01/02/2015
07:06:39
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MÉDIATION : RASKEN | CRSK | MARHËNIE

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Ça y est. En ce jour, le gouvernement de Rasken et le Marhënie étaient attendus au Cabinet de la Diplomatie de Kölisburg. Adam Heidenborg, le chef de la Diplomatie international attendait patiemment ses invités à l'entrée du Cabinet. Pour être certain que rien ne dérape, il avait fait demander à ses agents partis chercher ses homologues de les emmener avec cinq minutes d'intervalle. Pas une de plus, pas une de moins. Cinq minutes. Il fallait que pour cette médiation entre un allié, partenaire voir pays ami et un pays très proche des valeurs et du combat que la Confédération mène cette rencontre soit parfaite. Le vrai dilemme s'engageait en fait pour la Confédération : D'un côté, l'allié sur lequel on peut compter. Prêt à suivre la Confédération et ses membres partout, sur tous les fronts et même à les armer. De l'autre, un pays qui à la volonté de mener un combat pour la paix et la stabilité eurysienne dont Kölisburg rêve tant depuis déjà trop longtemps. En bref, la Confédération allait encore une fois devoir enfiler ses habits de funambule.

Secrétaire du Cabinet : Monsieur, tout est prêt.

Adam Heidenborg : Ah! Wunderbar. Dîtes-moi, vous avez changée de parfum?

Secrétaire du Cabinet : Vous aimez?

Adam Heidenborg : Beaucoup. Ça s'accorde parfaitement avec la saison. Mieux, ce n'est ni trop fort ni trop doux. M'enfin, je ne vous retarde pas. Vous avez préparée les fiches d'informations?

Secrétaire du Cabinet : Justement, elles sont là.

Adam Heidenborg : C'est parfait. Nous n'avons plus qu'à les attendre.
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Layla Rosenstock n'avait pas la réputation d'être une radicale ce qui, dans le paysage politique mährenien, ne voulait cependant pas dire grand-chose. Peu d'élus n'avaient pas résisté aux rosiques d'une manière ou d'une autre et chacun portait ses faits d'armes comme autant de médailles, ou peut-être plutôt, d'attestation de sa valeur morale et de son attachement aux institutions de la jeune confédération. Ainsi, si elle n'était pas une radicale, elle avait participé au conflit : comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était une femme. L'Ordre Rosique considérait sa simple existence comme un danger existentiel pour la morale. Ses actes de résistance – anodins, vraiment – avaient été moins portés par un profond idéal politique que par une nécessité puissante de vivre, de se libérer d'un mouvement dangereux. L'histoire lui avait ensuite donné raison, la démocratie qui s'était organisée suite à la guerre ne ressemblait certes pas à l'idéal son esprit eurysien attendait, mais elle s'était accoutumée sans mal à cette construction libertaire, au sein de laquelle elle avait trouvé plus d'espace qu'elle n'en aurait voulu pour exprimer ses idées.

Le Parti Vert et Agraire avait commencé comme une simple chambre d’écho, l’émanation d’une campagne inquiète de voir la capitale du pays se développer si rapidement, et avec des méthodes si modernes. Comme tout s’était fait dans les règles et qu’on avait à la fois été soucieux de protéger la nature et d’intégrer les populations rurales au changement, le parti avait pu rejoindre la coalition au pouvoir et s’y développer. Layla elle-même n’avait été nommée porte-parole de la structure qu’après des votes internes. Elle n’en était pas la fondatrice – il n’y avait pas vraiment de fondateur au sein du collectif. Maintenant elle avait cette position de partenaire minoritaire au sein de la coalition gouvernementale à la tête de la Mährenien, à la tête du troisième parti du pays en nombre de députés. On lui avait donné la diplomatie, largement soumise aux injonctions de l’assemblée et du chancelier, en vertu de sa très grande capacité dé médiation et car, pour reprendre les mots de Lennard Rossmann, elle avait « du chien ».

De toute façon il n’y avait pas grand monde en Mährenie qui jouissait d’une réelle expérience sur la scène internationale. Les cadres traditionnels du pays étaient d’anciens fascistes ou rosiques qu’on tenait éloigné de toute forme de responsabilité. La nouvelle garde était issue de mouvements résistants, militants, politiques, et si le Grand Kah et l’Inquisition avait fait en sorte de les former, ce serait techniquement la première rencontrée d’État menée par la Mährenie en son nom propre et par ses propres moyens. Ou plus précisément, la première ne se faisant pas dans des conditions relativement informelles, dans les environs directs de la jeune confédération.

Le trajet fut relativement inconfortable mais fort heureusement rapide. Ce fut un vieil avion de transport Pharois qui se posa à Galgarde pour laisser passer la Mährenien. Si leur industrie locale était développée, ils n’avaient pas de société d’aéronautique notable. Leurs principaux secteurs étaient l’énergie – propre – et l’informatique de très haut niveau.

