01/02/2015
05:59:09
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[Tcharnovie - Hotsaline] Rencontre à Troïtsiv

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RENCONTRE TCHARNOVIE - HOTSALINE À TROÏTSIV


Troïtsiv, capitale de la République d'Hotsaline


Un rayon de soleil illuminait la capitale hotsalienne, qui bénéficiait d'une température clémente en cet hiver particulièrement doux. « Y a plus d'saisons ! », se plaignaient régulièrement les Hotsaliens. Toutefois, cette éclaircie plaçait la première rencontre diplomatique menée par Yuliya Yavshko sous de bons auspices. La jeune Ministre des Affaires Extra-Confédérales avait besoin de percevoir ces signes de bonne fortune pour soulager son stress, tant l'enjeu dépassait de très loin son expérience. Après tout, elle avait été placée à ce poste du Conseil davantage en récompense de ses bons et loyaux services dans l'appareil partisan du Front de Liberté, que pour ses réelles compétences en diplomatie. Elle apprenait le métier sur le tas et, en soi, le contexte l'y aidait. En quelques jours de service, elle avait déjà dû multiplier les échanges épistolaires - parfois tendus - avec les chancelleries étrangères, marquant son baptême du feu à la tête de la diplomatie hotsalienne. Il faut dire que la Mährenie lui avait facilité la tâche. En venant bousculer un théâtre kresetchnien figé depuis vingt ans, le gouvernement Rossmann avait donné à Yuliya Yavshko suffisamment de pain sur la planche pour faire rapidement ses armes. Sa plume était partout : de la Mährenie à Kölisburg, en passant par l'OND, et maintenant la Tcharnovie. L'Hotsaline jouait sur absolument tous les tableaux, dans l'espoir d'accomplir un unique objectif : ne pas sortir lésée des inévitables revirements qui se profilaient en Kresetchnie. Pour l'heure, les instances confédérales avaient été sciemment exclues des négociations qui se tenaient entre Rasken et la Mährenie. Une situation inacceptable pour Troïtsiv, qui n'entendait pas laisser des puissances étrangères découper la Kresetchnie à son insu sans réagir.

Le Conseil misait beaucoup sur la carte tcharnove. Malgré une appartenance commune à l'Union Économique Eurysienne, qui faisait théoriquement de la Tcharnovie un allié de Rasken, l'Union Confédérale donnait l'image d'une diplomatie indépendante, capable de s'affranchir des contraintes des alliances et des traités si ses intérêts étaient en jeu. Le gouvernement tcharnove affichait déjà jusqu'alors une neutralité bienveillante à l'égard de la Kresetchnie, préférant ne pas s'exprimer sur le dossier gradenbourgeois, au contraire de ses partenaires kölisiens qui, pour leur part, mangeaient goulument dans la main de Rasken en reprenant le narratif révisionniste d'Eberstadt sur une prétendue étanchéité entre les questions gradenbourgeoise et kresetchnienne. La position de la Tcharnovie paraissait bien plus réaliste et réfléchie. Pour cette raison, Yuliya Yavshko espérait qu'une remise en perspective de la situation régionale et continentale suffise à faire voir aux Tcharnoves où se situaient leurs intérêts.


Yuliya Yavshko, Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
Yuliya Yavshko
Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline

« Je vous souhaite la bienvenue à Troïtsiv, Excellence. Je suis honorée que le premier contact diplomatique de notre tout jeune État de Réclamation Nationale se fasse avec la Tcharnovie. Je suis absolument convaincue que la coopération entre nos deux pays constituera une étape incontournable d'édification d'un cadre de stabilité et de prospérité en Eurysie centrale. Aussi, il y a de nombreuses questions dont je souhaiterais pouvoir traiter avec vous, avec relativement peu de temps pour le faire. Par conséquent, ne vous offusquez pas si je commence à entrer dès à présent dans le vif du sujet.

