pas de patrie qui tienne dans notre métier. Il y a les gagnants et les perdants. Il y a les forts et les faibles. Je ne crois pas en une autre sorte d'identité.

- Qu'est que je lui dis dans ce cas ?

- Laissez M.Nemsadze à ses occupations, ne vous préoccupez pas de lui. Au contraire, ça m'arrange si ce boulet de bureaucrate ne se joigne pas à nous.

- Pourquoi ?

- Son parti nous est loyal, lui non. Il fera une excellente couverture parfaitement sincère face aux services de renseignements kartvéliens.

- Et s'il nous dénonce ?

- Il a les mains liées, camarade. Il n'a aucune garantie que le Loup ne le prendra pas pour cible lui aussi une fois qu'il aura dévoilé l'étendue de notre réseau dans son parti. Et puis, il ne sait pas après tout que son propre parti a décidé de lui tourner le dos, n'est-ce pas ?

- C'est correct...

- Il sera notre alibi, notre protecteur et notre bouc émissaire. Quant est-il des opérations que j'ai demandé d'appliquer ?

- Des jeunes m'ont garantis leur soutien dans la formation des commandos. La jeunesse du Parti est pleine de fougue, c'est idéal. La plupart n'ont pas connus la Kartvélie d'avant 1999, ils n'ont généralement aucune aversion personnelle et sont faciles à convaincre, surtout avec le pactole que vous m'avez confié. Juste, vous êtes sûrs d'envoyer ces gens-là ? Pourquoi vos hommes sur place ne le font pas ?

- Ils doivent rester discrets. Et l'ancien monarque estalien se cache encore quelque part.

- Très bien. Hm, à propos du journaliste dont vous m'avez confié l'adresse...

- Oui ?

- Il m'a donné des informations intéressantes mais il n'a pas souhaité m'en dire plus ni participer plus activement.

- Il vous a donné ce qu'on voulait ?

- J'ai les contacts, oui. Juste, vous êtes sûrs que c'est pas une erreur ? C'est beaucoup de médias locaux, assez petits. Quelques régionaux mais rien de national.

- La propagande, c'est comme un virus. Plus les épicentres de contagion sont légion, plus l'infection se répand vite et plus elle est incontrôlable par les autorités compétentes.

- Je donnerais les instructions dès demain.

- Faites donc. »
Opération Collapse en préparation.
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Rapport du SRR sur la guerre non conventionnelle :

Sigle du SRR.


Tous les conflits à venir auquel les nations se préparent se façonnent au gré des changements géopolitiques, sociaux, technologiques, militaires, financiers et environnementaux et par conséquent, les conflits futurs ne peuvent être correctement prédits étant donné que la majorité des théoriciens géopolitiques et militaires se basent sur des études militaires archaïques et surtout des méthodes tactiques qui furent historiquement efficaces mais qui, aujourd'hui, sont soit obsolètes ou le seront bientôt. Il faut constamment innover, c'est la clé. En innovant dans le domaine militaire en prévoyant des moyens militaires utilisables dans le futur, on réduit l'incertitude de la prédiction du déroulement des futurs conflits avec les nations voisines.

De ce fait, on retrouve parmi les formes de conflits peu conventionnelles que pourrait employer l'Estalie en temps de guerre des techniques liées à la guerre météorologique. La guerre météorologique est un domaine assez intéressant et pourtant peu utilisé par les nations alentours. La guerre météorologique consiste principalement à combattre à la fois militairement et économiquement une autre nation. Le climat peut être une variable essentielle dans un certain nombre d'activités économiques et dans le cas d'un déclenchement de précipitations qui désorganisent l'agriculture adverse, des catastrophes naturelles qui détruisent des zones entières ou des tremblements de terre qui provoquent des milliers de morts, la guerre météorologique agit comme une guerre secrète, invisible et qui s'en prend à ce qu'un pays a de plus précieux : sa population. L'utilisation du mauvais temps peut engendrer des complications pour l'adversaire d'un point de vue militaire, comme clouer les aéronefs au sol par exemple ou rendre impraticable un certain nombre de routes.

Les raisons du manque d'application concrète au niveau historique dans les pays voisins sont à la fois éthiques mais surtout pratiques : les pratiques les plus répandues sont celles de l'ensemencement des nuages, une pratique déjà utilisée dans l'agriculture afin de provoquer des précipitations sur les champs. Le problème principal réside dans les conditions météorologiques qui se doivent d'être idéales, c'est-à-dire avec une présence de nuages convectifs suffisamment chargés en humidité pour pouvoir provoquer sur commande des précipitations. Cela demande donc un bon timing et ne peut se produire qu'à des moments bien précis, une variable aléatoire peu appréciée en stratégie militaire. Il faut donc trouver d'autres méthodes. En soit, beaucoup de pistes restent encore à explorer depuis que la modification des conditions météorologiques ont commencés à devenir un sujet d'étude scientifique en 1924 lorsque l'on a expérimenté le largage de sable depuis des aéronefs. En 1930, on a cherché à modifier le temps en injectant une grande quantité de glace carbonique dans l'atmosphère puis en 1938, on a découvert que pulvériser des solutions hygroscopiques permettait de dissiper un brouillard. En 1946, on a découvert qu'en larguant du dioxyde de carbone gelé au-dessus d'un nuage dans certaines circonstances pouvait entraîner une tempête de neige ou un blizzard artificiel dans une superficie assez large. On a affirmé également en 1996 que la nanotechnologie serait capable à l'avenir de produire des brouillards artificiels plus denses et efficaces que des fumigènes, permettant ainsi de produire un fumigène naturel qui tromperait la vigilance de l'ennemi au moment de monter à l'assaut contre des positions défensives. Certaines études scientifiques attestent également que l'utilisation de 30 milligrammes d'iodure d'argent dans des circonstances précises pouvaient provoquer des tempêtes aux impacts bien plus vastes qu'une explosion nucléaire. Dans les faits, la plupart des météorologues sont d'accord pour dire qu'une arme météorologique pourrait être plus dévastatrice que les armes nucléaires. En effet, le temps est un phénomène naturel qui évolue au fil du temps en fonction de la rotation de la Terre, de la Lune, des courants marins ou encore de l'impact du Soleil. Si une interaction humaine parvient à dérégler ce beau système perfectionné par Mère Nature, alors l'impact que pourrait avoir une arme météorologique sur un pays bien précis pourrait pleinement le dévaster, au oint où celui-ci ne pourrait bien ne jamais s'en relever. Et ce, sans jamais avoir envoyé ne serait-ce qu'un seul soldat sur le sol adverse. Bien sûr, une efficacité redoutable d'une arme météorologique aussi puissante n'est techniquement, pour le moment, pas à la portée de la science moderne tant notre compréhension de la météorologie reste encore incomplète, c'est pour cela que le SRR se penche sur une piste plus réaliste : l'utilisation limitée de la météo à des fins militaires dans le but d'obtenir un avantage tactique sur le terrain. En bref, saccager l'économie locale de temps à autre mais surtout entraver les opérations adverses par des variables météorologiques imprévues : rendre boueux les routes, clouer les aéronefs au sol par le mauvais temps, réduire la visibilité et la portée des armes ennemies à travers le brouillard, masquer les opérations alliées sous le mauvais temps. Bref, rendre le champ de bataille inopérant pour les mouvements adverses. Mieux que ça encore, en plus de perturber les opérations ennemies, nous pourrions améliorer les nôtres en changeant le temps à notre avantage, en perturbant ou en occupant les communications adverses et, pour les nations qui s'élancent dans la course spatiale, perturber les pays cherchant à militariser l'espace.

Le programme de recherche Zminapohody-S (qui signifie simplement modification du temps en haut-estalien) que mettra en place le SRR se chargera donc de faire évoluer les recherches et les applications militaires estaliennes qui s'orientent sur cinq composantes spécifiques : une modernisation des techniques de modélisation non linéaire, des capacités de calcul, de la collecte et de la transmission des informations, la mise en place d'un réseau au moins continental de capteurs et enfin une modernisation des moyens d'intervention météorologique. La première étape consistera à mettre en place un réseau d'abord national de prévision météorologique moderne sur le territoire fédéral puis d'étendre celui-ci dans les Etats mineurs eurysiens. Ces installations ne sont à l'origine pas des installations militaires mais bien civiles. Le SRR utilisera l'agence Terra, nouvellement formée par le gouvernement fédéral dans un objectif d'approvisionnement en cartes topographiques pour le domaine civil et militaire, comme une agence météorologique fédérale. L'agence Terra est un excellent moyen légal pour permettre d'avoir une agence considérée comme civile à sa base et disposant ses informations en open-source à qui le souhaite mais étant aussi capables de conserver un minimum d'informations additionnelles faisant la différence au combat lorsque les forces armées l'exigent. Désormais, néanmoins, l'agence Terra devra d'abord passer par le SRR afin de communiquer avec les forces armées, l'agence Terra ne doit pas être directement affiliée à l'armée et doit dégager toute forme d'influence institutionnelle liée à l'Armée Rouge. Officieusement, l'agence sera en permanence sous notre supervision et toutes ses données seront traitées par nos services avant d'être transmises à l'armée. Zminapohody prévoit donc de fait une augmentation massive de 450 millions d'unitas à l'agence Terra afin que celle-ci étende son activité à la surveillance météorologique et en s'attardant également sur la construction de capteurs à l'échelle fédérale qu'ils soient terrestres ou aériens. In fine, étant donné que la plupart des océans du monde ne sont pas revendiquées clairement ou ne sont pas reconnues comme ZEE à l'unanimité dans la plupart des cas, il sera d'une facilité déconcertante pour l'agence d'installer des capteurs maritimes autour du continent eurysien, Terra devant contenter les autorités locales en leur fournissant les données open-source de ces dits capteurs en signe de bonne foi. La quasi-totalité des capteurs installés par l'agence ou par des coopératives estaliennes, ou encore par des entreprises privées d'autres pays, devront ensuite être reliées au système central au siège de l'agence, à Mistohir. Le siège sera dès lors équipé de calculateurs équipés de modèles de prévisions météorologiques à échelles multiples (global, continental, national, local, etc.) en utilisant des méthodes mathématiques non linéaires en temps réel. Ces modèles de modification météorologique à méso-échelle devront, à terme, être capable d'émuler toutes les variables productrices du temps ainsi que leur dynamique interdépendante. Il est évident qu'une grande partie du budget investi sera consacré surtout au stockage et au traitement des données : les ordinateurs du sous-sol de l'agence devront être capables, une fois les travaux effectués, de prendre en ligne de compte des quantités gigantesques de données environnementales, les fusionner dans des bases de données exploitables puis pouvoir les traiter dans un modèle météorologique dont la méthodologie mathématique doit permettre un traitement juste et rapide des données acquises. Ici, le but est presque simplet : permettre une prévision juste de la météo sur le court-moyen terme afin de pouvoir prévoir les opérations militaires et juguler ces opérations avec la météo, notamment dans le cas des opérations aériennes. C'est à la fois une capacité utilisable dans le civil mais aussi d'un point de vue militaire assez évident. Néanmoins, cette capacité à prévoir la météo est l'arbre qui cache la forêt car prévoir la météo n'est que la première étape dans une guerre météorologique : vous ne pouvez pas modifier le temps si vous ne le connaissez pas à l'avance.

  • Précipitations :

  • La première piste du programme réside dans la création de précipitations, la base même des études militaires météorologiques sur le sujet. On sait déjà que des opérations militaires restreintes passées ont eu lieu à ce propos, cherchant généralement à exploiter la différence de pression de l'eau et de glace qui se trouvait dans les nuages (HRP : concrètement, IRL, l'opération Popeye au Vietnam) mais ces méthodes ont leurs limites, notamment en terme de conditions nécessaires à l'application de l'arme. On a remarqué qu'il existait tout simplement trop de variantes météorologiques à prendre en compte pour une telle méthode qui nécessitait donc, dans le cadre d'une guerre, de mener des opérations régulières pour espérer qu'une fois sur cinq, la pluie puisse enfin se produire. Une méthode donc trop chère et difficile à appliquer en temps de guerre si l'on n'est pas certain de la supériorité aérienne pour un résultat assez décevant. Néanmoins, il y a une autre méthode qui peut être employée et dont l'application militaire est envisageable : le noir thermique ou noir de carbone et l'absorption solaire. Les études (de l'armée américaine) démontrent que l'utilisation de noir de carbone pouvait entraîner des précipitations à méso-échelle, générer des cirrus (qui ne provoquent pas de précipitations) mais surtout améliorent les cumulonimbus (les nuages provoquant des orages) dans des zones pouvant être sèches par ailleurs. Cette méthode est assez simple à comprendre : tout comme un toit en goudron noir absorbe aisément la chaleur du Soleil et rayonne de sa chaleur durant une journée ensoleillée, le noir de carbone absorbe aisément l'énergie solaire. Lorsque l'on disperse en poussière microscopique du noir de carbone dans l'atmosphère, le carbone gagne en chaleur et chauffe l'air ambiant, ce qui augmente la capacité d'évaporation de l'eau dans toute une zone. L'air ambiant chauffant, il ne suffit plus qu'à laisser la nature faire : la vapeur d'eau contenue dans l'air se soulève et se condense, les gouttelettes d'eau se forment alors et créaient les nuages qui se chargent et produisent enfin des orages. C'est un processus naturel dans les faits, le noir de carbone ne fait que donner un coup de pouce et créait la condition à la création de l'orage. Dans les faits, il n'existe qu'une seule condition à ce qu'un tel largage soit possible : qu'il fasse jour, cette méthode ne peut se faire sans rayonnement solaire et donc ne peut s'effectuer de nuit. De préférence, le largage doit s'effectuer en début de journée, le temps de laisser le processus de formation des orages s'effectuer sous le rayonnement solaire, sinon celui-ci ne s'opère pas suffisamment longtemps et le processus peut s'interrompre si le largage s'effectue trop tard dans la journée. C'est une question de temps sur seulement 24 heures, c'est déjà une condition qui peut être militairement acceptable sur le terrain, il suffit de larguer le matin à l'aube. Une seule condition est déjà bien meilleure que les dizaines des anciennes méthodes d'ensemencement employées dans le passé.

    Quant aux méthodes de largage des particules de noir de carbone, la meilleure solution qui pourrait s'avérer souhaitable et efficace serait l'injection dans les turboréacteurs d'aéronefs (civils comme militaires) d'un carburant hydrocarboné liquide dans les gaz à combustion des réacteurs. Cette méthode dispose de deux avantages : celui d'être plus efficace car pouvant être employé sur une plus grande superficie en bien plus grande quantité (plutôt que le largage direct sur un point et une altitude précise) et surtout, à terme, cela permettrait de supprimer purement et simplement l'aspect humain du problème : équipez purement et simplement un drone de ce dit carburant, laissez-le patrouiller dans la zone ciblée et le tour est joué. Aucune vie humaine mise en jeu. Il manquerait plus que le drone soit furtif et l'on pourrait même employer cette tactique en temps de paix, en permanence, dans un pays voisin sans même que celui-ci ne le remarque.

  • Brouillard :

  • En général, il est scientifiquement admis que pour mener à la dissipation d'un brouillard, il faut un certain nombre de conditions mêlant un chauffage et un ensemencement du brouillard afin de pouvoir le dissiper. En soit, cela dépend bien sûr du type de brouillard étant donné qu'il existe des brouillards dits froids et chauds. Le brouillard froid se produit lorsque la température descend en dessous de zéro et dans ce cas présent, la méthode employée la plus efficace consiste à ensemencer l'air d'éléments qui peuvent favoriser la croissance de cristaux de glace dans l'atmosphère, ce qui dissipe naturellement le brouillard. Néanmoins, la plupart des brouillards rencontrés, surtout lors des opérations aériennes, sont les brouillards chauds qui se produisent lorsque la température est au-dessus de zéro, donc ce qui constitue à peu près 90% des brouillards rencontrés lors des opérations aériennes et qui sont donc les plus gênants. La technique la plus répandue est généralement l'augmentation de la température ambiante, la chaleur permettant à elle seule de dissiper le brouillard mais d'un point de vue strictement militaire, ce n'est pas la méthode opérationnelle la plus pratique car elle exige une complète maîtrise du champ de bataille, ce qui n'est jamais le cas. Le mieux serait donc plutôt l'ensemencement hygroscopique, celle-ci ayant la propriété particulière d'absorber la vapeur d'eau qui constitue un brouillard. L'avantage ici est que cette technique peut être employée depuis les airs par un simple largage de solutions hygroscopiques depuis un aéronef quelconque ou directement depuis le sol, généralement par l'utilisation d'obus d'artillerie remplies de solutions hygroscopiques. Dans les faits, les conditions nécessaires au fonctionnement d'une telle méthode tiennent des informations du brouillard : plus le brouillard gagne en profondeur et en teneur d'eau liquide, plus la quantité de solutions hygroscopiques nécessaire à sa dissipation est importante.

    D'autres méthodes peuvent être proposées même si pour le moment au stade d'ébauche (là où la dissipation par solution hygroscopique est connue depuis les années 1930's) compte tenu de leur utilisation de nouvelles technologies. Deux pistes futures sont à prévoir : l'utilisation de micro-ondes et l'utilisation de lasers. Pour l'instant, de tels équipements n'ont pu être testés que dans des conditions de laboratoire et il est peu probable qu'avant au moins une bonne vingtaine d'années nous ne trouvions un moyen de rendre de tels procédés opérationnels sur le terrain. Néanmoins, les résultats de laboratoire n'en restent pas moins intéressants : les micro-ondes sont efficaces pour permettre de répandre aisément la chaleur et donc de supprimer le brouillard. La seule difficulté trouvée (et pas des moindres) à son utilisation sur le terrain réside dans la quantité d'énergie nécessaire à l'utilisation de ces outils : 100 watts par m². Cela nécessiterait de lourdes capacités logistiques en stockage d'énergie pour une situation spécifique qui ne se produit pas en permanence. Quant au laser, on a remarqué qu'en utilisant un laser avec une puissance d'un watt par centimètre, il était possible de dégager entièrement un brouillard sur 400 mètres de distance. Là aussi, une telle utilisation nécessiterait une grande capacité énergétique de la logistique qui ne pourrait être utilisée et envisagée dans nos moyens actuels que sur des installations fixes (comme des aéroports) pour dégager le brouillard des pistes par exemple. L'utilisation du laser comme moyen de dissiper un brouillard n'est donc pas impertinent mais son utilisation sur le champ de bataille est pour le moment impossible et doit se contenter d'une installation fixe dans des zones nécessitant une absence de brouillard pour être opérationnels. Il existe aussi l'option de la nanotechnologie mais trop coûteuse là aussi et probablement utilisable sur des points fixes précis uniquement.

    Vient ensuite une autre partie intéressante, autre que dissiper un brouillard, il serait intéressant de se pencher aussi sur sa génération. Des études démontrent que même avec un équipement de qualité civile, il était possible de générer des brouillards sur une distance d'environ une centaine de mètres. Avec un équipement militaire, peut-être est-il possible d'aller plus loin, de rendre le brouillard plus large, plus dense et plus profond. Au-delà de l'aspect fumigène que cela peut apporter aux assauts terrestres, on sait que le brouillard a tendance à bloquer une grande partie du spectre UWIR visible ce qui impacte durablement les performances des armes à guidage infrarouge. Ainsi, un brouillard pourrait permettre de masquer de petites unités ou des aéronefs des détecteurs infrarouges adverses et rendrait les systèmes d'armes dépendant du guidage infrarouge inopérants sur une certaine superficie. Le but serait donc d'installer sur des unités blindées ou dans des armes aériennes des générateurs de brouillards de qualité militaire qui permettraient ainsi aux unités d'infanterie ou blindées d'utiliser le brouillard à leur profit. Les pistes d'amélioration sont encore en cours.

  • Tempêtes :

  • La génération, le contrôle ou la modification de tempêtes météorologiques est probablement le moyen militaire météorologique le plus agressif et le plus controversé qui pourrait se trouver à notre disposition. Les dégâts causées par les tempêtes sont souvent dévastatrices pour les populations locales et donc potentiellement pour les troupes sur place (HRP : pour donner des exemples concrets, en 1992, l'ouragan Andrew avait détruit la base aérienne américaine d'Homestead, en Floride, ce qui a provoqué l'évacuation de tous les avions militaires du sud-est des Etats-Unis et provoquant près de 15,5 milliards de dollars de dégâts aux Etats-Unis). Les tempêtes tropicales, par exemple, disposent d'une énergie équivalente à 10 000 bombes à hydrogène d'une mégatonne (cela explique pourquoi il avait été démontré scientifiquement, lorsque l'on cherchait à détruire les ouragans, la solution de l'arme nucléaire n'a pas été sélectionnée, l'arme nucléaire n'est pas assez puissante pour égaler la puissance d'un ouragan / HRP : en 1996, on estimait que l'Humanité disposait dans ses arsenaux nucléaires à peine 20% de la puissance d'un ouragan mature). Il est donc scientifiquement admis que les capacités actuelles de l'humanité pour avoir un impact sur les tempêtes majeures est bien trop limité. C'est pour cela que pour des considérations purement techniques, les méthodes de guerre météorologique ne devront se concentrer que sur des tempêtes localisées, à l'impact limité et non pas des tempêtes majeures comme les ouragans et les systèmes de basse pression intenses sur lesquelles l'être humain n'a pour le moment aucun moyen d'avoir de l'influence concrète dessus. On estime en revanche que dans le monde, en permanence, il se produit 2000 orages à travers le globe, en permanence. De tels orages poussent notamment les lignes aériennes commerciales à s'organiser : les pilotes de ligne cherchent à éviter la plupart du temps les orages car ceux-ci peuvent être véritablement dangereux malgré les systèmes modernes que disposent les avions de ligne actuels contre la foudre et les turbulences notables. Avec le temps et l'avancement technologique, il est évident que les orages représenteront de moins en moins une menace pour l'aéronautique mais pour le moment, les orages peuvent véritablement gêner les opérations aériennes, civiles comme militaires. Ces moyens de protection contre les orages sont multiples mais nécessitent généralement de lourds investissements : système de vol contrôlé par ordinateur, systèmes de détection embarqués avec une cartographie instantanée et guidage automatique vers les zones les moins orageuses, électronique renforcée contre la foudre, champ électro potentiel contre la foudre. Beaucoup de systèmes souvent chers à mettre en place, ce qui explique qu'aujourd'hui, une certaine partie des avions de ligne ou des avions militaires ne disposent que d'un ou deux systèmes embarqués précédemment cités.

    Si la génération de tempêtes est la méthode la plus agressive et sûrement avec le plus d'effets sur le champ de bataille, c'est aussi la méthode la plus restreinte en terme de conditions. Créer une tempête localisée nécessite d'augmenter la chaleur de l'air ambiant (ce qu'on peut déjà envisager avec le noir de carbone cité précédemment), une large quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère et une certaine instabilité atmosphérique. C'est pour cela que les tempêtes ne peuvent être produites partout comme pour les méthodes liées au brouillard ou aux précipitations : cela exige des conditions météorologiques précises à l'échelle régionale pour fonctionner avec une condition instable qui doit favoriser le développement vertical des nuages. Le travail des forces armées dans ce cas de figure serait donc de créer soi-même ces conditions instables dans la zone visée ce qui dépend de la dynamique à méso-échelle de la zone et des schémas de flux de vent atmosphérique à l'échelle régionale et même continentale. C'est pour cela que les obstacles liées à la génération de tempêtes sont éminemment bien plus complexes et difficiles que les autres phénomènes cités précédemment dont les conditions relèvent d'une facilité déconcertante. Le SRR et l'armée devront donc chercher au fur à mesure des méthodes et surtout accroître leurs capacités de prévision afin de prévoir des opérations de générations de tempêtes dans des zones spécifiques des semaines voire des mois à l'avance. Le but reste toujours que ces moyens météorologiques de faire la guerre soient opérationnels et efficaces donc le moins cher possible : frapper une seule fois donc mais frapper au bon moment au bon endroit.

  • Perturbation des communications :

  • La ionosphère est la couche atmosphérique externe la plus élevée au-dessus du sol qui commence à 60 kilomètres d'altitude et s'étend jusqu'à 1000 kilomètres d'altitude. Cette couche est composée de sous-couches de particules libres chargées électriquement qui transmettent, réfractent et réfléchissent les ondes radios, ce qui permet à celles-ci de parcourir de longues distances sur Terre. L'interaction que peut avoir la ionosphère avec les rayonnements électromagnétiques émis depuis le sol dépendent des propriétés de la couche comme la géométrie de la transmission ou la fréquence du rayonnement. Cela fait un bon moment que la modification de la ionosphère afin de faciliter ou de perturber les communications est devenu un sujet d'études (HRP : on sait que l'Union Soviétique était déjà en avance sur ce sujet, bien plus que l'Occident d'ailleurs, même des pays comme le Brésil ont menés des expériences par l'injection de vapeurs chimiques dans la ionosphère). Un tel intérêt s'explique par la perspective de pouvoir influencer ou contraindre les communications des systèmes radios en produisant/restreignant des nouveaux chemins de propagation des ondes RF. Un certain nombre d'hypothèses ont étés testées ou proposées en ce qui concerne la modification de la ionosphère à des fins militaires comme l'injection de vapeurs chimiques, le chauffage de l'atmosphère, la mise sous charge par un rayonnement électromagnétique ou encore l'utilisation de faisceaux de particules (ions, particules neutres, rayons X, particules MeV ou encore des électrons énergétiques) et on sait que certaines d'entre elles ont fonctionnés au niveau expérimental comme le chauffage HF à la verticale ou l'oblique, le chauffage de la ionosphère par micro-ondes ou la modification magnétosphérique. Les applications militaires concrètes peuvent aussi se baser sur d'autres méthodes comme la production de communications à basse fréquence (IF), des communications canalisées HF ou même la création d'une ionosphère artificielle, la liste n'est pas exhaustive tant les pistes de réflexion se sont développées depuis le XXe siècle. Le principal inconvénient de dépendre de la ionosphère pour influencer les communications radios sur Terre n'est autre que la météo spatiale normale ainsi que les évènements spatiaux telles que les tempêtes solaires ou les tempêtes géomagnétiques, des évènements qui se déroulent périodiquement à des périodes qui se comptent en années. Donc des intervalles de temps suffisamment longs pour des forces armées qui n'ont besoin que d'utiliser la ionosphère que sur une période ridiculement plus courte que ça.

    Schéma explicatif de la création d'une ionosphère artificielle.

    Une première hypothèse d'application qui permettrait de faciliter les communications à longue distance serait de créer un miroir ionosphérique artificiel, une hypothèse qui date des années 1970's et qui, contrairement à ce que l'on pense, ne nécessite que des stations au sol équipées pour pouvoir fonctionner. Son fonctionnement serait simple : ce miroir serait composé d'un réseau d'antennes qui utiliseraient conjointement en un point leur rayonnement électromagnétique commun pour produire un effet plasma sur le point ciblé. Une telle méthode permettrait à la fois de faciliter les communications des ondes sur la fréquence indiquée au réseau d'antennes et en même temps bloquer celles qui ne sont pas basées sur la fréquence du réseau, donc les communications ennemies. Cette technique aurait l'avantage d'être à double usage à la fois d'amélioration de nos communications et de perturbation de celles de l'ennemi, ce qui évite de créer deux systèmes différents à usage unique, ce qui évite des dépenses supplémentaires. Les implications d'un tel contrôle serait énorme : les communications ne seraient plus perturbées par les caprices habituelles de la ionosphère naturelle, l'Homme aurait un contrôle direct sur l'environnement de propagation des ondes radios. Le seul inconvénient réside dans la quantité d'énergie consommée par un tel réseau : la capacité de réfléchissement des ondes radios d'un tel miroir serait de 2 GHz, deux fois plus que celle de la ionosphère naturelle. C'est donc un système coûteux mais qui peut valoir la peine si l'Estalie trouve des moyens techniques plus larges de création et de stockage d'énergie.

    Schéma explicatif sur la création d'une ionosphère artificielle.

    D'une autre façon, on cherche aussi et surtout à perturber les communications radios et la transmission radar de l'adversaire. Comme les communications HF dépendent en grande partie de la composition naturelle de la ionosphère, créer une région d'ionisation artificielle peut altérer les communications électromagnétiques adverses. Même sans aller jusqu'à aller à l'ionisation d'une région spécifique dans la ionosphère (qui est un procédé qui s'avère très coûteux et gourmand en énergie), on peut également penser que la modification à haute fréquence produira naturellement des variations ionosphériques à grande échelle qui limitent la propagation des ondes à haute fréquence. Ces interférences offensives pourraient par ailleurs à terme aider à localiser également la provenance des ondes électromagnétiques adverses (donc repérer les localisations adverses que ce soit les stations radars, les AWACS, les centres névralgiques de la communication adverse, les états-majors donc, in fine, quasiment tout le squelette de l'armée ennemie). Cela fonctionne pour les ondes satellites VHF, les ondes UHF ou les supra fréquences SHF en provoquant des fluctuations de phase et d'amplitude sur une très large bande allant de 30 MHz à 30 GHz, ce qui provoque des irrégularités de densité électronique et donc une scintillation des ondes à haute fréquence.

    Schéma explicatif des méthodes des modification de haute fréquence.


    Afin de mener à bien les pistes et études inscrites au rapport, le SRR mettra sur pied, conjointement avec l'Armée Rouge, une section météorologique spécifique et officieuse qui devra étudier la mise en application sur le terrain des procédés que nous avons traités. Nous mettrons sur pied des équipes commerciales afin de vérifier si l'utilisation de ces procédés (comme celui des précipitations) peut aussi être utilisée dans le domaine civil à des fins agricoles. La section météorologique a pour ordre de mener des expérimentations tactiques sur les terrains d'entraînement durant la période des exercices de Mars 2014 afin d'observer conjointement avec les officiers les effets techniques de ces méthodes et leur impact sur le déroulement des opérations. Enfin, des antennes d'essai quant au programme de modification ionosphérique seront mises en place afin de tester sur le terrain les perturbations et/ou améliorations limitées sur une très courte période de temps et sur un espace très limité les effets de la méthodologie scientifique présentée dans le rapport.

    DOSSIER CLASSE SECRET DEFENSE.
    13651
    Rapport du SRR sur la guerre chimique :

    Sigle du SRR.


    Parmi les armes de destruction massive, la guerre chimique est probablement l’une des armes les plus brutales créées par l’humanité, en comparaison avec la guerre biologique et nucléaire. Les armes chimiques sont peu coûteuses et relativement faciles à produire, même par de petits groupes terroristes, afin de provoquer un grand nombre de victimes en petites quantités. Les agents chimiques sont des produits chimiques synthétiques extrêmement toxiques qui peuvent être dispersés sous forme de gaz, de liquide ou d'aérosol ou sous forme d'agents absorbés sur des particules pour devenir une poudre. Ces agents chimiques ont des effets mortels ou incapacitants sur les êtres humains. Ils diffèrent des produits chimiques explosifs dans lesquels les effets destructeurs sont provoqués par la force de cisaillement et sont localisés. Des milliers de substances toxiques sont connues, mais seules certaines d’entre elles sont considérées comme des agents chimiques en raison de leurs caractéristiques : haute toxicité, imperceptibilité aux sens et rapidité d'action après dissémination et persistance. Ce genre d’armes n’est pas nouvelle, la documentation historique retrace l’utilisation d’armes chimiques au Moyen-Age via l’utilisation de cadavres pour propager la maladie dans les murailles adverses. De même, on peut évidemment citer l’utilisation des gaz de combat à partir du XXe siècle.