Une fois arrivée devant le Cabinet de la Diplomatie de Kölisburg, la mährenienne salua ses hôtes.

"Merci de nous accueillir, déjà. C'est une bonne initiative de votre part, cette rencontre. En tant que membre de l'UEE vous avez tout à y gagner, de toute façon. Je suis quand même curieuse de voir comment vous allez vous y prendre pour faire émerger un compromis."
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En apparence, Axel Ordnoff descendait calmement de son avion, mais en réalité, il pensait à un millier de choses en même temps. Depuis quelques mois, la Mahrénie s'armait massivement auprès du Kah, et voilà qu'elle ordonnait maintenant à Rasken de quitter l'AMG sur-le-champ, abandonnant ainsi près de 2 millions de personnes considérées comme des frères par la population ainsi que par le gouvernement raskenois. Axel Ordnoff réfléchissait rapidement ; cette rencontre devait être l'occasion de réduire les tensions. L'Eurysie est déjà un continent instable, une guerre de plus serait catastrophique. Cependant, le gouvernement ne peut pas répondre positivement à toutes les demandes de la Mahrénie, car il en va de la souveraineté de Rasken ainsi que de la protection de ses citoyens. Pour cela, un compromis est nécessaire, et Axel pensait en avoir trouvé un. Il avait carte blanche pour cette mission diplomatique et comptait bien en profiter.

Après être descendu de l'avion, le ministre des Affaires étrangères raskenois salua les personnes venues l'accueillir avant de monter dans une voiture qui le conduisit jusqu'au Cabinet de la Diplomatie de Kölisburg, où l'attendaient Adam Heidenborg ainsi que la représentante de la Mahrénie, Layla Rosenstock.

Une fois entré dans la pièce, Axel Ordnoff alla saluer et serrer la main de son homologue kolisien avant de faire de même avec Layla Rosenstock.


Axel Ordnoff – Madame Rosenstock, monsieur Heidenborg, j’espère que vous allez bien. Bien, maintenant que tout le monde est présent, nous pouvons commencer la rencontre, je supose ?
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Adam Heidenborg : Madame Rosenstock. C'est un vrai plaisir et surtout un honneur pour toute la Confédération d'être parmis les premières rencontres de la Marhënie. J'ai entendu parler de vous et je dois dire que je suis heureux de pouvoir vous rencontrer en personne. Ne perdons pas plus de temps et rentrons pour discuter. Puis-je faire apporter quelque chose dans la salle? Peut-être quelques pâtisseries kolisiennes?

Pendant qu'Heidenborg se chargeait de son invitée, la secrétaire du Cabinet se plaça au porche afin d'attendre l'allié raskenois pour l'accompagner à la salle où entrait désormais Heidenborg et son invitée. Cinq minutes suffit à Axel Ordnoff pour venir rencontrer la sécrétaire du Cabinet et être conduit dans la salle.

Secrétaire du Cabinet : Monsieur Ordnoff. Monsieur Heidenborg et Madame Rosenstock vous attendent tous les deux dans la salle. Vous n'êtes aucunement en retard, c'était prévu ainsi. Si vous voulez bien me suivre.

Ça y est, le Cabinet avait fait ce qu'il avait à faire. Maintenant, c'était à Heidenborg de prendre le relais.

Adam Heidenborg : Oui Monsieur Ordnoff, nous allons pouvoir commencer. Bien, tout d'abord j'aimerai entendre les revendications de chacun. Je sais que la position Marhënienne semble claire et, si elles sont telles qu'annoncer au public qu'il en soit ainsi mais je suis sûr que vous avez d'autres choses à ajouter Madame Rosenstock. Je ne vous jette pas la pierre bien-sûr mais ce que j'entends par-là c'est que nous avons tendance à dire des choses au public et que nous lui cachons certaines choses qui ne peuvent se dire qu'en privé. Si vous voudriez bien commencer.
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"Monsieur Heidenborg, vraiment. Si vous nous invitez ici sans connaître nos revendications, c’est qu’il y a un problème. Et ces insinuations quant à nos revendications sont assez déplorables. La Mährenie a exprimée très clairement ses attentes, et ne vise pas un intérêt caché."

Layla Rosenstock parlait assez rapidement et avec le sourire. Son ton – d’une impeccable cordialité – pouvait jurer avec le caractère particulièrement acerbe de sa remarque. Elle écarta les mains devant elle.