En premier lieu, sachez que nous acceptons bien évidemment votre proposition d'échange d'ambassades. Si la République d'Hotsaline se refusait jusqu'alors à officialiser ses relations diplomatiques avec des États extérieurs à la Kresetchnie, préférant déléguer sa diplomatie au gouvernement confédéral, c'est un paradigme qui se trouve à présent révolu sous notre nouvelle administration, qui assume de mener une politique étrangère propre, au service des intérêts de notre confédération. C'est là tout le sens de la création du ministère que j'ai l'honneur de diriger.

Ensuite, nous acceptons également votre seconde proposition. L'occupation du territoire kresetchnien par les Raches est une abomination qui dure depuis bien trop longtemps, et doit cesser. C'est une honte inqualifiable que le gouvernement Kravchuk n'ait rien tenté au cours de ces deux dernières décennies pour ne serait-ce que faire reculer ces monstres. Probablement que l'horreur de la situation arrangeait ses affaires, fournissant un excellent prétexte à la prolongation toujours plus absurde du régime d'état d'urgence. Mais soyez assuré que cette politique va radicalement changer sous la direction du Conseil de Réclamation Nationale.

Nous pourrons revenir ultérieurement sur les modalités de notre coopération à ce sujet mais, pour l'heure, je souhaiterais que nous abordions la question qui me paraît être la plus urgente, à savoir le coup d'éclat effectué par la Mährenie, en envoyant à l'Administration Militaire de Gradenbourg un ultimatum lui demandant de cesser l'occupation du territoire kresetchnien. Je vous avouerai que nos services ont été très surpris par l'initiative mährenienne, qui a été lancée sans que les autorités kresetchniennes aient été consultées à un seul moment, bien qu'elles soient les premières concernées par les occupations militaires effectuées par Rasken et les Raches. La position kölisienne est encore plus troublante, choisissant d'organiser une médiation sur la question en excluant volontairement la représentation kresetchnienne, jugée par Kölisburg illégitime à traiter des problématiques relatives à l'occupation de son propre territoire.

Pour votre part, comment percevez-vous l'attitude de ces différentes parties, qu'il s'agisse de la Mährenie, de Rasken, ou de Kölisburg ? »
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Encore une fois. Encore une fois Ivan Gradvosk-Moskva allait disposer d'une proie à son tableau de chasse. Ayant commencé en Chérchérie, en libérant son peuple de la dictature de son Père Lénisk, en ayant soutenu les républicains au Kolcovo, en ayant participer à la médiation durant la guerre civile au Rus've, il en avait vu de toutes les couleurs. Cependant, il s'était doté d'une gloire et d'un respect inégalé dans la politique tcharnove. Les peuples de ce pays le respectaient, et ses ennemis n'osaient s'approcher trop de lui. Il était devenu un véritable symbole national, la liberté guidant les peuples face à l'oppression des régimes totalitaires. Et maintenant, il devait s'occuper de la question Hotsalienne. Ce petit territoire faisait partie de la tristement connue Confédération Kresetchnienne, un pays ayant été ravagé, il y a une vingtaine d'années, par une invasion de Rasken et des Raches sur son sol. Les conséquences pour cette région de cette invasion étaient terrifiantes. 90% du peuple Hotsalien habitant le massif des altars avait tout simplement été génocidé par les branches les plus fanatiques de la Rache. Une organisation terroriste... d'origine tcharnove...
Jamais la tcharnovie ne se serait assez excusé auprès des autorité locales pour cette assaut qui aurait pu, si le roi Frédéric VII avait été plus vigilant, être évité.

Cependant, en ce début d'année 2014, tout pourrait changer. Depuis peu, la Marhënie, dans sa politique impérialiste, a demandé à l'Administration Militaire de Gradenbourg et aux Raches de partirent du territoire sinon l'état les envahirait. Puis s'en est suivit des conflits diplomatiques entre Rasken, la Marhënie et... Kolisburg qui s'était joint à la fête. Pourtant, personne n'a pris soin de contacter les premiers concerné de la situation : les Hotsaliens. C'est eux, dans la guerre, qui ont le plus souffert. Et ce n'est pourtant pas eux qui devraient avoir leurs mots à dire sur la situation ? Quelle hypocrisie.