    Face à la brutalité de la guerre moderne, la Fédération doit vite s’adapter, quitte à aller à l’encontre de sa morale humaniste par l’utilisation de méthodes aussi inhumaines. Ainsi, le gouvernement fédéral va devoir organiser et prévoir correctement son utilisation. Ainsi, le gouvernement va mettre sur pied une usine de production d’agents chimiques dans le plus grand secret. Cette usine produira tout type d’agents chimiques (agents d’étouffement (chlore, phosgène, diphosgène, chloropicrine, éthyldichlorasine, perfluoroisoboxylène), des agents vésicants (lewisite, gaz moutarde (au soufre ou à l’azote), ypérite, oxime de phosgène, phényldichlorarsine), agents sanguins (cyanure d’hydrogène, chlorure de cyanogène), agents neurotoxiques (tabun, sarin, soman, VX) incapacitants (BZ, LSD, mescaline, méthaqualone), agents antiémeutes (gaz lacrymogène, agent vomissant, chloracétophénone, chloropicrine, dibenz, oxazépine, o-chlorobenzylidènemalononitrile) et herbicides (agent orange, agent White, paraquat, agent Blue)) afin de les envoyer sous forme de munitions auprès des forces armées révolutionnaires ou du SRR. Le tout sera régulé par l’Institut des Armes Chimiques, un comité étatique clandestin du SRR qui décide, le Commissaire à la Guerre en tête, de l’utilisation d’armes chimiques contre un autre ennemi en cas d’état de guerre. Cette usine centralisée dispose également d’un deuxième complexe qui se charge en revanche à la création de moyens de protection individuels contre les armes chimiques (masques à gaz, filtres à air, survêtements anti-chimiques, détecteurs chimiques, aiguilles hypodermiques, injections d’atropine, abris de protection collectifs) ainsi que leur distribution en priorité aux unités de l'Armée Rouge puis aux populations civiles en temps voulu. Enfin, l’usine sera rassemblée sous la houlette du SRR qui en est l’unique propriétaire et employeur et qui charge l’Institut des Armes Chimiques à mettre sur pied des équipes de conception afin de remplacer les ogives des munitions utilisées par les forces révolutionnaires par des ogives chimiques, que ce soit des obus pour les chars, des bombes traditionnelles lâchées par voie aérienne, des obus d’artillerie ou des missiles balistiques ou simplement des grenades disposant d’agents neurotoxiques. L'Institut se chargera également de la formation d'un nombre limité d'artilleurs, de pilotes, logisticiens et autres militaires maniant, utilisant ou appliquant potentiellement des armes chimiques en conditions réelles afin de former ce personnel à utiliser correctement les armes chimiques une fois la décision de les utiliser définitive. Une partie des agents chimiques, principalement antiémeute, seront déployés dans les arsenaux des conseils de sécurité régionaux et au sein des forces de sécurité fédérales spécialisées afin de subvenir aux besoins de sécurité en cas de subversion interne.

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    Afin d’éviter tout incident, le stockage des munitions de ce type sera disséminé dans des entrepôts connus uniquement de l’état-major et dévoilés aux subordonnés une fois l’autorisation d’utiliser des armes chimiques est donnée par le SRR. Ces entrepôts sont souterrains, situés dans des zones militaires interdites d’accès et lourdement gardés.

    Bien entendu, il est évident que le développement officiel de telles armes pourrait non seulement faire scandale auprès de l'opinion publique estalienne mais pourrait vivement inquiéter les voisins capitalistes de l'Estalie qui pourraient alors faire appel à leurs laquais extra-eurysiens. Il est donc vital de conserver le secret autour de cette opération, cela devant passer par la création de laboratoires de façade auxquels appartiennent officiellement les sites de stockage et laboratoires créant les substances nécessaires sous le couvert de programmes civils ou scientifiques tout à fait bénins, le but étant de tromper la vigilance des espions adverses et de pouvoir repérer aisément toute forme d'infiltration de notre programme chimique compte tenu du fait que le personnel est connu, trié sur le volet et étroitement surveillé. Les communications concernant le programme sont cryptées et passent dans un unique canal de communication dans le réseau fermé fédéral entre une cellule spécifique de la SRR, l'Institut des Armes Chimiques et l'état-major de l'Armée Rouge. La cryptographie est quantique, ce qui est suffisamment pratique pour détecter toute forme de piratage : en effet, une quelconque interaction anormale suffit à perturber le trajet des photons et donc à donner immédiatement l'alerte. Pour éviter l'utilisation d'un Cheval de Troie, les ordinateurs utilisés sont limités, enfermés et coupés d'Internet et n'ayant accès qu'au canal de communication spécifique au programme chimique. Les clefs de sécurité sont confiés à des agents anonymes dont c'est le rôle de fournir les clefs en toutes circonstances.


    Au cours de nos recherches liées à la guerre chimique, le SRF a été mis au courant que le département de recherche du SRR avait développé récemment l'idée d'utiliser l'octanitrocubane, un composé chimique hautement explosif (qui fait partie théoriquement des plus puissants explosifs non-nucléaires au monde) dérivé du cubane avec huit groupes nitro attachés à une unique structure de cubane. Néanmoins, il est évident que l'octanitrocubane est un composé chimique difficile à se procurer, déjà car les quelques tentatives étrangères de synthétiser ce composé à une échelle suffisante pour tester ses capacités explosives sont minces et surtout car la synthèse du cubane, le composé de base de ce composé, est lui-même difficile à réaliser. Si le SRR souhaite donc faire de l'octanitrocubane l'explosif conventionnel de l'Armée Rouge, elle doit développer un centre de recherche et de fabrication expérimentale qui sera situé dans les montagnes orientales de l'Horistia pour des raisons de sécurité et de confidentialité. La synthèse d'un tel composé étant difficile et coûteux à l'échelle industrielle, ce centre de recherche cherchera de nouvelles applications industrielles spécifiques afin de rendre cette production plus fiable et moins chère afin d'équiper le centre de moyens de production à grande échelle.

    Pour cela, plusieurs pistes sont tout de même envisageables pour permettre qu'un tel procédé nous revienne moins cher et puisse enfin être appliqué à une échelle industrielle. La première étape consiste bien sûr à être en capacité de produire de façon optimale du cubane, la base même de l'octanitrocubane (le nitro étant assez simple à synthétiser, pas besoin de s'y attarder). Pour cela, le centre de recherche devra trouver de nouvelles méthodes de synthèse du cubane en testant une liste de réactifs candidats qui devront être testés pour connaître leur capacité à augmenter le rendement et/ou la pureté du cubane afin d'améliorer la quantité synthétisée ou sa qualité en tant que tel. Ces candidats que le centre devra tester comprennent notamment des dérives halogénés divers qui facilitent généralement le substitution nucléophile, des catalyseurs de métaux de transition (palladium ou cuivre en général) afin de faciliter la cyclisation et le couplage du squelette cubique nécessaire à la création du cubane (qui nécessite en lui-même une symétrie octaédrique spécifique) et enfin des réactifs nitrants comme l'acide nitrique ou l'acide sulfurique qui devraient permettre un meilleur contrôle de la nitration du cubane, ce qui évite donc les sous-produits lors de la synthèse et améliore donc son rendement in fine. Le centre doit également se charger de réduire le nombre d'étapes qui constituent la synthèse traditionnelle employée pour former du cubane, le département de recherche du SRR estimant que les étapes pour passer du cubane au cubane nitro-substitué sont trop nombreuses pour une application industrielle et doivent être réduites par le développement de réactions multi composants qui devraient permettre d'introduire des groupes nitros en une seule et même étape et donc de réduire le temps et les ressources nécessaires à cette étape spécifique. Il est à noter que l'étape des catalyseurs de métaux de transition est peut-être la plus complexe de toutes car chaque composant spécifique à une telle opération disposent de leurs propres propriétés et une analyse comparative de chaque composant pour une future application industrielle serait coûteux entre le cuivre, le palladium mais aussi le rhodium, le triflate de scandium ou encore des nanocatalyseurs comme l'or ou le platine. Au moins, l'avantage que nous avons réside dans notre capacité à obtenir aisément ces éléments de notre secteur minier riche en ressources très variées.

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    Un autre pan de la recherche du centre se focalisera sur la conception de technologies de polymérisation avancées qui devront permettre de faciliter la synthèse finale de l'octanitrocurbane (en prenant pour acquis que la première étape de la synthèse du cubane a été concluante). Le centre de recherche devra tester trois formes d'hypothèses quant à la concrétisation d'une telle technologie : la polymérisation contrôlée, l'usage de copolymères spécifiques et enfin la polymérisation à l'état solide. La première hypothèse se consacre à l'idée que l'utilisation de certaines techniques industrielles comme la plymérisation radicalaire contrôlée peut permettre de créer des précurseurs cubaniques polymérisés ce qui permet de manipuler à une échelle industrielle l'octanitrocurbane lors de sa synthèse puis sa fabrication. La deuxième hypothèse imagine la création de nouveaux copolymères à base de cubane qui devront permettre à leur tour de stabiliser les intermédiaires réactionnels de l'octanitrocurbane et donc améliorer la solubilité des composés nitrés ; néanmoins, cette hypothèse est considérée comme la moins prometteuse car naturellement coûteuse à l'application et nécessitant évidemment une plus grande synthèse de cubane pour pouvoir fonctionner correctement. Enfin, la troisième hypothèse se base sur l'exploitation pure et simple de la polymérisation en phase solide afin d'obtenir des structures cubaniques robustes afin d'en améliorer la densité énergétique et la stabilité. Cette hypothèse n'est en soit que peur prometteuse car elle ne permet qu'un gain très faible de temps et d'argent dans la capacité à produire de l'octanitrocurbane à l'échelle industrielle mais une telle polymérisation pourrait tout de même être utilisée après la fabrication finale de l'octanitrocurbane pour accroître la stabilité des explosifs.

    Enfin, le centre en lui-même devra être fortement équipé dans cette tâche spécifique qui lui est dédiée en ce qui concerne la production industrielle de l'octanitrocurbane. En attente de méthodes scientifiques rigoureuses qui permettent une synthèse suffisante de ce composé afin d'en donner des applications concrètes sur le plan militaire, le centre sera spécialement équipé pour que, une fois la synthèse facilitée et accessible, l'application industrielle soit facilitée. Pour cela, le centre sera équipé selon une conception purement modulaire pour sa production avec des réacteurs modulaires interchangeables pour chaque réaction afin d'améliorer le traitement et la sécurité du site, des systèmes de mise en conditions réactionnelles chimiques constantes afin d'améliorer le rendement, des unités de purification intégrées afin de purifier les espaces après chaque étape afin de minimiser les impuretés et maximiser la qualité du composé, des systèmes de surveillance en temps réel ajustant automatiquement les conditions de production pour conserver des conditions de fabrication idéales et enfin l'utilisation de systèmes automatisés afin de réduire le facteur humain lors de la fabrication. L'investissement initial est donc évidemment coûteux, tous ces équipements ne seront pas achetés ou produits dans l'immédiat et le programme de rationalisation de la synthèse de l'octanitrocurbane ne devrait pas aboutir avant au moins début 2015 si le calendrier est bien respecté. Néanmoins, cet investissement en vaut le coup d'un point de vue strictement militaire : cet explosif extrêmement puissant pourrait avoir des applications sur la plupart de nos armes explosives comme les obus (chars ou artillerie) avec une efficacité destructrice accrue, les têtes explosives des missiles aériens, une augmentation significative des munitions lourdes comme les charges creuses pour lutter contre les fortifications adverses ou encore pour nos munitions antichars. Ainsi, la puissance de nos armes antichars accrue pourrait permettre à nos fantassins de maximiser leurs chances contre des cibles lourdes. De surcroît, même si l'Estalie ne dispose d'aucune marine et d'aucun accès à la mer, les applications navales sont également nombreuses et peuvent donner un véritable avantage à l'artillerie navale face à nos adversaires. Notez enfin la grande stabilité de ce composé chimique : adieu les incidents liées à l'explosion de munitions. En somme, c'est tout un pan de tactiques adverses visant nos installations militaires qui tombe à l'eau, sans oublier que des munitions stables permettent à nos véhicules blindés d'être plus sûrs pour les équipages (une partie des chars détruits au combat sont parfois dus à une explosion interne des munitions du char suite à un projectile ayant percé le blindage) ou même pour des unités fixes comme les unités anti-aériennes ou l'artillerie (en cas de contre-batterie ou de mission SEAD, l'explosion des munitions de la cible est parfois plus destructrice que l'obus ou le missile ennemi qui toucherait la dite cible).


    Le programme chimique du SRR (en dehors du programme de l'octanitrocurbane) ne fera pour le moment compte d'aucune expérimentation en dehors des conditions de laboratoire, les expérimentations prochaines devront au mieux se faire en conditions réelles, c'est-à-dire lorsque la Fédération des Peuples Estaliens sera en état de guerre avec un Etat étranger. Un programme de canalisation des procédures de fabrication chimique sera mis sur pied afin de contenir tout incident chimique potentiel liées aux procédés chimiques sur les sites confidentiels du SRR.

    Dossier Classé Secret Défense.
    15907
    Rapport du SRR sur les procédures d'infiltration dans les aéroports (contrôle secondaire) :

    Sigle du SRR.


    Le contrôle secondaire qui consiste à examiner de manière longue et détaillée les passagers qui ne passent pas le contrôle initial peut mettre à mal l'identité des voyageurs opérationnels. Les agents de contrôle aux frontières des aéroports internationaux ont généralement recours au contrôle primaire pour évaluer rapidement les passagers qui arrivent et identifier ceux qui ne sont peut-être pas admissibles, notamment les immigrés illégaux, les trafiquants de drogue ou d'autres types de criminels ainsi que les terroristes et bien entendu, les agents du renseignement étranger. Dans les pays où règne un régime autoritaire, les autorités aéroportuaires peuvent également refuser l'entrée aux militants politiques étrangers ou aux représentants d'organisations non gouvernementales. Les inspecteurs de sécurité ou des douanes peuvent orienter les voyageurs vers des contrôles secondaires lorsqu'ils trouvent des armes, des drogues ou d'autres produits de contrebande sur eux ou dans leurs bagages. Le renvoi au contrôle secondaire peut avoir lieu en cas d'irrégularités ou de questions à n'importe quelle étape du traitement à l'aéroport (immigration, douanes, sécurité intérieure) et ce, que le voyageur arrive, soit en transit ou parte. Les agents peuvent également sélectionner les voyageurs au hasard. Le contrôle secondaire qui en résulte peut impliquer un interrogatoire approfondi et long, des fouilles intrusives des effets personnels, des vérifications croisées dans des bases de données externes et la collecte de données biométriques. Autant d'opérations qui concentrent un examen approfondi sur un voyageur opérationnel. Nous devons faire en sorte, dans ce cas présent, d'examiner les éléments déclencheurs de la sélection secondaire dans les aéroports internationaux, la portée des contrôles d'identité ultérieurs et les réactions des voyageurs les plus susceptibles de passer l'inspection secondaire avec leur couverture intacte.

    Il est à noter que les éléments divulgués ici sont tout autant une source d'information pour la formation des agents du SRR en terrain étranger (qui devront tenir compte des informations ici présentes pour pouvoir agir en conséquence en toute autonomie) comme pour les services aéroportuaires des aéroports estaliens et pour le service de contre-espionnage à l'échelle fédérale.

    Contrôle avant l'arrivée :

    Bien que la sélection pour le contrôle secondaire se fasse souvent pendant que les voyageurs sont à l'aéroport pour répondre aux questions des agents des services d'immigration, les autorités peuvent également présélectionner les passagers en raison de certains pays dans leurs demandes de visa ou dans les dossiers des compagnies aériennes. De nombreux pays délivrent des visas à l'arrivée mais d'autres exigent que les détenteurs de passeports touristiques soumettent une demande de visa avant le voyage. Les rapports disponibles ne précisent pas les critères utilisés par les services de sécurité pour examiner les demandes de visa mais une affiliation gouvernementale ou militaire confirmée ou suspectée augmente presque certainement la notoriété du voyageur. Les demandes peuvent être longues pour faciliter le processus de vérification des autorités de l'immigration et des services de renseignement et de sécurité. Les agents d'immigration peuvent également recevoir des informations préalables sur les passagers arrivant des compagnies aériennes par le biais d'un système d'information préalable sur les passagers (APIS) ou de dossiers passagers (PNR). Les informations APIS qui permettent une vérification préalable par rapport aux listes de surveillance comprennent le nom du passager, sa date de naissance, son sexe, les détails du passeport et les coordonnées. Les informations PNR proviennent des systèmes de réservation des compagnies aériennes et contiennent des informations personnelles telles que le numéro de carte de crédit, l'adresse e-mail et la préférence de siège. Néanmoins, les services de sécurité ne disposant ni des informations APIS ou PNR peuvent avoir d'autres dispositions pour recevoir les manifestes des passagers à l'avance comme des demandes ponctuelles aux compagnies aériennes pour rechercher des cibles d'intérêt national.

    Contrôle primaire à l'aéroport :

    Lors des inspections primaires, les inspecteurs de l'immigration examinent les passeports et les visas, si des visas sont requis, pour en vérifier la validité et l'authenticité et pour vérifier l'identité des personnes. Ils consultent fréquemment les listes de surveillance ou d'autres bases de données pour détecter d'éventuelles infractions à la législation sur l'immigration, les casiers judiciaires ou des problèmes de sécurité nationale et posent des questions de base relatives à l'admissibilité. L'ensemble du processus ne dure généralement pas plus de quelques minutes pour permettre aux aéroports de suivre le flux de voyageurs entrants. S'il y a une correspondance avec la liste de surveillance ou si les inspecteurs décident que les documents de voyage sont suspects ou ont des raisons de douter de la raison invoquée par un passager pour voyager, ils orientent le passager vers un contrôle secondaire. En moyenne, les fonctionnaires des aéroports orientent un voyageur sur trente vers un contrôle secondaire, même si certains aéroports peuvent imposer des pourcentages plus élevés pour certains groupes ou nationalités spécifiques. Néanmoins, de manière générale, les inspecteurs de l'immigration étrangère qui effectuent les contrôles primaires manquent généralement de temps et d'outils pour procéder à un examen approfondi de la bonne foi des voyageurs.

    Déclencheurs du dépistage secondaire :

    Le renvoi au contrôle secondaire peut se faire pour des raisons concrètes comme une correspondance avec une liste de surveillance ou la découverte d'un produit de contrebande, en raison d'une sélection aléatoire ou parce que l'inspecteur soupçonne que quelque chose ne va pas chez le voyageur. Généralement, les incohérences ou les conflits identifiés dans l'entretien ou la documentation, y compris le fait de prendre la personne en flagrant délit de fausse déclaration, d'explication déraisonnable du voyage ou d'anomalies dans la billetterie ou les réservations, entraîneront un renvoi au contrôle secondaire. Les voyageurs en provenance de certains pays arrivant dans les aéroports internationaux sont plus susceptibles de faire l'objet d'une surveillance accrue et d'être orientés vers un contrôle secondaire que les autres voyageurs. Le comportement et la tenue vestimentaire entrent également en ligne de compte dans la décision d'un inspecteur. Cependant, aucun voyageur n'est à l'abri d'un éventuel contrôle secondaire, de nombreux aéroports ont une exigence administrative en ce qui concerne le nombre minimal de sélections aléatoires. Cela peut aussi comprendre tout ce qui est découverte de contrebande que ce soit des armes, de la drogue ou des produits de contrebande. En fonction des pays, la contrebande peut changer de nature que ce soit la possession de vidéos ou de photographies mettant en péril la stabilité du régime autoritaire en place, les ordinateurs portables ainsi que les équipements électroniques habituels (ce qui signifie que nous devons, dans notre cas de figure, disposer d'éléments de dissimulation de nos équipements électroniques les moins courants sur le marché civil sous la forme de produits cosmétiques banals). Les problèmes liés aux passeports, principal document de voyage dans le monde, sont une cause fréquente de renvoi vers un service secondaire. Les passeports frauduleux, la possession de plusieurs passeports et les passeports contenant des données en conflit avec les visas peuvent entraîner des contrôles secondaires. Les inspecteurs de l'immigration peuvent rechercher des preuves de fraude même avec des passeports électroniques. Selon les médias, des informaticiens ont inséré des images numériques frauduleuses dans des passeports électroniques. Bien que les passeports électroniques falsifiés ne portent pas la signature numérique correcte, les inspecteurs peuvent ne pas détecter la fraude si les passeports proviennent de pays qui ne participent pas au répertoire des clés publiques des organisations de l'aviation civile internationale.

    Dans notre cas, afin de minimiser la possibilité d'une inspection secondaire (même si le risque zéro n'existe pas en raison des sélections aléatoires), cela exige une bonne préparation en soignant tous les points déclencheurs abordés. Le SRR se chargera donc d'analyser scrupuleusement les dossiers administratifs de chacun de leurs agents à l'étranger, leur parcours et leur statut afin d'éviter toute forme d'incohérence. De plus, les agents doivent être entraînés à jouer leur personnage au maximum en fonction du statut professionnel officiel qu'ils auront dans leur pays d'accueil et soigner davantage leur code vestimentaire. Du côté du contre-espionnage, les services de sécurité doivent établir des listes de surveillance incluant le nom des agents de renseignement confirmés ou suspectés selon les informations clandestines du SRR ou des ambassades estaliennes à l'étranger. L'Estalie étant seule et se souciant des tentatives de subversion à la fois de ses voisins capitalistes et impérialistes mais aussi de ses "camarades" socialistes, le SRR fournira la liste de surveillance des agents du renseignement étranger de l'ensemble des agences de renseignements ne travaillant pas avec le SRR, donc tout le monde, sans aucune exception.

    Signes suspects :

    Les inspecteurs des aéroports peuvent également renvoyer au contrôle secondaire les individus qui suscitent des soupçons mais pour lesquels il n'existe aucune raison valable de refuser l'entrée. Les aéroports étrangers utilisent des caméras et des agents d'infiltration pour identifier les passagers qui présentent un comportement inhabituellement nerveux. Les signes physiologiques de nervosité sont nombreux : tremblement des mains, respiration rapide sans raison apparente, sueurs froides, pulsations des artères carotides, visage rouge, évitement du contact visuel, contact secret avec d'autres passagers sans liens apparents, apparence de mensonge ou de rétention d'informations, anxiété inhabituelle dans les personnes qui accompagnent le passager ou lui-même, manque de familiarité avec les mentions du passeport (page biographique, voyages antérieurs), timbres ou visas d'un pays soutenant le terrorisme ou des actions subversives, incapacité de parler la langue du pays émetteur du passeport, itinéraire insolite, mode d'achat inhabituel au lieu d'émission, achat ou modification d'itinéraire dans les 24 heures précédant le vol, bagages ou contenu incomptables avec l'apparence/profession/classe du billet, contenu non conforme à la description faite par le passager, quantité de bagages inhabituelle pour l'itinéraire indiqué sur le billet. Cela peut aussi comprendre les passagers qui changent constamment de file ou étudient les procédures de sécurité de l'aéroport

    Dans tous les cas, pour que le contre-espionnage puisse repérer après coup les comportements suspects comme ceux mentionnés, plusieurs mesures seront mises en place au sein des aéroports internationaux estaliens : utilisation de CCTV et de miroirs sans tain pour surveiller les passagers afin de détecter tout signe de nervosité, déploiement d'agents d'infiltration du SRR dans la salle d'arrivée des aéroports pour rechercher les voyageurs nerveux, zoom des caméras sur le visage des passagers à l'arrivée et lors de la récupération des bagages. Les bagages en eux-mêmes peuvent aussi des éléments suspects qui mèneront nos autorités à effectuer des contrôles secondaires comme les quantités de bagages inadaptées à la durée du séjour, la présence d'articles neufs comme des réveils ou des cahiers dans les bagages, les bagages emballés avec négligence lorsque le profil du passage ne colle pas avec, les cartes non ouvertes et non marquées ainsi que toute forme de guide touristique et autres documents, la qualité des appareils photos lorsqu'ils ne correspondent pas au profil du voyageur ou la carte mémoire de l'appareil photo qui est trop insuffisante pour un long séjour touristique. Dans notre cas, le contrôle secondaire peut aussi s'attaquer à des critères plus subjectifs comme la provenance de pays en particulier (spécialement de l'UEE), ceux ne maîtrisant pas le haut-estalien, les hommes en âge de servir dans l'armée, les passagers voyageant seuls avec des sacs à dos, les coupes de cheveux de style militaire, la forme physique rude des militaires, les tenues très décontractées, les jeunes personnes issues de pays où prolifère le trafic de drogues ou d'armes illégales, etc.

    Dépistage secondaire :

    La combinaison des procédures disponibles dans le cadre de l'inspection secondaire, une expérience stressante pour tout voyageur, peut mettre à rude épreuve la capacité d'un voyageur opérationnel à maintenir sa couverture intacte. Les personnes repérées lors de l'inspection primaire sont envoyées dans une zone d'attente secondaire. Après l'inspection des voyageurs, les inspecteurs effectuent un deuxième plus contrôle qui peut être souple ou strict. Le contrôle souple, généralement bref, s'adresse généralement aux voyageurs légitimes qui nécessitent un traitement supplémentaire comme les visas d'immigration. Les inspecteurs effectuent très probablement des vérifications supplémentaires dans la base de données concernant les noms, les dates et les lieux de naissance des voyageurs ainsi que les numéros de passeport et peuvent fouiller leurs effets personnels et leurs bagages. L'échec de l'examen secondaire souple ou la suspicion de l'inspecteur quant à l'implication d'un acte criminel entraînera un examen secondaire strict. Dans les cas extrêmes, l'examen secondaire peut impliquer un interrogatoire approfondi de plusieurs heures avec un examen médico-légal des appareils électroniques personnels, une inspection détaillée des effets personnels et l'utilisation de bases de données externes pour corroborer les récits des voyageurs. Les autorités aéroportuaires devront ici, dans le cas estalien, faire appel à leurs inspecteurs ou à des agents du renseignement expérimentés du SRR pour effectuer des inspections secondaires.

    Procédures de contrôle des pièces d'identité dans l'aéroport international de Mistohir.

    La vérification des récits des voyageurs est aussi un élément déterminant lors des inspections secondaires. Dans le cadre de leurs enquêtes, il est nécessaire pour nos services de contre-espionnage de téléphoner les contacts des voyageurs concernés en accédant également aux bases de données nationales et internationales ainsi qu'aux informations sur Internet. Les bases de données sur l'immigration de nombreux portes d'entrée permettent aux agents des frontières de récupérer les voyages antérieurs dans le pays dans le cadre de leurs enquêtes pour localiser, par exemple, les hôtels, les conférences ou les entreprises identifiées par les passagers afin de confirmer ou de discréditer leur histoire. L'accès à Internet permet également aux agents de sécurité d'examiner les réseaux sociaux et professionnels des voyageurs pour confirmer que leur présence sur le Web correspond à leur personnalité. Les agents de sécurité peuvent également s'attendre à une campagne de vente ou de marketing. Pour nos agents, il est indispensable d'avoir un compte sur les réseaux sociaux sur le long terme et d'en disposer de plusieurs, actifs, au cas où car l'absence de tels comptes Web liés aux affaires augmenterait probablement la notoriété d'un voyageur d'affaires auprès des autorités. Les autorités estaliennes peuvent également recueillir les empreintes digitales ou d'autres données biométriques et déterminer si le passager a un casier judiciaire. Enfin, l'électronique personnelle est également un problème : les téléphones intelligents ou les lecteurs MP3 peuvent constituer une vulnérabilité aux voyages sous pseudonyme en raison de la nécessité d'un abonnement ; si les agents de sécurité peuvent établir un lien entre l'appareil et le véritable nom du voyageur, cela pourrait poser problème pour quelqu'un qui voyage sous pseudonyme.

    Préparation mentale de nos agents à l'étranger :

    Une couverture cohérente, bien préparée et plausible, est importante pour éviter la sélection secondaire et essentielle pour y survivre. Un voyageur opérationnel du SRR qui rend fréquemment dans un continent spécifique doit pouvoir contrer la sélection secondaire par des réponses simples et plausibles aux questions posées qui sont généralement : "Pourquoi êtes-vous ici ?" et "Où séjournez-vous ?". Les voyageurs doivent également s'assurer avant de voyager que tout ce que les autorités peuevnt utiliser pour examiner leur bonne foi (passeports, historique de voyage, bagages, appareils électroniques personnels, déchets de poche, réservations d'hôtel, présence sur Internet) est cohérent avec la couverture. La préparation mentale de nos agents est également un atout à ne pas négliger car c'est ce qui permet de passer un examen secondaire. Bien qu'un certain degré de nervosité soit attendue pour générer une réaction naturelle à l'examen, les signes persistants de comportement trompeur peuvent prolonger l'examen. Ainsi, nos agents doivent apprendre à éviter les comportements suivants :

  • Laissez une pause significative entre la question et la réponse, ou utilisez des sons de temporisation comme "Ah ou "Hm".
  • Présenter un comportement psychomatique comme la déglutition, le fait de se mordre les lèvres, de transpirer, de respirer profondément, d'ajuster fréquemment ses vêtements ou de se gratter.
  • Qualifiez le sens des phrases avec des mots comme "généralement", "normalement", "souvent", "peut-être", "presque" ou des expressions comme "pour être honnête", "la vérité est que" ou encore "je jure devant Dieu que".
  • Fournir des réponses trop spécifiques. Les voyageurs qui évitent de fournir des détails inutiles raccourcissent généralement les entretiens.


  • Dossier classé Secret Défense.
    24735
    Rapport du SRR sur la traque informatique :

    Sigle du SRR.


    Est-on réellement en sécurité sur Internet ? La plupart d'entre nous auraient des doutes assez évidents quant à la capacité d'un organe de sécurité quelconque de traquer une personne ou un groupe de personnes sur Internet, y compris à partir de supports réputés inviolables et intraçables comme les monnaies crypto ou certains sites sur le Dark Web. Dans les faits, les services de renseignements ont des dizaines d'outils de hacking de grande qualité qui leur permettent non seulement de hacker efficacement mais également en grand nombre et avec une facilité et une rapidité déconcertante la plupart des outils informatiques grand public ou de niche dans le monde. Tant qu'on se donne les moyens d'appliquer ces outils, ce qui ne se fait pas tout seul, loin de là, on peut arriver à traquer des personnes mais également des réseaux entiers que l'on imaginerait impossible à tracer du fait de leur simple nature. Il est donc vital à la fois pour le SRR et pour nos agents qui combattent l'ennemi de la Révolution en ligne de disposer d'un arsenal informatique de base qui devra surpasse l'ensemble des programmes d'espionnage clandestin des services de renseignements étrangers. Le but ici est d'énumérer quelques programmes bien spécifiques actuellement peu conventionnels et donc utilisés par un nombre très restreint d'agences de renseignements gouvernementales dont le SRR fait évidemment partie, il n'est donc pas nécessaire pour le SRR d'énumérer ici les procédures de piratage informatique les plus standards comme l'exploitation des failles de sécurité, le Phishing, le Spear Phishing, les Exploits Zero-Day, les APT, les Backdoors, les Watering Hole Attacks, les malwares, les ransomwares, les MitM Attacks, les attaques DDoS, les attaques Supply Chain, les procédures d'ingénierie sociale ou encore les programmes Cheval de Troie.

    Système Ange :

    Le système Ange est un logiciel clandestin utilisé par le SRR visant à accéder secrètement aux systèmes informatiques cibles d'un ordinateur sans laisser une seule trace derrière soi. Le but d'un tel logiciel est assez évident : infiltrer et contrôler totalement un ordinateur quelconque sans laisser une quelconque trace et donc conserver toute forme de couverture des opérations clandestines en cours. Utile pour traquer des cibles mais aussi pour récupérer clandestinement des informations à l'insu de certaines cibles. Ce programme de surveillance est composé de cinq programmes distincts agissant de façon progressive : un programme de modification de l'amorçage du programme d'exploitation (qui modifie la séquence de démarrage pour exécuter le code caché dans les programmes d'exploitation de chaque ordinateur, ce qui évite de passer par un crackeur de mots de passe, ce qui laisse forcément une trace sur le disque dur), un programme Keystone qui lance plusieurs programmes cachés dans la mémoire de l'ordinateur ; les programmes ajoutés sont au gré de l'agent en fonction de son objectif et de ses recherches mais chacun de ces programmes apparaissent, une fois exécutés, sous des noms de processus courants des systèmes d'exploitation de l'ordinateur pour éviter un discernement quelconque) puis un programme BadMFS qui stocke les dits programmes dans un fichier à la fin de la partition du disque dur pour rendre presque impossible la détection des dits fichiers). Le système peut fonctionner sur de nombreuses versions 32 bits et 64 bits de la plupart des systèmes d'exploitation mondiaux et permet ainsi d'espionner largement les ordinateurs dès leur démarrage et avec suffisamment peu d'indices pour que des utilisateurs lambdas ou des administrateurs systèmes ne remarquent le programme qui peut être supprimé et effacé de l'ordinateur en urgence par un programme de création d'un fichier transitoire spéciale qui supprime les composats cachés, y compris les fichiers du BadMFS.

    Il est à noter que le BadMFS est un programme bien spécifique et il est nécessaire d'en expliquer le fonctionnement tant son utilisation est nécessaire pour l'espionnage à long terme de l'ordinateur ciblé. Le BadMFS s'installe généralement dans l'espace non partitionné du disque dur, un endroit généralement inutilisé et invisible sur l'ordinateur. Pour pouvoir utiliser les données stockées dans les fichiers du BadMFS, plusieurs méthodes sont employées (bmfsCreateFile, WriteFile, ReadFole, ListFilesW, DeleteFile, Defrag) qui permet en autre à l'agent d'interagir au sein du fichier à distance de l'ordinateur ciblé sans être repéré. De ce fait, le BadMFS utilise une structure plate pour stocker ses fichiers, il n'y a aucune structure de répertoire (ce qu'on nomme un dossier dans l'explorateur de fichiers), tous les fichiers sont au même niveau. De même, le BadMFS dispose d'une utilisation multi-thread, donc de gérer plusieurs accès simultanés aux fichiers.