"Votre État a pris la décision d’envahir la Kresetchnie pour y annexer des territoires. Ceux-là sont soumis à une administration militaire ne répondant à aucune forme d’État de droit et n’offrant aucune garantit de liberté individuelle aux habitants de la région. Cette occupation a eu des effets néfastes sur le pays : maintien de l’État d’urgence en Hotsaline, apparition et renforcement des partis ethno-nationalistes, invitation par l’Hotsaline d’un contingent permanent de l’ON

Votre implication dans la région participe à créer un contexte instable. La décision de notre gouvernement est de sévir contre l’ensemble des acteurs régionaux promouvant l’instabilité. Nous voulons la paix et, étant bien seuls dans cette situation, feront le nécessaire pour l’obtenir.
"
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Heidenborg sourit face aux déclarations de la représentante.

Adam Heidenborg : On y vient. Quand je parlais de "choses dont on ne dit pas au public" je parlais précisément ce que vous venez de dire. "Sévir", "envahir", ce sont des mots forts que je n'ai pas vu défiler dans la presse Märhenienne ni dans les déclarations. Au moins, ça a le mérité d'être clair. Cela dit, je vous rejoins sur un point : L'instabilité mènera l'Eurysie au chaos et l'administration militaire de Gradenbourg a un gros effort a faire vis-à-vis de l'état de droit, c'est certain. Monsieur Ordnoff, je pense que vous pouvez concéder qu'actuellement la position märhenienne porte une certaine légitimité : Une administration militaire en plein coeur d'une confédération déjà secouée, c'est la preuve d'une instabilité régionale. Sinon, il n'y aurait aucune difficultés a instaurer un état de droit.

Il regarda la représente märhenienne

Cela dit, je crois que Monsieur Ordnoff a des choses à dire justement sur ces difficultés.

Il re-regarda monsieur Ordnoff.

N'est-ce pas?
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Axel Ordnoff – Bien sûr qu’il y a des choses à dire sur ces difficultés Monsieur Heidenborg, mais avant cela, j'aimerais poser une question à Madame Rosenstock. Imaginons une guerre civile en Mährenie, où une partie de la population mährenienne fuit les combats et se réfugie dans un autre pays, disons le Rus’ve. Et qu’une fois sur place, les problèmes s'enchaînent : famine, chômage, pauvreté. Et malgré tous ces problèmes, le gouvernement du Rus’ve ne lève pas le petit doigt pour aider les réfugiés.

Ma question est la suivante : quelle serait votre position, ainsi que votre réaction, et par extension, celle du gouvernement mahrénien ?


Après cette question, Axel Ordnoff se tut et attendit la réponse de Layla Rosenstock. Bien qu'en apparence sans aucun rapport avec le sujet de cette réunion, la question était en réalité très importante. La situation décrite par le ministre des Affaires étrangères Raskenois reflétait ce qu'avait vécu le Gradenbourg pendant près de 10 ans après 1976. Durant cette période, de grandes crises alimentaires eurent lieu, et l'aide alimentaire nécessaire pour les populations n'est jamais venue de la part de la Confédération. La seule aide alimentaire reçue par le Gradenbourg provenait de Rasken, qui avait réussi à déployer des moyens conséquents, alors même que la guerre civile venait juste de se terminer.
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"Nous sortons d'une guerre civile, monsieur Ordnoff, et il ne nous viendrait pas à l'idée d'annexer un territoire sous prétexte qu'une part de notre population s'y est déplacée. L'incompétence putative - ou bien réelle, dans le cas de votre exemple - du gouvernement du territoire les accueillant n'y changeant hélas pas grand chose.

Cela étant je crois comprendre que si le gouvernement Kresetchne réglait les problèmes que vous avez évoqué, ces territoires pourraient être rétrocédés ? De façon assez notable je doute qu'il soit en mesure de le faire tant que vos troupes occupent les territoires concernés.
"

Elle haussa les épaules puis secoua la tête.

"Cela étant je vous accorde que la teneur du nouveau gouvernement d'Hotsaline ne nous inspire pas une grande confiance dans ses futures politiques, ce qui nous amène je pense au cœur du sujet : nous souhaitons vous voir partir pour assurer la stabilité régionale. Mais si un renforcement de l'Hotsaline aurait des effets contraires à nos objectifs, il va sans dire que notre position pourrait évoluer. D'autant plus que nous n'avons, en fin de compte, pas une grande légitimité à négocier pour le compte de la Kresetchnie. Tout ce qui se dit ici est tout à fait hypothétique."

Elle se pencha en avant et afficha un sourire délicieusement innocent.

"Impressionnez moi, monsieur Ordnoff. Expliquez moi comment vous allez maintenir la pression sur ces fascistes."
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Axel Ordnoff – À vrai dire, il ne serait pas possible que la Kresetchnie règle ces problèmes, étant donné que nous les avons soit partiellement, soit totalement résolus. Le Gradenbourg n'est pas considéré comme une région de second rang ; chaque année, nous investissons beaucoup de temps et d'argent pour développer l'économie de cette région. En 20 ans, son PIB a été multiplié par 5,2. La sécurité alimentaire de la zone est désormais assurée, des infrastructures solides ont été bâties, et ainsi de suite. La pire chose que pourrait faire la Kresetchnie serait une invasion militaire qui détruirait tout ce que nous avons construit.