Si ça n'avait tenu qu'à Ivan, il aurait fermement soutenu le nouveau régime Hotsalien et envahit les Raches et l'AMG. Cependant, il savait que faire cela détruirait et entrainerait surtout dans la guerre la région entière. Et ils ne pouvaient se permettre cela. Le président Constantin Périclède l'avait bien prévenu avant de partir : les intérêts d'Ivan ne sont clairement pas les plus importants. Etrangement, le président de l'état Chérchére avait remarqué que la situation semblait intéressé le président de la tcharnovie. Ivan savait que Constantin souhaitait influencer la région pour contrer celle de Rasken et celle grandissante de la Marhënie.

Par ailleurs, cette dernière était de plus en plus haïe par Ivan. Il trouvait que la Confédération n'avait plus rien à voir avec le pays qui l'avait aidé. Alors qu'ils revendiquait des idéaux de gauches, donc contre l'impérialisme en général, voilà que ceux ci s'ingéraient en Kresetchnie. Quelle hypocrisie. Et Kolisburg, parlons en. Ivan ne comprenait même pas ce qu'ils foutaient là. Qu'ils restent dans le nord à bouffer la guerre civile du Valkoinenland ! La vraie médiation aurait dû être comme telle : Hotsaline, Marhënie et Rasken. Aucune autre puissance de l'UEE devrait se joindre aux festivités. De plus, d'après ce qu'il avait compris, le Gouvernement de Galgarde avait osé estimé que le régime Hotsalien n'était pas pour la paix ! Quelle Hypocrisie ! C'est eux en premier qui étaient face à elle, alors comment ne pourraient ils pas être en faveur de la paix ?

Ivan Gradvosk-moskva avait du mal à se contenir de cette situation... hypocrite. Tout cela n'avait pas été comme en Okaristan, comme en Chérchérie... C'était juste une utopie diplomatique comme il n'en avait jamais vue.

Mais bref, les choses étaient faites ainsi, alors Ivan allait devoir faire avec. C'est ainsi qu'il rencontra son homologue Hotsalien en descendant de l'avion qui l'avait amené depuis Bennesbourg.


Ivan Gradvosk-Moskva
Ivan Gradvosk-Moskva, Président de l'Union des Communes de Chérchérie,
grand Héro de la guerre civile Chérchérie,
ministre des affaires extérieurs de la zone Nord-Eurysienne
et héro de la guerre civile Okaristanaise

Ecoutant son interlocutrice, Ivan savait que la situation était extrêmement tendue pour le gouvernement de Troïtsiv. Lorsque celle-ci termina, il commença alors sa réponse :

Ivan Gradvosk-Moskva - "Je suis sincèrement honoré également de vous rencontrer. Les progrès depuis la chute de Kravchuk semblent lentement porter ses fruits ! vous avez toutes mes félicitations pour la remise en place d'un régime démocratique en Hotsaline !

Je suis personnellement heureux que vous acceptiez nos propositions ! Je vous transmet donc la liste des forces que nous engagerons :"


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"pour venir sur l'autre point, ma réponse sera claire sur le sujet, et cela est directement la réponse qui provient du président de la Tcharnovie :

Pour ce qui concerne Kolisburg, ce pays ne mérite en rien de venir "parlementer" en kresetchnie sans prévenir le principal concerné qui est l'Hotsaline. Cependant, il est important de préciser que faisant partie de l'UEE, nous ne pouvons réellement le condamner diplomatiquement, auquel cas nous aurions de manière personnelle des répercussions au sein de l'organisation. Cependant, si le pays s'immisce plus dans les affaires de la confédération, sachez que la Tcharnovie n'hésitera pas à vous soutenir militairement s'il le faut. La Tcharnovie s'est jurée de permettre à tous les peuples de pouvoir s'autogérer, alors elle respectera ses engagements.