    Système BMEL :

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    Le système BMEL est un logiciel conçu pour être installé sur les ordinateurs cibles du SRR afin de récolter ses données biométriques comme les empreintes digitales ou les scans d'iris, des données généralement nécessaires au déverrouillage des systèmes informatiques gouvernementaux à l'étranger et difficilement piratables sans passer en force. ce logiciel permet donc de récolter ces dites données en toute discrétion pour avoir accès aux dossiers gouvernementaux étrangers tout en gardant la couverture de la certification biométrique, une sorte de Cheval de Troie sans l'être réellement. Le logiciel se présente comme une forme de mise à jour d'application classique de l'application de reconnaissance biométrique du système d'exploitation. Dès lors qu'il est installé, dans les faits, le logiciel se charge de copier secrètement des fichiers spécifiques liées aux informations biométriques dans une partie cachée du disque dur (généralement la fin de la partition du disque dur créée via un utilitaire définissant également une durée de mise à jour apparente de 5 à 60 minutes en fonction des besoins de l'agent ainsi qu'une date d'expiration dite kill date après laquelle le logiciel biométrique devra être désactivé) ou dans une clé USB en cas d'infiltration physique, le tout marqué par une empreinte numérique dite watermark. Bien entendu, des testes préalables sont effectués par le logiciel pour donner l'illusion d'une véritable mise à jour et pour éviter la détection des antivirus ou d'un éventuel pare-feu que ce soit l'affichage d'une fausse barre de progression, une collecte des fichiers biométriques sans altération des dates de modification des fichiers, l'utilisation des partitions cachées du disque dur ou encore les fonctions de sécurité Kill Switch. Le Kill Switch s'assure simplement de corrompre les fichiers de licence du logiciel biométrique ciblé pour obliger l'ordinateur à réinstaller le logiciel, une fonctionnalité qui peut être activée à distance par ailleurs. Une fois les données et leur collecte achevée, les données biométriques sont envoyées soit dans une clé USB commerciale si nécessaire dans les conditions de l'infiltration ou directement dans une machine de base (siège ou station du SRR) avec l'aide d'un utilitaire ExitRamp pour extraire, décrypter et déchiffrer les fichiers biométriques pour les rendre exploitables et utilisables dans l'immédiat par les agents informatiques du SRR.

    Traquer les cryptos-monnaies et les personnes :

    Combien de personnes pensent sur Terre que les monnaies cryptos sont intraçables pour les gouvernements et assurent une anonymisation totale des transactions monétaires sur le Net ? Sans doute beaucoup trop de personnes naïves. En vérité, il est devenu très simple aujourd'hui de récolter les données personnelles des transactionnaires des monnaies cryptos. De ce fait, intercepter les données des utilisateurs de la crypto peut être un moyen assez simple pour les agences comme le SRR de combattre les réseaux criminels qui utilisent des plateformes clandestines en ligne pour communiquer avec leur clientèle mais également pour repérer la plupart des transactions clandestines et suspectes pouvant prendre forme sur le sol fédéral. Généralement, l'utilisation de monnaies cryptos par des étrangers nouvellement arrivés sur le territoire ou le versement de transactions cryptos dans des quantités importantes à des agents économiques n'utilisant pas ces moyens de paiement peu conventionnels peut entraîner une enquête plus approfondie et peut mettre à bas la couverture des agents étrangers et contre-révolutionnaires qui souhaiteraient s'en prendre à la Fédération et ses intérêts. Dès lors, entre repérer les transactions criminelles à l'échelle internationale (ce qui constitue à la fois une base de données unique en son genre et une mine d'informations sur la plupart des activités criminelles mondiales, un atout pouvant nous servir pour retourner les désavoués des sociétés capitalistes contre les impérialistes), faciliter le contre-espionnage et repérer les transactions subversives sur le territoire ou tout simplement ruiner l'économie de certains pays certes proches idéologiquement mais pouvant s'opposer aux aspirations internationalistes de la Fédération, c'est un atout non négligeable que nous avons entre nos mains.

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    Même si les cryptos sont souvent considérés comme des outils anonymes, ils sont en vérité plutôt pseudonymes dans le sens où les adresses utilisées pour les transactions restent publiques dans le réseau d'une monnaie crypto mais elles ne sont pas associées à des identités réelles. Néanmoins, si des informations complémentaires sont obtenues, alors ces données peuvent être tracées et reliées à des personnes physiques. Dans un premier temps, le plus évident est de récolter ces fameuses données au sein du trafic du réseau de la monnaie crypto. Chaque transaction en crypto se passe sur Internet et se déroule sous la forme d'un paquet de données. Pour capturer et analyser ces paquets de données, il faut surveiller les nœuds du réseau. Les nœuds sont indispensables au bon fonctionnement des cryptos : ce sont les nœuds qui valident les transactions par la vérification des signatures cryptographiques, des soldes disponibles sur l'adresse d'envoi ou encore le respect des règles du consensus de la crypto concernée ; il propage également les transactions et les blocs pour permettre la mise à jour de la blockchain et enfin, ils stockent la blockchain en elle-même pour conserver tout son historique. Pour récupérer les données des nœuds (et les repérer dans le même temps), plusieurs méthodes s'offrent à la SRR. Les méthodes les plus simples consistent simplement à surveiller le trafic Internet mondial en identifiant les adresses IP les plus récurrentes au sein du réseau pour en repérer les nœuds ou encore en surveillant la propagation pour pouvoir remonter à l'adresse IP exact de l'émetteur initial. Néanmoins, ces méthodes manquent de tact, demandent une grande quantité de traitement de données et peut donc se révéler trop cher à l'application si on veut créer un réseau de surveillance sur les cryptos fonctionnant en permanence toute l'année. Le deuxième packing de méthodes se base principalement sur l'exploitation des métadonnées du réseau pour en tirer les informations que l'on veut. Pour cela, on passe généralement par l'utilisation d'un programme combinant du Timestamping et une modélisation du flux de transactions, le but étant de catégoriser les horaires précis de diffusion des transactions et des blocs cryptos pour identifier exactement à la micro-seconde près les transactions effectuées et les IP concernées, ce qui permet donc de repérer les IP concernées par une transaction spécifique étant donné que les transactions restent effectuées par des êtres humains et donc sont souvent entre quelques IP facilement reconnaissables. Il suffit ensuite plus simplement de repérer les récurrences de transaction, de lister les IP récurrentes et ainsi de marquer les nœuds du réseau. Un tel programme peut s'avérer utile pour retracer les transactions des IP mais il est difficile à établir à l'échelle internationale et ne pourrait servir qu'à approfondir au mieux les enquêtes sur des personnes physiques déjà connues. Ce programme sera donc certainement utilisé mais pas vraiment dans l'objectif que nous cherchons.

    Il est plus probable que le SRR se tourne vers des moyens disons, moins conventionnels, que les méthodes citées précédemment. Dans les faits, le SRR disposera désormais de programmes d'attaque Sybil automatiques visant l'ensemble des réseaux cryptos identifiés. Les attaques Sybil consistent en somme à inonder le réseau crypto avec de faux noeuds (contrôlés par une seule entité centrale du SRR) pour manipuler le réseau à la guise du SRR. En créant un grand nombre de noeuds au sein du réseau, on augmente automatiquement les chances d'être les premiers noeuds à recevoir les transactions. Une fois que la transaction passe par ce noeud malveillant, c'est terminé : le SRR capture immédiatement son adresse IP. Ce qui est magique avec un tel programme, c'est qu'il devient possible de surveiller majorité du réseau crypto mondial et de relier avec une grande facilité les adresses IP à des transactions spécifiques tout en contrant assez aisément les techniques d'obstruction au traçage comme l'utilisation de plateformes .onion ou des VPN. Bien sûr, une fois l'IP récupéré, cela ne suffit pas. Même si la blockchain est publique et les transactions visibles sur le réseau, il faut pouvoir dé-anonymiser les adresses récupérées. Et contrairement à ce qu'on pense, c'est plus simple qu'il n'y paraît. Le programme d'attaque Sybil dispose en son sein de plusieurs moyens échelonnés pour récupérer automatiquement les informations personnelles des adresses IP récupérées comme le clustering des adresses qui analyse automatiquement les transactions pour regrouper les adresses IP utilisées par une seule personne et ainsi éliminer de fausses pistes. Une fois cela fait, cela permet de suivre toute les transactions de la personne en question qui, malgré qu'on ne connaisse pas clairement son identité réelle, est désormais tracé sur toute la blockchain et catégorisé comme une seule et même personne malgré l'utilisation de multiples adresses crytos. Il suffit ensuite simplement de pirater les plateformes KYC qui sont généralement centralisées pour récupérer le tout. et voilà, vous avez les données personnelles de votre transaction crypto.

    Bien sûr, au-delà du piratage pur et simple des programmes centraux du SRR, des mesures plus concrètes sont mises en place au sein du Programme CMMC. Le programme CMMC vise spécifiquement à organiser un réseau de collecte et de traitement des données en ligne à l'échelle mondiale et d'avoir ainsi accès l'ensemble du trafic Internet mondial de manière simple et avec une catégorisation des données dans les bases de données du SRR afin de récolter les informations et de faciliter les opérations du SRR. L'information reste le nerf de la guerre, que ce soit pour les opérations clandestines mais aussi d'un point de vue militaire, diplomatique ou même économique (le GRDE se servira abondamment des données collectées du CMMC pour fournir des informations de première main aux coopératives estaliennes afin de les favoriser dans la concurrence internationale sur les marchés mondiaux). Concrètement, plusieurs moyens et opérations physiques seront mises en place pour assurer la dite collecte. Les plus évidentes concernent la collecte des données : le GI devra être envoyé aux quatre coins du monde dans le courant de l'année 2014 afin de mener des opérations de plongée sous-marine dans les océans du monde en y installant des dispositifs d'écoute sur les câbles sous-marins. Le but d'installer ces dispositifs d'écoutes (installées en haute mer et au beau milieu des océans) est d'y intercepter la totalité du trafic Internet qui y circule tout en corrompant les employés des sociétés posant ces câbles sous-marins pour que les données de ces dispositifs puissent être redirigées et complétées au SRR. De même, petit à petit des stations d'écoute devront être mises en place autour des installations critiques de circulation des données en ligne dans les pays du monde entier afin de recueillir les données, les connexions HTTP, les requêtes DNS, les e-mails, les connexions à des VPN, etc. Enfin, une autre grosse partie sera évidemment de corrompre des employés ou des cadres (si possible) des fournisseurs d'accès à Internet dans les pays du monde pour intercepter les données à partir de leurs infrastructures que ce soit les routeurs, les serveurs ou les points de transit. Le but est simplement de convertir quelques employés (par les méthodes qui ont déjà étés employées en Kartvélie pour rallier des employés responsables de la chaîne de production du matériel vendu par les FAI ainsi que le personnel responsable de la récolte des données des FAI de leurs utilisateurs. Le but premier étant pour les uns d'installer et de normaliser l'installation de micro-processeurs espions dans la production du matériel électronique visant à récolter l'ensemble des données et de connecter les paquets de données TPS/IP au SRR tandis que les seconds sont là pour conserver des copies des fichiers des données personnelles des utilisateurs et les envoyer aux stations d'écoutes du SRR pour garder le flux de données du FAI à l'échelle nationale pour éviter d'éveiller les soupçons du fournisseur ou du gouvernement associé à celui-ci, les stations d'écoute se chargeant ensuite de les transmettre directement aux bases de données du SRR. Une fois cela fait, le SRR doit se charge de capturer et d'indexer les paquets de données récoltés par les dispositifs cités précédemment. Pour cela, le programme CMMC se charge d'extraire les données qui circulent sous une forme de données dite TCP/IP afin de pouvoir reconstituer les sessions de communication comme les échanges de courriels, les conversations en ligne ou la navigation web. Une fois cela fait, le CMMC se charge d'indexer les métadonnées dans des bases de données du SRR par l'utilisation des adresses IP, des identifiants de connexion, de la source et destination des données, des mots-clés ou autres afin de faciliter la catégorisation des données et faciliter leur analyse ultérieure par les analystes du SRR. Il est aussi à noter que le programme CMMC permet aux analystes d'effectuer une recherche dite fuzzy. Les recherches fuzzy permettent aux analystes du SRR de rechercher des informations généralistes sans nécessiter d'informations précises en recherchant par exemple à travers des requêtes à des moteurs de recherche quelconques ou via la consultation de certaines pages web spécifiques contenant certains mots-clés. Tout cela permet en globalité d'effectuer une surveillance large et généraliste sur une catégorie de recherche en ligne bien spécifique sans forcément avoir des informations sur in individu spécifique, surtout si celui-ci n'est pas encore clairement identifié. Le programme CMMC se charge également de catégoriser également tout ce qui relève aux yeux du SRR d'un comportement spécifique qui pourrait être suspect comme l'utilisation d'un VPN, l'utilisation de moteurs de recherche permettant d'avoir accès au Dark Web (comme la recherche de guides à l'utilisation et la navigation du Dark Web ou la connexion au nœud d'un de ces dits moteurs de recherche) ou encore la transaction de cryptomonnaies. Ces comportements sont catégorisés comme suspects et sont donc immédiatement mis à part par les analystes afin de faciliter le repérage des comportements suspects qui pourrait avertir les autres services du SRR. Le CMMC permet in fine aux analystes du SRR de disposer d'un outil simple de traitement et d'analyse des données par des outils d'interface graphique associés au programme qui permet une visualisation plus simple des données et donc une meilleure capacité d'analyse de ces mêmes données que ce soit l'utilisation de diagrammes de connexions pour cartographier les interactions entre différentes adresses IP, entre différents utilisateurs ou pour lister l'utilisation de certains services en ligne ; la reconstitution des sessions complètes de navigation ou de messagerie à partir des données interceptées ou encore l'analyse des tendances à long terme des utilisateurs pour cartographier leurs habitudes de navigation ou de communication. Bien sûr, ce programme étant confidentiel et visant à assurer une récolte illégale de données numériques à l'échelle mondiale, il vaudrait mieux que ce programme puisse être à la fois sécurisé en son sein mais aussi à l'extérieur pour éviter son utilisation malveillante par un tiers. C'est pour cela que le CMMC nécessite généralement des autorisations basées du des rôles avec différents crédits et niveaux d'autorisations donnant un certain accès limité ou spécifique à certains types de données cantonnés au travail du dit analyste. De même, le programme est complété par des journaux d'audit qui enregistre les activités des analystes dans le système pour prévenir l'abus des analystes quant à l'utilisation des données auxquels ils ont accès.

    Géolocaliser ses cibles :

    Il est souvent important de repérer ses cibles d'un point de vue géographique à leur insu, c'est souvent une composante essentielle lorsque l'on cherche à traquer une cible. Néanmoins, géolocaliser une cible peut être compliquée si on ne dispose pas de moyens importants. Généralement, on considère que le meilleur moyen de géolocaliser une personne à partir de son matériel électronique est de simplement utiliser la localisation GPS de celui-ci, mais cela nécessite un accès à un quelconque réseau satellitaire qui puisse enregistrer ces dites informations. L'Estalie n'étant pas encore au point au niveau de la conquête spatiale, elle va devoir utiliser les moyens du bord : l'outil numérique est ce dit moyen du bord. Pour géolocaliser une personne avec son matériel électronique, le SRR utilise le programmme Anya, un outil de géolocalisation qui se sert du Wi-Fi comme moyen de surveillance du mouvement des cibles concernées. Pour faire infiltrer le système au sein de la Wi-Fi locale, le logiciel démarre l'infection de la cible par plusieurs méthodes d'approche que ce soit le phishing (simple à employer), l'utilisation de vulnérabilités logicielles par des zero-day exploits en fonction du système d'exploitation ou des logiciels tiers qui permettent ainsi à Anya d'être installée à distance, ou plus simplement l'insertion d'une clé USB lorsque l'installation physique est possible. Une fois Anya installée, le programme se charge d'émettre un balayage général des réseaux Wi-Fi présents dans les environs à travers une surveillance passive dans lequel l'ordinateur est à portée. De ce fait, ce balayage permet au système de stocker les informations des réseaux Wi-Fi aux alentours que ce soit l'adresse MAC du routeur Wi-Fi (qui est une adresse unique), le SSID (le nom du réseau Wi-Fi), la puissance de son signal (qui indique la distance relative entre l'appareil infecté et le point d'accès Wi-Fi) et l'horodatage des détections. Ces informations permettent plus largement d'établir une carte des résaux Wi-Fi environnants et donc de repérer la cible en se basant sur la localisation du routeur puis en calculant sa distance avec l'appareil à partir de la puissance de son signal et son horodatage. Les données récupérées sont enregistrées localement dans des fichiers cachés dans la fin des partitions du disque dur et cryptées afin d'éviter toute détection sans oublier que Anya peut fonctionner en opération hors ligne, ce qui lui permet de fonctionner sans forcément avoir accès à Internet en continu ce qui lui garantir une discrétion maximale car aucune donnée n'est envoyée tant qu'il n'y a pas de connexion Internet, les données du logiciel sont donc confondues avec le reste du flux de données de l'appareil sur Internet. Le programme dispose d'algorithmes de triangulation Wi-Fi qui lui permet ensuite de donner la position approximative de l'appareil. La transmission au SRR de ces données se fait ensuite par exfiltration différée, Anya n'envoie aucune donnée aux serveurs du SRR tant qu'une connexion stable et sécurisée n'est pas disponible pour accéder aux données, les données elles-mêmes sont d'ailleurs chiffrées ce qui empêche son interception ou sa détection par des systèmes de surveillance du réseau. Les analystes ont accès à une interface spécifique pour visualiser à la fois la localisation de l'appareil à partir des données collectées mais également pour analyser l'historique de la localisation de l'appareil afin de tracer et de comprendre les habitudes et les activités de la cible. Généralement, Anya se dissimule dans les rootkits, des types de logiciels malveillants qui fonctionnent à un niveau très bas du système d'exploitation à partir de son noyau, afin de rester indétectable. Enfin, les communications entre Anya et les services du SRR sont évidemment dissimulés par une obfuscation du trafic : Anya envoie ses données au serveur du SRR dans un trafic légitime et envoyées en petites quantités, généralement encapsulées dans des requêtes web normales ou des connexions HTTPS sécurisées.

    Casser les réseaux fermés :

    Comme on s'en doute, en plus des criminels, des contre-révolutionnaires et des traîtres à la Patrie, le SRR lutte aussi contre des Etats capitalistes souvent très bien organisés et disposant de réseaux fermés visant à conserver leurs données les plus confidentielles et de communiquer les informations au sein du gouvernement, des forces armées ou des services de renseignement. Il est évidemment difficile d'intégrer un réseau fermé et si le logiciel présenté se fond bien dans n'importe quel réseau fermé, l'y faire intégrer est probablement la tâche la plus ardue dans ce cas de figure. Le logiciel présenté ici se nomme Kangourou, son but est d'infiltrer les réseaux fermés, ce qu'on appelle généralement des air-gapped networks, qui sont souvent des réseaux isolés physiquement d'Internet. Pour démarrer l'infection, il n'y a pas trente six mille solutions : soit le phishing (couplé à un Cheval de Troie généralement), le zero-day exploit ou plus simplement l'infection physique par une clé USB ce qui nécessite un accès physique à un poste de travail et donc une infiltration au sein même des organisations gouvernementales du pays ciblé, une tâche qui se révèle souvent ardue. Au moins, les clés USB sont un moyen sûr pou infecter les postes de travail gouvernementaux étant donnés qu'ils utilisent des fichiers autorun pour exploiter automatiquement les failles des systèmes d'exploitation, utilisent des modules Drifting Deadline pour éviter la détection ou en utilisant des fichiers de prime abord inoffensifs comme des documents Word ou des PDF pour y inclure des macros malveillantes à travers une émulation des dits fichiers.

    Une fois cela fait, c'est un jeu d'enfant : Kangourou est là pour infiltrer le réseau isolé, coupé physiquement d'Internet, afin d'en récupérer toutes les données malgré lui. Une fois le premier poste de travail infecté, Kangourou établit un réseau interne entre plusieurs machines du système isolé et surveille automatiquement l'activité du réseau, collecte les informations sensibles et surveille les périphériques USB insérés dans les autres machines pour y intégrer son malware par un composant Shadow et suivre à la trace toutes les données physiques du réseau. Le malware collecte et stocke les données collectées comme les fichiers, les documents, les mots de passe, etc. Une fois que l'opération de stockage est terminée, le SRR peut demander une exfiltration des données (généralement repérée, ce qui nécessite que l'opération d'exfiltration soit faite de façon unique) vers un serveur ou une antenne-relais installée au préalable par le SRR afin de récupérer les précieuses données. Evidemment, étant donné que ce programme est à usage unique, il efface ou modifie les logs système au moment de l'exfiltration afin de masquer son activité au moment de l'exfiltration (qui prend quelques minutes) et pour empêcher une analyse post-infection des autorités du service (il vaut mieux que leur service ne comprenne pas en quoi leur surveillance du système a merdé pour pouvoir recommencer en exploitant la même faille). Comme pour Anya, les données envoyées sont sujets aux techniques d'obfuscation habituelles pour chiffrer les données récoltées ou en dissimulant les tâches dans le gestionnaire de tâches.


    Programme CMMC applicable dans l'immédiat Juillet-Décembre 2014, extension de l'opération possible en cas de de retard.

    Dossier classé Secret Défense.
    12653
    Rapport du SRR sur la cybersécurité et le personnel informatique :

    Sigle du SRR.


    Il est souvent noté dans la plupart des rapports du SRR mais également dans la plupart des opérations du SRR à l'étranger une large utilisation de l'outil informatique comme moyen d'espionnage et de sabotage privilégié face aux cibles adverses. S'il est évident que le domaine informatique est une des priorités du SRR car c'est concrètement par cette dimension numérique que le SRR peut compenser ce qu'elle ne peut pas (encore) faire sur le terrain concrètement, le domaine numérique est surtout un appui en premier lieu. Nous avons jusqu'à là étés très agressifs dans le développement de nos outils informatiques, la plupart des programmes mis en place par le SRR sont à dessein offensif ou d'espionnage étranger mais rares sont ceux qui sont utiles pour la défense nationale. Cela ne veut pas dire que la défense informatique actuelle du SRR est faible, évidemment, mais elle reste à notre sens trop vulnérable sur le plan technique et humain. De ce fait, nous devons impérativement régler cette situation par la mise en place de la formation de nos agents informatiques de façon structurée et formelle tout en leur donnant les outils adéquats afin de protéger le réseau du SRR et la sécurité informatique estalienne en général afin de lutter contre le sabotage informatique (ce que nous faisons subir aux autres peut très bien nous arriver à un instant donné, il faut donc barrer la route à cette éventualité avant que nos ennemis n'en aient l'idée).

    Former les individus :

    Afin de favoriser l'entraînement et l'organisation des ressources humaines qui constitueront le squelette de notre défense informatique, le SRR va former en lien avec l'Armée Rouge le SCC (Service de Combat Cyber) qui sera conjointement dirigé le RAAF du SRR et par un colonel en chef des opérations spécialisé dans le domaine informatique désigné par l'état-major de l'Armée Rouge. Le rôle du SCC est simple : centraliser la totalité des opérations cybernétiques estaliennes sous une seule égide, devant entraîner son personnel à la fois à la défense des infrastructures critiques du territoire, l'élaboration d'antivirus tout public, le développement de la sécurité du SOES mais également les opérations offensives extérieures que ce soit les opérations quémandées par l'Armée Rouge dans le cadre d'opérations militaires ou au compte du SRR. La totalité des moyens de lutte cybernétique seront transmises autour de quatre brigades, une première qui sera chargée de la défense informatique du SRR, une autre chargée d'assurer les opérations offensives du SRR, une troisième chargée de la défense publique de la Fédération sur le plan informatique et une quatrième brigade directement affiliée aux opérations de l'Armée Rouge. Il est à noter que ces brigades restent de simples affectations administratives dans les faits : les effectifs peuvent être redéployées dans les quatre brigades du SCC en fonction des besoins du moment.

    En plus d'être l'organe de défense principale sur le plan informatique de l'Estalie, le SCC sera surtout le centre de formation principale des experts dans la sécurité informatique du SCC. La sélection des candidats est effectivement très élitiste. En somme, l'Estalie ne s'inquiète pas réellement des effectifs de personnel qualifié qu'elle peut trouver pour les candidatures : la loi sur la guerre cybernétique a fait de l'Estalie l'un des refuges privilégiés des pirates informatiques dans le monde. Le SCC n'aura donc aucun mal à trouver des gens qualifiés qui seront sûrement très enthousiastes à l'idée de travailler pour un gouvernement qui protège leurs activités illicites dans le reste du monde. La formation s'effectue selon un calendrier régulier par trimestre, permettant à chaque trimestre la mise en place de sessions d'initiation des nouveaux agents du SCC et d'établir les formations avancées des agents plus expérimentés déjà membres du SCC. Ce fonctionnement par trimestre permet également aux programmes de formation de s'adapter et de former les nouveaux cadres ou les anciens aux nouvelles menaces ou de nouvelles pratiques récemment découvertes considérées comme plus efficaces. La formation s'organise en modules pour des raisons à la fois organisationnels et économiques : pour les agents eux-mêmes, le suivi d'un module de formation lui vaut une certaine solde méritoire et l'apprentissage de plusieurs modules le rend dans les faits beaucoup plus polyvalent, augmentant ainsi sa solde à chaque module de formation qu'il prendra et complètera. C'est une incitation qui est donc financière pour obliger les agents informatiques à se diversifier et à rester polyvalents dans leurs compétences mais cela permet également aux agents d'être facilement mutés pour des opérations diverses : en somme, on n'est jamais à court d'agents et la flexibilité du rôle de l'agent informatique lui permet d'être utilisable pour des opérations très diverses, autant dans un but défensif qu'offensif. On retrouve en somme six modules de formation :

  • Module de sécurité des réseaux : apprentissage des concepts de base des protocoles de sécurité, configuration des pare-feux et des air wall, fonctionnement des VPN et compréhension de la sécurité des réseaux sans fil, protection des actifs informatiques, sécurité des télécommunications
  • Module de cryptographie : apprentissage des principes de la cryptographie et de la gestion des clés, procédures d'utilisation des certificats numériques et compréhension des systèmes de protection des données sensibles.
  • Module d'analyse des malwares : apprentissage de l'identification, de la classification et de l'analyse des malwares du plus commun au plus rare, connaissance des techniques de désinfection rapide des systèmes attaqués et prévention des infections des malwares.
  • Module de protection des systèmes : apprentissage de la sécurisation des systèmes d'exploitation privés, gouvernementaux et publics, compréhension du durcissement des serveurs et des mises à jour des logiciels, ingénierie de la sécurité, sécurité des développements.
  • Module de gestion des incidents : compréhension des stratégies de gestion des incidents de sécurité comme les étapes de détection, d'analyse, de réponse et de récupération.
  • Module d'attaque : apprentissage des différentes méthodes d'attaques informatiques, d'infection et d'infiltration des réseaux publics, privés et gouvernementaux, compréhension globale des systèmes informatiques offensifs mis en place par le SRR.

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    Chaque module de formation se solde par la mise en place de tests et d'examens sur les connaissances liées à chaque module. Chaque module permet ainsi la reconnaissance d'une certification SCC qui donne non seulement à la rémunération et au statut d'agent du gouvernement fédéral (et les avantages qui vont avec) mais donne également une certification de compétence dans un module qui est ensuite valable dans le civil comme diplôme. Il ne faut pas se voiler la face pour autant : les examens en question sont relativement sélectifs et demandent dans chaque domaine du module un taux de 70% de bonnes réponses durant des examens pouvant durer jusqu'à six heures d'affilée. Dans le cas où un seul des sujets du module n'atteint pas les 70% de bonnes réponses, le candidat est considéré comme éliminé. La sélection est donc très ardue et le taux de réussite à l'examen est naturellement bas et c'est fait exprès : l'Estalie peut se permettre d'être sélective comme on l'a dit. Que ce soit en période d'examen, en apprentissage ou après la certification, le SCC effectue régulièrement des tests sécurisés au sein de son système en simulant des cyberattaques et des incidents de sécurité que les agents doivent rapidement détecter et éliminer. Le but est non seulement pour les équipes de tester leur réactivité et leurs compétences en conditions réelles mais ces tests réguliers permettent aussi aux Estaliens de se remettre en question eux-mêmes sur la fiabilité de leur système qui est régulièrement mis à l'épreuve pour en repérer les failles et ainsi, à l'avenir, les combler le jour où un véritable pirate informatique hostile tentera de pénétrer dans le système. Enfin, il faut savoir que le SCC comprend un système de mentorat : chaque agent disposant de sa certification au module doit prendre un nouvel agent sous son aile. Le mentor est chargé de faire performer son élève du mieux qu'il peut en mettant à profit son expérience, le mentor ayant accès à une majoration de sa solde en cas de réussite de son élève aux examens. Ceux effectuant le plus de mentorat et ayant le plus d'élèves ayant réussis leurs examens par la suite sont repérés par le SCC pour être montés en grade par la suite, c'est une reconnaissance à la fois hiérarchique et financière qui est donc offert aux mentors.

    Il est à noter enfin que des membres des forces spéciales comme le GI du SRR mais aussi les unités spéciales de l'Armée Rouge, notamment la Force Artémis spécialisée dans la lutte antiterroriste, seront également formés par le SCC. Le SCC s'assure de donner aux unités des forces spéciales un module spécifique à leurs missions sur le terrain, les opérateurs ayant souvent tendance besoin de pirater des outils informatiques de façon physique et sont donc formés par le SCC afin de manier les programmes qu'ils emploient pour pirater physiquement les outils informatiques ciblés (les malwares et les programmes de piratage sur le terrain sont souvent sous forme de clés USB, la seule difficulté pour l'opérateur est de faire fonctionner le malware si l'ordinateur ou le serveur est protégé par exemple, la question du temps est aussi primordiale et on apprend aux opérateurs à exécuter rapidement les tâches du piratage en un temps record).

    Système de sécurité informatique du SRR :

    Sous la gestion des effectifs du SCC, le SRR va se doter d'un nouveau système de sécurité informatique. Ainsi, la 1ère Brigade du SCC devra assurer plusieurs missions quotidiennes afin d'assurer la sécurité informatique du réseau du SRR que ce soit l'analyse des vulnérabilités et des failles des systèmes internes du SRR et des infrastructures critiques de l'Etat afin d'éviter les attaques de zero-day, l'élaboration de stratégies et de plans de réponses aux incidents cybernétiques en imaginant des scénarios de simulation d'attaques informatiques larges sur les systèmes estaliens, la sensibilisation et la formation continue des agents du SRR aux pratiques de cybersécurité afin que les agents du SRR, dont ce n'est pas forcément le domaine de prédilection, soient au moins autonomes en ce qui concerne la cybersécurité et enfin, le SCC doit rapporter par des audits de sécurité réguliers l'efficacité des mesures de sécurité et du respect des normes par le personnel du SRR. Il est à noter que le SCC effectuera régulièrement des simulations surprises de phishing afin de reconnaître les employés les plus vulnérables à ces pratiques afin de les sensibiliser d'une part mais aussi d'avoir une liste assez complète des employés du SRR qui seraient vulnérables au phishing. Quant aux systèmes de sécurité en eux-mêmes, le SRR va compléter son réseau Intranet existant par la mise en place de systèmes divers. Ainsi, dans le cadre de la surveillance et de l'analyse des menaces, les systèmes du SRR seront complétés par des infrastructures de détection IDS/IPS pour surveiller en remps réel le trafic réseau du SRR, ces systèmes seront accompagnés d'outils d'analyse forensique qui permettra d'identifier l'origine des attaques et les vecteurs d'intrusion qui y sont liés. Des solutions SIEM seront instaurées afin de centraliser la gestion des événements de sécurité et l'analyse des logs, les renseignements de la cybersécurité étant partagés dans des réseaux d'échange internes au SCC et au SRR utilisant des formats standards STIX/TAXII. La cryptographie et le chiffrement avancé comme l'utilisation de protocoles AES ou TLS sera particulièrement utilisé pour la protection des données sensibles en transit ou en repos et l'intelligence artificielle devra petit à petit se développer à travers des algorithmes de machine learning afin de détecter les comportements anormaux dans le réseau. La quasi-totalité des infrastructures critiques de l'Etat ainsi que du système informatique du SRR seront placés sous clé publique (PKI) assurant ainsi l'intégrité et la confidentialité des communications entre les différentes infrastructures. Ces clés vont régulièrement subir une rotation afin de minimiser les risqués liés à la compromission des clés (notamment en cas de présence d'une taupe à l'intérieur du SRR). Des réseaux privés virtuels utilisant des VPN seront mis en place pour protéger les communications sensibles en cas d'attaque ou en cas de crise majeure et des plans de continuité (par la sauvegarde régulière des données et des systèmes critiques) seront mis en place pour assurer le bon fonctionnement des infrastructures critiques durant et après des attaques informatiques potentielles.