Notre politique n'a pas changé, Madame Rosenstock. Nous protégerons la population gradenbourgeoise au même titre que la population raskenoise. Si l'Hotsaline déploie des soldats, nous en déploierons également, c'est aussi simple que ça. De plus, si l'Hotsaline tente d'attaquer mon pays, elle devra faire face à toute l'UEE en même temps. Je ne sais pas si vous accordez du crédit à cette alliance, mais le fait est que si mon pays est attaqué, l'UEE ripostera.

J'ai cru comprendre que vous aviez également transmis un ultimatum aux terroristes de la Rache qui occupent une partie de l'Hotsaline et de l'Altarie. Nous avons une position semblable à la vôtre, cependant, nous ne désirons pas qu'ils partent gentiment. La population présente sur les territoires contrôlés par la Rache est composée quasi exclusivement de criminels. Si nous les laissons partir sans intervention, ils finiront inévitablement par causer des dégâts dans les pays environnants. Cependant, si nous leur demandons simplement de se rendre, ils ne le feront pas volontiers ; il faut leur forcer la main. Pour cela, il faut envoyer du matériel et des hommes sur place pour les appréhender. Vous n'êtes pas sans savoir que le couloir de Raslavie est actuellement gardé par des troupes raskenoises. Ceci n'est que le début d'une opération visant à terme à l'anéantissement pur et simple des terroristes de la Rache. Avant que vous n'imaginiez que cela est un plan d'annexion, ne vous inquiétez pas : les territoires seront rendus immédiatement une fois l'opération terminée.

Comment allons-nous maintenir la pression sur l'Hotsaline ? Eh bien, cette opération en est un bon exemple. En montrant au gouvernement hotsalien ce dont nous sommes capables, cela aura aussi pour effet secondaire de les décrédibiliser, étant donné qu'ils ont besoin de leur ennemi juré pour régler leurs problèmes.

De plus, même sans intervention raskenoise, l'Hotsaline pourrait se mettre sous pression toute seule. Je ne peux pas vous en dire plus, mais l'Hotsaline pourrait planter un couteau dans le dos de l'Altarie un jour ou l'autre, faisant certainement voler en éclats la Confédération. De plus, avec le nouveau gouvernement de la Principauté de Kaulthie des Altars, le gouvernement raskenois n'hésitera pas à envoyer de l'aide militaire.
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Adam Heidenborg : Madame Rosensotkc, Monsieur Ordnoff, si nous prenons un peu de recul sur la situation je crois qu'il y a quelques sujets sur lesquels vous êtes d'accords mais votre façon d'agir diffère : Vous voulez la stabilité pour la Kersetchnie et pour vous deux, il est hors de de question que la Confédération puisse un jour s'embraser que ce soit à cause d'un état en particulier ou de terroristes. Vous voulez avant tout que la Confédération soit stable et ce, de façon pérenne. De plus, tous les deux, vous avez de sérieux doute sur la République d'Hostaline. Ainsi, il semblerait cependant que votre façon de faire diffère puisque la Rasken via l'Administration Militaire de Gradenbourg protège les populations présente mais selon vous Madame Rosenstock, vous semblez contrariée par cette façon de faire. Voyons plutôt les résultats à l'instant T : Nous ne pouvons pas prédire le futur mais une présence militaire dans la Confédération peut plutôt être rassurante et, en cas de collaboration contre un ennemi commun et, si je peux me permettre, plutôt dangereux vu le profil de la Rache, l'Administration Militaire de Grandebourg peut se trouver être bien utile. Une sorte de bastion si vous préférez. Politiquement, je vous l'accorde Madame Rosenstock, c'est discutable. Cependant, imaginons que Gradenbourg devienne un état de droit et que tout aille bien dans ce monde si parfait. Cela ne règlera pas le soucis des terroristes de la Rache et la défiance que vous avez tout deux envers l'Hotsaline qui, avouons-le, semble quant-à-elle ne pas vouloir participer à cet effort commun de stabilité puisque la République a décrété un état d'urgence qui dure encore.

Pire, n'oublions pas les terroristes de la Rache dans l'équation. État de droit ou non, ils s'en fichent et sont prêt à tout pour déstabiliser la région. Ne pensez-vous pas Monsieur Ordnoff et Madame Rosenstock qu'il y a de quoi discuter sur ce sujet? Je suis bien conscient que le but de cette rencontre était de discuter de Grandebourg mais vous semblez déjà être d'accord sur plusieurs points qui, d'un oeil extérieur, me semble vitaux vu vos objectifs communs.
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