Pour ce qui concerne la Marhënie, elle n'a point également son mot à dire dans la situation actuelle. Elle peut apporter son soutiens à la reprise des territoires, mais seulement en ayant contacté le gouvernement Kresetchnien et les autorités Hotsaliennes qui sont directement touchées par une tentative de reprise des territoires occupées. Alors sachez que, si jamais la Marhënie tente d'envahir et, de surcroit, occuper des territoires Hotsalien, alors la Tcharnovie se fait le serment de venir défendre les intérêts Hotsaliens sur ses territoires. Quitte à directement envahir la Marhënie. Nous devons, d'une certaine manière, nous racheter de nos erreurs passés, alors la Tcharnovie se tient prête à tout faire pour se faire pardonner un peu par les peuples de Kresetchnie.

Enfin, pour ce qui concerne Rasken, cela est beaucoup plus ambiguë. Faisant partie de l'UEE comme la Tcharnovie, nous ne pouvons directement intervenir militairement en Administration Militaire du Gradenbourg. Cependant, de manière diplomatique, nous condamnons cette invasion et cette actuelle occupation et nous tenons sincèrement à vous soutenir si jamais vous tentez de reprendre les territoires de l'AMG. Malheureusement, nous ne pourrons pas faire plus. Rasken souhaite garder son influence dans la région à travers cette petite région, cependant il faudra bien un jour qu'il la quitte, s'ils ne veulent pas se frotter à des révoltes ou des futures situations similaires à l'actuelle crise qui se produit entre Rasken et la Marhënie.

Avez vous d'autres questions ?
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Yuliya Yavshko, Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
Yuliya Yavshko
Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline

« Vous me voyez touchée par votre discours, Excellence. Toutefois, soyez assuré que les Hotsaliens n'attendent en aucun cas que la Tcharnovie se « rachète » d'une quelconque manière pour de prétendues erreurs passées. L'invasion des Altars hotsaliennes est le fait des terroristes des Raches, et d'eux seuls. La Tcharnovie n'en est en rien responsable. Les forces que vous proposez d'engager contre les Raches d'Hotsaline sont considérables, pour ne pas dire même disproportionnées. Je ne suis pas moi-même militaire, mais il me semble qu'au vu des faibles moyens dont disposent ces milices terroristes, quelques régiments d'infanterie mobile épaulés par un soutien aérien réduit devraient avoir rapidement raison de ces barbares. Notre gouvernement n'attend pas de votre pays qu'il fasse tout le travail que nos prédécesseurs n'ont pas su faire, en mettant en jeu la vie de ses soldats davantage que les nôtres, alors qu'il s'agit avant tout de notre guerre. Comprenez bien que ce que nous souhaitons construire avec votre pays, c'est avant tout un partenariat de confiance à long terme qui, je le crois, posera les premières pierres du nouvel ordre sécuritaire eurysien de demain.

Je comprends tout à fait votre agacement face à l'attitude de Kölisburg, et je dois reconnaître que je le partage. Il est regrettable que votre participation commune à l'Union Économique Eurysienne ne vous permette pas de réagir plus frontalement aux élucubrations diplomatiques de vos partenaires, surtout lorsque celles-ci mettent directement en péril la stabilité de la région dans laquelle se situe votre territoire national. À ce sujet, loin de moi l'idée de prétendre savoir mieux que vous où se situent les intérêts nationaux de la Tcharnovie, mais je souhaiterais, si vous me le permettez, me livrer à une légère remise en perspective de la situation.