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    La sécurité informatique du SRR passe aussi par la mise en place d'une véritable infrastructure de défense informatique en béton armé. Tout d'abord, l'architecture de la sécurité du SRR va être complètement revu afin de mettre en place une plus forte segmentation du réseau. Celui-ci sera alors divisé en plusieurs segments distincts afin de limiter la propagation géographique et technique des menaces informatiques, chaque segment ayant des contrôles d'accès entre eux afin de restreindre les communications entre eux. L'accès au réseau des autres segments adoptent de fait un modèle de sécurité Zero Trust où le réseau est limité par défaut en temps normal, même pour les utilisateurs internes et nécessitant donc une authentification et une autorisation constante des membres, ce qui est généralement long et fastidieux pour un potentiel pirate en cas d'attaque ; laissant juste le temps nécessaire au SCC pour neutraliser la menace par la suite. L'authentification en soit s'effectue toujours par des systèmes cryptographiques, notamment par l'authentification MFA er par la signature numérique. Le système de sécurité du SRR mettra en place des NGFW, des firewalls et des air walls de nouvelle génération qui seront chargés d'inspecter le trafic en profondeur afin de détecter et bloquer les menaces avancées, notamment les attaques venant d'applications quelconques. Le système de détection et de prévention et d'intrusion sera basé sur un modèle IDPS. Les systèmes se veulent quant à eux volontairement redondants pour minimiser les temps d'arrêt lors de l'utilisation des serveurs et des centres de données en miroir.
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    Note du SRR à l'adresse de la Commission aux Relations Extérieures :

    Sigle du SRR.


    Le voisinage de l'Estalie est en pleine mutation et nous considérons que la Révolution Brune actuellement en cours en Kartvélie joue un rôle important dans l'avenir de l'Eurysie centrale et orientale dont notre pays est à la jonction de ces deux mondes. La chute de la Kartvélie nous enlève une contrainte élémentaire à l'expansion idéologique initiale de l'Anarchisme Renouvelé et permettra certainement l'expérimentation de notre idéologie en dehors du centre politique dans lequel il a été fondé, c'est une étape importante de la concrétisation de notre idéologie et donc un pas vers la libération de l'Homme vis-à-vis de la tyrannie. Sur le plan géopolitique, nous pensons que la disparition de la Kartvélie en tant qu'entité politique d'opposition à nos ambitions permet à l'Estalie de réorienter sa politique et ses moyens politiques, économiques et militaires vers d'autres priorités et d'autres combats. D'autres acteurs ont besoin de notre soutien dans l'immédiat. Nous ne devons pas les oublier.

    Kartvélie :

    Nous considérons qu'en tant que menace capitaliste, la Kartvélie a été officiellement neutralisée, l'Opération Collapse est un succès indéniable et démontre les nouvelles capacités du SRR en tant qu'organisation subversive à organiser la Révolution dans une nation extérieure dont l'idéologie gouvernementale est aux antipodes des nôtres. La chute de la Kartvélie républicaine et l'avènement de la Révolution Brune libère notre flanc nord de toute menace potentielle. Néanmoins, la chute de Tbilgorod et de son gouvernement ne signifie pas pour autant la fin de notre ingérence et de notre implication dans la région. La Kartvélie post-révolutionnaire est face à de nombreuses problématiques qui doit interpeller l'Estalie en tant que nation protectrice de la jeune Fédération kartvélienne. La réaction est plus forte que prévu, une partie de l'armée républicaine et de nouveaux ralliés à la Rache ont réussis à rallier le Saïdan et depuis là mène une vaste guérilla dans les plaines alentours afin de déstabiliser les pouvoirs locaux qui tentent d'appliquer l'autogestion gouvernementale. Il a été recommandé à l'Armée Rouge de déployer une partie de ses moyens autour du Saïdan afin d'en effectuer le blocus terrestre le temps que des opérations de nettoyage soient organisés par l'état-major. Sur le plan militaire, la Kartvélie doit donc faire face à une guérilla réactionnaire d'extrême droite virulente et avec des moyens matériels et humains élargis capables de contrôler le Saïdan d'une part mais également de mener régulièrement des attentats terroristes dans le reste de la Fédération afin de porter atteinte à la stabilité fédérale. Nous recommandons la mise en place d'une force de police unitaire, la suppression provisoire des polices communales pour favoriser une police centralisée, professionnelle et formée contre le terrorisme afin de maintenir la stabilité ; recommandons également la mise en place d'un programme de surveillance à grande échelle des centres urbains kartvéliens par le SRR afin de lutter contre les terroristes de la Rache et maintenir l'ordre public dans les villes, notamment contre la réaction politique comme terroriste.

    Economiquement, la Kartvélie est aux abois. Son économie avant la Révolution était centrée autour de son industrie militaire, de son secteur minier et son secteur automobile. C'était en somme une nation axée sur le secteur secondaire, l'agriculture y est peu développée et l'alimentation kartvélienne repose en grande partie sur des produits alimentaires importés de l'étranger, exclusivement estaliens depuis la Révolution Brune (étant donné que les entreprises privées étrangères exportant en Kartvélie ont rompus leur accorde juste après la chute du gouvernement républicain) ; le secteur des services est peu développé et est exclusivement monopolisé par l'Etat, quelques sociétés financières ont pu émerger mais aujourd'hui, ces entreprises ont tout bonnement disparues. Nous devons aussi faire face aux conséquences de la guerre économique entre l'Estalie et la Kartvélie qui s'est déroulée pendant une année entière : l'économie kartvélienne avant la Révolution était déjà stagnante et aujourd'hui, elle a été renvoyée à l'âge de pierre, le pays a perdu quasiment 95% de son PIB d'avant la Révolution. La thérapie de choc sera violente de surcroît, les perspectives économiques kartvéliennes ne sont pas excellentes et nous recommandons de stabiliser le pouvoir politique au plus vite et de centraliser l'économie autour de secteurs-clés afin que les politiques économiques puissent stabiliser la situation et assurer un niveau de vie décent à la population locale, sans quoi celle-ci pourrait se révolter. Recommandons également pour notre usage exclusif que les sites d'extraction de manganèse, de charbon, d'or, de barite, de zéolite et de calcaire qui sont abondants en Kartvélie soient le plus vite sécurisés par des entreprises publiques estaliennes ou des coopératives estaliennes afin de s'en assurer l'approvisionnement pour notre propre économie et assurer que la Kartvélie reste un débouché commercial viable pour notre pays. L'exploitation des ressources naturelles devra, à terme, financer ensuite nos propres missions en Kartvélie sur le plan économique, politique ou militaire.

    Sur le plan politique, le Comité d'Exécutif d'Etat manque d'autorité et les institutions dominées par les Estaliens doivent assurer de part leur efficacité et leurs moyens matériels que sont la bureaucratie bien établie de Mistohir, le SRR et l'Armée Rouge la transition politique du pays ; recommandons de nous méfier surtout des conservateurs de l'ancien PCK, considérons en effet que les conservateurs pourraient expulser la Kartvélie de notre giron et pousser le pays dans les bras des isolationnistes, affaiblir la nation et la rendre exposée aux menaces extérieures. L'exposition de la Kartvélie aux menaces extérieures est une exposition même de notre flanc nord, recommandons donc de sécuriser la Kartvélie par tous les moyens. La faction radicale doit être privilégiée, sous les ordres directs du SRR, vivement attachés aux idéaux husakistes, comportement soumis aux conditions estaliennes. Faction réformiste peu dangereuse pour les intérêts estaliens, comprend la nécessité de l'intervention estalienne pour le moment, à surveiller à l'avenir, notamment ses potentielles relations avec les révisionnistes eurycommunistes.

    PAYS PRIORITAIRE

    Samara :

    Nation fasciste située au nord de la Kartvélie, ayant effectué quelques partenariats avec cette dernière dans le passé. Resté passif face à la Révolution Brune, Samara semble renfermée sur elle-même et ne porte guère d'attention pour le moment à la scène internationale. Son armée, numériquement équivalente à la nôtre, est faiblement équipée ; chances de victoire en cas de confrontation militaire élevés. Présence de groupes révolutionnaires anti-fascistes sur le territoire samarien, membres exilés de ces dits groupes sur le sol estalien, pourrait être intéressant d'exploiter cette faille et de favoriser les éléments subversifs au sein du régime fasciste et accentuer à l'avenir notre pression militaire sur cette nation. Accès à la mer le plus facile à obtenir d'un point de vue réaliste, pourrait devenir notre base navale à terme si Samara est soumise de la même façon que la Kartvélie.

    PAYS TERTIAIRE, A SURVEILLER

    Nordfolkflande :

    Monarchie située à l'ouest de notre territoire, partage une longue frontière et coupée en deux entités distinctes. Le Nordfolklande est militairement faible, avec une industrie militaire peu convaincante et une économie en retard sur la plupart des plans. La nation présente des traits de division au sein de sa politique : la monarchie en tant que telle ne semble pas aussi populaire qu'on le prétend. Les partis en faveur de la monarchie sont minoritaires dans les organes représentatifs du pays qui promouvoient davantage des partis aux antipodes du système monarchique et aristocratique local : républicains, communistes, anarchistes, fascistes. Les idéologies présentes sont nombreuses et semblent pour chacune d'elles avec une force équivalente ou supérieures aux forces politiques loyales à la royauté. Pouvons donc profiter de cette situation de division pour accentuer le soutien aux anarchistes et aux communistes, devons nous assurer de la neutralisation politique des fascistes ou au moins leur instrumentalisation politique afin d'enflammer la situation locale. Avons déjà plusieurs contacts dans le monde politique du pays, manquons encore d'un plan organisationnel précis. La nation est diplomatiquement protégée pour le moment par des organisations diverses (BNE, SUCS) mais avec des alliés lointains. Devons rester attentifs à toute forme de déploiement militaire extérieur au Nordfolklande et devons nous assurer qu'il n'y en ait pas, quitte à provoquer un conflit armé. Flanc ouest trop exposé, Sauvadok serait en danger en cas de conflit, recommandons l'accentuation de la militarisation de la Kartalie en réaction afin de parer toute invasion éventuelle, devons nous assurer économiquement de la soumission du pays, économie encore assez faible pour être inondée par la surproduction estalienne et sa politique commerciale déloyale.

    PAYS SECONDAIRE

    Transgoskovir :

    Nation eurycommuniste située au milieu du territoire du Nordfolklande, a récemment subi un attentat ayant mené à la mort du Chef d'Etat de la nation. Nation fortement corrompue et minée par le népotisme et l'incompétence bureaucratique, régime vacillant, popularité du régime en baisse face aux éléments monarchistes majoritaires du pays, éléments fascistes nombreux à l'est du pays, pourrait s'avérer être une source d'inquiétude pour notre propre pays si les fascistes s'infiltraient à travers la frontière. Recommandons la réallocation des moyens de la douane estalienne alloués à la frontière avec la Kartvélie vers la frontière transgoskove, mise en place du système de batteries d'artillerie similaire à celui de la frontière estalo-kartvélienne afin de parer aux incursions fascistes. Face à l'instabilité du régime, nous recommandons l'intervention dans les plus brefs délais, au mieux avec l'aval du gouvernement, au pire en leur forçant la main, afin de stabiliser le régime, éliminer les éléments terroristes et sécuriser militairement la nation. Face à la possession du pouvoir par une nomenclature corrompue et népotique, devons nous assurer de mener une subversion de l'intérieur, favoriser nos propres éléments, prendre le pouvoir pour détruire la corruption de l'intérieur et saborder les efforts des révisionnistes dans ce pays ; réaction loduarienne à surveiller quant aux subversions du SRR.

    PAYS PRIORITAIRE

    Kaulthie :

    Nation communaliste alliée à l'Estalie, économie sous-développée et largement infectée par les stigmates d'une économie féodale s'étant mal adapté au libéralisme économique ainsi que par les conflits idéologiques persistants des régimes précédents. Le manque de volonté de réforme du Comité de Volonté Publique implique forcément une intervention de nation-building estalienne afin de stabiliser économiquement la nation et lui donner les moyens nécessaires à sa survie dans un environnement politique risqué. Karty possiblement hostile envers la Kaulthie ainsi que la Tcharnovie si celle-ci se stabilise. Kaulthie pourrait être une bonne base d'opérations au coeur de l'Eurysie centrale, proche des impérialistes raskenois, pourrait être un bon moyen de contrebalancer l'influence croissante des nations capitalistes dans la région et renforcer la présence socialiste régionale tout en privilégiant le courant communaliste à minima et au mieux husakiste dans la région au dépend des révisionnistes. Devons accentuer la coopération économique et militaire avec la Kaulthie, s'assurer de leur bon fonctionnement, si possible influencer politiquement leur structure étatique à des fin d'efficience, favoriser sa militarisation, retirer la nation de la sphère d'influence kah-tanaise.

    PAYS SECONDAIRE, IMPORTANCE A VENIR

    Grand Kah / Internationale Libertaire :

    Grande puissance communaliste de Paltoterra, nation nous ayant récemment contacté, semble envisager un rapprochement diplomatique solide avec notre nation, semble chercher un allié de substitution suite à la disparition du Pharois. Le Grand Kah est idéologiquement la nation la plus proche que nous puissions contacter à ce jour et la robustesse de l'économie kah-tanaise et son expertise dans plusieurs domaines pourrait permettre à l'économie estalienne de profiter de certains avantages commerciaux et technologiques supplémentaires difficiles à acquérir en Eurysie centrale. Puissance militaire conventionnelle élevée, peut facilement agir comme protecteur. Chute de la Kartvélie rend sa présence immédiate en tant que force de dissuasion inutile à court terme, préconisons de réduire leurs effectifs sur le sol estalien à un chiffre symbolique afin de représenter plus généralement l'alliance défensive et la protection kah-tanaise, compromis entre souveraineté nationale et protection politique pragmatique. Attention malgré tout : le Grand Kah pratique l'entrisme d'une part et pourrait ne pas avoir simplement de bonnes intentions, l'impérialisme kah-tanais et sa probabilité de se tourner vers l'Estalie afin d'éviter l'éclosion d'un rival géopolitique peut émerger, scène politique kah-tanaise à surveiller de ce fait.

    L'Internationale Libertaire est en déclin, plusieurs failles structurelles au sein de l'organisation, manque d'activité à l'international, enfermement similaire à l'OMC dont elle est l'ancienne grande rivale, s'est éclipsé par rapport à la Loduarie dans le monde socialiste, pourrait ne pas être fiable, nécessite des investissements massifs afin d'être revitalisé, pourrait être utilisé à notre profit si succès néanmoins. Recommandons donc la plus grande prudence envers le Grand Kah sur le plan géopolitique, politique étarngère kah-tanaise à surveiller, à supplanter si nécessaire ; recommandons la plus grande prudence envers l'Internationale Libertaire, organisation biaisée et pro kah-tanaise, pourrait ne pas convenir aux intérêts estaliens.

    PAYS A SURVEILLER

    Polkeme :

    Nation située à l'est de l'Eurysie, ayant récemment mis fin à sa politique isolationniste. La nation en elle-même est arriérée, manque d'infrastructures modernes, semble empêtrée dans une tradition occulte et ésotérique qui maintient sa population plusieurs siècles en arrière sur le plan sociétal, institutions ouvertement oligarchiques et aristocratiques, domination quasi-coloniale sur les Pals. Troubles récents avec la Rosevosky qui démontrent l'importance de la région. Si la nation semble de prime abord sans intérêt particulier, les élites locales semblent avoir compris assez vite l'importance géopolitique de leur nation dans le contexte de l'Eurysie orientale, la Polkeme est en plein milieu du terrain d'affrontement du bloc de l'UICS et du bloc onédien qui s'opposent en Translavya et au-delà. La Polkeme a compris qu'elle pouvait jouer sur les deux tableaux pour tirer son épingle du jeu, semble se rapprocher de puissances tierces pour assurer ses arrières en cas d'échec de la politique citée précédemment. Semble se militariser progressivement du fait des tensions du Rosevosky et de notre propre puissance à l'ouest, pourrait tout autant être une base arrière docile si bien traitée mais aussi un terreau fertile de l'implantation ennemie en cas de dérive onédienne trop directe, cherche visiblement à mettre fin à son isolation pour se trouver des alliés.

    PAYS SECONDAIRE, A SURVEILLER

    Rosevosky :

    Nation communiste et loduariste assez belliqueuse, en vérité autoritariste et très éloignée de l'idéal socialiste. Nation belliqueuse, elle a récemment eu des accrochages diplomatiques avec la Polkeme, menaçant de jeter ces derniers dans les bras de l'OND. Recommandons la prudence, le régime ne nous est pas acquis et semble plus intéressé par un rapprochement avec la Loduarie ; probable que l'Estalie doit retirer son soutien unilatéral à cette nation afin de favoriser la stabilité, quitte à se ranger vers des nations aux antipodes de nos valeurs, voyons le Rosevosky plus comme une menace régionale dans un espace déjà tendu par une guerre froide en Translavya que comme un allié fiable.

    PAYS A SURVEILLER

    Translavya :

    Nation divisée entre un régime socialiste mixte au nord et un régime bourgeois mis en place par l'OND au sud. Avons déjà lourdement investi dans la DCT et participé la Conférence d'Anslav afin de favoriser la reconstruction nationale du pays. Nous nous sommes confrontés au mur loduarien sur le plan militaire, le pays reste géopolitiquement acquis aux Loduariens, possibilités de récupérations très faibles compte tenu des capacités de négociation et des capacités de projection estaliennes pour le moment. Compte tenu du statut encore pro-loduarien de la DCT, il est préférable que l'Estalie se désengage politiquement de la lutte entre les deux blocs dans ce pays et joue à son propre jeu comme pays tiers, l'OND n'est pas notre ami mais une victoire de la DCT semble aller de moins en moins dans notre intérêt. Recommandons de faire pression à travers des activités subversives afin d'accentuer les tensions régionales, les laisser s'entretuer.

    PAYS PRIORITAIRE

    UICS / OND :

    Organisations au coeur de la géopolitique mondiale actuelle. L'UICS, dont nous faisons partie, reste globalement un instrument velsnien et loduarien dans son ensemble, peu de forces semblent en capacité de contester le monopole loduarien sur l'organisation, organisation promouvant le révisionnisme. Le SRR n'approuve guère l'adhésion de l'Estalie à l'organisation et recommande à ce qu'elle s'éloigne de celle-ci, cherchons la mise en place d'une troisième voie plus viable.

    OND contre-poids intéressant mais aux antipodes de nos valeurs, peu fiables en l'état, encore pue d'intérêt pour notre région mais pourrait s'avérer problématique à l'avenir, devons nous assurer au moins leur neutralité, peut être un allié ou un ennemi en fonction du contexte, des endroits et des combats à mener. Ne pas exclure le dialogue mais ne pas oublier qu'ils restent la représentation même de ce que nous devons détruire : le capitalisme et le libéralisme. Guerre inévitable à plus ou moins long terme.


    NOTE CLASSE SECRET DEFENSE, RESERVE AU PERSONNEL DE HAUTE ESTIME
    8656
    Rapport du SRR sur la doctrine des révolutions de couleur :

    Sigle du SRR.


    Le monde change, les technologies changent et avec elles, ce sont aussi les méthodes subversives qui changent. Les Coups d'Etats militaires ne sont plus d'actualité dans les nations développées, notamment en Eurysie, et il faut dire que nous devons trouver de nouvelles options afin de faire progresser notre agenda internationaliste à travers des soulèvements populaires qui doivent revêtir l'aspect de véritables mouvements révolutionnaires et qui doivent jouer à la fois le rôle de chat mort (en somme, être une révolution qui n'attise pas le regard des grandes puissances libérales) et doivent permettre l'anéantissement des régimes autoritaires malheureusement un peu trop présents autour de l'Estalie.

    Ce que propose le SRR est la mise en place d'une nouvelle théorie, une nouvelle forme de révolution moderne qui dépasse les méthodes usées du XXe siècle et met en avant les moyens modernes et contemporains actuels afin de provoquer la chute de régimes et de gouvernements visés par le SRR dans un scénario bien huilé qui ne devra pas attirer l'attention des libéraux, étant donné que ces révolutions seront par principe démocratiques et non-communistes, tout en cachant l'hydre anarchiste sous son épais manteau de neige. La révolution dite "de couleur" n'est rien d'autre qu'un ensemble de techniques de Coup d'Etat et de contrôle de la situation politique dans un pays depuis l'extérieur dans des conditions d'instabilité induite, la pression sur le gouvernement prenant la forme d'un chantage politique utilisant comme outil les mouvements de protestation de la jeunesse. Le but de toute révolution de couleur est donc le Coup d'Etat, donc la prise et la conservation du pouvoir par la force et ce malgré d'importantes différences géopolitiques, sociales ou économiques des pays ciblés avec le nôtre. Les révolutions de couleur ne sont pas une forme de soft power et ne s'appuie pas uniquement sur la propagande et l'attraction du modèle démocratique estalien, ce sont des instruments utilisés pour détruire des régimes démocratiques transitoires ou des régimes autoritaires, claqués sur le modèle ouest-eurysien dans un premier temps avec une large influence communiste en arrière-plan qui doit, par la suite, prendre le pouvoir par les urnes. L'objectif de l'exportation de cette doctrine est de créer des outils spéciaux destinés à la destruction du régime et son démantèlement si nécessaire. Dans le monde moderne, les technologies sont des outils qui nous serviront de crochets pour pénétrer dans les régimes politiques de ces pays cibles.

    Les révolutions de couleur doivent remplir plusieurs conditions nécessaires et suffisantes pour éclater et être mises en oeuvre avec succès par nos services et il est de notre devoir, avant toute mis en place d'une quelconque opération de couleur, de s'assurer que ces conditions soient remplies. La première des conditions est l'instabilité politique du pays, souvent accompagnée d'une crise des autorités en place ; si la situation politique est stable, il faut la déstabiliser artificiellement. Une seconde condition est celui de l'existence d'un mouvement de protestation de jeunes spécialement organisés (par le biais des réseaux sociaux). La révolution de couleur n'est dans les faits, de façon superficielle, pas un véritable mouvement révolutionnaire car contrairement aux véritables révolutions provoquées par des facteurs intrinsèques du développement historique, les révolutions de couleur que le SRR sera amené à mener sont des outils technologiques qui se présentent comme des processus très spontanés. Ces révolutions se caractérisent par un niveau théâtral de mise en scène que les analystes politiques tenteront de faire passer pour des manifestations imprévues et spontanées de la volonté du peuple qui a soudainement décidé de reconquérir le droit de diriger son propre pays. Les conflits sociaux doivent être cités comme une des principales causes de ces révolutions : pauvreté, lassitude du régime, désir de changement démocratique, changements démographiques.

    Comment s'organise le scénario d'une révolution de couleur ? Le modèle de base d'une révolution de couleur tel que défini par la doctrine du SRR se compose en deux étapes principales. La première étape est que la révolution doit débuter par l'établissement dans le pays d'une protestation organisée au sein d'un mouvement, une force motrice pour la future révolution à venir. Ce mouvement doit donc s'organiser autour d'un réseau de cellules secrètes qui doit comprendre un chef et trois à quatre membres actifs qui servent d'agents de liaison avec le reste des manifestants. Ces réseaux réunissent à eux seuls des milliers de membres actifs qui doivent constituer le noyau du futur mouvement de protestation. Beaucoup de ces futurs manifestations, avant de devenir des dirigeants de ces cellules par exemple, doivent être formés dans des centres spéciaux spécialisés sous le couvert d'ONG financés clandestinement par le SRR (la législation sur les ONG dans de nombreux pays étant très souple, les faire venir de n'importe où est assez facile). Les membres actifs sont recrutés parmi la jeunesse, ils sont donc naturellement impulsifs et facilement influençables par les slogans accrocheurs et les appels à l'action. Le principe de réseau de l'organisation des mouvements de protestation est dans les faits assez similaire aux réseaux terroristes classiques, c'est le même modèle organisationnel en somme. Les cellules du dit réseau sortent du sous-sol dont ils proviennent pour ensuite rejoindre les grandes villes simultanément en réponse à un signal préétabli, un incident quelconque de nature politique de préférence. Il est important que l'incident attire l'attention de tous les membres de la société et devienne un sujet suscitant le débat, une interprétation (de préférence subjective) des évènements et une agitation générale accrue ainsi que des formes spontanées de comportement de masse que les cellules peuvent attiser. Après l'incident, ce réseau de protestation doit sortir de la clandestinité pour rejoindre les rues où les membres actifs des cellules deviennent des catalyseurs de processus de masse qui impliquent de plus en plus de personnes. Cela met en mouvement des mécanismes de mobilisation lors du conflit politique.

    La seconde étape, c'est la création d'une foule politique. Pour cela, on choisit une place publique suffisamment grande pour accueillir un nombre significatif de personnes puis on laisse les militants mener leurs électeurs protestataires dans des réunions de plusieurs heures où tous les participants doivent se fondre en une seule masse de personne, ce qu'on nomme communément une "foule" en psychologie. Il se produit donc une fusion émotionnelle complète des individus séparés en une seule foule et cette foule commence à utiliser des symboles "révolutionnaires" pour identifier ses amis et ennemis. A ce stade, la foule est influencée à l'aide de technologiques qui agissent directement sur le subconscient collectif à travers les médias sociaux. La foule doit subvenir à ses besoins et c'est pour cela que le rôle logistique du SRR y est essentiel. Il faut fournir clandestinement aux manifestants un soutien matériel, des tentes, de la nourriture chaude, des vêtements, de l'argent pour les membres actifs, des moyens offensifs (armes de mêlée, mortiers, cocktails molotovs, des armes à feu si nécessaires) et tout un service logistique pour conserver le moral de la foule. Au nom de cette même foule, des ultimatums doivent être adressés au gouvernement, appuyés par des menaces d'émeutes de masse et d'agressions physiques. Le tout doit être soutenu par des forces paramilitaires (qu'ils soient locaux (et de toute nature politique, même des nationalistes peuvent nous être utiles en théorie) ou des membres de l'AFRE) entraînés aux tactiques de résistance et de guérilla, de lutte contre les forces de police et les forces spéciales ainsi que les tactiques de guerre urbaine. Les autorités gouvernementales au sein des villes doivent être assiégées et les sites stratégqiues doivent être capturées, y compris les installations sensibles de la capitale du pays. Si le gouvernement ne peut résister à l'assaut des masses, il sera emporté dès la seconde étape. Si le régime relève le défi et fait preuve de détermination à riposter,, la foule devient le principal bélier utilisé par le SRR pour attaquer le gouvernement. A partir de là, la révolution peut effectivement se transformer en rébellion ou en guerre civile en fonction des forces en présence. Cette révolution se caractérise aussi par une guerre de l'information à grande échelle, le paiement d'agents provocateurs, l'éclatement volontaire de fusillades contre les manifestants pour attiser la haine contre le gouvernement.

    Le mécanisme de rétroaction doit être abondamment utilisé pour le retour d'expérience de cette doctrine au SRR, c'est un outil de correction spécial qui nous permettra d'identifier en temps réel les déficiences des modèles proposés des révolutions de couleur. Il permet également de remédier immédiatement aux problèmes en les modifiant pour les adapter aux conditions spécifiques d'un environnement socioculturel particulier. Le mécanisme du "chaos contrôlé" est aussi une autre avancée évolution dans cette doctrine révolutionnaire que nous pouvons utiliser. Il permet en effet de mettre en oeuvre des "schémas et des modèles démocratiques" initialement développés pour les sociétés individualistes pour les transposer dans des sociétés plus traditionnelles qui seraient initialement réticentes à la promotion des valeurs démocratiques. Pour que la doctrine de révolution de couleur fonctionne dans les types d'environnements socioculturels hostiles au socialisme ou à la démocratie, il est nécessaire de démanteler les modèles sociaux traditionnels et c'est exactement ce qu'est le "chaos contrôlé".
    11248
    Note du SRR sur la géopolitique eurysienne :

    Sigle du SRR.


    Cette note est issue d'un rapport du chef opérationnel du SRI eurysien, chargé de la récolte d'informations et de la transmission de ces dernières au sein du service et à la connaissance du gouvernement fédéral et des forces armées sur tout type d'informations pertinentes liées au continent eurysien.

    .

    Bien qu'en apparence, la situation en Eurysie est en état de dégradation avancée et le SRI a considéré comme bon d'avertir au gouvernement fédéral que la tournure des évènements, bien que semblant normal en apparence, compte tenu de l'instabilité chronique du continent eurysien, va progressivement se dégrader au fur à mesure. Le SRI considère en effet que l'année 2016 ne sera pas l'année de la paix comme ce fut le cas des deux années précédentes. Ce ne sera pas les années de la victoire inespérée non plus, compte tenu du fait que l'évolution géopolitique dans nos environs semble aller de plus en plus vers notre isolement complet. Nous devons réagir avant que notre capacité de projection soit étouffée, que ce soit par la dégradation de nos relations avec les nations alliées ou la concentration accrue de la présence ennemie dans notre région ainsi que la réactivité toujours plus soutenue des acteurs locaux qui commencent à montrer lentement mais sûrement des signes de résistances.

    Nous devons tout d'abord avertir le gouvernement fédéral de la tournure actuelle que prend la politique eurysienne sur deux points chauds spécifiques à l'Eurysie situés à ses deux extrémités, l'ouest et l'est. A l'ouest, le récent discours du secrétaire Lorenzo a révélé une situation difficile pour nos compères loduariens, le discours du secrétaire était celui d'un homme au pied du mur. Il semble que les confrontations répétées de la Loduarie avec l'OND ne portent plus autant leurs fruits qu'au tout début de la confrontation entre ces deux antagonistes il y a déjà de nombreuses années, la Loduarie perd du terrain partout. Elle peine à réagir, tant ses moyens sont sur-sollicités sur tous les fronts et en contrepartie, elle ne reçoit que de très maigres bénéfices de ses opérations. Nous devons noter ici un cas bien représentatif de cette situation : Goïda. Goïda, ancien archipel de Communauterra ayant été occupé par les Loduariens autrefois, a désormais fait l'objet récemment d'un transfert militaire intense de la part des Loduariens sur leur sol. Bien entendu, le Duché de Sylva l'a mal pris et bien que la situation ne soit pas proche d'un éclatement militaire général ou d'une invasion sylvoise de l'archipel (bien que le duché ait menacé Goïda de les considérer comme cobelligérants, ce qui pourrait effectivement amener l'armée sylvoise à des représailles armées), la décision loduarienne reste à la fois énigmatique et cruelle de sens : la Loduarie tente par tous les moyens de tenir à l'écart Sylva du théâtre eurysien pour pouvoir se concentrer sur Teyla, et dans une moindre mesure, Tanska, les deux autres géants de l'OND. La Loduarie tente de diversifier les théâtres d'opérations pour disperser les moyens de l'OND autre part qu'autour du territoire loduarien en lui-même. Or, si cette stratégie peut faire sens, la Loduarie manque clairement de moyens pour accomplir ses ambitions. Tout d'abord car l'écart militaire entre la Loduarie seule et l'OND est effroyable : 160 000 soldats du côté loduarien contre 540 000 soldats du côté onédien (en comprenant principalement Sylva, Tanska, Teyla et l'Empire du Nord) soit un combat de trois contre un. La comparaison ne s'arrête pas aux hommes : environ 700 pièces d'artillerie loduariennes contre 1300 alignées par l'OND, 370 pièces anti-aériennes de la Loduarie contre 700 du côté de l'OND, 2060 véhicules blindés de l'armée loduarienne contre les 3460 véhicules blindés onédiens, 350 aéronefs tout type confondus loduariens contre 1190 du côté onédien et seulement 82 navires dans la marine loduarienne contre 207 du côté onédien, soit plus du double. Bien que la Loduarie se distingue sur certains avantages et que la plupart des pays de l'OND comprises dans l'étude du SRI seraient individuellement en infériorité devant la Loduarie, la réunion de leurs moyens font de cette organisation une menace purement existentielle pour la Loduarie. Ainsi, comment Lyonnars peut estimer comme adéquat de diviser les forces ennemies en divisant ses propres forces en sachant qu'elle en dispose moins que ses adversaires ? Il est évident que dans les temps qui vont suivre, cette stratégie semble avoir été convenue comme privilégiée au sein du commandement loduarien afin de desserrer la pression onédienne sur la Loduarie elle-même et exporter le conflit sur d'autres fronts plus lointains.