Je ne doute pas qu'à l'instar du Conseil de Réclamation Nationale d'Hotsaline, la volonté du gouvernement tcharnove se trouve dans l'édification d'un cadre sécuritaire stable en Eurysie centrale, et plus largement sur l'ensemble du continent. Ce souhait doit vous être d'autant plus cher que votre histoire nationale récente est marquée par des conflits d'une rare violence. À sa création, l'Union Économique Eurysienne pouvait légitimement sembler être un moyen adéquat d'atteindre cet objectif. Il va de soi que le retour de la paix en Eurysie se fera par le biais d'une réorganisation du continent, et la création des conditions d'un partenariat économique étendu à l'ensemble des nations qui le composent. Toutefois, force est de constater que l'UEE a échoué dans ce rôle. Si l'on fait abstraction de ses membres les plus discrets, pour ne pas dire fantômatiques, que sont par exemple Uspon ou la Travie, nombreux sont les pays membres de l'UEE qui se trouvent en proie à la guerre civile, qu'il s'agisse aujourd'hui du Rus've ou du Valkoïnenland. C'est bien triste à dire, mais la Tcharnovie est aujourd'hui le seul membre de l'organisation à tenir la route, et inspirer la confiance et la stabilité nécessaires à une collaboration sereine, pas seulement pour l'Hotsaline, mais pour le reste du concert des nations eurysiennes. La Confédération de Kölisburg s'est totalement discréditée aux yeux de l'ensemble de la scène internationale lors de sa revendication unilatérale absurde d'une ZEE aux dimensions grotesques. Et depuis, elle continue de multiplier les fautes et les affronts diplomatiques, comme celui que nous venons d'évoquer concernant le sommet de médiation raskeno-mährenien. Quant à Rasken, son interventionnisme sauvage et l'impérialisme belliqueux d'Apex Energy sont davantage de nature à attirer les foudres de toutes les nations lésées par ses exactions, et déstabiliser de ce fait l'ensemble du continent, qu'à faire évoluer l'Eurysie dans le sens d'une coopération stable et fructueuse à l'échelle continentale. Par ailleurs, les instances de l'Union Économique Eurysienne elles-mêmes ne se prêtent guère à l'émergence d'un cadre stable : ses statuts sont flous, autant que ses critères d'admission sont imprécis et changeants.

Il va de soi que l'Union Confédérale vaut bien mieux que l'UEE. Si l'on analyse froidement la situation, la Tcharnovie aurait tout intérêt à se détacher de cette organisation instable et moribonde, pour participer à la création d'un nouveau cadre plus sérieux, précis et stable pour le continent. L'Hotsaline et la Kresetchnie sont prêtes à collaborer de façon étroite à l'accomplissement de cet objectif, aussitôt la situation régionale corrigée. De par sa position centrale et son statut de puissance régionale incontournable, la Tcharnovie pourrait devenir la tête de proue d'un espace centro-eurysien qui ne demande qu'à s'organiser sous sa direction, et auquel s'intégrerait avec beaucoup de déférence la Kresetchnie. Ce qui constituerait, par ailleurs, la meilleure réponse aux tentatives d'ingérence mährenienne, dont le soutien du Libertalern auquel cet État est inféodé ne suffirait probablement plus à affronter l'ensemble des États de la région.

Cependant, il est certain que l'Eurysie centrale aura du mal à retrouver un cadre sécuritaire stable tant que la soif démesurée d'Apex continuera de motiver l'impérialisme raskenois. Le contexte catastrophique dans lequel se trouve aujourd'hui la région, qu'il s'agisse de l'occupation raskenoise en Kresetchnie, des exactions commises par les Raches, ou des risques causés par la récente intervention mährenienne, trouve son origine dans un fait unique : l'invasion du territoire kresetchnien par l'Empire Raskenois en 1994. Les causes qui ont motivé cette invasion sont loin d'avoir disparu aujourd'hui. Rasken continue d'être gouverné par un régime dont les accents impérialistes sont intimement liés à la gloutonnerie de son secteur des hydrocarbures. La Kresetchnie et les États de la région continueront d'être menacés tant que la situation politique à Eberstadt n'aura pas évolué.

Je ne vous dis pas tout cela par hasard. La Tcharnovie est aujourd'hui la seule puissance régionale en mesure de faire taire la menace raskenoise et permettre le remplacement du régime impérial par de nouvelles institutions plus propices à l'apaisement des tensions à l'échelle du continent, et à la création du cadre sécuritaire dont l'Eurysie a besoin, auquel Rasken serait tout à fait en position de participer une fois le monopole politique d'Apex démantelé. La participation de la Tcharnovie à cet objectif ambitieux permettrait la création d'une nouvelle union économique, dominée, au moins dans un premier temps, par la Tcharnovie, à laquelle se joindrait la Confédération de Kresetchnie, et qui pourrait évoluer plus tard vers une extension aux autres nations du continent. Une réorganisation de l'espace régional pourrait également être envisagée afin de mieux correspondre aux réalités de la répartition géographique des ethnies locales. Une réajustement cohérent des frontières pourrait être, par exemple, un transfert de la République des Altars vers l'Union Confédérale des Peuples de Tcharnovie, dont le contexte multiculturel est mieux adapté à la pérennité d'une symbiose avec les populations germaniques altariennes, qu'au sein d'une Confédération de Kresetchnie où ces deux décennies d'occupation ont fortement attisé les tensions ethniques entre Germains et Slaves. Ce rédécoupage ne pourrait se faire que dans le contexte d'un cadre économique et sécuritaire organisé à l'échelle régionale, bien entendu, lequel nécessiterait d'abord la neutralisation de l'impérialisme raskenois pour pouvoir se construire. C'est un sujet dont nous pourrions éventuellement discuter plus en détails, si votre gouvernement se trouvait disposé à intervenir militairement à nos côtés pour permettre l'émergence d'un tel cadre. »
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Ivan avait écouté avec précision la réponse de son homologue Hotsalien et sa réponse le rendais furieux : ils jouaient donc, ce petit peuple des Belkariem, au jeu de la trahison et au déshonneur. Ivan Gradvosk-Moskva n'allait pas laisser ses camarades de l'UEE, bien qu'ils soient parfois gênant voir dérangeants pour la tcharnovie. Cependant, l'UEE avait été fondé en partie avec la tcharnovie, alors elle allait y rester.

Ivan Gradvosk-Moskva - "J'ai conscience que ce nombre vous parait absolument irréaliste, cependant il ne faut pas oublier que les terroristes sont les habitants et qu'il faudra donc, lors de l'invasion, malheureusement génocider ces derniers, sinon vous vous retrouverez avec des terroristes sur votre territoire. Ainsi, cela, si nous sommes en accord avec les altariens, ne sera pas si immense que vous le pensez, il faudra diviser l'armée en deux, ce qui consacrera moins d'hommes. Cependant, j'enverrais à mon retour votre proposition à l'état major tcharnove.
Ah et aussi, notre matériel aérien est disposé à bombarder intensément le territoire des raches lors de l'invasion, et à couvrir vos assauts, n'ayez craintes.

Pour ce qui concerne ce que je comprend pour une proposition, sachez que la tcharnovie ne partira pas de l'UEE. Elle a été l'un des membres fondateurs ayant créé cette organisation. Les évènements qui se produisent et mettent à mal l'autorité de celle-ci ne sont que, de manière philosophique, une représentation de la vie humaine. Il existe, la naissance et l'enfance, le moment où l'on se développe, comme ce fut le cas avec les nombreuses acceptations des états, et où l'UEE semblait montrer un visage de renouveau dans le monde divisé entre l'Organisation des Nations Commerçantes, sobrement appelée ONC, et l'Union des Nations Socialistes et Communistes, surnommée UNSC, dont faisait partie le damnée régime de Lénisk en Chérchérie.
Puis vint le temps de l'adolescence. Cela est une loi qui s'applique quels que soit les régimes ou les pays, c'est une période où l'on se recherche, où des problèmes commencent et se termine, bref... la période que nous subissons au sein de l'organisation. Guerre civile, interventionnisme... il y aurait des tas d'exemples.
Et enfin, la période adulte, là où on s'est trouvé, et où tout marche et fonctionne pour le mieux. Cette époque est en cours d'atteinte par l'UEE, et cela ne devrait tarder. C'est pour toutes ces raisons que la tcharnovie refuse votre proposition d'alliance qui ne mènerait qu'à la seule chose que les tcharnoves ne souhaitent pas : la guerre.
Il serait même plus intéressant, si je puis me le permettre, que la Kresetchnie toute entière rentre à l'UEE afin de faire partie de ce nouveau concert des nations d'eurysie centrale qui pourrait mener, très bientôt, à une période de stabilité dans l'Eurysie centrale, autrement nommé "Belkariem".