    La situation en Eurysie occidentale est donc déjà inquiétante mais celle en Eurysie orientale l'est davantage. Tout d'abord car il s'est avéré récemment que la Loduarie a décidé d'armer massivement la DCT avec du matériel qu'elle a réussi à mettre à disposition aux Translaves sans grande opposition de l'OND. Ce réarmement des forces translaves a fait réagir l'OND et a fait monter les tensions dans la région, ce qui est paradoxal lorsqu'on se souvient que les Loduariens ont refusés toute implication militaire de notre part pour ne pas "provoquer" les onédiens. Nous ne cherchons pas ici à démontrer que la DCT est un pion loduarien, chacun des membres du gouvernement fédéral le sait déjà probablement et c'est un secret de polichinelle que les onédiens n'ont pas tardés à percer à jour. Cependant, l'attention prise par l'OND sur la DCT est inquiétante et plusieurs titres. Tout d'abord, au fur à mesure de l'isolement de la Loduarie et des contre-mesures onédiennes afin de briser sa détermination et sa capacité de projection, l'effet de la Loduarie que nous avons maintenus sous l'expression métaphorique de "paratonnerre" s'amenuise. La Loduarie, bien que toujours menaçante, devient une menace contenue auquel les administrations gouvernementales onédiennes savent réagir de façon réactive et coordonnée bien souvent. Dès lors que la menace loduarienne est contenue, il ne reste qu'à s'en prendre aux autres. Et c'est là que les intérêts estaliens commencent à apparaître ici : l'OND ne s'est jamais intéressée à notre cas de figure et il a toujours mieux valu ainsi. Seuls nos voisins directs ont toujours considérés notre nation directement comme une menace mais rarement des pays issus d'Eurysie occidentale et encore moins d'autres continents. Or, au fur à mesure que la puissance loduarienne s'éclipse, le paysage révélée derrière elle nous révèlera de surcroît. Nous avons notamment confirmés récemment l'apparition d'une première mention de notre nation de la part de l'Empire du Nord lors d'une des récentes réunions d'urgence de l'OND, preuve qu'en plus de la Loduarie, nous pouvons finir dans un collimateur auquel nous ne serions pas les bienvenus.

    D'autres questions, en plus de la situation loduarienne, doivent inquiéter le gouvernement et doit diriger les actions de nos services de renseignements sur l'année 2016. Tout d'abord, la situation en Sitadie doit continuer d'être observée de près. La Sitadie pourrait recevoir dans un temps relativement court de l'aide de pays extéreurs, l'insurrection en Soldavie ayant une nature profondément anarchiste et se tournant donc naturellement derrière l'aide estalienne pour survivre dans un premier temps. Le SRR a déjà sécurisé une tête de pont par plusieurs initiatives visant à organiser le mouvement insurrectionnel. Néanmoins, le SRI reste dubitatif quant à la capacité de l'Estalie à armer considérablement les troupes insurgées : l'Estalie est encore en plein réarmement et bien qu'elle dispose d'une armée solide capable de se défendre, elle dispose de certaines lacunes liées davantage à son matériel manquant. L'Armée Rouge a beaucoup passé de temps à organiser une structure militaire moderne fiable et organisée capable de rivaliser avec les grandes nations mais son matériel manque à l'appel. La Sitadie pose donc une certaine problématique : est-ce que notre complexe militaro-industriel va tenir le coup ? De surcroît, le SRI avertit vivement le gouvernement de l'attention qu'elle devrait porter au Royaume de Polkême : cette nation joue évidemment double jeu, nous le savons depuis bien longtemps désormais, mais la multiplication de ses liens diplomatiques en Eurysie et ailleurs nous pousse à penser que Volvoda tente de créer un glacis protecteur contre nous afin de nous interdire l'accès à la région. En bref, plus le temps avance, plus la Polkême renforce à la fois son réseau diplomatique, son influence régionale et donc sa capacité à nous gêner progressivement dans nos manœuvres. Quant aux opérations subversives directement en Polkême, nos agents cherchent toujours des angles d'attaques et bien que la Kartvélie nous ait appris qu'une nation d'apparence anticommuniste peut vite s'effacer derrière un cortège de troubles socioéconomiques et politiques, la Polkême est difficile à déstabiliser de part sa structure économique beaucoup plus rigide, son modèle social et l'absence complète d'opposition organisée à l'ordre établi (ces derniers se comptent en quelques centaines sur tout le territoire selon nos agents, de façon désordonnée, ce qui nous laisse un panel d'options assez restreint). Il est enfin important de noter les changement géopolitiques à notre frontière méridionale avec la fin de l'isolement diplomatique du Dunarovia et de l'Hylénie. La première est beaucoup plus perturbant que la seconde, celle-ci ayant débuté un rapprochement diplomatique progressif avec Karty et de ce fait, nous pouvons craindre que la nature peu accueillante envers le communisme du régime de Lunograd puisse accueillir une nation indésirable au sud-ouest de notre frontière. Comme avec le Norfolklande, nous considérons stratégiquement que le Dunarovia est une menace pour la région kartalienne et que des plans de renforcement de la région devraient continuer à être élaborés par les forces armées afin d'assurer la sécurité de la Kartalie.

    Le SRI tient à signaler également deux états de faits intéressants en ce qui concerne l'Eurysie centrale. Tout d'abord, bien que les négociations avec la Kaulthie soient encore en cours sur le plan économique, le SRR a mis sur pied récemment une liste de contacts, de sites ainsi qu'un dossier complet de situation de la Kaulthie afin d'en faire une base d'opérations dans la région. Néanmoins, bien que le SRR sera préalablement fixé en Kaulthie avant tout déploiement militaire quelconque, nous pensons qu'il est impératif que l'Armée Rouge débute son déploiement en Kaulthie dans les mois à venir, au moins pour exercer sa capacité de projection plus à l'ouest. Enfin, deuxième fait à souligner : l'organisation des réfugiés communistes kartiens en Loduarie et en Mährénie semble avoir un certain succès politique et réunit de larges soutiens. Le Conseil des Exilés Kartiens semble pourtant avoir une subtilité : celle d'être sous une influence kah-tanaise. Karty doit être considéré comme ennemi et tous ceux qui s'opposent à cette nation ne doivent pas être négligés mais ce facteur inconnu issu de l'invention des services kah-tanais pour déstabiliser Karty n'est peut-être pas aussi bénéfique qu'on pourrait le croire, tout simplement car elle échappe à notre propre contrôle. Nous devons faire en sorte que les comités d'exilés kartiens situés depuis 2014 en Estalie continuent de subsister et bien qu'elles ne doivent pas entrer en confrontation avec le Conseil des Exilés, elle ne doit pas pour autant faire jonction avec eux. Nous pensons que l'infiltration de ces comités sera donc désormais nécessaire si nous voulons éviter que toute cette diaspora échappe à notre propre contrôle et que le SRR soit relégué au second plan.

    Enfin, le SRI pousse à la direction du SRR les recommandations suivantes : intensification des opérations subversives déstabilisatrices dans les pays voisins immédiats, poursuite des opérations en Soldavie, priorisation militaire sur la neutralisation des forces terroristes du Saïdan, intensification des efforts de développement économique de la DCT afin de conserver notre route commerciale vers la mer, débuter des opérations de déception et appliquer les principes de la Maskirovka en Eurysie de l'est. Surtout, bien que la Loduarie ne doit pas être vue comme une nation alliée loyale et fidèle, nous devons engager le dialogue avec eux. Leur affaiblissement entraînera la focalisation de l'ennemi libéral sur nos propres intérêts, nous devons donc poursuivre le statu quo actuel en continuant d'alimenter la machine de guerre loduarienne. Or, nous ne pouvons l'alimenter sans la coopération de bonne foi de Lyonnars. Nous devons donc négocier notre entrée en lice à leurs côtés et nous ingérer plus profondément dans la structure de leur politique internationale afin de les épauler sur les théâtres nécessaires. Nous devons conserver le paratonnerre loduarien, c'est dans notre intérêt.

    FIN DU RAPPORT, CLASSE SECRET DEFENSE
    33743
    Note du SRR sur la situation en Eurysie du Nord-Est :

    Sigle du SRR.


    La note ici présente a été rédigée dans le cadre d'un programme de réunion des cellules du SRI concernant les nations est-eurysiennes. Compte tenu de la grande proximité géographique des pays concernés par la note ainsi que les imbrications géopolitiques et historiques de ces nations qui les poussent régulièrement à des contacts diplomatiques rapprochés les uns avec les autres, les agents assignés au SRI ont reçu l'autorisation du responsable adjoint de l’activation des forces de joindre leurs travaux en une note unique à la destination des services gouvernementaux et diplomatiques agréés de la Fédération des Peuples Estaliens.

    .
    Des nazis en Eurysie de l'Est ? Jure ? Hold my beer.

    Le SRR a récemment décidé de proposer au gouvernement fédéral une suite de descriptions et d'explications du contexte nord-est eurysien comprenant plusieurs nations afin de coordonner l'action gouvernementale actuelle avec les futures opérations clandestines qui seront décidées par les services de renseignement. En effet, compte tenu de la prolifération toujours plus massive de régimes radicaux et réactionnaires dans cette région proche de notre territoire et dans une zone que l'Estalie doit considérer dorénavant comme un pré-carré et plus seulement une arrière-cour secondaire et passable afin que cette région ne devienne ni un refuge à terroristes radicaux dans l'ensemble de l'Eurysie orientale et surtout que celle-ci ne soit pas un terreau fertile d'idéologies totalitaristes. Comme nous le verrons, une partie des régimes politiques présents sont tantôt des régimes avec lesquelles nous pourrions discuter d'une coopération concrète tandis que d'autres ne peuvent tout simplement pas être considérés comme diplomatiquement viables en tant que partenaires, même en faisant preuve d'une Realpolitik pragmatique faisant abstraction des idéologies de chacun. En effet, les régimes que nous allons décrire auprès de cette note au gouvernement
    fédéral sont aux antipodes des valeurs prônées par la Fédération : le simple fait d'accepter la négociation diplomatique pour certains de ces Etats serait un suicide politique et une perte de crédibilité massive à l'international dans le camp socialiste et libertaire dont nous sommes sensés faire partie. Nous prions donc le gouvernement fédéral de bien tenir compte des recommandations du SRR afin que notre nation ne soit pas décrédibilisée politiquement par une conciliance non-souhaitable avec ces Etats.

    MORAKAN

    La Morakhan est une monarchie fédérale autoritaire à forte composante corporatiste et ethno-culturelle située entre la Démocratie Communiste Translave et le Drovolski et disposanté également d'une mince bande de territoires situés au Nazum. Le régime de cette nation repose sur une royauté héréditaire incarnée par un Tsar (ou un Zagroj) qui détient un pouvoir exécutif fort mais qui reste séparé du pouvoir législatif, dont le dit pouvoir est détenu par un parlement tripartite structuré en fonction des classes sociales composant la société mor. Le Tsar/Zagroj est une figure à la fois politique et religieuse avec un pouvoir absolu sur le plan exécutif, étant en capacité de nommer et de destituer le gouvernement à sa guise, ne pouvant être déchu de son trône et jouant à la fois un rôle politique en tant que tsar mais aussi culturel/religieux en tant que Zagroj. Il peut aussi voter dans les assemblées parlementaires avec une voix qui compte double. Le parlement mor est quant à lui structure en trois chambres distinctes qui représentent une classe sociale distincte : le Sovjit qui représente les classes populaires, le Burzuazija qui représente la bourgeoisie du pays et le Conseil Nobiliaire qui représente l'aristocratie. La rotation des propositions législatives entre les chambres assure donc une certaine alternance mais chaque chambre vote les lois proposées par les autres, créant ainsi une forme de dynamisme parlementaire contrôlé. La Morakhan est une "double fédération", ce qui signifie qu'elle reconnaît deux types de subdivisions : la gurbaj étatique (ou la fédération d'Etats) où chacun de ces Etats est gouverné par un gouverneur aristocrate héréditaire qui appliquent les lois du gouvernement central (appelé le "gouvernement blanc") et qui est assisté par une administration hiérarchisée avec des uzdeys-atamans jouant les intermédiaires entre le gouverneur et les maires ; on trouve ensuite la gurbaj culturel (ou la fédération de peuples) qui consiste à ce que chaque citoyen appartient à une communauté culturel dirigée par un chef ethno-culturel (les noms divergent en fonction de la culture). Ces chefs culturels ont une autorité sur leur peuple indépendamment du territoire et sont élus par leurs pairs, ils ont à leur disposition le Conseil d'Almat-talgan qui est une assemblée annuelle qui permet aux chefs culturels de débattre de la promotion de leurs traditions.

    On peut donc en conclure que la Morakhan est une nation autoritaire et centralisée de part la détention d'un pouvoir fort venant du Tsar mais aussi corporatiste et élitiste avec un parlement qui repose sur des classes sociales distincts avec des pouvoirs limités. On peut aussi noter cet aspect fédéral à deux axes avec une structure à la fois territoriale et ethno-culturelle. Sur le plan ethnique, nous pouvons tout de même nous attarder sur quelques spécificités de cette nation. Tout d'abord, la nation mor n'est pas uniforme sur le plan ethnique et culturel et compte plusieurs ethnies en son sein : mor, brann, khvicz, zakr, samar, turkij, yurt ou encore blême ; les ethnies sont nombreuses au sein de cette nation et bien que la structure politique de la Morakhan vise à conserver une certaine autonomie culturelle à chacun de ces peuples, on constate tout de même des divergences. Par exemple, la minorité yurt est sévèrement discriminée par le gouvernement central du fait de leur appartenance religieuse à l'islam face à une nation majoritairement chrétienne et orthodoxe de fait. De cette discrimination a découlé un mouvement indépendantiste, les Thawrat Al-Umma, qui revendiquent l'indépendance de leur Etat face aux mors et mettent l'accent en partie sur leur distinction ethnique avec des Mors majoritairement tataro-slaves ainsi qu'un certain conservatisme religieux afin de se distinguer de leurs compères eurysiens orthodoxes. On note de surcroît une augmentation accrue d'un sentiment pan-turc se développant dans la région. Dans tous les cas, l'Etat de Yurtia est en période d'instabilité chronique et a récemment provoqué des conséquences directement en Eurysie avec un attentat particulièrement meurtrier dans la capitale mor en début Janvier. On peut donc estimer que le conflit va certainement escalader dans la violence d'ici les prochains mois. Il est à noter, au-delà de la situation à Yurtia, de la situation au sud, qui concerne le peuple brann. Bien que ce peuple se nomme les branns, il ne faut pas se leurrer quant aux études génétiques et ethniques concernant ce peuple : les branns ne sont en vérité rien de moins qu'un autre nom des polks. La diversité ethnique démontre donc en effet que la Morakhan doit jouer au sein de sa politique intérieure un permanent jeu d'équilibriste, Yurtia étant un précédent intéressant puisqu'il démontre qu'en l'absence de politiques visant à amadouer les populations contre les vélleités indépendantistes, celles-ci peuvent se révolter contre l'ordre établi. En somme, la Morakhan pourrait facilement se disloquer si celle-ci ne joue pas correctement le jeu des ethnies diverses composant son territoire (en somme, c'est un problème que l'on rencontre historiquement dans la plupart des empires multi-ethniques dans l'Histoire, la structure étatique de la Morakhan étant relativement ancienne, la conception de son Etat est en vérité traditionnelle et peut donc avoir de larges difficultés à s'adapter au monde moderne).

    Il faut aussi noter que bien que la société mor soit d'apparence conservatrice, on peut tout de même remarquer des éléments socialistes institutionnels qui semblent exister dans les classes populaires du pays avec l'existence d'un parti anarchiste et d'un parti socialiste qui comptent à eux seuls un cinquième du Sovjit de 2015. Il devient donc apparent que les idées socialistes ont déjà commencés à s'immiscer dans la politique mor au point de constituer une partie non négligeable des votes des classes populaires du pays. Néanmoins, à l'inverse, nous pouvons aussi faire la remarque qu'il existe d'un parti national-socialiste au sein de la Buržuaziя et représentent tout de même le troisième ou deuxième parti de cette chambre qui est sensée représenter la bourgeoisie. Bien que l'émergence du national-socialisme et leur portée populaire découle principalement de la classe moyenne, ce qui explique leur présence plutôt au Buržuaziя qu'au Sovjit, leur présence reste pour le moins inquiétante, mais peut aussi constituer une opportunité afin d'appliquer une stratégie du choc.

    THEMIASME

    Le Themiasme est une nation particulièrement pauvre et dévastée située à l'ouest du Drovolski. Bien que cette nation était avant 1990 une démocratie particulièrement prospère, les accidents nucléaires ont dévastés cette nation qui n'est plus qu'une terre inhospitalière pour ses quelques centaines de milliers d'habitants. Bien que cette nation ne semble avoir rien à offrir de particulier (nation dévastée, situation économique désastreuse, population relativement faible, armée peu reluisante, système politique inefficace), on peut noter plusieurs éléments intéressants. Tout d'abord, bien que le Themiasme soit nominalement un Etat communiste, il est de fait un Etat-parti dirigé par un parti communiste unique ne laissant place à une aucune forme de démocratie. Il semble de surcroît que cette nation n'a qu'une faible autorité sur son propre territoire et laisse proliférer un nombre important de factions politiques différentes s'organisant eux-mêmes et étant généralement autonomes des structures gouvernementales (du fait du survivalisme accru de cette nation désolée). Le problème principal de cette situation découle donc davantage de la présence de fascistes au sein du pays. Bien que ceux-ci semblent avoir étés matés récemment par les troupes gouvernementales, la politique d'intégration de l'Etat est pour ainsi dire douteuse et on peut craindre qu'il existe encore au sein du pays une frange politique fasciste vivace qui pourrait ressurgir à tout moment. Il est évident dans les faits qu'une nation aussi pauvre est un terreau fertile pour toute sorte d'idéologies extrêmes et l'absence de contrôle complet du gouvernement sur son propre territoire laisse entendre que les nations voisines pourraient utiliser cette nation comme un tremplin logistique ou idéologique afin d'accroître leur influence régionale.

    BELKRAV

    Le Belkrav ou aussi appelée la Fédération Anarchiste d'Eurysie est une nation située entre le Navgrokra-sovonograd et le Themiasme, se situant au sud de la région qui nous intéresse ici dans cette note. Le Belkrav est une fédération anarchiste, au sens le plus strict du terme : c'est une fédération divisée en départements, appliquant les principes d'autogestion ainsi que la plupart des idéaux anarchistes traditionnels que l'on pourrait apparenter en Estalie à la faction prodayskiste. Il faut néanmoins contraster ce tableau idéologique qui est en somme assez simple à comprendre : le Belkrav, bien qu'il semble chercher à concorder le plus possible avec les théories anarchistes classiques, ces mêmes théories sont dans la pratique très limitées quand il s'agit de les confronter aux Etats centralisateurs libéraux et fascistes. Le Belkrav dispose d'une structure politique qui favorise donc l'anarchisme, sans nul doute, mais en aucun cas la sécurisation des acquis révolutionnaires qui ont permis à sa population de se libérer de l'oppression. On peut donc en conclure que le Belkrav, bien qu'il dispose d'un certain potentiel dans sa capacité à répandre les idéaux anarchistes, reste bien trop décentralisé pour avoir un quelconque impact géopolitique majeur. De plus, la prétention du Belkrav à se revendiquer comme une fédération eurysienne (dont son nom officiel, Fédération Anarchiste d'Eurysie) laisse entendre un certain besoin de la part du Belkrav de domination politique libertaire sur le reste de l'Eurysie. Bien que l'idéal universaliste de l'anarchisme soit en concordance avec nos principes, le Belkrav pourrait bien être animé d'un sentiment de supériorité intellectuelle du fait de son antériorité sur le plan historique de sa révolution anarchiste et de sa revendication eurysienne, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur nos relations à venir avec eux. Bien qu'ils doivent être considérés comme nos frères d'armes, il reste encore à déterminer si le Belkrav soit en capacité de participer activement et efficacement à l'effort de guerre contre les réactionnaires et les libéraux et qu'il ne participe pas seulement à la division des idées libertaires dans la région entre leurs idées prodayskistes et nos propres idéaux husakistes. Leur récent rapprochement avec le Novyavik laisse aussi entendre que le Belkrav n'est pas actuellement dans une logique d'affrontement avec les nations réactionnaires les entourant, ce qui laisse aussi entendre qu'ils pourraient ne pas être ouverts à l'idée de participer à la libération de la région du nord-est eurysien de l'oppression à nos côtés et de la tyrannie bien trop fréquente dans la région.

    NOVYAVIK

    Le Novyavik est au départ une union corporatiste dirigée par l'entreprise Novokrat qui va établir une forme de corporatocratie autoritaire sur l'ancienne nation de Slaviensk entre 1991 et 2015. Il semble cependant que suite à une crise diplomatique puis politique, cette Union a dû faire face à de nombreuses difficultés en son sein et une transition démocratique a donc été décidé par le gouvernement en place, permettant l'émergence de la Seconde République de Novyavik. Bien que la voie vers la démocratisation d'un régime pour ainsi dire autoritaire qui éliminait ses opposants politiques et appliquait une politique économique néo-libérale extrême, exploitant sans détour le prolétariat, il ne faut pas se leurrer sur les intentions actuelles du gouvernement novais. En effet, encore récemment, le 11 février 2016, le Président de la République Alexeï IV s'est vu accorder les pleins pouvoirs grâce au Parlement. S'il ne fait aucun doute que la corruption joue un grand rôle dans ce système politique, comme dans la quasi-totalité des régimes issues du corporatisme exacerbé, on assiste à une tendance toujours aussi autoritariste et surtout monarchiste étant donné que le président actuel n'est ni plus ni moins que le prétendant au trône du trône de Slaviensk. Il semble donc certain que d'ici les prochains mois, la Seconde République disparaîtra au profit d'une monarchie toute aussi autoritaire que la République. Dans tous les cas, le plus important à retenir pour le gouvernement fédéral ne vient pas spécialement du régime politique de cette nation qui est aux antipodes complètes de nos valeurs libertaires mais bien de ses positions diplomatiques et de son attitude vis-à-vis de l'idéologie communiste et des mouvements marxisantes de manière générale. Diplomatiquement, le Novyavik semble bien protégé, surtout sur le plan militaire : elle dispose d'une solide relation de confiance avec son voisin du Pravoslavnyy ainsi que de bonnes relations commerciales avec Velsna mais surtout, elle dispose de deux alliances défensives avec l'Antegrad et avec Teyla. Bien que l'alliance défensive avec l'Antegrad soit accessoire et secondaire (à vrai dire, en plus d'être une nation particulièrement lointaine et davantage préoccupée par la situation au Gondo qu'en Eurysie, l'Antegrad a une armée bien plus faible que l'Estalie elle-même, l'Armée Rouge n'aurait aucun mal à les repousser à la mer), l'alliance défensive avec Teyla est un sérieux problème. Dans le cadre de sa transition démocratique en effet, le Novyavik s'est attiré les faveurs de l'OND afin de bénéficier de sa protection en échange de sa transition démocratique. Ce fut Teyla qui s'est avancé le plus dans ce dossier avec un traité signé à Manticore qui assure notamment deux éléments fondamentaux : une alliance défensive ainsi que l'exclusivité d'achat de l'armement teylais par l'armée novaise, ce qui signifie que Teyla est le seul fournisseur officiel du Novyavik. La guerre indirecte avec le Novyavik est donc dans les faits un conflit proxy avec l'OND et nous devons en tenir compte : bien que la tendance autoritariste du Novyavik, notamment avec le vote des pleins pouvoirs du gouvernement pourrait faire revirer l'OND en défaveur du Novyavik (qui s'était rapproché de l'OND justement en échange d'une démocratisation de ses institutions), il ne fait aussi aucun doute que dans le cadre de la confrontation avec la Loduarie en Translavya, l'OND ne cherche pas à rester pragmatique et à s'assurer un allié de circonstances anti-communiste dans la région afin de conserver une présence anti-loduarienne, et possiblement un jour anti-estalienne. Nous ne devons donc pas céder au récit officiel onédien consistant à promouvoir la démocratie libérale et nous rappeler que nous avons avant tout en face de nous un bloc géopolitique qui fait avancer les intérêts de son bloc en priorité et qui comprend l'intérêt d'une politique internationale pragmatique lorsqu'il s'agit d'affronter ses ennemis politiques les plus vivaces : les loduariens. Or, le désengagement progressif des Loduariens en Translavya et l'affaiblissement de Lyonnars au fur à mesure de ses défaites laisse aussi entendre que les efforts onédiens pourraient se recentrer à terme sur les libertaires et donc de facto sur nous. Enfin, nous devons avertir le gouvernement fédéral de la situation du communisme au Novyavik. La situation est simple : l'anti-communisme est virulent dans toute la nation avec une propagande médiatique tournant à plein régime et un anti-communisme promu au sein même des institutions, au point où il existe un parti spécifique dédié à l'anti-communisme. Novyavik ne pourra jamais être une nation avec qui l'Estalie pourra discuter tant son anticommunisme est virulent et les possibilités de discussion diplomatique sont limitées. Et à vrai dire, l'Estalie n'a pas d'intérêt à discuter avec eux. Quant aux communistes novais en eux-mêmes, ils sont minoritaires, persécutés et pour la plupart ont déjà fuis le pays face aux répressions systémiques organisées par le gouvernement : bien que le communisme ne soit donc pas spécifiquement contraire aux normes culturelles novaises (contrairement à la Polkême par exemple), sa minorité et sa désorganisation progressive réside davantage dans la répression du gouvernement que dans l'hostilité totale de la population à cette idéologie. L'absence de contre-information du côté communiste et le monopole médiatique total de l'Etat quant à la doxa anticommuniste rend la population certes méfiante envers le communisme par nature mais surtout car c'est bien le seule discours socialement acceptable en société et non pour des raisons spécifiquement culturelles. On peut donc imaginer que les communistes novais, dans la clandestinité, attendent un sauveur.

    PRAVOSLAVNYY

    Le Pravoslavnyy est un un tsarat théocratique quasi-absolu et radicalement nationaliste dirigé d'une main de fer par un Tsar. Bien qu'il existe un Sénat, le tsar dispose dans les faits des pleins pouvoirs. Nous ne nous attarderons pas non plus ici sur la structure politique de cette nation : c'est une nation autocratique, proche d'une monarchie absolue et férocement nationaliste. Il faut cependant constater deux éléments importants. Tout d'abord, le Pravoslavnyy est une nation particulièrement proche du Novyavik, ce qui signifie que dans le cas où nous serions un jour impliqués dans une quelconque opération au Novyavik, le Pravoslavnyy pourrait très bien porter secours à son allié et chercher ainsi à combattre avec elle les idées anarchistes ou communistes. Il faut donc se méfier du Pravoslavnyy non pas en tant que nation (puisque dans les faits, en plus d'avoir une armée assez peu équipée et d'une économie plutôt moyenne, le Pravoslavnyy ne dispose pas d'une réputation internationale très élevée) mais en tant que support du Novyavik en cas d'offensive clandestine de notre part. On constate ensuite la volonté du Pravoslavnyy de fonder une nouvelle organisation nationaliste en Eurysie, d'abord nommé l'ONI puis le BNI et qui devait donc s'adresser aux nations identitaires, nationalistes et réactionnaires afin de créer un axe anti-communiste en Eurysie. Bien que quelques nations se soient portés volontaires pour ce projet, celui-ci semble encore patauger, notamment avec l'opposition de Karty qui a refusé explicitement de participer à cette nouvelle organisation (du fait de sa nouvelle proximité avec l'OND d'une part et d'un dédain évident des élites kartiennes pour les organisations nationalistes du fait de leur mauvaise expérience au sein du BNE). On peut donc prédire que cette organisation n'aura pour l'instant que peu d'impact autant sur notre capacité de projection personnelle et ne gênera pas l'expansion des intérêts géopolitiques estaliens et qu'elle aura certainement peu d'impact sur la géopolitique eurysienne de manière générale. Il est à noter enfin que bien qu'il existe encore des communistes en Pravoslavnyy, ceux-ci sont autant voire davantage réprimés qu'en Novyavik, le Pravoslavnyy ayant été autrefois sous un régime soi-disant communiste (bien que l'EPCS ne peut être vraiment considéré comme communiste, rien qu'à l'idée que ce régime se définissait comme un "empire") et donc permettant au régime en place de surfer sur la mauvaise gestion des gouvernements de l'EPCS pour animer la flamme anticommuniste. Notons enfin un développement plus récent avec les mesures prises à l'encontre de la communauté LGBT, expulsant les membres de cette dite communauté en dehors du pays (grâce à l'intervention poetoscovienne, la peine de mort à l'encontre des LGBT a été abolie pour laisser place à une simple expulsion). On peut donc affirmer qu'en plus d'être nationalistes, nous avons affaire à un régime particulièrement violent, traditionaliste et intégriste. Enfin, on peut cependant considérer qu'en dehors de ces considérations idéologiques, le Pravoslavnyy dispose d'une position géographique avantageuse avec un contrôle des deux rives du détroit entre l'Eurysie et le Nazum. C'est donc une position géographique, géopolitique et commerciale dont le contrôle pourrait être bénéfique à terme.

    NAVGROKRA-SOVONOGRAD

    Le Navgrokra-sovonograd est une nation qui définit son régime politique comme une Rühr qui est une forme d'oligarchie fasciste où le Chef de l'Etat dispose dans les faits des pleins pouvoirs et qui est assisté par un conseil de dix membres. En somme, le Navgrokra-sovonograd est une nation autoritariste et fasciste, ni plus ni moins, il n'est donc pas nécessaire de rappeler au gouvernement fédéral que toute négociation avec un tel régime n'est guère possible ni souhaitable. Bien que le pays ait connu des troubles politiques intérieurs récents, la nation reste solidement ancrée dans le fascisme avec une population très largement endoctrinée aux idées racistes et antisémites et largement militarisée sur le plan intellectuel avec un souhait assez évident au sein de la population d'un certain expansionnisme territorial qui pourrait se répercuter sur le moyen terme sur ses voisins (que ce soit le Novyavik avec qui le Navgrokra-sovonograd n'entretient pas de bonnes relations) ou le Belkrav du fait de la politique foncièrement anticommuniste et anti-anarchiste du régime. Le plus grave reste encore le fait que le pays dispose d'un réseau de réacteurs nucléaires qui lui permet de s'alimenter : il semble cependant que ce réseau soit très défectueux et mal entretenu, comme l'a démontré le récent accident nucléaire de l'année dernière qui a même réussi à atteindre les frontières estaliennes. La neutralisation de ce régime est donc autant une affaire géopolitique qu'une affaire de sécurité nationale à l'état pur.