Cependant, nous ne refuserons pas des partenariats commerciaux et une proche entente avec l'Hotsaline. Il est évident que la diplomatie prévaut à la guerre comme je l'ai dit plus haut.

Pour ce qui concerne le régime Raskenois, je comprend votre inquiétude, cependant il ne tentera pas d'invasion contre votre pays, auquel cas il sera exclu de l'UEE et sera envahi afin de défendre la liberté des peuples de Kresetchnie. Vous avez le soutiens des peuples tcharnoves, alors n'ayez craintes sur ce sujet.

Il commença à parler d'un ton plus grave...

Enfin, nous ne tenterons pas d'invasion envers notre allié, bien que nous condamnons l'attaque de 1994. Se priver d'une puissance comme Rasken serait couper la tcharnovie de nombreux moyens, comme du pétrole, passant par l'Altarie par ailleurs. Et pour parler de ce petit état de kresetchnie, en tant que Tcharnove, nous trouvons absolument intolérable que vous tentiez de décider du destin d'un peuple sans qu'il ait été mis au courant. Vous osez prétendre que la rencontre entre Rasken et la Marhénie est honteux, que vous n'y soyez pas inviter alors que ça vous concerne, mais que faites vous ? La même chose. Ironique, et... hypocrite. Vous savez que vous n'êtes pas en position de force, au point même de donner des territoires, sans en parler au préalable aux peuples présents... en bref... des hypocrites.

Vous avez notre soutiens afin de détruire les raches, cependant nous ne quitterrons pas l'UEE et nous ne prendrons pas les Altariens. Libre à eux de décider de leur destin comme le veux la doctrine Tcharnove

Mais, évitons peut être un incident diplomatique. Avant que je reparte, vous avez autre chose à rajouter ?
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Yuliya Yavshko, Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
Yuliya Yavshko
Ministre des Relations Extra-Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline

« Il est compréhensible que la Tcharnovie ne soit pas encore prête à s'éloigner de l'Union Économique Eurysienne, compte tenu de tout ce que votre pays a pu investir dans cette organisation, et des chamboulements que pourrait entraîner votre départ quant au positionnement diplomatique de l'Union Confédérale. Je ne peux qu'espérer que vous ayez raison, et que des changements profonds soient opérés au sein de l'UEE afin de stabiliser l'organisation, et lui conférer la crédibilité nécessaire pour constituer la base du cadre sécuritaire de l'Eurysie de demain. Cependant, je continue de douter que cela soit possible pour le moment, pour les raisons que j'ai déjà évoquées précédemment quant à la composition des membres de cette union. Pour ce qui est de la Confédération de Kresetchnie, je regrette, mais il est impossible à l'heure actuelle que notre pays intègre, ou même amorce un début de rapprochement officiel avec les instances de l'Union Économique Eurysienne. Nous ne pourrons bien évidemment accorder notre confiance à cette organisation tant que l'Empire Raskenois figurera parmi ses membres, et conservera une influence sur sa politique commune.

Je ne serais pas aussi catégorique que vous concernant les intentions que Rasken peut nourrir à l'égard de la Kresetchnie. Les motifs bancals que cet empire expansionniste a pu avancer pour justifier son invasion de notre pays et l'occupation qui se poursuit ont beaucoup changé depuis 1994. Il s'agissait d'abord d'interpeler des dissidents prétendument coupables de crime de masse qui auraient trouvé refuge au Gradenbourg, puis d'assurer la sécurité de Rasken en créant une zone tampon face aux Raches qui ont par la suite occupé l'Hotsaline du fait de l'attaque raskenoise même. Mais aujourd'hui, l'Empire Raskenois ne dissimule même plus ses intentions, et assume ses ambitions de conquête territoriale. Il continue, certes, de les justifier en avançant des arguments historico-culturels fallacieux qui mettent en avant une pseudo-proximité de longue date entre Rasken et le Gradenbourg. Mais vous savez comme moi que le territoire de l'Administration Militaire de Gradenbourg est très loin de se limiter au seul Gradenbourg, et englobe également des terres et des populations d'origine hotsalienne et avourgeoise. Rasken n'a que faire de la cohérence ethnique et culturelle de son empire et des États de la région, davantage encore qu'il méprise le droit des peuples qu'il opprime à s'autodéterminer. Son objectif est seulement de conquérir du territoire, le plus vaste possible, en Kresetchnie. Si nos troupes n'avaient pas été en mesure de contrer sa progression en 1995, c'est sûrement la confédération toute entière qui se trouverait aujourd'hui occupée, et en voie d'annexion forcée.

Si les habitants de l'AMG tiennent tant à rejoindre l'Empire Rakenois, pourquoi celui-ci n'a-t-il pas encore organisé de référendum pour tenter de légitimer ses revendications ? La réponse est évidente : il le perdrait.

L'Hotsaline, pour sa part, n'a pour seule préoccupation que l'intégrité de la Confédération de Kresetchnie et la protection de la souveraineté de ses États membres. De tous ses États membres. Aussi, étant donné la teneur de vos propos, je crains que vous n'ayez mal interprété les miens quant à la situation de l'Altarie. À aucun moment je ne me rappelle avoir envisagé avec vous de décider du sort de l'Altarie en lieu et place de son peuple et de son gouvernement. Une fois encore, j'ai émis l'hypothèse d'une future réorganisation de la région du fait des bouleversements récents qu'ont traversé nos voisins méridionaux, et des dynamiques nouvelles qui ont pu surgir récemment entre le gouvernement princier et les institutions confédérales. Il va de soi qu'un tel processus, s'il devait avoir lieu, se déroulerait avec l'accord, et même sous l'impulsion, du gouvernement altarien et de sa population. Il serait tout bonnement absurde de la part de la Confédération de Kresetchnie d'envisager de se séparer volontairement de l'un de ses États membres, déjà parce que cela l'affaiblirait sur le plan économique et militaire, mais surtout parce qu'elle n'a tout simplement pas les moyens de leur imposer quoi que ce soit. Tout autant, d'ailleurs, que la République d'Hotsaline. Autant que nous n'entendons rien imposer aux autres membres de notre confédération, nous n'en avons, tout simplement, pas les moyens. Je m'efforcerai par conséquent de considérer que vos invectives et propos déplacés ne sont autres que la conséquence d'un malentendu, afin que nos discussions puissent continuer de se dérouler sous de bons auspices.

Je m'accorde avec vous quant au fait que nos divergence sur la question de l'Union Économique Eurysienne ne doit pas nous empêcher de développer un partenariat économique et commercial, lequel se trouvera le plus à même de garantir la paix et l'amitié entre nos nations. Il va de soi cependant que nous ne pouvons pas envisager une coopération aussi profonde que ce qu'elle aurait pu être dans le cadre du projet de grand ensemble régional dont je vous ai entretenu auparavant. Tant que l'économie tcharnove restera étroitement imbriquée avec celle de l'Empire Raskenois du fait de votre participation commune à l'UEE, nous nous devons de conserver une certaine prudence afin d'assurer la sécurité et l'intégrité de notre pays. Toutefois, l'élaboration d'un traité commercial, une ouverture partielle de nos marchés et de nos douanes, et une libération des flux de capitaux et des investissements économiques directs figurent parmi les points que nous aurions souhaité aborder avec votre pays.

Concernant la partie commerciale, plus particulièrement, le Ministère de la Planification Industrielle de la République d'Hotsaline s'efforce actuellement de constituer des réserves de matières premières, afin de garantir notre autonomie stratégique stratégiques. Le concours de la Tcharnovie à cette fin pourrait s'avérer précieux, d'autant que la proximité géographique entre nos deux pays limite les frais liés au transport des denrées. Quelles sont les matières premières industrielles ou énergétiques que l'Union Confédérale se trouverait en mesure d'exporter en quantité vers l'Hotsaline ? »
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