    Recommandations :

    MORAKHAN

    La Morakhan, comme nous l'avons vu, est une nation divisée ethniquement et à vrai dire, la difficulté ne viendrait pas de la division de celle-ci mais plutôt de sa stabilité. La Morakhan n'est pas une menace d'un point de vue géopolitique, c'est une nation avec laquelle on peut encore discuter et qui semble comprendre la Realpolitik malgré son isolement diplomatique long de plusieurs années. On peut donc s'assurer que la Morakhan ne cherchera pas dans l'immédiat à s'opposer frontalement aux intérêts estaliens dans la région et tant que celle-ci n'applique pas une telle stratégie, les raisons du SRR de s'impliquer dans ce pays sont faibles. En revanche, les recommandations du SRR viseraient davantage ici à ce que la Morakhan, par son statut de nation multi-ethnique, ne soit pas un vecteur d'instabilité ou de renforcement d'autres régimes est-eurysiens hostiles à notre ingérence dans la région. Pour éviter l'instabilité de la Morakhan, les recommandations du SRR seraient de s'assurer tout simplement que l'Etat du Yurtia reste sous le contrôle mor. En effet, bien qu'il existe des divergences culturelles entre les peuples qui compose la Morakhan eurysienne, toutes sont fédérées autour de l'islamophobie et de la xénophobie envers les yurts. C'est en somme un vecteur de stabilité puisque, comme l'Histoire nous l'apprend toujours, la meilleur manière d'unifier un peuple ou une nation, c'est de lui trouver un ennemi commun. C'est de cet ennemi commun qu'a pu émerger le sentiment national, le sentiment d'appartenance et donc de fait au patriotisme et au nationalisme. Dans le cas des mors, le caractère multi-ethnique de leur Etat les empêchent de baser leur nationalisme sur une forme d'Etat-nation classique et doit reposer davantage sur un idéal politique ou civilisationnel : en l'occurrence, la tradition et plus certainement la peur de la religion musulmane. Il faut donc s'assurer du mieux que possible que Yurtia reste sous le contrôle mor afin d'alimenter cette unité apparente au sein de la double fédération et éviter sa dislocation. Ensuite, l'intérêt économique estalien principal au sein de ce pays reste indubitablement le chemin de fer Fransoviac-Anslav qui assure l'accès à la mer pour le commerce estalien ainsi que l'alimentation de la reconstruction de l'économie translave. Or, plusieurs problèmes peuvent survenir et contrecarrer les objectifs économiques de notre Fédération dans la région. Tout d'abord, toute instabilité au sein de la Double Fédération pourrait faire diminuer la confiance à la fois de nos coopératives mais aussi de nos partenaires économiques extérieurs sur la capacité du chemin de fer à assurer le transit des marchandises à bon port et donc entraver le commerce. Ensuite, il ne faut pas oublier que ce chemin de fer reste vulnérable : celui-ci passe sur le territoire mor, certes, mais il passe aussi et surtout dans une région habitée par l'ethnie brann qui, comme nous l'avons dit, est apparentée aux polks. Les Polks sont loin d'être nos partenaires et bien qu'en apparence, nos deux nations sont neutres l'une de l'autre du fait de l'absence complète de déclaration officielle statuant définitivement le statut diplomatique entre nos deux nations, la Polkême pourrait faire preuve d'expansionnisme au sein de la Morakhan afin d'unir les Branns à leur propre nation et ainsi prendre de facto le contrôle du chemin de fer. Il convient donc de surveiller à la fois la stabilité de la Double Fédération et la situation à Yurtia mais également de surveiller les activités de la Polkême directement en Morakhan afin d'éviter que ceux-ci n'usent de leurs liens ethniques avec la population locale afin de provoquer la sédition ou même une sécession de la partie brann de la Morakhan.

    Bien que la Morakhan ait une position géographique stratégique, le SRR ne recommande pas pour le moment de s'emparer de la nation mais dispose au gouvernement fédéral quelques pistes qui pourraient favoriser la prise de pouvoir des forces socialistes. Tout d'abord, bien que cela soit contradictoire avec nos recommandations précédentes, le SRR recommande d'installer des cellules dormantes parmi les indépendantistes de chaque ethnie de la Morakhan afin d'inciter dans un mouvement plus large à une sécession de chacune de ces ethnies au temps voulu, en organisant progressivement des mouvements de résistance et si possible d'obédience socialiste en accusant notamment l'aristocratie d'être de mèche avec le gouvernement central. Cette aristocratie, en cas de sécession, nous devons nous assurer de sa neutralisation politique (par l'élimination physique ou par le ralliement de ceux-ci aux idées socialistes) afin d'éviter que toute sécession ne fasse que renforcer les structures néo-féodales qui composent la société. Ensuite, nous devons assurer une stratégie du choc similaire à celle employée par le SRR au Nordfolklande : le SRR doit se charger de faire monter à la fois la puissance des partisans socialistes et anarchistes tout en s'assurant de la montée en puissance national-socialiste afin de l'utiliser comme vecteur d'instabilité, de bouc-émissaire et d'avant-garde (en encaissant les représailles initiales du gouvernement). Cette tactique avait montré son efficacité au Nordfolklande, il ne fait aucun doute qu'elle sera toute aussi efficace ici.

    THEMIASME

    Le SRR a conclu que compte tenu de l'état déplorable de cette nation, il serait préférable que l'Estalie, bien qu'elle a ses réserves légitimes quant à l'Etat dictatorial imposé à la population par le parti unique communiste, doit faire preuve de justesse en proposant une aide humanitaire massive mais pas seulement. Le Themiasme pourrait être une porte d'entrée intéressante en Eurysie du Nord-Est et permettre un agrandissement de la capacité de projection estalienne dans cette région. De ce fait, bien que l'aide humanitaire doit être prioritaire afin d'améliorer les conditions de vie de la population et ainsi diminuer les risques de radicalisation politique, l'aide humanitaire doit être suivie d'un investissement militaire des lieux par la mise en place d'une base militaire locale devant à la fois assurer la protection du Themiasme face aux ingérences étrangères d'autres nations réactionnaires ou ultra-libérales mais également pour agrandir notre capacité de projection dans la région. Il faut reconnaître que l'Estalie se situe à plus d'un millier de kilomètres des nations est-eurysiennes pour la plupart : disposer d'une force armée, de préférence aéromobile, sur le sol du Themiasme serait donc une opportunité intéressante afin d'accroître notre présence militaire régionale et éventuellement faire pression sur le plan diplomatique sur les gouvernements hostiles dans la région.

    BELKRAV

    Comme nous l'avons précisés, les intentions du Belkrav ne sont encore pas très claires, leur position diplomatique reste ambigüe et leur réaction quant à notre vision radicalement différente de faire la Révolution pourrait voir émerger des divergences idéologiques qui pourraient participer ni plus ni moins à la division du camp libertaire dans la région. Bien que nous ayons eu des réserves similaires entre husakistes estaliens et communalistes kah-tanais, le Grand Kah a compris de son côté l'importance géopolitique de faire la part des choses entre idéologie et politique internationale, telle est leur doctrine politique. Rien ne dit que le Belkrav ne dispose de la même sagesse. Dans tous les cas, nous recommandons au gouvernement fédéral de ne pas se lancer dans une politique d'affrontement idéologique avec nos camarades du Belkrav, de faire abstraction des différences et d'accentuer la coopération avec la Fédération. Une fois de plus, le Belkrav pourrait être un tremplin militaire intéressant pour notre projection de force et devenir une base intéressante à la fois pour nos forces armées mais également pour les services de renseignements en ayant sous la main une quantité importante d'agents potentiels, de conviction anarchiste, prêts à servir sous le commandement du SRR afin de mener des opérations clandestines dans le nord-est eurysien et ainsi faciliter les opérations clandestines à venir en se servant de la main d'oeuvre et de la capacité logistique que pourrait conférer une installation de nos forces au Belkrav. Cette nation doit donc être traitée en amie dans un premier temps.

    NOVYAVIK

    Le Novyavik étant une nation particulièrement hostile à nos idées et pouvant de surcroît devenir un potentiel pion onédien à l'avenir, nous devons couper l'herbe sous le pied de ces deux menaces que sont l'anticommunisme (ainsi que sa propagation dans le reste du nord-est eurysien) et l'infiltration de l'influence onédienne au sein du Novyavik. Pour parer à ces problèmes, le SRR recommande ni plus ni moins de débuter une Collapse en Novyavik. Tout comme en Kartvélie, nous devons être sans concession avec notre adversaire et y propager à son tour le chaos, la discorde et l'anarchie afin de refaire émerger les mouvances socialistes et communistes au sein de la nation afin de l'abattre de l'intérieur. En effet, l'Estalie ne pourra pas concrètement envahir cette nation du fait de la protection teylaise dont celle-ci bénéficie mais l'Estalie peut mener, comme elle sait le faire, une guerre clandestine intense au gouvernement novais et provoquer la chute de son régime politique. Pour cela, nous recommandons en premier lieu que l'Estalie avance ses pions au Belkrav et au Themiasme avant toute opération au Novyavik afin de disposer de bases logistiques concrètes dans la région qui devront faciliter les prochaines activités clandestines dans la région. Il faudra surtout débuter les opérations en prenant contact avec les cellules communistes retombées dans la clandestinité afin de réunir les forces marxisantes en place et de les réorganiser afin d'opposer à l'appareil répressif novais un instrument insurrectionnel convaincant, usant de toutes les méthodes de guerre d'information, de guérilla et de terrorisme que nous avons pu employés sur ces deux dernières années pour faire avancer la sédition dans la société novaise. Contrairement à la Kartvélie, les communistes sont déjà prêts à combattre le gouvernement : la Kartvélie avait décidé de conserver un parti communiste légal afin d'éviter toute insurrection de leur part et ce, malgré une société largement conservatrice et votant pour des partis généralement anticommunistes. Dans le cas du Novyavik, pas besoin d'attendre que le gouvernement ne mette le feu aux poudres en interdisant le parti communiste puisque les communistes sont pourchassées comme des bêtes sauvages. La radicalisation au sein de la frange communiste novaise est donc déjà actée, il suffit maintenant de prendre le contrôle de ce mouvement, de l'organiser, de l'armer et de le subjuguer à l'autorité du SRR et de ses agents qui mèneront de leur côté leur propre travail de renseignement et de sabotage contre les institutions novaises en sabordant les bases de la société novaise et de son ordre néo-libéral outrancier (des systèmes qui sont, aux yeux du SRR, à la fois facilement corruptibles et facilement critiquables). Le SRR recommande donc aucune concession aux Novais. COLLAPSE RECOMMANDE.

    PRAVOSLAVNYY

    En tant que soutien potentiel au Novyavik, il n'existe pas beaucoup de solutions autre que le Collapse. Le Pravoslavnyy n'est pas une nation avec laquelle nous avons intérêts à discuter. Cependant, la position géographique avantageuse du Pravoslavnyy laisse entendre que l'Estalie a tout intérêt à établir un plan Collapse similaire pour le Pravoslavnyy afin de s'assurer du contrôle du détroit et ainsi diminuer la présence de l'OND principalement dans cette partie du globe en lui faisant miroiter la possibilité de lui bloquer le dit détroit. Bien que le contrôle du détroit ne pourrait entraver complètement les capacités de projection de l'OND (ceux-ci possédant notamment les canaux situés sur la péninsule rémienne), ce serait un pas de plus non négligeable dans le contrôle géopolitique de la région et la capacité de contrôler une artère principale du commerce international. Le Pravoslavnyy est donc un excellent candidat pour une opération Collapse. Pour y parvenir, le SRR recommande de s'appuyer sur les partisans encore vivaces de l'EPCS tout en détournant les idéaux de l'ancien Etat communiste délétère dont sont partisans ses membres pour laisser davantage place aux mouvances husakistes le plus possible. Ici, au lieu de simplement soutenir les communistes à une échelle large, nous devons nous assurer que les husakistes soient les plus virulents parmi l'opposition politique du pays : le radicalisme de cette nation aiderait particulièrement à cette expansion idéologique et la rhétorique violente de l'Anarchisme Renouvelé face à la réaction sera un point fort de l'expansion de notre idéologie au sein du Pravoslavnyy. Il faut de surcroît s'assurer du soutien de la diaspora, notamment des récents membres de la communauté LGBT qui viennent d'être expulsés du territoire. Pour cela, la Poetscovie (principal lieu de destination des LGBT en fuite) sera notre lieu de rencontre avec les LGBT et au-delà de leurs orientations sexuelles, nous devrons leur assurer un retour à la patrie en leur promettant un changement complet de régime qui leur reconnaîtra le libre exercice de leurs orientations et préférences. En somme, qu'importe sa nature, toute diaspora issue d'expulsions à motif idéologique ou politique est toujours un terreau fertile pour un service de renseignements comme le nôtre pour le recrutement d'agents locaux connaissant déjà le terrain et donc en capacité d'accroître l'efficacité des opérations clandestines dans ce pays. COLLAPSE RECOMMANDE.

    NAVGROKRA-SOVONOGRAD

    Le SRR recommande une fois de plus la mise sur pied d'un plan Collapse contre cette nation. Nous ne devons en aucun cas laisser cette nation disposant de l'énergie nucléaire continuer à disposer d'un moyen parfait d'atteindre la santé publique estalienne. Son idéologie fasciste, résolument antisémite et raciste, en plus d'être anticommuniste et anti-anarchiste, doit être exterminée par tous les moyens possibles. La population de cette nation étant principalement endoctrinée, le SRR recommande que l'opération Collapse visant cette nation doit rester limitée au sabotage : la mauvaise réputation de ce pays laisse celle-ci complètement isolée diplomatiquement et une invasion militaire directe est donc possiblement envisageable. Néanmoins, la situation géopolitique ainsi que la situation politique interne pouvant changer, l'Estalie doit prendre les devants en s'assurant un réseau interne de saboteurs, d'informateurs et de groupuscules terroristes afin de semer la discorde et possiblement faire émerger un mouvement politique anarchiste antagoniste au gouvernement fasciste. COLLAPSE RECOMMANDE.
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    Rapport d'éthique de la Haute Direction des Services :

    Emblème de la Haute Direction des Services.


    La Haute Direction des Services est un organisme dépendant de la Commission à la Sécurité qui est chargé de s'assurer de la surveillance gouvernementale des activités du SRR et de l'Armée Rouge. La Haute Direction des Services, en dehors des missions de contre-espionnage du SRR lui-même, réunit un secrétariat d'inspecteurs et de spécialistes du renseignement sous les ordres de la Commission à la Sécurité devant prévenir des dérives illégales pouvant provenir de l'appareil du renseignement ou de l'appareil militaire estalien. La Haute Direction des Services fait partie d'un système d'encadrement législatif plus large comprenant elle-même (organisme de l'exécutif), la Commission des Opérations Subversives (organisme législatif), le Comité d’Expertise du Renseignement (regroupant des experts du renseignement indépendants du SRR afin de fournir un avis indépendant au gouvernement fédéral et au Congrès sur les activités clandestines afin de ne pas laisser le monopole du conseil sur les activités de renseignements aux seuls cadres du SRR) ainsi qu'une commission judiciaire de la Cour Suprême (organe judiciaire).


    Un officier de renseignement, de par sa profession, est autorisé par l'Etat à commettre des actes qui, dans tous les pays, sont considérés comme des crimes graves par le code pénal, lequel réprime sévèrement l'espionnage. Dans le cadre de son travail opérationnel, un officier de renseignement doit accepter de commettre des actes répréhensibles du point de vue de la morale pour recruter des agents, c'est-à-dire pousser des individus à trahir. De plus, le recrutement se fait très souvent en ciblant les faiblesses et les vices humains, c'est-à-dire en recourant à la corruption, au chantage, aux menaces et aux pressions psychologiques. Depuis le début du XXIe siècle, les services de renseignement doivent s'adapter à un environnement sociétal qui a connu de nombreuses évolutions majeures, notamment en matière de gouvernance et de mœurs. Aujourd'hui, les officiers traitants sont confrontés à des situations dans lesquelles ils doivent prendre en considération non seulement des aspects purement opérationnels mais également des questions philosophiques et des comportements individuels et collectifs nouveaux. Le métier et ses pratiques connaissent donc des bouleversements et de nouvelles questions se posent. Existe-t-il une morale dans le renseignement ? Cette profession est-elle compatible avec les valeurs et les idéaux modernes ? Comment justifier les méthodes et les moyens employés ? Est-il permis de tromper et de manipuler même au nom d'intérêts "supérieurs" ?

    Le plus vieux métier du monde :

    Comme le disait un sage : "Si vous ne savez pas par où commencer, commencez par le début", c'est-à-dire par les sources. Celles-ci sont pour nous les premiers documents témoignant des pratiques des époques passées. Rappelons d'abord l'essentiel : le renseignement est l'activité la plus ancienne de la société humaine. Ses traces remontent à plusieurs millénaires. Ainsi, la Bible est la plus ancienne source historique évoquant, non pas la théorie du renseignement, mais des opérations spécifiques mettant en oeuvre l'ensemble des techniques de renseignement et de contre-espionnage. Noé, par exemple, après avoir navigué pendant quarante jours et quarante nuits à travers les eaux du déluge ne risqua pas inconsidérément la vie des nombreuses espèces "pures" et "impures" embarquées à bord de son navire. Il avait envoyé un corbeau pour savoir si l'eau avait quitté la terre ; mais celui-ci revint bredouille. Noé lâcha ensuite une colombe, également en vain. Sept jours plus tard, il envoya de nouveau la colombe qui revint avec un rameau d'olivier dans son bec. C'est ainsi que Noé sut que les eaux s'étaient retirées et échoua son arche. Si l'on y réfléchit, il s'agit d'un exemple classique de reconnaissance, utilisant les moyens techniques disponibles à l'époque.

    Le Livre des Nombres raconte également comment, après l'Exode, pénible et dangereux, les enfants du peuple hébreu conduits par Moïse s'arrêtèrent dans le désert : un territoire inconnu s'étendait devant eux et personne ne savait ce qui les y attendait. Moïse fut alors chargé par le Seigner d'envoyer des hommes à la recherche du pays de Canaan, que Dieu avait donné au peuple hébreu. Il chargea alors des éclaireurs de recueillir des informations dans trois directions. Les rapports qu'ils lui firent de leurs missions comprenaient une description très précise des peuples vivant sur place, de l'importance des villes et de leurs fortifications, une présentation des activités économiques observées et des échantillons de produits agricoles. De même, la façon dont le roi israélite David (qui, dans sa jeunesse, avait vaincu le géant Goliath) découvrit un complot visant à le renverser, organisé par son fils Absalom, pourrait bien figurer dans un manuel destiné aux écoles de renseignement modernes. C'est un exemple d'opération à plusieurs volets mettant en oeuvre de nombreuses techniques d'espionnage. Enfin, dans les opérations de renseignement citées dans la Bible, les femmes ont joué un rôle actif. L'utilisation d'une prostituée nommée Ra'av par les éclaireurs de Josué envoyés dans Jericho assiégée en est un bel exemple. Un autre est celui du recrutement d'une femme nommée Dalilah dans le Livre des Juges. A sa quatrième tentative, elle parvint à séduire Samson, le priver de son "grand pouvoir" en lui rasant les cheveux, permettant ensuite aux Philistins de le capturer.

    Le renseignement a été ensuite abordé dans les traités stratégiques de nombreuses civilisations nazuméennes puis au cours des siècles suivants, de grands commandants helléniques et rémiens, et après eux de nombreux empereurs et même des rois et généraux estaliens vont recourir systématiquement au renseignement et y attacher une grande importance. Ces exemples tirés de l'histoire antique devraient nous inciter à parler du renseignement avec respect et sérieux, comme d'une activité ancienne, sérieuse et professionnelle, comme d'un concentré connu de sagesse et de culture universels. Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, il est possible d'observer de nombreux exemples de techniques professionnelles : vérification afin de déterminer la fiabilité de telle ou telle personne, signaux conventionnels pour avertir d'un danger, mesures actives pour influencer l'ennemi, recrutement d'informateurs de toute origine, surveillance secrète, etc. Toutes ces méthodes étaient déjà employées par les organisations de renseignement de l'Antiquité. Aucun service spécial au monde ne peut accomplir pleinement et efficacement ses tâches sans recourir à ces techniques.

    Ainsi, des temps bibliques à nos jours, tout au long de l'histoire de l'Humanité, aucune activité n'a suscité autant d'intérêt de la part du public et généré autant de jugements contradictoires que le renseignement. Le fait est qu'être un "espion" est une profession unique, comparable à aucune autre activité.

    Contraintes et dilemmes moraux :

    La vie en général est pleine de paradoxes mais la vie d'un officier de renseignement l'est plus encore. Il est le seul à être officiellement autorisé à commettre des actes qui, dans tous les pays, sont considérés comme des crimes graves par le code pénal qui réprime sévèrement l'espionnage. En effet, un "espion" est un criminel aux yeux de la loi. La formation d'un officier du renseignement est fondamentalement différente de celle des membres des services de sécurité. Si l'on apprend à l'opérateur d'un service de contre-espionnage ou à un policier à résoudre des crimes, on enseigne à un officier de renseignement comment les commettre. Et le plus surprenant, c'est que tout cela se fait sur une base légale, au nom et au profit de l'Etat qui lui accorde par avance indulgence pour toutes les infractions qu'il commettra au cours de sa carrière et plus un officier de renseignement fera correctement son travail (en somme, réussir à espionner, voler des documents confidentiels, etc.), plus il recevra d'honneurs et de récompenses de son gouvernement. Mais s'il est considéré comme un héros et un homme respecté chez lui, il reste un ennemi et un criminel aux yeux de l'Etat contre lequel il travaille. Il n'y a pas de contradiction dans cet apparent paradoxe car ici, les deux parties ont raison.

    Ainsi, alors que tous les services chargés de la sécurité de l'Etat sont des organismes chargés de faire respecter la loi, le service de renseignements, de par ses activités, est un organisme "délinquant". Aussi, tout Etat, lorsqu'il forme une personne à la profession d'espion assume une grande responsabilité morale et juridique quant à son sort futur. Par conséquent, tout Etat considère qu'il est nécessaire d'avoir des services spéciaux pour assurer sa sécurité et qui est prêt à consentir l'effort financier adéquat pour garantir leur efficacité mais il doit aussi leur accorder le droit de recourir à tous ces moyens et méthodes clandestines dans leur activité professionnelle et les protéger de toute poursuite pénale pour les actions effectuées dans le cadre de leurs missions, à sa demande. Si l'Etat restreint le droit des services de renseignements d'utiliser certains moyens opérationnels, il sera inévitablement confronté à la nécessité de restreindre les tâches assignées aux services de renseignements et ne pourra pas exiger plus ce qu'ils peuvent dans le cadre de ces limites. Une bonne illustration de ce phénomène a été observable en Estalie après la Révolution de Novembre. La Stevka de la royauté ayant été remplacé par le SRR, de jeunes réformateurs attachés aux valeurs révolutionnaires ont pris la place de leurs pairs royalistes. Au début, ces jeunes réformateurs (majoritairement anarchistes et pas encore husakistes) ont essayé d'abandonner les méthodes de travail des services de sécurité qui leur semblaient odieuses et ont commencé à détruire le système qui avait été créé par la Stevka au siècle dernier. De même, de nombreuses personnes nommées à des postes à responsabilité au sein du très jeune SRR mais n'ayant jamais travaillé dans le renseignement, se sont exprimées publiquement dans un élan de ferveur démocratique : "Quelle horreur ! Quelle honte ! IL s'avère que la Stevka utilisait des mouchards et des informateurs. Il a également mis des téléphones sur écoute, installé des microphones partout et lu les lettres des autres ! Nous devons mettre un terme à cela au sein du SRR maintenant ! Nous nous passerons de ces agents ! Ils n'ont pas leur place dans une Fédération démocratique comme la nôtre !". Peu de temps après, l'Estalie fut rapidement submergée par une vague sans précédent de criminalité organisée découlant de l'instabilité de la période révolutionnaire, devant laquelle les services de sécurité neutralisés étaient impuissants, ce qui a rapidement dégrisé ceux qui avaient si hâtivement tenté d'abandonner l'emploi des méthodes et techniques ancestrales de la Stevka.

    L'art délicat de mentir :

    Dans le cadre de son travail opérationnel, un officier de renseignement doit accepter de commettre des actes répréhensibles du point de vue moral pour recruter des agents locaux, c’est-à-dire pour pousser des individus à trahir. De plus, le recrutement se fait très souvent en ciblant les faiblesses et les vices humains, c’est-à-dire en recourant à la corruption, au chantage, aux menaces et aux pressions psychologiques, ce qui peut poser des problèmes de conscience. Les officiers de renseignement qui ont effectué de nombreux recrutements de sources savent combien il est difficile de développer une relation formelle ou amicale avec une cible dans un but opérationnel, puis de passer d’un bavardage futile sur des sujets neutres à la requête d’informations intéressant les services de renseignement, par exemple en lui demandant d’apporter un document secret à la prochaine rencontre. Souvent les responsables opérationnels, lorsqu’ils évaluent de manière critique les aptitudes d’un membre de leur service au recrutement, perçoivent à tort ses difficultés à consolider la relation comme une manifestation de timidité ou d’incompétence. En réalité, le problème n’est pas tant la peur d’une éventuelle rupture de la relation qui pourrait s’ensuivre mais plutôt l’hésitation à franchir le pas qui sépare une relation normale d’une relation criminelle. Tous les officiers ne parviennent pas à franchir cette barrière morale invisible et à accepter le fait qu’ils sont désormais passés de la catégorie de diplomate ou de journaliste à celle de criminel d’État. Certains n’y parviennent jamais et sont contraints d’abandonner définitivement le recrutement et de chercher une autre fonction dans le renseignement. Par ailleurs, pour voler des secrets d’État, un officier de renseignement doit écouter aux portes, épier, surveiller, mentir, tromper. Mais il doit le faire de manière à ne pas se salir soi-même. Il s’avère donc qu’il doit être un individu capable de transgresser des règles morales tout en demeurant une personne décente dans sa vie normale.

    Au cours de ses activités professionnelles, un officier de renseignement est ainsi constamment confronté au phénomène de la double moralité : une loyauté et une honnêteté extrêmes envers les siens et une permissivité morale totale vis-à-vis des autres. Ce phénomène provoque une forte pression psychologique et peut entraîner des troubles mentaux, pouvant aller jusqu’à la psychose maniaque ou au dédoublement de personnalité. Seules les personnes ayant une personnalité solide et équilibrée, sachant séparer le personnel du professionnel, sont capables d’échapper à de telles dérives. Ce dédoublement de la moralité est particulièrement marqué dans les activités de contre-espionnage à l’étranger, lesquelles ont pour but d’identifier les traîtres au sein de son propre service et les agents ennemis parmi les citoyens de son pays d’origine. Les membres du contre-espionnage extérieur doivent mener parallèlement deux types d’activités opérationnelles opposées : recruter des employés des services de renseignement étrangers (contre-espionnage
    offensif), et simultanément démasquer les agents ennemis dans son propre camp, c’est-à-dire mener des activités de contre-espionnage défensif. Ainsi, pour combattre efficacement l’espionnage adverse à l’étranger, un officier du contre-espionnage extérieur doit lui-même se livrer à l’espionnage.

    Le monde du renseignement est donc psychologiquement particulièrement complexe. À titre de comparaison, les choses sont plus « simples » dans le milieu criminel : un voleur vole et a une psychologie criminelle de voleur et une morale correspondante. Un criminel commet un crime pour des raisons personnelles ou mercantiles, il n’a pas de remords et ne ressent aucun stress à commettre ses méfaits. Au contraire, un officier de renseignement est amené à commettre divers actes illégaux aux yeux de la loi et de la morale, non pas pour lui-même, mais sur les instructions et au profit de son gouvernement. Comme l’a déclaré un professionnel faisant autorité, "un agent de renseignement est un homme qui a crucifié sa conscience pour le bien de sa patrie ".


    La difficile sélection des candidats-espions :

    Le monde du renseignement est cruel et impitoyable par nature. Il est donc impossible de considérer un membre des services d’un pays selon des normes humaines ordinaires. Peu nombreux sont ceux qui peuvent y travailler, car la majorité des individus, en raison de leur attitude morale, ne peuvent adhérer aux pratiques professionnelles de ce métier, car elles sont en contradiction avec les valeurs de la société. L’attitude à l’égard de la morale constitue ainsi une sorte de filtre qui permet d’écarter les personnes inadaptées à ce métier spécifique. Le rôle des responsables du personnel et des vétérans des services spéciaux qui mènent les entretiens avec les candidats postulant à ce métier est essentiel : ils sont tenus d’évaluer dès les entretiens préliminaires si une personne est apte ou non à un emploi dans le renseignement en raison de son attitude à l’égard de la morale. En effet, il est difficile d’imaginer un espion qui suit de manière sacrée le commandement "Tu ne voleras pas" ou qui ne dit que la vérité telle que cela lui a été enseigné depuis son enfance. De plus, il convient de tenir compte du fait que l’évaluation de la personnalité des candidats à un emploi dans les services de sécurité est également compliquée par le fait qu’en raison du caractère secret de ce travail, ils ne peuvent être informés de tous les détails de leur futur travail avant de rejoindre le service ; ils n’ont donc pas la possibilité d’obtenir des informations précises sur la profession qu’ils ont choisie. Le plus souvent, lorsqu’ils prennent la décision d’entrer dans les services de sécurité, ils sont principalement guidés par des informations provenant de sources ouvertes, donc nécessairement partielles, voire inexactes. Les erreurs commises lors de la sélection des candidats entraînent au mieux une déception rapide du nouvel embauché et sa décision de quitter le service ; elles peuvent avoir des conséquences plus graves : une trahison et une défection à l’ennemi. Cette étape est donc une phase essentielle.

    En évoquant et en critiquant les pratiques professionnelles du renseignement, les personnes n’ayant qu’une connaissance extérieure et limitée de cette activité oublient toujours un détail très important : dans tous les pays, une personne ne s’engage dans un service spécial que de son plein gré et s’engage à respecter les règles internes qui y sont imposées. Celles-ci stipulent que l’employé est tenu de d’informer sa hiérarchie, non seulement de son travail, mais aussi de sa vie personnelle et de la prévenir de tout changement survenant dans celle-ci dans les vingt-quatre heures. De plus, il sait que le service de sécurité peut le soumettre à tout moment au détecteur de mensonges et le placer sous surveillance, en installant des micros dans son appartement, en plaçant son téléphone sur écoute, etc.

    En Estalie, on peut supposer cependant que le pays fait preuve d'exception à plusieurs niveaux. D'abord, le SRR s'est toujours assuré en général lors de ses recrutements de recaler les candidats croyants à une quelconque religion, non par athéisme ou par hostilité aux religions en soit mais de part la suggestibilité des croyants aux dogmes et aux croyances religieuses qu'ils sont sensés suivre. La quasi-totalité des agents du SRR sont athées mais compte tenu du fait qu'une grande partie de la population est elle-même athée, le SRR ne manque pas d'effectifs à recruter directement en Estalie. Bien entendu, cette contrainte religieuse ne s'impose guère aux agents locaux dans les pays étrangers, la religion ne compte que peu, bien que les agents ont tendance à favoriser des agents athées afin d'éviter de mettre ces agents dans un quelconque dilemme moral. Ensuite, l'Estalie a une autre particularité qui facilite le recrutement au sein de la population : sa nature anarchiste. Encore plus chez les husakistes (ce qui explique leur omniprésence dans le SRR par ailleurs), la guerre clandestine est mythifiée et glorifiée autant que la guerre en elle-même. Les valeurs militaires se mêlent donc naturellement aux valeurs du SRR qui prônent la destruction des fondements des sociétés réactionnaires et capitalistes pour imposer aux despotes un ordre nouveau et la libération du peuple des méandres de leurs sociétés respectives. Loin d'être mal vus, le SRR sont vus comme des héros de l'ombre, ce qui explique pourquoi le SRR n'a aussi aucun mal à attirer les nouvelles recrues de bonne qualité psychologique : la plupart des recrues savent ce qu'on attend d'eux et le radicalisme l'emporte généralement davantage que la moralité.


    Règles éthiques écrites et non écrites :

    L'indispensable respect du secret :

    La préservation du secret est essentielle à plusieurs titres. En premier lieu, il convient de tenir compte du fait qu’un informateur doit généralement opérer dans un environnement hostile : il est chargé d’infiltrer des administrations adverses, d’obtenir des informations constituant des secrets d’État ou de démasquer des agents de renseignement étrangers. Par conséquent, la découverte et de ses liens avec une agence de renseignement peut non seulement nuire à ses activités, mais également mettre sa sécurité, voire sa vie, en danger.En second lieu, en chargeant un informateur d’étudier une personne l’intéressant, en l’introduisant dans une structure cible, un groupe ou une organisation criminelle, le service de renseignement lui révèle ses objectifs opérationnels, c’est-à-dire des informations stratégiques constituant un secret d’État. Troisièmement, l’exécution des tâches d’un service secret exige une certaine formation professionnelle, des connaissances et des compétences spéciales. À cette fin, un agent doit être formé aux techniques opérationnelles appropriées, connaître les méthodes et certaines activités du service qui l’emploie comme des services étrangers, ce qui constitue également des secrets opérationnels devant être protégés.

    Tout cela implique que la relation entre le service de renseignement et l’informateur, qu’elle soit volontaire ou contrainte, soit formalisée et que les obligations morales et juridiques mutuelles soient respectées, y compris l’obligation de garder le secret le plus absolu sur la relation établie et la nature des missions effectuées. C’est indispensable si l’agent est recruté sur une base financière ; un accord ou un contrat de coopération doit être établi, stipulant les conditions de son travail et les obligations mutuelles. En revanche, lorsqu’un agent est recruté sur une base idéologique, il n’y a aucune obligation légale de formaliser la relation.

    Le contrôle du recrutement des agents :

    Dans tous les pays plus ou moins civilisés où les activités des services de renseignement sont placées sous le contrôle de l’exécutif/législatif (comme c'est le cas en Estalie), aucun officier n’a le droit de recruter sans l’autorisation écrite de son supérieur. Il doit suivre une procédure stricte, faire les rapports appropriés, remplir des fiches et inscrire l’agent recruté dans le registre spécial. En revanche, dans certains pays en développement, le recrutement des informateurs est moins strictement réglementé et la procédure se dispense donc de formalités.Une autorisation de recrutement peut être verbale ou non, les formalités administratives peuvent être enregistrées dans un journal de bord ou sur les fichiers du service opérationnel. Dans le meilleur des cas, cela peut se faire sous un pseudonyme et parfois l’agent peut ne pas être enregistré du tout ; ses données restent alors uniquement dans la mémoire de l’officier-traitant qui a effectué le recrutement. Cette pratique est parfois le résultat de la confusion et de l’inattention, mais il s’agit le plus souvent d’une mesure délibérée visant à assurer la sécurité des personnes qui fournissent une assistance secrète aux agences de renseignement.

    La protection des agents :

    Garder le secret absolu sur la coopération secrète entretenue avec agent est un devoir sacré de tout service de renseignements. Au SRR, c'est une loi immuable. Peu après la déclaration de la Fédération des Peuples Estaliens, un certain nombre de nouveaux délégués, de journalistes ainsi que des personnalités culturelles avaient lancées une campagne de critiques contre la Stevka désormais dissoute. Parmi ces "promoteurs de la démocratie" figuraient des personnes qui avaient activement coopéré avec la Stevak dans le passé. Afin que cette campagne de dénigrement ne se répercute pas sur sa propre réputation, le jeune SRR a proposé de rendre public le fait que certains de ces "démocrates" les plus notoires avaient coopérés avec la Stevka dont la quasi-totalité des documents avaient étés récupérés après la Révolution par le SRR. Ces propositions ont étés examinées par la Commission à la Sécurité mais n'ont pas reçu son soutien. C'est une des raisons pour lesquelles, en dehors de ceux affiliés au FLS, il n'y a pas eu en Estalie de persécution contre les anciens informateurs de la Stevka.

    Il existe cependant des "circonstances spéciales" justifiant la révélation du nom d'un agent. C'est par exemple le cas de l'officier du renseignement de la Stevka, Failskov, héros de la nation, qui dans les années 1890 avait été en contact avec un certain Roskov, le seul agent de la Stevka estalienne a avoir été exécuté par les Kartaliens durant la Grande Guerre d'Estalie, celui-ci ayant été accusé d'avoir assassiner le Roi de Kartalie de l'époque. Ni à l'époque de la guerre, ni dans les décennies qui ont suivis, le Royaume d'Estalie n'a reconnu Roskov comme son agent. Cependant, en 1944, Failskov, à la fin de sa vie, a reconnu publiquement, sans l'approbation du gouvernement ou de la Stevka, que Roskov était un agent estalien.
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    Meurs, chien de la casse et ne revis plus jamais !


    Les rues de Mistohir étaient en pleine ébullition cette nuit-là du 28 au 29 Mars 2016. Dans la rue, on brandissait des drapeaux de la Fédération dans une grande liesse populaire. Loin d'être attristés, la jeunesse estalienne s'était réunie pour fêter la nouvelle de la journée : le Tyran Révisionniste avait failli. Une fois de plus, le centralisme démocratique et la pègre eurycommuniste avait prouvé une fois de plus qu'elle succombait face à ses propres contradictions. Les habitants de la capitale n'avaient pas oubliés ce que les eurycommunistes avaient faits dans les rues de la ville en Novembre dernier, lorsque ces derniers entrèrent dans la ville à la veille de la fête célébrant la Révolution pour tenter de prendre le pouvoir et de s'accaparer du pouvoir, essayant de mettre à bas la superbe démocratie socialiste et libertaire que les Estaliens avaient su construire de leurs mains, les forces révisionnistes ayant étés mis en déroute par les farouches et héroïques héros de la Révolution, la Grande, la Seule, l'Unique. Il n'était donc guère surprenant que la capitale ait accueilli la nouvelle avec joie, beaucoup des citoyens allant se recueillir auprès des lieux de commémorations des morts du Coup d'Etat raté du 2 Novembre. Bien entendu, la réaction n'était pas complètement homogène : ailleurs, on organisait des marches blanches en l'honneur du Secrétaire assassiné, certains délégués communaux firent des discours pour rappeler l'importance de la solidarité socialiste (malgré les différences idéologiques que la plupart partageaient). En somme, des réactions très partagées dans toute la Fédération mais pour Mistohir, la liesse était la réaction la plus évidente et la plus logique à adopter pour eux : ils avaient soufferts des privations que les eurycommunistes leur avaient fait subir en les séparant de leurs proches tués il y a plusieurs mois de cela. Que l'eurycommuniste soit loduarien, estalien, velsnien ou encore translave, sa vie importe autant que celui du fasciste. Une balle dans la tête, voilà la solution car d'une dictature ne peut émerger une société libre, voilà pourquoi les eurycommunistes se trompent.

    Au gouvernement fédéral, on se sentait surtout gênés de cette liesse qui avait touché la capitale. D'un côté, on voulait éviter d'avoir à se justifier à l'international du pourquoi un certain nombre de citoyens estaliens avaient décidés d'éclater de joie au lieu de s'indigner ou de pleurer de la mort du Secrétaire. Au fond, tous savaient pourquoi : les Estaliens n'éprouvent ni haine, ni culte de personnalité envers cet étrange Lorenzo. Aux yeux du gouvernement fédéral, la Loduarie de Lorenzo n'a jamais été un partenaire de grande importance et au contraire, le Secrétaire général s'est davantage affairé à mettre des bâtons dans les roues aux Estaliens au lieu de les soutenir, dans une forme d'orgueil démesuré et de sentiment de supériorité morale non-assumée et injustifiée faisant fi des défis géopolitiques auquel la Loduarie était confrontée. En somme, la Loduarie a pensé que sa simple volonté et sa capacité à écraser plus faible que soi aurait suffit à l'international pour faire plier les réactionnaires et les chiens de l'OND, en omettant une donnée importante : ses alliés, potentiels ou réels. Le gouvernement fédéral n'a donc évidemment rien déclaré auprès de sa population, la liberté d'expression des médias suffira amplement. La Commission à la Sécurité s'est simplement assuré de boucler les pâtés de maisons autour de l'ambassade loduarienne de Mistohir, afin de s'assurer que les scènes de liesse de la population ne se fassent pas devant l'ambassade elle-même, ça n'aurait fait que renforcer le malaise diplomatique entre les deux nations.

    Tout ça, cependant, c'était bien loin de ce que prévoyait une fois encore les forces de l'ombre qui régissaient réellement les actions estaliennes à l'international. Au-delà de ces manifestations politiques, de ce malaise géopolitique, de ces événements dramatiques autour de la mort d'un seul homme, se trouvait une fois encore les services de renseignements, jouant à Dieu. Et alors qu'on entendait par la fenêtre du siège du SRR des explosions des feux d'artifice artisanaux de la populace, un message s'afficha sur l'ordinateur du directeur du GRI. Un message visiblement plus court qu'à l'accoutumée, un comble dans cette organisation où les rapports de 200 pages était devenue une norme.

    Le rempart loduarien commence à s'effondrer. La Babylone socialiste débute sa chute face au multipolarisme. Les globalistes et les néo-libéraux sont aux portes du pouvoir arbitraire mondial.

    Organisez la riposte, contre-attaquez. La Lutte débute. Chassez les libéraux, brûlez les fascistes et abattez les révisionnistes.
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    Modèle de projection systémique du renseignement à l'ère transationale / SRR-White Paper :

    Sigle du SRR.


    Département de recherche du SRR - section White Paper "Sécurités émergentes" - Atlas des Stratégies Globales.

    La Théorie de l'Hydre, une architecture vivante du renseignement global.


    Résumé exécutif :

    Le monde contemporain est caractérisé par une fluidification sans précédent des échanges, des identités et des menaces. Dans ce contexte, les services de renseignement comme SRR ne peuvent persister à fonctionner selon des logiques centralisées, rigides et étatiques qui sont dépassées face à des adversaires en réseau, mobiles et adaptatifs.

    La Théorie de l'Hydre propose une révolution doctrinale dans l'organisation, la projection et la résilience des structures de renseignements de l'Estalie à l'échelle mondiale. Elle repose sur une analogie centrale : l'hydre mythologique, créature à têtes multiples, dont chaque tête possède une autonomie relative tout en participant à un organisme commun, doué de croissance, de régénération et d'intelligence collective. Selon ce paradigme, le SRR opérant à l'échelle transnationale n'augmente pas simplement sa capacité d'écoute et d'intervention par l'ajout de postes avancés ou d'alliances ponctuelles ; il transforme qualitativement sa nature opérationnelle. Chaque "tête" ou nœud du réseau hydrique (station locale, cellule clandestine, acteur privé partenaire, actif infiltré, etc.) devient un centre d'opérations à part entière, capable de capter, interpréter, réagir et influence en autonomie relative, tout en nourrissant un système global intégré.

    La valeur stratégique du réseau ainsi constitué ne croît pas de manière linéaire mais exponentielle, en raison des effets de synergie, de redondance intelligente et de projection combinée que permet cette architecture. Le réseau se comporte alors comme un organisme vivant : il s'adapte à l'environnement, régénère ses parties endommagées, développe de nouvelles branches et agit de manière proactive sans nécessiter une coordination descendante constante. L'Hydre devient un modèle de puissance distribuée, capable de projection discrète, de résilience systémique et d'infiltration mimétique dans les tissus sociaux, économiques et politiques locaux.

    L'approche se distingue des modèles traditionnels des autres services de renseignements, basés sur une structure pyramidale (inspirés du modèle militaire) et s'approche davantage des logiques de systèmes complexes adaptatifs, tels que définis par les travaux du professeur estalien Inaki Roldan sur les Structures informationnelles biomimétiques (Université Nationale de Mistohir, 2015), ou encore du Docteur Alya Khoury qui, dans Renseignement organique et souveraineté fractale (Centre de Formation du SRR de Pendrovac, 2014) analyse l'évolution des agences de renseignement vers des formes "non-euclidiennes" d'architecture stratégique. Parmi les avantages clés du modèle hydrique :

  • Une capacité d'action simultanée multi-théâtre grâce à l'autonomie fonctionnelle des têtes ;
  • Une résilience accrue face aux opérations de contre-ingérence, via la redondance systémique et l'effet "tête régénérée" ;
  • Une invisibilité structurelle car le réseau s'insère dans les logiques locales et adopte des formes variées (entreprises, ONG, groupes informels, etc.) ;
  • Une capacité d'apprentissage distribuée, chaque noeud étant à la fois capteur, processeur et transmetteur de données critiques.

  • La Théorie de l'Hydre, en ce sens, ne se limite pas à une stratégie de renseignement : elle constitue la nouvelle épistémologie de la domination informationnelle voulue par le SRR dans laquelle le pouvoir de l'agence ne se centralise plus, il circule. L'analyse de la section White Paper met en évidence que si le SRR s'adapte à cette nouvelle logique, l'Estalie sera non seulement plus efficace dans la prévention des menaces mais également dans leur capacité à modeler les dynamiques géopolitiques à distance, sans recours à des moyens militaires conventionnels. C'est en somme un moyen détourné d'effectuer la Dernière des Grandes Guerres que nous cherchons à réaliser.

    Ce rapport ambitionne ainsi de poser les fondements conceptuels d'un nouveau modèle opérationnel : hybride, mimétique, vivant. Un modèle pour l'ère post-souveraine, dans laquelle l'influence prime sur la force, et où la capacité d'agir dans les interstices de la gouvernance mondiale est la clé de toute puissance durable.


    1. Contexte théorique et inspiration mythologique.

    A l'ère des conflits hybrides et de l'hyper-connectivité en approche, les modèles classiques de domination étatique fondés sur la centralisation, la verticalité et le monopole de la violence s'avèrent de plus en plus inadaptés. Cette obsolescence stratégique a conduit de nombreux analystes du SRR à chercher des modèles alternatifs permettant d'appréhender les dynamiques du pouvoir dans des environnements fluides, fragmentés et en constante mutation. C'est dans ce cadre que s'inscrit la Théorie de l'Hydre qui puise ses racines aussi bien dans l'histoire ancienne que dans les sciences de la complexité. Elle s'appuie notamment sur une relecture contemporaine du mythe de l'Hydre de Lerne, créature à têtes multiples combattue dans la mythologie hellénique par Héraclès, mais dont la capacité régénérative et l'agilité collective sont aujourd'hui revisitées comme une métaphore stratégique. Comme le développe le Docteur Sreten Rabinow, docteur d'un think thank estalien installé à Manticore (Aegis Journal), dans "Multi-headed Power: Myth as Strategy" (vol.41 / 2013), la figure de l'Hydre ne représente pas un chaos désorganisé mais bien une intelligence distribuée. Chaque tête, dotée d'une autonomie partielle, participe à un système plus vaste, cohérent, capable d'autoréparation et d'adaptation rapide. Sreten Rabinow démontre que l'Hydre, loin d'être une créature purement défensive, constitue un archétype offensif de puissance organique, capable de submerger des adversaires centralisés par sa seule plasticité.

    Ce modèle a été repris et adapté dans les cercles stratégiques estaliens, notamment à travers les travaux (classifiés) de la section du renseignement civil du Comité d’Expertise du Renseignement. Le concept est également exploré par la doctrinologue Velinka Siroky dans son ouvrage "La guerre souterraine : Vers une cartographie fractale du renseignement (Editions Liberté, 2014), dans lequel elle pose les bases d'une cartographie en rhizome des agences modernes. Velinka Siroky y observe que les agences les plus efficaces (l'IDAES icamien, le DERR teylais, le SPIE tanskais) ne sont plus celles qui contrôlent verticalement l'information mais celles capables d'en mailler la production, la circulation, l'usage, de manière diffuse, mimétique, et résiliente. Sur le plan théorique : la Théorie de l'Hydre croise plusieurs courants :

  • Les théories des réseaux adaptatifs développées par le Centre de Modélisation Stratégique Avancée (CMSA) de Mistohir, think-thank estalien ;
  • La cybernétique organique popularisée par le Docteur Kazuo Shimata (chercheur du Fujiwa) dans "Living Systems and Espionage" (Soksho Institute of Systemic Intelligence, 2012) ;
  • Et les réflexions post-structuralistes sur le pouvoir décentralisé proposées par la philosophe teylaise Maëlle Duvivier ("Topologie du secret", Revue TRANSPARENCE, 2013).

  • Dans ce contexte, le mythe de l'Hydre n'est plus un simple cadre symbolique : il devient un paradigme d'organisation stratégique, un modèle opératoire pour cencevoir des structures de renseignement capables d'opérer dans des environnements fragmentés, instables, où m'unité d'action ne dépend plus de l'unicité de commandement, mais de la circulation intelligente de l'intention. La résilience, la dissimulation dans la complexité et la prolifération contrôlée des points d'action deviennent alors les piliers d'un système vivant, mouvant et difficilement neutralisable. Le réseau hydrique s'inscrit dans une logique de projection post-étatique, qui rompt avec la dichotomie centre/périphérique et redéfinit l'agissement stratégique du SRR dans les zones grises du monde contemporain.


    2. Hypothèse centrale.

    "Le renseignement moderne n'est pas un tour de guet, c'est un système nerveux planétaire."
    Docteur Libenka Zacharov, Hydranomics and the End of National Sovereignties(White Paper, SRR, 2014)

    La Théorie de l'Hydre repose sur une hypothèse structurante : un service de renseignement ne peut plus, dans un monde multipolaire et fragmenté comme le nôtre, fonctionner selon des schémas hiérarchiques classiques ou territoriaux. Pour demeurer pertinent, il doit adopter une logique d'expansion organique, fondée sur la prolifération de nœuds multipliants interconnectés à l'échelle planétaire.

    I/ Le nœud hydrique : unité fondamentale du système.

    Chaque nœud (qu'il prenne la forme d'une antenne officielle, d'une couverture diplomatique, d'un sous-traitant privé, d'une ONG frontale ou d'un agent isolé) constitue une unité fonctionnelle complète. Il est doté de trois fonctions essentielles :

  • Collecte autonome : capacité à absorber des données brutes via surveillance, observation, interception ou immersion sociale.
  • Transmission intelligente : diffusion contrôlée, cryptée ou mimétique de l'information, non vers un "centre", mais vers un ou plusieurs nœuds voisins.
  • Action localisée : pouvoir d'influencer ou de perturber l'environnement immédiat selon des vecteurs adaptés (médias, pression économique, manipulation sociale, micro-opérations).

  • Ainsi, selon l'analyse du Groupe Apollon (un think tank attaché au SRR), chaque nœud est une tête pensante, pas une simple antenne. Il interprète localement les objectifs globaux, avec une marge tactique et une autonomie régulée par des protocoles évolutifs.

    II/ Trois effets multiplicateurs principaux.

    L'ajout d'un nouveau nœud n'est pas linéaire : il agit comme coefficient multiplicateur de la puissance du réseau. La Théorie de 'Hydre identifie trois effets principaux :

  • Effet d'amplification cognitive.
  • Plus de nœuds = plus de sources humaines, techniques et contextuelles = meilleure granularité du renseignement. Le modèle passe du "Big Data" au "Smart Mesh", une donnée fine et immédiatement actionnable.

  • Effet d'action en essaim.
  • Le système peut réagir de manière multi-vectorielle, en simultané, sur plusieurs zones d'influence, de façon asymétrique. Ce mode d'action en essaim, décrit par Ratomir Vodenicarovic (The Sting of Many, 2015) est une réponse directe aux doctrines anti-infiltration étatiques.

  • Effet de redondance et résilience.
  • Chaque nœud peut suppléer à la chute d'un autre. L'architecture du réseau n'est pas pyramidal mais rhizomique : la neutralisation d'un segment ne désorganise pas l'ensemble, elle le réajuste.

    III/ Prolifération non-linéaire et franchissement des seuils.

    L'une des thèses les plus marquantes du Docteur Libenka Zacharov, chercheuse en cognition stratégique appliquée, dans Hydranomics est que la croissance du réseau suit une courbe non-linéaire, fractal, inspiré à la fois des systèmes biologiques (colonies fongiques, neurones, fourmilières) et des réseaux décentralisés de l'information post-blockchain. Elle propose dans son ouvrage une modélisation mathématique du phénomène. Selon elle, chaque nouveau nœud connecté ne produit pas un gain additif mais une expansion exponentielle du potentiel cognitif du système. Ce phénomène est attribué à trois facteurs principaux. Le premier, c'est l'inter-corrélation adaptative : les nœuds adaptent leurs logiques de collecte et de traitement à partir des comportements voisins, générant une forme d'apprentissage organique. Ensuite, on retrouve une augmentation de la profondeur contextuelle, c'est-à-dire que plus le réseau s'étend, plus il est capable d'interpréter les signaux faibles locaux à travers des prismes culturels, politiques et linguistiques différenciés. Enfin, on assiste à une accélération de la boucle rétroactive, les résultats d'une opération dans une zone peuvent rétroagir immédiatement sur les stratégies ailleurs via le système de boucles hydriques, réduisant le temps de latence stratégique à des niveaux quasi nuls.

    A partir d'un certain seuil critique (estimé à environ 17 nœuds autonomes interconnectés dans des zones géostratégiques divergentes mais synchronisés), le système atteint un point d'auto-soutenabilité : il génère ses propres opportunités de déploiement, son propre carburant informationnel et devient, en quelque sorte, auto-expansif. Ce franchissement transforme le réseau en système vivant, dont les logiques échappent partiellement à la volonté centrale mais qui tend, par effet de culture commune entre les agents (méthodologie, cryptopraxie, alignement narratif), à reconverger vers un objectif partagé. Ce phénomène, appelé la Phase d'Hydrogenèse, marque la transition d'un système de renseignement projeté à un organisme réseau vivant. Il devient alors capable de se regénérer en cas de neutralisation partielle, d'identifier de nouvelles opportunités de croissance sans impulsion centrale, de répliquer ses protocoles sur d'autres écosystèmes sociétaux ou étatiques et d'auto-créer des missions sans validation hiérarchique. Le franchissement de ce seuil transforme le réseau en une entité techno-organique semi-autonome où les agents cessent d'agir uniquement pour un centre de pouvoir mais oeuvrent selon une logique d'écosystème de renseignement, piloté par des métas-objectifs : équilibre informationnel, neutralisation de l'hostilité émergente, anticipation systémique. Dans ce cadre, le rôle du "centre" (si tant est qu'il existe encore) devient purement curatorial : il orchestre, il interprète mais il ne dirige plus. La gouvernance devient holographique, distribuée entre les nœuds.

    IV/ Une projection de puissance sans drapeau.

    Le corollaire naturel du modèle hydrique est la dissolution de la souveraineté centralisée au profit d'une souveraineté fonctionnelle distribuée. Là où les modèles classiques de projection de puissance (diplomatie, hard power, intervention armée, cybersécurité) dépendent d'un cadre étatique, l'Hydre s'affranchit de cette contrainte grâce à la décentralisation structurelle et sa capacité à mimer l'infrastructure civile. Le professeur Caslav Hanak, dans son ouvrage controversé Stateless Leviathan (2007), affirme que la montée des réseaux hydriques marque la première apparition d'organisations capables d'opérer avec l'efficacité d'un Etat sans en avoir les attributs. Selon lui, les caractéristiques de cette projection post-nationale sont :

  • Capillarité géopolitique : l'Hydre infiltre les couches profondes des sociétés hôtes (éducation, finance, médias, ONG) sans perturber la surface visible du pouvoir. Cela lui permet d'exercer une pression douce ou un soutien ciblé à distance, en exploitant les infrastructures locales.
  • Neutralité mimétique : elle peut apparaître comme entreprise privée, initiative humanitaire, réseau académique, think tank indépendant....La multiplicité de ses formes rend son identification quasiment impossible.
  • Invisibilité ontologique : contrairement aux services étatiques, l'Hydre n'est pas tenue de revendiquer ses actions ni de rendre des comptes, ce qui la rend invisible au radar juridique international. Elle agit sous le seuil du visible, dans la zone grise entre le légal, le légitime et l'opératoire.

  • Ce nouveau paradigme soulève des questions cruciales :

    "Peut-on encore parler de guerre, de paix, de menace, face à une entité qui ne possède ni territoire, ni armée, ni frontière, mais qui influence l'ensemble des paramètres d'un système donné ?"

    La Théorie de l'Hydre répond par la négative. Elle annonce la fin du monopole de l'Etat sur la stratégie.


    3. Les cinq piliers de la structure hydrique.

    I/ Redondance dynamique.

    La résilience d'un réseau ne se mesure plus à sa solidité statique mais à sa capacité de mutation en temps réel. La Théorie de l'Hydre applique cette idée en développant un principe de redondance dynamique, un modèle de régénération proactive inspiré à la fois des systèmes biologiques, des essaims décentralisés informatiques et des doctrines militaires post-conventionnelles de l'Armée Rouge.

    Selon le lieutenant-colonel Krastan Kubin dans sa doctrine du "Dynamic Swarm Doctrine" (Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, 2016), "un système vivant de renseignement doit considérer chaque perte comme une opportunité d'adaptation morphologique". L'Hydre, dans ce cadre, ne cherche pas à protéger ses têtes : elle les dissémine, les renouvelle, les surmultiplie. Lorsqu'un nœud est compromis, deux à trois nouvelles cellules émergent automatiquement selon des algorithmes d'auto-affectation géostructurale comme c'est dans le cas des systèmes immunitaires adaptatifs.

    Le modèle ARN-T (Auto-Rebond Nodulaire Tactique), mis au point par l'unité de simulation stratégique de l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, simule ce processus : une attaque sur un poste avancé au Saïdan génère, en moins de 36 heures, la réactivation de deux cellules dormantes à Tbilgorod et Fransoviac, sans aucun contact humain initial, par simple déclenchement d'un ensemble de triggers narratifs et transactionnels (mouvements financiers infimes, mots-clés dans les médias, anomalies de transit logistique). Cette redondance dynamique rend impossible la décapitation du réseau : frapper une tête ne désorganise pas l'Hydre, cela l'amplifie. Chaque tête éliminée produit des scissions locales et des proliférations sous-cliniques, parfois même sans que le centre (s'il existe) en ait connaissance directe. La résilience devient virale, incontrôlable, et surtout, invisible dans sa logique de propagation.

    II/ Autonomie coordonnée.

    L'un des traits distinctifs de l'Hydre est l'apparent paradoxe entre autonomie et coordination. Contrairement aux structures centralisées ou même fédérées, le réseau hydrique repose sur le principe de commandement fractal : chaque unité peut opérer comme un système de décision autonome, tout en étant alignée sur une logique opérationnelle commune.

    Cette idée a été formalisée par le professeur Budek Bulgarin dans "Quantum Leadership in Distributed Intelligence Networks" (Mistohir MetaGovernance Press, 2008) où il théorise la notion de cohérence isomorphique décentralisée. Autrement dit, chaque entité agit selon ses propres interprétations contextuelles, mais partage un ADN doctrinal : une matrice d'objectifs souples, une grammaire opérationnelle et un canevas de règles évolutives appelé protocole HARMA (Hydric Adaptive Rule Mapping Architecture). Concrètement, une cellule opérant dans un contexte urbain eurysien (ex. Mistohir, Manticore, Lyonnars) n'appliquera pas les mêmes méthodes qu'un groupe actif dans un environnement de guerre asymétrique (comme au Gondo par exemple). Cependant, leurs prises de décision convergeront mécaniquement vers des comportements alignés : infiltration douce, usage tactique de la narration, priorisation des systèmes d'information sur les individus, etc.

    Ce modèle supprime le besoin de validation hiérarchique constate, réduit les temps de latence décisionnels à quelques minutes et surtout, neutralise les tentatives d'infiltration par duplication de la chaîne de commandement. Il n'existe pas de "chef" à capturer ou à désinformer. Il existe des cellules conscientes, fonctionnant sur une sémantique partagée. C'est une coordination par architecture, non par autorité.

    III/ Masquage mimétique.

    L'Hydre ne se cache pas. Elle se transforme en ce que son environnement attend d'elle. Le masquage mimétique n'est pas seulement un camouflage : c'est une stratégie d'hybridation ontologique. Les têtes du réseau adoptent les formes les plus crédibles, les plus légitimes et les plus utiles au sein des sociétés où elles s'insèrent. Selon, Lana B. Corwin, spécialiste teylaise des stratégies de parasitisme structurel ("Mimesis as Method: Camouflaged Agency in the Post-Truth Age", Archives de Recherche de l'Université de Manticore, 2009), cette faculté mimétique permet à l'Hydre de coexister dans la société hôte sans générer d'immunité sociale. Elle devient fondation philanthropique à Manticore, think tank technologique au Fujiwa, start-up en cyber sécurité en Icamie, ONG éducative au Wanmiri ou encore société de microcrédit à Velsna. Son visage change selon le climat idéologique et économique du territoire. Ce mimétisme repose sur trois techniques fondamentales :

  • Morphogenèse légale : usage de cadres juridiques locaux pour s'incarner légalement, avec des statuts clairs, mais des intentions opaques.
  • Narration identitaire partagée : la cellule adopte des récits compatibles avec l'imaginaire local, créant une illusion d'authenticité socioculturelle.
  • Capillarité transactionnelle : en interagissant économiquement ou symboliquement avec des acteurs réels (administrations, banques, universités), la cellule crée des liens d'ancrage, véritables boucliers sociaux contre la détection.

  • Ainsi, le masquage mimétique transforme l'Hydre en un acteur post-institutionnel. Elle n'a pas besoin d'être secrète : elle devient naturelle, comme un organe infiltré qui se rend indispensable.

    IV/ Rétropropagation de l'analyse.

    Dans les modèles classiques du renseignement, l'information remonte des antennes vers un centre analytique, souvent surchargé, lent et prisonnier de ses biais. L'Hydre rompt avec cette tradition et adopte une logique de rétropropagation fluide, où chaque unité périphérique est à la fois productrice, interprète et réceptrice d'intelligence. Le système s'inspire des réseaux neuronaux convolutifs appliqués au traitement du renseignement géostructurel. L'analyste du SRR Spas Nowak, dans "Cognitive Fluidity in Tactical Intelligence Systems" (Estalia Strategic Review, 2015), décrit comment chaque cellule hydrique analyse localement, croise ses résultats avec ceux de cellules homologues via des circuits narratifs sécurisés (codes narratifs, fragments audio, correspondances fictionnelles) puis renvoie les conclusions sous forme de signaux culturels à d'autres zones, activant ou modérant des réponses. Ce processus permet :

  • Des prises de décision locales robustes, adaptées aux réalités du terrain.
  • Une intelligence collective non-linéaire, où les insights se reforment à travers des boucles de réinterprétation.
  • Une résilience cognitive, l'erreur d'un point ne se propage pas : elle est neutralisée par le retour d'expérience circulant horizontalement.

  • C'est une épistémologie opérationnelle fluide. Le savoir n'est plus détenu au sommet : il circule, s'adapte, se module. L'Hydre devient un cerveau distribué.

    V/ Multiplicité culturelle opérationnelle.

    La dernière clé, peut-être la plus insaisissable, est la capacité de l'Hydre à se fondre dans le tissu culturel de chaque société cible, au point d'en devenir indiscernable. Ce que l'analyste Vukoje Ristevski nomme dans "Post-Cultural Counter-Subversion" (Centre de Formation du SRR de Fransoviac, 2015) la "culture fractale de l'Hydre". Chaque cellule est reprogrammée culturellement lors de son implantation. Cela ne signifie pas qu'elle apprend la langue ou la religion locale : cela signifie qu'elle intègre les logiques de perception, de croyance, de négociation, de conflit propres à la société où elle agit. Elle met en oeuvre des récits de martyre dans les régions islamiques conservatrices, elle utilise le langage des luttes indigènes dans les nations autrefois colonisés par les puissances eurysiennes, elle s'appuie sur les codes de l'entrepreneuriat libertarien dans les écosystèmes techno-financiers des pays de l'ONC et de l'OND. Cette pluralité n'est pas un simple costume : elle est opérationnelle. Elle permet à l'Hydre d'agir sans produire de bruit sociétal, sans déclencher les réflexes immunitaires d'un Etat, d'un peuple ou d'un système. Elle devient invisible non parce qu'elle se cache, mais parce qu'elle parle la langue des anticorps.


    4. Modélisation mathématique (vue conceptuelle).

    La structure hydrique ne se laisse pas appréhender par des modèles statiques classiques. Elle exige une approche hybride, mêlant graphes évolutifs, systèmes adaptatifs et dynamique entropique. La section White Paper a développé un cadre conceptuel articulé autour d'un graphe non-euclidien à projection logarithmico-exponentielle, dans lequel chaque entité est à la fois acteur, capteur et modulateur.

    I/ Fonction de projection de puissance.

    La Puissance de Projection Polycentrique (PPP) d'un réseau hydrique s'exprime par la formule suivante :

    P=α⋅n β⋅log(c+1)

  • n : nombre total de noueds actifs (têtes de l'Hydre).
  • c : connectivité moyenne par noeud (degré moyen du graphe).
  • α : coefficient d'autonomie tactique, dépendant du niveau d'auto-coordination locale.
  • β : coefficient de vitalité fractale (>1 dans les configurations "vivantes").

  • Ce modèle illustre un paradoxe fondamental : la croissance du réseau n'est pas purement additive, mais super-multiplicative dès lors que les nœuds deviennent autonomes. Le logarithme atténue l'effet de la connectivité brute, en insistant sur la qualité des liens, et non leur simple quantité. Une connectivité de faible intensité mais hautement stratégique (ex : relais narratifs dans la presse locale, connexions banalisées aux structures de micro-financement) a plus d'impact qu'un maillage dense mais centralisé.

    II/ Graphe hydrique et couche toopologique.

    La réseau est modélisé comme un graphe orienté multi-couches, dans lequel chaque couche représente un plan fonctionnel distinct :

  • Couche N (Narrative) : circulation de récits, mythes, signaux de ralliement.
  • Couche F (Fonctionnelle) : infrastructure réelle (moyens logistiques, relais financiers, outils numériques).
  • Couche C (Cognitive) : représentations mentales, matrices de croyances, grammaires d'interprétation.
  • Couche M (Mimétique) : adaptation aux environnements culturels.

  • Chaque nœud vi peut être représenté par un vecteur d'état :

    vi = (ni , fi , ci , mi)

    Chaque composante représente l'intensité de sa contribution à la couche correspondante. Le poids du noeud dans le graphe total est défini comme :
    wi = ∑ (k∈{N,F,C,M}) λk⋅ki

    Les coefficients λk sont définis contextuellement : par exemple, dans un environnement autoritaire, le poids narratif λN devient prédominant, tandis que dans un Etat libéral, c'est la couche mimétique λM qui prime.

    III/ Règle de bifurcation structurelle.

    Lorsqu'un noeud est supprimé (neutralisation, capture, isolement), le système applique la règle de bifurcation adaptative :

    vi→{vi,1,vi,2,…,vi,k} tel que (k)∑(j=1) wi,j≥wi


    Ce mécanisme garantir que la perte d'un nœud engendre une réplication régénérative, souvent plus robuste. La valeur k, nombre de têtes générées, dépend de :

  • σ : niveau de pression exogène (intensité des attaques).
  • θ : capacité latente non mobilisée dans la zone.
  • δ : densité du maillage narratif local.

  • Le modèle prédictif développé par l'unité Réseaux Dissymétriques de la section White Paper du SRR suggère que, dans les zones à forte densité cognitive et faible surveillance logistique, chaque élimination produit en moyenne :

    E[k]=γ⋅log(θ⋅δ+1)

    avec γ déterminé empiriquement (entre 1,2 et 2,5 selon les terrains observés).

    IV/ Entropie narrative et seuil d'émergence.

    La stabilité du réseau ne repose pas sur la réduction de l'entropie mais sur sa canalisation structurée. La mesure S, appelée entropie narrative fonctionnelle, suit :

    S=(n)−∑(i=1)pi⋅log(pi)

    pi est la probabilité que le récit dominant Ri soit activé dans une zone donnée. Lorsque S > Scrit, le système passe en mode latent, se fondant complètement dans le tissu local. En dessous, il émerge en formation compacte, souvent sous forme de structures semi-institutionnelles (ONG, think tank, fondation, etc.). Cette dualité émergence-latence est au coeur de la stratégie hydrique : l'Hydre n'existe pas toujours visiblement. Elle attend que le niveau narratif local permette l'apparition de ses formes sociales acceptables.

    V/ Algorithme de régénération.

    Enfin, le réseau suit une logique de croissance inversement exponentielle différenciée, c'est-à-dire que plus la structure est attaquée, plus elle se réplique rapidement, selon la dynamique suivante :

    nt+1=nt+μ⋅(1/1+e−κ(ΔR))

  • 𝜇: facteur de duplication maximale.
  • κ : sensibilité à l'agression externe.
  • ΔR : variation de la pression répressive ou de la visibilité publique.

  • Cette fonction logistique inversée permet de prévoir les points de croissance rapide, appelés zones d'ébullition régénérative : lieux où l'Hydre semble avoir été vaincue mais réapparaît sous d'autres formes, souvent dans un délai inférieur à 96h.


    5. Implications stratégiques.

    La Théorie de l'Hydre, en modélisant une architecture de renseignement fondamentalement distribuée, fractale et mimétique, implique une série de ruptures stratégiques majeures dans la compréhension et la gestion contemporaine des opérations de renseignement. Ces implications, analysées ici selon trois axes fondamentaux, redessinent non seulement les doctrines de contre-ingérence mais aussi les concepts mêmes de souveraineté, d'allégeance et d'identité opérative.

    I/ Obsolescence de l'intelligence centralisée : l'échec du paradigme pyramidal.

    Les modèles traditionnels de renseignement, issus d'une logique hiérarchique, sectorisée et mononationale, révèlent leur fragilité face à la dynamique hydrique. Comme l' souligné le professeur Venceslav Kruskal dans "Decentralized Agility in the Age of Cognitive War" (Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, 2014), toute tentative de défense cloisonnée tend à produire une inertie stratégique létale. Dans un réseau hydrique, il n'existe aucun centre unique de commandement identifiable. La perte d'un segment n'a aucune incidence systémique immédiate et la prise de décision est contextuelle, souvent émergente, générée localement par des opérateurs hybrides agissant selon des protocoles mimétiques. En termes opérationnels, cela signifie qu'un service de renseignement classique, organisé selon une logique de centre-périphérie (le DERR teylais, la Segreda velsnienne ou même la Stevka sous la monarchie estalienne), devient prévisible, lent et vulnérable. Les acteurs hydriques, à l'inverse, capitalisent sur la dissymétrie, l'ambiguïté narrative et l'illocalisabilité. La doctrine de "l'anti-noeud" (Divan Ristikj, "The Node Illusion", Institut Cérès, Bolioska, 2016) propose même que toute centralité dans une organisation soit perçue comme un point de fragilité à effacer ou à simuler.

    II/ Mutation des stratégies de contre-ingérence : frapper les liaisons, pas les têtes.

    L'erreur la plus fréquente dans les tentatives de démantèlement des réseaux hydriques consiste à cibler les individus structurants (leaders apparents, figures visibles, agents pivots). Or, l'Hydre a été conçue précisément pour rendre ces figures remplaçables à l'infini. La stratégie optimale repose sur ce que le Groupe Apollon a nommé en 2015 une doctrine des "points de tension latente" : il s'agit d'identifier et de perturber les interfaces, et non les entités. Cela comprend :

  • Les protocoles de coordination douce (ex : code de récit partagé, micro-signaux mimétiques, temps faibles dans les échanges).
  • Les liaisons narratives entre couches sociales (ONG/groupes communautaires/structures éducatives).
  • Les vecteurs de canalisation cognitive (ex : réseaux d'interprétation de l'événement, matrices émotionnelles latentes dans une population).

  • Comme le détaille Ania Bogatzky dans "Liaisons critiques et déstabilisation systémique" (Revue des Guerres Grises, 2013), attaquer une liaison, c'est désynchroniser une portion du réseau, provoquer une latence dans la réponse adaptative, voire induire des régénérations défectueuses. Les simulations menées par l'Unité d'Analyse Topologique du département de recherche du SRR ont montré qu'une perturbation sur trois liaisons critiques dans un rayon de 20 kilomètres pouvait réduire de 43% la vélocité d'un sous-noeud hydrique pendant 72 heures.

    III/ Un renseignement post-national, transétatique et mimétique.

    La Théorie de l'Hydre propose une vision du renseignement désancrée des cadres étatiques classiques, opérant selon une logique mimétique profonde, ancrée dans la co-évolution culturelle plutôt que dans la domination. Ce nouveau modèle implique plusieurs transformations. Tout d'abord, elle implique une forme de post-nationalité fonctionnelle, les agents hydriques ne sont plus définis par leur appartenance nationale mais par leur capacité de résonance contextuelle, ils s'agrègent à une structure narrative transétatique, souvent invisible juridiquement mais efficace opérationnellement. Ensuite, elle permet une transétaticité fluide, les têtes de l'Hydre agissent à travers des Etats sans nécessairement s'y insérer politiquement, ce sont des entiers de passage, utilisant la porosité légale (zones grises administratives, statuts ambigus, plateformes d'interconnexion internationales). Enfin, elle assure un mimétisme social avancé car dans sa forme évoluée, l'Hydre n'impose pas sa présence, elle s'incarne dans des structures locales existantes (collectifs artistiques, entreprises, cellules universitaires). Cela rend sa détection impossible sans analyse sémiotique profonde des mutations sociales locales.


    Conclusion générale : l'Hydre ou la réinvention du renseignement à l'ère moderne.

    La Théorie de l'Hydre, telle que développée par le SRR et ses partenaires, ne constitue pas simplement un modèle d'analyse du renseignement : elle propose un changement de paradigme total, à la fois dans la structure, la logique et les finalités des organisations secrètes opérant à l'échelle transnationale comme le SRR. Derrière l'image mythologique de la créature polycéphale se dissimule une architecture systémique, adaptative, radicale étrangère aux cadres analytiques classiques hérités du XIXe et XXe siècles.

    L'Hydre est plus qu'un réseau. C'est une matrice évolutive, un système organique de collecte, d'analyse, d'action et de dissimulation, qui ne repose pas sur la domination verticale mais sur la résilience horizontale, la dispersion stratégique et le mimétisme social. Chaque tête de l'Hydre (chaque nœud actif) n'est pas seulement un relais d'information : c'est un acteur de projection cognitive, capable de transformer un environnement sociopolitique par sa seule capacité d'infusion narrative.

    Les conséquences sont immenses. Sur le plan géopolitique, l'Hydre défie l'Etat moderne dans sa capacité à préserver l'intégrité de ses frontières informationnelles. L'infiltration ne se fait plus par la force, ni par la ruse traditionnelle, mais par l'interfaçage subtil, par la reproduction organique de schèmes locaux. Elle est, en essence, post-idéologique, post-nationale, et souvent même inconsciente de sa propre centralité, tant elle fonctionne comme une écologie autonome. D'un point de vue doctrinal, la Théorie de l'Hydre invite les institutions de défense à abandonner toute prétention au monopole de la légitimité narrative et à développer des formes de contre-mimétisme. Il ne s'agira plus d'identifier "l'ennemi" (concept devenu flou, fractal, multiface) mais de comprendre les dynamiques de prolifération hydrique : comment un récit, un geste, une technologie ou un protocole peuvent, dans des conditions spécifiques, devenir des vecteurs d'émergence systémique. Enfin, d'un point de vue philosophique, cette théorie expose les limites du modèle anthropocentré du renseignement. Dans l'Hydre, ce ne sont plus les intentions humaines qui déterminent la stratégie mais les logiques adaptatives du réseau lui-même (processus autoréplicatifs, mutations contextuelles, ajustements mimétiques, etc.). L'agent humain y devient un symbiote, un porteur de structure, parfois sans même en être conscient.

    Dans une époque où la vitesse de transformation du monde excède la capacité des Etats à y réagir, l'Hydre pourrait bien devenir le modèle dominant du renseignement de demain (ou pire, celui du présent déjà actif sous nos yeux). Et si cela s'avère exact, alors penser comme une Hydre, ou du moins comprendre ses lois d'émergence, ne sera pas une option. Ce sera une condition de survie stratégique. Comme le note le colonel Drezen, ancien analyse du SRR :

    "Face à l'Hydre, la meilleure des armes n'est pas la force, ni même la vérité : c'est la capacité à se fragmenter sans se dissoudre."
    20724
    Rapport de situation de la Ramchourie :

    Sigle du SRR.


    Rapport de situation de terrain d'Octobre 2016 issue des compilations conclusives de la branche nazuméenne du SRI et du SAP,
    Situation contextuelle de la guerre civile ayant cours en Ramchourie,
    Détails des objectifs de terrain concernant la situation ramchoure et la République Populaire de Ramchourie.


    On va faire des bêtiiiiiiiiises.


    Contexte de la guerre civile ramchoure :

    La Ramchourie moderne est une nation plutôt récente, celle-ci étant indépendante depuis seulement 1903 suite aux révoltes du Mouvement du Lotus Doré qui ont permis à la Ramchourie de recouvrer son indépendance vis-à-vis des Xin. La structure politique de la Ramchourie d'avant la guerre civile était celle d'une seigneurie élective. Dans les faits, cette structure politique était déjà instable par nature du fait de son caractère fondamentalement féodal avec un pouvoir central extrêmement faible et avec peu d'autorité sur les seigneurs de guerre et autres chefs féodaux qui contrôlaient de fait de larges pans du territoire de la seigneurie et ayant une autonomie très large vis-à-vis du pouvoir central sur le plan économique, politique et surtout militaire, la plupart des seigneurs avant la guerre civile disposaient de leurs propres armées et les utilisaient à leur gré pour écraser leurs rivaux et accumuler les richesses et les territoires de la seigneurie. De cette situation politique instable, il faut ajouter des éléments démographiques, économiques et extérieurs qui ont favorisés en 2014 un éclatement total de la seigneurie en une multitude de factions et à la disparition du peu d'autorité centrale restante au sein de la seigneurie. Sur le plan démographique, la Ramchourie n'est pas un Etat-nation moderne telle que nous le concevons aujourd'hui au XXIe siècle, c'est une nation qui est démographiquement divisée entre deux ethnies majoritaires que sont les Ramchoures au nord et les Hen au sud. Ces deux ethnies n'entretiennent pas de bonnes relations culturelles entre elles pour des raisons surtout économiques et politiques du fait que l'ethnie Hen habite principalement les terres proches de la côte, ayant ainsi pu historiquement profiter de terres à la fois plus fertiles que les terrains arides et désertiques du nord du pays mais également grâce au commerce maritime de l'Océan des Perles, permettant aux villes situées au sud du pays d'accéder à un niveau de vie et une puissance économique démesurément supérieure à celle des Ramchoures au nord qui semblent vivre encore sur un modèle économique pastoral là où le sud semble être la région de la Ramchourie la plus susceptible de se moderniser et s'industrialiser à long terme. Cette disparité culturelle et économique anime évidemment des tensions ethniques fortes entre les deux groupes culturels car de facto, les Hen ont dominés pendant tout le XXe siècle les affaires politiques principales de la Seigneurie et ont ainsi fait preuve à l'égard des Ramchoures d'un mépris culturel largement partagé parmi la société hen. Cette disparité entre les deux ethnies explique notamment l'apparition de la faction de la Confédération Ramchcoure qui vise spécifiquement à mettre fin à cette disparité et à redresser l'équilibre des pouvoirs entre les deux ethnies afin que les peuplades au nord aient leur voix au chapitre des affaires centrales.

    Au-delà de cette rivalité ethnique entre Ramchoures et Hen, il faut aussi tenir compte de l'affaiblissement évident du pouvoir central au tournant des années 2013-2014. En effet, en janvier 2013, le Zijian, alors considérée comme une colonie ramchoure, proclame son indépendance et coupe ses liens avec le pouvoir central ramchoure qui est bien incapable de réprimer le soulèvement indépendantiste. La perte du Zijian agit comme la principale prélude à la guerre civile car l'affaiblissement de la Ramchourie face à la perte du Zijian, autant sur le plan commercial que politique, va agir comme une opportunité aux yeux des clans situés au nord qui vont alors forger une alliance connue sous le nom de Confédération Ramchoure en 2014, débutant ainsi officiellement la guerre civile dont la situation ne fera que se dégrader au cours des deux années qui vont suivre. Au-delà d'effectuer une présentation exhaustive de chacune des factions de la guerre civile et des événements qui ont pu amener la guerre civile à la situation présente en fin 2016, plusieurs éléments sont néanmoins à souligner dans le cadre de la compréhension global du conflit et sur la position actuelle de chacune des factions. Tout d'abord, cela fait un certain temps que le gouvernement central de la seigneurie élective a été renversé suite à une offensive hanchoure visant directement la capitale Zangian'h. Bien que l'offensive en elle-même n'a pas été concluante, la panique fut suffisamment importante au sein de la capitale pour provoquer un soulèvement qui a mené un certain Huan Yan-Tsu à renverser le régime seigneurial et à proclamer la République de Ramchourie. Cependant, durant l'année 2015, cette même République est écrasée dans le sang par une conspiration tripartite entre le Royaume Constitutionnel de Ramchourie, le Gualintang et le Tahorintang afin d'éliminer la République qui fut écrasée dans le sang. Cette destruction rapide des forces républicaines est en partie dû à l'armement moderne des troupes royalistes qui ont pu se doter d'équipements de guerre très modernes pour la région, ce qui leur a permis de s'assurer une supériorité matérielle et technologique écrasante. La faction républicaine a été complètement rasée de la carte, que ce soit dans le Hezian par la perte de la capitale ou au sud avec les accords d'intégration menés entre la Reine autoproclamée Mei-Li et l'eunuque Cao Tao qui permit à la faction royaliste de saisir les substrats restants des territoires de la seigneurie élective dans le Hen.

    Au milieu du chaos ramchoure, nous avons assistés également à l'émergence de deux factions qui se revendiquent effectivement du socialisme. Le premier et le plus puissant deux est le Tahorintang, une faction issue du Lotus Rouge, une organisation communiste connue pour avoir mené une série d'attentats contre le régime seigneurial durant les années 1970. Le mouvement se réclame assez clairement de l'idéologie du Taihoranisme, un courant issu du Negara Strana, bien qu'on constate que sur le terrain, le pouvoir en place semble adopter une approche davantage proche du communalisme kah-tanais que de la posture plutôt réformiste actuelle du Negara Strana qui s'est orienté depuis fort longtemps vers une économie socialiste de marché. Il faut considérer ici cependant que le Tahorintang semble dans les faits assez proche du Negara Strana et du Grand Kah et bien qu'il n'existe à l'heure actuelle aucune preuve de financement ou d'armements massifs concrets de la part de ces deux nations, la proximité idéologique du mouvement avec l'idéologie que prônent ces deux nations respectives laissent préfigurer en coulisses d'une certaine influence sous-jacente qu'il serait difficile à briser, bien que cela ne soit pas impossible. La deuxième faction, également la moins puissante et la plus contestée, c'est la République Populaire de Ramchourie, située dans la région du Hen, au sud. La République Populaire de Ramchourie se réclame de l'idéologie daiponiste, bien qu'il faut admettre que le Daiponisme se rapproche étroitement de l'eurycommunisme autoritaire qui pouvait avoir cours en Loduarie pour prendre une comparaison eurysienne. Pour l'heure, la RPR n'a actuellement aucun allié extérieur réel que ce soit au Nazum ou ailleurs dans le monde. En effet, la RPR s'est fondée à partir d'un mouvement eurycommuniste qui a pris racine dans l'ancien Zhonguaï, nation dite "mocheniste" qui s'est effondré durant l'année 2015. Leur principal allié ayant disparu, la RPR est isolée diplomatiquement, en froid avec la plupart de ses supposément alliés socialistes et ne figure pour le moment favori d'absolument aucune nation socialiste étrangère.


    Situation interne et externe de la République Populaire de Ramchourie :

    La situation interne de la République Populaire de Ramchourie est complexe et surtout, elle préfigure des difficultés à venir pour le SRR de prendre le contrôle de fait de cette République. Il faut en effet considérer que depuis les purges de 2014, l'actuel dirigeant de la République Dai Pô dispose actuellement d'une mainmise forte sur sa faction du fait des mesures de répression constantes effectuées par les loyalistes à l'encontre de toute forme d'opposition. En 2014, les purges avaient notamment assainies la faction taihoraniste et la faction mocheniste de la RPR, permettant ainsi à la ligne daiponiste de s'affirmer comme la seule ligne officielle de la République politiquement. Conformément à ses principes idéologiques, Dai Pô n'a pas hésité à utiliser abondamment des méthodes de culte de la personnalité autour de sa propre personne pour créer un sentiment d'unité sur les territoires contrôlés par la RPR. Cependant, derrière cette façade unifiée d'une République soudée autour de son président temporaire et autour d'un culte de la personnalité se cache cependant des failles. Tout d'abord, les purges de 2014 laissent des traces, comme dans toute purge aussi violente que celle organisée par Dai Pô : même au sein du courant daiponiste, il doit certainement exister des tensions internes et des factions rivales en interne, avec la probable existence de daiponistes orthodoxes mais aussi de militaires, de réformistes plus ou moins discrets et surtout une foule assez importante d'opportunistes qui n'attendent qu'une occasion de monter en grade. En somme, les purges ont généralement tendance à favoriser les luttes intestines dans les parties non-purgées et à encourager l'opportunisme politique du fait du profond cynisme lié à la contradiction même de l'idéologie daiponiste qui prône un Etat socialiste tout en menant une politique hautement autoritaire. Les purges de Dai Pô ont également laissés un vide de compétences au sein de la RPR, provoquant une profonde instabilité de la hiérarchie au sein de la République. Il devient donc facile d'infiltrer une telle faction dès lors que l'on est en capacité de fournir des cadres clés supposément loyaux ou apolitiques à la République, surtout dans le cadre de la guerre civile où la RPR est stratégiquement en mauvaise posture et a besoin de compenser notamment son infériorité technologique par la supériorité organisationnelle et tactique. Ensuite, l'utilisation à outrance du culte de la personnalité par le président afin de maintenir l'ordre public dans les territoires conquis contient également des failles : le culte de la personnalité ne peut en effet être maintenu si le leader de ce culte est discrédité, de même si l'on discrédite ou retourne le cercle proche du dirigeant, alors l'ensemble de la stratégie du culte vacille et s'effondre sur elle-même. Les cultes de la personnalité ont souvent tendance à favoriser également le cynisme politique et donc l'opportunisme, permettant non seulement de véhiculer plus facilement des récits contradictoires et des doutes sur la construction purement artificielle du mythe daiponiste. Enfin, la simple situation de la Ramchourie à travers sa guerre civile et par son retard technologique flagrant sur le reste du monde créait une opacité totale sur les flux humains au sein du territoire ramchoure, ce qui facilite grandement les infiltrations. De ce fait, il n'est pas improbable qu'au sein de la République Populaire de Ramchourie, il existe fondamentalement une opposition politique anti-daiponiste. Or, si Dai Pô est encore à ce jour au pouvoir et détient une mainmise encore très forte sur sa propre faction, c'est aussi car cette même opposition est probablement divisée, sous-équipée ou mal coordonnée. Ou tout à la fois. Autrement, cette dite opposition aurait très probablement déjà mené un Coup d'Etat pour renverser les daiponistes.

    Sur le plan externe, la RPR est face à une situation autrement plus préoccupante. Tout d'abord, le territoire qu'elle dispose à l'heure actuelle se cantonne principalement à la ville de Tang'an et aux secteurs périphériques de la ville. Il faut néanmoins nuancer : Tang'an est une ville plutôt prospère et malgré les combats ayant eu lieu pendant la prise de la ville, elle reste une force urbaine économique à ne pas négliger, ce qui explique aussi pourquoi le RPR a duré suffisamment longtemps pour continuer à exister en 2016 et à ne pas s'effondrer immédiatement face au Royaume Constitutionnel ou du Huanping. En effet, la région du Hen est actuellement divisée entre ces trois factions, le Royaume Constitutionnel figurant actuellement comme la faction la plus puissante de la guerre civile et donc qui serait possiblement en capacité de remporter la lutte dans le Hen face au RPR et au Huanping. Quant au Huanping, cette faction reste mineure mais elle n'est pas à négliger : faction monarchiste regroupée autour d'un Culte d'un Dieu Soleil, le Huanping a été secouée en Juin 2015 par des luttes intestines qui ont vu émerger Huai II, nouveau souverain du Huanping. Contrairement à son prédecesseur, il semble que Huai II soit plus modéré et semble comprendre que sa faction ne peut l'emporter seule face aux autres factions qui pullulent dans la région, en particulier face au Royaume Constitutionnel de Ramchourie. Le Huanping semble partagé entre l'idée de s'allier aux royalistes ou à devenir une marche autonome des Xin. Dans tous les cas, que ce soit sur le plan idéologique ou politique, il est inconcevable de négocier avec cette faction qui comporte un grand nombre d'hommes mais qui restent pour la plupart sous-équipés et sous-entraînés, les troupes du Huanping s'approchant véritablement d'une armée de masse médiévale que d'une armée moderne, là où la RPR dispose de quelques équipements modernes issues du Zhonguaï (on notera par exemple la présence d'artillerie durant la prise de Tang'an). Si la RPR peut donc effectivement avoir un ascendant technologique sur le Huanping, il semble aussi que la situation stratégique reste précaire car en cas d'offensive contre le Huanping, il est tout aussi probable que le Royaume Constitutionnel attaque à son tour dans le dos de la RPR et cherchent à atteindre Tang'an le plus rapidement possible. En somme, la situation dans le Hen est stratégiquement bloquée : c'est le premier qui bouge qui perd l'avantage, une des rares situations où l'initiative ne semble pas très favorable aux belligérants.


    Objectifs du SRR et place de l'Estalie dans le conflit :

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    En Août 2015, le SRR a décidé de mener une opération de parachutage au-dessus de la Ramchourie afin d'y larguer une dizaine d'opérateurs du GI afin de prendre contact avec les daiponistes. L'opération a permis de faire parachuter les opérateurs en question mais a mené également à une interception des pirates du Zijian qui ont réussis à abattre l'avion de transport qui avait effectué le largage, tuant sur le coup l'équipage restant à bord. Malgré cette perte, les opérateurs estaliens ont pu atterrir avec succès sur le sol ramchoure et à effectuer leurs premiers repérages. Les objectifs du SRR sont les mêmes que ceux prévus en 2015 mais qu'il nous semble ici nécessaire de réaffirmer et de préciser davantage avec plus de clarté. En effet, après leur atterrissage, les opérateurs estaliens avaient pu entrer en contact avec une cellule de l'opposition mocheniste qui subsistait de façon modérée dans le Hen. Cette cellule avait réussi à conserver plusieurs contacts au sein de la faction daiponiste, notamment auprès des quelques membres secrètement réformistes de la faction ainsi qu'un grand nombre d'opportunistes qui n'hésiteraient pas à retourner leur veste si la situation leur était favorable. De ce fait, le rôle des Estaliens en filature sur le sol ramchoure va surtout consister à mener la cartographie des factions internes en repérant à travers leurs intermédiaires et leurs contacts les différents acteurs qui pourraient servir comme contre-poids à la domination politique écrasante et étouffante de Dai Pô, à commencer par les militaires en eux-mêmes : au-delà de chercher parmi les officiers de premier rang, il faut davantage trouver nos filons d'or parmi les sous-officiers, proches de la troupe, et les officiers de bas étage, souvent directement liés aux opérations sur le terrain et qui font bien plus preuve de pragmatisme que leurs supérieures hiérarchiques. Le but est donc de trouver des militaires pragmatiques dans les rangs des troupes daiponistes, des soldats davantage attachés à la survie qu'au daiponisme ; en somme, c'est une autre forme d'opportunisme, cette fois-ci un opportunisme stratégique et militaire qui agit non pas par appât du gain mais par nécessité de survie stratégique face aux autres concurrents. De même, les Estaliens devront chercher parmi la faible administration technocratique de la RPR afin de repérer les technocrates fatigués des purges daiponistes. Enfin, il faut regarder au niveau de la jeunesse : la jeunesse du Hen n'est pas encore complètement lié au système daiponiste et serait largement en capacité de devenir un terreau fertile de l'opposition anti-daiponiste, possiblement pour y faire émerger une faction libertaire, dans l'idéal husakiste, en s'appuyant ici sur les méthodes employées en Estalie et en Kartvélie. En somme, la jeunesse pourrait agir comme un excellent contre-poids.

    Ensuite, il faut exploiter la paranoïa du régime en place. La paranoïa a très souvent tendance à se retourner contre ses auteurs du fait des purges et des éliminations incessantes de cadres compétents par manque de loyauté complète et aveugle, elle a souvent tendance à frapper sans grand discernement et s'appuie sur un cortex de preuves très faibles pour être exécuté sur les possibles suspects. Il est très facile dans un régime atteint de paranoïa de faire chuter quelqu'un, aussi proche soit-il du pouvoir, par de fausses preuves. Et c'est exactement la seconde étape du plan estalien : purger les purgeurs. A travers de faux documents, des fuites contrôlées ou des manipulations internes, le but du SRR sera de pousser Dai Pô a effectuer des purges contre les plus féroces rivaux de notre opposition et contre l'entourage direct du dirigeant afin de le mener encore plus proche d'un pouvoir exclusivement personnel et surtout de l'isoler complètement d'un entourage loyaliste qui pourrait bloquer à l'avenir nos contacts aux hautes strates de la faction. En plus de discréditer le chef et le culte de la personnalité en même temps, l'isolation de Dai Pô permettra d'éliminer toute marge de manoeuvre politique de sa part, d'éliminer ses possibles alliés et ainsi de l'éliminer le moment venu sans trop faire de vagues au sein de la faction afin d'imposer des réformes.

    En effet, le plan final du SRR n'est rien de moins que de saisir entièrement de la République Populaire de Ramchourie : il est évident que nous ne pouvons pas faire confiance aux Ramchoures eux-mêmes pour accomplir la Révolution au Nazum, il est donc nécessaire que l'Estalie prenne les choses en main et fasse de la Ramchourie le terreau principal de l'anarchisme au Nazum, et si possible de l'Anarchisme Renouvelé de préférence. Pour cela, il faut non seulement éliminer Dai Pô et sa clique réactionnaire mais également imposer à la place un pantin de nos services de renseignements qui agira à notre guise, qui ne discutera jamais de nos ordres et qui permettra aux Estaliens d'avoir la mainmise complète sur la République, ses institutions et ses forces armées pour mener la faction à la victoire finale. Il est convient de souligner néanmoins que la flexibilité reste évidemment le fondement principal de notre doctrine et que par conséquent, s'il s'avère qu'un pantin du SRR issu des rangs libertaires ne suffit pas, il sera tout aussi possible d'utiliser un pantin issu plutôt des rangs réformistes daiponistes ou de la faction mocheniste afin d'imposer les vues estaliennes. L'idéologie n'est ici pas un prérequis, nous acceptons déjà initialement de soutenir ce qui s'apparente à des révisionnistes eurycommunistes, en acceptant l'idée qu'une fois que la situation stratégique et militaire soit stabilisée, une faction libertaire pourra émerger dans le jeu des luttes intestines comme grand vainqueur de l'affrontement. Pour l'heure, il nous faut d'abord le contrôle direct de la faction, peu importe sa couleur politique.

    Sur le plan militaire enfin, il est nécessaire que nos agents sur place puissent autant agir personnellement comme instructeurs des forces armées mais aussi comme une force de choc spéciale pour les raids et les assassinats. Malgré leur écrasante infériorité numérique (seulement dix opérateurs, rappelons-le), les opérateurs estaliens disposent d'un équipement individuel à la pointe de la technologie moderne, peuvent être ravitaillés si besoin par les canaux de ventes clandestins par le SRR en munitions, en outils et en armes. Il sera donc vital que les opérateurs estaliens participent activement au renforcement des capacités militaires de la RPR mais agissent également dans l'ombre pour éliminer les cibles gênantes daiponistes lorsque cela sera nécessaire. De surcroît, en ce qui concerne le ravitaillement, il est clair que la dernière mission du SRR dans la région nous ait démontrés que les capacités de l'Estalie à ravitailler la RPR de manière crédible et soutenue est largement contrainte à la fois par la distance importante entre l'Estalie et la Ramchourie (plus de 9000 kilomètres à vol d'oiseau) et surtout par la présence de navires pirates du Zijian proches des côtes ramchoures dont la dernière opération a démontré non seulement l'hostilité des pirates proches des côtes qui se contentent visiblement de tirer à vue mais également que la proximité de la RPR des côtes de l'Océan des Perles ajoute un nouveau belligérant potentiel dans le conflit ramchoure en défaveur de la RPR. Le trajet jusqu'à la Ramchourie ne peut pas se faire sans une préparation minutieuse de ce fait et compte tenu des moyens actuels de l'Estalie, elle ne peut pour l'instant s'effectuer que de manière limitée. Tout d'abord, en ce qui concerne le trajet jusqu'à la Ramchourie, il semble évident qu'avec des espaces aériens protégés en Eurysie, la seule voie de sortie actuelle pour les convois estaliens se situera au nord, ce qui nécessite un long détour et donc la présence d'avions de ravitaillement sur plusieurs milliers de kilomètres. Néanmoins, il semble que l'existence de la Barvynie puisse changer la donne, le pays pouvant agir comme un hub logistique futur de nos forces au coeur du Nazum. Bien que cela soit du ressort de la Commission aux Relations Extérieures, nous préconisons à la diplomatie estalienne de s'assurer que la Barvynie soit non seulement coopérative mais qu'elle puisse être en capacité d'assurer au moins un relais logistique pour les futurs convois estaliens en direction de la Ramchourie, le tout devant surtout permettre d'alléger la charge logistique nécessaire à chaque convoi et ainsi ne pas risquer inutilement du matériel auxiliaire supplémentaire à chaque transfert d'équipements ou d'hommes. L'approche de la Ramchourie est étroitement plus complexe puisque le territoire du RPR est très proche des côtes et que le Hen occidental n'est pas pleinement sous le contrôle de la RPR, une partie étant effectivement sous le contrôle du Royaume Constitutionnel. Tout d'abord, il est nécessaire de remettre en question l'approche préconisée par le GI en Août 2015 : les données reçues avant la destruction de l'aéronef de transport du SRR avait enregistré que l'altitude atteinte de l'appareil était de 10 000 mètres d'altitude afin d'effectuer un saut en parachute de type HAHO afin d'accroître la portée de parachutage des agents sans survoler directement l'espace aérien ramchoure. Cependant, une telle altitude signifie également que l'équipage a délibérément sacrifié sa discrétion radar, ce qui a sans doute permis aux pirates du Zijian de repérer, localiser, verrouiller et enfin abattre l'aéronef. Il faut donc préconiser ici une approche plus discrète, basée sur le vol en rase-mottes, pour éviter purement et simplement la détection des pirates, et s'assurer que les parachutages s'effectueront toujours à basse altitude et à plus de 100 kilomètres des côtes où la RPR pourra effectivement sécuriser son ravitaillement et recevoir des renforts.
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